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NoticiasTranscripción
00:00Salut à tous, donc format un peu spécial puisque c'est une réaction à une vidéo
00:07de Charles Gave qui nous explique pourquoi l'euro pose un problème à la France.
00:12En s'arrimant quelque part en amont de la création de l'euro au Deutschmark, ce qu'ils
00:17ont voulu faire, on s'est artificiellement aussi collé des dettes, on s'est artificiellement...
00:22Surtout ça a permis d'emprunter à des taux d'intérêt très bas qui n'étaient pas justifiés
00:27par les situations de la France, c'est-à-dire que dans le bon vieux temps, quand les socialistes
00:30faisaient une imbécilité, ils se heurtaient à ce que Léon Blum appelait le mur de l'argent,
00:34c'est-à-dire que le France pétait la gueule, les tonnes à terre aimantaient, tout le monde
00:37se barrait et à ce moment-là, il fallait que quelqu'un revienne mettre de l'ordre
00:40dans la maison.
00:41Mais là, on a fait n'importe quoi, comme par exemple la fermeture des centrales nucléaires,
00:44la fermeture de tout ça.
00:45Et il ne s'est jamais rien passé dans la monnaie puisqu'on était arrimé au Deutschmark.
00:48Et donc ce qui s'est passé, c'est que l'existence de l'euro a permis à notre classe politique
00:52d'accumuler les imbécilités.
00:54Oui, comme le dit Charles Gave, nos politiques font des bêtises et sont incités à en faire.
01:01Pourquoi ? Parce que les taux d'intérêt dans la zone euro sont extrêmement faibles,
01:06ce qui incite les pays qui ne sont pas très rigoureux, donc les pays du sud, à emprunter,
01:10à s'endetter.
01:11Et ces taux d'intérêt sont du fait de l'Allemagne et des pays nordiques comme les
01:15Pays-Bas qui ont une gestion rigoureuse de leur budget, de leurs affaires, ce qui donne
01:23une certaine confiance aux marchés financiers, aux investisseurs dans la zone euro, ce qui
01:27implique des taux d'intérêt aussi bas.
01:29D'accumuler des avantages pour notre pays, ce qui fait qu'en fin de parcours, on se
01:34retrouve avec une économie où il n'y a plus que 9% de la production industrielle
01:38et puis eux, ils n'ont jamais payé le prix.
01:40Oui, puisque si nous avions eu notre propre monnaie, si nous l'avions gardée, notre
01:46monnaie aurait été le reflet de notre économie.
01:49Or, là, l'euro est une monnaie assez artificielle pour notre économie, c'est pour ça que
01:53notre économie est en pleine débandade et que l'euro ne bouge pas parce que l'euro
01:59dépend d'autres pays, d'autres facteurs que la France.
02:02Et si nous étions en franc et que les politiques étaient les mêmes, l'impact sur notre
02:09monnaie, sur notre économie aurait été vachement plus considérable, ce qui entraînerait
02:15en France de plus grandes révoltes et de plus grandes sanctions électorales, ça,
02:19c'est certain.
02:21Mais l'incompétence, on va dire, de Macron, de nos politiciens, etc., en fait, est couverte
02:28par l'euro qui, on peut le reconnaître, a une certaine stabilité là-dessus, c'est-à-dire
02:34que l'inflation n'augmente pas autant que cela.
02:37Bon, l'inflation, je parle structurelle, pas l'inflation conjoncturelle, mais si nous
02:42étions en franc, les conneries qui ont été perpétrées par Macron auraient eu de grandes
02:47conséquences sur notre économie et Macron aurait payé de ses erreurs, la France aurait
02:53payé de ses erreurs, sauf que nous continuons dans l'erreur parce qu'à court terme, nous
02:57n'avons pas les sanctions, sauf que le système arrive à bout et lorsque l'euro explosera,
03:04lorsque le système explosera, là, nous verrons les conséquences des politiques désastreuses
03:13qui ont été faites.
03:14C'est-à-dire qu'on a vraiment, c'est quand même comme si on avait toujours donné une
03:17bonne note à la France alors qu'elle rendait des copies nulles.
03:19Alors, on ne va pas revenir sur la notion de monnaie que tu as expliqué maintes et
03:24maintes fois, qui est d'être un intermédiaire d'échange, de constituer une réserve de
03:27valeur et de servir d'unité de stock, mais j'aimerais bien que tu reviennes un petit
03:31peu sur, dans la perception d'une monnaie, à quoi servent véritablement les taux de
03:37change et les taux d'intérêt.
03:38Les défenseurs de l'euro passent leur temps à dire, oui, l'euro c'est une monnaie stable,
03:42il y a un taux d'inflation qui est faible, c'est une monnaie forte, c'est formidable,
03:48sauf que la monnaie ne doit pas être forte parce qu'on dit que c'est bien.
03:53En fait, il n'y a pas de vérité absolue en économie et la monnaie doit être un reflet
03:59de l'économie du pays en question, comme je l'ai dit précédemment.
04:02Regardez la Chine, la Chine a une monnaie qui ne vaut pas grand chose, qui est très
04:09faible.
04:10Or, la Chine est la seconde économie du monde et à l'inverse, les Etats-Unis ont une monnaie
04:14assez forte et c'est la première économie du monde.
04:17Il n'y a pas de vérité absolue et l'euro, actuellement, est une monnaie trop forte pour
04:21notre économie, ce qui explique le torrent de délocalisation et la non-compétitivité
04:30de notre industrie, de notre pays, tout simplement.
04:33Ces choses qui ont été bloquées par la création de l'euro, ça explique aux gens
04:36pourquoi ce blocage des taux d'intérêt et des taux de change est en soi criminel.
04:40C'est une question importante, je vais essayer de réexpliquer ça une fois de plus parce
04:44que, encore une fois, la monnaie c'est un prix.
04:48Et donc, votre prix, il faut qu'il s'exerce dans la géographie.
