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NewsTranscription
00:00 Non, on juge toujours tout blanc ou tout noir.
00:03 C'est mieux que s'il n'existait pas, mais vous plaisantez.
00:05 Vous comprenez alors la position du Rassemblement National qui dit "non, je ne le vote pas".
00:09 Mais non, ils ont tort. Tu ne peux pas être jusqu'au boutif.
00:12 Bien sûr. Attendez, moi je vous prends un seul exemple.
00:14 Vous savez, donc on va à l'entrée de l'Europe, pour en être clair,
00:17 on va mettre des centres fermés où on va interroger les gens,
00:21 contrôler leur identité, regarder leur empreinte digitale.
00:25 Et ceux qui ne correspondent pas un minimum à la politique d'asile en France,
00:30 en Europe, un million de gens, un peu moins d'un million,
00:35 ont demandé l'an dernier le droit d'asile.
00:37 Et moi, j'y suis attaché au droit d'asile.
00:38 Donc simplement, on ne veut pas que ça devienne une filière d'immigration.
00:42 Ce qui l'est en partie, oui.
00:43 Attendez, tout ça, c'est bien. Il faut qu'ils écoutent le Rassemblement National.
00:47 C'est bien. Alors c'est vrai que, par exemple, moi je trouve,
00:49 vous savez, les mineurs non accompagnés, et Dieu sait que dans un certain nombre de villes,
00:52 c'est un problème, parce que vous n'êtes pas sûrs qu'ils soient mineurs,
00:54 et comme ils sont en bande, ils font un certain nombre de conneries.
00:56 Le mot "connerie" n'est pas suffisant.
00:59 Attendez, tout ça, bien sûr, ça va passer loin, mais c'est mieux que rien.
01:03 Qu'est-ce que c'est, cette politique où, si ce n'est pas tout ce que je dis,
01:07 tout ce que je veux, je vote contre ?
01:09 Moi, non, je ne vote pas contre. Je trouve que c'est mieux.
01:12 Et même, attendez, honnêtement, ils vous disent la répartition.
01:15 Attendez, en Italie, vous seriez italienne, madame.
01:20 Précisons, voilà, pour soulager les pays comme l'Italie, comme la Grèce,
01:24 je prends l'Italie à dessein, parce que ce n'est pas l'extrême-gauche
01:26 qui dirige l'Italie aujourd'hui.
01:28 - Qui se passe à Lampedusa. - Attendez.
01:30 Vous seriez quoi, italienne ? Vous seriez la première ministre italienne ?
01:34 - On aurait demandé la solidarité. - La solidarité.
01:36 La Pologne et la Hongrie, la Hongrie, c'était l'espèce de rêve
01:40 de toute la droite de la droite.
01:42 Vous vous rappelez, tout le monde allait voir M. Orban pour se prosterner à ses pires,
01:45 il disait qu'il est grand, il est génial, ce type.
01:47 Ils le font moins maintenant, comme il est pro-russe.
01:49 Et lui, il ne reçoit aucun immigré.
01:51 Mais oui, bien sûr qu'il y a un minimum de solidarité à avoir entre les pays.
01:54 - Mais il paye. - Mais tu payes.
01:56 Oui, voilà, tu payes.
01:57 - Mais non, mais l'Union... - Amende.
01:58 Oui, il y en a certains qui ne veulent ni payer, ni répartir les gens.
02:02 Mais c'est leur droit, c'est leur souveraineté, si je puis dire.
02:04 Oui, mais enfin, attendez.
02:05 Oui, et qu'est-ce que vous dites aux Italiens ?
02:07 Vous leur dites "Ah, on est dans l'Europe, mais nous, on a les problèmes,
02:11 et vous, comme vous êtes loin des pays du Maghreb, vous n'avez rien à faire."
02:15 Donc la solidarité européenne prime sur la souveraineté nationale.
02:18 Dans ce cas-là, oui.
02:19 Enfin, sinon, on se tire de l'Europe.
02:21 Mais sinon, tu ne demandes pas les avantages européens.
02:23 Moi, je suis profondément européen.
02:25 Je pense que ça règle un certain nombre de problèmes.
02:28 Ça ne les règle pas tous.
02:30 Il y a une bureaucratie européenne, tout ça.
02:32 Mais enfin, quand même, sur un certain nombre de mesures,
02:34 on est bien content d'avoir eu l'Europe quand il y a eu la Covid.
02:37 Par exemple, on est bien content que sur ce qui se passe en Ukraine,
02:43 l'Europe, elle soit forte et elle réponde d'une même voix.
02:45 Enfin, je préfère ça que de se disputer.
02:48 - La voix, ça dépend. - Mieux qu'avant.
02:52 Vous n'arrivez pas jusqu'à dire qu'il y a une défense européenne.
02:55 - Mais j'en rêve. - Oui, mais justement, c'est un rêve, un mythe,
02:58 mais pas encore une réalité.
02:59 Vous avez la moitié de la droite française,
03:01 dès que vous leur parlez de défense européenne,
03:03 ils vous envoient la figure Charles de Gaulle en disant "oui, comme vous imaginez".
03:07 Qu'est-ce que je m'en fiche, d'ailleurs, de ce qu'a dit Charles de Gaulle il y a 20 ans ?
03:11 Ce n'est pas un oracle, ce n'est pas la Bible.
03:12 Il peut s'être trompé.
03:14 - Oui, il a le droit de s'être trompé. - C'est un peu la statue du commandeur.
03:16 Oui, mais ça va bien cinq minutes.
03:18 Le monde, il n'est plus le même.
03:19 On parlait de la violence.
03:20 La violence à l'école, elle n'est pas la même.
03:22 Certains sont visionnaires, leur vision peut prévaloir.
03:24 Vous avez l'air sceptique, ça m'intéresse.
03:26 Non, mais ce que je veux dire, c'est que j'en ai marre des saintes écritures perpétuelles
03:30 ou alors dans le domaine politique, c'était à droite,
03:32 si de Gaulle a dit un truc, il faut dire la même chose.
03:35 Moi, non, je ne pense pas.
03:37 Je pense que le monde change et que l'Europe, aujourd'hui, c'est une bonne chose.
03:40 Et si on avait, pour répondre à votre question,
03:43 ce qui a été décidé sur les frontières de l'Europe, c'est mieux que rien.