• il y a 3 mois
Les Vraies Voix avec Sébastien Ménard, Priscilia Ludosky, Mathieu Hocque, François de Rugy

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##LES_VRAIES_VOIX-2024-07-18##

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News
Transcription
00:00:00Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h, Judith Belaire, Frédéric Brindel.
00:00:06Bienvenue dans Les Vraies Voix de l'été sur Sud Radio, bonjour !
00:00:09Bonsoir, bonjour, on est entre les deux !
00:00:12Comment ça va Frédéric Brindel ?
00:00:13C'est une émission spéciale, parce que l'actualité est un peu particulière, chaude...
00:00:20Comme la météo quoi !
00:00:22Oui voilà, mais ce n'est pas à nous de voter aujourd'hui, en revanche ça vote !
00:00:25Alors justement, bienvenue, je l'ai dit, dans Les Vrais Voix de l'été sur Sud Radio,
00:00:28on est avec vous jusqu'à 19h, quelles sont vos attentes ?
00:00:31Vous avez des sujets brûlants à partager, on est là pour vous écouter,
00:00:34vous appelez au standard au 0826 300 300 !
00:00:37Hier, pour notre débat de 17h30, une nouvelle choquante a été révélée,
00:00:41un rapport commandé par Emmaüs et réalisé par le cabinet EGAE,
00:00:45spécialisé dans la prévention des violences,
00:00:47indique que 7 femmes accusent l'abbé Pierre de les avoir touchées de manière inappropriée
00:00:51et agressées sexuellement.
00:00:52Ces incidents se seraient produits entre les années 70 et 2005,
00:00:56soit 2 ans avant la mort de l'abbé Pierre en 2007.
00:00:59Celui qui fut élu 17 fois personnalité préférée des français,
00:01:03cachait une toute autre réalité a priori.
00:01:05De plus, il semble que certains de ses comportements étaient connus des membres de l'organisation.
00:01:09Les personnes qu'on adulte se sentent parfois indiscutables,
00:01:12leurs pulsions ne s'autorisent aucune retenue.
00:01:15Combien d'adorateurs ont été abusés ?
00:01:17Une nouvelle fois, la question se pose dans notre grand débat de 17h30,
00:01:21hashtag libération de la parole et hashtag violence sexuelle.
00:01:25La question donc, êtes-vous surpris des accusations contre l'abbé Pierre ?
00:01:29Vous répondez sur le compte X de Sud Radio.
00:01:31Oui, vous votez sur Twitter et vous êtes surpris à 72%.
00:01:36N'hésitez pas aussi à nous appeler au 0800 26 300 300 pour réagir.
00:01:40Et puis pour 18h40, coup de projecteur !
00:01:42Aujourd'hui, à partir de 15h, les députés siègent à l'Assemblée Nationale,
00:01:46depuis 15h, pour élire leur président, qui deviendra le quatrième personnage de l'État.
00:01:50Le scrutin se déroulera à bulletin secret sous la présidence du doyen d'âge,
00:01:54assisté par les six plus jeunes députés,
00:01:56qui joueront le rôle de secrétaire jusqu'à la formation du bureau.
00:01:59Le résultat de ce vote est incertain, l'absence de majorité absolue,
00:02:02rendant l'élection particulièrement ouverte.
00:02:04Il y a six candidats officiels, on vous les rappelle.
00:02:06Yael Braune-Pivet de Renaissance, la présidente sortante.
00:02:09Le centriste Charles de Courson, du Liott.
00:02:12Philippe Juvin des Républicains.
00:02:13Sébastien Chenu du RN.
00:02:15Naïma Moutchou de Horizon.
00:02:17Et André Chassaigne du PCF, représentant unique du nouveau Front Populaire.
00:02:21Les débats se poursuivent.
00:02:22Jamais une élection n'assemblée, sans jeu de mots, aussi imprévisible.
00:02:27Le coup de projecteur de 18h40, donc.
00:02:30Hashtag élection, hashtag perchoir.
00:02:32L'identité du président de l'Assemblée nationale est-elle pour vous
00:02:36majeure, stratégique, symbolique ou anecdotique ?
00:02:40Vous donnez dès maintenant votre avis.
00:02:42C'est intéressant d'ailleurs.
00:02:43Majeure à 18%, stratégique à 27%, symbolique à 23% et anecdotique à 32%.
00:02:48Donc c'est anecdotique, tout juste un qui gagne.
00:02:50C'est un beau match.
00:02:51C'est un beau match.
00:02:52Continuez à voter sur le compte X.
00:02:53Et puis à nous appeler, on vous le rappelle, au 0800 26 300 300.
00:02:56Alors exceptionnellement, en ce jour d'élection à l'Assemblée nationale,
00:03:01nos vrais voix sont quatre.
00:03:02Effectivement, comme vous venez le dire.
00:03:04Et alors parmi elles, un ancien président.
00:03:06Oui, monsieur François de Rugy, ancien ministre et président de l'Assemblée nationale.
00:03:10Bonsoir François.
00:03:11Bonsoir.
00:03:12Merci d'être avec nous.
00:03:13C'est à la fois vrais voix et à la fois gestard un peu ce soir.
00:03:16Allez, faisons-nous plaisir.
00:03:18On va retenir vrais voix.
00:03:20Sébastien Ménard, entrepreneur dans la foodtech et président du comité éditorial du journal Quotidien Presse Libre.
00:03:26Bonsoir Sébastien.
00:03:27Bonsoir à tous.
00:03:28Vous allez travailler votre sujet ce soir.
00:03:29C'est gentil, ça la met l'air.
00:03:32Comment c'est fort.
00:03:34Je suis en forme ce soir.
00:03:35Moi aussi.
00:03:36C'est bien alors.
00:03:37Allez-y Fred.
00:03:38Une incontournable pour moi en l'occurrence.
00:03:40À chaque fois, j'ai l'occasion de la solliciter parce qu'elle nous éclaire et elle ne retient jamais ces mots.
00:03:45Ici-là, Ludovsky, co-autrice désormais de Gagné pour que la politique change vraiment nos vies.
00:03:50C'est aux éditions Diable Vauvert.
00:03:53Bonsoir Fred.
00:03:55Oui, parce qu'au Diable Vauvert...
00:03:57Oui, on avait compris.
00:03:58Vous cherchiez le jeu de mots en fait.
00:04:00Prêt en cette journée à attaquer Franco.
00:04:03Oui, pourquoi pas.
00:04:04Oui, mais je vous fais confiance.
00:04:07Et puis nous avons Mathieu Hoque.
00:04:08Mathieu Hoque, vous êtes secrétaire générale du Think Tank le millénaire.
00:04:11Bien le bonsoir Mathieu.
00:04:12Bonsoir à vous.
00:04:13Et bienvenue sur ce platier.
00:04:15Il a toujours un petit mot sympa.
00:04:17Allez, au 0826-300-300.
00:04:19Vous nous appelez, vous réagissez, vous tapez vos coups de gueule.
00:04:22On file au répondeur.
00:04:23Bonjour, Sud Radio Guy, Paris.
00:04:25Eh bien, nous sommes dans une situation assez catastrophique, mais qui n'est pas perdue.
00:04:30D'accord ?
00:04:31Nous avons une très grosse dette à combler d'une part.
00:04:34Et d'autre part, il y a ce manque d'entente.
00:04:36Ces trois parties qui sont à l'Assemblée sont quasiment de force équivalente.
00:04:43C'est le moment ou jamais pour que ces trois parties s'entendent,
00:04:46pour travailler sur ce qui est essentiel pour la conduite du pays,
00:04:50pour le redressement de la France.
00:04:52Voilà, c'est à eux de s'entendre, de lâcher du laisse,
00:04:55lâcher leur spécificité, leur idéologie personnelle,
00:04:58pour s'entendre, pour mettre en place ce qu'il faut pour redresser le pays.
00:05:02C'est le moment ou jamais.
00:05:03Merci pour votre écoute.
00:05:05Alors c'était Guy qui nous appelait de Paris.
00:05:07C'est super positif comme message.
00:05:09Merci Guy.
00:05:10Comme quoi le manque d'entente n'est pas forcément une catastrophe.
00:05:13Qu'est-ce que vous en pensez d'ailleurs ?
00:05:15Tiens, François de Rugy, je vous pose la question par hasard.
00:05:17Ils vont s'entendre ou pas ?
00:05:18Il a raison, notre auditeur.
00:05:20Ce n'est pas en soi une catastrophe.
00:05:22Après, il y a une réalité à laquelle on est confronté
00:05:25depuis le soir des élections,
00:05:27du deuxième tour des élections législatives anticipées.
00:05:29C'est qu'en France, on a une culture de l'affrontement.
00:05:32On a une culture politique qui est fondée sur
00:05:35chacun doit tenir sa position à 100% et ne rien céder,
00:05:38ne rien négocier.
00:05:40Le compromis est quasiment un gros mot.
00:05:42Alors que dans une situation comme celle que nous vivons,
00:05:44où il n'y a pas de majorité absolue,
00:05:46il faut dialoguer, il faut négocier
00:05:48et il faut passer des compromis.
00:05:50Sur l'installation de l'Assemblée nationale,
00:05:52il y a un peu de dialogue.
00:05:54Il n'y a pas vraiment de compromis à avoir.
00:05:55En fait, il faut appliquer le règlement.
00:05:56Donc, ce n'est pas si compliqué que ça.
00:05:57Mais même ça, il y a déjà des forces politiques qui s'y refusent.