04:55C'est-à-dire que la monnaie, ça doit être l'État français qui devrait correspondre
05:01aux atouts de la France, tels que perçus par les étrangers, tels que perçus par les
05:04français, donc le flux de capitaux, etc.
05:06Ça, c'est le taux de change.
05:09Et puis, le deuxième, c'est le temps, et j'ai beaucoup insisté ici sur le fait que
05:18le temps était très important dans l'analyse économique et le taux d'intérêt était
05:21très important parce qu'il permet de mesurer le risque du temps.
05:25C'est-à-dire, encore une fois, si tu dois toucher un euro dans dix ans, ça ne vaut
05:31pas la même chose qu'un euro aujourd'hui.
05:33Donc, si les taux d'intérêt sont à 7, allez, dans dix ans, si tu mets 0,50 aujourd'hui
05:41dans ta tirelire, ta banque, et que les taux d'intérêt sont à 7, dans dix ans, tu auras
05:48un euro.
05:49C'est-à-dire qu'un euro à recevoir dans dix ans, ça vaut 0,50 aujourd'hui.
05:53D'accord.
05:54Donc, c'est ça, ce qu'on appelle mesurer le risque du temps.
05:56Et pour le capitaliste, c'est une notion très importante parce que, comme lui, il
06:01peut faire ses calculs pour savoir quand les recettes qu'il excompte à recevoir dans
06:06dix ans vont être supérieures au taux d'intérêt qu'il va devoir payer.
06:11Donc, c'est une façon de mesurer le cash flow que tu vas recevoir et le cash flow que
06:16tu vas devoir payer pour les taux d'intérêt.
06:19Mais, avant la crise, pour maintenir l'euro, cet animal de M. Draghi, le patron de la BCE
06:27à l'époque, a mis les taux d'intérêt littéralement négatifs.
06:31Donc, je viens de te dire que les taux d'intérêt, c'est pour compenser l'incertitude du futur.
06:37Mais si tu mets des taux d'intérêt négatifs, ça veut dire, philosophiquement, que le futur
06:41est plus certain que le présent, ce qui est une imbécilité.
06:45Le futur ne peut pas être plus certain que le présent, puisque le futur est par définition
06:48incertain que le présent.
06:49Bon, je sais, il est là.
06:50Et donc, pendant dix ans, on a vécu avec des taux d'intérêt négatifs, de 2012 à 2020.
06:56Pour vous donner un exemple, mon professeur de SES, un macroniste, mais vraiment maladif,
07:02il était fan de Macron, mais il n'en pouvait plus, me disait, quand j'étais en classe
07:08avec lui, c'était vers les années 2019-2020, je ne me souviens plus exactement, il me disait
07:13que les taux étaient négatifs, que la BCE, limite, donnait de l'argent pour que les banques
07:20fassent des crédits, tout simplement, que c'était l'occasion de s'endetter à mort,
07:25que c'était de l'argent gratuit.
07:26OK, d'accord, mais derrière, la dette devait servir à quelque chose, à générer de la
07:36croissance.
07:37Or, on a vu que sous Macron, que la dette générée, faraie mineuse, n'a pas eu les
07:45résultats escomptés.
07:46Derrière, il n'y a pas eu de croissance forte.
07:49Donc, où est passé l'argent ? C'est ça la question.
07:51Et ça a foutu en l'air toute l'économie, parce que les compagnies d'assurance ne peuvent
07:56plus travailler, les banques ne peuvent plus travailler, donc on me dit, rien n'a changé
07:59en Europe.
08:00Je leur dis, mais regardez le cours des banques.
08:01Le cours des banques était à 700 en 2007-2008, et maintenant, il est à 100, c'est-à-dire
08:05le cours de l'ensemble des banques en Europe, c'est-à-dire que monsieur Draghi, pour maintenir
08:09l'ensemble de l'euro, a fait s'écrouler le cours des banques de 700 à 100, c'est-à-dire
08:14que les actionnaires des banques ont payé un maximum.
08:16Donc, vraiment, on voit que ces gens pensent qu'ils sont plus malins que le marché, donc
08:21ils pensent qu'en contrôlant le taux d'intérêt et le taux de change, ils vont améliorer
08:24le système économique, mais ils ne l'améliorent jamais.
08:26Et aussi, Mario Draghi a violé l'esprit des traités européens.
08:31Pourquoi ? Parce qu'il a fait racheter par la BCE sur le marché secondaire des obligations
08:36d'État.
08:37Or, un des principes, c'est que la BCE n'a pas le droit de racheter des obligations d'État,
08:45mais il a contourné la règle en le faisant sur le marché secondaire.
08:49Autrement dit, indirectement, la BCE a financé les dettes des pays européens.
08:53Et ça a été le cas durant la crise Covid, ce qui a incité les pays du sud de la zone
09:00euro à continuer à s'endetter, ce qui a incité Macron à endetter la France parce
09:06qu'il savait que la BCE était derrière pour assurer sur les marchés financiers.
09:10Monsieur Attali nous avait dit à l'époque du début de l'euro, vous verrez, l'euro
09:14va nous amener une convergence de nos économies et ça va nous permettre d'avoir une croissance
09:18décuplée grâce à cette convergence.
09:20Or, qu'est-ce qu'on observe depuis la mise en place de l'euro ? Que la croissance européenne,
09:25globalement, même quand on la scinde pays par pays, n'a jamais été aussi faible.
09:27Il n'y a absolument eu aucune convergence et, au contraire, les transferts massifs de
09:33pays ont été faits à crédit, c'est-à-dire pour maintenir l'euro, pour maintenir l'Italie,
09:39pour maintenir la Grèce, pour maintenir tous ces pays-là, l'Espagne, il y a eu des transferts
09:43de liquidités absolument énormes.
09:47Oui, pour une raison très simple, c'est que tu prends dans le temps, comme l'Allemagne
09:51était, admettons, efficace, l'Allemagne était plus efficace que les autres, donc
09:54ils avaient tendance à avoir des excédents extérieurs.
