Dany Dann, vice-champion olympique de breaking aux JO de Paris 2024 : "Mon point fort, c'est la musicalité"

  • il y a 2 semaines
Les Vraies Voix avec Dany Dann, vice-champion olympique de breaking aux JO de Paris 2024.

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##NOEPISODE##
Transcript
00:00Les vraies voix Sud Radio
00:02Antoine Mazère, breaking, alors on a dit le breaking, donc ça c'est l'appellation des anglais
00:10et nous on a dit breakdance, oui il y avait du breakdance au JO et on a eu une médaille
00:14Et oui, notre invité ce soir nous vient tout droit de Perpignan, mais c'est en Guyane où il a découvert sa pratique à l'âge de 15 ans
00:21Il est devenu il y a 6 jours, à 36 ans, vice-champion olympique dans la discipline peut-être la plus attendue des Jeux Olympiques de Paris 2004
00:28parce que c'était la première fois qu'on allait pouvoir découvrir le breakdance
00:32Nous sommes ravis de vous recevoir ce soir, Dany Dan, bienvenue dans le studio de Sud Radio
00:35Merci beaucoup
00:36Dany Dan, donc on rappelle, vous avez tous un prête-nom, un surnom, c'est ça ?
00:42C'est ça, oui
00:43Et Dany Dan, moi je me souviens, quand je regardais la télé petit, il y avait un voyant qui faisait peur, il disait je m'appelle Dany Dan
00:49Ça n'a rien à voir avec ça, non ?
00:50Non, ça n'a rien à voir et vu que je ne connais pas, je ne pense pas que c'est...
00:54Donc vous avez eu un précédent qui s'appelait Dany Dan, qu'est-ce qui vous a inspiré pour ce surnom ?
00:58En fait, c'est que je m'appelle vraiment Dany et vu qu'il y avait beaucoup de Dany dans la scène, dans le breaking, j'ai voulu me différencier
01:06donc j'ai rajouté le Dan grâce à mon meilleur ami et du coup ça a donné Dany Dan, d'ailleurs un petit clin d'œil au rappeur Dany Dan
01:12Ah oui, alors il y en a un, voilà, c'est ça, bon moi je connais un peu moins les rappeurs
01:16Et depuis la médaille, on envisage Dany d'argent
01:19Et puis vous êtes le premier Dan, évidemment, pour le judo, enfin bon bref, on peut tout faire, Jean-Marc Condrenatori
01:25Laissons la parole à quelqu'un de sérieux, Antoine Nasser
01:28Il y a six jours, du côté de la Concorde, vous remportiez cette médaille d'argent
01:31Est-ce que vous réalisez ce que vous avez fait ? Vous avez ramené une médaille pour la France et en breakdance
01:36En fait, je réalise petit à petit et c'était grandiose
01:42Déjà j'ai eu les remerciements, j'ai eu le clin d'œil de Marie-Josée Perreux, mon idole, qui m'a ouvert les bras et qui m'a dit
01:49Bienvenue de la famille des médaillés, c'est beau et pour moi l'objectif c'était de ramener une médaille pour la France
01:56donc pour la culture du breaking et ça moi je suis fier
01:59C'est pas l'or mais est-ce que c'est la plus belle de votre carrière à 36 ans ?
02:01Parce que j'ai que des médailles d'or, celle-là c'est une médaille d'argent mais elle est olympique
02:07donc elle est quand même belle et il fallait la chercher
02:10donc grâce à l'encouragement de la France j'ai pu le faire et je suis vraiment fier
02:17Tout le monde s'est posé la question, à la question d'Antoine, moi je vous ai observé, je vous ai scruté comme si j'étais Big Brother
02:26et il y a une vraie joie chez vous parce que d'aucuns au moment de décrier l'arrivée du breakdance aux Jeux Olympiques
02:33on dit de toute façon les danseurs n'ont pas la culture olympique
02:38en vous voyant je me dis si, pour les danseurs c'est magnifique d'avoir fait les Jeux Olympiques, non ?
