Israël, échec et mat contre le Hamas et la "trêve olympique politique" souhaitée par E. Macron
Mettez vous d'accord avec Benoit Perrin, directeur de Contribuables associés, Baptiste Ménard, maire PS adjoint de Mons-en-Baroeul (Nord), Thomas Elexhauser, Secrétaire Général Les Centristes (Hervé Morin), conseiller départemental de l’Eure, Jacques Myard, maire de Maisons Laffitte et auteur de "Bye Bye démocratie" (Lafont Presse), a été candidat LR/RN aux dernières législatives
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00:00:00SUDRADIO, les débats de l'été, 10h-13h, Thierry Guerrier.
00:00:06Mettez-vous d'accord, donc de 10h30 à midi, bonjour à nos quatre débatteurs que je vous présente tout de suite.
00:00:14Jacques Millard, Jacques Millard, maire de Maison-Lafitte, un vieux gaulliste, et vieux c'est pas péjoratif, c'est parce qu'on connaît votre passion pour la jeune gaulliste.
00:00:24J'ai été gaulliste depuis Versailles-Jeunes-Torifs.
00:00:26Voilà, si vous voulez, Jacques, bonjour à vous, vous êtes maire de Maison-Lafitte, je le disais, en région parisienne, dans les Yvelines,
00:00:34et puis candidat, vous avez été candidat, LR siotiste, LR RN, aux dernières élections législatives.
00:00:40Complètement de l'autre côté de la scène politique, si j'ose dire, Baptiste Ménard, bonjour Baptiste.
00:00:45Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:00:47Vous, adjoint au maire PS de Mont-Saint-Barreuille, membre du Parti Socialiste en effet, vous êtes venu du Nord pour nous aujourd'hui dans les studios ici.
00:00:57Un centriste, Thomas Elexozer, secrétaire général des centristes, élu lui-même du département de l'Eure, conseiller départemental de la Normandie.
00:01:05Vous êtes venu de Normandie pour nous, bonjour, ravi de vous avoir tous les trois ici.
00:01:09Et puis Benoît Perrin, les Contribuables Associés, qu'est-ce qu'on peut dire de cette association, les Contribuables Associés ?
00:01:15Alors c'est très simplement un groupe de pression qui milite pour une gestion économique de l'argent public.
00:01:19Donc il fait pression sur les décideurs pour que chacun...
00:01:21Vous avez du boulot en ce moment.
00:01:23Exactement.
00:01:23Vaste programme !
00:01:25Vaste programme, comme dirait le général.
00:01:27Merci de votre présence à tous les quatre, bonjour Benoît.
00:01:30Écoutez, on va commencer avec vos coups de cœur et vos coups de gueule.
00:01:36Peut-être on va aller très loin avec vous Benoît, parce qu'à propos d'argent public,
00:01:4175% en huit ans, même un peu plus, de disparition du PIB du Venezuela,
00:01:4880% de la richesse nationale qui a fondu, c'est le Venezuela socialiste de Maduro,
00:01:56et Maduro qui affirme qu'il a été réélu alors que certains disent qu'il n'a fait que 30% des suffrages.
00:02:02Vous vouliez en faire, vous, votre coup de gueule ?
00:02:04Non, c'est plutôt un coup de cœur justement, parce que j'ai l'impression qu'on est en train de vivre
00:02:08au Venezuela en ce moment ce qu'on a vécu en 1989, qui est une date clé puisque comme vous le savez,
00:02:14il y a eu des élections enfin en URSS, en Pologne, et surtout évidemment c'est en novembre,
00:02:20la chute du mur de Berlin.
00:02:21Alors le successeur de Chavez, effectivement Maduro, qui était donc candidat pour la troisième fois,
00:02:26lui qui a été élu en 2013 et 2018, et alors que tous les sondages estimaient sa défaite,
00:02:31et bien à la grande stupeur, on apprend que finalement il a gagné à quasiment 51% des voix,
00:02:36ce qui provoque en ce moment, notamment à Caracas, un vrai soulèvement populaire
00:02:41de contestation des élections.
00:02:43On n'a jamais vu des choses comme hier où une statue de Chavez a été abattue par la foule.
00:02:50Le vrai sujet c'est, l'armée va basculer de quel côté ?
00:02:53C'est la grande question qu'on se pose, c'est-elle qui a les moyens ?
00:02:56Alors il y a déjà une partie de l'armée, comme vous le savez, qui dans plusieurs villes effectivement
00:02:59soutient les opposants à Maduro, mais il faut dire, je parlais d'un soulèvement populaire...
00:03:03Il y a un risque de guerre civile ?
00:03:04Il y a un risque de guerre civile, évidemment.
00:03:05Votre coup de cœur c'est quoi ?
00:03:06Et le coup de cœur c'est justement la libération probable de ce pays du joug collectiviste.
00:03:12Puisqu'il faut bien comprendre...
00:03:13Vous êtes bien optimiste, parce que ce n'est pas du tout garanti que Maduro...
00:03:15Ce n'est pas garanti, mais en tout cas il y a un espoir, il n'y avait pas d'espoir jusqu'à peu de temps,
00:03:18là vraiment un véritable espoir, parce qu'il faut comprendre qu'il y a un soulèvement populaire
00:03:23parce que le peuple est justement la première victime des politiques économiques désastreuses
00:03:27menées depuis l'arrivée de Chavez en 1999.
00:03:30Alors vous allez me dire, qu'est-ce qu'il a fait Chavez ?
00:03:32Nationalisation en masse, blocage des prix, ça nous rappelle des propositions qu'on entend en France,
00:03:37surexploitation du pétrole, c'est-à-dire qu'en fait, en gros, ils n'ont pas développé leur économie,
00:03:40ils se sont assis uniquement sur le rang pétrolière.
00:03:43Impression monétaire monstrueuse, ce qui fait qu'il y a une inflation galopante,
00:03:46et puis évidemment une corruption généralisée.
00:03:49Juste un chiffre assez amusant, vous savez que quasiment tous les ans,
00:03:52Transparency International fait un classement des pays les plus corrompus au monde,
00:03:56le Venezuela est à la 177ème place sur 180.
00:04:01Donc ce que vous appelez votre coup de cœur, c'est un coup de cœur en soutien à ceux de la population
00:04:05qui osent braver l'armée et les milices pro-Maduro dans le Venezuela socialiste.
00:04:11Exactement, ce qu'il faut dire, c'est que le Venezuela est le troisième producteur au monde de pétrole.
00:04:16C'est un pays dans lequel les gens devraient vivre convenablement,
00:04:20et on voit qu'il n'y a pas d'eau partout, l'électricité n'est pas généralisée,
00:04:23le peuple souffre, la misère a explosé, vous l'avez dit,
00:04:26le revenu par habitant s'est effondré en l'espace de 15 ans,
00:04:29il y a 8 millions sur 28 millions d'habitants, 8 millions de Vénézuéliens qui ont quitté leur pays.
00:04:36C'est un désastre monstrueux, donc petite lumière, j'espère que le Venezuela
00:04:41va être comme l'Argentine, le Salvatore ou l'Équateur,
00:04:44enfin, que ce soit un pays dans lequel soufflent enfin les libertés.
00:04:47Thomas-Éric Zoller.
00:04:49Je rejoins mon collègue, il y a trois ans j'avais pu rencontrer Margarita Cadenas,
00:04:54qui est une réalisatrice vénézuélienne, et qui a réalisé « Femmes du chaos vénézuélien »,
00:05:00et qui était un reportage clandestin,
00:05:02elle a eu le courage de retourner dans son pays et de tourner, de filmer le quotidien des femmes dans le pays,
00:05:09et on peut voir à quel point la misère est arrivée dans ce pays qui devrait être l'un des pays les plus riches du monde.
00:05:16La plus grosse réserve de pétrole lourde de toute la planète sous ses pieds.
00:05:21Il reste encore tellement à découvrir dans les richesses sous le sol du pays,
00:05:26et le pays n'a pas mis les moyens de recherche et d'innovation,
00:05:29et bien évidemment le programme désastreux qu'ils ont mené.
00:05:31Et ce reportage m'avait vraiment glacé, parce qu'on voyait des femmes se battre pour tout,
00:05:36dans un pays qui devrait être si riche, se battre pour la santé, pour l'alimentation, etc.
00:05:41Et les médicaments.
00:05:43Et je tenais à rendre hommage à Margarita, qui avait vraiment fait un exploit,
00:05:47parce qu'elle avait pris le risque de ramener les vidéos en secret,
00:05:51et d'amener en Europe ce reportage édifiant, qui donc s'appelle « Femmes du chaos vénézuélien ».
00:05:57Et qu'on trouve sur internet.
00:05:59Oui, qui avait été diffusé à l'occasion du mois du film documentaire.
00:06:03Je pense qu'il peut se retrouver facilement.
00:06:05Baptiste Ménard, le mot « socialiste », évidemment ça vous dit quelque chose.
00:06:08Alors évidemment ce n'est pas votre socialisme, mais quand même dans la coalition que vous soutenez,
00:06:13la coalition du Nouveau Front Populaire,
00:06:15il y a une partie de votre coalition, dans laquelle il y a Les Fils, c'était Jean-Luc Mélenchon,
00:06:21qui est un grand soutien de Maduro. Qu'est-ce que ça vous inspire ?
00:06:24Chacun sait que je ne partage pas...
00:06:26Ah bah non, chacun ne sait pas, mais à vous de le dire.
00:06:28Je le redis, chacun sait que je ne partage pas les outrances, la radicalité et un certain nombre de propositions
00:06:33et de points de vue qui sont exprimés par Jean-Luc Mélenchon, donc je suis très à l'aise là-dessus.
00:06:36Moi je suis un démocrate, je suis attaché à la démocratie, à la liberté,
00:06:40et donc ce que je souhaite, c'est qu'effectivement les organisations internationales compétentes
00:06:44puissent regarder ce qui se passe, il y a quand même un risque de guerre civile au Venezuela,
00:06:49avec effectivement un paradoxe que ce pays, normalement, est assis sur une manne financière absolument incroyable,
00:06:56et pour autant on voit bien, et en particulier ces dernières années et depuis l'arrivée de Maduro,
00:07:01qu'il ne parvient pas à régler les problèmes de la population
00:07:05et qu'il y a un appauvrissement effarant et inquiétant de la population.
00:07:11Donc encore une fois, je souhaite qu'on puisse regarder cela de très près
00:07:15et qu'on tente presque une médiation, parce que ce que j'ai lu, jusqu'à présent,
00:07:22me font craindre effectivement une guerre civile.
00:07:24Bruno Perrin ?
00:07:26Je crois qu'au-delà de l'aspect démocratique, il faut aussi tirer des leçons économiques,
00:07:29des mesures qui ont été mises en place, des leçons économiques en France,
00:07:35à partir des expériences qui sont menées dans certains pays d'Amérique latine.
00:07:39C'est quand même extraordinaire que le nouveau Front populaire reprenne des mesures
00:07:45qui ont été mises concrètement en application, notamment le blocage des prix,
00:07:50et qui génère des pénuries, on le sait, notamment au Venezuela, au Téléca,
00:07:55et je ne comprends pas qu'effectivement la gauche la plus radicale ne prenne pas des leçons
00:08:00d'expériences qui ont échoué partout dans le monde.
00:08:03Ça s'appelle l'idéologie.
00:08:05Je n'appartiens pas à la gauche radicale.
00:08:08S'agissant quand même du blocage des prix, le gouvernement Macron l'a fait sur un certain nombre de fluides.
00:08:15Je n'ai pas le sentiment qu'on puisse le qualifier de gouvernement socialiste.
00:08:22Réaction de Jacques Millard.
00:08:24Écoutez, ce qui se passe en liaison entre Mélenchon et le Venezuela, ça s'appelle l'idéologie.
00:08:33On est en plein mythe idéologique de la nouvelle...
00:08:38nouveau Front populaire, sans se rendre compte que des mesures aussi radicales
00:08:43vont être à l'opposé en conséquence, c'est-à-dire qu'elles vont entraîner le chaos.
00:08:49Et ce qui se passe au Venezuela, malheureusement, ce n'est pas d'aujourd'hui,
00:08:52parce que ça dure depuis des années et le dictateur qui est là-bas réussit à chaque fois de sauver sa peau.
00:09:00Mais il y a effectivement aujourd'hui un risque de guerre civile et on ne sait pas où va tomber l'armée.
00:09:06Parce que si vraiment il a perdu d'une manière aussi large,
00:09:10les militaires le savent et ne vont pas s'amuser à jouer les arbitres bien au contraire.