00:06:00Quand il y a des forces politiques qui disent
00:06:02ni RN, ni LFI ou pas le RN
00:06:04dans les instances de l'Assemblée nationale,
00:06:06déjà, ça veut dire qu'elles veulent faire fi
00:06:08des règles de l'Assemblée nationale
00:06:10qui sont inscrites noir sur blanc dans le règlement.
00:06:12Et en plus, on avait déjà des vice-présidents RN avant cela.
00:06:14Et de LFI, d'ailleurs,
00:06:16dans le précédent mandat.
00:06:18Non seulement, ça n'a pas empêché l'Assemblée de fonctionner,
00:06:20mais moi, je dis que c'est ce qui permet à l'Assemblée
00:06:22de bien fonctionner.
00:06:23Puis ensuite, il y aura le dialogue sur le fond politique,
00:06:25sur un accord politique de gouvernement,
00:06:27ce qui est différent.
00:06:28Ce qui se joue cet après-midi à l'Assemblée nationale,
00:06:30ce n'est pas de savoir qui sera le prochain gouvernement.
00:06:32Il ne faut pas tout confondre.
00:06:34Ce qui se joue, c'est est-ce que l'Assemblée nationale
00:06:36va être capable de s'organiser
00:06:38normalement, sereinement
00:06:40entre tous ces groupes.
00:06:42Et puis ensuite, il y aura la question de savoir
00:06:44qui pourra gouverner.
00:06:45Ce n'est pas parce que vous aurez un président
00:06:46ou une présidente de l'Assemblée nationale de telle ou telle couleur
00:06:48que vous aurez demain un gouvernement
00:06:50de la même couleur.
00:06:51Ça, ce serait une confusion
00:06:52entre l'organisation de l'Assemblée nationale
00:06:54et le gouvernement futur de la France.
00:06:55Avec le but du jeu, évidemment,
00:06:57trouver quand même des compromis.
00:06:58Priscilla, Ludovsky,
00:07:00on connaît vos engagements plutôt à gauche.
00:07:02Appelons un chat un chat.
00:07:04Ça ne semble pas facile
00:07:06quand on est point de vue gauche,
00:07:08un petit peu excentré comme ça,
00:07:10par rapport au perchoir,
00:07:11de vouloir discuter avec les autres.
00:07:12L'auditeur le dit bien,
00:07:14il faut quand même essayer d'avoir un peu de dialogue.
00:07:16C'est sûr que dans le contexte actuel,
00:07:18c'est difficile parce qu'il n'y a pas de majorité absolue.
00:07:20Après, j'entends ce qui se dit
00:07:22sur le fait que les pôles sont en place
00:07:24et donc il faut, à un moment donné,
00:07:26discuter avec les uns et les autres.
00:07:27Sauf que moi, je questionne quand même
00:07:29la simple présence du RN à l'Assemblée.
00:07:30Ils y sont, mais en fait,
00:07:32est-ce qu'on a envie dans ce pays
00:07:33d'avoir autant de personnes d'un parti d'extrême droite
00:07:35encore qualifiées comme telles par le Conseil d'État
00:07:37au sein d'une Assemblée
00:07:39qui a le pouvoir de changer la vie des gens ?
00:07:41Ils y sont, ils y sont,
00:07:43mais je questionne quand même
00:07:45l'accession aussi facile de ces personnes
00:07:47dans des instances décisionnelles.
00:07:49Et puis après, je me pose la question
00:07:51de l'humilité aussi des personnes
00:07:52qui se portent candidate pour la présidence,
00:07:54notamment celle de Yael Brune-Pivet,
00:07:56puisqu'il y a eu une dissolution.
00:07:57Je me dis, est-ce qu'elle ne s'accroche pas au pouvoir
00:07:59comme une moule à son rocher ?
00:08:01Ah oui, carrément.
00:08:02Bon, alors qu'est-ce que vous en pensez, Mathieu ?
00:08:05Le point que soulève Guy est très intéressant
00:08:07et ça a déjà existé dans l'histoire française.
00:08:09Ça s'appelle l'Union sacrée.
00:08:11Les Français l'ont fait en 1914
00:08:13avant la Première Guerre mondiale, justement,
00:08:15où face à un danger qui était dans le péril
00:08:17de l'armée allemande
00:08:19et de la Première Guerre mondiale,
00:08:21l'ensemble des partis politiques,
00:08:23allant de la droite même royaliste
00:08:25jusqu'au socialiste
00:08:27après l'assassinat de Jean Jaurès,
00:08:29se sont alliés sur un programme commun
00:08:31qui était un programme de guerre pour le coup.
00:08:33La difficulté qu'on a là actuellement,
00:08:35c'est comme vous l'avez rappelé juste avant,
00:08:38c'est qu'en fait la polarisation aujourd'hui
00:08:40de la vie politique,
00:08:41avec ces trois pôles qui ne s'entendent sur rien
00:08:43en termes de proposition,
00:08:45c'est-à-dire un bloc central, un bloc de gauche
00:08:47et un bloc de droite nationale,
00:08:49font qu'aujourd'hui c'est impossible
00:08:51de pouvoir mettre en œuvre ce type de projet,
00:08:54l'Union sacrée,
00:08:55et avec la difficulté quand même qui est la suivante,
00:08:57c'est qu'aujourd'hui il y a beaucoup de gens
00:08:59comme vous l'avez dit,
00:09:00qui ne veulent pas gouverner,
00:09:01qui ne veulent pas justement même du Rassemblement national
00:09:03dans certaines instances de l'Assemblée nationale.
00:09:06Donc on ne peut pas aujourd'hui demander l'Union sacrée
00:09:08avec des gens qui ne veulent pas aujourd'hui travailler,
00:09:10même s'il y a un péril,
00:09:12on peut dire un péril financier,
00:09:14un péril avec des nouvelles mutations mondiales,
00:09:16il y a la guerre en Ukraine, etc.
00:09:17Malgré tout, la menace n'est pas suffisamment grave
00:09:20pour que les forces politiques puissent s'entendre
00:09:22sur un programme d'Union sacrée,
00:09:23c'est pour cela que ça ne fonctionnera pas.
00:09:24Sébastien Ménard, lui, il œuvre pour ça en général.
00:09:26Pour l'Union, pour l'Union sacrée.
00:09:28Pour l'Union sacrée, il n'y a pas d'Union sacrée
00:09:30dans la mesure où on est dans l'ère
00:09:32du marketing politico-médiatique,
00:09:34on est clairement là-dedans.
00:09:35Donc il y a, comme le disait le Président de Rugy,
00:09:39on a à la fois évidemment des règles du jeu
00:09:42qui sont pourtant bien installées,
00:09:45j'ai même envie de dire bien confortables,
00:09:47parce que finalement aujourd'hui,
00:09:49il n'y a pas besoin d'être doctrinaire ou fantaisiste.
00:09:53Aujourd'hui, il suffit d'appliquer, je dirais,
00:09:56les règles du jeu.
00:09:57Les règles du jeu institutionnelle,
00:09:59les règles du jeu qui, quelque part, régissent
00:10:02l'organisation de l'Assemblée nationale,
00:10:04ce n'est pas très compliqué.
00:10:05Mais a priori, on s'y refuse
00:10:07pour des raisons de posture...
00:10:10Il y a souvent deux parties qui posent problème,
00:10:12c'est l'ERN, Priscilla le disait,
00:10:14c'est l'FI aussi, c'est les deux.
00:10:16Mais Priscilla, vous avez raison et pas raison,
00:10:19on peut déplorer que le premier parti
00:10:23aujourd'hui représenté à l'Assemblée nationale,
00:10:26ce n'est pas la NUPES 2.0,
00:10:29comme j'ai l'habitude de le dire sur cette antenne,
00:10:31c'est le Rassemblement national.
00:10:32Ça me consterne, mais c'est cette réalité-là.
00:10:34Et ça a été un choix des électeurs,
00:10:36c'est important de le souvenir.
00:10:37Ils représentent entre 10 et 13 millions d'électeurs en France.
00:10:41Voilà.
00:10:42Confert le résultat de Marine Le Pen
00:10:44au soir du deuxième tour d'élection présidentielle
00:10:47et les résultats beaucoup plus contemporains
00:10:49aux élections législatives.
00:10:51Donc on est clairement dans l'ère
00:10:53du marketing politico-médiatique
00:10:55où le truc le plus important,
00:10:57qu'il ne faut quand même pas perdre de vue,
00:10:58je ne l'ai pas encore entendu,
00:10:59c'est l'agenda.
00:11:00Ce qui intéresse les uns et les autres
00:11:02en leurs grades et qualités, je dirais,
00:11:05au sein des collectifs,
00:11:07au sein des partis politiques,
00:11:09au sein même des courants politiques,
00:11:11au sein des familles politiques.
00:11:13J'appartiens moi-même, modestement,
00:11:15à un entrepreneur élu local, à une famille politique,
00:11:17mais on voit bien qu'il y a des agendas.
00:11:19Et les agendas ne sont même plus cachés, en fait.
00:11:21Puisque l'idée, c'est que je dois peser sur l'aile gauche,
00:11:24donc je dois dire,
00:11:25comme l'a dit mon camarade Attal,
00:11:27il ne faut ni l'EFI, ni l'ERN
00:11:30dans les instances de l'Assemblée nationale.
00:11:32Je suis désolé, mon cher Gabriel,
00:11:33ce n'est même pas ce que tu penses au fond de toi.