02:45Oui c'est magnifique, après le breaking, le battle c'est vraiment un sport de confrontation
02:51donc on se prépare un peu comme les boxeurs, moi dans ma tête je pars comme si je partais au combat
02:55donc c'était de montrer les mouvements qui sont durs à faire mais assez facilement
03:01et se surpasser à chaque fois donc prendre l'avantage sur l'adversaire
03:04donc c'est comme un sport de combat, c'est un sport de combat
03:07donc pour moi l'objectif c'était de ça, c'est de battre tout le temps mon adversaire
03:10En fait un sport de combat et un sport de notes comme c'est le cas en plongeon,
03:14comme c'est le cas en patinage artistique en hiver ou bien sûr évidemment la gymnastique
03:19et c'est ça qui est difficile à percevoir parce qu'on a vu vos prestations
03:24qu'est ce qui fait que vous méritiez plus que l'autre ?
03:27Alors nous on est preneurs, c'était la médaille mais c'est ça
03:30avec le règlement vous étiez totalement en osmose, il n'y a pas eu de soucis ?
03:34En fait oui j'étais en osmose, après pour comprendre le breaking il y a des bases à connaître
03:40et c'est à nous de montrer athlétiquement comment on peut mettre en avant la partie artistique,
03:45la partie originale et ça se voit directement quand on est connaisseur
03:50mais quand on n'est pas connaisseur on arrive à quand même sentir une petite différence par rapport à l'adversaire
03:55et c'est ce qui a fait que j'ai pu prendre l'avantage et surtout mon point fort c'est la musicalité,
04:01c'est mon rapport avec la musique, c'est de m'adapter à chaque musique tout le temps
04:05et vu que je m'entraîne, ça fait maintenant 21 ans que je danse,
04:09j'arrive à le faire avec le sourire et ça c'est une de mes plus grandes qualités.
04:14Oui parce qu'on a tous apprécié votre sourire, votre manière de vous comporter, c'était magnifique.
04:19Question des vrais voix, Jean-Marc Governatori,
04:21quelle était la différence entre les 3 médaillés, la principale différence qu'il y avait entre les 3 médaillés ?
04:25En fait ça s'est joué à quelques détails, en général dans les compétitions c'est pas le plus fort qui gagne,
04:34c'est celui qui a fait le moins d'erreurs, c'est comme en judo, tu peux être le plus fort
04:38mais il suffit juste que tu glisses un petit peu l'autre il te renverse et ça y pense et le match est terminé.
04:42Je reviens à mon parallèle avec la gymnastique, Dany Dan,
04:45en fait dès qu'il y a une erreur il y a des quotas et on retire des points, c'est le même principe.
04:50C'est à peu près ça, il y a un curseur, les jurés ont un curseur, on commence tous les deux à 100%
04:55et du coup plus on fait des erreurs et plus l'avantage va à l'adversaire.
05:00Il suffit aussi que l'adversaire ne fasse pas d'erreurs,
05:03il prend l'avantage petit à petit, il prend des pourcentages qui sont enlevés ou qui sont mis
05:07et par rapport à la musicalité, la technique, l'exécution, il y a un pourcentage qui se crée,
05:13parce qu'il y a 9 juges et l'application comptabilise les points et on voit qui a pris l'avantage ou pas.
05:20Comme ça c'est plus clair aussi. Antoine ?
05:22Oui et puis en plus pour vous ça a été une vraie réussite, au-delà de la médaille,
05:24vous avez pris presque plus de 20 000 abonnés sur les réseaux sociaux,
05:27on a senti tout de suite qu'il y avait un vrai amour du public français,
05:30mais vous aussi cet amour pour la France, on sent que vous ne l'avez jamais caché,
05:34c'est quelque chose qui est très important pour vous.
05:36Jouer ces Jeux-là à Paris c'était une saveur particulière j'imagine ?
05:38Oui vraiment c'était une saveur vraiment particulière, c'était particulier,
05:42parce que moi je suis né en Guyane, je suis français et je suis fier de l'être.
