L'économiste Frédéric Farah sur les causes du décrochage industriel de la France

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00:00Salut à tous, aujourd'hui nous nous retrouvons pour une nouvelle vidéo réaction, à une vidéo
00:05disponible sur la chaîne Elucide, où Frédéric Fara, économiste, professeur de sciences économiques
00:12et sociales, nous parle du décrochage industriel de la France qui est lié à l'euro. Est-ce que tu
00:18peux nous expliquer en quelques mots, de manière assez simple, pour que l'on puisse bien comprendre
00:22pourquoi ça n'a pas fonctionné, pourquoi ça est fait ? Ici on te présente un petit graphique qui
00:28est quand même assez intéressant, je pense qu'il va pouvoir t'aider à répondre à cette question,
00:31puisqu'on voit qu'au moment de l'introduction de l'euro au début des années 2000, la production
00:36industrielle a complètement décliné, donc c'est particulièrement notable pour la France,
00:41on voit également pour l'Italie, pour l'Espagne, en gros les pays périphériques, tandis que
00:45l'Allemagne a très bien tiré son épingle du jeu, comment on peut expliquer ça ? En fait,
00:48qu'est-ce que va fabriquer l'euro ? Alors avant d'interpréter ce graphique et d'en apporter
00:54quelques éclairages, en fait la question de l'euro c'était de se dire, on peut faire l'euro si on est
01:03de ce qu'on appelle, dans la littérature économique, une zone monétaire optimale, ça voulait dire
01:09quoi ? C'est-à-dire que quand il y a un choc, par exemple un choc qui affecte un pays et qui se
01:14répand aux autres, on appelle ça en économie le choc qui affecte un endroit et qui ensuite pourrait
01:17aller chez les autres, qu'on appelle un choc asymétrique, la réunification allemande, on avait
01:21dit quand il y a un choc, est-ce qu'on peut se débarrasser de sa monnaie pour amortir ce choc ? On
01:27avait dit on peut se débarrasser de sa monnaie si les facteurs de production, c'est-à-dire le capital
01:34travail circulait librement, si éventuellement il pouvait avoir des transferts d'une région à
01:38l'autre, parmi les x critères, il y avait d'autres critères. Les économistes avaient établi que la
01:45zone euro, celle qui avait constitué une zone euro, était une zone monétaire qui n'était pas
01:49suffisamment optimale. Pourquoi est-ce que la zone euro n'est pas une zone optimale ? Parce que tout
01:54simplement, les pays qui la composent sont différents. Les français ne fonctionnent pas
01:59comme les allemands, les allemands ne fonctionnent pas comme les espagnols, les espagnols ne fonctionnent
02:03pas comme les néerlandais, ainsi de suite. Nous ne travaillons pas de la même manière, nous n'avons
02:08pas le même tissu économique. Les unions européennes essaient par la force des choses de faire converger
02:15les économies en faisant adopter à la France, à d'autres pays, des réformes structurelles, par exemple
02:19sur l'assurance chômage, sur la réforme des retraites, pour flexibiliser le marché du travail, pour
02:26flexibiliser l'économie et pour qu'on soit plus compétitif. Sauf que le souci, c'est que, ok, c'est
02:33on va dire une solution, mais une solution douloureuse pour les peuples, parce que nous ne fonctionnons
02:37pas comme les allemands, nous ne pensons pas pareil. Les italiens, c'est la même chose, les grecs, c'est
02:43la même chose, nous sommes différents, nous avons des systèmes socio-économiques différents. Donc, vouloir
02:49faire converger les économies vers quelque chose, vers une chose commune, vers une zone commune où
02:59tout est pareil, avec un même salaire, des mêmes normes, des mêmes lois, et qui ne correspondent pas
03:05à certains peuples, c'est malheureusement impossible. Impossible, parce que, en fait, tout ce système qui
03:13doit se mettre en place se fait dans la souffrance et dans la privation de liberté, de souveraineté
03:20du peuple. Parce que les français ne veulent pas de la réforme des retraites, ne veulent pas changer
03:26leur système social, ne veulent pas détruire les services publics. Les français ne veulent pas que
03:31la France devienne un territoire où c'est le capital qui gagne. Par conséquent, tout ça se fait
03:39dans la douleur et on bascule de plus en plus vers une dictature, parce que tout est dicté par la
03:45Commission européenne, par l'ABCE, et les français n'en veulent pas, mais ils ne comprennent pas que tout ce
03:52qui arrive en France, précisément, provient de l'UE. Donc, il y avait deux stratégies possibles,
03:58et ensuite, je reviens au graphique. Il y avait deux stratégies possibles pour faire l'euro. Soit la stratégie
04:02Nike, just do it, soit la stratégie du couronnement. Just do it, on est une zone très divergente, etc.,
04:09mais on le fait quand même en espérant que ce sera bien, donc just do it, fais-le. Soit c'est la stratégie
04:14du couronnement, c'est-à-dire les économies convergent, et une fois qu'elles ont convergé réellement
04:17en termes d'emploi, de productivité, de recherche et développement, de rapport à l'environnement et tout,
04:21on met un couronnement, la monnaie unique. Qu'est-ce qu'ont choisi les européens ? Just do it, c'est-à-dire Nike,
04:26ça serait évident. Alors oui et non. Non, parce qu'avant l'arrivée de l'euro, le gouvernement français s'est préparé
04:33à la mise en circulation de l'euro, et pour préparer tout cela, le gouvernement a pratiqué la politique du franc fort.