00:11:35Évidemment, depuis longtemps.
00:11:37C'est ça qui est complètement fou.
00:11:39Donc aujourd'hui, on est dans des postures,
00:11:41on est dans des postures, quelque part,
00:11:44avec ce qui serait susceptible de se passer
00:11:46dans 6 mois, ou dans 2 ans.
00:11:48On a planté le décor,
00:11:50c'était bien grâce à Guy de Paris.
00:11:52Oui, merci Guy.
00:11:54Et on continue avec nos auditeurs 0826-300-300.
00:11:57Vous nous appelez, vous réagissez.
00:11:58On a Muriel, qui nous appelle de Béziers,
00:12:00qui va être avec nous aujourd'hui.
00:12:01Bonjour Muriel, bonsoir.
00:12:03Bonsoir à tout le monde.
00:12:04Bienvenue à vous.
00:12:05Alors Muriel, vous avez un coup de gueule ?
00:12:07Allez-y, on vous écoute sur la surcharge des hôpitaux.
00:12:10Sur le 5.834.
00:12:12Oui, donc dans les roues.
00:12:14Oui, voilà, c'est ça.
00:12:16Allez-y, on vous écoute.
00:12:18Ah, je vous le développe, d'accord.
00:12:20Alors, lundi, j'ai eu un dérangement intestinal.
00:12:25Je suis désolée pour les auditeurs.
00:12:27Ça arrive à tout le monde.
00:12:29On en parlait avec Judith au moment de plonger dans la scène.
00:12:32Ah oui, c'est vrai.
00:12:34Non, non, mais je ne rigole pas là.
00:12:36J'ai fait un malaise vagal.
00:12:38Et donc, un malaise vagal,
00:12:40vous n'en mourrez pas, mais vous êtes très très mal.
00:12:42Voilà.
00:12:43Donc, j'ai appelé le 15.
00:12:45J'ai déjà mis 10 minutes pour avoir un standardiste
00:12:48qui ensuite m'a aiguillé 20 minutes après sur le médecin régulateur.
00:12:54Et le médecin régulateur m'a dit,
00:12:58écoutez, attendez encore une heure.
00:13:00Et si ça ne va pas, vous nous rappelez.
00:13:02Et bien, j'ai appelé mon voisin
00:13:04qui m'a emmené aux urgences d'une clinique
00:13:06où j'ai été pris en charge.
00:13:09Aujourd'hui, je vais mieux.
00:13:11Mais j'étais vraiment dans un état lamentable et fatigué.
00:13:15Vous sentez ce manque de praticiens au quotidien ?
00:13:19Ce n'est pas simplement pour les hôpitaux.
00:13:22Je gueule, mais je comprends que ces gens-là aussi,
00:13:27on ne leur donne pas les moyens d'avoir du personnel,
00:13:30d'avoir des médecins, des choses comme ça.
00:13:33Alors, ils trient sans savoir.
00:13:36Et en plus, je suis une opérée du cœur.
00:13:38Donc, j'aurais pu tricher en disant
00:13:40j'ai le cœur qui s'emballe.
00:13:42Non, voilà.
00:13:44Et bien ça, je trouve ça.
00:13:45Maintenant, il faut qu'ils s'attellent tous
00:13:47à nous mettre la santé en état de marche.
00:13:51Merci Muriel.
00:13:52Vous restez avec nous.
00:13:53Oui, vous êtes notre auditeuse fil rouge.
00:13:55Voilà, pendant cette émission.
00:13:56On a bien entendu votre coup de gueule.
00:13:58Et puis, on va revenir juste après la pause
00:14:01pour les trois mots,
00:14:02notamment dans l'actu de Félix Mathieu.
00:14:04Le tour de France arrive.
00:14:05Le tour de France qui va arriver juste avant a priori.
00:14:07Tout de suite.
00:14:08Les vraies voix de l'été sont avec vous, Judith Bélair.
00:14:10Je me présente parce qu'il ne le fait pas,
00:14:11sinon Frédéric Brindel.
00:14:13Comment ça ?
00:14:14Non, parce que souvent, je dis votre nom
00:14:16au début d'émission.
00:14:17Et puis, vous ne dites pas le mien.
00:14:18Je tiens à le souligner à l'antenne.
00:14:19Oui, mais parce que le monsieur,
00:14:20la belle voix que je rêve d'avoir,
00:14:22parce que c'est une belle voix grave.
00:14:23Il l'a fait.
00:14:24Judith Bélair et Frédéric Brindel.
00:14:27Moi, si je passe derrière,
00:14:28je dis Judith Bélair avec ma petite voix comme ça.
00:14:30Ça ne marche pas.
00:14:31Allez, tour de France.
00:14:34Le site partenaire des agriculteurs présente
00:14:37Sud Radio fait son tour de France.
00:14:40On s'approche de l'arrivée 18e étape.
00:14:43Gap jusqu'à Barcelonette.
00:14:45179 kilomètres 500.
00:14:48Et tenez-vous bien, aujourd'hui, c'est la fête.
00:14:50C'est la Saint-Frédéric, d'accord,
00:14:51mais c'est la fête des échappés.
00:14:53Aujourd'hui, Vincent Bartheau
00:14:55et il y a un Français qui peut gagner.
00:14:57Dites-nous tout.
00:14:59Exactement, exactement.
00:15:00Alors, on a assisté vraiment à une étape formidable
00:15:03avec un groupe d'échappés de plus de 40 coureurs,
00:15:06ce qui a été rare quand même
00:15:07depuis le début du tour de France.
00:15:09Mais là, il y a trois coureurs
00:15:10qui se sont extraits, effectivement,
00:15:12avec beaucoup de...
00:15:13Il y a trois coureurs.
00:15:14Il y a effectivement un Français, Mathéo Vergé,
00:15:17mais il y a deux coureurs
00:15:18qui ont beaucoup d'expérience à ses côtés.
00:15:20Ça va être un peu compliqué pour Mathéo Vergé,
00:15:23mais il a quand même une petite pointe de vitesse.
00:15:25Alors, dans ce groupe,
00:15:26il y a Victor Campaners
00:15:28qui a été quand même plusieurs fois champion de Belgique
00:15:31et champion d'Europe contre la Monde.
00:15:33Et puis, surtout,
00:15:34Micka Kachovski, le coureur d'Ineos,
00:15:36qui a à son actif 10 tours de France.
00:15:39Il a déjà été champion du Monde en 2014.
00:15:42C'est un coureur qui a aussi gagné
00:15:43Milan Sanremo,
00:15:44l'Amsterd Gold Race,
00:15:46qui a déjà gagné deux étapes du tour de France.
00:15:49Je vais vous dire, mon cher Fred...
00:15:50Ça va être dur pour notre Français.
00:15:52Les chances vont être minimes
00:15:54pour le petit Mathéo,
00:15:55alors que le petit Mathéo vient d'attaquer...
00:15:57On est dans le dernier kilomètre !
00:15:58... à quelques 800 mètres de la ligne d'arrivée.
00:16:00Ah oui !
00:16:01Il essaie de surprendre Campaners et Kachovski.
00:16:04Est-ce qu'il va réussir à aller au bout ?
00:16:06On est à 700 mètres !
00:16:08Ça va vraiment être compliqué,
00:16:09mais c'était la seule chance pour le Français
00:16:12d'essayer de gagner aujourd'hui.
00:16:14Mais encore une fois,
00:16:15il a affaire à deux adversaires
00:16:17qui ont beaucoup d'expérience.
00:16:19On se regarde dans les derniers mètres...
00:16:21Est-ce qu'il va gagner ?
00:16:22Est-ce qu'il peut gagner ?
00:16:23Ah, il peut toujours gagner,
00:16:25puisqu'il fait encore partie des groupes Détroit.
00:16:27Il va relativement vite au sprint.
00:16:29Ça va aussi être une question de fraîcheur.
00:16:31Mathéo Berger...
00:16:33On doit aussi vous rappeler
00:16:34que c'est son premier Tour de France.
00:16:37C'est un néophyte.
00:16:38Est-ce qu'il va savoir gérer ce final
00:16:41qui est incroyable ?
00:16:42Allons-nous assister à une autre victoire française ?
00:16:45Nous sommes à 200 mètres.
00:16:46Ça y est, le sprint est lancé.
00:16:48Il y a Victor Campaners
00:16:50qui a l'air vraiment de se détacher.
00:16:53C'est le Belge.
00:16:54Il me semble qu'il va gagner.
00:16:56Et le Français, Berger, deuxième.
00:16:58Et Kaczkowski, troisième.
00:17:00C'est bien dommage.
00:17:01C'est joli.
00:17:02Deuxième.
00:17:03Et le peloton est loin.
00:17:04Le peloton maillot jaune, loin.
00:17:05Le peloton maillot jaune, effectivement.
00:17:08Ils se sont un peu désintéressés de la course.
00:17:10Il n'y aura pas de changement au classement général.
00:17:13Puisque Pogacar est avec Vinz de Gaulle.
00:17:16Ils sont pratiquement à 8 minutes des hommes de tête.
00:17:18Mais encore une fois,
00:17:20on a failli avoir une victoire française
00:17:22ici à Barcelone.
00:17:23C'est bien dommage, mon Fred.
00:17:26Merci Vincent.
00:17:28Merci beaucoup.
00:17:30Sud Radio fait son tour de France.
00:17:32Oui, j'ai voulu parler d'avance.
00:17:34Avec agriconomie.com,
00:17:35le site partenaire des agriculteurs.
