• il y a 5 mois
Thomas Sottto reçoit Marine Tondelier, secrétaire nationale d'EELV sur le plateau des 4 vérités. 

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Transcription
00:00Marine Tondelier qui s'installe sur notre plateau, bonjour et bienvenue dans ces 4 V olympiques, Marine Tondelier.
00:08Bonjour.
00:09On vient de découvrir les chiffres de la croissance pour le deuxième trimestre, c'est pas si mal, plus 0,3%, c'est mieux que ce qu'espérait l'INSEE, il n'est pas si mauvais que ça ce gouvernement finalement ?
00:17Je suis sûre qu'ils trouveront plein de régions de se réjouir toute la journée, mais moi vous savez, tant qu'il y aura 9 millions de pauvres dans ce pays,
00:23je me réjouirais de pas grand chose et je trouve ça même triste qu'on trouve des régions de se réjouir quand cette croissance bénéficie à de moins en moins de monde en France.
00:30Donc c'est un chiffre positif mais qui est mal utilisé ?
00:32C'est un cache misère.
00:33C'est un cache misère.
00:34Mais la misère est encore là.
00:35Qu'est-ce que vous dites à Bruno Le Maire qui prépare le budget de 2025, budget qui devrait être adopté cet automne quel que soit le gouvernement en place ?
00:41Je lui dis que j'aime pas trop qu'on prenne pour une andouille et je pense que les français c'est pareil.
00:45Il faut savoir quand même qu'Emmanuel Macron nous explique qu'il ne peut pas nommer de nouveau gouvernement parce que c'est les Jeux Olympiques.
00:52Donc moi j'ai une question à lui poser.
00:54S'il ne pouvait pas nommer de nouveau gouvernement cet été, ok, mais pourquoi a-t-il demandé une dissolution ?
00:59Est-ce que c'était pour nous occuper au mois de juin ?
01:01Parce que j'imagine qu'il savait qu'il avait décidé de ne pas nommer de gouvernement cet été et donc il nous a fait perdre beaucoup de temps.
01:06Il nous a quand même mobilisé des semaines.
01:08Les français ont été votés comme jamais en termes de participation.
01:12Il ne l'avait fait, c'est qu'il pensait que ce bulletin de vote changerait leur vie.
01:14Et donc il ne peut pas là maintenant, sous couvert de Jeux Olympiques, dont il savait quand même qu'ils allaient être organisés, je pense qu'il était bien au courant,
01:20de nous dire qu'on nous vole cette victoire et que finalement on va tout continuer comme avant.
01:23Vous dites-vous qu'il faut discuter maintenant, il faut avancer maintenant et ne pas attendre la fin des Jeux ?
01:28En même temps, avoir un ministre de l'Intérieur en place pendant les Jeux Olympiques...
01:32Je l'ai entendu hier à votre micro dire ses quatre mensonges sur l'émission des Quai de Vérité,
01:36sur les arrestations et les 45 arrestations dont il se réjouissait.
01:4044 ont été relâchées sans aucune suite.
01:44Certains ont passé 11 heures en garde à vue pour avoir collé un autocollant dans le métro.
01:48Les JO, c'est pas Jojo. On va 11 heures en garde à vue pour ça aujourd'hui sous Gérald Darmanin.
01:53Mais moi je peux entendre qu'on dise qu'on ne change pas de gouvernement pendant les Jeux Olympiques, donc on aurait pu le faire juste avant.
01:57Et puis si on décide de le faire juste après, on peut appeler Lucie Casté, notre première ministre du Nouveau Front Populaire.
02:02On peut l'appeler et lui dire « tu as 15 jours pour te préparer ».
02:05Parce que ce qui se passe en ce moment dans les ministères, il faut le dire, c'est que tout le monde est en train de boucler ses budgets.
02:10Et donc, ce qu'on ne fait pas maintenant, ce qu'on ne fait pas la semaine prochaine, ce qu'on ne fait pas fin août,
02:14c'est du temps perdu pour les Français.
02:16On dit tous qu'il y a une urgence sociale, qu'il y a une urgence environnementale.
02:19Et donc évidemment que si on ne peut pas préparer la rentrée, si on ne peut pas préparer un autre budget,
02:24un budget qui soit conforme à ce que les Français ont voté,
02:2673% des Français aujourd'hui dans les sondages voient une rupture politique avec le macronisme.
02:30Il faut les laisser faire.
02:31– Sauf que si on fait de l'arithmétique niveau sixième, on l'a déjà beaucoup dit, beaucoup répété.
