Renaud Muselier était l’invité de #LaGrandeInterview d'Elodie Huchard dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.
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00:00Renaud Muselier, bonjour.
00:02Vous êtes président Renaissance de la région Sud.
00:04Évidemment, on va commencer avec les Jeux olympiques.
00:06Cérémonie d'ouverture ce soir.
00:08Je crois que vous serez de la fête.
00:10Alors, est-ce que ça y est, tout est prêt ?
00:12Est-ce que vous êtes serein pour ces Jeux olympiques ?
00:14Je pense que globalement, tout est prêt.
00:16Globalement ?
00:18Globalement, il y a toujours quelques détails.
00:20Il y a toujours quelques petits surmons, quelques détails
00:22qui vont, mais c'est fantastique. C'est un moment fantastique
00:24pour la France.
00:26Alors, maintenant, il y a peut-être...
00:28On va avoir le temps ce soir.
00:30Mais la cérémonie d'ouverture, ça va être quelque chose,
00:32un moment fantastique, merveilleux, extraordinaire.
00:34Voilà, c'est ça la réalité. La France reçoit le monde entier.
00:36Et je pense que c'est un moment très important pour nous.
00:38Les images qu'on a vues ces derniers jours,
00:40des Parisiens un peu bloqués,
00:42des commerçants qui n'étaient pas à la fête.
00:44Est-ce que c'était un mal nécessaire
00:46pour assurer la bonne sécurité
00:48de ces Jeux olympiques ?
00:50Vous savez à quel point j'ai les Parisiens dans mon cœur.
00:52Ils sont toujours ronchons, en fait, les Parisiens.
00:54Ils ne goûtent jamais le plaisir.
00:56On est heureux de vivre.
00:58On est méditerranéens. On a le soleil avec nous.
01:00Vous, vous avez un peu la pluie.
01:02Vous êtes toujours en train de râler.
01:04Vous avez la plus belle ville du monde.
01:06Vous êtes toujours ronchons.
01:08Bon, là, il y a quand même le monde entier qui vient chez nous.
01:10Et donc, on doit être heureux et fiers de pouvoir les accueillir.
01:12Même si ça change quelques habitudes.
01:14Ça, je l'entends.
01:16Forcément, ça crée des difficultés.
01:18Mais ça va, c'est passager.
01:20Vous avez vous-même des épreuves dans votre région,
01:22notamment la voile à Marseille.
01:24Tout est réglé.
01:26Vous, tout est réglé. À Paris, on n'est pas sûr, mais chez vous, ça va.
01:28Oui, je crois. Donc, tout est réglé.
01:30Ça a été difficile,
01:32puisqu'on est allé chercher les Jeux
01:34un peu contre les Bretons et les autres
01:36pour les avoir à Marseille, les épreuves de voile.
01:38La rade est fantastique.
01:40Il y a les îles au large. L'eau est propre.
01:42La baie est superbe.
01:44L'organisation paraît évidente.
01:46Les athlètes,
01:48avec les différentes épreuves qui ont eu lieu
01:50dans les essais, sont contents.
01:52Maintenant, il n'y a plus qu'à commencer.
01:54On est heureux et fiers d'accueillir
01:56le monde entier de la voile
01:58dans cette belle mer militaire née à Marseille.
02:00Une autre actu, Jeux olympiques pour vous.
02:02Ce sont les Jeux olympiques de 2030 dans les Alpes françaises.
02:04Bonne nouvelle, oui, mais quand même
02:06avec une petite réserve, puisque c'est
02:08sous condition d'avoir la garantie financière
02:10votée par le Parlement
02:12d'ici mars prochain.
02:14Est-ce que vous êtes serein ? On aura ces garanties financières ?
02:16Oui, on aura, je pense, la garantie.
02:18Il y a deux voulées.
02:20Vous avez commencé par dire que c'est une bonne nouvelle.
02:22Bien sûr, c'est une bonne nouvelle.
02:24C'est une excellentissime bonne nouvelle,
02:26parce que nous, on est partis dans cette compétition
02:28avec Laurent Wauquiez en 2022.
02:30On s'est unis quelque part en 2023
02:32et on ramène les Jeux en 2024,
02:34quelque part 100 ans après
02:36les premiers Jeux d'hiver
02:38qui avaient lieu à Chamonix.