00:17:37Les trois mots dans l'actu de Félix Mathieu,
00:17:39c'est tout de suite.
00:17:40Les vraies voix Sud Radio.
00:17:43Vos trois mots du jour, Félix.
00:17:44Perchoir, incendie et village.
00:17:46Encore quatre candidats et jusqu'à trois tours possibles.
00:17:49Les députés lisent en ce moment même
00:17:51le président ou la présidente de l'Assemblée Nationale.
00:17:53Le communiste André Chassagne est arrivé en tête au premier tour
00:17:56devant Sébastien Chenu du RN,
00:17:58puis la sortante renaissance Yael Brune-Pivet.
00:18:00Sept personnes, dont trois enfants et un adolescent,
00:18:03périssent dans l'incendie de leur immeuble à Nice la nuit dernière.
00:18:06Incendie très probablement criminel
00:18:08dans un quartier gangréné par le trafic de drogue.
00:18:10Et puis c'est parti,
00:18:11le village olympique a ouvert ses portes en Seine-Saint-Denis
00:18:13à huit jours des JO.
00:18:14Parmi les premières délégations arrivées aujourd'hui,
00:18:16la Thaïlande, l'Australie et la Colombie.
00:18:19Les vraies voix Sud Radio
00:18:25Vive le vent d'été !
00:18:26Vive le vent d'été, pourra chanter ce soir
00:18:28le Benjamin de l'Assemblée Nationale.
00:18:30Flavien Termé, député RN des Ardennes.
00:18:32Après la séance d'aujourd'hui,
00:18:34car il a gardé l'urne pendant que ses collègues
00:18:36votent pour la présidence de l'Assemblée Nationale,
00:18:38beaucoup, beaucoup de députés de gauche
00:18:40refusent de lui serrer la main depuis tout à l'heure.
00:18:42Le député LFI de Haute-Garonne,
00:18:44François Picmal, s'est même illustré
00:18:46en lui répondant par un chifoumi.
00:18:48Vous savez, un pierre-feuille-ciseau.
00:18:50Voilà pour l'anecdote.
00:18:52En tout cas, parmi ceux qui à gauche
00:18:54ont fait le choix de ne pas snobber le Benjamin RN,
00:18:56on a Sandrine Rousseau qui a accepté
00:18:58la poignée de main, tout comme le communiste
00:19:00André Chassagne, choisi comme candidat
00:19:02du nouveau Front Populaire pour le perchoir.
00:19:04André Chassagne qui vient donc d'arriver
00:19:06en tête au premier tour devant Sébastien Chenu
00:19:08du RN, puis la sorte entière.
00:19:10Le braune pivet de Renaissance,
00:19:12l'ELR Philippe Juvin ainsi que Naïm Amouchou
00:19:14pour Horizon ont retiré leur candidature.
00:19:16Le centriste Charles de Courson
00:19:18maintient la sienne,
00:19:20sa candidature, donc 4 candidats
00:19:22encore en lice pour le deuxième tour
00:19:24en ce moment même. Il pourrait même y avoir
00:19:26un troisième tour, on vous tient au courant
00:19:28du résultat dans les vraies voix.
00:19:30On a même un ancien président de l'Assemblée Nationale
00:19:32avec nous, on est là, on est bien.
00:19:34Autre hémicycle, Ursula von der Leyen
00:19:36a été largement reconduite par les eurodéputés.
00:19:38Reconduite pour un second manta de 5 ans
00:19:40à la tête de la Commission Européenne.
00:19:42Après de faire de l'industrie et de la défense,
00:19:44c'est priorité, priorité aussi au logement
00:19:46d'Ursula von der Leyen.
00:19:48Deuxième mot, incendie. 7 personnes ont péri
00:19:50à Nice dans l'incendie, très probablement criminel
00:19:52de leur immeuble. 7 personnes dont 3 enfants
00:19:54de 5, 7 et 10 ans, mais aussi un adolescent
00:19:56de 17 ans qui s'est défenestré.
00:19:58Tous habitaient au 7ème étage de cet immeuble
00:20:00situé quartier Moulins, à l'ouest de Nice.
00:20:02Juste avant l'incendie,
00:20:04des gens cagoulés ont été filmés en train de disperser
00:20:06de l'essence au 2ème étage, indique
00:20:08le maire de Nice, Christian Estrosi.
00:20:10Il décrit un quartier gangréné par le trafic de drogue.
00:20:12Il y a des batailles de gagnés
00:20:14et pas la guerre. Et on sent bien
00:20:16qu'il y a une pauvre famille
00:20:18innocente, exemplaire,
00:20:20qui était victime
00:20:22d'une guerre qui n'est pas la leur.
00:20:24Et que pour moi, le maire de Nice,
00:20:26c'est pas possible.
00:20:28La détermination est grande et en ce qui me concerne,
00:20:30non seulement
00:20:32les criminels, les barbares soient
00:20:34interpellés, mais qu'ils
00:20:36aient des sanctions
00:20:38exemplaires, pour qu'on comprenne
00:20:40qu'ici, la République doit l'emporter
00:20:42sur tout le reste.
00:20:44Christian Estrosi, le maire de Nice, au micro-AFP
00:20:46de Fabien Novial. En plus des sept victimes,
00:20:48a décédé un homme de 47 ans et grièvement blessé
00:20:50après s'être lui aussi jeté par la fenêtre.
00:20:52Selon le Premier ministre, l'enquête
00:20:54progresse. Trois personnes sont recherchées, indique
00:20:56Gabriel Attal, qui s'est rendu sur place
00:20:58à Nice ce matin avec le ministre de l'Intérieur,
00:21:00Gérald Darmanin. Autre fait d'hiver,
00:21:02Félix Mathieu à Paris. Le conducteur de 24 ans
00:21:04qui a percuté une terrasse
00:21:06hier soir a été placé en psychiatrie.
00:21:08Il pourrait s'agir finalement d'un acte
00:21:10volontaire au regard de ces déclarations.
00:21:12En garde à vue, la collision dans le 20e arrondissement
00:21:14de la capitale a fait un mort et six
00:21:16blessés, dont trois hospitalisés en urgence
00:21:18absolue. L'enquête initialement
00:21:20ouverte pour homicide involontaire
00:21:22a donc finalement été requalifiée en assassinat,
00:21:24voire tentative d'assassinat,
00:21:26indique le parquet. Troisième mot,
00:21:28nous y sommes, le village olympique a donc
00:21:30ouvert ses portes. 14 000 personnes
00:21:32attendues dans ce village à cheval sur
00:21:34Saint-Denis, Saint-Ouen et sur l'île Saint-Denis.
00:21:36Il ouvre officiellement ses portes aujourd'hui à
00:21:38huit jours des Jeux olympiques. Alors parmi
00:21:40les premiers arrivants, les délégations de la Thaïlande,
00:21:42de l'Australie, de la Colombie et puis
00:21:44parmi les plus fiers aujourd'hui, le président
00:21:46du conseil départemental de la Seine-Saint-Denis,
00:21:48Stéphane Troussel. Très très grande fierté
00:21:50à la fois de voir
00:21:52près de 15 000 athlètes
00:21:54fouler le sol de la Seine-Saint-Denis,
00:21:56mais aussi cette prouesse,
00:21:58cette vitrine exceptionnelle des savoir-faire
00:22:00français dans de très nombreux domaines
00:22:02pour construire ce village
00:22:04avec ce souci que nous avons
00:22:06tous, bien sûr d'avoir un village
00:22:08qui répond au souhait,
00:22:10au confort, au projet
00:22:12sportif des athlètes,
00:22:14mais aussi que ce soit au lendemain des Jeux
00:22:16un formidable accélérateur
00:22:18des transformations urbaines dont la Seine-Saint-Denis
00:22:20a besoin. Stéphane Troussel,
00:22:22le président PS du conseil départemental de
00:22:24Seine-Saint-Denis avec Thierry Guerrier et Joseph Ruiz,
00:22:26les JO dans tous leurs états, midi sur
00:22:28Sud Radio. On voulait y rajouter un petit mot sur le
00:22:30propriétaire des Girondins de Bordeaux qui reconnaît que son
00:22:32club de foot est dans une situation critique.
00:22:34Oui, Gérard Lopez le
00:22:36dit cet après-midi dans un entretien à l'agence
00:22:38France Presse, les Girondins reléguaient en national,
00:22:40c'est-à-dire en troisième division à titre
00:22:42conservatoire pour des raisons financières.
00:22:44Merci Félix. Un rapport
00:22:46commandé par Emmaüs et réalisé par le cabinet
00:22:48Egaé a révélé hier que cette femme accuse
00:22:50l'abbé Pierre d'attouchements et d'agressions sexuelles
00:22:52entre les années 1970 et 2005.
00:22:54Celui qui fut élu 17
00:22:56fois personnalité préférée des Français
00:22:58a caché donc une autre réalité et certains
00:23:00étaient au courant de ces agissements.
00:23:02Une fois la stupeur passée, chacun se met
00:23:04à cogiter dans notre fort intérieur,
00:23:06un avis se forge, dans un instant
00:23:08nous vous posons la question
00:23:10êtes-vous surpris des
00:23:12accusations contre l'abbé Pierre ?
00:23:14Le grand débat est à suivre dans un instant,
00:23:16vous répondez sur le compte X de Sud Radio.
