• il y a 4 jours
Dans la course aux voitures électriques, les constructeurs européens ont pris du retard face aux Chinois, dont l'industrie automobile bénéficie de subventions lui permettant de proposer des modèles moins chers. En réaction, la Commission européenne a annoncé que les importations de véhicules électriques chinois se verraient dorénavant imposer une surtaxe allant jusqu'à 36 %. Mais la Chine menace de mesures de rétorsion.

Invités :
- Première partie : Josep Borrell, Haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et Vice-président de la Commission,
- Deuxième partie : Christophe Grudler, eurodéputé « Renew Europe » (France) et Estelle Ceulemans, eurodéputée « Socialistes et Démocrates » (Belgique).

Présentation : Caroline de Camaret et Thibault Henocque.

Ici, l'Europe
Chaque semaine, LCP Assemblée nationale, Public Sénat et France24 vous plongent au coeur des questions qui secouent l'Europe : Covid-19, questions migratoires, « Green deal », Brexit ou encore souveraineté digitale. Quel avenir pour l'Union et ses 450 millions d'habitants ? Une demi-heure d'information pour mieux comprendre les enjeux européens.

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Transcription
00:00France 24 LCP. Public Sénat présente.
00:05Générique
00:24Bonjour à tous. Bienvenue dans Ici l'Europe.
00:27Cette semaine qui a été riche en réunions de haut niveau à Bruxelles à l'issue du premier sommet de l'Union européenne avec les Etats du Golfe.
00:36Mercredi 16 octobre et d'un Conseil européen réunissant les 27 le lendemain beaucoup de déclarations mais peu de décisions concrètes et décisives à l'issue de.
00:48Il a été question du Proche-Orient de l'Ukraine des migrations entre autres alors pour faire un tour d'horizon de cette actualité mondiale vue depuis l'Union.
00:58Nous avons le plaisir d'être en compagnie de son chef de la diplomatie l'Espagnol Joseph Borrell au représentant pour les affaires étrangères et la sécurité.
01:08Bonjour Monsieur Borrell bonjour je rappelle quand même que vous êtes un ancien ministre des affaires étrangères en Espagne du gouvernement socialiste de Pedro.
01:16Ancien président du Parlement européen aussi c'est d'ailleurs votre dernier conseil puisque vous quittez vos fonctions en décembre et puis au sommet de jeudi on a appris la mort de.
01:30Le chef du Hamas je voudrais une première réaction déjà sur ce sujet c'est une occasion pour pour finir la guerre c'est une occasion pour insister pour.
01:42Pour que les otages soient délivrés les 16 feux et qu'on puisse commencer à penser à des solutions basées sur la recherche de la paix c'était le chef des attaques terroristes.
01:57Il y a un an pendant 1 an 1 an Israël a attaqué la bande de Gaza en essayant de trouver la mort il reste encore une centaine de personnes d'otages qui sont encore arrêtés.
02:15Il y a derrière plus de 40 000 morts c'est le moment de dire assez regardant dans le futur dans son procès politique pour trouver la paix entre les Israéliens.
02:28Justement d'ailleurs je le rappelais en introduction Joseph Borrell l'Union européenne a organisé son premier sommet avec les états du Golfe dans l'espoir aussi de s'appuyer un peu sur eux.
02:40Sur la région est-ce que pour vous c'est une réussite.
02:43Oui oui parce que je cherche depuis longtemps que les Européens les Arabes travaillent ensemble pour cette paix pour ce processus de paix et à l'Assemblée générale des Nations Unies en New York.
02:58On avait réussi à lancer un processus pour faire réalité l'état palestinien implementation la mise en oeuvre de l'état de la Palestine que on proclame depuis 30 ans que c'est le but de la communauté internationale.
03:15Oui les Arabes sont venus pas tous les Arabes les pays du Golfe sont venus à Bruxelles on a fait les premiers sommets entre les Européens et les pays du Golfe et je pense que la volonté de travailler ensemble entre ces deux régions est là donc profitons la circonstance.
03:32Quand même Joseph Borel on note que l'Union Européenne est la première contributrice de la région en particulier pour la Palestine les 27 sont pourtant démunis lorsqu'il s'agit de peser au Proche-Orient est-ce que c'est parce qu'ils se sont désengagés qu'ils sous-traitent finalement leur diplomatie aux Américains ou est-ce que c'est parce qu'ils sont trop divisés.
03:52Malheureusement je dois reconnaître parce que c'est une réalité évidente parmi les 27 il y a des positions très différentes vis-à-vis de ce conflit là.
04:08Il y a des pays comme l'Irlande, l'Espagne, la Belgique qui sont très demandeurs d'un appui à l'état palestinien qui ont même reconnu cet état avant même qu'il existe qui mettent en question qu'on doit continuer à fournir des armes à Israël et de notre côté il y en a d'autres comme peut-être l'Allemagne, l'Autriche qui sont au contraire.