05:46La France m'a apporté tellement de choses, une grande culture,
05:49et je suis fier, donc j'ai voulu leur redonner la pièce de la monnaie
05:53avec ce que je sais faire de mieux, c'est danser,
05:55et vu que je prends plaisir, donc c'est vu, je prenais le public, la musique,
06:00sur scène, les Jeux, c'est une fois, je vivais le moment,
06:04vraiment je me suis dit c'est la seule fois,
06:06donc donne-toi à fond, prends du plaisir,
06:08et c'est comme ça que mes adversaires voyaient que j'étais dangereux,
06:11c'est que j'arrivais à faire des mouvements compliqués,
06:14mais avec une telle aisance, avec un sourire,
06:16et je ne ressentais pas la fatigue,
06:18parce qu'à chaque fois je voyais dans les yeux du public une flamme,
06:21et ensuite ils criaient la France, ils criaient mon nom,
06:24donc je me disais donne-toi, donne-toi.
06:26Ça vous a vraiment boosté ?
06:27Ça m'a vraiment boosté, donc j'ai pris exemple sur les judokas,
06:30en tout début d'épreuve,
06:32qui ont fait un retournement de situation par équipe,
06:38et je me suis inspiré de ça,
06:40je voyais vraiment la détermination dans leurs yeux,
06:43donc je me suis dit, là tu ne peux pas lâcher,
06:45maintenant à Paris, les Jeux c'est maintenant.
06:48La fameuse magie de la dynamique au sein d'une délégation,
06:52on va marquer une respiration,
06:54on revient, vous les auditeurs de Sud Radio,
06:56vous ne rêvez pas, vous avez bien une nouvelle fois un médaillé,
07:00c'était la promesse cette semaine d'Antoine Mazère,
07:03nous sommes avec Danny Dan, médaillé d'argent au Breakdance,
07:06on revient avec les questions,
07:08on a plein de questions à vous poser, à tout de suite.
07:20Un vrai plaisir, procurer chaque jour cette semaine,
07:24on fera la même chose la semaine prochaine,
07:26cher Antoine Mazère, dans les vraies voix,
07:29vous nous amenez nos médaillés olympiques,
07:32on a eu de nombreuses disciplines,
07:34et il y a cette fameuse discipline dont on a tous parlé,
07:37légitime ou pas au JO, pour la première fois en tout cas,
07:41et qui n'y sera pas à Los Angeles,
07:44peut-être à Brisbane en 2032,
07:47et prenons l'exemple du karaté qui n'y était pas en France,
07:50alors qu'il était présent au Japon, à Tokyo.
07:52Nous avons la chance d'avoir Danny Dan,
07:54vous nous avez amené Danny Dan, Antoine Mazère,
07:57médaillé d'argent, les vraies voix ont plein de questions à vous poser,
08:01Danny, Aurore Boyard notamment qui commence,
08:04question Aurore Boyard pour Danny Dan.
08:07Déjà bravo, vous nous faites honneur,
08:09et puis les territoires ultramarins,
08:11vous les mettez à l'honneur aussi, c'est très bien.
08:13Evidemment on n'arrive pas au niveau auquel vous êtes arrivé,
08:17quel est cet exigeant, j'imagine que c'est beaucoup de travail,
08:20vous avez fait comment, vous vous entraînez seule,
08:24si vous pouvez nous expliquer, moi je suis très curieuse de ça,
08:27j'adore la danse, je suis passionnée, je vous le dis.
08:31Merci, comment on s'entraîne, moi j'ai un coach personnel,
08:36c'est un coach personnel, un préparateur physique,
08:39le coach personnel c'est la personne qui m'aide artistiquement
08:42à imaginer, à développer ce que je veux mettre en avant,
08:48donc on arrive à peaufiner une espèce de chorégraphie
08:51qu'on peut coller et ensuite présenter,
08:54ça c'est la première étape d'une création d'un mouvement.
08:59C'est la note artistique.
09:01Voilà, c'est la note artistique, et ensuite il y a le préparateur physique,
09:04c'est lui qui va me permettre de tenir ces mouvements sur la durée,
09:09avoir un bon cardio, parce qu'en fait pour arriver en finale
09:12il faut avoir 15 passages, 15 passages qui durent entre 30 et 45 secondes,
09:16c'est équivalent à un sprint, donc il faut le répéter 15 fois d'affilé
09:22pour arriver à la médaille d'or ou d'argent.