00:09:15Vous avez bien compris ceux qui nous écoutent qui sont avec nous.
00:09:19Et si vous voulez réagir d'ailleurs, vous n'hésitez pas, 0826 300 300,
00:09:23on vous passera à l'antenne, on vous proposera d'intervenir à l'antenne de Sud Radio.
00:09:27Mais vous avez bien compris que si on parle du Venezuela,
00:09:29c'est qu'au moins sur le plan politique, sur le plan des idées, sur le plan idéologique,
00:09:34il y a un lien avec la politique française.
00:09:36On va y revenir avec nos quatre débatteurs, c'est Mettez-vous d'accord, c'est sur Sud Radio.
00:09:40Restez avec nous.
00:09:49Les débats de l'été, 10h-13h, Thierry Guerrier.
00:09:52Alors il y a quelques instants avec nos quatre débatteurs de ce Mettez-vous d'accord,
00:09:57jusqu'à midi nous étions au Venezuela, nous traitions en tout cas de la réélection
00:10:02très contestée d'un Venezuela au bord de la guerre civile, de Maduro,
00:10:07donc le président Maduro qui prétend avoir été réélu.
00:10:11Et on va aller aux Etats-Unis avec Baptiste Ménard pour son coup de cœur.
00:10:15Mais auparavant, je ne peux pas ne pas vous rappeler cette actualité
00:10:19que vous avez peut-être suivie en direct d'ailleurs, un peu folle,
00:10:23vous étiez peut-être sur France Télévisions pour suivre ce triathlon qui a bien eu lieu,
00:10:28où elles se sont baignées dans la Seine, les femmes, donc les athlètes féminines en triathlon
00:10:34ont mené leur compétition vélo, course et donc nage libre, en eau libre en tout cas,
00:10:41la Seine où elles se sont baignées ce matin, et puis cette victoire chez elles,
00:10:46à domicile de Cassandre Beaugrand, un nom qui va rester, on peut le dire, médaille d'or,
00:10:52sixième médaille d'or pour la Français, et première victoire de ce niveau en triathlon
00:10:58aux Jeux Olympiques et au niveau mondial, c'est formidable.
00:11:01On y reviendra, vous le savez, entre midi et 13h avec Joseph Ruz,
00:11:05et on va parler des JO avec Jacques Myard et Thomas Alexozer,
00:11:09mais avant, votre coup de cœur Baptiste Ménard, on va passer du Venezuela,
00:11:13on remonte un peu le long de la côte américaine et on va aux Etats-Unis, pourquoi ?
00:11:17Mon coup de cœur pour le début de campagne de Kamala Harris,
00:11:20la candidate démocrate pas encore investie mais ça ne saurait tarder,
00:11:24je trouve que c'est assez incroyable le début de cette campagne américaine,
00:11:27on passe d'un débat raté fin juin à une tentative d'assassinat de Donald Trump,
00:11:33puis du renoncement de Joe Biden et le lancement de la fusée Harris,
00:11:37alors au moment du passage de flambeau, moi je vous avoue,
00:11:40la fusée Harris c'est une métaphore,
00:11:45j'ai eu un petit pincement au cœur parce que c'est vrai que je suis depuis très longtemps
00:11:50le parcours de Joe Biden et je trouve que c'est vraiment un parcours assez remarquable,
00:11:54y compris personnel et politique, d'un homme résilient
00:11:58qui a d'ailleurs un très bon bilan au terme de ses 4 ans,
00:12:02mais il a fait le choix de faire primer un choix très difficile
00:12:09et qui est franchement tout à son honneur,
00:12:11très peu d'hommes politiques qui sont en capacité de le faire,
00:12:13donc il a fait prévaloir ses convictions au détriment de son intérêt personnel et de son ambition,
00:12:19et depuis quelques jours on voit vraiment un effet, une dynamique autour de Kamala Harris sur les réseaux sociaux,
00:12:27moi j'ai été impressionné à la fois par la levée de fonds,
00:12:31mais aussi par la ferveur qui se dégage dans les meetings,
00:12:34vous avez vu cette nuit à Atlanta, c'est absolument incroyable,
00:12:37ça nous rappelle les meilleurs heures de la campagne de Barack Obama,
00:12:42donc elle soulève de l'enthousiasme, de l'empathie, de la sympathie,
00:12:45on sent Donald Trump qui est déstabilisé,
00:12:50les lignes sont en train de bouger, y compris dans les swing states,
00:12:53ce qui est très important, donc c'est pas encore gagné pour Kamala Harris,
00:12:56mais il y a une petite flamme à en retenir.
00:12:58C'est pas un peu de la méthode Coué, on sent qu'il y a un effet Obama,
00:13:02que vous voulez pousser le truc...
00:13:04Écoutez, c'est absolument incroyable de voir les ralliements qui se sont faits et opérés en très peu de jours,
00:13:12on sent que le parti démocrate, il y a de l'espoir, il y a de l'espoir.
00:13:16Thomas Alexözer.
00:13:17Moi j'ai été très choqué, je pense que Trump est intelligent,
00:13:21j'ai été très choqué par sa réaction à l'annonce de Biden,
00:13:25il aurait dû saluer le combat d'un homme qui a donné 50 ans de sa vie au service de l'État,
00:13:31en étant élu pendant 50 ans,
00:13:33et il a attaqué Biden le soir de son renoncement de manière innommable,
00:13:37la première chose, et la deuxième...
00:13:39Un Trump qui était noble et élégant quand il a été attaqué et qu'il a reçu cette balle,
00:13:43ça n'a pas duré longtemps.
00:13:45Je salue le chef des armées américaines,
00:13:47et je salue l'homme qui a consacré sa vie et qui a eu un parcours extraordinaire.
00:13:51Trump est revenu assez fondamental, assez vulgaire.
00:13:53C'est une fréquence totalement ratée pour lui,
00:13:55et là où je rejoins Baptiste,
00:13:57c'est que les Obama, qui au moment de l'annonce ont montré beaucoup de réticence,
00:14:01se sont mis en retrait.
00:14:03À l'égard de Kamala Harris.
00:14:05À l'égard de Kamala Harris, on vient complètement de retourner la situation,
00:14:07il y a une vidéo sur les réseaux sociaux qui cartonne,
00:14:09où les Obama appellent Kamala Harris, les deux ensemble,
00:14:13en disant on est avec toi, on te soutient, etc.
00:14:15Ils vont nous faire un show fin août, je ne sais plus où c'est d'ailleurs, incroyable.
00:14:19Mais Jacques Millard, vous avez l'impression que Baptiste Mellard
00:14:21prend ses désirs pour des réalités,
00:14:23que Trump va rester le plus seul ?
00:14:25Je vais vous dire,
00:14:27je suis toujours assez stupéfait
00:14:29de voir les français s'enthousiasmer
00:14:31pour des élections dans lesquelles ils ne vont pas voter.
00:14:35Ça, ça m'a toujours paru assez extraordinaire,
00:14:37parce que les Etats-Unis sont les Etats-Unis,
00:14:39et je peux vous dire que
00:14:41quel que soit le président américain,
00:14:43les américains ne nous font jamais de cadeaux.
00:14:45Donc il faut regarder la réalité en face.
00:14:47Il faut regarder la réalité en face.
00:14:49Donc Kamala Harris ou Biden ou Trump,
00:14:51il faudra s'en remercier.
00:14:53Je ne reprocherai jamais au gouvernement américain
00:14:57de défendre ses intérêts.
00:14:59Ce que je peux reprocher au gouvernement français,
00:15:01c'est de se coucher derrière les américains
00:15:03et d'être des vassaux totalement,
00:15:05je dirais, serviles.
00:15:07Vous trouvez que c'est le cas en ce moment ?
00:15:09De ce côté-là.
00:15:11Maintenant, on va voir,
00:15:13parce que je veux dire,
00:15:15l'élection américaine
00:15:17ne fait que commencer,
00:15:19et avec Trump, on a une bête de cirque,
00:15:21et puis avec Kamala Harris,
00:15:23il va falloir qu'elle prouve
00:15:25qu'elle n'est pas simplement
00:15:27la vice-présidente
00:15:29dormante auprès de Biden.
00:15:31Parce que le problème, il est là.
00:15:33Donc, attendons de voir.
00:15:35Moi, je ne vais pas m'enthousiasmer
00:15:37pour l'un ou pour l'autre.
00:15:39La seule chose que je sais,
00:15:41c'est que ni l'un ni l'autre
00:15:43n'ont pas d'intérêt français.
00:15:45Benoît Perrin, ça c'est sûr.
00:15:47Il défend d'abord les intérêts américains
00:15:49et à nous de ne pas être naïfs.
00:15:51J'ai l'impression que de toute façon,
00:15:53ça ne pouvait pas être pire que Biden.
00:15:55Le lapsus, c'est le film.
00:15:57Il aurait fait un vide.
00:15:59Et justement, c'est mon deuxième point.
00:16:01Je crois que l'écart est tellement important
00:16:03que j'ai quand même du mal à croire
00:16:05qu'Harris va réussir à remonter la pente.
00:16:07Et puis, troisième point,
00:16:09je crois que Trump peut dire merci
00:16:11aux Olympiques.
00:16:13Puisque, comme vous le savez,
00:16:15Trump a énormément tapé sur l'organisation
00:16:17et notamment sur les scènes dont on a déjà parlé
00:16:19à ce micro, que ce soit la scène en l'occurrence,
00:16:21que ce soit la décapitation de Marie-Antoinette
00:16:23ou encore des défilés
00:16:25de personnes,
00:16:27on va dire LGBT, pour aller très vite.
00:16:29Et comme vous le savez,
00:16:31les Américains,
00:16:33ils ont une foi cheviée au corps
00:16:35et ils sont très attachés
00:16:37à leur religion.
00:16:39Très protestants, un peu catholiques,
00:16:41mais très protestants.
00:16:43Et donc, du coup, on sait que,
00:16:45notamment chez les centristes,
00:16:47le discours de Trump, à mon avis, peut porter
00:16:49en disant que cette cérémonie était une insulte aux croyants.
00:16:51Et donc, les centristes,
00:16:53je crois, peuvent se sentir profondément
00:16:55gênés par ce qui s'est passé à Paris.
00:16:57Il y a des centristes aux Etats-Unis ?
00:16:59Oui, notamment, dans les fameux
00:17:01Swiss.
00:17:03On sait que ça va, évidemment,
00:17:05basculer la barre.
00:17:07Et en fait, un peu du carburant électoral
00:17:09pour Trump, parce que ça risque de mobiliser
00:17:11des électeurs qui hésitent.
00:17:13Il l'a traité, parce que c'est une question
00:17:15qui lui a été posée, mais est-ce que c'est vraiment un sujet
00:17:17aux Etats-Unis, aujourd'hui ?
00:17:19En tout cas, il a tapé très très fort sur la cérémonie des JO.
00:17:21Très très fort.
00:17:23On va parler de cette cérémonie avec Jacques Meir,
00:17:25dans quelques instants, et Thomas Elixauser,
00:17:27mais enfin, je ne m'attendais pas à ce que l'un d'entre vous,
00:17:29ce matin, nous explique
00:17:31que, finalement, la cérémonie
00:17:33des Jeux Olympiques est un élément
00:17:35au débat de la campagne électorale
00:17:37présidentielle aux Etats-Unis.
00:17:39En tout cas, il s'en est servi.
00:17:41On va voir ce qu'en pense Jacques Meir dans un instant,
00:17:43mais d'abord, on fait une pause publicitaire
00:17:45et on se retrouve dans ce Mettez-vous d'accord
00:17:47avec nos quatre débatteurs.
00:17:49Restez avec nous, sur Sud Radio.
00:17:51Très belle matinée à tous.
00:17:53Et c'est parti pour Mettez-vous d'accord,
00:18:05jusqu'à midi, avec nos quatre débatteurs.
00:18:07On va parler des Jeux Olympiques.
00:18:09Comment passer à côté des Jeux Olympiques ?
00:18:11Bien entendu, c'est l'objet de débat,
00:18:13parce qu'on est encore sur des critiques de la cérémonie
00:18:15d'ouverture, mais il y a les fêtes, tout simplement.
00:18:17Et là, il y a la sixième médaille d'or
00:18:19et cette victoire considérable.
00:18:21Le triathlon, c'est peut-être une des épreuves
00:18:23les plus difficiles, qu'il soit dans le sport,
00:18:25du vélo, de la course, et bien sûr,
00:18:27de la natation, nage en eau libre.