04:37Absolument décider à continuer à fournir de l'aide militaire à Israël sous les motos qu'il faut qu'Israël puisse exercer son droit à la défense.
04:52Tout le monde est d'accord le problème c'est quelles sont les limites du droit à la défense parce que les droits à la défense comme tous les droits ont des limites et les limites c'est les droits humanitaires alors quand on voit ce qu'on voit la destruction de Gaza la question est pertinente est-ce que les droits à la défense s'exercent dans les limites de ces droits ou pas et là vous aurez des opinions différentes.
05:20Alors on va parler du deuxième grand dossier finalement de ce conseil européen à savoir l'Ukraine et les Européens se sont penchés sur ce conflit.
05:31Qu'est-ce que vous avez pensé dans un premier temps d'ailleurs de ce plan de victoire présenté par Volodymyr Zelensky.
06:02Mais pour ceci et pour gagner la paix il faut d'abord gagner la guerre et elle nous demande de l'aide nous demande une aide accrue qui arrive plus vite et à des choses dont nous pour l'instant on n'a pas été capable de fournir ou même il y a des états qui ne veulent pas fournir.
06:23Comme des armes de longue portée Zelensky demande même la capacité nucléaire tout ça c'est évidemment à étudier.
06:33Vous êtes pour les armes de longue portée par exemple.
06:36Le nucléaire je préfère le mettre à côté d'abord c'est pas.
06:40Et la longue portée.
06:42Là aussi il y a des points de vue différents parmi les états membres il y en a un qui sont tout à fait décidés à dire il faut pas seulement arrêter les flèches mais aller chercher celui qui a les arcs et d'autres qui ont peur de l'escalade.
06:57Mais en tout cas c'est vrai que l'Ukraine ne pourra pas avoir la victoire sans l'aide occidentale des Etats-Unis et de l'Europe.
07:06Cette aide elle se fait elle se fait d'autant plus attendre qu'il y a toujours le même empêcheur de tourner en rond j'ai envie de vous dire Victor Orban en Hongrie qui met son.
07:17Sur un soutien militaire renforcé de 6,6 milliards d'euros pour ce qui est de la facilité de paiement pour acheter des armes à l'Ukraine qui met son veto aussi sur le versement.
07:29Total de 35 milliards d'euros promis par les Européens au G7 pour pour l'Ukraine qu'est-ce qu'on peut faire face à finalement un veto qui est difficile à contourner vous aviez proposé.
07:42J'ai proposé des solutions on est en train de les chercher j'ai encore l'espoir qu'elle pourra trouver une solution mais c'est vrai que voilà l'Hongrie et pas seulement l'Hongrie.
07:56Peut-être d'autres pays qui ne sont beaucoup plus sceptique sur la possibilité de l'Ukraine de continuer à mêler la guerre qu'il demande la paix tout de suite mais la paix qu'elle paie tout de suite.
08:10Tout le monde veut la paix et celui qui le veulent le plus c'est les Ukrainiens s'il y a quelqu'un qui veut arrêter d'avoir son pays détruit ses hommes morts c'est l'Ukraine mais quelle sorte de paix la paix qui faut pas confondre la paix avec la rendition.
08:27C'est là la question que je suis en train de débattre et j'ai là encore la tâche de trouver des solutions pour que l'Hongrie ne bloque pas les versements des quantités importantes pour l'aide militaire à l'Ukraine et je pense que comme je vous dis qu'on va y arriver au prochain conseil.
08:46Alors Victor Orban a dit que donc au sommet de la communauté politique européenne deux jours après l'élection américaine il allait sabrer le champagne en cas de victoire de Trump.
08:57Victor Orban qui était un peu sur tous les fronts à l'occasion de sa présidence tournante du conseil de l'Union européenne qui s'est rendu on le sait à Kiev puis à Moscou puis en Chine.
09:06Est-ce qu'il essaye de vous faire de l'ombre finalement il a décidé d'être grand diplomate en chef.
09:12Les états membres de l'union chacun reste maître de sa politique étrangère chacun à la sienne et on veut en bâtir une qui soit commune commune mais pas unique la preuve qu'elle n'est pas unique.
09:27C'est que le pays qui a la présidence rotatoire du conseil pas du conseil européen de l'autre conseil fait un peu chevalier seul en défendant ce point de vue en allant Moscou en Chine en essayant de expliquer comment l'Hongrie voit ça.
09:46Il y a un certain confusion entre le rôle de un pays l'Hongrie la présidence du conseil mais la confusion n'est pas là parce que la présidence du conseil n'a pas des compétences en la politique extérieure de l'union.
10:01Transmise au représentant ça c'est difficile de comprendre pour le commun des gens mais il faut le savoir la présidence rotatoire n'a pas de compétences en politique étrangère.