09:24Explosivité.
09:25Explosivité et vraiment garder le son froid,
09:28parce qu'on a le cœur qui bat à 10 000 à l'heure,
09:30prendre le temps de souffler, parce qu'en fait plus on fatigue
09:32et moins on est précis sur nos mouvements,
09:35et en fait plus on travaille et plus le cardio augmente
09:38et on reste plus précis, on reste précis en fait.
09:42Et alors souvent nos athlètes disent, et j'ai aussi un préparateur mental,
09:45mais je dirais que c'est vous le préparateur mental,
09:47parce qu'en sport évidemment on a une réussite physique
09:53et puis chez les artistes on a une réussite énergétique,
09:57et vous vous transmettez une énergie assez incroyable.
10:00Je vous regarde depuis tout à l'heure,
10:02vous êtes un personnage fabuleux Dany Dan en fait,
10:05et je comprends pourquoi la magie a opéré sur la place de la Concorde
10:11et pourquoi vous nous ramenez une si belle médaille d'argent.
10:13Question de Pierre Cleray.
10:15Oui, tout d'abord bravo et merci pour ce que vous avez fait pour le pays.
10:20J'aurais deux questions si vous m'autorisez.
10:23Allez la première, commençons par la première.
10:25C'était la première fois que le breakdance était présent aux Jeux Olympiques.
10:29Je voudrais savoir si pour vous il y avait un avant et un après,
10:32c'est-à-dire est-ce que vous sentiez qu'il n'y avait plus une meilleure visibilité pour le breakdance ?
10:38En fait, pour moi, déjà je vais répondre à la question d'avant,
10:44j'ai un préparateur mental, j'ai un préparateur mental,
10:48et par rapport au jeu, moi j'avais bloqué ma vie au 10 août,
10:53c'est-à-dire à 2028, je n'y pensais pas,
10:56c'était vraiment, je me suis concentré sur le 10 août 2024,
10:59parce que je ne peux pas mettre des mots sur quelque chose que je n'ai pas encore vécu,
11:04donc d'abord 2024 et après peut-être 2028 ou 2032.
11:08Donc pour moi c'était important de faire une bonne représentation pour 2024
11:12et comment j'ai représenté le breaking, la culture,
11:16pour moi je l'ai fait à haut la main,
11:19parce que j'ai pu premièrement ramener une médaille
11:22et ensuite pratiquer, présenter plusieurs aspects du breaking,
11:27comme il fallait, que ce soit les power moves,
11:29les power moves c'est tout ce qui est gymnastique aérien,
11:32les footworks sont les jeux de jambes qu'on apprend dès le début,
11:35les figures en fait, donc j'ai pu les présenter bien comme il faut,
11:38la musique, parce que la France est un pays qui est très musical.
11:43Nos Jeux Olympiques ont été très musicaux depuis la cérémonie d'ouverture jusqu'au bout,
11:48et c'est vrai, c'était très important et très appréciable.
11:51Et en tant qu'artiste on a une diversité de personnages, de cultures,
11:56qui fait que ça j'ai pu le mettre en avant,
11:59parce que j'habite en France et ça fait partie de moi,
12:02donc pour moi j'ai bien représenté la France
12:05et j'ai eu pas mal de retours de personnes qui m'ont remercié,
12:08parce que j'ai représenté la France comme il fallait.
12:11En fait c'est ça, c'est ce que dit Pierre Clarté,
12:13il y a un avant et un après,
12:14parce que ne serait-ce que cette rencontre avec les médias maintenant,
12:17alors justement c'était votre première aux Jeux Olympiques
12:20et comme Pierre Clarté c'est sa première...
12:22Claireté, éclairée ? Pourquoi je dis ça ?
12:25Comme Pierre Clarté c'est sa première,
12:28vous avez le droit à la deuxième question du coup, c'est normal.
12:31Pour tout vous dire, je vis à l'étranger,
12:34donc évidemment j'ai suivi vos performances qui étaient admirables,
12:38mais j'ai l'impression que dans les médias étrangers,
12:40qui n'étaient pas représentés sur les podiums pour les hommes et pour les femmes,
12:43on parle beaucoup du breakdance de manière assez péjorative,
12:47avec la performance de Regan.