00:18:29Et cette Cassandre Beaugrand,
00:18:31qui a réussi à nous rapporter
00:18:33cette sixième médaille d'or,
00:18:35sixième médaille d'or en tout,
00:18:37est la première de l'histoire
00:18:39de triathlon en France.
00:18:41Alors, nos invités,
00:18:43Benoît Perrin, directeur de Contribuables Associés,
00:18:45Baptiste Ménard,
00:18:47socialiste, maire adjoint de Mont-Saint-Barreuil,
00:18:49dans le Nord,
00:18:51Thomas Hélix-Auxerre,
00:18:53centriste et secrétaire général
00:18:55du groupe Les Centristes,
00:18:57élu du département
00:18:59de l'Eure,
00:19:01et Jacques Millard,
00:19:03qui est élu,
00:19:05on a une brochette d'élus ce matin,
00:19:07c'est formidable,
00:19:09qui est élu de Maisons-Lafitte,
00:19:11puisque vous en êtes le maire,
00:19:13Monsieur Millard,
00:19:15et vous avez été, je le rappelle, candidat
00:19:17LR siotiste, LRRN,
00:19:19aux dernières élections législatives.
00:19:21Alors, vous vouliez revenir sur les JO,
00:19:23vous, et sur la cérémonie d'ouverture.
00:19:25Je vais vous dire, mais ça date de vendredi,
00:19:27c'est fini les débats sur la cérémonie d'ouverture, Jacques.
00:19:29Non, non, non, alors,
00:19:31on va commencer par un coup de cœur
00:19:33et saluer l'engagement,
00:19:35non seulement des élus qui sont présents sur le plateau,
00:19:37parce qu'avoir des citoyens
00:19:39qui s'engagent en politique,
00:19:41aujourd'hui, effectivement,
00:19:43il faut le saluer,
00:19:45parce qu'on est fortement critiqués,
00:19:47on est presque plus critiqués
00:19:49que les journalistes, c'est tout dire.
00:19:51Mais cela étant,
00:19:53donc un coup de cœur
00:19:55à tous les athlètes
00:19:57qui nous rapportent, bien sûr,
00:19:59des médailles, mais à tous les athlètes
00:20:01qui sont engagés et qui vivent
00:20:03l'événement de leur vie. Cela étant,
00:20:05je ne peux pas laisser passer,
00:20:07je dirais, ces bobos
00:20:09salonards, qui se
00:20:11parlent d'admiration sur
00:20:13ce défilé à longueur
00:20:15de temps, comme si c'était
00:20:17véritablement le Deus Ex Machina
00:20:19de la vie internationale.
00:20:21– Ce que vous appelez le défilé, c'est la cérémonie d'ouverture.
00:20:23– Oui, mais attendez,
00:20:25la cérémonie d'ouverture,
00:20:27il y a plusieurs choses. Je vous rappelle
00:20:29et je sais que je connais
00:20:31beaucoup de gens qui ont
00:20:33travaillé pour que ça réussisse,
00:20:35notamment sur le plan de la sécurité,
00:20:37parce qu'on avait la trouille que de laisser passer comme ça
00:20:39des navires de cette manière,
00:20:41cela soit un risque
00:20:43majeur et ça a entraîné
00:20:45des, je dirais, très
00:20:47fortes mobilisations des gendarmes
00:20:49et de la police avec des coups
00:20:51absolument fabuleux. – Mais remarquable.
00:20:53– Donc il faut quand même dire, et qu'est-ce
00:20:55qu'on a vu ? On a vu que c'était merdique,
00:20:57on a vu des petites bargasses
00:20:59passer, on a vu, je dirais,
00:21:01aucune unité
00:21:03d'ensemble, alors que si ça
00:21:05s'était passé dans un stade,
00:21:07on aurait vu, je dirais,
00:21:09beaucoup plus de ferveur,
00:21:11et puis ensuite on a vu un certain nombre
00:21:13de scènes
00:21:15wokistes
00:21:17qui paraît-il, c'est la France
00:21:19de demain, il faut la glorifier, etc.
00:21:21Moi je ne vais pas juger sur le fond
00:21:23parce que je suis agnostique,
00:21:25mais ce qui est certain,
00:21:27tout à l'heure certains disaient que
00:21:29M. Trump avait massacré
00:21:31la cérémonie,
00:21:33il faut savoir que si on avait
00:21:35mis en exergue, justement,
00:21:37montré du doigt
00:21:39l'intégrisme islamique, alors là
00:21:41je peux vous dire que ça aurait été un
00:21:43tollé en disant c'est lamentable,
00:21:45etc. Donc il faut quand même
00:21:47regarder les choses en face,
00:21:49cette cérémonie,
00:21:51je me demande même si on ne va pas changer
00:21:53de devise
00:21:55de la République, qui est
00:21:57l'égalité, liberté, égalité,
00:21:59fraternité, médiocrité.
00:22:01Je répète,
00:22:03liberté, égalité, fraternité,
00:22:05médiocrité, je pense
00:22:07que ça va nous coller
00:22:09à la peau, parce que que l'on veuille ou
00:22:11non, la dernière partie était bonne,
00:22:13parce qu'on nous avait dit
00:22:15on va vous montrer les événements
00:22:17de Paris, les événements de la France.
00:22:19On ne les a vus que dans la
00:22:21dernière partie qui a été réussie,
00:22:23je le dis comme je le pense, notamment avec
00:22:25la flamme qui est montée dans les
00:22:27cieux, et derrière avec
00:22:29le Louvre qu'on a vu. Mais la première
00:22:31partie, il n'y a pas de quoi se taper le cul
00:22:33par terre. – Bon, mais alors Jacques Millard,
00:22:35vous nous dites clairement, je comprends bien, par exemple
00:22:37vous auriez préféré dans un stade, parce que ça aurait
00:22:39mis plus en valeur l'isle sportive, c'est ce
00:22:41que vous dites que cette fois-ci, que sur les bateaux.
00:22:43Mais, sincèrement, vous n'avez pas
00:22:45versé une larme comme moi au moment
00:22:47de la garde républicaine avec Ayanna Camoura ?
00:22:49– La garde
00:22:51républicaine, je parraine,
00:22:53la ville de Maison-la-Fitte parraine, le premier
00:22:55régiment. – Oui,
00:22:57la garde républicaine, Jacques. – La ville
00:22:59de Maison-la-Fitte parraine, le premier
00:23:01régiment de la garde républicaine, on les connaît.
00:23:03Je peux vous dire, quand ils font leur cérémonie
00:23:05à Maison-la-Fitte pour le passage du
00:23:07commandement, ça a plus de gueule de ce qu'on
00:23:09a vu sur le pont
00:23:11– Et la Marseillaise, ça vous a pas
00:23:13fait vibrer ?
00:23:15– Mais non, enfin, c'était ridicule.
00:23:17– Ah bon ? – Ridicule. On a
00:23:19mélangé un peu tout avec
00:23:21une
00:23:23pseudo-chanteuse dont on
00:23:25n'a rien à foutre.
00:23:27– L'artiste francophone la plus écoutée au monde.
00:23:29– Mais soyez un peu sérieux ! Redescendez
00:23:31sur terre ! Assez de bobos !
00:23:33Assez de bobos !
00:23:35– Alors attendez, réaction Jacques, on a compris.
00:23:37On vous écoute et on respecte.
00:23:39– Est-ce qu'il faut qu'on se passe la matinée ? Il y a eu tellement
00:23:41de débats déjà. Vous allez
00:23:43un peu trop loin Jacques, on peut ne pas
00:23:45être d'accord sur tout, mais il y a eu quand même
00:23:47techniquement, visuellement, une réussite
00:23:49qui aura des retombées mondiales
00:23:51gigantesques, et malgré tout
00:23:53sur un chapitre plus franco-français,
00:23:55la cérémonie du rugby
00:23:57n'avait pas plu non plus
00:23:59parce qu'on avait trouvé que c'était trop kitsch, et donc
00:24:01on n'arrive jamais à satisfaire tout le monde.
00:24:03Je pense quand même qu'il y avait un travail
00:24:05scénique, même si je n'ai pas tout aimé.
00:24:07Je n'ai pas forcément tout aimé
00:24:09le défilé que nous avons
00:24:11eu, qui a été hyper prégnant dans la
00:24:13cérémonie sur le pont,
00:24:15le défilé de mode, etc. J'ai pas
00:24:17tout aimé, mais je dois quand même saluer
00:24:19le travail incroyable de Thomas Joly
00:24:21sur cette mise en scène, cette
00:24:23mise en valeur de ce patrimoine français
00:24:25architectural.
00:24:27Thomas, vous êtes masochiste !
00:24:29Vous êtes maso !
00:24:31Vous êtes un maso, Thomas !
00:24:33Moi, je salue effectivement aussi le travail
00:24:35qui a été réalisé par Thomas Joly. Je crois que ça a été
00:24:37beaucoup apprécié. Je crois que ça
00:24:39mettait en valeur à la fois
00:24:41le patrimoine,
00:24:43la beauté de la ville de Paris,
00:24:45les athlètes, et puis aussi, moi je le dis,
00:24:47je vais faire
00:24:49taper sur le cul Jacques Millard,
00:24:51mais moi j'ai trouvé effectivement que
00:24:53la prestation d'Ayana Kamoura
00:24:55était la meilleure réponse possible
00:24:57à toutes celles et ceux qui lui avaient contesté
00:24:59sa légitimité, et nous avons
00:25:01vu d'ailleurs la garde républicaine qui était aussi
00:25:03très heureuse de pouvoir partager ce
00:25:05moment avec elle. Donc franchement, moi j'ai
00:25:07trouvé que c'était une très belle cérémonie, et donc
00:25:09je ne vois pas bien pourquoi
00:25:11l'extrême droite
00:25:13se cabre sur ce sujet.
00:25:15C'est aussi la liberté artistique, et je pense qu'il faut aussi
00:25:17l'accepter. Mais il n'y a pas d'extrême droite ! Tu te déconnes !
00:25:19En parlant d'extrême droite !
00:25:21C'est une question de faire connaître
00:25:23et de faire savoir.
00:25:25Contrairement à ce que vous dites,
00:25:27beaucoup de gens ont quitté Paris
00:25:29lorsqu'ils ont
00:25:31quitté la cérémonie,
00:25:33parce qu'ils ne voyaient rien.
00:25:35À la télévision, effectivement, on pouvait
00:25:37s'y reconnaître un peu, mais arrêtez
00:25:39de vous palmer
00:25:41devant ce qui est une...
00:25:43Franchement, c'était médiocre.
00:25:45On respecte ce que vous dites,
00:25:47puis on vous écoute, mais sincèrement,
00:25:49depuis vendredi,
00:25:51il y a eu plusieurs
00:25:53études d'opinion, si il n'y en avait eu qu'une.
00:25:55Et globalement, l'ensemble des Français,
00:25:57y compris ceux qui ont voté pour vous,
00:25:59disent que c'est magnifique.
00:26:01Et c'est un moment
00:26:03de fierté que,
00:26:05même si on n'a pas aimé certains plateaux,
00:26:07certains tableaux, on doit dire que
00:26:09la Marseillaise, et puis ces couleurs, bleu-blanc-rouge,
00:26:11dans ces bulles,
00:26:13au début, ce drapeau
00:26:15qui est en fait
00:26:17un feu d'artifice humide,
00:26:19c'était magnifique, et puis l'accordéon,
00:26:21et puis Jésus-Jean-Mère...
00:26:23Sincèrement, je n'ai pas aimé
00:26:25Jésus-Jean-Mère, Lady Gaga...
00:26:27S'il y a quelques tableaux, Thierry,
00:26:29s'il y a quelques tableaux qui vous plaisaient plus,
00:26:31pourquoi pas ?
00:26:33Parce qu'à tout principe, il y a des exceptions.
00:26:35Mais franchement,
00:26:37ce n'était quand même pas à la hauteur
00:26:39de ce qu'on attendait, avec une Marie-Antoinette
00:26:41qui portait sa tête...
00:26:43Ce n'est pas l'avis de tout le monde, Benoît Perrin.
00:26:45Benoît Perrin.
00:26:47Je partage en partie
00:26:49l'analyse de Jacques,
00:26:51mais vraiment qu'en partie,
00:26:53je trouve que dans cette cérémonie,
00:26:55la France a montré
00:26:57qu'on était d'abord une nation d'ingénieurs,
00:26:59je trouve qu'effectivement,
00:27:01l'histoire du pont, c'est beau,
00:27:03la vasque, c'est somptueux,
00:27:05le cheval qui court sur la chaîne, ça a quand même un peu de gueule...