10:11Donc Monsieur Orban peut dire ce qu'il veut en tant que président de l'Hongrie au premier ministre de l'Hongrie.
10:16Alors justement on parlait de cette élection américaine du 5 novembre qui va peser sur le dossier ukrainien c'est certain est-ce qu'il y a des visions très différentes pour vous de ce conflit entre une Kamala Harris et un Donald Trump et sur quel point.
10:33Oui il y a des différences sans doute écoutez Donald Trump a dit qu'il serait capable d'arrêter cette guerre en quelques jours une semaine.
10:44Oui oui et alors vous le croyez vous pouvez imaginer comment on peut arrêter une guerre dans une semaine.
10:50Et Kamala Harris n'a pas dit des choses pareilles elle est beaucoup plus réaliste beaucoup plus je pense du côté de continuer l'aide à l'Ukraine parce que l'aide à l'Ukraine on la fait pas parce qu'on est généreux on est des bons copains avec l'Ukraine.
11:07On aide à l'Ukraine parce qu'on pense que l'Ukraine quand elle se défend elle défend aussi l'Europe elle défend aussi la sécurité européenne imaginez-vous quels seraient les résultats si l'Ukraine devait se rendre.
11:21Vous auriez un gouvernement poupée à Kiev exactement comme il l'a déjà en Belarussie vous aurez l'armée russe à la frontière polonaise vous auriez la société ukrainienne sous les craques.
11:33Et vous auriez la Russie en train de contrôler le marché mondial de ce diblé et d'autres situations géopolitiques que du point de vue de nos valeurs et nos intérêts nous devions essayer d'éviter c'est aussi dans notre intérêt d'aider l'Ukraine.
11:49C'est pas seulement un acte de générosité.
11:52On a senti quand même que le ton était en train de changer sur un autre chapitre lors de ce sommet européen sur les migrations ou même la présidente Ursula von der Leyen propose des hubs de retour pour les migrants illégaux vers les pays tiers.
12:04Vous avez beaucoup insisté pendant votre mandat sur le nécessaire dialogue équilibré avec l'Afrique est-ce que c'est intéressant ou fructueux quand on leur parle que de migration parce qu'on leur parle que de migration.
12:15C'est un grand erreur des européens et je pense que il y a des approches que je ne partage pas de voir l'Afrique seulement sous les yeux d'un continent qui a un excellent démographique c'est-à-dire de la migration.
12:31L'Afrique c'est beaucoup plus que ça. L'Afrique c'est un continent énorme, varié. Oui qu'il a une dynamique démographique bien plus puissante que la nôtre. Nous sommes dans un hiver démographique.
12:43Ils ont une jeunesse qui cherche un avenir mais pensez que l'Afrique c'est seulement une menace parce qu'il y a des mouvements migratoires et oublier sa dynamique économique et sa capacité.
12:58Capacité de produire tout ce qu'il nous faut à commencer par les matériaux critiques son rôle géopolitique dans le monde d'aujourd'hui c'est un aveuglement nous européens nous pourrons nous pouvons pas regarder seulement l'Afrique sous les yeux de la migration et encore la migration il faut savoir qu'on en a besoin.
13:18La migration pour l'instant c'est vrai qu'on voit un durcissement une Europe qui a beaucoup basculé plus à droite lors des dernières élections européennes et donc ça a été suivi d'ailleurs par aussi des élections dans les pays européens qui voit des victoires de la droite plus radicales.
13:36Est-ce que est-ce que finalement cette question migratoire cette stigmatisation des migrants cette idée de de sous-traiter à l'extérieur tout notre question de droit d'asile c'est la bonne c'est la bonne direction selon vous.
13:51Moi je partage pas cette approche je suis l'homme de gauche et oui l'Europe bascule à droite bascule à droite pas autant qu'on avait pensé au début mais c'est vrai que la dynamique politique vis-à-vis des problèmes migratoires est aujourd'hui dominante de valeur jusqu'à maintenant représentée par la droite.
14:15Attendez attendez un moment à part ça tu ne devais pas dire que la migration irrégulière ne soit pas un problème bien sûr c'est un problème bien sûr il faut protéger nos frontières bien sûr il faut faire des sortes que les migrants.
14:30Qui ne met pas sa vie en péril et qui ne crée des problèmes d'intégration bien sûr tout ça c'est tout à fait vrai mais comme disait le premier ministre espagnol il faut chercher une approche un peu plus équilibrée la dynamique de la peur.
14:46La politique migratoire parce qu'il faut savoir que dans beaucoup de pays européens sont un certain nombre des migrants d'apport de jeunesse capacité de travail nos sociétés ne marcherait pas.
15:02Joseph Borel chef de la diplomatie européenne 5 ans de mandat vous le terminez dans quel état d'esprit quels sont vos réussites et vos regrets.
15:10Je pense que l'Europe a besoin de s'intégrer plus qu'on a encore trop de réflexes nationaux concernant passe encore assez compte que dans le monde d'aujourd'hui.
