États-Unis : le couple Obama apporte son soutien à Kamala Harris

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Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Stéphanie de Muru pour débattre des actualités du jour.
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Transcript
00:00Europe un soir, 19h21, Stéphanie Demeureux.
00:05Et place au débat, on décrypte l'actualité avec nos invités Jean-Michel Salvatore, consultant,
00:11communicant et chroniqueur politique. Bonsoir Jean-Michel.
00:15Bonsoir Stéphanie.
00:16Gilles Boutin à vos côtés, chef des informations Figaro. Bonjour Gilles Boutin.
00:20Bonjour.
00:21Alors on va évoquer ensemble tout d'abord les suites de la convention démocrate à Chicago.
00:26C'est le troisième jour, les 4000 délégués doivent, vous le savez, investir officiellement.
00:31Kamala Harris à l'issue de cette grande réunion jeudi.
00:35Ce soir c'est celui qui deviendrait hypothétiquement le vice-président des Etats-Unis,
00:39si la démocrate était élue en novembre.
00:41Tim Walz qui passera son grand oral après le discours hier de soutien de Barack Obama.
00:48Alors avant de vous faire réagir messieurs, on va prendre la direction des Etats-Unis,
00:52de New York précisément avec Denis Jaquet.
00:54C'est un entrepreneur français installé depuis plusieurs années aux Etats-Unis.
00:59Bonsoir.
01:00Alors pour une fois je dis bonsoir et non c'est bonjour.
01:03Je m'adapte, je peux dire bonsoir aussi.
01:06Non mais tous les soirs je dis bonjour parce que je n'arrive pas à m'y faire au soir.
01:10Mais voilà bonsoir, bonjour Denis Jaquet.
01:13Comment les Américains suivent cette convention ? Est-ce que ça les intéresse ?
01:18Est-ce qu'il y a beaucoup d'engouement à voir justement les premiers pas de Kamala Harris ?
01:23Je pense que la campagne a forcément connu un nouveau tournant depuis que Biden a jeté l'éponge.
01:34Et qu'effectivement, d'autant que beaucoup l'appelaient Bob l'éponge à la fin,
01:38donc c'était un très mauvais jeu de mots.
01:40Mais c'est vrai que depuis qu'il a décidé d'arrêter l'arrivée de Kamala Harris,
01:44Kamala Harris a vraiment relancé à la fois les donateurs qui se sont mis à donner
01:48parce que tout à coup ils y croyaient à nouveau.
01:51Ça a intéressé un certain nombre de votants aussi qui peuvent éventuellement se sentir proches.
01:57Soit parce qu'ils ont une origine asiatique ou noire américaine
02:01et en se disant tiens c'est la première fois, c'est quand même assez exceptionnel et c'est bien.
02:05Donc oui, on n'est pas aussi café du commerce aux États-Unis que la France peut l'être pour la politique.
02:12Mais quand même, c'est à nouveau un débat qui intéresse les Américains
02:15qui le considéraient un peu comme plié du temps de Biden
02:19et surtout après l'attentat de Trump où on avait la sensation qu'il marchait sur l'eau.
02:25Alors ce soir, on le disait, c'est Tim Walz qui passera son grand oral.
02:30Tim Walz, le président du Parti démocrate, dit qu'il est cet oncle avec qui vous voulez passer du temps
02:35chaque fois qu'il vient à la maison, vous êtes tellement impatients, dit ce président.
02:40Comment il est perçu ? Est-ce que les Américains le connaissent ?
02:44Alors comme c'est un grand pays, les Américains, sans arrogance aucune dans mon propos,
02:52mais comme les Français, en France on arrive à peu près à connaître tout le monde
02:56et encore si on demandait aux gens de citer les plus de cinq membres du gouvernement actuel,
03:01je pense qu'ils en seraient relativement capables.
03:04Les États-Unis c'est très grand, donc c'est assez compliqué.
03:07Il y a des gens qui émergent à la dernière minute, qui sont plus ou moins connus,
03:11mais lui n'était pas quand même d'une grande notoriété.
03:16On cherchait un personnage un peu rassurant et puis Kamala Harris a continué heureusement
03:22à soutenir Israël par rapport à ce qui se passe à Gaza, ou en tout cas sur un certain nombre d'aspects.
03:29Et finalement elle n'a pas pris Shapiro parce qu'elle pensait qu'elle ne devait pas en faire plus que ça
03:35et que prendre en plus Shapiro c'était un élément indirect de soutien à Israël
03:40ou à la communauté des Juifs trop importante.