00:27:07Magnifique atelier de Nantes,
00:27:09de la région Arthèse, qui a fait un boulot d'enfer...
00:27:11Je pense qu'il y a eu des prises techniques qui étaient quand même
00:27:13vraiment très réussies.
00:27:15Donc on a montré au monde qu'on était un pays d'ingénieurs,
00:27:17et on a montré aussi au monde qu'on était quand même
00:27:19un pays profondément politique.
00:27:21Et je crois que c'est un peu mentir que de penser
00:27:23qu'il n'y avait pas de volonté politique
00:27:25derrière les organisateurs de cette cérémonie.
00:27:27Moi franchement, je trouve ça dommage.
00:27:29C'est un problème d'être aussi politique ?
00:27:31C'est notre nature et notre culture ?
00:27:33Eh bien j'y viens.
00:27:35Le vrai problème de cette cérémonie, c'est qu'on a blessé des gens.
00:27:37Et je trouve que dans le cadre d'une cérémonie sportive,
00:27:39la moindre des choses,
00:27:41c'est de trouver des points communs
00:27:43entre les peuples du monde entier.
00:27:45Et pas, de manière un peu
00:27:47minable à mon avis,
00:27:49essayer tel un petit coup de pied de l'âne
00:27:51à la fin de la cérémonie en disant
00:27:53qu'on va se faire plaisir sur un petit truc.
00:27:55On va taper sur Marie-Antoinette, on va taper sur les cathos...
00:27:57Mais ce qu'on a tapé, ils ont montré !
00:27:59Oui mais à quoi ça servait ?
00:28:01Si il n'y avait pas eu de problème,
00:28:03il faut m'expliquer pourquoi la cérémonie
00:28:05n'était plus disponible pour un moment.
00:28:07Pourquoi des pays étrangers ont coupé au moment
00:28:09où les scènes dont on parle ont été diffusées ?
00:28:11Pourquoi un certain nombre de croyants
00:28:13sont blessés ?
00:28:15Pourquoi un certain nombre de croyants sont blessés ?
00:28:17Je ne comprends pas cette volonté de blesser.
00:28:19C'est juste ça, vraiment.
00:28:21Est-ce que je peux unir tout le monde, Thierry ?
00:28:23Thomas, allez-y.
00:28:25Moi je suis sensible à un argument de Jacques,
00:28:27c'est peut-être qu'on a
00:28:29moins mis en valeur cette fois-ci que dans un stade
00:28:31les sportifs qui sont le nœud de tout.
00:28:33Ça là-dessus, j'entends ça
00:28:35et je me dis qu'il a peut-être raison, Jacques.
00:28:37On n'arrivera jamais à mettre
00:28:39tout le monde d'accord, je pense.
00:28:41La coupe du monde de rugby en est l'exemple.
00:28:43La cérémonie avec Jean Dujardin a suscité
00:28:45un flot de critiques ininterrompus
00:28:47disant que c'était beaucoup trop.
00:28:49Moi je voulais faire
00:28:51un coup de cœur ce matin,
00:28:53si vous me permettez, sur la patrouille de France.
00:28:55La PAF,
00:28:57qui est basée
00:28:59à Salon de Provence et qui est
00:29:01l'élite de l'armée
00:29:03de l'air. J'ai eu la chance
00:29:05unique dans ma vie de les accueillir
00:29:07la veille, puisqu'ils se sont basés à Evreux
00:29:09la veille de leur départ.
00:29:11Chez moi, en Normandie.
00:29:13Et je leur ai permis, avec le département de l'heure,
00:29:15de leur ouvrir la Maison Monet et ses jardins
00:29:17comme une pose à Giverny
00:29:19la veille.
00:29:21J'ai eu cette chance incroyable de passer
00:29:23un morceau de soirée avec eux
00:29:25et j'ai vu dans les yeux
00:29:27de ces pilotes,
00:29:29de ces champions, une fierté
00:29:31française, une fierté de servir,
00:29:33une fierté de donner
00:29:35du rêve, de l'espoir aux français.
00:29:37Juste après la cérémonie d'ouverture,
00:29:39ils ont fait un show aérien à Cabourg
00:29:41avec des milliers, des dizaines de milliers
00:29:43de personnes qui étaient sur les bords de plage.
00:29:45Et ils ont refait ce chœur
00:29:47qu'ils nous ont gratifié.
00:29:49Je pense qu'ils l'avaient vraiment fait que pour la cérémonie.
00:29:51Je voudrais mettre tout le monde d'accord et se dire qu'on a
00:29:53en effet des génies, des hommes brillants.
00:29:55Est-ce que, Jacques, allez...
00:29:57J'ai pas l'impression qu'ils étaient présents
00:29:59dans le défilé. On les a pas vus
00:30:01mais on les a vus.
00:30:03Est-ce que vous êtes d'accord au moins sur un point avec nous
00:30:05sur le fait que les pilotes de la patrouille de France
00:30:07nous ont gratifié d'un cœur
00:30:09dans la ville de l'amour, au-dessus de la ville
00:30:11de l'amour, malgré la pluie, on a eu droit à...
00:30:13Vous êtes d'accord là-dessus ?
00:30:15Thierry, Thierry, Thierry,
00:30:17d'un mot, il y a deux parties
00:30:19dans l'ensemble de la cérémonie.
00:30:21Il y a le début de ce défilé
00:30:23qui est franchement
00:30:25séquencé,
00:30:27il n'y a pas d'unité, etc.
00:30:29On ne vibre pas parce qu'on voit passer
00:30:31une bargasse,
00:30:33les gens sont d'ailleurs partis,
00:30:35les gens sont partis, et ensuite
00:30:37vous avez
00:30:39cette série, effectivement,
00:30:41de scénettes
00:30:43qui sont parfois
00:30:45bonnes, parfois pas bonnes,
00:30:47et qui donnent pas l'impression que c'est
00:30:49l'ouverture des Jeux Olympiques.
00:30:51Et puis vous avez la deuxième partie
00:30:53qui est parfaitement réussie, et là
00:30:55je suis tout à fait d'accord avec
00:30:57Benoît, parce que ça a été
00:30:59extrêmement bien calculé,
00:31:01et extrêmement bien joué,
00:31:03et là on voit effectivement
00:31:05les monuments de Paris.
00:31:07Je vous rappelle que Macron
00:31:09voulait que l'on voit les
00:31:11monuments de la ville de Paris
00:31:13lors du défilé, et bien ça c'est raté.
00:31:15On en a vu tout de même,
00:31:17magnifique plan, Benoît Perrin, dernier mot.
00:31:19Eh bien Jacques, il fallait à ce moment-là monter un comité
00:31:21de soutien, vous organiser, faire un vrai travail
00:31:23d'influence pour que ce soit Nicolas Devilliers
00:31:25qui soit justement responsable de cette cérémonie,
00:31:27je pense que vous auriez été ravi.
00:31:29Le patron du Puy du Fou, vous voulez nous ramener au Puy du Fou.
00:31:31On continue ce débat Jacques, tout à l'heure,
00:31:33si vous le souhaitez, tous les quatre,
00:31:35Benoît Perrin, Baptiste Bénard,
00:31:37Thomas-Alex Zoller, et Jacques Miavre
00:31:39qui parle haut et fort aujourd'hui
00:31:41et qui se tape le cul par terre.
00:31:43Allez, on se retrouve tout de suite,
00:31:45restez avec nous et mettez-vous d'accord.
00:31:47C'est sur Sud Radio.
00:31:5510h-13h, Thierry Guerrier.
00:31:57Ce ne sera pas un scoop pour vous
00:31:59qui nous écoutez sur Sud Radio, je peux vous dire
00:32:01quand le débat a continué sur la cérémonie,
00:32:03vous allez me dire que c'est complètement éculé,
00:32:05que depuis vendredi, ça y est, on sait qu'il y a des gens
00:32:07contre, il y a des gens pour, il y a des gens qui sont pour
00:32:09une partie, il y a des gens qui sont pour d'autres.
00:32:11Mais Jacques, là, vous avez mis le feu,
00:32:13on l'a discuté hors micro.
00:32:15Alors, à propos de ce coup de gueule
00:32:17et du coup de cœur aussi de Thomas-Alex Zoller
00:32:19qui rendait hommage aux patrouilles,
00:32:21pardon, aux pilotes,
00:32:23nos pilotes de l'armée de l'air, de la patrouille de France
00:32:25qui ont déployé ce cœur tout rouge
00:32:27sur Paris, malgré
00:32:29la pluie, sous le plafond,
00:32:31comme on dit chez les pilotes, sous les nuages,
00:32:33ils ont déployé tout de même ce cœur rouge
00:32:35au-dessus de la ville de l'amour.
00:32:37Bon, il faut vous dire, Jacques,
00:32:39vous savez, vous n'êtes pas content parce que vous trouvez
00:32:41que c'est vulgaire.
00:32:43Mais en Chine, aujourd'hui,
00:32:45il y a une star, tout le monde
00:32:47sur les réseaux sociaux se demande qui est
00:32:49ce Philippe Catherine potelé
00:32:51là en bleu, mais qu'est-ce qu'il chantait ?
00:32:53Et les Chinois adorent les gens potelés.
00:32:55Et donc, ils le trouvent très sexy
00:32:57et ils se demandent ce que c'est que cette chanson.
00:32:59Alors bon, c'est un peu à la marge, peut-être, mais
00:33:01Philippe Catherine, il a
00:33:03présenté des excuses.
00:33:05Il a demandé pardon.
00:33:07Il a dit, moi-même, j'ai été chrétien, j'ai été baptisé.
00:33:09Il a demandé pardon.
00:33:11C'est une belle démarche.
00:33:13Je vous disais tout à l'heure que j'étais gêné
00:33:15par les gens qui sont contents
00:33:17de blesser les gens, et bien là, lui, il a blessé
00:33:19les gens, il s'excuse, c'est formidable.
00:33:21Alors, on va changer de sujet, et on va,
00:33:23dans la foulée, finalement, de
00:33:25ce débat que nous avons sur la cérémonie
00:33:27d'ouverture, et donc sur les Jeux Olympiques
00:33:29qui éclatent en ce moment, toute l'actualité
00:33:31qui s'impose partout, parce qu'en plus
00:33:33chez nous, ça se passe chez nous, mais non seulement
00:33:35ça, mais les bleus ont vraiment, comme
00:33:37disait Jacques Myard, ils nous ont apporté des médailles.
00:33:39On est la sixième médaille d'or, jamais vu en si
00:33:41peu de temps. Alors, moi, j'ai une question,
00:33:43ça nous ramène à la politique, si vous voulez
00:33:45bien, est-ce que
00:33:47aujourd'hui, vous considérez qu'Emmanuel Macron
00:33:49a gagné son pari,
00:33:51finalement, d'une trêve olympique ? Parce qu'on
00:33:53voit Gabriel Attal qui rame, qui réunit
00:33:55le gouvernement aujourd'hui même,
00:33:57on se dit, mais quel gouvernement, fantôme, en tout cas
00:33:59des missionnaires, on voit bien Lucie Castex
00:34:01qui essaye de dire, hé, je suis là, je suis candidate à Batignon,
00:34:03et puis en réalité, la politique, c'est
00:34:05fini, pour l'instant, on est dans la trêve olympique,
00:34:07il a gagné Macron, on parle plus des élections.
00:34:09On n'avait pas le choix d'avoir cette
00:34:11trêve olympique, parce que malgré tout,
00:34:13je fais de la provoque, vous l'avez noté,
00:34:15on a des enjeux sécuritaires,
00:34:17Jacques, on a parlé, aujourd'hui,
00:34:19connaissent les dossiers, le ministre
00:34:21des Transports, le ministre de l'Intérieur,
00:34:23la ministre des Sports et des Jeux Olympiques,
00:34:25le Premier Ministre, qui est quand même en opposition,
00:34:27donc, même si j'ai regretté
00:34:29le choix de cette dissolution
00:34:31après les Européennes, avant les Jeux Olympiques,
00:34:33pour moi, ça n'avait aucun sens de faire ça
00:34:35à ce moment-là, et la trêve, on n'avait pas le choix,
00:34:37parce qu'on ne peut pas changer de gouvernement,
00:34:39nommer un nouveau gouvernement,
00:34:41en plein monument mondial,
00:34:43dans lequel
00:34:45il y a des dizaines de forces de l'ordre mobilisées
00:34:47sur la capitale, sur les sites olympiques,
00:34:49donc, je pense qu'on n'avait pas le choix de cette
00:34:51trêve, au moins, jusqu'à la fin des Jeux Olympiques,
00:34:53on verra, est-ce que ça durera
00:34:55sur le mois d'août et jusqu'au Paralympique, ça, on ne le sait pas,
00:34:57mais on n'avait pas le choix de cette trêve pendant
00:34:59les JO. — Jacques Myard, qu'est-ce que vous pensez
00:35:01de cette situation politique, qui peut être
00:35:03un peu bâtarde, mais pour l'instant, il y a une trêve.
