• il y a 11 heures
Avec Philippe Folliot, sénateur Union Centriste du Tarn

🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴

▪️ Facebook : / https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel .
▪️ Instagram : / https://www.instagram.com/sudradioofficiel/ .
▪️ Twitter : / https://twitter.com/SudRadio .
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

##C_EST_DANS_L_ACTU_7-2025-03-16##

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Le Tarn, dont les parlementaires ne décollèrent pas pour faire reprendre la construction de l'autoroute A69 entre Castres et Toulouse,
00:07je le rappelle, elle a été interrompue. Cette construction suspendue, bien que terminée à 70% sur décision du tribunal administratif,
00:16il y a un peu plus de deux semaines. C'était un coup de tonnerre et notre invité veut que ça reprenne, coûte que coûte.
00:21Bonjour Philippe Foliot.
00:23Bonjour.
00:24Bienvenue sur Sud Radio. Sénateur, Union centriste du Tarn, vous voulez que cette autoroute reprenne, ou du moins que ce chantier reprenne,
00:31vous avez même déposé une proposition de loi en ce sens. Pourquoi faut-il en passer par la loi pour que ça reprenne ?
00:38Écoutez, tout d'abord, nous sommes très respectueux de l'état de droit. Il se trouve que ce projet, cette réalisation maintenant de l'A69,
00:49a bénéficié en 2019 d'un vote dans le cadre de la loi d'orientation des mobilités qui lui a donné la notion d'intérêt général national.
00:58Ensuite, il ne vous a pas échappé qu'il y a eu une déclaration d'utilité publique. Cette déclaration d'utilité publique a fait l'objet de recours
01:06de la part des opposants et que le tribunal administratif de Toulouse, la cour administrative d'appel de Toulouse et ensuite le conseil d'état
01:15ont validé cette déclaration d'utilité publique. En droit, jusqu'à présent, quand un projet était considéré d'intérêt général national
01:23et qu'il y avait une déclaration d'utilité publique, on pensait que ceci valait intérêt public majeur.
01:29Et donc, le tribunal administratif de Toulouse a décidé, pas forcément dans sa grande sagesse selon nous, de dire qu'il n'y avait pas d'intérêt public majeur.
01:42Ce qui est une décision, quand même, un quelque peu incompréhensible au regard de ce que j'ai dit préalablement.
01:48Et donc, en fonction de cela, ce que nous avons décidé, en complément de ce que l'état a choisi de faire, puisqu'il a demandé un sursis à exécution de la décision,
01:58c'est-à-dire que celui-ci va intervenir, la décision sur ce sursis à exécution va intervenir à peu près dans 2-3 mois.
02:06Donc, il y aura deux options.
02:08Soit il y a sursis à exécution et les travaux pourront reprendre, soit il n'y aura pas sursis à exécution,
02:14et à partir de là, il faudra attendre le jugement au fond, c'est-à-dire 18 mois, 2 ans.
02:18Et ceci apparaît totalement impossible, totalement anachronique dans les situations difficiles dans lesquelles nous sommes.
02:26Et donc, c'est pour cela que les 4 parlementaires à Tarnay, les 2 députés, les 2 sénateurs...
02:31Et c'est assez rare qu'une proposition de loi soit votée concomitamment à l'Assemblée nationale et au Sénat.
02:38Nous avons décidé donc de déposer cette proposition de loi qui, tout simplement, elle est ciblée,
02:44elle est juste orientée par rapport à un élément qui est un élément tout à fait simple,
02:50il s'agit de dire que l'As 69 est un projet d'intérêt public majeur.
02:56Et ceci permettra, si bien entendu elle est votée, et très honnêtement, au moins au Sénat,
03:02je suis sûr qu'il y aurait une très large majorité par rapport à cela,
03:06à l'Assemblée nationale, nous pensons aussi, donc pour faire de telle sorte que les travaux puissent reprendre.
03:13Parce qu'aujourd'hui, nous avons une situation qui est une situation complètement folle, ubuesque.
03:19Vous avez combien d'ouvriers aujourd'hui, et on va dire d'employés de ce chantier qui sont concrètement au chômage technique ?
03:271000, directement, sans compter toutes celles et ceux qui ont des effets indirects liés à cette autoroute.
03:37Et que par rapport à cela, toutes les personnes qui vivaient autour,
03:40et qui, je veux dire, consommaient dans les commerces,