03:42Oui c'est vrai qu'il faut préciser aux auditeurs qu'il y a quand même des manifestations pro-palestiniennes
03:48en marge de cette convention à Chicago.
03:50Vous restez avec nous si vous le voulez bien, Denis Jaquet va faire réagir nos invités.
03:55Jean-Michel Salvatore, c'est vrai que Kamala Harris c'est un petit peu le mauvais canard,
04:00le vilain canard qui est devenu la coqueluche.
04:02On ne sait pas ce qui s'est passé d'un coup de baguette magique aussitôt quasi investi,
04:07elle est devenue populaire ?
04:08On va voir mais c'est vrai que ce qui a tout changé c'est le débat télévisé entre Biden et Trump.
04:17Parce que finalement jusque là, c'est vrai que les faiblesses et les absences de Biden
04:24étaient un secret de polichinelle, étaient pas mal camouflées par l'entourage de Biden
04:31et là on a vu, tous les américains ont vu à quel point finalement Biden avait vieilli
04:37et à quel point finalement il y avait une très grande différence de santé mentale et d'acuité
04:43entre Trump et Biden.
04:46Et c'est vrai qu'à partir de là tout s'est enclenché.
04:49Et ce qui est assez étonnant finalement dans cette affaire c'est que d'une certaine façon
04:53en un mois la peur a changé de camp.
04:56C'est-à-dire que jusqu'à la candidature de Biden, les démocrates se disaient au fond
05:03c'est fichu, on va prendre une taule monumentale parce que finalement on a un candidat
05:08qui n'est pas un bon candidat et qui a des faiblesses qui sont tellement criantes
05:12qu'on aura beaucoup de mal à mobiliser.
05:14Et face à Biden, on avait un Trump qui était très sûr de lui et qui en plus a su profiter
05:20d'une façon tout à fait exceptionnelle de l'attentat dont il a été victime.
05:24À partir du moment où Biden a fini par se convaincre en lui-même qu'il fallait qu'il arrête
05:30en fait la peur a véritablement changé de camp.
05:33Ce ne sont plus les démocrates qui ont peur de perdre d'une façon assez lamentable
05:37mais c'est maintenant Trump qui se dit au fond
05:40la partie n'est pas gagnée et ça va être très difficile
05:43et c'est vrai que les jeux sont extrêmement ouverts.
05:45Alors elle n'est pas perdue non plus parce qu'on est à quelques mois des élections.
05:48Gilles Boutin, c'est vrai en tout cas que les sondages se resserrent
05:51notamment dans les états-clés.
05:53En tout cas, cette situation poussait Donald Trump à changer de stratégie électorale.
05:58C'est le moins qu'on puisse dire.
05:59Oui, ça va l'obliger à changer de registre
06:02mais on sent qu'il ne sait pas encore par quel bout prendre son...
06:05Il revient à ses outrances d'ailleurs.
06:07Exactement, ce qui pour l'instant va à priori le pénaliser.
06:11Mais je voudrais revenir sur l'engouement qui semble se déployer autour de Kamala Harris
06:16qui semble pour moi être plus l'émanation d'un soulagement.
06:19C'est-à-dire qu'on n'est pas dans une adhésion comparable à celle qu'on avait pour un Obama à l'époque.
06:25N'oublions pas qu'elle est vice-présidente.
06:28Et qu'elle n'était pas populaire, je le rappelle parce qu'on semble l'oublier quand même.
06:33Absolument pas, on passait son temps à la critiquer pour ses interventions toujours un petit peu aléatoires.
06:37Elle avait été incapable de se positionner sur les questions migratoires, en tout cas en balbutiant.
06:41Donc n'oublions pas que c'est une vice-présidente avant tout et que c'est un rôle extrêmement ingrat.
06:46Et il y a toujours un petit côté hold-up dans le rôle du vice-président
06:51lorsqu'il a la possibilité de saisir la faiblesse d'un président pour pouvoir lui succéder.
06:58Donc je dirais que son capital sympathie provient du fait qu'elle a apporté une solution au problème Biden
07:04et que les gens qui appréhendaient tellement de se retrouver de nouveau avec Trump
07:09se disent cette fois-ci on va pouvoir y échapper.
07:12Il y a aussi autre chose, c'est qu'elle essaie de réveiller l'esprit d'Obama.
07:17Et on l'a vu avec la participation à la fois de Barack Obama et de sa femme.
07:22Il y a quand même chez les démocrates cette grande nostalgie de l'élection d'Obama et de la réélection d'Obama.
07:30Et on a bien vu qu'il y a chez les démocrates, et lors de cette convention, la volonté de ressusciter cette nostalgie,
07:36de ressusciter cette magie.
