Dissolution : «Il n'y aura pas de grande transformation ou réforme pendant un an», estime Hervé Morin

Europe 1

ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos  Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20 LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video                                  Nos nouveautés : http://bit.ly/1pij4sV                                  Retrouvez-nous sur :                                 | Notre site : http://www.europe1.fr                                 | Facebook : https://www.facebook.com/Europe1                                 | Twitter : https://twitter.com/europe1                                 | Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts                                 | Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/

Transcript

00:00Hervé Morin, bonjour.

00:02Bonjour.

00:02Vous êtes président l'Essentrice de la Normandie,

00:05ancien ministre de la Défense.

00:07Nous devons trouver une nouvelle voie à l'Assemblée nationale

00:10par le dialogue, le dépassement des clivages habituels.

00:13C'est par ces mots que débute la lettre de Gabriel Attal,

00:16envoyée ce mardi aux différents chefs de groupe à l'Assemblée.

00:19Il ne s'agit donc pas, dit-il, d'effacer nos différences et nos désaccords,

00:23mais de les surmonter, de les dépasser.

00:25Bon, il les dépasse tellement qu'il a exclu parmi les destinataires de cette lettre

00:29le Rassemblement national et la France insoumise.

00:32Eh bien, question pour vous ce matin.

00:33Peut-on gouverner aujourd'hui le pays sans ces deux parties

00:36et notamment sans cette alliance LR-RN qui cumule 143 sièges à l'Assemblée ?

00:42Écoutez, quel peut être d'abord ce gouvernement ?

00:45Est-ce qu'on peut essayer de se poser les questions centrales

00:49avant de déterminer quel serait le plan d'action ?

00:52Est-ce que c'est un gouvernement de transformation du pays ?

00:56Non.

00:57C'est un gouvernement de transition.

00:59C'est-à-dire que c'est un gouvernement qui nous amène jusqu'à l'été prochain

01:03et la capacité pour les Français, éventuellement,

01:05de s'exprimer à nouveau par le suffrage universel.

01:08Après, il y a quelques principes de base.

01:11C'est, est-ce qu'on accepte des prélèments obligatoires supplémentaires ?

01:15Est-ce qu'on lutte contre les déficits publics ?

01:18Est-ce qu'on est tenu par nos engagements européens ?

01:21Est-ce qu'on sanctuarise les crédits militaires

01:23à un moment où le monde est extrêmement dangereux ?

01:27Il y a un plan d'action qui est proposé par Godriel Attal.

01:30Il y a six axes.

01:31Comme c'est un gouvernement de transition,

01:34il ne faut pas se raconter d'histoire.

01:35De transition jusqu'à quoi ? Je ne comprends pas.

01:37De transition jusqu'au moment où on pourra, à nouveau,

01:40dissoudre l'Assemblée nationale, reconstituer une majorité...

01:44Vous pensez que d'ici un an,

01:46on court droit vers la dissolution de l'Assemblée une nouvelle fois

01:48avec un nouveau vote législatif ?

01:50Très probablement.

01:51Ce que je sais, c'est qu'on a une année

01:54où l'essentiel du travail du gouvernement,

01:56c'est d'essayer d'améliorer les choses sur un certain nombre de points

01:59et surtout de faire voter un budget.

02:02Et un budget qui répond à la question

02:04qui nous est posée par les institutions européennes,

02:07c'est qu'est-ce que vous faites pour réduire votre déficit ?

02:10Puisque là, nous sommes dans une période

02:12où nous sommes sous la menace de sanction

02:15de la Commission européenne pour déficit excessif.

02:17Pardon, mais ce sera la seule question pendant un an ?

02:19Pendant un an, nous ne faisons pas de...

02:21Pas de réforme, rien ?

02:22Il y aura très peu de réformes.

02:23Il ne faut pas se raconter d'histoire.

02:25Il y aura la capacité de pouvoir bâtir

02:28un certain nombre de politiques d'ajustement

02:30et rien d'autre.

02:31Je prends des sujets simples.

02:35La question qui se pose pour le gouvernement de demain,

02:38c'est est-ce qu'on maintient le programme électronucléaire français ?

02:41Est-ce qu'on continue à apporter dans chaque région

02:45ce qu'on appelle les COP régionales,

02:47c'est-à-dire les politiques régionales

02:51qui sont déclinées autour de la question

02:53de la transition énergétique ?

02:55Est-ce qu'on dégage de nouveaux moyens

03:00où on mène des politiques qui permettent

03:02d'améliorer la question du logement ?

03:03Pardon, mais vous nous condamnez à l'immobilisme

03:05juste pour un an.

03:06Vous nous quittez, il n'y aura pas de réponses.

03:08Oui, mais parce que la dissolution nous a amenés à cela.

03:11Question aussi qui pourrait être posée

03:12durant cette période,

03:13compte tenu du contexte politique,

03:15c'est celle d'une...

03:17D'ailleurs, ce que propose Gabriel Attal,

03:19ce sont des questions sur les institutions.

03:23Est-ce qu'enfin, on introduit une dose proportionnelle

03:26qui est un discours politique tenu

03:29par à peu près tout le monde au moment des élections ?

03:31Bref, il y a un certain nombre de sujets

03:33sur lesquels on peut être.

03:34Les grandes transformations,

03:36les grandes réformes du pays pendant un an,

03:38il n'y en aura pas.

03:39Donc, ce qu'il nous faut,

03:41c'est avoir un homme ou une femme

03:44qui ait l'expérience politique,

03:47qui est capable de parler à peu près avec tout le monde,

03:50qui est, pour reprendre une formule de mon copain Borloo,

03:53capable d'arranger les bidons,

03:54c'est-à-dire de discuter,

03:56de trouver les voies et moyens

03:57pour bâtir des majorités

03:59et surtout faire en sorte que la France

04:01puisse avoir un budget en fin d'année.

Transcript

Recommandée