09:56Donc, les Allemands prenaient plus à l'étranger, donc ils recevaient, mettons, des obligations
10:03espagnoles en paiement et puis une fois tous les 3 ou 4 ans, la PCT a se pété la gueule
10:08et ça remettait les comptes à l'équilibre.
10:10Mais aujourd'hui, ce n'est plus ce qui se passe, ils ne reçoivent plus en paiement,
10:14c'est-à-dire qu'on a écrit dans les livres une espèce de truc complètement farfelu
10:17qui s'appelle les Target 2, c'est-à-dire qu'on dit bon, alors l'Espagne, elle a
10:22eu un déficit avec l'Allemagne, allez donc maintenant ce qu'on va faire, c'est qu'on
10:28va mettre une écriture dans les comptes de l'Espagne pour dire qu'elle a un déficit
10:31vis-à-vis de l'Allemagne et c'est la banque centrale espagnole ou allemande qui
10:37portera ce déficit, donc qui écrira de l'argent, qui le détruira, on ne sait rien, et on va
10:42voir ces trucs-là.
10:43Et donc, il n'y a plus d'ajustement de marché qui se fait, on fait des ajustements
10:45sur des écritures comptables, mais dans le temps, quand le taux de change variait,
10:51ça voulait dire que l'Espagne devenait plus compétitive vis-à-vis de l'Allemagne,
10:54mais là, ça ne veut pas dire du tout, ça veut juste dire que la dette, elle est là,
10:58on ne l'a pas épurée, elle est toujours là, et donc on a bâti un système où la
11:02dette monte à l'infini et où l'ajustement ne se produit jamais, et on appelle ça les
11:05Target.
11:06Un Target, ça veut dire un objectif, donc c'est un objectif de faire la connerie,
11:11donc on a bâti une usine à gaz où rien ne marche, et chaque fois que vous ouvrez un
11:14tiroir, vous trouvez une autre imbécilité, et vous vous dites « mais pourquoi ils ont
11:18fait ça, ça ne peut pas marcher ? »
11:19Et alors, quelque chose d'autre qui est assez significatif quand on le regarde, c'est
11:22les productions industrielles, en basant depuis le passage à l'euro.
11:27Je vous ai trouvé un petit graphique que vous pouvez retrouver facilement sur Internet,
11:31et même vous pouvez en trouver d'autres avec d'autres pays européens, donc un petit
11:35graphique qui illustre l'évolution de la production industrielle, et nous pouvons voir
11:41que lors de l'introduction de l'euro, l'Italie s'est littéralement cassée la figure, la
11:47France aussi, mais dans une moindre mesure on va dire, mais que l'Allemagne par enchantement
11:54a décollé.
11:55Pourquoi ? Parce que l'Allemagne était basée sur une monnaie forte, et que l'euro a été
12:00basé sur le Deutsche Mark, qui était donc une monnaie forte, et que le franc était
12:05une monnaie plus faible que le Deutsche Mark, ce qui a conduit pour la France à un désastre
12:10industriel, parce que la monnaie ne reflète pas notre économie.
12:13C'est-à-dire qu'on avait des productions industrielles qui étaient relativement…
12:17Qui étaient pareilles, à cause des dévaluations constantes.
12:19Voilà, mais qui étaient relativement convergentes.
12:21Elles montaient toutes ensemble, de 1950 à 2000, la production industrielle espagnole,
12:26française, italienne, italienne, allemande, c'était tout pareil.
12:28Voilà, c'était parallèle, c'était comme un petit serpent.
12:31C'est un petit serpent, ça montait de 3,5-4% par an partout, et puis on met l'euro, et
12:35pam !
12:36Et là on voit l'Allemagne qui fait comme ça, et l'Espagne qui fait comme ça.
12:39Et l'Espagne, l'Italie, ce qui fait que l'Italie s'est retrouvée aujourd'hui à
12:4170% de sa production industrielle il y a 20 ans.
12:43Chez l'euro, ça a commencé il y a 20 ans.
12:45La France, pareil.
12:46Donc vous vous dites, mais ils ont fait d'un système qui s'ajustait naturellement à
12:51travers des taux d'intérêt et des taux de change, tu sais, c'était le rôle des
12:54marchés de trouver le niveau d'équilibre.
12:55Ils ont bloqué tout ça, et ils ont fait un système où les variables d'ajustement
12:58sont devenues les profits des sociétés d'un côté, l'emploi de l'autre, et les déficits
13:04budgétaires.
13:05Donc les pays déficitaires, comme la France, qui n'ont pas l'effort pour redevenir compétitifs,
13:10se retrouvent avec des déficits budgétaires qui explosent, et un de ces quatre, on va
13:15sauter.
13:16Ils se retrouvent dans des déficits budgétaires, et ils se retrouvent dans ce dont tu parles
13:18souvent, c'est-à-dire une trapadette.
13:20L'Italie aujourd'hui, c'est-à-dire, se retrouve avec la montée des taux, avec une
13:26dette à financer qui devient...
13:28Beaucoup plus, dont le taux est très supérieur à son taux de croissance.
13:31Donc vous imaginez, vous, vous avez souscrit une dette qui vous fait payer les 10% par
13:35an, et votre salaire augmente de 3% par an.
13:37Au bout d'un certain temps, vous allez avoir du mal à payer, vous allez sauter, c'est
13:40pas possible autrement.
13:41C'est ce qu'on appelle une trapadette, c'est quand le taux d'intérêt est au-dessus du
13:43taux de croissance.
13:44Et là, je voudrais faire un développement qui va être un petit peu long, pour expliquer
13:48ce qui risque d'arriver, et pourquoi on vous reparle de l'euro et des monnaies aujourd'hui.
13:51Parce qu'il se passe des phénomènes dans le monde qui vont amener à une hausse des
13:56taux d'intérêt réels, c'est-à-dire d'éduction de l'inflation, très forte.
13:59Et ça, c'est un truc que l'Europe ne peut pas supporter.
14:02Bon, alors, je vais vous expliquer rapidement.