04:40Un franc qui s'est apprécié par rapport à ce qu'il était avant, et qui a eu pour conséquence de commencer
04:47à vautoir l'air notre économie et nos industriels, parce que, comme je vous l'ai dit et je vous le redis
04:53encore une fois, normalement, la monnaie sert à favoriser notre économie, et la monnaie doit être à l'image de notre économie.
05:01Or, nous avons voulu converger vers l'euro en faisant apprécier le franc, et en le faisant donc pas naturellement entre guillemets,
05:10et en le faisant du coup artificiellement, ce qui n'a pas eu grand succès. Et lorsque l'euro a été introduit,
05:18les conséquences ont été encore plus désastreuses. Et donc, non, parce qu'on a commencé à préparer,
05:26à vouloir faire converger notre économie vers une économie avec une monnaie forte, et oui, parce que nous avons fait ça économiquement,
05:35mais tout ce qui est au niveau social, au niveau de notre fonctionnement, nous n'avons pas fait les réformes nécessaires
05:42pour faire converger toute notre économie. Le fait, là, nous sommes en train de le faire.
05:46Donc ça veut dire qu'au lieu de l'avoir fait avant, nous le faisons pendant.
05:50Donc voilà le graphique. En fait, ce graphique très intéressant, parce qu'il montre très largement qui sont les dindons de la farce.
05:58Donc les dindons de la farce, c'est nous, parce que c'est très intéressant de voir que dans toute la phase qui va de 2001 à peu près à 2010,
06:12la France va vivre les années de l'Eurofort, et même si effectivement il y a un petit regain de la production industrielle,
06:19mais on voit bien que la France voit sa production industrielle se tasser, elle va payer très cher les années de l'Eurofort,
06:26et en même temps, donc la France rentre dans un processus de désindustrialisation qui est très inquiétant,
06:32alors qu'il n'est pas lié qu'à l'euro, l'euro 1, des éléments, mais ce n'est pas le seul, on pourrait revenir,
06:36et aussi ça procède évidemment à l'Italie, qui va être également perdante dans cette histoire,
06:43et qui voit aussi sa base industrielle, parce qu'ils vont vivre, la France et l'Italie, avec des monnaies trop chères,
06:48et en fait on va se retrouver avec une Allemagne qui va tout gagner, alors pourquoi elle va tout gagner ?
06:52Elle va tout gagner parce qu'elle va vivre avec les avantages du marque, mais un marque sous-évaluée par rapport au marque du passé.
06:57Donc en gros, elle réussit l'Allemagne à augmenter sa production industrielle,
07:01en plus elle va réussir à faire des délocalisations de proximité dans les pays d'Europe centrale et orientale,
07:06donc d'une certaine façon, et profitant d'une énergie à bas coût, à l'époque qui était l'énergie gazière russe,
07:11entre autres, c'est les années Merkel, donc en fait l'Allemagne, les grandes gagnantes de l'euro,
07:16elle dame le pion de ses deux rivaux, France et Italie, qui eux se désindustrialisent.