02:40Pour les Alpes du Sud, c'est fantastique,
02:42que ce soit sur Briançon, que ce soit sur Nice,
02:44où on va avoir toutes les épreuves de jeunes.
02:46Vous savez, le snow,
02:48le surf, le half-pipe, etc.
02:50Plus toute la glace,
02:52donc c'est quand même
02:54un très bon moment pour les Alpes du Sud.
02:56Pareillement à ça, dans cette compétition
02:58que nous avons gagnée, qui est extrêmement complexe
03:00face aux Américains dans un premier temps,
03:02puis les Suisses et les Suédois,
03:04on a gagné. Maintenant, on a les Français à dominer
03:06dans cette marche-là.
03:08Il faut avoir la garantie
03:10du prochain gouvernement
03:12d'ici octobre.
03:14Le premier ministre, il sera là
03:16et qui aura ça, je pense, dans son mandat.
03:18C'est la raison pour laquelle le président de la République
03:20s'est engagé en la matière.
03:22Après, il faut passer au vote au Parlement.
03:24Dans le vote du budget au Parlement,
03:26il y aura bien un vote du budget pour notre pays.
03:28C'est infinitésimal.
03:30C'est une toute petite dépense.
03:32Je suis plutôt confiant.
03:34On va parler politique dans un instant.
03:36Si vous avez un premier ministre, un gouvernement
03:38qui se dit que les JO 2030 dans les Alpes français,
03:40ça n'est pas la priorité et qui n'a pas envie
03:42de faire cet effort-là, comment on fait ?
03:44Si, si.
03:46Pour autant,
03:48si on remet dans un contexte
03:50plus positif
03:52ce que je fais volontiers,
03:54il n'y aura pas de session parlementaire
03:56avant octobre.
03:58On va bien avoir un gouvernement d'ici là.
04:00À un moment, il va y avoir un gouvernement.
04:02Donc, il va avoir un mandat.
04:04Dans ce mandat, ça va être
04:06de faire un certain nombre de choses.
04:08Bien sûr, de voir par rapport à la majorité au Parlement,
04:10mais aussi avec des missions faites par le président de la République.
04:12Dans ces missions et dans ces recommandations
04:14qui seront faites par le président de la République,
04:16il y aura la demande au premier ministre
04:18de signer cette démarche des JO
04:20pour les Alpes françaises.
04:22Donc, je suis plutôt confiant pour la première partie.
04:24On saute et pareil.
04:26On va parler maintenant de politique.
04:28Justement, vous le disiez, on aura bien un gouvernement
04:30à un moment donné, mais combien de temps la situation
04:32qui est la nôtre actuellement peut durer
04:34entre une gauche qui a trouvé un nom,
04:36le président de la République qui n'en veut pas,
04:38une droite qui tente de s'organiser ?
04:40Combien de temps passe ? Est-ce qu'on va en sortir ?
04:42Il y aura un gouvernement, c'est évident.
04:44Le président de la République l'a dit.
04:46Je pense qu'on a tous besoin de vacances.
04:48On a travaillé toute l'année.
04:50Au moment où il est arrivé en vacances,
04:52il y a eu trois élections.
04:54Nous sommes allés voter trois fois.
04:56Il y a une turbulence politique majeure
04:58dans notre pays aujourd'hui.
05:00Les Français ont besoin de se reposer,
05:02de vacances, profitons des jeux.
05:04Ils ont besoin d'être écoutés aussi.
05:06Ils sont allés aux urnes massivement.
05:08Ils ont envie que les choses bougent.
05:10Pourquoi on n'y arrive pas ?
05:12Ils ont envie d'être écoutés,
05:14mais on n'est pas trop pressés non plus.
05:16Reposons-nous un peu.
05:18On voit bien que l'excitation électorale
05:20tombe doucement.
05:22On permet, avec de l'apaisement,
05:24d'y voir plus clair.
05:26L'apaisement peut permettre
05:28cette clarification que le président
05:30n'a pas eue pour l'instant ?
05:32Elle a commencé la clarification.
05:34La gauche peut dire beaucoup de choses.
05:36Ils ont souvent beaucoup de bêtises,
05:38mais ils ne sont pas majoritaires.
05:40Ils ont perdu à l'Assemblée nationale.
05:42La majorité relative qui est relative,
05:44elle est pour nous.
05:46Nous avons un président de notre camp politique.
05:48La gauche a perdu les élections.