02:35– Normalement je devrais y arriver alors.
02:36– Moi je ne suis pas sûr. Mais il n'y a pas de majorité, absolument.
02:39C'est-à-dire qu'admettons, vous êtes nommé demain, vous proposez un budget,
02:43le risque c'est qu'il passe au 49-3 et le risque suivant c'est qu'il tombe après une motion de censure.
02:47– Mais vous avez raison, nous n'avons pas, au Nouveau Front Populaire,
02:49nous n'avons pas la majorité absolue, vous avez raison.
02:52Mais Emmanuel Macron l'a encore moins, il l'a encore moins.
02:55– Il a reconnu sa défaite.
02:56– Il n'a pas reconnu la victoire des autres.
02:58Donc en termes de Jeux Olympiques, normalement quand il y a des perdants, il y a des gagnants.
03:02Et ça c'est niveau sixième aussi.
03:03Mais vous voyez, il ne peut pas comme ça dire, j'ai perdu mais personne n'a gagné.
03:09Bon là on attend, c'est la trêve.
03:10Parce que personnellement je suis capable de faire plusieurs choses en même temps
03:12et je pense que tous les gens du Nouveau Front Populaire aussi.
03:14On peut se réjouir, trembler avec les Français, s'émouvoir de leur victoire,
03:17s'émouvoir aussi de leur défaite.
03:19Moi j'ai été très touchée par l'équipe de la gymnastique par exemple.
03:22Je suis tout ça.
03:23Mais on prépare aussi, on est au travail avec l'UCCST,
03:25avec l'ensemble des partenaires du Nouveau Front Populaire.
03:27Et on travaille pour la rentrée, on ne peut pas voler cette victoire aux Français.
03:30On ne peut pas leur dire, vous avez demandé un changement,
03:32mais Emmanuel Macron il ne veut pas nous laisser travailler.
03:34Et puis après en septembre il nous dira que c'est trop tard
03:37parce que le budget dans un mois il aura raison.
03:39Parce que les services travaillent maintenant.
03:41Qu'est-ce qui sera plus facile après le 11 août ou au mois de septembre
03:43pour former un gouvernement qui tienne quelle que soit sa couleur ?
03:46Est-ce que vous êtes prête à une coalition ?
03:47Pascal Canfin, eurodéputé macroniste, demandait hier dans Le Monde,
03:50il disait il faut maintenant que le Nouveau Front Populaire
03:52tende la main aux autres.
03:53Vous êtes prête à vous mettre autour de la table avec peut-être DLR,
03:55avec d'autres alliés potentiels ?
03:57Mais c'est ce qui va se passer évidemment à l'Assemblée Nationale.
03:59Mais moi je distingue deux choses.
04:00Il faut un gouvernement de combat.
04:02Un gouvernement compact, solide, solidaire, resserré.
04:05Exclusivement NFP ?
04:06Je pense qu'en même temps on a donné dans ce pays,
04:08qu'on a vu où ça nous emmenait, c'est-à-dire pas très loin.
04:10Donc le gouvernement doit être compact, solide et solidaire.
04:12Par contre évidemment qu'à l'Assemblée Nationale,
04:14il faudra aller chercher des majorités texte par texte
04:17et amendement par amendement.
04:19Par contre, moi ce que je veux dire aussi,
04:21c'est qu'on se rend bien compte qu'il va falloir avancer pour les Français.
04:24Et qu'aujourd'hui on a un gouvernement démissionnaire.
04:26On a l'impression que c'est le lapin du racel
04:28qui se cogne contre le mur, qui dit je veux être premier, je veux être premier.
04:31Elle a une énergie non épuisable et parfaitement renouvelable.
04:35Donc vous allez voir qu'on va tenir longtemps comme ça.
04:37Mais la question c'est qu'aujourd'hui on a un gouvernement
04:39qui n'est plus un gouvernement, qui est un gouvernement démissionnaire.
04:41Ils ont le droit d'expédier les affaires courantes
04:43et d'agir quand c'est urgent.
04:45Mais il y a plein de choses importantes
04:47qui sont ni du domaine des affaires courantes
04:49ni du domaine des affaires urgentes.
04:50C'est-à-dire qu'il y a plein de sujets importants sur lesquels on n'avance pas.
04:52Moi je discute avec des hauts fonctionnaires du ministère de l'Environnement,
04:55à qui je pense fortement.