07:21Qui se désindustrialise aussi de manière massive, c'est l'Espagne, et qui va choisir une stratégie de croissance
07:25qui va être fondée sur l'immobilier, entre autres, et l'endettement des ménages, ce qui ne va pas être terrible,
07:30et donc résultat des courses, l'Allemagne est très largement gagnante de l'affaire,
07:35et comme en plus, à l'époque, l'Allemagne écrase sa protection sociale avec les réformes du marché du travail
07:40qui sont suites sur le garage-tradeur, donc elle réduit son coût du travail,
07:44elle a une monnaie sous-évaluée, elle fait des délocalisations de proximité,
07:48et bénéficie d'une énergie bon marché. Pendant ce temps, nous on vit avec un euro fort,
07:52sans compter évidemment toutes les orientations politiques économiques chez nous,
07:55qui se sont mises à réaliser trop tardivement l'importance de l'industrie.
07:58L'Italie perd les avantages dont je parlais tout à l'heure, c'est-à-dire une monnaie sous-évaluée qui l'aidait,
08:02donc elle se retrouve perdante vis-à-vis de l'Allemagne, vis-à-vis de la France,
08:05même si sa base industrielle à l'Italie, aujourd'hui, reste supérieure à celle de la France,
08:08et les pays du Sud, évidemment, connaissent une désindustrialisation accélérée,
08:13à cause du marché unique, mais complété par l'euro.
08:16Donc on voit ici le début de la grande divergence, c'est-à-dire l'Allemagne qui, elle, continue son chemin industriel,
08:21même si aussi elle est déclinante, mais elle décline moins vite que les autres,
08:25parce que quand il y a les émergents qui arrivent, Chine et les autres,
08:29la Chine prend des parts de plus en plus importantes, la France et l'Allemagne déclinent,
08:32mais sauf que l'Allemagne décline plus lentement que la France.
08:36Et donc, en fait, qu'est-ce que fait l'euro ? Au lieu de créer de la convergence, il crée de la divergence.
08:41Donc, effectivement, cette divergence est de plus en plus problématique,
08:45et qu'est-ce que va faire, évidemment, la BCE quand viendront les crises ?
08:48Évidemment, elle va acheter du temps en tant que tel, mais qu'est-ce qui fait qu'il est très problématique ?
08:52C'est qu'on assiste à une désindustrialisation du sud de l'Europe,
08:55et aujourd'hui, du fait du fonctionnement du marché unique et de l'euro,
08:58on est dans des logiques telles qu'on en parlait dans les années 70-80,
09:02avec le tiers-monde, centre-périphérie.
09:04Donc, il y a un centre qui reste effectivement industrialisé,
09:07qui prend un bout de l'Italie avec les Pays-Bas, une partie de l'Europe centrale avec l'Autriche,
09:12et des pays du Nord comme les Pays-Bas,
09:15et toute une partie de l'Espagne, de la France, etc., se désindustrialise.
09:18Donc, en fait, on est dans une logique centre-périphérie,
09:21et aujourd'hui, c'est très notoire aussi pour des pays comme la Grèce,
09:27qui a perdu sous l'effet de la crise et des mesures qui ont été imposées,
09:32la base industrielle qui était la sienne, et qui devient quelque chose de très problématique,
09:35c'est-à-dire un pays essentiellement tourné autour du tourisme,
09:37c'est-à-dire qui fabrique peu de productivité.
09:39Donc, on voit que l'Union européenne a imposé un cadre ultra-concurrentiel
09:41qui favorise énormément le dumping social et le dumping officiel.
09:44Et l'Union européenne n'est pas protectionniste, et c'est bien ça le souci.
09:48Même le pays le plus capitaliste, les États-Unis, se protège des investisseurs étrangers.
09:55La Chine, au niveau du commerce international, est ultra-capitaliste,
10:00mais en son sol, elle est, on va dire, communiste.
10:03Et ces deux systèmes qui sont différents ont une particularité en commun,
10:10c'est le protectionnisme.
10:13En France, n'importe quelle entreprise peut se faire acheter par les Chinois, les Indiens, les Américains.
10:19Par contre, aller racheter des entreprises en Chine, aller racheter des entreprises aux États-Unis, allez-y, vous verrez.
10:26Et c'est l'une de nos faiblesses, c'est-à-dire qu'on peut se faire acheter par n'importe qui,
10:32mais nous, nous ne pouvons pas racheter n'importe qui.
10:35Et les Chinois ont eu l'intelligence de s'ouvrir au monde, mais pas totalement.