05:50Après, ils peuvent gesticuler,
05:52se bagarrer pendant des semaines
05:54sur un nom, pas un nom, un autre nom.
05:56Essayer d'en trouver un.
05:58Le jour où ils le trouvent,
06:00les socialistes se battent entre eux
06:02parce qu'ils ne sont d'accord sur rien.
06:04Mais les deux n'ont pas la majorité relative.
06:06Après, dans cette majorité relative,
06:08il faut donner les moyens
06:10à un Premier ministre de gouverner.
06:12C'est encore une étape complémentaire
06:14qui ne sera pas simple.
06:16Et éviter, si possible,
06:18pour avoir une stabilité gouvernementale
06:20des motions de censure.
06:22Procédons par étapes.
06:24L'apaisement permettra de réfléchir,
06:26si possible, un peu comme il existe
06:28dans les autres démocraties européennes,
06:30où on a pris l'habitude à se parler.
06:32Et se parler, c'est échanger.
06:34Ce n'est pas le faire bloc à bloc.
06:36C'est le faire par groupe.
06:38Et on voit ce qu'a fait, par exemple,
06:40la droite républicaine,
06:42maintenant sous l'autorité de Laurent Wauquiez.
06:44Ils ont fait une proposition.
06:46Elle est là, la potentielle majorité alternative ?
06:48Elle est avec les Républicains, forcément ?
06:50Entre autres.
06:52Nous, on a la Macronie.
06:54Dans la Macronie,
06:56on peut intégrer, quelque part,
06:58Horizon, aussi le MoDem.
07:00On peut dire que, n'étant pas dans la Macronie,
07:02dans l'opposition, on peut avoir LR.
07:04Il y a sûrement des socialistes raisonnables
07:06qui appartiennent à ce groupe
07:08du Front populaire,
07:10mais qui n'ont rien à voir
07:12avec les Insoumis.
07:14Donc, peut-être, comme ça se passe au niveau européen,
07:16comme ça se passe dans les autres pays européens,
07:18comme ça se passe dans nos régions,
07:20dans nos départements, dans nos communes,
07:22on peut peut-être apaiser un peu.
07:24Les parlementaires peuvent être intelligents,
07:26à un moment, quand même.
07:28Et de dire, sur ce sujet-là, on est d'accord,
07:30sur ce sujet-là, on n'est pas.
07:32On gagnera à échanger et à apaiser le débat.
07:34Mais est-ce que ça peut aller plus loin que l'Assemblée,
07:36parce que les Républicains disent d'accord
07:38pour un pacte législatif,
07:40mais non pour une coalition gouvernementale ?
07:42Donc, est-ce que, quoi qu'il en soit,
07:44on n'est pas coincés de nouveau ?
07:46Non, parce que vous votez sur des textes
07:48et vous n'êtes pas obligés d'être au gouvernement.
07:50Mais il faut des gens au gouvernement, quand même,
07:52à un moment donné.
07:54Vous savez, il est rare qu'un parlementaire
07:56ou un député, on voit bien que, quand même,
07:58souvent, certains, par opportunisme
08:00et peut-être aussi, parfois,
08:02par conviction, rentrent au gouvernement
08:04parce que c'est leur chance, c'est leur tour.
08:06Donc ça, rentrer au gouvernement,
08:08c'est plutôt une chance dans la vie
08:10pour servir son pays.
08:12Il y en a un certain nombre qui le souhaitent.
08:14– Vous avez parlé d'apaisement, et il y a, en tout cas,
08:16dans le couple exécutif, assez peu d'apaisement.
08:18On a appris, avec nos confrères du JDD,
08:20que lors du dîner hier au Louvre, Emmanuel Macron
08:22n'a pas invité son Premier ministre.
08:24Qu'est-ce que vous avez dit de l'ambiance
08:26qui règne actuellement au gouvernement,
08:28qui gère les affaires courantes ?
08:30– Ce qui est sûr, c'est que ce n'est pas
08:32le président Macron qui est invité hier.
08:34C'est le CIO qui est invité.
08:36– J'imagine que le Premier ministre
08:38peut être invité assez facilement.
08:40Stéphane Tournay était là, par exemple,
08:42ou la ministre des Sports était là également.