00:23:18Et vous nous dites que oui, vous êtes surpris à
00:23:2073%. Restez avec nous,
00:23:22on va essayer de donner
00:23:24un peu de lumière à tout cela, avec notre
00:23:26invité également, Léantine Baégel
00:23:28qui a écrit un très joli petit
00:23:30livre qui est sorti chez Robert
00:23:32Laffont, 5 petites tristesses.
00:23:34Les vraies voix Sud Radio
00:23:3617h-19h
00:23:38Judith Beller, Frédéric Brindel
00:23:40Quatre vraies voix pour vous
00:23:42aujourd'hui, avec un ancien président
00:23:44de l'Assemblée Nationale, c'est important de le souligner
00:23:46en ce jour d'élection, nous sommes avec
00:23:48François de Rugy qui est donc ancien président
00:23:50de l'Assemblée Nationale.
00:23:52Ça devait être partagé.
00:23:54Aujourd'hui, il n'est pas que d'être un ancien
00:23:56président. Allez-y, dites ce que vous avez envie
00:23:58et comment avez-vous envie qu'on vous présente
00:24:00à part cela ? Non mais c'est vrai qu'aujourd'hui
00:24:02c'est un peu logique de faire référence
00:24:04à cette expérience qui a été la mienne
00:24:06il y a maintenant 7 ans et qui
00:24:08n'était pas du tout dans la même configuration
00:24:10puisqu'à l'époque j'avais été élu à la majorité
00:24:12absolue dès le premier tour.
00:24:16On continue à présenter nos vrais voix.
00:24:18Avec nous, Sébastien
00:24:20Ménard, entrepreneur dans la food tech
00:24:22et président du comité éditorial du journal
00:24:24Quotidien Presse Libre.
00:24:26Priscillia Ludovsky
00:24:28co-autrice de Gagné
00:24:30pour que la politique change vraiment nos vies
00:24:32aux éditions au diable veau vert.
00:24:34Et Mathieu Hoque, secrétaire général du CineTank
00:24:36le millénaire, un incontournable de la
00:24:38pensée française. Allez, le grand débat du jour.
00:24:44L'information est tombée hier
00:24:46dans un rapport commandé par Emmaüs et dirigé
00:24:48par le cabinet EGAE spécialisé dans la
00:24:50prévention des violences. Cette femme
00:24:52affirme avoir été victime d'attouchements et d'agressions
00:24:54sexuelles de la part de l'abbé Pierre.
00:24:56Ses faits se seraient déroulés
00:24:58entre les années 1970 et 2005
00:25:00soit deux ans avant sa mort en
00:25:022007. Celui qui fut nommé
00:25:0417 fois personnalité préférée des Français
00:25:06n'était pas celui que l'on croyait a priori.
00:25:08Il est même révélé que certains
00:25:10étaient au courant de ses agissements. Par exemple
00:25:12une ancienne salariée a rapporté que la consigne
00:25:14était donnée à ses collègues féminines
00:25:16de ne jamais se rendre seul auprès de lui.
00:25:18Parlons vrai, nos icônes nous apparaissent
00:25:20immaculées, intègres,
00:25:22inattaquables. Quand Michael Jackson
00:25:24ou Gérard Depardieu répondent de leurs actes
00:25:26devant la justice, la déception envahit
00:25:28les fans. Mais que dire quand l'incarnation
00:25:30du bon doit répondre
00:25:32d'actes ignobles ? Comment
00:25:34réagissez-vous ? Nous vous posons la question
00:25:36vous, les auditeurs de Sud Radio
00:25:38hashtag libération de la parole, hashtag
00:25:40violence sexuelle, êtes-vous
00:25:42surpris des accusations
00:25:44contre l'abbé Pierre ? Et vous l'êtes
00:25:4674%. Vous votez
00:25:48sur le compte X de Sud Radio et vous nous
00:25:50appelez au 0826 300 300
00:25:52pour réagir. Alors pour nous aider à répondre
00:25:54à ces questions et
00:25:56puis faire un peu la lumière sur tout cela
00:25:58on reçoit Léontine Baigel qui a publié
00:26:005 petites tristesses, un très
00:26:02joli roman chez Robert Laffont
00:26:04un roman qui est aussi un peu
00:26:06autobiographique, Léontine Baigel.
00:26:08Voilà, bienvenue.
00:26:10Bienvenue, un livre sur l'emprise, on peut le présenter comme ça.
00:26:12Oui, c'est
00:26:14la meilleure manière de le résumer je pense.
00:26:16C'est Judith
00:26:18qui m'a aidée pour bien le résumer. Oui, parce que je vous
00:26:20ai reçues dans Destins de Femmes, c'est comme ça
00:26:22que je vous ai rencontrées. Alors Léontine
00:26:24justement dans ce livre vous racontez en fait
00:26:26que vous avez eu une histoire d'amour
00:26:28avec un homme beaucoup plus âgé que vous
00:26:30qui était un ami de vos parents et en
00:26:32fait ce n'était pas vraiment une histoire d'amour puisque c'était
00:26:34une histoire d'emprise. Est-ce que ça résume à peu près
00:26:36l'histoire ? Oui, c'est exactement ça.
00:26:38C'est une histoire
00:26:40que j'ai prise pour de l'amour pendant
00:26:42presque un an
00:26:44malgré les allers-retours et les
00:26:46hésitations parce que je pense que c'est le propre de l'emprise
00:26:48c'est d'être complètement tiraillée
00:26:50entre un état qu'on pense être
00:26:52de l'ordre de l'admiration
00:26:54de la confiance
00:26:56et effectivement peut-être même de l'amour
00:26:58et qui aussi
00:27:00entre cet état et
00:27:02au contraire une espèce de prise de
00:27:04conscience que
00:27:06cette personne nous fait souffrir
00:27:08et même nous violente.
00:27:10Donc voilà
00:27:12ça a duré neuf mois jusqu'à ce que...
00:27:14Vous aviez quel âge ? J'avais 19 ans
00:27:16Donc en plus
00:27:18c'est un peu particulier parce que moi j'étais pas mineure
00:27:20donc du coup ça complexifie
00:27:22d'autant plus la situation
00:27:24Oui, il avait une bonne trentaine d'années
00:27:26de plus que vous. Lui il avait 60 ans.
00:27:28Bon, écoutez, je vous
00:27:30propose concernant l'Abbé Pierre d'écouter
00:27:32alors vous intervenez, vous les auditeurs
00:27:34de Sud Radio 0826 300 300
00:27:36les vrais voix vont intervenir
00:27:38donner leur point de vue
00:27:40il y a ce témoignage d'un auditeur
00:27:42je vous propose de l'écouter.
00:27:44Oui bonjour, Jean-Christophe de la région
00:27:46de Castres. Je vous appelle au sujet
00:27:48donc de l'annonce faite sur l'abbé Pierre
00:27:50Je suis quand même
00:27:52très très étonné
00:27:54que cet homme
00:27:56d'un âge certain et moi je peux vous dire
00:27:58que je l'ai connu à l'époque
00:28:00dans les années
00:28:0285 à
00:28:0490 où j'étais
00:28:06présent, ce vieil homme
00:28:08il était enfermé
00:28:10avec nous les moines
00:28:12donc j'ai
00:28:14du mal à comprendre comment
00:28:16est-ce que ce vieil homme ait pu
00:28:18faire des agressions auprès de
00:28:20femmes. Voilà, c'était ma réponse
00:28:22bonne fin de journée
00:28:24à bientôt, au revoir.
00:28:26La réponse sur le compte
00:28:28X de Sud Radio puisqu'on vous pose
00:28:30cette question. Êtes-vous surpris
00:28:32par ces accusations ?
00:28:34Oui et puis vous vous l'êtes toujours à 74%
00:28:36effectivement. Alors on a
00:28:38aussi une, je vais vous faire réagir
00:28:40les vrais voix justement là-dessus, on a aussi une auditrice
00:28:42qui commente, alors pour
00:28:44se faire l'avocat du diable.
00:28:46Prendre en compte tous ces déballages des décennies
00:28:48plus tard de ces soi-disant actes sexuels
00:28:50est une honte. Pensez aux centaines de femmes
00:28:52qui se font vraiment violer dans la France
00:28:54de 2024 dont les auteurs
00:28:56ne sont pratiquement pas punis.
00:28:58Une réaction, alors déjà les
00:29:00vrais voix, c'est vrai que cette situation
00:29:02particulière, on le rappelle, l'abbé Pierre est
00:29:04décédé en 2007, Sébastien
00:29:06Ménard. On est tous
00:29:08je dirais abasourdis.
00:29:10C'est pas
00:29:12étonné, on est abasourdis
00:29:14enfin
00:29:16on parle d'une
00:29:18effectivement d'une personnalité
00:29:20un peu hors norme
00:29:22au destin pas comme les autres
00:29:24au chemin de vie
00:29:26tout à fait exceptionnel et qui porte
00:29:28une dimension au-delà
00:29:30de l'engagement spirituel
00:29:32qui était le sien.
00:29:34Un engagement humaniste au service des autres
00:29:36dans le dénouement le plus absolu
00:29:38et on découvre
00:29:4017 ans après sa disparition
00:29:42qu'il était un, un homme comme
00:29:44les autres. Donc ça c'est le premier choc
00:29:46Enfin on va dire qu'il avait
00:29:48des pulsions sexuelles comme les autres
00:29:50et qu'il était un homme comme les autres
00:29:52et qu'il s'est
00:29:54vraisemblablement
00:29:56aussi comporté
00:29:58comme un salaud comme les autres.