00:35:05— C'est vieux comme le monde,
00:35:07c'est « Panem en circumstance »,
00:35:09c'est-à-dire, vous donner au bon peuple
00:35:11des jeux et du cirque,
00:35:13et pendant ce temps-là,
00:35:15il ne pense pas à renverser
00:35:17l'empereur.
00:35:19Donc, c'est aussi simple que ça.
00:35:21Et donc, bien évidemment, il y aura un retour
00:35:23de flamme, un retour de bâton,
00:35:25parce qu'il y a un moment où le « Panem en circumstance »
00:35:27va cesser.
00:35:29Et bien évidemment, la France a besoin
00:35:31d'un gouvernement, la France a besoin
00:35:33de résoudre un certain nombre de problèmes,
00:35:35ce n'est pas simple, je vous l'accorde.
00:35:37Mais il est clair, aujourd'hui,
00:35:39il y a des spécialistes
00:35:41autour de vous
00:35:43qui sont spécialistes des finances,
00:35:45et bien si vous trouvez une solution
00:35:47dans l'état actuel des traités européens
00:35:49à un problème
00:35:51de la dette française, vous êtes forts
00:35:53et je vous offre le champagne.
00:35:55— Du pain et du cirque,
00:35:57me dit Jacques Millard, la solution fonctionne
00:35:59pour l'instant, donc trêve pour l'instant.
00:36:01— Je pense que Macron,
00:36:03je suis d'accord avec vous Thierry, je pense que Macron a
00:36:05justement très bien réussi, et en fait,
00:36:07finalement, les Jeux Olympiques lui donnent une opportunité
00:36:09extraordinaire de laisser du temps au temps.
00:36:11Parce que là, très concrètement,
00:36:13s'il n'y avait pas de Jeux Olympiques, on ne parlerait que de politique,
00:36:15on serait...
00:36:17on montrerait du doigt justement la situation
00:36:19extrêmement délicate, institutionnelle
00:36:21dans laquelle la France se trouve, et en fait,
00:36:23ça ne donne qu'un jour de trêve, enfin, trois semaines de trêve,
00:36:25trois semaines qui permettent justement aux partis
00:36:27d'essayer de négocier entre eux,
00:36:29sous le manteau, c'est-à-dire que les Français
00:36:31ne sont pas vraiment au courant.
00:36:33Et moi j'ai l'impression que c'est presque les Jeux Olympiques
00:36:35qui ont mis un terme justement
00:36:37à cette trêve politique,
00:36:39parce qu'en fait, entre justement
00:36:41la polémique sur la cérémonie
00:36:43des JO, ce judoka qui prend du poids pour ne pas
00:36:45concourir contre un adversaire
00:36:47israélien,
00:36:49les drapeaux palestiniens à l'occasion du match Israël-Mali,
00:36:51l'extrême-gauche, faut pas oublier
00:36:53l'extrême-gauche quand même, qui justement profite
00:36:55des Jeux pour justement faire
00:36:57elle-même de la politique,
00:36:59avec les différents
00:37:01sabotages dont on pense qu'ils sont potentiellement
00:37:03à l'origine. Autrement dit,
00:37:05je pense que c'est une opportunité extraordinaire
00:37:07pour Macron, ça lui permet de souffler un peu.
00:37:09Et puis, on sait que derrière,
00:37:11effectivement, les défis vont être
00:37:13énormes. Pour lui, il faut trouver un Premier ministre,
00:37:15il faut trouver un gouvernement.
00:37:17Et le sujet, exactement, et le sujet central,
00:37:19vous l'avez dit Jacques, c'est évidemment la question budgétaire.
00:37:21Comme vous savez, on est dans une situation
00:37:23catastrophique. On a
00:37:25le Conseil des ministres européens qui,
00:37:27la semaine dernière, a enfin lancé,
00:37:29sur demande de la Commission européenne,
00:37:31la procédure pour déficiter ces chiffres.
00:37:335 pays, dont la France.
00:37:35On va devoir présenter un budget
00:37:37le 1er octobre, qui devrait être
00:37:39présenté à l'Assemblée nationale. On a des,
00:37:41effectivement, un certain nombre de problématiques
00:37:43qui vont devoir être réglées au plus vite.
00:37:45Et là, on est dans une espèce
00:37:47de temps de latence qui permet aux uns aux autres
00:37:49de travailler sur ces sujets-là.
00:37:51Je crois que c'est
00:37:53surtout les Français qui avaient besoin de cette
00:37:55trêve politique olympique. C'est-à-dire que
00:37:57nous avons quand même vécu une période politique
00:37:59intense, stressante aussi
00:38:01pour beaucoup de nos compatriotes qui avaient peur.
00:38:03On a bien vu avec le Front républicain
00:38:05que l'extrême droite puisse accéder aux responsabilités.
00:38:07Donc, voilà, je pense qu'elle
00:38:09s'imposait naturellement parce que les Français
00:38:11avaient envie et ont envie de profiter des jeux. On voit
00:38:13d'ailleurs ça à l'œuvre depuis
00:38:15quelques jours. Mais après,
00:38:17encore une fois,
00:38:19cela ne règle rien.
00:38:21Parce que, à la mi-août,
00:38:23effectivement,
00:38:25il faudra quand même déterminer
00:38:27d'un gouvernement, et plus que d'un gouvernement
00:38:29et d'un casting dont, pour le coup, les Français
00:38:31se moquent un peu,
00:38:33la question c'est quelle feuille de route
00:38:35et c'est ensuite quelle majorité à l'Assemblée nationale ?
00:38:37Parce que cette question reste
00:38:39entière à l'heure où on se parle.
00:38:41Alors écoutez, ce matin, chez Benjamin Gleize,
00:38:43dans la matinale de Sud Radio,
00:38:45Emmanuel Bléry, qui est député
00:38:47pas très loin de chez vous, en tout cas du Pas-de-Calais,
00:38:49Rassemblement national,
00:38:51évoquait cette question de la nécessité
00:38:53d'urgence de la nomination
00:38:55d'un Premier ministre et d'un gouvernement.
00:38:57Il faudra convoquer un gouvernement,
00:38:59c'est-à-dire que la Constitution oblige le Président de la République
00:39:01à offrir au peuple un gouvernement
00:39:03pour travailler. Ce n'est pas le cas.
00:39:05Il nous parle d'une date, peut-être après la mi-août,
00:39:07mais c'est bien trop tard, puisque, comme vous l'avez dit,
00:39:09au 1er octobre, on devra
00:39:11voter le budget.
00:39:13Le budget est aujourd'hui en berne.
00:39:15Un gouvernement sortant qui est là,
00:39:17parfois en hémicycle et parfois pour gérer
00:39:19les affaires courantes, on ne sait plus trop ce que ça veut dire
00:39:21d'un point de vue de la Constitution.
00:39:23Est-ce que vous êtes, Baptiste Ménard, la même chose que le
00:39:25R.N. Bléry, député du R.N.?
00:39:27Non, non, pas exactement.
00:39:29D'autant que le gouvernement
00:39:31qui expédie les affaires courantes
00:39:33est tout à fait respectueux de la
00:39:35Constitution. La question
00:39:37qui est posée, c'est surtout...
00:39:39Mais il souligne comme vous l'urgence.
00:39:41Moi, je ne dis pas qu'il y a urgence. Moi, je dis surtout
00:39:43qu'il y a un problème à régler, c'est-à-dire
00:39:45quelle politique publique,
00:39:47quelle feuille de route et avec quelle
00:39:49majorité à l'Assemblée nationale. C'est ça,
00:39:51moi, que je dis. Je ne dis pas qu'il y a urgence.
00:39:53Si les Jeux olympiques sont
00:39:55l'occasion pour les forces politiques
00:39:57de travailler à bâtir des convergences,
00:39:59de déterminer les priorités sur lesquelles nous
00:40:01voulons avancer pour la prochaine
00:40:03année, parce qu'on sait bien que, de toute façon,
00:40:05tôt ou tard, une nouvelle
00:40:07dissolution aura lieu. La question, c'est
00:40:09quand même celle-là. Et c'est là-dessus que les Français nous attendent.
00:40:11Jacques Millard ?
00:40:13Oui, alors, plusieurs choses. Je vais dire
00:40:15à Baptiste et en toute amitié,
00:40:17arrêtez de parler d'extrême droite,
00:40:19vous avez 10 200 000
00:40:21de nos concitoyens qui ont
00:40:23voté pour ceux que vous qualifiez
00:40:25d'extrême droite. Là, il y a un moment,
00:40:27il faut cesser de parler et de
00:40:29raisonner avec des slogans. Deuxièmement,
00:40:31c'est au Président de la République
00:40:33qu'effectivement, conformément aux institutions,
00:40:35a nommé et a
00:40:37demandé à une personnalité
00:40:39de constituer un gouvernement. Le problème,
00:40:41c'est que ça va être extrêmement difficile.
00:40:43Le problème, c'est qu'il n'y a pas de
00:40:45solution au problème de la dette
00:40:47dans l'état de la situation
00:40:49qui est la nôtre au regard des traités.
00:40:51Moi, je suis pour le retour,
00:40:53par exemple,
00:40:55que la banque
00:40:57fasse des avances au trésor
00:40:59pour l'investissement,
00:41:01car même si vous supprimez le budget
00:41:03de l'État, le budget
00:41:05de la Sécurité Sociale, vous avez encore
00:41:072 300 milliards de dettes.
00:41:09Donc, il y a un moment, ce n'est pas avec
00:41:11des économies qu'on va y arriver. Il faut
00:41:13changer radicalement de politique
00:41:15et avoir une politique
00:41:17de différence de structure.
00:41:19Sinon, ça ne marchera pas.
00:41:21Et donc, aujourd'hui, je vous le dis
00:41:23comme je le pense, on va vers la crise de régime.
00:41:25C'est aussi simple que ça.
00:41:27On verra dans quelques instants sur Sud Radio
00:41:29si nos autres débatteurs sont d'accord
00:41:31avec vous, Jacques, sur cet
00:41:33avènement d'une crise de régime
00:41:35dans les semaines qui viennent, selon vous.
00:41:37Jacques Millard et nos autres débatteurs,
00:41:39dans un instant, mettez-vous d'accord sur Sud Radio.
00:41:41Sud Radio.
00:41:43Parlons vrai. Sud Radio. Parlons vrai.
00:41:45Sud Radio. Parlons vrai.
00:41:47Sud Radio.
00:41:49Les débats de l'été, 10h-13h,
00:41:51Thierry Guerrier.
00:41:53On se demandait un instant si,
00:41:55avec nos 4 débatteurs,
00:41:57si Emmanuel Macron avait réussi à imposer
00:41:59sa trêve politique olympique.
00:42:01C'est le cas, nous disent nos
00:42:03débatteurs, tous les 4 à peu près,
00:42:05si je résume bien. Mais attention,
00:42:07le réel va se réimposer très vite
00:42:09à tel point, nous dit Jacques Millard,
00:42:11les 4 débatteurs, à tel point que ce sera
00:42:13une crise de régime dont vous annoncez
00:42:15l'avènement dans les semaines qui viennent.
00:42:17Jacques Millard, maire de Maison-Lafitte,
00:42:19Thomas-Alex Sauzère,
00:42:21les centristes et élus départementales de l'Eure,
00:42:23en Normandie, Baptiste Ménard,
00:42:25socialiste et maire adjoint de Mont-Saint-Barreuil,
00:42:27dans le Nord, et Benoît Perrin,
00:42:29directeur de l'association Les Contribuables
00:42:31Associés. Alors, crise de régime
00:42:33ou pas crise de régime, Jacques,
00:42:35quand vous dites ça, juste d'un mot,
00:42:37vous appelez de vos voeux
00:42:39la démission du Président de la République, par exemple ?
00:42:41Pourquoi crise de régime ?