15:22Le monde difficile où la force est revenue comme le grand argument les européens chacun de son côté centropédie il faut absolument qu'on fasse une politique beaucoup plus européenne.
15:37Et je trouve que les réflexes nationaux sont encore beaucoup trop fort c'est Kayak à l'as d'ailleurs qui vous succède une estonienne très ferme sur les conflits à l'est qui la passion.
15:49Son pays et voisins de la Russie mais peut-être moins intéressé par le sud global.
15:55Tu ne penses pas qu'elle soit plus ferme que j'ai l'été vis-à-vis du conflit dans l'est je pense que c'était aussi ferme qu'il fallait l'être mais ce conflit est un conflit.
16:07Pour l'Europe sans doute c'est pas le seul auquel il faut faire face vous vous avez des regrets du côté du sud global de par exemple de l'Amérique latine est-ce qu'on est.
16:18Dénoncer un peu vite des traités comme le Mercosur mais pas mais pas tellement favoriser nos rapports avec l'Amérique latine.
16:28Pour mettre l'Amérique latine dans l'écran radar de l'Union européenne elle n'existe pas ou presque mais non on se rend compte que c'est un géant économique aussi et qu'on a.
16:41Et qu'on a un grand intérêt à voir avec l'Amérique latine des rapports beaucoup plus fort que les rapports historiques et culturels que dans certains pays sont très importants et dans d'autres moins importants.
16:54Et je pense que on pourrait signer cet accord Mercosur qu'on discute depuis une vingtaine d'années en tout cas aujourd'hui l'Amérique latine est beaucoup plus présente pas seulement.
17:06Un problème politique mais en tant qu'une réalité économique qui on peut pas la négliger merci Joseph Borrell d'avoir été notre invité aujourd'hui merci à vous de nous avoir suivi.
17:18Rester en notre compagnie à suivre le débat de France 24 et la chaîne parlementaire qui traite de la voiture électrique et de la Chine c'est tout de suite le débat.
17:28Bienvenue à Bruxelles dans ce parlement européen qui espère que nous pourrons tous bientôt carburer à l'électrique sans l'être trop appuyé des Chinois.
17:42En effet la voiture électrique est l'un des enjeux majeurs pour l'Europe de sa lutte contre le réchauffement climatique mais elle ne doit pas se faire au détriment de son indépendance industrielle.
17:54Or les constructeurs européens ont pris du retard face aux Chinois qui bénéficient de subventions à hauteur de 21% de leur chiffre d'affaires ce qui leur permet de proposer des modèles moins chers.
18:06Inquiétude la part de marché des véhicules fabriqués en Chine est passée de 12% à près de 25% en quatre ans et cela pourrait grimper encore davantage en flèche.
18:18En réaction à ce marché fossé la commission européenne a annoncé que les importations de véhicules électriques chinois se verraient imposer une surtaxe allant jusqu'à 36% en plus des 10% déjà existants.
18:30Cela reste beaucoup moins que les Etats-Unis qui imposent désormais des droits de douane de 100%.
18:34Une décision européenne que n'ont pas réussi à bloquer les pays les plus réticents Allemagne, Slovaquie, Slovénie, Malte et Hongrie.
18:42Autant de pays qui craignent des représailles chinoises sous la forme de taxation intempestive.
18:46Sur les secteurs automobiles, agricoles et alimentaires européens.
18:50Alors pour en débattre aujourd'hui nous sommes en compagnie de deux députés européens.
18:55Estelle Kelemans, bonjour, vous êtes députée socialiste belge de la commission emploi et Christophe Grudelaire eurodéputé français du groupe Renew, membre de la commission industrie au parlement européen.
19:08Monsieur Grudelaire, c'est une mesure que vous défendez, cette taxation supplémentaire sans restriction, taxation sur les voitures électriques chinoises.
19:18Bien oui, évidemment, il faut qu'on défende nos bases industrielles automobiles européennes.
19:23Je rappelle quand même que c'est 7% du PIB de l'Europe, c'est 2,4 millions de salariés de la filière automobile en Europe et donc on doit arrêter d'être naïf et on doit savoir se défendre.
19:33Et le fait de taxer, surtaxer peut-être, vont dire certains, les voitures chinoises qui arrivent dans des conditions qui ne sont pas conformes au marché européen,
19:42puisque les subventions d'Etat là-bas leur permettent de venir ici avec des prix moins chers, mais artificiellement moins chers.
19:48Donc on se bat pas à armes égales, donc on taxe et au moins comme ça on est armés égales au coût réel de production de ces véhicules.
19:56Estelle Collemans, ces droits de douane ne font cependant pas l'unanimité en Europe, notamment les Allemands y étaient réticents et s'en inquiètent. Pourquoi, selon vous ?
20:05C'est là qu'on voit qu'effectivement on ne se trouve pas face à des divergences d'opinion au niveau des groupes politiques, mais plutôt au niveau géographique.