08:44– Ministre des Affaires étrangères,
08:46ministre des Sports. Donc là, il y a la totalité
08:48des gouvernants du monde et il y a quand même
08:50tous les sportifs du monde. Moi, j'ai été invité…
08:52Comme j'ai gagné les Jeux, je suis futur
08:54terre haute, c'est la raison pour laquelle
08:56j'ai été invité. J'aurais pas gagné,
08:58on m'aurait dit, tu rentres pas.
09:00C'est une énorme réunion au Louvre,
09:02superbe, on peut être fier d'notre pays.
09:04Tous les dirigeants du monde qui sont venus là
09:06peuvent dire qu'on est un grand et beau pays.
09:08Le Louvre, pour ça, c'est assez fantastique.
09:10Mais c'était le CIO.
09:12Le CIO, ils ont un rang de chef d'État,
09:14c'est qu'ils font les invitations.
09:16– Donc le hasard total, il n'y a pas de bruit
09:18dans le comité exécutif ?
09:20– Non, je ne dis pas qu'il n'y a pas de bruit,
09:22je ne dis pas que c'est un hasard total.
09:24En tout cas, chacun est à sa place dans sa fonction.
09:26Le président de la République, ce n'est pas lui
09:28qui fait les invitations. Après, ceux qui étaient
09:30invités, membres du gouvernement, sont ceux
09:32qui sont en lien direct, soit avec les affaires étrangères,
09:34soit avec le sport. – On va changer de sujet.
09:36Hier, CNews a pu recueillir le témoignage
09:38poignant des parents de la fillette qui avait été violée
09:40à Courbevoie sur fond d'antisémitisme.
09:42Ils disent notamment qu'ils ne veulent pas
09:44que cela ait eu lieu pour rien. Ils demandent
09:46qu'on dise stop à l'antisémitisme et de manière urgente.
09:48Est-ce qu'on fait aujourd'hui assez pour protéger
09:50nos compatriotes juifs ?
09:54– On fait beaucoup.
09:56Vraiment beaucoup.
09:58Est-ce qu'on fait assez ?
10:00Je ne sais pas si on peut faire plus.
10:02Ce qui est sûr, c'est qu'en tout cas,
10:04il y en a certains qui véhiculent l'antisémitisme
10:06latent, permanent.
10:08Et qu'on peut faire beaucoup dans l'éducation,
10:10dans la formation,
10:12dans les condamnations.
10:14Et là, j'apporte avec beaucoup de considération
10:18et d'empathie mon amitié,
10:20mon soutien à cette famille.
10:22C'est abominable.
10:24C'est abominable et horrible ce qui a été fait.
10:26Pour autant, on a quand même dans la classe politique
10:28des gens qui attisent la haine.
10:30En permanence.
10:32C'est quand même très difficile de faire
10:34quelque part une éducation civique
10:36avec des sanctions en expliquant
10:38qu'on doit lutter contre l'antisémitisme
10:40et d'avoir en même temps toute une classe politique
10:42qui, toute la journée, remet une couche.
10:44Et notamment, une des parlementaires
10:46qui fait le pain béni
10:48avec ça.
10:50Et ça, c'est pas acceptable.
10:52On va parler justement
10:54de François-Xavier Bellamy qui porte plainte
10:56contre Rima Hassan, l'eurodéputé de la France insoumise.
10:58Il a reçu beaucoup de menaces.
11:00On le rappelle, François-Xavier Bellamy
11:02a mis finalement en pause un vote
11:04où elle devait potentiellement récupérer
11:06la vice-présidente de la commission des droits de l'homme
11:08au Parlement européen.
11:10Les membres du Parti socialiste ont soutenu François-Xavier Bellamy.
11:12Est-ce qu'il était temps qu'une partie de la gauche
11:14se réveille sur ce sujet ?
11:16Euh...
11:18Un, c'est un débat démocratique à l'Assemblée.
11:20Donc il a le droit, quand même, Bellamy,
11:22de s'exprimer en disant « je suis pas d'accord ».
11:24C'est ça, du coup.
11:26Et immédiatement en face,
11:28on le menace en lui disant « tu vas pas bien dormir
11:30la nuit et tu vas plus dormir ».
11:32C'est-à-dire d'un débat parlementaire avec des avis différents.
11:34Dans une démocratie qui se veut,
11:36dans laquelle on se respecte en tout cas,
11:38on a des avis différents, on a une menace immédiate
11:40sur sa vie privée, sur sa façon d'être,
11:42pour avoir des agressions.