04:56Parce qu'ils avaient plein les besaces, des idées fantastiques
04:58qu'ils avaient envie de mettre en oeuvre.
05:00On leur dit 2 milliards de coupes budgétaires brutales au printemps.
05:03Puis on leur dit c'est les européennes.
05:05On leur dit c'est la dissolution.
05:06Et maintenant on leur dit gouvernement démissionnaire.
05:08Puis après en septembre on leur dira, bah le budget,
05:10comme on n'a pas nommé de Premier ministre du Nouveau Front Populaire,
05:12on ne peut rien bouger.
05:13Et puis du coup en 2025 il n'y aura pas de changement.
05:15Et on dure combien de temps comme ça ?
05:16Alors qu'on parle de trêve olympique,
05:18mais il n'y a pas de trêve sur l'urgence sociale.
05:20Il n'y a pas de trêve sur le climat.
05:21Est-ce que votre candidate est la bonne ?
05:23Raphaël Glucksmann, après Législative, a avancé le nom de Laurent Berger.
05:26Est-ce que ce n'est pas l'ancien secrétaire général de la CFDT
05:28qui pourrait peut-être apaiser un peu tout ça ?
05:30Il n'est pas marqué LFI parce qu'on sait que ça bloque un peu
05:32chez d'autres partenaires potentiels avec Lucie Casté,
05:34qui est un peu trop marqué à gauche semble-t-il pour eux.
05:36Je crois que tout le monde est trop marqué à gauche pour ce gouvernement.
05:41Mais vous savez, il faut quand même quelqu'un
05:43qui soit soutenu par l'ensemble des forces du Front Populaire
05:45et surtout quelqu'un qui ait envie d'y aller.
05:47Laurent Berger a dit non.
05:48Donc partant de ce principe, c'est quand même plus compliqué.
05:50Lucie Casté, elle est porte-parole du collectif Nos Services Publics.
05:53Quel message positif envoyer aux fonctionnaires
05:55qui se sont méprisés depuis 7 ans ?
05:57Quel message positif envoyer dans ce pays
05:59à toutes celles et ceux qui ont besoin de plus de services publics,
06:02d'amplitudes horaires plus larges,
06:04de services publics plus proches de chez eux,
06:05de services publics plus accessibles,
06:06parce qu'aujourd'hui tout se passe par Internet,
06:08il y a plein de gens qui sont largués, y compris parfois moi-même,
06:10donc je sais de quoi je parle.
06:11Et donc c'est un message super pour les Français,
06:13c'est un message qu'on les a entendus et qu'on les a compris.
06:16Non, demander une seule chose, c'est de pouvoir travailler.
06:18Il y a visiblement quelques groupuscules qui tentent de mettre le bazar
06:20dans ces Jeux Olympiques qu'on évoquait.
06:22On a eu des sabotages contre la SNCF,
06:24des attaques contre des réseaux de télécommunications
06:26et de fibres optiques hier.
06:28L'ultra-gauche dit vouloir cibler des aéroports français.
06:31Quel regard vous portez sur toutes ces opérations ?
06:33Une forme de conférencion, une condamnation sans réserve ?
06:36Je pense qu'il ne faut pas tout mélanger.
06:37J'ai toujours condamné toute forme de violence,
06:40quelle que soit la cible de cette violence.
06:42Il faut la condamner tout le temps.
06:43Par contre, des actes de désobéissance civile,
06:45je vous ai parlé à l'instant de quelques personnes
06:48qui ont passé 11 heures en garde à vue
06:50parce qu'ils avaient collé dans le métro le 23 septembre
06:52des autocollants.
06:54Les JO, ce n'est pas Jojo.
06:55Aujourd'hui, on fait 11 heures de garde à vue.
06:57Ce n'était pas leur projet, ils voulaient aller un peu plus loin.
06:59Non, c'était ça le projet dans le métro.
07:00Ils avaient du matériel.
07:01C'est exactement ce qu'ils ont fait dans le métro,
07:02y compris les policiers se confiaient à eux
07:04en disant qu'ils étaient choqués,
07:05qu'ils avaient quand même autre chose à faire
07:06et s'échangeaient leurs autocollants comme des cartes Pokémon
07:08pour avoir un souvenir de à quel point
07:09ils avaient passé une journée inutile pour la France.
07:11Ensuite, le 26 septembre,
07:13d'autres membres d'Extension Rébellion
07:15étaient arrêtés au bois de Vincennes
07:16parce qu'ils escaladaient des arbres.