20:13Vous citez les Allemands parce qu'effectivement eux, aujourd'hui, exportent pas mal de véhicules de luxe vers la Chine et ont peur de mesures de rétorsion à ce niveau-là.
20:23Au sein du groupe S&D, qui est le mien, il n'y a effectivement pas d'unanimité, mais d'un autre côté, en tout cas pour une grande partie...
20:31Parce qu'Olar Scholl c'est, je le précise, social-démocrate et c'est lui qui véritablement a essayé de former une coalition contre cette taxation des véhicules électriques chinoises.
20:40Et ça n'a pas fonctionné parce que je pense aussi qu'il est vraiment temps de prendre des mesures pour jouer à armes égales aussi avec un pays, notamment comme la Chine,
20:49qui aujourd'hui produit, même pas à bas coût, je veux dire, pas au prix réel ces voitures et les exportent vers l'Europe.
20:58On a aussi un peu parfois le même problème avec des produits qui sont, par rapport aux Etats-Unis, qui ont mis sur pied notamment ce qu'on appelle le pacte pour la réduction inflatoire,
21:09où là aussi les entreprises américaines ont été méchamment subsidiées.
21:13Donc voilà, ce sont des problèmes qui risquent de se poser à d'autres niveaux géopolitiques uniquement avec la Chine.
21:18Alors devant votre Parlement européen, la semaine dernière, le commissaire chargé du commerce, Valdis Dombrovskis, a défendu cette idée des taxes. Écoutons-le tout de suite.
21:29En parallèle des taxes provisoires que nous imposons, nous avons engagé d'intenses négociations pour chercher une solution.
21:36Cette solution, qui pourrait consister en des hausses de tarifs, devrait avoir les mêmes effets que les taxes.
21:41Elle devrait éliminer les effets pervers des subventions étatiques dont la réalité est aujourd'hui établie.
21:46Je veux insister sur le fait que le but de nos mesures de défense commerciale n'est pas de fermer des marchés, mais bien de rétablir une compétition équitable.
21:55Alors Christophe Grudelaer, au terme d'une enquête, les contrôleurs européens ont établi ces subventions étatiques en Chine.
22:01Ce sont des pratiques interdites en Europe ? C'est de la concurrence déloyale, pure et simple ?
22:06C'est totalement de la concurrence déloyale.
22:08Et maintenant, on s'est doté au Parlement européen d'un outil de lutte contre les subventions étrangères illégales.
22:13On a ouvert quatre enquêtes, deux sur du photovoltaïque, un sur l'éolien, un sur du train en Bulgarie.
22:19Et le simple fait d'ouvrir des enquêtes a fait que les Chinois ont retiré deux réponses à des appels d'offres.
22:24C'est la preuve que ce sont de bons outils.
22:26Mais je voudrais dire ce qu'a dit M. Domboski.
22:28Clairement, on exige, nous, au groupe Renew, que le Parlement européen reçoive une réponse de la Commission
22:35qui s'engage dans les 100 jours à avoir une stratégie automobile européenne pour donner une vraie visibilité.
22:42Qu'on sache où on aille sur le long terme, mais pas seulement ponctuellement surtaxer les voitures chinoises.
22:48Oui, parce que parallèlement, il faut bien le noter quand même, des négociations ont été engagées depuis deux mois avec ces Chinois
22:55pour éviter cette fameuse guerre commerciale et pour essayer, point à point, de faire des tarifs douaniers avec leur accord.
23:04Est-ce que vous y croyez, à ces négociations ?
23:06C'est clair qu'en tout cas, jusqu'au 1er novembre, c'est-à-dire date d'entrée en vigueur de cette nouvelle fiscalité par rapport aux voitures chinoises,
23:14la Commission va essayer de tout faire, effectivement, pour éviter cette surtaxation.
23:19Le seul souci, c'est qu'on revit un petit peu l'épisode des panneaux solaires chinois des années 2013,
23:26où effectivement, à l'époque, et notamment Mme Merkel, à l'époque aussi, avait tapé du poing sur la table
23:32pour éviter cette surfiscalité des panneaux solaires chinois.
23:35Et qu'est-ce qui s'est passé ? C'est que ça n'a pas été mis en oeuvre.
23:38Des mesures en tout cas protectionnistes ont été mises sur pied, mais pas en tout cas une surfiscalité.
23:44Et qu'est-ce qu'on observe aujourd'hui ? C'est que la plupart des panneaux solaires qui sont installés en Europe,
23:49il n'y a en tout cas que 3 % des panneaux solaires installés en Europe, qui sont produits en Europe.