00:42:43Parce qu'après tout, il peut très bien nommer,
00:42:45autour du 15 août, une personnalité
00:42:47pour essayer de constituer un gouvernement.
00:42:49Oui, mais il va falloir
00:42:51faire passer un budget.
00:42:53Et là, à mon avis, ça va être extrêmement difficile
00:42:55avec des, comment dirais-je,
00:42:57des conceptions qui sont à l'opposé
00:42:59de A à Z, entre les unes et les autres.
00:43:01Et là, ça va être très difficile.
00:43:03Donc, il y aura,
00:43:05la France risque de se retrouver
00:43:07sans budget à l'automne.
00:43:09Et bien sûr, il y a des possibilités
00:43:11à ce moment-là de reconduire
00:43:13les dépenses, je dirais, courantes.
00:43:15De l'année précédente, oui, c'est ça.
00:43:17De l'année précédente, par douzième.
00:43:19Mais il est vrai qu'on voit très bien
00:43:21que le Président de la République sera dans une impasse.
00:43:23Et qu'il devra
00:43:25en tirer lui-même les conséquences.
00:43:27Et donc, s'il ne le fait pas,
00:43:29il y aura sans doute
00:43:31de grandes difficultés
00:43:33d'une manière ou d'une autre.
00:43:35À laquelle je suis convaincu
00:43:37qu'on aura une crise de régime.
00:43:39Même si, personnellement,
00:43:41je cite toujours Chassobriand,
00:43:43je n'inscris pas à l'aune de mes espérances
00:43:45les malheurs de mon pays.
00:43:47Mais les malheurs de mon pays, ça s'appelle aujourd'hui
00:43:49Emmanuel Macron.
00:43:51Oui, quelques éléments en réaction
00:43:53à ce que disait Jacques, en toute amitié,
00:43:55comme il le précisait tout à l'heure.
00:43:57Je n'ai jamais qualifié 10 millions de Français d'extrême droite.
00:43:59En revanche, je revendique et j'affirme
00:44:01qu'effectivement, le programme de Marine Le Pen
00:44:03est d'extrême droite. Lorsque l'on prône
00:44:05la préférence nationale, c'est profondément
00:44:07d'extrême droite.
00:44:09Débat sur la qualification, d'accord.
00:44:11Mais revenons au budget et à la crise de régime.
00:44:13Parce que le vrai sujet, c'est crise de régime.
00:44:15Aucun d'entre nous ne doit la souhaiter.
00:44:17Je le dis parce que
00:44:19ce qui est important, c'est l'intérêt du pays
00:44:21et l'intérêt des Français. Et c'est pourquoi, moi,
00:44:23j'appelle à ce que les forces politiques
00:44:25profitent effectivement de cette
00:44:27trêve olympique pour
00:44:29construire, effectivement,
00:44:31une nouvelle République.
00:44:33Et je demande à personne de se renier.
00:44:35Mais il faut quand même bien constater
00:44:37que personne n'a gagné
00:44:39les élections législatives anticipées.
00:44:41Ce n'est pas le discours officiel de votre camp,
00:44:43mon cher Bacchus.
00:44:45Je dis les choses comme je les pense,
00:44:47avec sincérité et honnêteté. Personne n'a gagné
00:44:49les élections législatives. C'est bien qu'Emmanuel
00:44:51Macron ait reconnu qu'il les avait perdues,
00:44:53mais personne ne les a gagnées. Dans ce cadre-là,
00:44:55effectivement, la coalition du Nouveau Front Populaire
00:44:57est malgré tout la première en termes
00:44:59confirmés, comme Jean-Luc Mélenchon à 20h03,
00:45:01que nous allons appliquer tout le programme
00:45:03et rien que le programme du Nouveau Front Populaire, en se
00:45:05réclamant vainqueur, alors même que
00:45:07en 2022, nous avons contesté à Emmanuel
00:45:09Macron le fait d'être majoritaire avec
00:45:11250 députés. Donc je crois qu'il faut être sérieux.
00:45:13Je crois qu'il faut donc, et c'est la
00:45:15responsabilité, je pense, des forces politiques,
00:45:17membres du Front Populaire, de dire...
00:45:19de dire que nous voulons
00:45:21tendre la main,
00:45:23que nous voulons construire un projet
00:45:25sur lequel nous pouvons,
00:45:27chaque force politique, sans se renier, encore une fois,
00:45:29mais dans l'intérêt du français, déterminer
00:45:31des politiques. Quand je vois, par exemple, l'excellente
00:45:33proposition de loi qui a été portée par Guillaume Garraud,
00:45:35un socialiste, un député socialiste
00:45:37de la Mayenne, pour dire, voilà,
00:45:39nous allons lutter contre les déserts médicaux. Est-ce qu'il n'y a
00:45:41pas une majorité dans cet hémicycle pour le faire ?
00:45:43Bien sûr que oui, pour donner la priorité
00:45:45à nos services publics, à l'éducation.
00:45:47Voilà, donc c'est à tout cela que nous
00:45:49devons répondre. – Benoît Perrin, vous vouliez réagir
00:45:51sur le budget, parce que vous considérez...
00:45:53– Je suis d'accord avec ce que dit Jacques Meir.
00:45:55Je pense que la vraie difficulté, on le sait tous,
00:45:57c'est qu'il y a, en gros, trois Frances irréconciliables,
00:45:59et donc, du coup, il est quasiment impossible
00:46:01de dégager un programme radical,
00:46:03ou en tout cas une orientation politique,
00:46:05parce que... – Pour répondre à l'urgence de nos finances,
00:46:07c'est ça ? – En revanche, exactement, il y a
00:46:09un sujet sur lequel il faut absolument agir,
00:46:11c'est le budget de l'État. Je l'ai dit tout à l'heure,
00:46:13on a l'Union Européenne à nos trousses,
00:46:15on a les agences de notation à nos trousses,
00:46:17on a le FMI à nos trousses,
00:46:19ces trois...
00:46:21– On a juste nos créanciers à nos trousses,
00:46:23on a juste nos créanciers qui nous disent
00:46:25tous les mois qu'il faut rembourser.
00:46:27– Et en fait, la vraie difficulté, exactement, elle est là,
00:46:29c'est qu'il faut bien comprendre que
00:46:31si on n'arrive pas à dégager un budget
00:46:33dans lequel nous faisons de grosses économies,
00:46:35je rappelle quand même que 25 milliards
00:46:37d'économies étaient prévues en 2024,
00:46:39pour l'instant, il y en a à peu près 15
00:46:41qui ont été exécutées, donc il faut encore en trouver
00:46:43à peu près 10, si on n'arrive pas à trouver
00:46:45ces économies, et on sait où elles se trouvent,
00:46:47très concrètement, c'est dans la sphère sociale,
00:46:49il faut toujours rappeler que, globalement,
00:46:51la réponse publique, vous en avez 50 qui est consacrée
00:46:53à la protection sociale, à la sécurité sociale,
00:46:5520% par les collectivités locales
00:46:57et 30% par l'État.
00:46:59Donc, sans réforme
00:47:01de la protection sociale, on ne pourra pas
00:47:03faire des économies, parce que les économies...
00:47:05– Mais ça passe par quelle équation politique ? Parce qu'on a compris,
00:47:07on a compris, vous êtes d'accord avec Jacques,
00:47:09le budget, on boucle pas.
00:47:11– Je pense que malheureusement, ce sont,
00:47:13puisqu'en fait, nos responsables politiques,
00:47:15j'ai l'argent public, de manière laciste,
00:47:17depuis 50 ans, je crains
00:47:19très fortement, qu'en fait,
00:47:21les réformes ne viennent pas de l'intérieur, précisément
00:47:23parce qu'il n'y aura pas de majorité politique,
00:47:25et qu'en plus,
00:47:27nos responsables politiques... – Ça veut dire que le FMI va venir gérer ?
00:47:29– J'ai très peur, effectivement, que ce soit
00:47:31les marchés financiers qui nous imposent,
00:47:33en fait, très concrètement,
00:47:35de saper dans nos dépenses,
00:47:37parce qu'on n'aura pas le choix.
00:47:39Il faut le savoir, deux chiffres,
00:47:41à mon avis, importants, le premier,
00:47:43c'est la charge de la dette, il faut savoir que ce sera,
00:47:45d'ici 2027, le premier poste budgétaire
00:47:47de l'État, deuxième chiffre important,
00:47:49en 2026-2027,
00:47:51100% de l'impôt sur le revenu,
00:47:53100% de l'impôt sur le revenu,
00:47:55100% de l'impôt sur le revenu
00:47:57servira à rembourser
00:47:59les matériels de la dette, donc on va travailler,
00:48:01les Français vont travailler pour rembourser
00:48:03nos créanciers. – Oui, c'est ça le sujet,
00:48:05on va tous bosser, on bosse tous pour
00:48:07payer le remboursement de la dette.
00:48:09Jacques Myard ? – Oui, moi,
00:48:11je voudrais m'adresser à Benoît,
00:48:13il n'y a pas de solution
00:48:15dans l'équation
00:48:17des traités européens
00:48:19aujourd'hui, FMI ou
00:48:21Commission, c'est pas parce que vous aurez
00:48:23fait 25 milliards d'économies
00:48:25que vous mettrez
00:48:27à ce moment-là sur 3300 milliards,
00:48:29vous voyez à peu près ce que je veux dire,
00:48:31il faut retrouver une équation
00:48:33qui a été celle qui a
00:48:35permis à la France de se relever sous la
00:48:37quatrième et la cinquième, ça s'appelle
00:48:39les avances
00:48:41des banques centrales
00:48:43au trésor pour l'investissement,
00:48:45il faut relancer
00:48:47l'investissement en France, il n'y a pas
00:48:49d'investissement… – Il y a eu un grand emprunt européen
00:48:51qui a été… – Mais non, mais c'est pas un emprunt,
00:48:53la technique des avances
00:48:55nous avait permis de
00:48:57relancer l'économie
00:48:59française, alors bien sûr
00:49:01c'est contraire au traité, il faut savoir
00:49:03si on applique aujourd'hui
00:49:05le 123.5
00:49:07du TFU,
00:49:09qu'on l'applique parce que c'était un traité
00:49:11obsolète ou si on va dans le mur,
00:49:13c'est aussi simple que ça !
00:49:15– Jacques, on est le premier pays,
00:49:17on a la dépense publique la plus importante au monde
00:49:19par rapport au PIB, est-ce que vous ne pensez pas
00:49:21qu'on pourrait juste, mais juste,
00:49:23revenir dans les standards européens en termes de dépenses publiques ?
00:49:25– Mais non, mais non !
00:49:27– Il faut aller beaucoup plus vite et beaucoup plus loin avec une espèce de vague
00:49:29– En fait, on n'aura pas le choix !
00:49:31– Thomas Alexézère,
00:49:33– Je crains… – Ne nous ramenez pas
00:49:35à ce débat technique parce que là on est
00:49:37noyé ! – Je ne vais pas donner de chiffres.
00:49:39– Ce n'est pas un débat technique, c'est un débat politique !
00:49:41– Oui, Jacques, technopolitique,
00:49:43vous avez raison. – Pour la troisième fois,
00:49:45je crains un shutdown
00:49:47à l'américaine, c'est-à-dire
00:49:49qu'à un moment donné, si les forces
00:49:51politiques ne sont pas capables
00:49:53d'afficher, à partir de septembre-octobre,
00:49:55de la stabilité,
00:49:57– Vous êtes tous d'accord sur la crise qui va arriver ?
00:49:59– De la modération, de la modération
00:50:01dans les débats à l'Assemblée nationale,
00:50:03de la stabilité politique.
00:50:05Nous allons vers une crise sans précédent
00:50:07parce que nos créanciers,
00:50:09les gens qui tous les jours,
00:50:11tous les jours, nous prêtent de l'argent
00:50:13pour payer nos finances,
00:50:15vont dire, attendez, c'est terminé,
00:50:17on ne prête plus. Et là, on a un schéma
00:50:19à la grecque qui arrive.
00:50:21– La grecque de M. Takis,
00:50:23c'est la grecque qui, il y a quelques années,
00:50:25s'est retrouvée bloquée avec la BCE
00:50:27– Bien sûr, il faut empêcher le shutdown
00:50:29et j'en appelle aussi
00:50:31à la gauche modérée,
00:50:33j'en appelle aussi aux députés socialistes,
00:50:35j'en appelle aussi à François Hollande
00:50:37qui a quand même été président de la République.