12:51Alors l'Australienne, ça c'est important,
12:54oui cette question pour le coup je suis content de vous avoir donné la deuxième question,
12:57on a un petit peu mangé pour Antoine,
12:59vous nous rappelez ce qui s'est passé peut-être pour reconceptualiser ?
13:03Oui exactement, c'est la B-Girl comme on dit,
13:05c'est B-Boy, B-Girl, c'est le nom donné au breaker.
13:08Regan, l'Australienne, qui a été au cœur d'une polémique,
13:10elle a été harcelée quasiment par le monde entier,
13:12également moquée par la chanteuse Adele
13:14qui disait se rigoler avec ses amis de cette vidéo.
13:17C'est vrai que la question se pose, elle a été harcelée comme on le disait,
13:20mais nous qui découvrons un petit peu ce sport comme le breakdance,
13:24est-ce que sa performance a été peut-être loupée ?
13:27Est-ce que c'est une performance de très haut niveau dans le breaking ?
13:29Ou est-ce que justement les gens ont mal compris sa performance ?
13:33Comment est-ce que vous l'avez vécue ?
13:34En fait quand j'ai vu sa performance,
13:37je me suis dit qu'elle attaque la danse d'une certaine manière,
13:40c'est ce qui fait que le breaking est riche,
13:43c'est l'originalité.
13:46Chacun perçoit la danse d'une manière,
13:48on la retransmet de comment on la ressent.
13:51Donc sa performance, elle était originale.
13:55Elle n'a pas été bien notée de toute façon.
13:57Elle n'a pas été bien notée, c'est pour ça qu'elle a été originale.
13:59Après elle a un niveau, le continent d'Australie,
14:02en termes de niveau en breaking,
14:05il n'est pas très élevé.
14:07Donc elle a été sélectionnée dans son pays,
14:11mais son niveau n'était pas très haut.
14:15C'est ce qui fait que ça a un peu péché en termes de notes.
14:18Et surtout ça a été la risée des Jeux Olympiques.
14:22Donc ça a été caricaturé par rapport aux médias.
14:25Alors Danida, je vais vous donner cet exemple.
14:28Vous savez, il y avait un certain nageur de Guinée
14:31qui s'appelait Eric Mousambani,
14:32qui lors d'une édition des Jeux Olympiques,
14:34et mon ancien collègue Eric Bénard qui commentait sa course,
14:38avait eu une crise de rire.
14:39C'est-à-dire que le CIO a des quotas pour permettre à des pays
14:44où les sports ne sont pas vraiment développés,
14:46la pratique de tel ou tel sport, de pratiquer.
14:48Et ce nageur avait fait rire tout le monde.
14:50Est-ce que pour l'Australienne, c'est le même principe ?
14:53Parce que vous vous dites non, non,
14:54elle a essayé de faire quelque chose un peu...
14:56Est-ce qu'elle n'a pas voulu faire drôle ?
14:58Ou est-ce que c'est parce qu'elle n'a pas le niveau,
15:00mais comme c'est le quota et l'universalisme des JO,
15:02elle était là ?
15:03C'est ça la question en fait.
15:04Moi je pense qu'elle a voulu bien faire,
15:07présenter quelque chose d'original.
15:08Après son niveau n'était pas très élevé,
15:10donc elle ne pouvait pas proposer quelque chose de plus qualitatif.
15:13Mais pour moi, elle s'est vraiment prise au sérieux.
15:18Après c'est vraiment les médias, ils ont mis le point là-dessus.
15:21Et après il y a cette histoire de breaking, karaté,
15:24et ça a joué, ça a...
15:26Et ça comme vous l'avez vécu justement.
15:28Voilà Antoine, c'est la dernière partie, allez-y.
15:31Justement, on a beaucoup parlé,
15:32est-ce que vraiment, certains d'autres qui se sont posés la question,
15:35est-ce qu'il fallait enlever le karaté pour mettre le breaking,
15:38parce que c'était une nouvelle discipline ?