23:54Et donc vraiment, ce précédent-là doit nous montrer qu'aujourd'hui, il est important de taper du poing sur la table
24:00par rapport au secteur automobile, on pourra y revenir, c'est 14 millions d'emplois directs et indirects,
24:05notamment au niveau de l'automobile en Europe, et il est plus que temps de relocaliser cette industrie,
24:10en tout cas de la stabiliser, et véritablement, en tout cas, puisqu'au moment du Covid,
24:14on avait dit qu'il fallait une autonomie stratégique sur justement des secteurs aussi stratégiques que celui-là,
24:19c'est important justement de soutenir notre économie et notre industrie automobile.
24:24Mais pardon, mais on apporte déjà des réponses à tout ça. Sur le photovoltaïque,
24:27il y a une nouvelle alliance européenne du photovoltaïque qui est destinée aux entreprises européennes
24:32pour qu'elles puissent lutter à armes égales, donc on fait vraiment des efforts.
24:35Je pense qu'il faut souligner, parce qu'on croit que l'Europe, c'est open bar, tout le monde peut venir chez nous,
24:40alors qu'on ne peut pas aller chez les autres. Non, je veux dire, grâce au commissaire Breton,
24:43notamment dans la dernière mandature, on a pris des mesures très strictes sur ces questions d'alliance européenne,
24:48alliance industrielle, pour que l'industrie retrouve toutes ses dettes de noblesse en Europe.
24:52Mais on s'est peut-être protégé trop tard. Aujourd'hui, seulement 3% des panneaux photovoltaïques sont produits en Europe.
24:57Il ne faut pas faire la même erreur avec l'automobile.
24:59Oui, absolument, absolument. Et les panneaux photovoltaïques, c'est pareil, c'est de la subvention directe chinoise
25:04qui fait qu'ils ne viennent pas chers, et une fois qu'ils auront tué nos entreprises européennes,
25:08ils viendront avec des panneaux trois fois plus chers, on n'aura plus d'alternative.
25:11C'est pareil que pour l'automobile.
25:12Donc c'est bien ce que je dis, il y a effectivement un souci et il est temps d'agir maintenant.
25:17Absolument, mais c'est pour ça qu'on a déjà des outils qui sont prêts, maintenant, qui ne demandent plus qu'à être appliqués.
25:21On a déjà réagi, c'est ça que je veux dire, et il faut parfois quelques mois, quelques années des fois, pour que les effets se fassent directement ressentir.
25:27Alors, Christophe Gaudelaire, sur les risques de représailles qui sont sérieux de la part de la Chine,
25:31la Chine menace des taxations des voitures thermiques de plus de 2,5 litres de 25% et de taxer les cognacs,
25:38ce qui évidemment fait hurler les Français. Il faut s'en inquiéter ?
25:43Alors, je suis très attaché au vin spiritueux, comme à tous les secteurs économiques, bien évidemment,
25:48mais je pense que quand on est dans un rapport de force, c'est le plus faible qui perd.
25:53Donc, moi, je dirais aux producteurs de vins spiritueux, faites-nous confiance, on est dans un rapport de force.
25:59On n'est pas comme un funambule qui, au bout d'un mètre, se demande s'il ne va pas tomber du fil, parce que là, il va tomber.
26:04Et donc, il y a un rapport de force, c'est clair, il y a des menaces de représailles sur les vins spiritueux.
26:09Si on montre qu'il y a une vraie inquiétude en Europe, ils vont continuer, ils vont en faire plus.
26:13Donc, au contraire de tout cela, il faut continuer.
26:15Les Chinois, ils sont riches, ils ont une croissance économique, parce qu'ils commercent avec l'Europe, qui est le premier marché au monde.
26:22S'il faut des rétorsions sur le cognac, il y aura d'autres sanctions, il y aura d'autres taxes qui seront prises sur d'autres domaines,
26:28et à la fin du jeu, ils vont perdre.
26:30Donc, ce rapport de force, il faut le gagner, et ce n'est pas en étant trop inquiets publiquement qu'on va y arriver.
26:38En attendant, sur ce qui est de la construction, ils sont dans un rapport de force,
26:42une dynamique un peu vertueuse aussi, les Chinois, il faut le dire, parce que vous, en Belgique,
26:46madame Cullemans, vous avez un exemple éclatant du décrochage européen.
26:50L'usine Audi de Forest, qui emploie 3000 personnes à la fabrication de modèles haut de gamme de voitures électriques,
26:55va fermer l'an prochain, et comment vous expliquez les causes profondes de ce naufrage ?
27:01Ici, c'est pour une délocalisation au Mexique, c'est-à-dire que les voitures qui aujourd'hui sont produites sur le sol européen,
27:07demain seront produites au Mexique, alors on pourrait se dire que c'est pour approvisionner en Audi électrique
27:15et de haut de gamme le marché américain, non, parce qu'une grande partie de ces voitures,
27:20au moins 25 %, vont revenir vers l'Europe, donc c'est extrêmement problématique,
27:24et c'est justement le cas de figure dont on parle ici.