03:45allaient au restaurant, allaient à l'hôtel, ou louaient des logements pour certains d'entre eux.
03:50Donc il y a des conséquences indirectes aussi très importantes, qu'on peut estimer aux alentours de 2000-3000 personnes.
03:55Donc c'est une catastrophe économique, c'est une catastrophe aussi sur un plan social, je viens de le dire.
04:03C'est une catastrophe aussi sur un plan écologique, nous avons une balafre sur le territoire, sur les plus de 50 kilomètres de chantier.
04:10Je ne sais pas si c'est l'argument le plus heureux pour vous, parce que pour le coup, la balafre, c'est aussi ce que fustigent les opposants à la construction de cette autoroute,
04:17et c'est précisément pour ça qu'ils ne voulaient pas que vous engagiez le début du chantier avant que les recours sur le fond soient tous purgés.
04:25Excusez-moi, les opposants, ils ont eu l'occasion de pouvoir s'exprimer, comme tout le monde.
04:29Il y a eu deux dépats publics sur cette autoroute, qui ont coûté du temps et de l'argent,
04:35et qui ont duré longtemps, et où il y a eu des milliers et des milliers de contributions qui étaient à 80% favorables à ce qui était un projet à l'époque.
04:45Ensuite, une fois que le projet est lancé, que les travaux sont lancés, personne ne comprend cette situation.
04:53Et c'est pour cela que, la semaine dernière, il y a eu une manifestation à Castrecca, regroupée de plus de 5000 personnes.
05:00Et je tiens à le dire, c'est une manifestation qui s'est passée dans le calme, dans la sérénité,
05:06avec une détermination, une colère, mais une colère froide par rapport à ce qui se passe,
05:12qui est une situation très différente des manifestations préalables que nous avions connues des opposants à l'autoroute,
05:19où c'était des personnes qui venaient de France entière, souvent, et pour un certain nombre d'entre elles, très violentes.
05:25Oui, une partie d'entre elles, c'est vrai, oui.
05:27Voilà, avec des actions très dures, et donc c'est toute la différenciation.
05:33C'est-à-dire, samedi dernier, c'est la population du Tarn qui s'est exprimée,
05:37c'est cette majorité silencieuse, que souvent on n'entend pas.
05:42Eh bien, ce que nous avons souhaité, nous, parlementaires, c'est l'écouter, lui donner un espoir et un certain écho par rapport à cette situation.
05:52Parce que, très objectivement, nous sommes face à un cas qui est un cas d'espèce,
05:59et qu'en tout état de conscience, si l'on ne fait rien par rapport à cette réalisation,
06:03si on laissait s'arrêter ce chantier pendant 18 mois, on ne sait pas dans quel état on va le retrouver au bout de 18 mois,
06:10avec un certain nombre, très certainement, de dégradations et autres qui pourraient intervenir,
06:15certaines naturelles et d'autres voulues et provoquées.
06:18Nous aurions ensuite un coût, et nous avons aujourd'hui, dès d'ores et déjà, un coût au regard de cet arrêt du chantier.
06:26C'est-à-dire qu'il faut payer les personnes qui sont au chômage, il faut endemniser le concessionnaire.
06:34Donc, tous ces éléments, moins longtemps ça durera, mieux ce sera.
06:38Et puis ensuite, il y a un autre élément.
06:40Moi, je vois des témoignages tous les jours d'un certain nombre de personnes qui me disaient,
06:45qu'au départ, nous étions indifférents par rapport à ce projet,
06:48voire pas tout à fait d'accord, même pour certains d'entre eux, franchement opposés.
06:53Mais maintenant, qu'est-ce qu'ils nous disent tous ?
06:55Ils nous disent, écoutez, au point où ça en est, il faut aller jusqu'au bout.
06:59On ne peut pas laisser un chantier comme ça, sur ce territoire, aussi longtemps.
07:02Et donc, ce message, nous l'avons entendu, parce que la quasi-totalité des forces politiques tarnaises est favorable.
07:11Et elle l'était d'ailleurs avant, c'est pour ça que vous voulez que ce chantier reprenne le plus vite possible.
07:15On va suivre le débat parlementaire autour de votre proposition de loi, Philippe Foliot.
07:19Et on vous réinvitera, tiens, pourquoi pas, pour débattre aussi avec les opposants à ce chantier.
07:24Parce qu'évidemment, ce chantier de la 69 et le débat politique autour de lui,
07:28on va continuer à en parler sur Sud Radio.
07:30Merci Philippe Foliot, sénateur unioncentriste du TAR.

Recommandations