07:17Alors on a dit, ah, ils veulent saboter
07:19l'ouverture des JO, sauf que
07:21comme s'ils s'entraînaient à escalader un pont.
07:23En fait, ils voulaient le lendemain matin
07:24déployer une banderole qui appelait
07:25la démocratie participative
07:26et à faire des assemblées citoyennes
07:28pour préparer une nouvelle constitution
07:30parce qu'on était dans un point dur institutionnel
07:32en ce moment, ce que tout le monde reconnaîtra.
07:34Et donc, si aujourd'hui, on ne peut plus mener
07:36de débats publics, y compris par des autocollants,
07:38y compris par une banderole dans la rue,
07:40alors je m'inquiète pour mon pays.
07:42Voilà, ça c'est le sujet.
07:44D'empêcher des gens de se déplacer,
07:46de faire des coupures d'électricité,
07:48ça c'est le sujet.
07:49Mais vous voyez bien que M. Darmanin,
07:50par son obsession contre quelques militants écolos
07:52assez inoffensifs,
07:54souvent rate sa cible.
07:56Il s'est vanté hier sur votre plateau
07:58d'avoir fait interpeller 45 militants écologistes
08:00ce qu'il a oublié de vous dire, c'est que 44
08:02avaient été relâchés sans aucune poursuite.
08:04C'est-à-dire qu'il fait perdre du temps aux services de police,
08:06qu'il fait perdre du temps à beaucoup de monde dans ce pays.
08:08C'est pas possible de faire ça.
08:10Qu'on se concentre sur les vrais dangers pour la sécurité nationale.
08:12— Donc les sabotages de type SNCF, ça vous condamnait ?
08:14— Bah évidemment, on voit bien le bazar que ça a mis,
08:16mais qu'on me démontre que ça vienne d'écologistes,
08:18que sous-entendre le ministre de l'Intérieur,
08:20c'est pas des informations que j'ai.
08:22Si, parce qu'il dit ultra-gauche,
08:24comme pour lui, tout ce qui est à sa gauche est d'ultra-gauche,
08:26c'est-à-dire beaucoup de monde,
08:28on voit bien à chaque fois l'ambiguïté qui plane autour de ses propos.
08:30Évidemment que c'est pas le Nouveau Front Populaire
08:32qui a organisé de tels sabotages.
08:34Tout le monde le sait.
08:36— Est-ce qu'on verra des Jeux Olympiques dans les Alpes en 2030,
08:38si vous êtes au gouvernement,
08:40ou est-ce que vous allez casser ?
08:42Parce que le CIO a dit « oui, mais il faut des garanties budgétaires avant la fin de l'année ».
08:44Si vous êtes au gouvernement, vous les donnerez,
08:46ces garanties, ou vous mettrez le projet par terre ?
08:48— La première question, c'est ce qu'on verra de la neige
08:50dans les Alpes en 2030.
08:52Et si on nous empêche de sauver le climat cet été,
08:54vous allez voir que ça va être assez compliqué.
08:56Moi, ce que je pense, c'est que les Jeux Olympiques,
08:58c'est quand même beaucoup d'argent. On le voit.
09:00On le voit là, en ce moment, à Paris.
09:02On n'est pas contre la fête, on n'est pas contre le sport.
09:04On est les premiers à s'émouvoir devant notre télé, je vous l'ai dit tout à l'heure.
09:06Mais les Jeux Olympiques d'hiver, c'est quand même particulier.
09:08C'est glorifier un modèle qui est à bout de souffle en ce moment.
09:10On ne sait pas combien ça va durer encore de temps,
09:12le sport d'hiver.
09:14— On est dans le temps additionnel, c'est oui ou c'est non ?
09:16— Je pense qu'il faut une consultation territoriale.
09:18Il faut demander aux habitants, parce qu'évidemment,
09:20tout l'argent qui ira, par exemple, dans la réfection de la piste
09:22qui sert quand même peu de fois par an,
09:24ça n'ira pas dans les services publics.
09:26Il faut que les gens savent que l'enveloppe n'est pas extensible.
09:28— Mais votre avis à vous de Marine Tendelier, c'est quoi ?
09:30— Mon avis, c'est qu'on ne peut pas
09:32imposer comme ça des projets sur des territoires.
09:34Et donc moi, je m'en remets à la stagiaire des habitants du territoire
09:36et je demande ce référendum. La démocratie n'a jamais
09:38fait de mal à personne.
09:40— Merci Marine Tendelier.

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