27:27Il ne suffit pas d'ailleurs de faire des guerres économiques, qu'elles soient vis-à-vis des Etats-Unis,
27:30qu'elles soient vis-à-vis de la Chine, il faut surtout, au niveau européen,
27:34et avoir, comme ça a été dit tout à l'heure, avoir un vrai plan d'autonomie stratégique et de réindustrialisation.
27:42On ne peut pas lutter point à point par rapport aux questions de prix, mais il faut vraiment, demain,
27:47et demain, dès que cette commission est mise en place...
27:49On ne peut pas se pensionner comme les Chinois, nous, en l'occurrence, on serait hors-jeu aussi des règles de l'organisation du commerce.
27:55Alors, ce n'est pas vraiment l'objectif, mais il faut vraiment soutenir, notamment par la recherche,
28:00notamment sur la question de la fabrication des batteries, parce que, d'une manière ou d'une autre,
28:04même si, demain, on apporte moins de voitures chinoises en Europe, il y a toujours les problèmes des batteries,
28:10puisque plus de 99% des batteries sont toujours fabriquées en Chine, aujourd'hui, ou en tout cas, une grosse partie des composantes.
28:15Donc, il faut vraiment développer la technologie, l'innovation, ici, et c'est ça qu'il faut vraiment soutenir,
28:20c'est vraiment un plan industriel global, au niveau européen.
28:23Par contre, l'autre aspect, c'est que, peut-être, justement, cette taxation des voitures chinoises
28:28va peut-être faire en sorte que même les Chinois vont venir produire leurs voitures, ici, chez nous.
28:33À un moment donné, sur le site d'Audi, il en était question qu'un producteur de voitures chinoises
28:38pouvait, ou en tout cas un assembleur, allait venir, effectivement, être actif sur le sol européen.
28:43Et ça, c'est peut-être l'aspect vertueux, aussi, de cette fiscalité qui rentre en application à partir du mois prochain.
28:48Alors, Christophe Grudelaer, sur cette question de compétitivité de l'industrie automobile européenne,
28:52on a parlé des Chinois, mais l'Europe a aussi des problèmes à régler.
28:55Il y a des problèmes de coûts d'énergie, des problèmes de coûts de main-d'oeuvre, des problèmes d'innovation.
29:00Comment est-ce qu'on redresse la barre dans cette compétition ?
29:02Il y a énormément de choses à faire.
29:04Donc, effectivement, la stratégie de la Commission va nous permettre, déjà, de voir un peu plus clair.
29:07Mais il est clair que le passage à l'électrique, quand vous êtes un moteur diesel à 280 pièces
29:12et que vous faites un moteur électrique à 35 pièces, c'est clair qu'il n'y a pas besoin de la même main-d'oeuvre.
29:17Et donc, on sait qu'il va y avoir des pertes d'emploi importantes pour le passage à l'électrique dans l'industrie automobile.
29:22Et donc, il faut tout de suite accompagner cela.
29:25Chez Renew, nous avons proposé la création d'un fonds de transition juste automobile
29:30qui permette d'aller aider les territoires là où l'automobile est la plus représentée
29:34pour obtenir une diversification économique, par exemple.
29:37La lutte contre la concurrence déloyale, on en a déjà parlé, il faut vraiment le faire.
29:41Et je pense que le mécanisme d'inclusion carbone aux frontières doit aussi permettre d'empêcher
29:46que des véhicules viennent du Mexique en Europe, s'ils ont une empreinte carbone qui est négative...
29:50Ça, ça ne s'applique pas encore aux automobiles, en fait, en l'occurrence.
29:53Pas encore.
29:54Madame Keulemans.
29:55Alors, il y a un fonds de transition qui existe aujourd'hui pour accompagner effectivement les transitions,
30:01d'abord la transition climatique, mais il faudrait le faire aussi avec l'automatisation et la transition numérique.
30:07Surtout que ce n'est pas les mêmes secteurs géographiques, c'est territorialisé.
30:10Il existe, mais il n'a pas suffisamment de moyens, c'est très très clair,
30:13pour permettre justement cette transition et l'accompagnement de cette transition,
30:17l'anticipation aussi de cette transition.
30:19Parce que ce qu'il faut faire aussi, c'est éviter d'avoir des fermetures,
30:22mais les anticiper et faire en sorte que les travailleurs et les travailleuses,
30:25notamment, soient formés et accompagnés, justement, ces transitions,
30:29de manière progressive et anticipative.
30:31Mais le fonds, il existe, il ne doit pas être réservé à un secteur en particulier.
30:35Il faut le faire par rapport à l'ensemble des secteurs,
30:37qui, d'une manière ou d'une autre, vont être, en tout cas, impactés par ces transitions.
30:41Les constructeurs européens estiment qu'ils sont les principaux impactés.
