Le président de la République a enfin nommé un Premier ministre pour remplacer Gabriel Attal. Choisi après une série de concertations entre le chef de l'État et les forces politiques principales du pays, Michel Barnier va avoir la lourde tâche de devoir composer avec une Assemblée nationale tripartite, sans la moindre majorité. Pour gouverner, ce nouveau Premier ministre devra réussir à construire des coalitions.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Bonsoir, Présidente des députés insoumis à l'Assemblée nationale, on parlait il y a un instant de ce début de feuille de route qu'a esquissé Michel Barnier, accès aux services publics, sécurité au quotidien, maîtrise de l'immigration, le nouveau Premier ministre qui promet des changements et des ruptures, vous aussi vous voulez des changements et des ruptures par rapport au macronisme donc ça devrait vous plaire ?
00:22Non pas du tout et je crois que la nomination de Michel Barnier comme nouveau Premier ministre est une insulte à la souveraineté populaire, comprenez à quel point il est choquant que le nouveau Front populaire avec une participation massive du peuple français soit arrivé en tête des élections et qu'on se retrouve avec un Président de la République qui a été battu dans les urnes,
00:43qui nomme un Premier ministre minoritaire puisque les Républicains font un score extrêmement bas, environ 6% aux élections législatives avec une orientation politique et une orientation politique Macrono-Le Peniste puisque le nouveau Premier ministre ne pourra tenir qu'avec l'abstention du Rassemblement national.
01:01Macrono-Le Peniste, le Rassemblement national a expliqué qu'ils attendraient pour voir, je ne crois pas que les orientations qui ont été définies à un instant par Michel Barnier se rapprochent du Le Penisme aussi ou alors je n'ai peut-être pas l'entendu ?
01:15Lorsque vous avez par exemple Michel Barnier qui expliquait qu'il était pour la suppression de l'aide médicale d'Etat, pour la réduction du nombre d'étudiants étrangers, pour un gel total de l'immigration pendant 3 ans, ça s'appelle continuer une politique xénophobe qui est celle du Rassemblement national alors que je le rappelle si les Français et les Françaises ont été massivement aux urnes c'est non seulement pour porter à la fois la brogation de la retraite à 64 ans avec Michel Barnier qui lui prône la retraite à 65 ans
01:44mais aussi pour battre le Rassemblement national, pour battre l'extrême droite. Donc il est extrêmement choquant d'avoir des options qui se sont portées massivement dans les urnes et qui se retrouvent avec l'exact contraire à Matignon.
01:58Donc je le dis avec le nouveau Front populaire, nous censurerons ce gouvernement et nous appelons toutes et tous à aller pour la censure populaire, pour le respect de la démocratie et de la dignité, à aller manifester partout dans le pays le 7 septembre ce samedi.
02:12Mathilde Panot, il y a quand même quelque chose de singulier dans les réactions à gauche, que ce soit à la France Insoumise ou chez les socialistes écologistes, vous aviez, vous-même, Manuel Bompard, Jean-Luc Mélenchon, expliqué que Bernard Cazeneuve n'était en aucun cas une option possible, que vous le censureriez immédiatement alors même qu'il était envisagé et vous vous retrouvez avec à Matignon un homme de droite, Michel Barnier, chapeau l'artiste là franchement.
02:34Non, cela s'appelle avoir un Président de la République qui est un Président de la République autocrate. M. Cazeneuve n'est pas du nouveau Front populaire. Dans toutes les démocraties parlementaires, M. Duhamel, lorsque une force est arrivée en tête, et bien c'est la personnalité de cette coalition arrivée en tête qui doit être nommée et qui doit ensuite travailler, c'est le rôle du chef du gouvernement et non pas du Président de la République, à avoir des majorités texte par texte.
03:00Ce qui était la proposition faite de méthode par Lucie Castet qui est notre candidate pour Matignon. Donc ce qui est choquant, ce n'est pas ce qu'a fait la gauche puisque le nouveau Front populaire a fait ce qu'il devait faire, c'est-à-dire nous nous sommes présentés ensemble aux élections, nous sommes la seule coalition à nous être présentés ensemble, en clarté sur un programme, nous avons gagné les élections et maintenant il faut respecter le résultat des urnes.
03:24C'est-à-dire que M. Barnier n'en est pas à la première fois où il trahit le résultat des urnes puisqu'il était un des artisans d'avoir fait repasser en 2005 le traité constitutionnel européen sur lequel le peuple français avait voté non et l'avoir repassé par la fenêtre malgré le résultat du suffrage universel. Donc il faut juste, ce que nous disons comme démocrate, respecter le suffrage universel.
03:44Un tout dernier mot sur la tonalité du discours de Michel Barnier malgré tout qui dit moi je veux davantage agir que parler, qui promet des changements et des ruptures. Est-ce que vous croyez à la possibilité qu'il marque une forme de rupture par rapport au macronisme et par rapport à Gabriel Attal ?
04:00Non, je crois qu'il va continuer la politique macroniste, cette politique de malheur sur laquelle là aussi le peuple français a demandé une rupture et que je crois que lorsque et le Premier ministre actuel et l'ancien Premier ministre M. Attal parlent de sectarisme et bien les sectaires aujourd'hui ce sont les macronistes qui ont refusé de nommer Lucie Casté comme il devait le faire dans n'importe quelle démocratie.