10:41C'est-à-dire que nos entreprises, pour s'installer en Chine, doivent être détenues à 50% par des capitaux chinois.
10:48Et c'est là où la Chine a connu un développement exponentiel,
10:53parce que nos technologies ont été mises aux mains des Chinois.
10:57Sans parler des entreprises étrangères qui viennent en France, qui achètent des entreprises,
11:04qui rachètent tous les brevets, qui ferment les entreprises en France et qui se cassent.
11:11Et le flex de Macron, c'est « Choose France », oui, venez racheter des entreprises françaises.
11:17Au lieu de soutenir l'économie française, soutenir nos patrons français, de conserver leurs entreprises,
11:27sa fierté provient du fait que, allez, choisissez la France, venez investir en France,
11:33venez racheter des entreprises françaises, volez nos brevets, volez notre savoir-faire,
11:38piquez la caisse de nos entreprises et cassez-vous.
11:43Et ça, ça a été permis grâce à l'Union Européenne, pas à cause plutôt,
11:47à cause de l'article 63 du traité sur le fonctionnement de l'Union Européenne,
11:50qui interdit aux États de, tout simplement, contrôler les mouvements de capitaux,
11:57qui interdit aux États de favoriser les entreprises françaises dans leurs commandes publiques,
12:04qui interdit, tout simplement, les protectionnismes.
12:07Et les quelques multinationales que nous avons ont bénéficié de cet article,
12:11ont en profité pour se casser ailleurs, en Europe de l'Est,
12:14dans les pays asiatiques, au Pakistan, en Inde, en Chine, au Vietnam,
12:21et certains pays européens en profitent.
12:24On résumait l'Europe de l'Est, qui a profité très largement des délocalisations des entreprises françaises,
12:30espagnoles, italiennes, des pays développés de l'Europe.
12:36Merci l'Union Européenne.
12:37Elle est où la solidarité européenne qui nous a vendus ?
12:40Je vais être un peu méchant.
12:41Il y a des gens dans l'espace public, que ce soit médiatique, politique,
12:45qui ont envie de croire que l'hirondelle fait le printemps.
12:53Et à partir de petits éléments, se disent, regardez ça change.
12:58Alors comme je vais être honnête, voilà ces petits éléments.
13:02Certains ont dit, on a quand même mutualisé un plan de plus de 700 milliards de relance.
13:14Et donc c'était le signe.
13:16Certains nous ont raconté avec plein de trémolos dans la voix,
13:19le moins miltonien, la licence d'un généralisme en rouvre,
13:23et il faut, voilà, prendre des airs.
13:26Ensuite, on a dit, oui, on a créé une espèce d'indemnisation chômage
13:32à l'Union Européenne qu'on appelle le programme CHOO.
13:34Et on a mis en commun l'achat de vaccins.
13:38Comme ça, ça a permis à nos États plus en difficulté d'avoir les vaccins
13:42quand il y avait le Covid.
13:44Là, on est en train de mettre en place des efforts militaires
13:48pour soutenir le grain.
13:50Mais oui, vous comprenez, l'Union Européenne, c'est formidable.
13:53On achète des vaccins de merde qui plombent votre santé.
13:57En plus, on en achète 10 par tête, par tête d'Européens.
14:02Voilà, on en achète plus qu'il n'en faut.
14:04Et puis après, on est obligé de les jeter.
14:07Vous comprenez, c'est formidable.
14:09On va gaspiller des milliards d'euros pour soutenir l'Ukraine
14:13qui finira de toute manière par perdre,
14:17par se faire écraser par la Russie parce qu'on ne veut pas s'engager militairement.
14:22Voilà, c'est bien l'Union Européenne.
14:24On gaspille des milliards d'euros et on le fait avec le sourire.
14:28Et on se dit, qui aurait imaginé que l'Europe aurait pu faire ça ?
14:33La Banque centrale qui a changé, bande de rabat-joie.
14:37Tout ça, c'est tellement bien.
14:39Vous ne voulez voir que le négatif.
14:40Tout ça, c'est merveilleux.
14:42L'Europe a changé, c'est promis.
14:44Les rondelles, c'est le printemps.
14:45La logique de solidarité n'existe pas tant que ça
14:48parce que la mauvaise concurrence entre Européens continue
14:51et que les Européens ont passé leur temps,
14:53depuis la création de l'euro et du marché unique,
14:56à imaginer des stratégies non coopératives pour refiler leur chômage chez le voisin.
