Emmanuel Macron a-t-il fait assez pour le sport français ?

  • il y a 2 mois
Les Vraies Voix des JO avec Pascal Eouzan, Marie-Claire Restoux, Philippe Candeloro et Antoine Mazère, au micro de Christine Bouillot

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##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2024-07-22##

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Transcript
00:00qui est un vrai sujet de société. On voit, par exemple, quand un sportif prend position
00:06pour tel ou tel événement, ou pour telle et telle situation dans le pays,
00:11tout ce que ça peut déclencher aussi de réaction.
00:13Mais en même temps, on va se poser la question sur l'héritage de cette politique sportive.
00:19Ce matin, Emmanuel Macron a visité le village olympique.
00:23Quel est, lui, son bilan des JO ?
00:25C'est une question qu'on a posée, Antoine Mazère, sur les comptes de Sud Radio,
00:30le compte X notamment, et qu'est-ce qu'on répond ?
00:33Et vous pouvez réagir sur la page X de Sud Radio.
00:36On vous a posé cette question, Emmanuel Macron en visite au village olympique.
00:38En a-t-il fait assez pour le sport français ?
00:40Vous répondez non à 78,2%, oui à 21,8%.
00:45Pour l'instant, c'est un non majoritaire concernant Emmanuel Macron.
00:49Est-ce qu'il en a fait assez pour le sport français ?
00:51Et on va voir avec nous les vrais voix des JO.
00:53Michel Savin, bonsoir Michel Savin.
00:56Bonsoir.
00:56Sénateur, les Républicains disèrent que vous êtes vice-président de la commission de la culture et du sport au Sénat.
01:03Est-ce qu'il en a fait assez ?
01:04Par oui ou non, parce qu'on va devoir faire une petite pause.
01:07Par oui ou non, Michel Savin, est-ce que le président Emmanuel Macron en a fait assez pour le mouvement sportif ?
01:13Le haut niveau, comme le sport pour tous ?
01:16Si c'est une réponse rapide, c'est non.
01:19Voilà, ça c'est dit, on va développer tout ça dans un instant avec vous, évidemment, Michel Savin.
01:23Et également nos vraies voix du sport, Pascale Ehousan, Marie-Claire Estoux et Philippe Candeloro.
01:27Ne bougez pas, on revient juste après ça, tout de suite.
01:30Sud Radio.
01:32Parlons vrai.
01:33Sud Radio.
01:34Parlons vrai.
01:35Cet été, avec Bibi Hôtel.
01:36Euh, coupé, j'ai un doute là.
01:38On dit Bibi Hôtel ?
01:39Non.
01:40Bébé Hôtel ?
01:41Bébé Hôtel ?
01:42Non, B&B Hôtel.
01:43Ah, bref, peu importe comment vous le dites.
01:46Le plus important, c'est que cet été, B&B Hôtel vous offre 10 euros de réduction par nuit,
01:50en réservant directement sur son site internet.
01:52Eh ben voilà.
01:53Offre valable jusqu'à 7 jours avant votre séjour dans les hôtels participants.
01:56Information, disponibilité et réservation sur bbhotels.com.
02:00Sud Radio Menton.
02:0197.9.
02:03Sud Radio.
02:04Lidl, Ril, encore et encore, meilleure chaîne de magasin de l'année dans la catégorie fruits et légumes.
02:09Allô patron, elles sont à 1,66€.
02:11Les pommes de terre ?
02:12Eh oui, patron.
02:13En ce moment, le kilo de pommes de terre primeur est à 1,66€.
02:16Ils sont encore et toujours moins chers que nous.
02:18Et avec l'application Lidl Plus, il y a moins 20%.
02:20Soit 1,33€ le kilo.
02:22On est mal.
02:23Lidl, trop fort sur les prix et c'est vous qui le dites.
02:25Etude Cantare Prométhée, avril 2023.
02:27Catégorie 1, calibre 35-55, diverses variétés, origine France.
02:32Plus d'informations sur Lidl.fr.
02:35La rentrée chez Bureau Vallée, c'est vraiment intéressant.
02:37Intéressant comment ?
02:39Tiens, regarde, le lot de 4 surligneurs rose, orange, vert et jaune de la gamme Prix Mini
02:43est à seulement 89 centimes.