14:04Je vous ai parlé de la Russie qui envoie maintenant ses matières premières vers l'Inde,
14:09vous savez, cette espèce d'immense arc qui va partir de la Russie, qui va passer par
14:14la Turquie, puis par le Liban, puis la Syrie, l'Irak, le Pakistan, l'Iran, l'Arabie Saoudite,
14:20tout ça, ça va connaître un développement absolument inimaginable.
14:22Bien.
14:23Mais alors, qu'est-ce qui s'est passé depuis 20 ans ? Il y a 20 ans, les pays asiatiques
14:27ont fait faillite.
14:28Les pays asiatiques ont dit, bon, plus jamais, plus jamais, je n'aurai des déficits extérieurs,
14:34je ne veux plus jamais avoir affaire au FMI.
14:35Pour ne jamais avoir des déficits extérieurs, qu'est-ce que tu fais ? Tu mets ta monnaie
14:38très sous-évaluée, comme ça tu vends comme des fous, tu te fais des réserves de change
14:43et tu achètes des obligations.
14:45Et un petit peu d'or.
14:46Et un petit peu d'or, mais tu achètes des obligations aux États-Unis ou en Europe en
14:50te disant comme ça, j'ai pas besoin de l'UFMI, jamais.
14:52Donc, c'est ce qu'ils ont fait ça pendant 20 ans.
14:55Donc, ils ont des réserves de change incroyables.
14:57Mais surtout, ils ont investi quelque chose comme 5 000 milliards de dollars dans le marché
15:01obligataire.
15:02C'est bien aimable de leur part.
15:03C'est bien aimable de leur part.
15:04Mais ça veut dire que nos taux d'intérêt ont été beaucoup plus bas que ce qu'ils
15:07seraient s'ils n'avaient pas mis ces 5 000 milliards de dollars.
15:10Aujourd'hui, ils disent, bon, ça va bien les gars, d'abord, on a des réserves.
15:12Autrefois, on ne savait pas quoi faire du pognon, mais maintenant, il y a toute cette
15:15zone où il va y avoir plein de pognon à gagner, donc on va aller l'investir là-bas.
15:18Et donc, ils liquident nos obligations.
15:20Et quand c'est que l'Allemagne s'est réunifiée, l'Allemagne de l'Est et l'Allemagne de l'Ouest,
15:25les marchés au débit des actions étaient fous de bonheur.
15:27Ils se sont dit, vingt dieux, qu'est-ce que c'est bien.
15:28Et qu'est-ce qui s'est passé ? C'est que l'Allemagne de l'Ouest avait des excédents
15:31d'épargne qu'elle plaçait à l'étranger, donc ça faisait baisser les taux partout
15:34dans le monde.
15:35À partir du moment où il a fallu redévelopper l'Allemagne de l'Est, zoom, tous les excédents
15:39d'épargne ont été rappelés et les taux d'intérêt sont montés de 400 points, alors
15:45que ce n'était pas énorme l'Allemagne de l'Est, c'est-à-dire qu'on est passé
15:48de 4 à 8 sur les taux d'intérêt.
15:49C'était quand ça ?
15:50C'était en 92, 93.
15:51Du coup, tous les marchés des actions se sont pétés à la gueule dans le monde entier.
15:55Et c'était, entre guillemets, de la faute de personne.
15:58C'était de la faute de personne, simplement que les Allemands avaient quelque chose à
16:00développer chez eux.
16:01Et donc là, tu penses que chez les Asiatiques, ça va faire le même coup que l'Allemagne ?
16:03C'est-à-dire que les Asiatiques vont dire…
16:04Ils vont liquider les obligations et faire monter les taux.
16:06D'abord, ils vont dire « j'investis plus en Europe parce que je préfère investir
16:09en Turquie parce que là, je vais gagner plein d'argent ». Et puis en plus, s'ils ont
16:14beaucoup besoin de liquidité, ils vont rendre nos obligations.
16:18C'est-à-dire qu'aujourd'hui, nos taux d'intérêt réels sont à zéro.
16:21La déduction de l'inflation, elle est à peu de choses près.
16:23Mais demain, ils vont être à 6 ou à 4.
16:26Et la BCE pourra rien faire.
16:28La BCE peut rien faire, la FED peut rien faire.
16:30C'est simplement un rapport entre l'offre d'épargne dans le monde et la demande d'épargne.
16:34Ce que je veux dire par là, c'est que la hausse des taux d'intérêt réels qui s'annonce,
16:38elle est inéluctable et personne n'y peut rien.
16:40C'est simplement que la rentabilité du capital investi vient d'augmenter brutalement
16:43dans le monde parce qu'il y a ce lien entre la Russie et l'Océan Indien qui se fait.
16:48Avant, ils ne pouvaient pas parce qu'ils ne se parlaient pas.
16:51Enfin, je veux dire, c'était…
16:52Maintenant, donc c'est fait, ce lien existe.
16:55C'est une conséquence de la guerre ukrainienne à laquelle ils n'avaient pas pensé.
16:59Oui.
17:00De toute façon, attends, tu me fais rire.
17:02Auxquelles ils n'avaient pas pensé.
17:03Ont-ils même pensé aux conséquences que ça aurait sur l'énergie et donc sur l'inflation
17:07et donc sur les gens ?
17:08Non, ils n'ont pensé à rien.
17:09Donc, ils ont fait ça.
17:10Et maintenant, ils se retrouvent avec des perspectives d'indices gigantesques.
17:14Par exemple, les gens me disent où il faut acheter de l'immobilier.
17:17Je leur dis aujourd'hui à Beyrouth.
17:19Et surtout pas en France.
17:21Il ne faut pas acheter en France.
17:22Pourquoi ? Parce qu'il y a une bulle immobilière, c'est-à-dire que l'immobilier est, on va
17:28dire, trop cher par rapport à sa vraie valeur.
17:31Cette bulle immobilière finira sûrement par éclater dans les prochaines années.
17:35Et même, je dirais, en même temps que l'euro.
17:38Et selon ma théorie, si l'euro explose, les taux d'intérêt vont monter, les banques
17:44ne pourront plus prêter aux ménages et les crédits immobiliers seront inaccessibles.