15:02Donc, cette solidarité européenne reste plus relative qu'autre chose.
15:09Et je tiens à souligner que si les États ne veulent pas
15:15rembourser ce fameux plan Comptel,
15:17il faut que l'Union européenne lève des ressources propres,
15:20c'est-à-dire développe des taxes, etc.
15:23Parce qu'en fait, l'Union européenne a fait un truc.
15:25C'est marrant comment on est resté silencieux sur ça.
15:28Elle a étalé sur les marchés financiers pour lever des fonds
15:31alors qu'elle n'avait pas encore engagé les ressources nécessaires pour couvrir l'affaire.
15:36Un État aurait fait ça, on aurait eu des unes terrifiantes
15:39dans je ne sais pas combien de journaux pour dire
15:40« Mais quel gaboui ! Quelle façon de faire ! »
15:43Donc, si l'Union européenne ne lève pas suffisamment de ressources propres
15:46par rapport à ce plan, ce sont les États qui vont couvrir.
15:49Pour l'instant, sur la question des ressources propres,
15:52tout n'est pas encore réalisé.
15:55Donc, la solidarité européenne reste bien relative
15:59parce que les États européens se font concurrence entre eux.
16:03Ils sont incapables d'avoir une position totalement claire sur la question ukrainienne.
16:07N'en parlons pas de la question des Unions palestiniennes
16:10où l'Europe est dans la confusion totale, pour ne pas dire pire.
16:15Donc, là-dessus, c'est le grand n'importe quoi général.
16:19Donc, la solidarité européenne, elle reste bien relative.
16:24Relative dans la mesure où on donne des milliards de subventions à des pays
16:29comme la Pologne, à des pays d'Europe de l'Est
16:31qui nous envoient des travailleurs détachés,
16:33qui nous piquent nos entreprises
16:36et qui, en plus, quand ces pays-là reçoivent des fonds européens
16:40payés par l'Allemagne, la France, par les pays contributeurs,
16:44qui, plutôt que de choisir des entreprises françaises pour acheter de l'armement
16:49ou pour, par exemple, construire des ponts, des infrastructures,
16:53ils font appel à qui ?
16:54À la Chine et aux États-Unis.
16:57Mais bon, l'Europe, c'est un contrepoids.
17:01Un contrepoids à l'Inde, à la Chine, aux États-Unis.
17:04Moi, j'aurais plutôt dit un poids plutôt qu'un contrepoids.
17:08Et puis, la solidarité, pour qu'elle existe,
17:12il faudrait engager des dépenses au niveau européen
17:15avec le soutien de la Banque centrale considérable
17:17pour faire des investissements par rapport aux questions écologiques,
17:19par rapport aux questions militaires.
17:21La solidarité, elle reste relative parce que ça voudrait dire
17:24que chaque État contribue davantage au budget européen
17:28parce qu'on sait très bien qu'en Europe, il y a quelques contributeurs nets
17:32et les autres passent au guichet.
17:33C'est-à-dire qu'il y a certains qui donnent plus qu'ils reçoivent,
17:35genre la France, genre l'Allemagne, genre l'Italie.
17:38Avant, il y avait les gens à l'Angleterre, mais bon,
17:40maintenant, il n'y a plus l'Angleterre.
17:41Les autres, ils contribuent moins plus qu'ils reçoivent.
17:45Donc, c'est une solidarité à géométrie variable, très relative
17:49et qui n'est pas orientée vers le mieux-disant.
17:52Sauf qu'évidemment, ceux qui aiment croire que les rondelles sont le printemps
17:56vont sortir toujours la même rengaine.
17:58C'est-à-dire que c'est quand même un peu mieux.
17:59C'est comme lorsque la BCE avait un peu changé de son braquet.
18:01C'est quand même un peu mieux.
18:03Mais quand on voit les nouvelles règles budgétaires qui sont sorties,
18:05c'est une catastrophe.
18:06Même des économistes orthodoxes reconnaissent qu'on ne va pas pouvoir
18:09faire grand-chose avec ce nouveau cadre budgétaire.
18:11Donc, solidarité, je veux bien, mais bien, bien relative.