02:45Mais du coup, j'en ai pris pour Tom, Lola et pour le bureau, oui.
02:48Ah oui, quand même, et je…
02:49Oui, pour toi aussi, tiens.
02:51Jusqu'au 3 août, chez Bureau Vallée, retrouvez une large gamme de Prix Mini pour la rentrée.
02:55Stylos, copies simples ou doubles, cols, papiers, correcteurs, pochettes.
02:59Bureau Vallée, on met la barre très haut et les prix très bas.
03:02Magasins participants et conditions sur bureau-vallée.fr.
03:05Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h, Christine Bouillaud.
03:10Les Vraies Voix DGO, jusqu'à 19h, toujours ce soir,
03:14avec les membres du collectif des champions et championnes français.
03:17Ça sera ainsi tous les soirs jusqu'au 9 août prochain.
03:20Pascal Léousan, Marie Clarestou, Philippe Candeloro,
03:23avec notre question du jour, notre question autour de l'héritage que laisse Emmanuel Macron.
03:29Alors, il n'est pas encore parti de l'Elysée, attention,
03:31mais c'est l'occasion de faire un bilan.
03:33Il a sa politique en matière de sport, que ce soit pour le haut niveau,
03:36que ce soit pour le sport pour tous, avec notre invité Michel Savin,
03:39sénateur LR de l'Elysée et vice-président de la commission de la culture et du sport du Sénat.
03:44Alors, vous avez dit d'une réponse lapidaire, non, il n'en a pas fait assez,
03:47mais il faut quand même qu'on développe un peu, Michel Savin.
03:49Pour vous, le bilan en matière de politique sportive,
03:55c'est l'occasion avec ces GO de se poser un peu et de regarder ce qui se passe pour le sport,
04:00pour tous les sports et tous les niveaux de pratique.
04:03Vous dites qu'il n'en a pas fait assez, ou quand même il s'est fait des choses ?
04:08Grande cause nationale, les 30 minutes dans les écoles, etc.
04:12Écoutez, il y a le discours qui est tenu aussi bien par le président de la République
04:16que par la ministre des Sports, et puis il y a la réalité de ce qu'on vit sur le terrain.
04:21Alors, il est vrai que sur le sport des hauts niveaux,
04:24la France, avec l'Agence nationale du sport, a mis des moyens
04:27dans le cadre de la préparation de ces Jeux Olympiques et Paralympiques,
04:31la préparation des athlètes.
04:32C'est vrai qu'il y a un effort important qui a été fait ces dernières années,
04:36mais l'objectif de ces Jeux Olympiques et Paralympiques,
04:40c'était aussi que la France devienne une vraie nation sportive,
04:43et on a beaucoup parlé de l'héritage des Jeux.
04:47Et l'héritage des Jeux, il concerne bien sûr tous les sports, tous les sportifs
04:51qui sont régulièrement en activité dans les associations
04:55et des milliers et des milliers de clubs en France.
04:58Et puis c'est aussi un enjeu sur l'aménagement du territoire avec les collectivités.
05:02Et là, l'État n'est pas au rendez-vous.
05:05Alors ça, ça sera ce qui se passera peut-être après les JO, mais...
05:11Non, ça se passe aujourd'hui, Madame.
05:14C'est des arbitrages budgétaires qui ont fait que cette année, en 2024,
05:19lorsqu'on parle du sport à l'école,
05:22une des mesures qui a été déjà prise sur le budget 2024,
05:26c'est la réduction du budget qui était consacré pour
05:31les cours de récréation active et sportive dans les écoles,
05:35qui a été raboté, qui est passé de 10 millions d'euros à 2,5 millions pour 2024.
05:40C'est le gel de 50% des crédits qui sont fléchés sur les équipements sportifs structurants.
05:46Quand on parle d'équipements structurants, je parle des piscines, des gymnases,
05:51qui sont aujourd'hui bloquées en 2024.
05:53C'est pas après les JO, c'est aujourd'hui.
05:55C'est des décisions qui ont été prises.
05:57Donc encore une fois, il y a le discours qui est tenu et la réalité des chiffres.
06:01Les vrais voix. Quelqu'un veut réagir à ce qui vient d'être dit, Philippe,
06:06sur ce qui s'est passé déjà jusqu'à maintenant ?
06:10On a décroché les jeux, on a l'occasion de regarder.