30:45Ils tirent la sonnette d'alarme et remettent en cause l'idée que,
30:48dès l'an prochain, il y aurait des amendes pour ceux qui ne vendent pas assez,
30:52enfin, qui ont un mauvais bilan carbone, d'un certain point de vue,
30:55ne vendent pas un quart de leur production en voiture électrique.
30:58La plupart sont à peine à 10%.
31:00Est-ce qu'il faut reporter cet objectif 2025 ?
31:04Il est trop ambitieux.
31:06Est-ce qu'il faut annuler les amendes ?
31:08Alors, sur les amendes, moi, je préfère toujours ce qu'on a dit,
31:11la carotte au bâton.
31:13Il vaut mieux, effectivement, soutenir un secteur qui, aujourd'hui, est en crise.
31:17Je pense qu'il faut pouvoir le dire.
31:19C'est l'ensemble du secteur européen automobile qui est en crise.
31:21Il n'y a pas que l'Allemagne, pas qu'Audi.
31:23On sait que Stellantis ou d'autres groupes sont en difficulté aujourd'hui.
31:27Mais, par contre, ce qu'il faut vraiment faire,
31:31c'est plutôt que d'imprimer des amendes,
31:34ou d'appliquer des amendes, c'est d'aider ces secteurs demain
31:37et de, surtout, avoir une voie tracée.
31:40Donc, remettre en question les objectifs qui ont été pris dans le cadre du Green Deal,
31:44c'est quelque chose qui n'est pas, à mon avis, bon,
31:46et que, d'ailleurs, le secteur et les travailleurs ne demandent pas.
31:49Il est clair que, pour l'industrie, il faut des signaux de long terme.
31:52On ne peut pas changer tous les quatre matins la réglementation
31:55en fonction des humeurs des majorités politiques d'un jour
31:58qui sont pas celles du lendemain.
32:00L'industriel, il veut de la visibilité sur le long terme.
32:02Donc, il y a un objectif pour l'instant, qui est 2035,
32:05les voitures électriques.
32:07Si on investit en recherche et développement
32:09pour des batteries plus efficaces, pour des voitures plus efficaces,
32:12pour des véhicules autonomes, il y a plein d'innovations qui se prennent.
32:15Et il faut pouvoir garder ça.
32:17Mais les amendes, je suis contre.
32:19Parce que ce que je pense, c'est que s'il faut garder
32:21l'objectif stratégique de long terme, même pour la vue tactique,
32:24il faut être capable de s'adapter sur les états intermédiaires
32:27tout en gardant le même objectif final,
32:29pour que sur les états intermédiaires, on aide.
32:32On ne peut pas rendre les industriels de l'automobile responsables
32:35du fait que le marché s'est écroulé, qu'il n'y a plus de vente.
32:39Les gens n'achètent plus.
32:41Est-ce que c'est leur faute à eux ? Pas forcément.
32:43La part de ventes de véhicules électriques recule en France,
32:45mais aussi en Allemagne, par exemple,
32:47moins 25 % depuis le début de l'année.
32:49On a quand même plus de voitures électriques en France
32:51que dans d'autres pays.
32:53Tout à fait, mais ça patine, disons,
32:55et en Allemagne, ils ont arrêté les aides,
32:57notamment à la conversion, et il y a une chute brutale
32:59des ventes de voitures électriques.
33:01Est-ce que, dans ces conditions,
33:03l'objectif de 2035 est encore réalisable ?
33:05On a une clause de Royure qui est prévue.
33:07D'ici quelques temps, on va regarder
33:09si c'est vraiment réalisable,
33:11ou si vous faites le décalé
33:13de quelques années.
33:15Mais toujours est-il qu'aujourd'hui,
33:17il faut vraiment s'engager dans cette voie-là.
33:19Il n'y a pas d'autre choix.
33:21Je prends toujours l'exemple, vous savez,
33:23quand les moteurs à explosion sont nés en 1905,
33:25quand les taxis parisiens sont devenus
33:27à moteur thermique, vous aviez les conducteurs
33:29de Fiacre qui se sont mis en grève,
33:31les voitures à cheval, parce qu'il fallait
33:33interdire la voiture à moteur thermique.
33:35On a vu que, finalement, c'est ceux
33:37qui sont restés à la voiture à cheval
33:39qui n'ont pas survécu.
33:41La nouvelle mutation, c'est électrique.
33:43Sortie du thermique en 2035,
33:45mais un accompagnement, notamment,
33:47on sait que les infrastructures
33:49ne sont pas suffisantes,
33:51mais il faut pouvoir les recharger.
33:53Les infrastructures sont insuffisantes
33:55et l'accompagnement social et le coût
33:57de ces voitures. Je pense que l'Europe
33:59a des choses à faire à ces niveaux-là.
34:01Merci à tous les deux d'avoir très bien illustré
34:03ce débat sur la voiture électrique
34:05et l'Europe.
34:07Bonne suite de programme sur nos deux chaînes.
34:09A très bientôt.

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