17:48Ce qui conduira à une baisse du prix de l'immobilier car les Français ne pourront plus emprunter
17:52pour acheter.
17:53Et donc, l'immobilier s'effondrera.
17:56C'est pas cher ?
17:57Oui.
17:58Et parce que le Beyrouth, ça va redevenir ce que ça a toujours été, le lien entre
18:02le sud et le nord du monde arabe.
18:04Donc, je me dis, ça va être tout à fait extraordinaire, mais la hausse des taux d'intérêt
18:08réels qui se profilent est telle qu'en tout cas, ils vont être supérieurs à 4% réels
18:12et la France, les Etats-Unis, l'Italie, la Grande-Bretagne, ne peuvent pas supporter
18:16des taux d'intérêt au-dessus de 2 réels.
18:18Donc, tu vois ce que je veux dire ? C'est-à-dire que là, je ne sais pas ce qui va se passer,
18:23mais nos monnaies vont absolument s'écrouler.
18:27Les rentiers européens vont se ramasser une gamelle extraordinaire, mais par contre,
18:31les monnaies vont tellement baisser que l'air liquide va gagner de l'argent gros comme
18:35elle en allant vendre à ce truc-là.
18:37Donc, il va y avoir un transfert de richesse gigantesque qui s'annonce des rentiers européens
18:42vers les producteurs européens, qui est exactement l'inverse de ce qui s'était passé en Asie
18:46ou en Asie en 2000, quand ils ont sauté.
18:49Il y a eu un transfert de richesse gigantesque des rentiers asiatiques vers les producteurs
18:53asiatiques.
18:55Maintenant, on a ces espèces de contraintes qu'on a mises sur nos économies partout,
18:59et on re-rentre dans un monde de forte croissance, mais nos systèmes ne peuvent plus prendre
19:03la forte croissance.
19:04Tu vois ce que je veux dire ? Ils ne sont plus suffisamment flexibles, on les a tellement
19:08coincés.
19:09Petite précision, surtout que l'objectif de l'ABCE n'est clairement pas la croissance
19:14et la prospérité économique.
19:16C'est un argument fallacieux qui est évoqué par les européistes, mais l'objectif de
19:24l'ABCE, c'est l'inflation à 2%.
19:27C'est l'inflation la plus basse possible.
19:29Or, ce que j'ai pu voir pendant mes années d'études, il y a 2 ou 3 ans, en macroéconomie,
19:37de mémoire, une inflation qui est aux alentours de 4% en France nous serait bénéfique, car
19:42elle augmenterait la croissance et diminuerait le chômage.
19:45De mémoire, c'est la loi d'Okun et la courbe de Philips.
19:49Renseignez-vous à ce sujet, car si mes souvenirs sont bons, si j'ai bien retenu mes leçons
19:54d'économie, en théorie, une inflation de 2% nous maintient vers les 7 et 8% de chômage.
20:01Et une inflation de 4% pourrait nous faire descendre en dessous des 5% de chômage, donc
20:07être en situation de plein emploi.
20:09On va se trouver dans la situation d'un type qui en demande de courir et qui pèse 180
20:16mètres, il ne peut pas bouger, il est mort.
20:23Dans le fond, c'est la chute de l'Union soviétique.
20:27Revenons à l'euro proprement parlé.
20:31Si on devait sortir demain, s'il disparaissait, c'est le truc le plus probable.
20:37Dans les conséquences d'une sortie, ce serait la réévaluation d'un taux de change.
20:43On aurait une dépréciation et une appréciation des monnaies nationales.
20:46Ce n'est même pas sûr.
20:48Il y a 10 ou 15 ans, on aurait dévalué contre l'Allemagne.
20:52On serait descendu de à moins 15, à moins 20 et l'Allemagne aurait fait plus 15, plus 20.
20:57Aujourd'hui, ce n'est même pas sûr.
20:59D'abord, ils ont une démographie abominable, ils ont plein de droits traités.
21:02Aujourd'hui, ils sont dans une crise très grave parce qu'ils se sont tirés une balle
21:06dans la tête en acceptant les voitures électriques.
21:09Ils dominaient le monde de la voiture mondiale, mais maintenant, tout le monde s'en fout.
21:12Plus personne ne veut des voitures à moteur à essence.
21:14Ils ont fermé leur centrale nucléaire, ils ont tué leur filière nucléaire,
21:21qui était menée par Siemens avec Madame Merkel.
21:24Ils sont fâchés avec la Russie, donc ils n'ont pas de possibilité d'avoir des méta-premières.
21:28C'est là qu'on voit que c'est le début de la fin pour l'euro,
21:32puisque l'Allemagne veillait à sa survie.
21:35Or, lorsqu'on regarde la situation de l'Allemagne aujourd'hui,
21:38à cause de leur décision désastreuse d'arrêter le nucléaire,
21:41de devenir dépendant du gaz russe et de faire des sanctions par la suite contre la Russie,
21:46ils se retrouvent dans une situation où leur énergie est hors de prix
21:50et leurs industriels partent.
21:53En fait, l'Allemagne est en train de se désindustrialiser à cause de ça
21:57et à cause de l'UE qui interdit aux États membres de contrôler leur confinement de capitaux
22:01par l'article 63 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne.
22:04En fait, l'Allemagne est victime de ce que la France était victime
22:09et toujours victime aujourd'hui, et plus que jamais d'ailleurs,
22:12parce qu'on voit que nos industriels n'investissent plus en France,
22:18qu'ils font pousser des entreprises partout, hors d'Europe,
22:22ou en Europe, mais dans des pays à bas coût, donc l'Europe de l'Est.
22:27En fait, l'Allemagne est victime,
22:31comme la France, du capitalisme à outrance de l'UE
22:36et des décisions américaines en termes de géopolitique.
22:41Et donc, la fin de l'euro s'annonce parce que l'Allemagne ne peut plus payer.
22:45L'Allemagne était là pour s'assurer que l'euro fonctionne
22:50avec ses exportations faramineuses.