06:14Il y a le haut niveau, il y a aussi le sport pour tous.
06:17Est-ce qu'on est une nation qui aujourd'hui aime le sport ou les sportifs
06:22ou aime les athlètes qui finalement réussissent plutôt ?
06:26Philippe, qu'en est le rang ?
06:28Je pense qu'on essaie surtout de s'en raccrocher à quelque chose
06:31qui jusque-là était au-delà de la politique.
06:34Comme on le disait, la trêve des Jeux Olympiques a toujours été en notre faveur,
06:38à la faveur des sportifs.
06:40Justement, à un moment donné, le monde s'arrêtait pour qu'on ne parle que de sport.
06:43Aujourd'hui, ce n'est plus vraiment le cas.
06:45Ce qu'il y a de bien sur Paris 2024, c'est le marathon pour tous,
06:48qui a donné la chance à beaucoup de sportifs du dimanche
06:54de pouvoir participer à un marathon olympique.
06:56Ce n'est quand même pas donné à tout le monde, il fallait faire des sélections,
06:59il fallait que tout le monde puisse rentrer dans la sélection.
07:02C'est plutôt le fait de rassembler du monde autour des Jeux Olympiques.
07:06Après, j'aimerais savoir si, par exemple, M. Macron, ce qui aurait été sympa,
07:11c'est qu'il passe une nuit ou deux sur les lits en carton du village olympique
07:14pour savoir quel était son ressenti si, après une nuit passée sur ses lits,
07:18il pouvait faire une performance politique ou une performance sportive.
07:21Ça, on pourrait peut-être un jour lui poser la question ou en tout cas le mettre à l'épreuve,
07:24comme on a mis à l'épreuve Anne Hidalgo qui a sauté dans la Seine
07:27ou Amélie Casterak qui a fait effectivement une glissade.
07:31Elle aurait pu être patineuse, d'après ce que j'ai pu voir ces derniers temps
07:34au moment où elle est rentrée dans la Seine.
07:36Mais sinon, pas grand-chose à dire et il a raison.
07:38Aujourd'hui, on est un petit peu bloqué entre le marteau et l'enclume
07:42pour fêter cette fête des Jeux Olympiques et notre problématique politique du moment.
07:48– Mais est-ce que dans ce que Philippe et avec ce qu'on disait
07:53avec notre invité Michel Savin, sénateur Les Républicains,
07:56il y a quand même eu des axes de la politique sportive depuis 2017 qui ont été donnés ?
08:03Il y a quand même eu des choses, c'est un président…
08:06– Non, non mais… – Vous êtes déçu en fait ?
08:08– Non mais Christine, excusez-moi mais…
08:10– Parce qu'elle est aux ans.
08:12– Depuis Jacques Chirac qui, à mon avis, était vraiment le président qui adorait le sport
08:16et d'ailleurs, je vais vous dire pourquoi il l'adorait tellement bien,
08:18c'est que Jean-François Lamourd a réussi à rester 5 ans ministre des Sports.
08:22Marie-Claire, je ne sais pas combien tu as fait en tant que conseillère, 5 ans aussi.
08:26Donc déjà, quand on affiche dans la pérennité le choix des gens qu'on place,
08:30ça veut dire qu'on s'inscrit dans une politique qu'on veut mener jusqu'au bout
08:33et qu'on veut la mettre en place.
08:35Depuis Jacques Chirac, je ne sais plus le chiffre, maintenant c'est encore plus,
08:39là on a eu 3 ministres sous M. Macron en 7 ans.
08:42On a eu Laura, Roxana et Amélie.
08:46– On les appelait par leur prénom vous.
08:49– C'est des sportives. – Exactement.
08:51– Mais avant il y en a eu, je crois, pour ne pas dire de bêtises, 9 en 11 ans.
08:56Donc depuis Sarkozy jusqu'à aujourd'hui, on a une flopée de ministres
09:01et moi j'ai travaillé sur le terrain, c'est-à-dire que moi je suis employé du ministère, je suis en DD.
09:06On avait des politiques qui étaient pérennes, c'est-à-dire que quand on faisait des actions,
09:09des dispositifs dans les quartiers, ça durait 5 ans.
09:12Et on s'installait dans les quartiers, on faisait du sport aux jeunes.