07:39Et c'est vrai que là, tout l'enjeu pour Kamala Harris c'est de changer de statut.
07:44Elle était effectivement une vice-présidente qui n'était pas véritablement convaincante
07:49et elle doit se transformer en une candidate pour le coup convaincante et peut-être une présidente talentueuse.
07:57Donc c'est vrai que là il y a un changement de statut qui doit s'opérer.
08:00Et il faut reconnaître, même si ça ne veut pas dire que l'élection est gagnée, évidemment non,
08:04mais il faut reconnaître que pour l'instant c'est plutôt réussi.
08:07Denis Jacquet, vous êtes toujours avec nous en direct de New York.
08:10C'est vrai que Donald Trump...
08:12Oui, vous êtes toujours là ? C'est bon Denis ? J'entends un petit bip bip.
08:16Alors peut-être que Denis Jacquet va se reconnecter.
08:20Vous le disiez, vous parliez d'Obama.
08:23Alors c'est vrai qu'on aurait vu peut-être, les démocrates en tout cas, rêver d'une Michelle Obama.
08:28Ils sont venus d'ailleurs tous les deux hier soutenir Kamala Harris.
08:32Voilà, on a récupéré Denis Jacquet.
08:35Denis Jacquet, c'est vrai que Trump, on dit tout le temps qu'il est très populaire au sein de son parti républicain.
08:41Mais il y a quand même quelques dissensions et quelques voix réticentes à sa candidature
08:48et qui seraient prêts finalement, pourquoi pas, à virer leur cutie côté démocrate.
08:53Oui, il y en a deux qui viennent de lâcher le parti républicain.
08:59Gallagher et un autre congressman, j'ai oublié son nom,
09:02mais qui ont décidé d'abandonner leur poste,
09:05ce qui rend la majorité, je crois, à une voix au Congrès,
09:09ce qui est un vrai problème, même s'il y aura des élections dans la foulée sur le Congrès également là-dessus.
09:17Je pense que Trump a, dans un premier temps, bénéficié beaucoup de ce qui s'est passé avec l'attentat.
09:23Tout le monde s'attendait à ce qu'il prenne une espèce d'autre stature
09:27et qu'il prenne une avance telle qu'il ne pourrait pas être attrapé.
09:30Il n'a pas bien su l'exploiter ensuite parce qu'il est resté un peu dans l'outrance qu'on lui connaît.
09:38C'est dommage parce qu'il avait un très gros coup à jouer là-dessus.
09:42Denis Jacquy, il est reparti dans...
09:46J'aurais pris une femme comme colistière et non pas un homme.
09:51Je pense qu'ils ont fait beaucoup d'erreurs là-dessus.
09:54Mais en même temps, le débat est tellement polarisé, comme chez nous en France d'ailleurs,
09:58que de toute façon, les adorateurs de Trump adorent Trump.
10:01Ceux qui détestent Kamala Harris détestent Kamala Harris.
10:05C'est à peu près les mêmes.
10:07Grosso modo, c'est une convention qui reste polarisée
10:11parce que Kamala Harris, pour une partie des États-Unis,
10:14c'est quand même une gauche qui tolère le woke de façon extrêmement forte.
10:19Et ça, ça ne plaît pas du tout.
10:21De l'autre côté, quand il y a des interviews de Kamala Harris sur les sujets économiques,
10:25là, elle est totalement sèche.
10:27C'est ce qui va décider, vraisemblablement, l'élection pour moi américaine.
10:30C'est cette incapacité d'avoir jugulé l'inflation
10:34et de rien promettre aux populations les plus démunies
10:37qui sont pourtant une partie de l'électorat démocrate aujourd'hui
10:40et qui se disent que finalement, les démocrates ne savent pas gérer ça
10:44et leur assurer une protection sociale et financière.
10:47Jean-Michel Salvatore, c'est vrai ce que nous dit Denis Jacquy
10:50parce que l'américain pense comme les français aussi,
10:53à leur pouvoir d'achat, à ce qui se passe chez eux.
10:56Et ça, ça va peser.
10:58Ce qui est frappant d'ailleurs, c'est que les deux grands thèmes de campagne aux États-Unis
11:01sont à peu près les mêmes que nos thèmes de campagne ici en France.
11:04Il y a à la fois l'inflation, les conséquences de l'inflation.
11:07Et aux États-Unis, l'inflation a énormément augmenté
11:10puisqu'elle est allée jusqu'à 10 %.