00:50:39– Vous leur dites quoi ? – Je leur dis,
00:50:41mettez-vous autour d'une table
00:50:43et au lieu de vous focaliser sur un programme
00:50:45mensonger d'un SMIC
00:50:47à 1600 euros d'une retraite en 60 ans,
00:50:49trouvons ensemble les moyens
00:50:51de préserver le système, de faire des économies
00:50:53en effet dans nos dépenses sociales,
00:50:55de lutter contre la fraude
00:50:57et de mener des défis ensemble.
00:50:59Sinon, je vous le dis, c'est le shutdown
00:51:01en amont, mettez-vous d'accord.
00:51:03– La pression est sur vous là,
00:51:05parce qu'au fond tout le monde est d'accord,
00:51:07y compris vous, sur l'idée qu'on risque
00:51:09s'il n'y a pas de solution technique
00:51:11sur le budget, on risque d'être
00:51:13en impaiement,
00:51:15en shutdown
00:51:17pour reprendre l'anglicisme.
00:51:19Et en crise de régime, nous dit
00:51:21Jacques Myard, et là tout le monde se tourne vers vous
00:51:23en disant, allez les modérés de chez vous,
00:51:25venez dialoguer, venez gouverner
00:51:27avec la droite et le centre.
00:51:29– C'est là qu'il y a une petite difficulté
00:51:31que j'ai essayé d'expliquer tout à l'heure.
00:51:33– Il y a une difficulté pour vous dans votre propre camp ?
00:51:35– Non, non, non, c'est là qu'il y a une difficulté politique
00:51:37et de lecture politique des résultats
00:51:39du 7 juillet dernier. – Chez vous ?
00:51:41– Non, non, en face,
00:51:43puisque c'est ce que je disais,
00:51:45personne n'a gagné, mais néanmoins,
00:51:47la première force politique en termes de coalition
00:51:49c'est le Nouveau Front Populaire, ça veut dire que
00:51:51nous ne pouvons pas dire, effectivement,
00:51:53c'est le programme du Front Populaire qui doit s'appliquer
00:51:55lui et lui seul, parce qu'évidemment
00:51:57il n'y a pas de majorité pour le faire,
00:51:59c'est-à-dire que celles et ceux
00:52:01qui ont également perdu et qui ont moins de députés
00:52:03que nous, doivent quand même
00:52:05prendre acte de cela, ça veut dire...
00:52:07– Mais c'est ce que vient de vous dire Thomas Alexozer,
00:52:09on a compris, mais venez discuter avec nous.
00:52:11– C'est pourquoi je souhaite qu'il y ait une discussion,
00:52:13mais cette discussion doit se faire sur la base
00:52:15du projet que nous avons défendu,
00:52:17puisque c'est la première force politique
00:52:19en termes de nombre de députés
00:52:21au sein de l'Assemblée Nationale.
00:52:23– Je pense que nos auditeurs ont bien compris qu'entre
00:52:25le centriste Thomas Alexozer et le socialiste Baptiste Ménard,
00:52:27il vient de se passer une discussion,
00:52:29il y en a un qui nous dit « venez discuter avec nous »
00:52:31et l'autre qui dit « non, venez discuter avec nous sur notre projet,
00:52:33on n'y arrivera jamais ».
00:52:35– Mais si, on va y arriver, parce que le même socialiste Ménard
00:52:37nous dit qu'il ne peut pas travailler avec Mélenchon,
00:52:39donc ne me dis pas que c'est la première force,
00:52:41alors que les socialistes refusent de travailler
00:52:43et de respecter Mélenchon et son programme et ses délires.
00:52:45– Elle est là votre contradiction Baptiste.
00:52:47– Mais nous ne nous alignons pas,
00:52:49je l'ai déjà dit à plusieurs reprises sur les outrances
00:52:51et la radicalité de Jean-Luc Mélenchon,
00:52:53bien sûr que non,
00:52:55mais pour autant, nous avons bâti un projet politique
00:52:57sur lequel, effectivement, il y a eu un rassemblement.
00:52:59– Et vous avez menti aux Français, Baptiste.
00:53:01– Non mais ça, je veux dire,
00:53:03vous refaites à chaque fois le débat là-dessus,
00:53:05la réalité, c'est que nous devons avoir l'esprit de responsabilité
00:53:09dans l'intérêt du pays, dans l'intérêt des Français
00:53:11et que donc, il faut que chacun fasse un pas.
00:53:13– Vous dites tout ce qu'il faut être responsable
00:53:15mais personne ne veut discuter avec personne.
00:53:17– Je considère que nous faisons un pas en disant
00:53:19qu'effectivement, le programme du Nouveau Front Populaire
00:53:21ne peut pas s'appliquer en tant que tel,
00:53:23mais qu'il doit être une base de discussion
00:53:25sur laquelle nous pouvons, effectivement,
00:53:27bâtir des convergences de main, encore une fois,
00:53:29dans l'intérêt du pays. – Moi, je suis perdu,
00:53:31comme tous les éditeurs, on voit, comme tous les citoyens,
00:53:33on voit que vous dites, il faut discuter, discutons,
00:53:35mais personne ne veut aller vers l'autre,
00:53:37traverser la rue Benoît Perrin,
00:53:39une toute petite phrase.
00:53:41– Je ferais politique, mais c'est vrai qu'il faut absolument
00:53:43que vous vous mettiez d'accord, parce qu'en fait,
00:53:45si vous ne vous mettez pas d'accord, c'est, encore une fois,
00:53:47les instances internationales qui vont nous mettre d'accord.
00:53:49Donc je veux dire, tant qu'on n'aura pas compris
00:53:51qu'en France, c'est l'équation budgétaire,
00:53:53eh bien, on court à la catastrophe.
00:53:55Moi, je veux bien qu'on parle de tous les sujets,
00:53:57si vous voulez, mais en fait, il y a quand même
00:53:59le sujet budgétaire, si on ne met pas ça au centre
00:54:01d'un accord que vous devez avoir,
00:54:03notamment sur la réduction, encore une fois,
00:54:05du train de vie de l'État, eh bien, on court à la catastrophe.
00:54:07– Jacques, c'est la pub, normalement,
00:54:09alors, une phrase, je vous donne la parole,
00:54:11si vous me promettez que c'est une phrase,
00:54:13parce que là, c'est la pub, normalement.
00:54:15Jacques Myard. – Je voudrais rebondir
00:54:17sur ce qu'a dit Thomas,
00:54:19il a parlé du shutdown, on est exactement
00:54:21dans ce cas de figure,
00:54:23dans le cadre des traités européens,
00:54:25où les États sont soumis à l'arbitrage
00:54:27des marchés internationaux.
00:54:29– Donc vous dites qu'il faut sortir les traités européens.
00:54:31– Non, non, non, je ne dis pas qu'il faut sortir,
00:54:33ça, ce n'est pas vrai, je dis qu'il faut
00:54:35réformer un certain nombre de points
00:54:37et retourner aux avances
00:54:39des banques centrales, aux trésors,
00:54:41pour l'investissement. – On l'a compris.
00:54:43– C'est le seul moyen pour s'en sortir.
00:54:45– Merci Jacques, merci à tous sur ce débat,
00:54:47on va essayer de se mettre d'accord sur une autre dimension,
00:54:49tout d'un coup, un changement dans la diplomatie française,
00:54:51le Sahara occidental,
00:54:53le Maroc,
00:54:55vers lequel le Président de la République
00:54:57essaye de se réconcilier,
00:54:59le roi du Maroc, il lui écrit
00:55:01et lui dit, on est sur votre position
00:55:03sur le Sahara occidental, mais alors du coup,
00:55:05c'est une catastrophe du côté algérien,
00:55:07un coup de tonnerre, et les Algériens sont
00:55:09très en colère contre la France.
00:55:11On y revient tout de suite dans Mettez-vous d'accord,
00:55:13restez avec nous, sur Sud Radio.
00:55:15Sud Radio,
00:55:17parlons vrai.
00:55:21Sud Radio,
00:55:23les débats de l'été, 10h-13h,
00:55:25Thierry Guerrier.
00:55:27– Avec nos 4 débatteurs,
00:55:29la tradition de Valérie Expert,
00:55:31qui est en vacances,
00:55:33avec nous, ce matin, Jacques Millard,
00:55:35maire de Maison Lafitte,
00:55:37dans les Yvelines, et qui a été candidat
00:55:39aux législatives LRN,
00:55:41c'est-à-dire LRCI,
00:55:43François-Alex Sauzère, centriste,
00:55:45secrétaire général du groupe Les Centristes,
00:55:47et élu départemental,
00:55:49conseiller départemental de l'EUR,
00:55:51la Normandie, Baptiste Ménard, lui c'est un peu plus au nord,
00:55:53on est à Mont-Saint-Barreuil,
00:55:55dans le nord, et vous êtes adjoint
00:55:57au maire socialiste Baptiste,
00:55:59et Benoît Perrin, qui lui, représente plutôt
00:56:01les citoyens, je dirais, avec les
00:56:03contribuables associés à votre association,
00:56:05qui suit de près la question des finances publiques.
00:56:07On vient d'avoir un gros débat, Benoît, évidemment,
00:56:09grâce à vous et à Jacques Millard,
00:56:11sur ce sujet. Alors moi, je voudrais vous emmener
00:56:13sur un autre terrain, celui de la politique
00:56:15internationale, la politique étrangère,
00:56:17la diplomatie française,
00:56:19qui là, tout d'un coup, vient de prendre un virage.
00:56:21Ça faisait des mois qu'on soulignait
00:56:23la difficulté de la relation
00:56:25entre Paris et Rabat, entre
00:56:27le président de la République Emmanuel Macron et le roi
00:56:29Mohamed VI, à tel point, souvenez-vous,
00:56:31à tel point qu'au moment du tremblement de terre
00:56:33récent dans le
00:56:35centre du Maroc et Marrakech,
00:56:37eh bien, les services
00:56:39de secours norvégiens,
00:56:41russes ont été acceptés,
00:56:43qui sont venus porter une aide
00:56:45aux Marocains, dans ce drame,
00:56:47mais le roi du Maroc a
00:56:49refusé que les services de la sécurité civile
00:56:51française, qui se proposaient aussi
00:56:53d'aller aider nos ennemis marocains,
00:56:55ne viennent. C'était un grand symbole
00:56:57de la déchirure. Eh bien là, Emmanuel Macron
00:56:59a choisi la réconciliation,
00:57:01est-ce qu'on est vers la réconciliation
00:57:03avec le Maroc, puisqu'il décide de donner
00:57:05gain de cause au roi du Maroc,
00:57:07Mohamed VI, dans la problématique
00:57:09du Sahara occidental, que se disputent
00:57:11Algérie et Maroc. Et du coup,
00:57:13c'est un coup de tonnerre
00:57:15chez les Algériens, et le régime
00:57:17algérien décide de
00:57:19rappeler son ambassadeur à Paris,
00:57:21son ambassadeur d'Algérie
00:57:23en France, à Alger, donc
00:57:25l'ambassadeur à Paris d'Algérie est rappelé
00:57:27à Alger, c'est un signal
00:57:29que ça ne va pas du tout, puis ils ne vont pas
00:57:31en rester là. On dit que, par exemple, l'Algérie
00:57:33pourrait refuser de récupérer
00:57:35les OQTF qui sont renvoyés
00:57:37dans leur pays, en nous
00:57:39les laissant, voilà. Alors, comment
00:57:41réagissez-vous à cette décision du Président de la République ?
00:57:43Est-ce qu'il a eu raison, Jacques Millard ?
00:57:45Écoutez,
00:57:47c'est une vieille histoire, parce que l'Algérie
00:57:49a toujours soutenu le Polisario,
00:57:51et je me souviens...
00:57:53Contre l'État marocain ?
00:57:55Contre l'État marocain,
00:57:57que le Marocain a toujours dit que
00:57:59le Sud-Ouest
00:58:01était partie intégrante,
00:58:03je dirais, de l'Empire
00:58:05shérifien.
00:58:07Donc, on est dans la quadrature
00:58:09du cercle.
00:58:11Premièrement, je relève que les Américains
00:58:13soutiennent le Maroc dans cette
00:58:15optique, qu'Israël soutient
00:58:17le Maroc dans cette optique,
00:58:19et que nous, on rallie maintenant le Maroc.
00:58:21Il est évident
00:58:23qu'on va le payer du côté,
00:58:25entre guillemets, du côté
00:58:27de l'Algérie, qui a
00:58:29pour politique constante
00:58:31depuis toujours. La frontière
00:58:33est fermée entre l'Algérie et le Maroc,
00:58:35comme vous le savez, et elle a toujours
00:58:37donné asile aux gens
00:58:39du Polisario, et elle a toujours
00:58:41aidé militairement le Polisario
00:58:43à lutter contre...