00:30:00Et moi j'ai pris ça
00:30:02je vais le dire
00:30:04crûment dans la gueule hier
00:30:06c'est quelque chose
00:30:08qui vient à la fois
00:30:10bousculer
00:30:12votre rapport
00:30:14à l'histoire
00:30:16votre rapport à la foi, votre rapport
00:30:18je dirais aux autres et puis votre rapport
00:30:20aux femmes évidemment.
00:30:22Alors pour en revenir justement sur ces
00:30:24mécanismes d'emprise
00:30:26on va vous poser une question encore
00:30:28sur justement le mécanisme
00:30:30d'emprise parce que vous l'emprise que vous avez
00:30:32connue c'est parce que c'était une figure d'autorité
00:30:34quelqu'un aussi qui rayonnait
00:30:36qui vous impressionnait et c'est aussi pour ça
00:30:38que vous vous êtes laissé faire en fait.
00:30:40Je pense que c'est toujours comme ça en fait
00:30:42il y a toujours une forme d'admiration
00:30:44ou en tout cas une forme de confiance
00:30:46on va dire aveugle
00:30:48envers la personne qui nous place
00:30:50sous emprise et dans le cas de
00:30:52l'abbé Pierre
00:30:54pour moi c'est cette espèce de
00:30:56pouvoir et d'abus de pouvoir
00:30:58poussé à l'extrême dans le sens
00:31:00où c'est une espèce de figure tutélaire
00:31:02qui effaçait
00:31:04en fait toute forme de
00:31:06doute, de crainte
00:31:08et
00:31:10qui exerçait
00:31:12un sentiment de confiance absolue
00:31:14par
00:31:16sa figure et qui
00:31:18l'était et qui du coup abolissait
00:31:20cette inquiétude qu'on peut avoir
00:31:22par rapport aux hommes
00:31:24et c'est comme énormément d'hommes
00:31:26et comme vous l'avez cité tout à l'heure, Gérard Depardieu
00:31:28cette espèce de monstre
00:31:30sacré, abusé
00:31:32de son pouvoir, de sa posture
00:31:34et de sa position absolument.
00:31:36Mathieu Hox, cette relation
00:31:38entre le pouvoir et la séduction
00:31:40elle est tellement infime
00:31:42à certains moments que
00:31:44les dérives sont
00:31:46souvent possibles et arrivent malheureusement.
00:31:48Tout à fait, c'est exactement le propre
00:31:50de la question endémique
00:31:52des violences sexuelles, notamment
00:31:54à l'encontre des femmes, c'est-à-dire que
00:31:56dès lors qu'il y a une figure d'autorité mais qui peut être
00:31:58un lien hiérarchique ou un lien
00:32:00qui n'est pas hiérarchique, ça peut être une différence d'âge
00:32:02très prononcée, ça peut être
00:32:04un rayonnement intellectuel,
00:32:06un charisme de la personne qui exerce
00:32:08une emprise comme vous venez de le dire
00:32:10fait que justement il y a
00:32:12cette possibilité de passer très vite
00:32:14dans une forme de violence à l'encontre
00:32:16des femmes. La question qui est quand même posée
00:32:18par rapport à ce que vous disiez, c'est est-ce que cela
00:32:20nous surprend ? En réalité pas tant
00:32:22que ça, parce qu'en fait ce n'est pas sur la personne
00:32:24en tant que telle, c'est la question endémique
00:32:26c'est-à-dire qu'en fait, dès lors que les violences
00:32:28sexuelles à l'encontre des femmes
00:32:30sont présentes partout dans la société, y compris
00:32:32dans les lieux de pouvoir, c'est plus étonnant
00:32:34aujourd'hui qu'il y ait certaines personnes qui tombent
00:32:36justement après, même des années
00:32:38après. La question quand même qui est posée ensuite
00:32:40après, c'est la réponse des pouvoirs publics
00:32:42pour pouvoir justement réguler
00:32:44ce phénomène, voire l'abolir dans le meilleur
00:32:46des possibles. La problématique
00:32:48elle est double, elle est à la fois d'un point de vue
00:32:50judiciaire, c'est-à-dire qu'il faut qu'effectivement la personne
00:32:52puisse se défendre, en l'occurrence la pépière
00:32:54peut se défendre. Ce ne sera pas le cas.
00:32:56Ce ne sera pas le cas. C'est pour ça qu'il y a un
00:32:58sentiment étrange. Et c'est pour ça que je comprends
00:33:00la réaction de vos auditeurs
00:33:02qui disent justement être surpris
00:33:04c'est-à-dire que la figure est une
00:33:06figure tutélaire, ça arrive des années
00:33:08après, 17 ans ça a été rappelé, donc
00:33:10effectivement on comprend la difficulté.
00:33:12Le deuxième levier ensuite c'est la réponse
00:33:14policière, la répression, et donc pour ça il faut
00:33:16d'abord, premier élément, recueillir
00:33:18la plainte justement, et là-dessus
00:33:20on sait que depuis 2017, si le
00:33:22bilan du ministère interne n'est pas exceptionnel
00:33:24sur un certain nombre de sujets, sur ce sujet-là
00:33:26effectivement, la formation des policiers
00:33:28il y a eu des progrès, puisqu'une enquête justement du collectif
00:33:30Nous Toutes montrait que 35%
00:33:32des femmes en 2017 étaient insatisfaites
00:33:34de l'acception de la plainte
00:33:36au commissariat, lorsque aujourd'hui
00:33:38on est plutôt à 65%.
00:33:40Précis à Ludovsky, pour en revenir justement
00:33:42à ces mécanismes
00:33:44d'emprise, il y a aussi ce silence
00:33:46sur les avertissements
00:33:48en interne en fait
00:33:50dans Emmaüs, comme
00:33:52la consigne par exemple qu'il y avait pour
00:33:54les collègues de ne pas se rendre seules, les femmes seules
00:33:56auprès de l'abbé Pierre, ça ça renforce
00:33:58forcément aussi la possibilité d'emprise
00:34:00et c'est ce qui
00:34:02rend l'affaire d'autant plus louche, j'ai envie de dire.
00:34:04Oui, ben
00:34:06je trouve que ce qui est intéressant
00:34:08à observer dans ce cas
00:34:10si on peut utiliser le mot intéressant
00:34:12c'est la gestion de la communication
00:34:14faite par la fondation Abbé Pierre
00:34:16qui je trouve d'une part
00:34:18bien fait de
00:34:20se mettre en relation avec un cabinet expert
00:34:22sur la question, pour prendre en charge le sujet
00:34:24parce que parfois c'est pas totalement le cas
00:34:26on a l'impression qu'on peut se charger
00:34:28de gérer ça en interne alors qu'il n'y a pas les compétences
00:34:30pour et je trouve ça intéressant qu'ils aient fait appel aux personnes
00:34:32compétentes pour faire ça. Oui parce qu'il y avait déjà eu des
00:34:34enquêtes sur d'autres thèmes
00:34:36concernant Emmaüs, qui est lié à
00:34:38Abbé Pierre aussi, donc dans un tout autre
00:34:40domaine, ce qui était l'utilisation
00:34:42des employés en l'occurrence.
00:34:44Et donc d'une part il y a
00:34:46cette question là, je trouve que c'est intéressant qu'ils aient
00:34:48eu l'humilité de faire appel à ce
00:34:50cabinet et ensuite la communication
00:34:52faite de manière transparente
00:34:54au public d'annoncer
00:34:56parce qu'on aurait pu penser qu'une organisation
00:34:58qui reçoit de tels signalements, qui fait en sorte
00:35:00que ce soit pris en charge par un
00:35:02cabinet, passe ça sous silence.
00:35:04Vous trouvez ça courageux quoi ?
00:35:06Je trouve ça plus que courageux, je pense qu'il y a une certaine responsabilité
00:35:08et pour rassurer aussi les personnes
00:35:10qui travaillent ou qui soient bénévoles dans
00:35:12l'organisation, que ce soit chez Emmaüs ou la fondation
00:35:14Abbé Pierre, donc je pense que ça c'est intéressant
00:35:16et que quand j'entends cette dame qui
00:35:18s'étonne du fait qu'on n'en parle qu'aujourd'hui
00:35:20je pense qu'il n'est jamais trop tard d'abord
00:35:22et qu'ensuite ça contribue à faire qu'on questionne les processus
00:35:24de prise en charge de ces questions là
00:35:26et de la sensibilisation qu'on peut faire
00:35:28soit auprès des employés, des bénévoles et même
00:35:30du public en général et qui fait qu'aujourd'hui
00:35:32on en parle et donc ça contribue à faire ça aussi.