18:15Dans ce cadre, à défaut de solidarité, on a des pays pour s'en sortir
18:18qui ont tout misé sur le dumping.
18:20C'est le cas, par exemple, du Portugal qui a essayé d'attirer
18:22les investisseurs étrangers et aussi les retraités fortunés
18:25par des avantages fiscaux et sociaux.
18:27On a l'Irlande aussi qui a un véritable paradis fiscal niché au sein de l'Europe.
18:31Qu'est-ce qui se passe pour les pays qui optent pour cette stratégie ?
18:34En fait, cette stratégie, elle est d'une certaine façon primée
18:38parce que comme il s'agit d'être compétitif, etc.
18:41Bon, ces pays, qu'est-ce qu'ils font ?
18:44Ils utilisent les leviers qui leur restent à disposition,
18:46fiscales, sociales, même affaires et tout.
18:49Et donc, ces pays vont jouer contre les autres.
18:53Là encore, absence de solidarité, non coopération.
18:57Aujourd'hui, Malte, Pays-Bas, Irlande, Luxembourg sont des paradis fiscaux.
19:01C'est-à-dire qu'on a créé une union européenne avec des paradis fiscaux en son sein.
19:05Ce qui est une folie parce que c'est la branche sur laquelle on est.
19:09Le Portugal, malheureusement pour lui,
19:13on a le mémorandum qui lui a été imposé, par exemple,
19:17à obliger le Portugal à déréguler son marché immobilier.
19:20Ce qui a eu pour conséquence que Lisbonne est une capitale
19:24où les Portugais n'arrivent plus à y vivre.
19:27Que si on prend le quartier historique,
19:31qui était un quartier populaire autrefois, mais qui n'est plus,
19:34qui est l'Alfama, il y a 70% des logements, c'est du Airbnb.
19:39Bon.
19:42Une spéculation terrible qui fait souffrir les Portugais de manière considérable.
19:47C'est évident que le nouveau gouvernement plutôt de centre droit
19:53ne va pas corriger ce genre de situation.
19:56Donc évidemment, les logiques non coopératives continuent.
19:59Et comme elles continuent et chacun joue de son argument en disant
20:03je vais jouer sur la fiscalité, sur le social,
20:05qui va encore trinquer à l'arrivée ? C'est toujours les travailleurs.
20:07Parce qu'il va falloir modérer les salaires ou faire la poche des chômeurs,
20:12comme le fait le gouvernement sans vergogne à l'heure actuelle.
20:16En tapant dans l'assurance chômage, en désignant les chômeurs
20:20comme responsables de ce qui leur arrive ou de la finéantise qui les caractérise.
20:24Donc je crois que ces logiques profondes qui traversent l'Union Européenne,
20:27c'est-à-dire ce dumping fiscal, social,
20:30oui, alors on peut dire Hérondel faisant le printemps,
20:33oui, on a fait par exemple cette directive qui était adoptée sur l'ubérisation,
20:37sur les travailleurs, donc on a un peu amélioré leur situation,
20:39ce qu'il y en a un peu mieux, que la France a rejetée d'ailleurs,
20:43qui ne l'a pas acceptée.
20:45Donc ces logiques-là vont demeurer.
20:49Parce que la concurrence qu'on veut libre et non faussée, tous les coups sont permis.
20:53La solution, je le redis encore une fois, c'est le Frexit.
20:58Sortons de cette Union Européenne qui nous vassalise,
21:01qui nous vampirise notre indépendance,
21:05qu'elle soit économique, monétaire, diplomatique, et j'en passe.
21:10Il faut se libérer de ce carcan.
21:12Il faut faire comprendre au maximum de Français
21:15l'intérêt de sortir de cette daube, de cette arnaque, de cette fumusterie,
21:20pour que la France redevienne libre et indépendante,
21:24et qu'elle trace son propre chemin.
21:27Elle s'en sortira beaucoup mieux, et puis rien n'empêche
21:31de créer des partenariats avec des pays européens,
21:34mais sur des bases gagnant-gagnant.
21:38Il n'y a que comme ça qu'on va réussir à s'en sortir.
21:42Mais la voie est déjà bien obstruée, et c'est un combat qui est encore long.
21:48Sur ce, je vous laisse, et la vidéo en entier est dans la description.
21:52Elle dure une heure et demie si vous voulez la regarder.
21:55Et puis à la prochaine pour une prochaine vidéo.

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