11:44Donc, bien entendu, je soutiens François-Xavier Bellamy.
11:46Ce qui est intéressant, après, par rapport
11:48à votre question, c'est que
11:52l'EPS ne peut pas marcher là-dessus.
11:54Les socialistes raisonnables,
11:56les gens de gauche raisonnables,
11:58tous ceux qui étaient avec Gluckspan, d'ailleurs,
12:00tous ceux qui ont voté pour M. Gluckspan,
12:02d'ailleurs, ne peuvent pas.
12:04Et pourquoi il reste avec eux, alors ?
12:06Oui, sachant qu'on ne les a pas toujours entendus sur ces sujets.
12:08Pourquoi ils restent avec eux ?
12:10Pourquoi ils ne condamnent pas ça ?
12:12Pourquoi ils ne se désolidarisent pas,
12:14au sein d'un certain nombre de votes, de cette position ?
12:16Alors, ils le disent en public, très bien,
12:18mais qu'ils le fassent dans leur hémicycle respectif.
12:20Que ça soit au niveau européen,
12:22que ça soit au niveau local, que ça soit au niveau national.
12:24Et là, on verra s'ils ont vraiment le courage
12:26de leurs opinions. Trop facile de dire à la télévision
12:28« Ah non, mais je ne suis pas d'accord avec la FI ».
12:30Mais pourquoi tu votes avec eux ?
12:32Puisque, justement, sur un sujet aussi important
12:34pour les valeurs de la laïcité de la République,
12:36pour la pacification de notre territoire,
12:38pour le respect de notre démocratie,
12:40ceux qui sont élus ensemble,
12:42le condamnent, les propos de leurs partenaires
12:44à la télévision,
12:46mais ne votent pas contre eux dans l'hémicycle.
12:48Voilà, donc il faut qu'ils soient cohérents, les socialistes.
12:50Une dernière question, parce qu'il y a cette colère
12:52de David Lissnard, le maire de Cannes.
12:54Vous vous en souvenez peut-être, en 2022,
12:56Angèle, elle avait 89 ans, elle avait été agressée
12:58par trois mineurs à Cannes.
13:00Et bien, ils ont récidivé, deux d'entre eux,
13:02ils ont forcé une barrière de péage et pris la fuite.
13:04David Lissnard, également président des maires de France,
13:06dit que c'était inévitable.
13:08Est-ce que la récidive, aujourd'hui, c'est inévitable en France ?
13:10Ce qui est grave, c'est que,
13:12en tout cas, eux, c'est des multi-récidivistes.
13:14Je préfère qu'ils brûlent un péage
13:16plutôt que d'aller frapper dans le dos
13:18une pauvre dame de 90 ans.
13:20Voilà, quitte à faire,
13:22ça, c'est pas bien grave.
13:24Ça veut dire qu'ils ont, au fond d'eux,
13:28une absence de civilité totale
13:30et une absence de respect des règles de la République.
13:32Bon, ils doivent être condamnés,
13:34et les récidivistes, comme les multi-récidivistes,
13:36mais enfin, vous avez bien vu,
13:38vous-même, vous le présentez, c'est des mineurs.
13:40Donc, il y a quand même des carences sur tous les niveaux,
13:42sur leurs parents, qui n'ont pas fait leur travail,
13:44sur, quelque part, les éducateurs sociaux.
13:46Puis, vous savez, à Cannes, je connais bien, c'est ma région,
13:48je ne peux pas dire que c'est l'endroit
13:50où il y ait le plus de cités difficiles et défaillantes.
13:52Donc, voilà.
13:54Donc, il y a une action à avoir,
13:56très forte, en la matière,
13:58le péage, allez, c'est pas grave,
14:00mais que, eux, fassent ça,
14:02quand ils sont âgés, on voit bien qu'ils se détroient.
14:04Il y en a un qui filmait pendant que les autres agressaient,
14:06ils le font par derrière,
14:08pour une petite dame de 90 ans, quoi,
14:10c'est quelle honte !
14:12Merci beaucoup, Renaud Muselier, d'avoir été l'invité.
14:14Vive la paix, vive les Jeux, quand même !
14:16C'est quand même plus gai, voilà.
14:18Merci, Renaud Muselier.
14:20Tout de suite, la suite de la matinale, avec vous, Chana Lousteau.