09:15Mais aujourd'hui vous n'avez plus un dispositif qui tient la route.
09:17C'est un an, un an et demi, c'est la radicalisation dans le sport.
09:22En fonction du ministre, ça peut être l'aménagement du sport à l'école,
09:26ça a été la lutte contre la violence, ça change sans arrêt.
09:30Et on ne s'inscrit plus dans quelque chose qui développe vraiment.
09:34Là où le sport est très fort d'un point de vue social,
09:36parce que tout le monde est d'accord pour dire que si on s'inspire du sport,
09:39on peut encadrer les jeunes, on peut faire plein de choses.
09:43Moi j'ai une question pour vous, monsieur le sénateur Michel Savin.
09:46Est-ce que finalement le sport intéresse les politiques autrement que par le fait que ça occupe les enfants
09:53le mercredi après-midi, les week-ends,
09:56et que c'est pas trop mauvais pour la santé à partir d'un certain âge et que le médecin recommande ?
10:02Est-ce qu'il y a une vraie prise de conscience, notamment sur les valeurs que représente le sport ?
10:08On a vu plusieurs grands sportifs dénoncer le fait que c'était pas une discipline,
10:13par exemple dans les établissements scolaires,
10:15une jeune fille qui aime faire de la gym,
10:18elle n'est pas forcément aidée de la même façon que si elle était bonne en maths ou en français par exemple.
10:24Elle n'est pas vue de la même façon.
10:27C'était tout l'enjeu et c'est pour ça que l'occasion a été rêvée avec l'accueil des Jeux Olympiques et Paralympiques
10:34en France et sur Paris et sur les autres villes,
10:37de pouvoir donner un coup de boost pour le sport et de permettre à la France d'être une vraie nation sportive.
10:44C'est là aussi pour moi que c'était l'enjeu numéro un.
10:50Encore une fois, on parlait d'héritage.
10:52La personne qui vient de parler parlait du sport au fait et du développement du sport dans les quartiers.
10:58Encore un exemple cette année, un dispositif qui était de créer 1000 postes d'éducateurs socio-sportifs
11:05qui est prévu cette année dans les quartiers a été réduit de 50%.
11:10Donc comment voulez-vous qu'on soit crédible et que la politique nationale soit crédible
11:16lorsqu'on fait des annonces de vouloir, et ce qui était positif vu du Sénat et de l'Assemblée,
11:23de créer des postes dans des quartiers où on a besoin d'aller développer,
11:27de soutenir les associations qui travaillent sur un certain nombre d'activités sportives.
11:32On sait la difficulté qu'on a aussi à mobiliser ces gens-là.
11:36Et donc, encore une fois, c'est un rabotage de 50%.
11:39Mais M. le Sénateur, est-ce qu'on peut aussi se dire on va être une nation sportive,
11:43on va considérer le sport dans la formation d'un jeune de la même façon que sont importants
11:48les mathématiques ou le français, dans les disciplines,
11:51à partir du moment où on voit aussi que finalement la carrière d'un sportif c'est plein d'aléas,
11:56ça ne rapporte pas forcément, donc les parents sont plutôt réticents.
12:00Pardonnez-moi, mais quand on a un enfant qui voudrait absolument faire du sport,
12:04on essaye un peu de le retenir parce qu'on sait que derrière il n'y aura pas,
12:07parce qu'on voit aussi des modèles de sportifs qui se retrouvent dans des situations délicates et on ne les a pas aidés.
12:12Est-ce que tout ça finalement n'est pas lié à des politiques antérieures, ou en tous les cas encore aujourd'hui,
12:18qui font que le sportif finalement c'est sympa sur la photo, comme disait Marie-Claire tout à l'heure,
12:23mais ça fait rêver peut-être pour ceux qui ont la chance d'y arriver, mais ce n'est pas en ballant.
12:29Mais ça devrait faire rêver tous les enfants qui aujourd'hui ont envie de pratiquer un sport.
12:34Et c'est pour ça que vous avez tout à fait raison.
12:36Aujourd'hui il faut qu'on développe, ça a été mis il y a quelques temps au niveau national,
12:42mais il faut le développer, c'est le double projet du sportif de haut niveau qui doit continuer,
12:47parce qu'au niveau sportif de haut niveau il y a tous les aléas du sport, les blessures, l'arrêt de la compétition,
12:53qui font qu'on doit accompagner les sportifs de haut niveau dans un double projet,
12:57aussi bien au niveau scolaire, universitaire, que professionnel.