22:55Maintenant, c'est fini.
22:57Et donc, ce que je veux dire, c'est que si l'euro disparaît
23:01et que quelqu'un de raisonnable prend le pouvoir en France
23:04et dit voilà ce qu'on va faire,
23:06compte tenu des atouts de la France qui sont réels,
23:09je ne suis même pas certain qu'on baisserait vis-à-vis des autres.
23:13On monterait probablement vis-à-vis de l'Italie,
23:15on monterait vis-à-vis de l'Espagne,
23:16et peut-être même vis-à-vis de l'Allemagne,
23:17parce qu'ils sont dans une telle merde, les Allemands,
23:18qu'on monterait peut-être vis-à-vis de l'Allemagne.
23:20Voilà, donc ça, pour le taux de change, ça serait...
23:22C'est-à-dire que le rentier français, il pourrait les passer.
23:24Il pourrait aller passer ses vacances en Italie, en Espagne, moins cher.
23:26Après, entendons-nous bien, une dépréciation, une dévaluation,
23:29quelque part vis-à-vis d'une autre monnaie,
23:31ce n'est pas forcément le bout du monde.
23:33En fait, ce qui est embêtant, c'est pour les produits qu'on importe.
23:36Voilà, c'est-à-dire que par exemple, tout ce qu'on importe d'Asie,
23:38comme il y aurait une réévaluation très forte des monnaies asiatiques,
23:42ça va être difficile d'aller passer ses vacances en Thaïlande.
23:44Ce serait plus difficile aussi pour Alibaba.
23:46Il y a des tas de gens aujourd'hui qui servent d'Alibaba
23:47pour acheter des produits sur le catalogue d'Alibaba, là, qui est infini,
23:50en Chine, qui ne sont pas chers du tout et qu'il faut livrer directement d'ici.
23:53Là, ça cesserait d'être pas cher du tout chez Alibaba.
23:56Et donc, ça cesserait d'être pas cher aussi chez Decathlon, et ainsi de suite.
23:59Bon, maintenant, pour l'alimentaire, pour les produits, par exemple,
24:02qui sont les nôtres, ça ne changerait pas grand-chose.
24:05Je ne pense pas qu'il y aurait vraiment…
24:06Surtout si on foutait la paix aux paysans et qu'on abolissait,
24:09qu'on fermait les affaires.
24:10Je ne pense pas que ça changera quelque chose aux poireaux, aux pommes et aux lentilles.
24:13Et quant aux voitures, de toute façon, on n'a plus le droit d'en acheter.
24:19Puis quand on achète, on t'empêche de rouler en mettant des travaux partout.
24:21Alors, aussi, quelque chose à mettre en exergue, c'est qu'une sortie de l'euro
24:26ne veut pas dire qu'on ne serait pas forcés de faire des réformes extrêmement importantes
24:30dans les dépenses de l'État et dans, quelque part, la gestion de l'État.
24:34On sera obligés de les faire.
24:35Voilà.
24:36Attends, laisse-moi finir, parce que les partis, aujourd'hui,
24:38qui sont pour une sortie de l'euro, comme le Frexit, d'Asselineau,
24:42ne font pas suivre ça par une réforme structurelle des dépenses de l'État.
24:47Or, les deux sont absolument nécessaires.
24:50C'est bien vrai.
24:51Notre système est devenu défaillant depuis un certain moment.
24:54Il faut réformer tout ce qui ne va pas en France.
24:57La France est le pays le plus imposé du monde, où il y a le plus de taxes, d'impôts, etc.
25:01Et pourtant, les services publics sont défaillants, sont de moins bonne qualité,
25:06de jour en jour.
25:08Et ça veut dire qu'il y a une chute dans le système.
25:11Pourquoi, avec tous les milliards d'impôts que la France collecte,
25:16les milliards de taxes que la France collecte,
25:19pourquoi la France n'a pas les meilleures infrastructures du monde ?
25:23Pourquoi la France est en plein déclin ?
25:26Et il faut faire un audit dans les comptes d'État français
25:29et voir ce qui nous coûte de l'argent, ce qui est superflu,
25:32ce qui marche, ce qui ne marche pas.
25:34Il ne sert à rien de dire, sortons de l'euro, sortons de l'euro,
25:36nous réglerons tout.
25:37Pas du tout.
25:38La façon dont ce pays est géré ne va pas du tout non plus.
25:40Donc une sortie de l'euro demande aussi des réformes structurelles.
25:43La raison très simple, c'est que dès qu'on sort de l'euro,
25:45ou que l'euro disparaît, il y a quelque chose qui est important,
25:48c'est que les gens qui ont créé l'euro,
25:51et Attali s'en est vanté à plusieurs reprises dans des discours,
25:54ce qui prouve qu'il est vraiment bête,
25:57ont fait l'euro de telle façon que si l'euro disparaît,
26:00s'il saute, l'Europe disparaît.
26:03Puisque si vous sortez de l'euro,
26:05si vous avez été dans l'euro et que vous en sortez,
26:07vous sortez de toutes les institutions européennes ipso facto.
26:10Ce qui est tout à fait étonnant.
26:12C'est-à-dire que si pour x, y, z, l'euro ne tient plus,
26:15personne ne sort, mais il disparaît.
26:17Plus personne n'en assure la marche, parce que ça devient impossible.
26:20On se rend compte que c'est une impossibilité technique, on n'y arrive pas.
26:23Donc les monnaies nationales réapparaissent.
26:26Qu'est-ce qui arrive à ce moment-là à la construction européenne ?
26:28Puisque si l'euro disparaît, la construction européenne n'existe plus.
26:31Le Bruxelles n'existe plus, plus rien n'existe.
26:34On se retrouve devant une page blanche.
26:36Donc il faudra à ce moment-là qu'on ait des gens de qualité, des diplomates,
26:40qu'ils se réunissent entre eux et qu'ils disent
26:42« Bon, il y avait un certain nombre de trucs qui ont marché en Europe,
26:45on va essayer de garder ce qui marchait et de virer ce qui ne marchait pas. »
26:48Mais ça va être très difficile.