11:12Donc l'inflation, et puis il y a la question migratoire
11:15qui est aussi une question très importante.
11:17Et ce sont les deux grandes questions sur lesquelles s'opposent les démocrates et les républicains.
11:24Mais il faut bien voir que Kamala Harris,
11:26elle n'a pas su trouver les mots pour parler à cette classe moyenne
11:30qui est quand même le cœur de son électorat.
11:34Les sondages montrent que 35 % des américains ont du mal à boucler leur fin de mois.
11:38C'est absolument considérable.
11:40Donc on se retrouve finalement dans une situation assez proche de celle de la France.
11:43Et là, on voit bien que Kamala Harris va devoir rattraper un handicap à la fois psychologique,
11:49parce qu'il va falloir qu'elle parle de tous ces sujets,
11:52et puis un retard également programmatique.
11:54Parce que Trump, il a un programme, on en pense ce qu'on veut,
11:58mais il a un programme qui est solide, qui est cohérent.
12:01C'est un programme de protectionnisme avec une remontée des droits de douane de 10 %,
12:0760 % pour les Chinois, la lutte contre les migrants,
12:10le retour sur la transition énergétique.
12:13Tout ça peut être contesté, mais cohérent.
12:16Et face à Trump, on a une Kamala Harris, finalement,
12:20qui était encore assez hésitante, il y a là donc trois mois,
12:23pour accoucher d'un véritable projet cohérent.
12:25Gilles Boutin, alors là, c'est là que peut-être Tim Walz qui va s'exprimer ce soir,
12:29ancien professeur de géographie, qui a grandi dans l'état très rural du Nebraska,
12:33peut peut-être lui venir en aide.
12:35Il devrait rassurer peut-être les électeurs les plus modérés, les plus ruraux du parti, non ?
12:41C'est à ça que sert un colistier futur vice-président.
12:46D'une part, il doit rassurer les gens avec son discours simple et bonhomme,
12:51qui contraste avec l'origine de Kamala Harris,
12:55qui vient de l'intelligentsia démocrate de la côte ouest de Los Angeles.
13:02Un signe qui ne trompe pas, c'est que Kamala Harris est allée dans le Wisconsin tenir un meeting,
13:09alors même que la convention était en cours à Chicago.
13:12Donc elle s'adresse à cette population-là.
13:15Et en plus de ça, chose assez amusante, pendant cette convention,
13:20les démocrates, tous ceux qui vont faire du porte-à-porte, tous les représentants,
13:24et peut-être qu'elles-mêmes suivent ce genre de training,
13:26se font former au bon contact avec les populations rurales.
13:31C'est-à-dire comment leur parler ?
13:32Parce qu'ils ont conscience qu'en 2016, Hillary Clinton a perdu cet électorat dans cet état.
13:37D'ailleurs, le Wisconsin, dans cet état clé, a perdu l'électorat rural et ouvrier.
13:42D'ailleurs, c'est le même phénomène en France, avec le RN,
13:45qui capte l'insatisfaction dans ces classes-là.
13:48Donc ils ont tellement conscience d'avoir perdu les voix de cette catégorie de population,
13:52qu'ils sont en train de se remobiliser pour conjurer leurs démons précédents,
13:57qui les ont éloignés de ces populations.
13:59Maintenant, il ne reste plus qu'à convaincre que c'est sincère.
14:02Et il reste relativement peu de temps, 77 jours avant les élections.
14:06Donc il faut éviter les faux pas.
14:08Et on sait que dans ce genre de campagne, il peut y avoir n'importe quelle séquence
14:12et optimiser les débats avec Donald Trump.
14:14Jean-Michel Salvador.
14:15Il y a une difficulté particulière pour Trump, c'est qu'il se retrouve face à une femme.
14:20Et c'est vrai que jusqu'à présent, son logiciel, c'était plutôt le combat de coque, avec Biden.
14:26Et c'est vrai que quand on regardait les débats télévisés, il y avait quand même une espèce de surenchère.
14:32Il a eu Hillary Clinton.
14:33Oui, mais en tout cas, dans la dernière période, c'était vraiment le combat de coque,
14:37c'était les injures, c'était les grossièretés.
14:40Et ce qui est possible, ce qui est éventuellement tolérable,
14:43même si ce n'est pas souhaitable, lorsqu'on s'adresse à un homme,
14:46n'est plus possible lorsqu'on s'adresse à une femme.
14:48Et je pense que pour Trump, c'est une difficulté supplémentaire.
14:52Comment va-t-il faire pour s'opposer d'une façon extrêmement ferme à Kamala Harris,
14:59sans tomber dans l'agrivoiserie et sans choquer l'électorat jeune et l'électorat féminin ?