00:35:34Léontine Béaguel
00:35:36donc je rappelle, vous avez
00:35:38publié ce livre, écrit ce livre
00:35:405 petites tristesses
00:35:42là on parlait de l'emprise
00:35:44on va dire de l'aura
00:35:46il y a l'emprise du pouvoir, on le connait
00:35:48très bien avec les chefs d'entreprise
00:35:50par exemple, là il y a une
00:35:52dimension de la différence d'âge
00:35:54et je crois que ça vaut
00:35:56peut-être le coup que vous nous expliquiez
00:35:58parce que ces écarts d'âge
00:36:00il faut peut-être que les
00:36:02plus âgés comprennent
00:36:04que là aussi il y a des dérives possibles
00:36:06sans s'en apercevoir
00:36:08je tâtonne, allez-y
00:36:10écrivez-nous
00:36:12c'est pas seulement une
00:36:14différence d'âge parce que c'était mon parrain
00:36:16donc déjà c'est une figure
00:36:18et comme dans
00:36:20énormément de cas, voire même
00:36:22la majorité des cas en fait
00:36:24de violences sexuelles
00:36:26c'est une personne qui est soit dans la famille
00:36:28soit dans l'entourage proche de la famille
00:36:30c'est mon cas
00:36:32donc c'est une personne qui m'a porté dans les bras
00:36:34quand j'étais bébé
00:36:36donc certes il y a une différence d'âge
00:36:38et je suis persuadée
00:36:40qu'une relation ne peut pas être totalement
00:36:42saine et
00:36:44équilibrée quand deux personnes ont
00:36:46autant de différences et surtout
00:36:48quand la plus jeune est aussi jeune
00:36:50c'est-à-dire à peine majeure
00:36:52et que l'autre a toute une vie derrière lui
00:36:54deux enfants, un divorce
00:36:56enfin peu importe
00:36:58Pardonnez-moi mais ce qui me semble
00:37:00effectivement très impressionnant
00:37:02c'est que vous l'avez présenté comme un ami
00:37:04de la famille au départ mais
00:37:06ce rôle de parrain, là pour le coup
00:37:08ça change tout, c'est vrai que c'est
00:37:10incompréhensible
00:37:12Et comment je peux l'expliquer ? Je pense que dans mon cas
00:37:14personnel en tout cas
00:37:16moi j'étais extrêmement fragile
00:37:18seule
00:37:20je n'avais vécu absolument aucune histoire d'amour
00:37:22j'avais à peine embrassé un garçon en tremblant
00:37:24pour vous situer un petit peu
00:37:26pour remplanter le décor
00:37:28et cet homme m'est apparu et revenu dans ma vie
00:37:30après une longue absence parce qu'il avait
00:37:32été éloigné de ma famille
00:37:34par mes parents pour de multiples raisons
00:37:36comme une espèce de porte
00:37:38de sortie de cette vie
00:37:40un peu ennuyeuse et
00:37:42morose
00:37:44et d'un coup m'apportait sur un plateau
00:37:46tout ce que j'avais toujours voulu c'est-à-dire
00:37:48une espèce de liberté adulte
00:37:50qui était complètement illusoire parce qu'en pensant
00:37:52saisir une indépendance
00:37:54on se retrouve dans une
00:37:56dépendance bien plus grande
00:37:58parce que déjà bien sûr dépendance financière
00:38:00évidemment, j'étais étudiante
00:38:02dépendance affective
00:38:04totale puisque
00:38:06tout mon entourage avait un peu coupé les points avec moi
00:38:08y compris ma famille parce qu'ils étaient complètement
00:38:12surpris et
00:38:14estomaqués par cette relation
00:38:16donc je pense que
00:38:18dans mon cas ça s'est passé comme ça
00:38:20c'est-à-dire j'ai eu le sentiment de saisir
00:38:22une liberté
00:38:24de saisir une indépendance
00:38:26de partir de chez mes parents
00:38:28et tout ça sous couvert
00:38:30en ayant le sentiment
00:38:32ou l'impression de vivre une grande histoire d'amour
00:38:34ce qui n'est absolument pas le cas
00:38:36et ce qui s'est avéré par la suite
00:38:38être une histoire de violence
00:38:40en fait. François Derugy
00:38:42vous êtes
00:38:44dans le milieu politique en fait
00:38:46parce qu'on entend parler beaucoup de différents milieux
00:38:48actuellement, on a entendu le milieu du cinéma
00:38:50on a entendu aussi
00:38:52plein de milieux qui ouvrent
00:38:54les humoristes, puis effectivement
00:38:56les prêtres, enfin bon bref
00:38:58dans le milieu politique ça arrive aussi
00:39:00ces mécanismes là, on en entend pas mal
00:39:02parler, c'est pas encore tombé
00:39:04est-ce que vous pensez que ce
00:39:06metoo global va finir par arriver
00:39:08et est-ce que justement les politiques
00:39:10masculins sont au fait
00:39:12de leur comportement parfois ?
00:39:14Je pense qu'en politique ça fait quand même longtemps
00:39:16qu'il y a des
00:39:18démises en cause d'hommes politiques
00:39:20après est-ce que
00:39:22par rapport à des personnes
00:39:24y compris décédées, puisque là on parle de
00:39:26l'abbé Pierre qui est décédé depuis 17 ans
00:39:28est-ce qu'il y aura un jour des accusations aussi
00:39:30par rapport à des hommes politiques
00:39:32qui ont exercé les plus hautes fonctions, je n'en sais rien
00:39:34moi je pense que ce qui est
00:39:36quand même frappant
00:39:38c'est que à l'époque où l'abbé
00:39:40Pierre était au sommet
00:39:42si je puis dire, de ses responsabilités
00:39:44et d'une forme de gloire médiatique
00:39:46vous savez qu'il a même été député à une époque
00:39:48d'ailleurs, il a vraiment eu une vie avec mille facettes
00:39:50mais très très connue
00:39:52et je pense que
00:39:54à cette époque là, quand même, il y avait très peu
00:39:56de mise en cause, il y avait vraiment un couvercle
00:39:58qui était mis
00:40:00sur ces
00:40:02accusations, les personnes
00:40:04qui avaient
00:40:06été agressées ou qui
00:40:08considéraient qu'il y avait eu des comportements
00:40:10inacceptables, soit
00:40:12n'étaient pas du tout entendues
00:40:14voire éconduites, parce qu'en fait
00:40:16on ne voulait pas nuire à l'organisation
00:40:18on ne voulait pas nuire à une personnalité connue, on protégeait
00:40:20la personnalité mise en cause et non pas la victime
00:40:22et parfois même
00:40:24les personnes n'osaient même pas le faire
00:40:26ou intégraient par elles-mêmes, avec peut-être des mécanismes
00:40:28un peu comparables à l'emprise
00:40:30l'idée que non, il ne fallait rien dire, parce que ça allait nuire
00:40:32à l'organisation et à une personne qui par ailleurs
00:40:34avait plein de qualités, on l'a vu dans un autre
00:40:36registre, aux confins
00:40:38des médias et de la politique avec Nicolas Hulot
00:40:40les enquêtes qui ont été faites
00:40:42à plusieurs reprises
00:40:44c'est la deuxième vague en quelque sorte
00:40:46qui a révélé un certain nombre de choses
00:40:48c'était l'époque où il était très médiatique
00:40:50et où en fait il y avait autour de lui
00:40:52des gens qui le protégeaient
00:40:54non pas contre ses comportements
00:40:56mais contre les mises en cause
00:40:58alors qu'il y en avait eu. J'espère qu'aujourd'hui
00:41:00pour moi c'est ça le progrès, c'est j'espère
00:41:02qu'aujourd'hui ce n'est plus ainsi et qu'aujourd'hui
00:41:04s'il y a des comportements comme ceux-là
00:41:06ils sont immédiatement dénoncés.
00:41:08Pour conclure ce débat
00:41:10on va aller au 0826 300 300
00:41:12avec Muriel de Bézier
00:41:14qui est avec nous
00:41:16Muriel, votre
00:41:18sentiment à cette question que nous
00:41:20avons posée, est-ce que vous êtes finalement
00:41:22surprise de ces accusations
00:41:24sur l'abbé Pierre ?
00:41:26Moi, je vais vous dire une chose
00:41:28c'est quelqu'un qui est mort
00:41:30il ne peut pas se défendre
00:41:32donc sortir des affaires comme ça
00:41:347 ans ou 8 ans après sa mort
00:41:36il ne s'est jamais
00:41:38caché, il y a eu des reportages
00:41:40qui sont passés hier ou
00:41:42avant-hier sur les chaînes d'info
00:41:44où il disait
00:41:46j'ai fait des péchés de chair, il le disait
00:41:48donc il ne s'en est jamais
00:41:50caché mais cet homme est mort
00:41:52il a eu
00:41:54comme tout homme
00:41:56et puis il y a d'autres prêtres qui sont
00:41:58maris etc
00:42:02Voilà. Effectivement
00:42:04c'est votre témoignage
00:42:06il ne peut pas se défendre
00:42:08je trouve ça inadmissible qu'on puisse
00:42:10s'attaquer des années après à lui
00:42:12Voilà. Merci Muriel
00:42:14on vous aura entendu 0826-300-300
00:42:16il est mort en 2007
00:42:18Merci Léontine Baigel
00:42:20je rappelle votre roman que je recommande
00:42:225 petites tristesses, c'est sorti chez Robert Laffont
00:42:24c'est un très joli livre où vous racontez
00:42:26l'emprise mais avec de très jolis mots
00:42:28merci d'être venu parmi nous
00:42:30Merci à vous. Chers auditeurs vous restez avec nous
00:42:32c'est votre moment préféré
00:42:34Le quiz de l'été
00:42:36Il vous a concocté un petit truc, je vous dis pas tout de suite
00:42:4617h55 sur Sud Radio
00:42:48c'est l'heure du quiz de l'été
00:42:50et de l'actu
00:42:54Alors c'est quoi le thème d'aujourd'hui Frédéric?