26:50J'en veux beaucoup à tous ceux-là, parce qu'en créant toutes ces institutions européennes
26:53pour bloquer avec l'aide de l'euro, etc., les dettes communes qui étaient interdites,
26:58eh bien ils ont mis en danger l'Europe que j'aimais bien d'avant,
27:01qui était l'Europe de la subsidiarité.
27:03C'est-à-dire qu'on va tuer le mauvais cochon, en quelque sorte.
27:06C'est eux qu'il fallait tuer, mais en fait on va tuer un cochon
27:08qui n'était pas si malsain que ça, celui d'avant.
27:10La grande question qui va se poser aux politiques dans les années qui viennent,
27:13c'est si l'euro disparaît, comment on essaye de maintenir
27:17une partie de l'acquis européen qui était pas mal ?
27:20Alors, la dernière question qui est quand même importante et qui revient,
27:23c'est si nous devions revenir à un franc, une monnaie nationale,
27:27ça serait la relabellisation de notre dette.
27:30Et quelque part, le risque aussi en cours sur une hausse de cette dernière.
27:36Nous sommes aujourd'hui effectivement très lourdement endettés sur les marchés
27:39et ces dettes ont été émises en euros.
27:41Toutefois, il existe une loi qui s'appelle la Lex Monetae,
27:45la plus vieille des lois,
27:47qui dispose que n'importe quel État peut aujourd'hui décider
27:50d'émettre sa propre monnaie sans aucun étalon prédéfini.
27:53C'est même pas ça, c'est qu'il dit que la dette française
27:56c'est dans la monnaie qui a cours dans l'État souverain français.
28:00C'est-à-dire que si demain l'État français décide que la monnaie c'est le franc français,
28:05la dette française est ipso facto immédiatement transférée en franc français.
28:09Les partisans de l'euro disent que ce serait une catastrophe
28:13de sortir de l'euro, de passer au franc,
28:15que ce serait impossible de convertir toute notre dette en franc.
28:19Alors j'ai une question pour vous.
28:21Comment avons-nous fait pour passer notre dette du franc à l'euro ?
28:25Si notre dette était nettement inférieure,
28:27nous avions bien une dette en franc.
28:29Comment avons-nous fait ?
28:30Leur raisonnement est complètement idiot,
28:32parce qu'il n'y a pas eu de catastrophe.
28:34Il faut faire un profilage de la dette française,
28:38comme le propose Asselineau,
28:39c'est-à-dire qu'il faut faire venir les créanciers,
28:42leur dire qu'est-ce qu'on fait, discuter, négocier,
28:45et peut-être aussi annuler les 15-20% de dette détenue par la Banque de France.
28:51Mais la catastrophe de la dette, si on passe de l'euro au franc,
28:56c'est une supercherie, c'est une connerie.
28:59Et on n'en a rien à foutre du fait qu'elle était en euros.
29:01À ce moment-là, ça ne veut rien dire.
29:03C'est-à-dire que, encore une fois,
29:05la dette française est dans la monnaie de l'État souverain français.
29:09Et si l'État souverain français décide que ce n'est plus l'euro,
29:11c'est le franc, personne n'a rien à dire.
29:13Et très important, cela ne peut pas être considéré légalement comme un défaut.
29:16Non.
29:17C'est une relabellisation de cette dette
29:19dans la monnaie qui accourt à l'instant T.
29:21Et pour les contrats qui auraient été émis...
29:23Qui sont transférés à l'instant T.
29:25Alors, dans ces cas-là, tu peux avoir recours,
29:27si ça a été émis dans un autre...
29:31Si ça a été émis, par exemple, à Londres,
29:33une dette en euros d'une société française,
29:35à ce moment-là, c'est le droit anglais qui s'applique.
29:37Et dans ces cas-là, tu dois, effectivement, pour...
29:39Mais je crois que c'est un petit delta, on est sur 4%.
29:424 ou 5% des dettes émises.
29:44Et c'est surtout des dettes du secteur privé,
29:47ce n'est pas des secteurs liables.
29:49Et dans ces cas-là, effectivement, il faudrait demander un arbitrage.
29:51Les monnaies qui se sont mises dans des espèces de carcans imbéciles
29:53ou qui ont accumulé des dettes pendant les périodes où c'était facile,
29:56devraient connaître des problèmes.
29:58C'est tout ce que j'essaie de dire aujourd'hui.
30:00Donc c'est un peu bête de les avoir, quoi.
30:02Alors, l'autre chose aussi, c'est combien ça nous coûterait, cette affaire ?
30:05Je rappelle quand même que la gestion du Covid et ainsi de suite,
30:08en tout cas depuis que M. Macron est au pouvoir,
30:10nous a coûté, alors attention, 700 milliards d'euros.
30:13700 milliards d'euros.
30:15Donc depuis que M. Macron est arrivé aux affaires,
30:17la France a augmenté sa dette de 700 milliards.
30:20C'est inimaginable.
30:21Et on n'a rien de plus.
30:22Non, ça serait.
30:23Ce n'est pas comme si les écoles fonctionnaient mieux,
30:25les hôpitaux et ainsi de suite.
30:26Donc le coût d'une sortie de l'euro serait,
30:28à peu près pour la France, de 20 milliards.
30:30Donc c'est de l'argent, je ne dis pas.
30:32Mais je rappelle que 20 milliards par rapport à 700 milliards
30:35que M. Macron a dépensé il y a peu, c'est peanuts.
30:38Et surtout…
30:40Ça serait pour récupérer une souveraineté.
30:42Et si on retrouve toute notre souveraineté,
30:44les entrepreneurs français peuvent à nouveau
30:46bâtir des usines en France.
30:48Parce qu'il y aurait toute une série de choses
30:50qui se mettraient à jour et à prix.
30:52Donc vraiment, moi je regarde ça.
30:54Et on aurait le potentiel à nouveau d'avoir
30:56le contrôle de notre monnaie,
30:57ce qui permet de faire des dévaluations,
30:59des injections.