00:58:45Contre l'État marocain.
00:58:47Donc, c'est une quadrature du cercle.
00:58:49Aujourd'hui, on fait le pari,
00:58:51bien évidemment, que c'est le Maroc,
00:58:53dont acte.
00:58:55Eh bien, on va voir comment
00:58:57ça évolue.
00:58:59Est-ce possible, Macron, de faire ce choix, selon vous ?
00:59:01C'est un choix politique
00:59:03dicté par un certain
00:59:05nombre de considérations
00:59:07au regard de nos intérêts, à la fois économiques
00:59:09et politiques,
00:59:11mais il est évident que l'Algérie,
00:59:13il ne faut pas l'ignorer, et que c'est
00:59:15un État
00:59:17qui est clé dans le Maghreb,
00:59:19entre Maroc, Algérie,
00:59:21Tunisie. Donc,
00:59:23ça va être assez difficile à gérer
00:59:25pour nos diplomates. Au passage,
00:59:27on voit bien que
00:59:29quand Macron a supprimé le corps
00:59:31diplomatique,
00:59:33c'est une faute, et qu'on
00:59:35devrait... J'en profite pour le rappeler,
00:59:37parce que ça, c'était un scandale
00:59:39de scandale. Et donc,
00:59:41il faut rétablir une politique
00:59:43étrangère indépendante, qu'il soit
00:59:45ni vassal des Américains,
00:59:47ni vassal de Moscou, ni vassal de
00:59:49Bruxelles, ni vassal des Allemands.
00:59:51Nous devons avoir notre propre politique
00:59:53étrangère indépendante.
00:59:55Ça, c'est l'opinion de Jacques Miller. Baptiste Miller,
00:59:57vous me disiez, pourquoi ça tombe
00:59:59maintenant ? Pourquoi cette décision maintenant ?
01:00:01Vous vous êtes donné de la décision du Président de la République ?
01:00:03Oui, c'est vrai. J'ai un peu...
01:00:05J'ai été très surpris par
01:00:07la temporalité, le timing de cette annonce.
01:00:09Est-ce le rôle
01:00:11du Président de la République, est-ce le rôle de la
01:00:13France, de prendre partie sur
01:00:15ce dossier du Front Politicérieux, qui est quand même
01:00:17un dossier extrêmement
01:00:19complexe ?
01:00:21Avec le risque, on le voit bien,
01:00:23effectivement, de se fâcher
01:00:25avec les dirigeants algériens. Ils ont
01:00:27déjà rappelé leur
01:00:29ambassadeur,
01:00:31qui peut avoir des conséquences directes, je pense,
01:00:33sur les matières premières qu'ils nous fournissent.
01:00:35Vous voulez nous dire quoi ? Vous voulez nous dire que finalement,
01:00:37le Président de la République a
01:00:39profité de la trêve pour prendre une décision
01:00:41qui aurait appelé un
01:00:43consensus politique qui ne peut pas exister en ce moment en France ?
01:00:45Oui, et puis surtout, je pense que,
01:00:47encore une fois, le dossier étant assez
01:00:49complexe, je pense que ça aurait mérité un débat
01:00:51au Parlement,
01:00:53parce que, quand même, depuis 2007,
01:00:55la position de la France, c'était de considérer
01:00:57que le plan d'autonomie
01:00:59marocain comme une
01:01:01base sérieuse, une base sur laquelle
01:01:03on pouvait s'appuyer pour
01:01:05discuter et aboutir à une solution
01:01:07qui soit négociée, consensuelle.
01:01:09Je n'irai pas jusque-là, parce qu'effectivement,
01:01:11on sait bien que l'Algérie en fait aussi une question.
01:01:13Il aurait dû attendre Macron, c'est ça que vous nous dites ?
01:01:15Je m'interroge vraiment sur, effectivement,
01:01:17le timing qui est choisi par le Président de la République.
01:01:19Et Thomas-Alexévard ?
01:01:21Moi, je pense que c'est une bonne nouvelle,
01:01:23parce qu'il fallait
01:01:25remettre les conditions
01:01:27d'une entente et d'une amitié
01:01:29avec le Royaume du Maroc,
01:01:31qui est de plus en plus puissant économiquement
01:01:33et qui passe sur toute l'Afrique de l'Ouest.
01:01:35Un pays extrêmement puissant, mais qui est extrêmement puissant dans la région,
01:01:37aussi. Et dans l'Afrique de l'Ouest.
01:01:39Et qui dynamise l'économie
01:01:41de l'Afrique de l'Ouest.
01:01:43Nous devions renouveler
01:01:45cette amitié, redresser cette amitié.
01:01:47Le ministre des Affaires étrangères
01:01:49était hier à la fête francophone,
01:01:51à Paris,
01:01:53en présence des membres du gouvernement.
01:01:55Je crois que Rachida Dati était au Maroc.
01:01:57Il y a eu aussi
01:01:59avec l'Algérie des relations très complexes
01:02:01ces derniers mois, ces dernières années.
01:02:03Et le dialogue,
01:02:05je pense, est à construire
01:02:07avec le Maroc davantage.
01:02:09Est-ce que le Président de la République n'a pas,
01:02:11finalement, fait le choix
01:02:13d'une puissance économique
01:02:15contre un pays,
01:02:17l'Algérie, qui finalement ne sort pas
01:02:19de la mémoire de la guerre d'Algérie,
01:02:21et qui n'arrive pas à s'entendre avec nous,
01:02:23et qui nous le reproche en permanence,
01:02:25alors qu'il y a quand même, depuis les années 60,
01:02:27c'est réglé, c'est fait.
01:02:29Il y a un choix de conviction.
01:02:31Je ne pense pas qu'il faille penser qu'on choisit un pays
01:02:33plus qu'un autre par raison économique.
01:02:35Je pense qu'il y a un choix de conviction qui a été fait aussi.
01:02:37Benoît Perrin.
01:02:39Je pense qu'au contraire, c'est les pouvoirs économiques qui ont décidé.
01:02:41Je pense qu'on n'a jamais compris
01:02:43pourquoi Macron, depuis sa prise de pouvoir,
01:02:45a toujours privilégié l'Algérie par rapport au Maroc.
01:02:47Et on sait en plus que
01:02:49ces deux pays-là sont quand même très concurrents.
01:02:51Parce qu'il voulait en choisir, de la guerre liée à la guerre d'Algérie,
01:02:53de l'affrontement permanent des nouvelles générations.
01:02:55En tout cas, ça a fâché considérablement
01:02:57le Maroc.
01:02:59On lit même, ce matin, dans la presse, que le roi du Maroc
01:03:01refusait de le prendre au téléphone, ce qui est quand même extraordinaire.
01:03:03Il a mangé jusqu'au bout.
01:03:05On a l'impression qu'en tout cas, la diplomatie,
01:03:07il faut choisir soit le Maroc, soit l'Algérie,
01:03:09mais la position d'équilibre
01:03:11est très difficile à tenir.
01:03:13Je pense qu'au contraire, c'est du coup les pouvoirs d'affaires
01:03:15qui ont imposé cette décision,
01:03:17ne sont pas que des chiffres.
01:03:19Les investissements en Algérie, c'est à peu près 2,5 milliards par an.
01:03:21En tout cas, en 2022.
01:03:23Le Maroc, c'est 4 fois plus.
01:03:25On est à peu près aux alentours de 8 milliards.
01:03:27Et on voit bien qu'en fait,
01:03:29les hommes d'affaires français commençaient
01:03:31à en avoir un peu marre des vexations
01:03:33qu'ils subissaient de la part de l'administration
01:03:35algérienne,
01:03:37puisqu'on sait que c'est assez difficile.
01:03:39Et marocaine aussi, exactement.
01:03:41Qui favorisait le business, mais qui disait, il faut qu'on se réconcilie.
01:03:43Exactement. Et je pense qu'au final,
01:03:45c'est donc les chefs d'entreprise qui ont
01:03:47fini d'achever
01:03:49le changement de position de Macron.
01:03:51Ça vous donne un peu raison, Jacques.
01:03:53Je suis intimement convaincu
01:03:55qu'effectivement,
01:03:57le choix économique a prévalu.
01:03:59Et puis, il y avait aussi un deuxième aspect,
01:04:01c'est qu'on s'est fait tellement
01:04:03taper dessus par les Algériens,
01:04:05alors même que Macron
01:04:07a cherché, parce qu'il allait dire à deux reprises
01:04:09en Algérie que la France avait
01:04:11commis des crimes contre l'humanité,
01:04:13c'était donner des verges pour se faire battre.
01:04:15Donc, là, je suis convaincu
01:04:17qu'on a choisi un partenaire économique
01:04:19avant tout, et aussi
01:04:21un partenaire, je dirais, traditionnel.
01:04:23Ça ne vous plaît pas, ça ?
01:04:25Moi, si. Moi, je ne suis pas contre.
01:04:27Simplement, on va le payer de l'autre côté.
01:04:29Et c'est là où ça va être extrêmement difficile.
01:04:31On va avoir des difficultés.
01:04:33Mais cela étant,
01:04:35il y a aussi l'aspect du Maroc
01:04:37qui a des entrées dans toute
01:04:39l'Afrique, je dirais,
01:04:41subsaharienne, et qui
01:04:43peut être plus efficace que les Algériens.
01:04:45Encore que, je n'en sais rien,
01:04:47parce que l'Algérie a un pouvoir
01:04:49de nuisance non...
01:04:51assez déterminé.
01:04:53Oui, bien sûr. J'évoquais à l'instant
01:04:55les personnes qui sont sous QTF
01:04:57et qu'on veut renvoyer parce qu'elles ont commis
01:04:59un délit ou un crime en Algérie,
01:05:01par exemple. Si l'Algérie refuse
01:05:03de les reprendre, ce sera, en effet,
01:05:05très compliqué. Alors voyez, ce matin, on n'a pas
01:05:07parlé d'Israël. On aurait pu parler d'Israël
01:05:09qui a tapé en
01:05:11supprimant, puisque c'est le terme,
01:05:13en tout cas, elle a assassiné
01:05:15le chef du Hamas, ou en tout cas,
01:05:17elle a répliqué militairement Israël.
01:05:19Mais oui,
01:05:21Thomas Alexander ? Oui, c'est un
01:05:23fait d'actualité très important.
01:05:25On ne va pas... Je ne lance pas le débat. Je disais juste
01:05:27qu'on aurait pu en parler, mais juste aller
01:05:29un mot, Thomas. Je pense juste qu'il faut regarder ça
01:05:31avec beaucoup d'attention, à savoir comment est-ce que
01:05:33l'Iran va ou ne va pas réagir
01:05:35à cette exécution
01:05:37sur son sol. Mais malgré tout,
01:05:39ça montre aussi, je trouve, l'impunité
01:05:41de ce chef du Hamas,
01:05:43qui
01:05:45voyageait librement, sans aucune
01:05:47contrainte, tantôt au Qatar, tantôt
01:05:49en Turquie, tantôt en Iran, qui est quand même
01:05:51celui qui a déclenché la guerre.
01:05:53Celui qui a déclenché la guerre
01:05:55entre Israël et la Palestine.
01:05:57En tout cas, je ne m'attendais pas, alors qu'on voit
01:05:59bien qu'on rentre, non pas dans la torpeur,
01:06:01mais dans la relative
01:06:03tempérance
01:06:05de l'été, liée à la chaleur,
01:06:07aux vacances, aux JO, on est sur autre chose,
01:06:09et on a tous envie d'être sur autre chose
01:06:11sur les vacances. Je ne m'attendais pas à ce que
01:06:13vous trouviez autant de sujets
01:06:15ce matin, de débats, de débats passionnants,
01:06:17tous les quatre. Vous n'êtes pas d'accord,
01:06:19mais vous vous êtes mis d'accord, Corbêb. Merci
01:06:21Jacques. Merci Jacques.
01:06:23Merci Benoît.
01:06:25Merci Thomas,
01:06:27merci Baptiste, merci à tous les quatre,
01:06:29et vous serez à nouveau, bien sûr, peut-être là,
01:06:31dans les jours qui viennent, ou au mois d'août,
01:06:33et bien sûr à la rentrée avec Valérie Expert,
01:06:35vous serez à nouveau nos invités
01:06:37sur Sud Radio. Merci à tous
01:06:39et à tout de suite.