13:02Donc c'est toutes des structures qu'on doit mettre en place, accompagner, mais dans la durée.
13:07Et la personne qui a parlé avant moi a dit qu'il faut travailler sur du moyen et long terme.
13:14On ne peut pas changer de politique toutes les années.
13:16Moi je plaide depuis des années pour qu'il y ait un vrai plan Marshall sur les piscines.
13:20L'État met en avant le savoir nager, mais pour savoir nager il faut qu'on ait des piscines.
13:25Aujourd'hui le constat qu'on fait en France, c'est qu'on ferme plus de piscines qu'on en ouvre.
13:30Aujourd'hui vous avez des écoles qui ne peuvent plus aller aux piscines parce que faute d'équipement.
13:34Donc il faut qu'il y ait un vrai plan Marshall, en associant bien sûr toutes les collectivités,
13:38l'État, les régions, le département, les intercommunalités, pour travailler ensemble, pour porter ce type de projet.
13:45Bien sûr. On va circuler la parole. Marie-Claire Estou.
13:48Oui moi je rejoins le sénateur sur ce point.
13:51Plusieurs choses. Déjà j'ai eu l'occasion d'assister au discours du président de la République
13:57lorsqu'il a reçu les champions après les Jeux de Tokyo.
14:01J'ai été très frappée par la façon avec laquelle il s'adressait aux sportifs,
14:08parce qu'il ne s'adressait pas en président de la République et de la France pour les féliciter.
14:15Bien sûr il les a félicités un peu, mais surtout il leur a dit
14:18« Mais maintenant vous allez vous sortir les mains des poches parce que les Jeux de Paris 2024 ça arrive et il va falloir faire un carton ».
14:24Et en fait j'ai vraiment eu le sentiment que le président s'adressait aux sportifs comme un chef d'entreprise,
14:31s'adresserait à ses salariés avec des objectifs à atteindre.
14:35Pardonnez-moi mais il n'y a plus de chef d'entreprise qui s'adresse comme ça à leurs salariés, ça ne marche plus.
14:40Exactement. Et donc raison de plus pour dire que je pense qu'Emmanuel Macron n'a pas conscience
14:46de ce qu'est un parcours sportif pour atteindre un titre mondial ou olympique.
14:53Les sportifs ce sont des personnes qui chacun ont un parcours différent.
14:58Tout à l'heure le sénateur a parlé des cités et des politiques qui pouvaient être mises en œuvre dans les cités.
15:06Moi je pars du principe que la France est une et indivisible
15:09et que ce qu'on fait dans les cités on devrait aussi pouvoir le faire pour le milieu rural.
15:13Moi je suis issue du milieu rural et je peux vous dire qu'on fait dix fois plus pour certaines cités que pour le milieu rural.
15:19Donc à un moment donné si on aime les sportifs et si on veut avoir un réel héritage après les Jeux de Paris 2024
15:26il ne suffit pas de dire aux sportifs on vous aime, il faut leur montrer des preuves d'amour.
15:30Et les preuves d'amour ça passe aussi par des budgets qui sont à la hauteur des objectifs qu'on se fixe.
15:36Christine j'aimerais rebondir parce que ce que je veux dire ça complète ce que dit Marie-Claire.
15:40Moi ce que je voudrais bien faire comprendre c'est que le sport rapporte.
15:45Je veux dire on n'est pas dépendants, c'est 90 milliards d'euros cette année avec les Jeux, c'est 2% du PIB,
15:50c'est plus que la culture par exemple et le budget il est dix fois inférieur.
15:55Donc à un moment donné il y a de l'argent.
15:58Le sport rapporte de l'argent et on peut le financer par d'autres moyens que peut-être ceux qui existent.
16:03Philippe Candeloro, sur ce débat autour de ce qui a été fait finalement
16:08depuis qu'on a les Jeux de Paris dans le viseur et sous l'air d'Emmanuel Macron
16:14pour le sport pour tous comme pour le sport de haut niveau ?
16:17Je dirais que malheureusement on a tout basé autour de Paris 2024 mais après 2024.
16:23Donc en fait on va rester au même niveau que ce qu'on était avant.