31:00Absolument, on est libres.
31:01On est libres et on peut à nouveau
31:03un petit peu affluer sur nos vies.
31:05Et il y a une sanction sur ceux qui gèrent mal.
31:07Parce que pour l'instant, M. Macron a fait n'importe quoi,
31:09mais l'euro n'a pas bougé.
31:11Enfin, en franc français.
31:13Donc ce système de l'euro a été bâti
31:15par une classe administrative pour pouvoir
31:17foutre en l'air la monnaie sans en subir la sanction
31:19dans les votes.
31:21C'est ce à quoi on assiste.
31:23La bonne nouvelle, c'est
31:25que ça risque d'arriver à sa fin.
31:27C'est en train de se terminer.
31:29C'est ta fameuse phrase, il vaut mieux
31:31la fin dans l'horreur qu'une horreur sans fin.
31:33Exactement.
31:35Alors écoute, moi je
31:37je croise les doigts parce que
31:39à chaque fois on se dit
31:41Qu'est-ce qu'ils vont inventer encore ?
31:43Qu'est-ce qu'ils vont inventer encore ?
31:45Et sur lequel vous devez rester extrêmement
31:47vif et alerte,
31:49c'est la mutualisation des dettes.
31:51Si vous voyez arriver, parce que ça peut paraître
31:53une bonne idée, on se dit bon bah voilà,
31:55mettons tous nos goûters en commun, comme ça on aura un gros truc
31:57bien dégueulasse pour tout le monde.
31:59Et surtout ce qui se passe, c'est que celui qui a amené
32:01un bon goûter pour lui, et il y en a deux dans la classe
32:03qui n'a pas amené de goûter, bah lui il se retrouve avec moins
32:05de goûter et les autres en ont plus. C'est pour ça que les Allemands
32:07ne sont pas du tout d'accord pour la mutualisation de la dette.
32:09Et encore une fois, vous n'êtes pas d'accord,
32:11vous l'aurez quand même.
32:13Et surtout ça nous permettrait, s'il y avait ça,
32:15comme il y aurait toute une classe qui serait complètement dévalorisée,
32:17toute cette classe qui nous a amenés
32:19dans ce merdier dans lequel on est,
32:21on pourrait peut-être voir surgir des nouvelles têtes
32:23politiques.
32:25On les reverrait et on dirait
32:27allez, allez, vous allez. Je ne sais pas si vous avez le même sentiment
32:29que moi, mais quand je vois des gens
32:31parler au nom de Renaissance, des partis
32:33de Macron, j'ai toujours l'impression
32:35de voir la même personne. C'est-à-dire que je confonds
32:37les ministres, quand je vois Olivia Grégoire
32:39ou l'autre, je confonds tout.
32:41Parce qu'ils parlent de la même façon, ils sont interchangeables,
32:43ils ont le même goût, ils ont la même tête,
32:45ils ont les mêmes costumes. Plus personne
32:47n'a de saveur, d'odeur,
32:49c'est les mêmes, c'est des clones.
32:51Le gros problème, en France,
32:53c'est que les médias sont détenus
32:55par des grandes fortunes qui ont intérêt
32:57à passer ces marionnettes pour diriger
32:59la classe politique française. Le lieu
33:01leur est bénéfique, dans la mesure
33:03où elle est hyper capitaliste et corrompue.
33:05Ils peuvent délocaliser leurs entreprises,
33:07faire de l'évasion fiscale, tout ça,
33:09grâce à l'UE qui interdit aux États membres de
33:11contrôler les mouvements de capitaux.
33:13Ils ont donc intérêt à mettre sur la scène
33:15politique française des personnes incompétentes,
33:17sans saveur, et surtout
33:19malléables. Malléable, c'est ça le mot.
33:21Mais il n'y a pas que les grandes fortunes
33:23françaises, il y a aussi des intérêts étrangers,
33:25des grands groupes américains
33:27qui ont intérêt à ce que l'UE soit
33:29ultra capitaliste pour acheter
33:31les fleurons européens, les fleurons
33:33français. Toutes ces influences font
33:35que les médias mettent en avant
33:37tel ou tel candidat, plutôt que tel
33:39ou tel candidat. Tout simplement.
33:41Voilà, écoutez,
33:43c'était une émission pour vous dire que
33:45quelque part, des solutions,
33:47il peut y en avoir. Et que si on les trouve
33:49pas, elles vont s'imposer à nous.
33:51C'est parce que les gens disent, mais je veux pas de ça,
33:53mais il y a des moments où
33:55on doit accepter des choses
33:57qui nous sont... parce qu'on n'a pas accepté
33:59les petits efforts il y a longtemps,
34:01et ça prend une énorme claque aujourd'hui.
34:03Je peux me tromper, bien entendu, mais je crois que nous nous rapprochons
34:05de plus en plus de l'énorme claque
34:07et que ça sera une bonne nouvelle.
34:09J'espère que ce format vous aura plu.
34:11Alors, pourquoi maintenant je fais des réactions
34:13de vidéos ? Tout simplement
34:15parce que je commençais à avoir
34:17des problèmes avec les droits d'auteur.
34:19C'est-à-dire que moi, l'objectif de ma chaîne,
34:21c'est de diffuser l'idée du Frexit,
34:23de la sortie de l'euro, de l'OTAN, etc.
34:25Et pour ça, je prends des vidéos
34:27qui sont déjà disponibles sur Youtube,
34:29qui durent peut-être entre 1h et 2h,
34:31et je les résume
34:33en 30 minutes. J'essaie de faire
34:35des condensés ou des best-ofs
34:37des compilations de vidéos.
34:39Et j'ai remarqué
34:41que je commençais à avoir des atteintes pour le droit d'auteur,
34:43donc compte tenu
34:45de la loi, j'ai le droit
34:47de réagir à des vidéos
34:49sans pour autant tomber sous
34:51le coup des droits d'auteur.
34:53Sur ce, je vous souhaite une bonne continuation.
34:59Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org