15:39Certains ont dit que ça n'avait peut-être pas sa place au JO.
15:42Certains disent que justement,
15:43c'est permettre de trouver d'autres gens, des plus jeunes.
15:46Comment est-ce que vous l'avez vécu,
15:47cette petite on va dire polémique,
15:49parce qu'il faut employer ce mot-là,
15:50mais cette petite rivalité avec le karaté,
15:52parce que vous, vous n'y étiez absolument pour rien.
15:54Oui c'est ça, parce que moi j'ai reçu beaucoup de messages
15:57en me disant que mon sport n'avait rien à faire là.
16:01En fait, ils se sont pris à moi.
16:03Moi, mentalement, je suis fort.
16:05Je suis juste un passionné, un sportif qui veut représenter son pays.
16:08Donc, j'ai été pris à partie.
16:11Bon, ça c'est pas grave.
16:13Ça c'est les réseaux sociaux, on a l'habitude.
16:14Tout devient violence.
16:15Bon, c'est comme ça.
16:16Mais, par rapport au karaté,
16:22par rapport au karaté,
16:23ce sont des préférences et des personnes qui adorent le karaté.
16:26Il y en a qui aiment bien le break.
16:27Et surtout, les personnes qui ont critiqué le break,
16:29c'est ces personnes qui ne connaissent pas la culture,
16:32qui ne savent pas comment ça se passe,
16:34la difficulté de faire partie de cette culture, du breaking.
16:40Et surtout, ils ont caricaturé et donné des mauvais avis là-dessus.
16:45Le fait qu'elle ne soit pas médiatisée en France
16:47n'a pas forcément aidé, pour les Français qui ne connaissaient pas,
16:50le fait qu'on n'ait pas vu de reportage,
16:52qu'on n'ait peut-être pas vu de compétition avant en France.
16:54Si, il y en a eu Antoine.
16:55Pas pour le grand public.
16:56Il y a des médias qui ont montré, qui ont suivi la préparation.
17:01C'est le même principe pour le tir à l'arc,
17:03c'est le même principe pour d'autres sports.
17:05En revanche, là où je vous suis Antoine,
17:07c'est que vous n'étiez pas identifié famille olympique.
17:10Mais avec votre discours, et malheureusement on doit conclure maintenant,
17:14parce qu'on serait resté deux heures avec vous,
17:16Dany, Dan, sans problème.
17:17Mais avec votre discours, on est persuadé aujourd'hui
17:20que vous avez cette culture olympique
17:22et nous vous souhaitons évidemment tous,
17:24avec votre sport, de pouvoir revenir.
17:26En un mot pour la conclusion.
17:27Oui, pour la conclusion, c'est que
17:29des personnes portent un mot sur ce qu'ils ne savent pas,
17:33sur une image, sur une big girl,
17:35et du coup, pour eux, le breaking n'a pas sa place dans les Jeux.
17:40Après, je pense que le breaking,
17:42on aurait pu quand même informer le grand public
17:48des règles du breaking, de comment ça se passe,
17:52donner un peu plus d'informations.
17:54Moi, je suis un sportif,
17:56j'ai appris très récemment les règles du rugby,
17:59pourtant je ne suis pas un grand fan du rugby,
18:01mais je me suis renseigné,
18:02donc c'est un peu pareil.
18:03Je pense qu'avec un peu plus d'informations,
18:05aller prendre des informations sur le breaking,
18:08je pense que ça allait être un peu plus facile.
18:10En tout cas, chapeau, parce que vous nous avez convaincus.
18:13Vous nous avez convaincus, et les vrais voix vous applaudissent.
18:16Dany, Dan, merci.
18:17Merci Antoine Mazère de nous avoir convoqués dans notre studio
18:22après Amandine Bouchard cette semaine,
18:24Simon Gauzy, on a eu plein de champions.
18:26Elodie Clouvel.
18:27Elodie Clouvel, Bilal Benhamma aussi.
18:30Olivier Krombos.
18:31Olivier Krombos, quelle semaine, bravo.
18:33Dans un instant, nous revenons,
18:34ce sera le tour de table de nos vrais voix.

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