16:27Oui on aura fait une belle fête, on aura eu peut-être des nouveaux champions olympiques français et on sera tous très heureux.
16:32Mais finalement sur le fond même du traitement des sportifs de haut niveau et des champions olympiques dans notre pays,
16:40en fait on sera restés au même niveau, il n'y a rien qui va changer.
16:43Je voulais rebondir sur les piscines.
16:45Ce n'est pas parce que nos piscines ferment qu'on a des gens qui ne savent pas nager,
16:48on a aussi un problème de transport.
16:50C'est-à-dire qu'au partir d'un collège ou d'une école,
16:54les villes ne peuvent plus se payer les transports pour amener les gamins au lieu d'équipements.
16:58Donc ça c'est aussi un problème, comme on vous l'a dit.
17:01C'est les budgets qui nous manquent et puis aussi la volonté.
17:03Parce que pour moi il y a le sport, le loisir, ce que gère très bien le ministère avec ses fédérations et ce nombre de licenciés.
17:10Et puis après il y a la discipline où vous dites, à 12 ans ou à 13 ans,
17:13j'ai envie de dire je passe du sport loisir à du sport de haut niveau.
17:17Et là c'est un autre domaine.
17:19Et là on doit être considéré comme des gens qui font un métier,
17:21avec pourquoi pas des syndicats qui pourront aussi nous représenter,
17:24mais fortement parce qu'aujourd'hui on n'a personne qui peut porter nos voix,
17:28d'ancien ou de demain sportif de haut niveau ou champion olympique,
17:31qui pourront porter au plus haut notre engagement qu'on a vécu,
17:36même si c'était de la passion.
17:38On n'est pas fatigués, on est très heureux de l'avoir fait,
17:40mais en même temps on a l'impression qu'on est des pestiférés aujourd'hui,
17:43une fois que vous avez quitté la scène des compétitions internationales.
17:46Mais heureusement il y a le CCCF.
17:48Voilà, maintenant on est une voix et on est heureux.
17:51Mais Michel Savin, est-ce que derrière ces JO il va y avoir bien sûr des retours d'expérience à tous les niveaux ?
17:58On parle beaucoup de ce que ça peut rapporter en termes économique,
18:03mais est-ce qu'il faudra impulser ?
18:06Est-ce que vous croyez au ruissellement des JO pour le sport d'en bas, j'ai envie de dire ?
18:13Ce petit club qui est au fin fond du Pays-Bas,
18:16qui pour financer le déplacement de son équipe de pelotes doit faire d'abord des crêpes et des gâteaux
18:22et les vendre pour pouvoir financer le minibus, Michel Savin.
18:26Mais c'est exactement ça la réalité malheureusement.
18:29Ce sont des associations, ce sont des bénévoles qui passent les fonciètes de leur temps
18:34à trouver des crédits pour faire fonctionner leur club.
18:37C'est des collectivités qui cherchent des crédits pour réparer leurs gymnases,
18:41réparer leurs piscines, réparer leurs équipements sportifs,
18:44pour les mettre à disposition de ces associations.
18:46C'est ça la réalité aujourd'hui.
18:48Et c'est pour ça qu'encore une fois, on était beaucoup,
18:52quelles que soient les sensibilités politiques des élus,
18:55à espérer que l'organisation des JO en France
19:02soit vraiment un accélérateur.
19:04Mais je n'y crois pas malheureusement,
19:07parce qu'on verra qu'à la fin des JO,
19:09on retournera dans un fonctionnement normal.
19:13C'est l'arbre qui aura caché la forêt,
19:16et on continuera avec, chacun se débrouillera comme il peut,
19:19les associations comme ils peuvent, les collectivités comme elles le peuvent,
19:22et l'État qui nous expliquera qu'il n'a pas d'argent.
19:24Les crédits du sport sont les plus petits.
19:27Monsieur le sénateur, on est tous des amoureux du sport autour de cette table.
19:32On compte sur vous pour booster un peu le sport d'en bas.
19:36On compte sur vous tous, sénateurs des parlementaires.
19:40Il y a une vérité qu'il faut à tout prix dire,
19:42c'est qu'il n'y a pas de champions sans bénévoles.
19:44On a tous été portés par des bénévoles.
19:46Ça commence toujours dans un petit club d'ailleurs.
19:48Absolument.

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