15:06Et je crois que c'est l'une des difficultés du débat qui va avoir lieu dans quelques jours sur CNN.
15:12Denis Jaquet, justement, ce débat qui va avoir lieu dans quelques jours sur CNN,
15:16j'imagine que là, pour le coup, les Américains seront au rendez-vous.
15:20On prépare les pop-corn, quoi.
15:23Là, c'est un peu la fête, parce qu'entre le désastre du débat que vous citiez tout à l'heure,
15:29qui était vraiment un combat à sens unique, avec un Biden qui était complètement perdu,
15:34désemparé, qui cherchait ses mots, qui se controlisait.
15:38Là, tout le monde se dit, cette fois, c'est Rocky II, la revanche,
15:42et on va avoir quelqu'un qui est capable de rendre coup sur coup,
15:46par rapport à ce que disait monsieur tout de suite.
15:48C'est vrai, en même temps, Trump est Trump,
15:50donc du coup, il a moins d'hésitation qu'un homme ordinaire moyen, en termes de retenue de coup.
15:56Et puis, la deuxième chose, c'est qu'il essaie d'ailleurs, depuis un moment,
16:00de faire passer Kamala Harris comme un homme comme les autres.
16:04En fait, qui n'a vraiment eu aucune pitié pour les communautés noires et asiatiques
16:09quand elle était districatornée, etc.
16:12Et dire, voilà, cette femme n'a pas de pitié, elle ne vous aime pas,
16:15elle essaie de vous séduire, mais elle ne vous comprend pas.
16:17Bref, du coup, il n'y aura pas de retenue.
16:20Le seul petit truc qu'ont trouvé les plateaux maintenant, comme vous le savez,
16:24vous l'avez certainement noté,
16:26c'est que pour éviter justement ces coupures permanentes,
16:29maintenant, les micros sont coupés.
16:31Celui qui a fini de parler, on coupe son micro,
16:34et notamment Trump, il ne coupe pas la personne qui est en face de lui
16:38toutes les deux minutes, parce que ça rend le discours inaudible.
16:41Mais ça va être intéressant, parce que là, on va voir un petit peu
16:44à quelle hauteur Kamala Harris est capable de se rehausser,
16:48sachant que c'est très dur de discuter avec Trump,
16:51parce qu'il affirme tout et son contraire avec une telle certitude
16:56que c'est plus des missiles de chaque côté qu'un véritable débat.
17:01Mais ça sera intéressant, parce qu'au moins ça va se tenir,
17:04et je pense qu'il va l'attaquer sur ses résultats économiques et son inflation.
17:10Merci Denis. En tout cas, oui, Jean-Michel Salvador, pardon.
17:13Oui, je disais que dans les débats, Trump a un culot d'acier.
17:16C'est vrai qu'il fait sa force, certainement.
17:19C'est vraiment un interlocuteur difficile.
17:21Il n'écoute personne.
17:23Il n'a peur de rien.
17:25Il est quand même dans la vective et dans l'injure.
17:27C'est vrai que dans une période récente,
17:29ce qu'il a pu dire sur Kamala Harris,
17:31qui a élevé les deux enfants de son mari,
17:34mais ce ne sont pas ses enfants,
17:36c'est vrai que ce sont des attaques qui sont particulièrement déplacées,
17:40mais il n'a peur de rien et je pense que Kamala Harris s'y attend.
17:44Bon, ça peut se retourner contre lui quand même, Gilles Boutin.
17:46Oui, mais il faudrait qu'il aille très loin dans l'outrance,
17:49parce que comme vous le rappeliez,
17:51les électeurs n'ont pas l'air d'y voir un quelconque problème.
17:54C'est même sa marque de fabrique.
17:56Donc il faudrait vraiment arriver à une séquence extrêmement poussée
18:00dans la vulgarité pour que ça se retourne contre lui, je pense.
18:03Bon, messieurs, on va continuer à décrypter l'actualité.
18:06Ça sera dans quelques instants la politique française.
18:09On va recevoir Annie Genevard, députée LR du Doubs
18:12et surtout vice-présidente de l'Assemblée nationale.
18:14On a plein de questions à lui poser,
18:16notamment ce qu'elle pense du budget.
18:18On remercie Denis Jaquet, qui retourne...
18:21Non, pas au lit. Non, ça va, il est 15h.
18:25Ça va, merci beaucoup, en tout cas, Denis Jaquet.
18:28On vous retrouvera peut-être pour la suite de cette convention nationale.

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