00:42:56Vous savez ça y est, il est ouvert
00:42:58le village olympique, les pays arrivent
00:43:00ils sont là et donc c'est un quiz
00:43:02sur les pays, un quiz musical
00:43:04sur les pays, voilà le thème
00:43:06Mais ne faites pas cette tête
00:43:08M'enfin
00:43:10ça va bien se passer, ne vous inquiétez pas
00:43:12Je me rends jamais au quiz pour moi
00:43:14De toute façon on a deux équipes
00:43:16de deux plus Muriel
00:43:18Alors on vous explique
00:43:20aujourd'hui c'est jour particulier
00:43:22il y a donc une équipe avec Priscillia Ludovski
00:43:24et François Derugy
00:43:26c'est la première fois qu'ils se retrouvent côte à côte
00:43:28C'est vrai
00:43:30Première fois sur Sud Radio
00:43:36Et de l'autre côté Mathieu Hoque
00:43:38et Sébastien Ménard
00:43:40avec qui décidez-vous de faire équipe
00:43:42avec quel duo cher Muriel?
00:43:44Ben écoutez
00:43:46Monsieur Derugy
00:43:48et Priscillia Ludovski
00:43:50Priscillia Ludovski
00:43:52Très bien, on compte sur vous
00:43:54Allez la première équipe arrive à 4 points
00:43:56il faut trouver l'interprète, vous criez fort Muriel
00:43:58Extrait numéro 1
00:44:04Patricia Cass
00:44:06Oui Patricia Cass
00:44:08Il a bien compris la consigne Sébastien
00:44:10Il a bien crié
00:44:12Il nous avait dit qu'il était incollable
00:44:141-0 pour l'équipe Ménard-Hoque
00:44:16Extrait numéro 2
00:44:26Alors Muriel
00:44:28Oui oui je vois qui c'est
00:44:30Bernard Lévillier
00:44:34C'est terrible
00:44:36parce qu'il lit dans votre pensée
00:44:38et il s'en sert
00:44:40Le son est bas
00:44:42En plus on entend très mal le téléphone
00:44:44Maxime Sénard
00:44:46Notre réalisateur va tout faire
00:44:48Un son très pur
00:44:50Extrait numéro 3
00:44:52David Hain
00:44:54François de Rugy
00:44:56avec notre auditrice
00:44:58Muriel et avec Priscillia
00:45:00ça fait donc 2-1
00:45:02Et celle-là elle est facile
00:45:04Il faut vous réveiller Mathieu
00:45:06Vous êtes prêts ?
00:45:08C'est pas tout de connaître l'histoire de France
00:45:10Allez extrait numéro 4
00:45:14Bob Marley
00:45:16On l'a dit en même temps mais j'ai pas crié
00:45:18Allez allez
00:45:20Parce que c'était très serré
00:45:22Je l'offre à Priscillia Ludovstou
00:45:24Il faut pas donner la prime à celui qui crie le plus fort
00:45:26Et donc à Muriel
00:45:28Muriel, votre équipe
00:45:30vous êtes à 2 partout
00:45:32Le premier arrive à 4
00:45:34Attention
00:45:36Extrait
00:45:38numéro 5
00:45:42Vanessa Paradis
00:45:44Merde
00:45:46Il est fort ce Sébastien
00:45:48Il est fort à tous les niveaux
00:45:50Mais on lui a demandé d'être fort
00:45:52Allez balle de match alors
00:45:54Extrait numéro 6
00:45:56On la trouvait plutôt jolie
00:45:58Pierre Perret
00:46:00Très bonne réponse de Muriel
00:46:02Égalité
00:46:04Bravo Muriel
00:46:06Vous permettez à ce jeu d'avoir le magnifique
00:46:08scénario qu'on attend à chaque fois
00:46:10C'est-à-dire le 3-3 balle de match
00:46:12Quelle belle chanson
00:46:14C'est magnifique
00:46:16Chanson de Pierre Perret
00:46:18Vous la chantez bien en plus
00:46:20J'adore la chanter
00:46:22Dans un bateau plein d'immigrés
00:46:24qui venaient tous de leur plein gré
00:46:26Vider des poubelles à Paris
00:46:28C'est absolument magnifique
00:46:30D'accord
00:46:32Extrait numéro 7
00:46:34C'est parti
00:46:36Oh
00:46:44Muriel
00:46:46C'est Alain Chanfort
00:46:48Mais t'as regardé
00:46:50Vous avez regardé sans assise
00:46:52Non je vois rien du tout
00:46:54Il reçoit des informations d'un coup
00:46:56En malaisie
00:46:58Ça fait longtemps que je l'ai pas écouté
00:47:00Muriel dit
00:47:02on attend à peine les paroles
00:47:04Alain Chanfort qui bosse ça, il susurre un peu Alain Chanfort.
00:47:07Bon, victoire de Mathieu et de Sébastien Ménard.
00:47:11Bravo ! Contribution décisive !
00:47:14Merci Muriel !
00:47:15Je vous le dis, à cause du Tour de France, on a explosé, on a beaucoup de retard,
00:47:19il est déjà 18h, on se retrouve dans un instant.
00:47:21Voilà, 0826-300-300 si vous voulez réagir et être en face, jouer avec nos vraies voix.
00:47:26Ministre aussi, François de Rugy.
00:47:28Et oui, ils sont quatre ce soir, émission spéciale.
00:47:31Sébastien Ménard, entrepreneur dans la foodtech
00:47:33et président du comité éditorial du journal quotidien Preslib.
00:47:36Priscilla Ludovsky, co-autrice, j'ai pas mis de V,
00:47:39de Gagner pour que la politique change vraiment nos vies,
00:47:42aux éditions Au Diable Vos Verts.
00:47:44LUDOSKY.
00:47:46Mathieu, qui est là, secrétaire général du Syntank, le millénaire.
00:47:52Allez, vous avez la parole avec Félix Mathieu.
00:47:54Alors Félix, 60% ?
00:47:57Ben non, c'est pas ça.
00:47:58La loi qui prévoit des points d'eau partout sur le territoire
00:48:01n'est pas appliquée selon une ONG qui lutte contre la pollution plastique.
00:48:05L'ONG No Plastic In My City lutte contre les bouteilles plastiques jetables
00:48:11et pour ça, elle surveille l'application de la loi anti-gaspillage
00:48:14qui prévoit des points d'eau dans les établissements recevant du public,
00:48:17une façon d'inciter les gens tout simplement à venir avec des gourdes
00:48:19plutôt qu'acheter des bouteilles plastiques.
00:48:21Et résultat, il y a du mieux sur un an, par exemple dans les gares,
00:48:24mais on est encore très loin des comptes à l'heure des JO.
00:48:2760% des établissements recevant du public enfreignent la loi
00:48:30et ne mettent pas de points d'eau à disposition, nous dit l'association.
00:48:33Bonsoir Murielle Papin.
00:48:35Bonsoir.
00:48:36Merci d'être avec nous dans les vraies voix sur Sud Radio,
00:48:38déléguée générale de cette association No Plastic In My City.
00:48:42Bon, ça a progressé depuis un an tout de même,
00:48:44mais trop lentement finalement, c'est ça votre constat ?
00:48:47Oui, et puis en plus, l'application de la loi,
00:48:50elle devait intervenir début janvier 2022,
00:48:54donc on a quand même deux ans et demi de retard.
00:48:56Et après deux ans et demi, on n'est toujours pas à 100% d'établissements équipés,
00:49:00on n'est qu'à 40%, même pas à la moitié.
00:49:03Donc c'est vrai, et en plus, on est en plein été,
00:49:05les gens ont chaud, les gens ont besoin de s'hydrater,
00:49:07ils ne peuvent pas remplir leurs gourdes,
00:49:09ils sont obligés d'acheter des bouteilles plastiques quand ils sont en déplacement.
00:49:11Et ça, c'est inadmissible.
00:49:13Et vous faites le constat que même dans les cas où il existe des points d'eau,
00:49:16ils sont mal signalés.
00:49:17Ou alors ça peut être dans des toilettes, à l'hygiène un peu douteuse peut-être aussi.
00:49:20La loi autorise le fait qu'on puisse remplir sa gourde dans des toilettes,
00:49:24mais en effet, il faut que du coup, l'hygiène soit irréprochable.
00:49:27Il faut aussi que l'eau soit tempérée, qu'elle ne soit pas chaude.
00:49:30Parfois, en fait, elle est un peu tiède,
00:49:32donc on ne va pas remplir sa gourde pour s'hydrater.
00:49:34Et puis parfois, on ne peut pas placer sa gourde, en fait, on n'a pas la place.
00:49:37Donc voilà, c'est possible que ce soit dans les toilettes,
00:49:40mais il faut qu'en effet, ce soit propre et qu'on puisse remplir sa gourde facilement.
00:49:43Et puis par ailleurs, il faut que quand on arrive dans un endroit,
00:49:46on ait une signalétique qui nous dise...
00:49:48Alors, on n'a pas parlé des endroits, c'est des établissements type gare,
00:49:52aéroport, grosse station-service, centre commercial.
00:49:55Il faut que quand on arrive dans cet endroit-là,
00:49:58on ait une signalétique qui nous indique le point d'eau,
00:50:00comme on a une signalétique pour les toilettes, l'ascenseur, etc.
00:50:04C'est vrai que c'est des endroits où on hésite un peu à aller mettre de l'eau,
00:50:07c'est l'environnement, c'est le contexte.
00:50:12Écoutez, en tout cas, la loi prévoit qu'on ait ces points d'eau
00:50:15et c'est un service qui est rendu aux citoyens,
00:50:18notamment quand il est en détassement.
00:50:19Et puis il y a tous les touristes qui vont venir en France.
00:50:21L'eau de l'eau en France, elle est de qualité sur tout le territoire.
00:50:25C'est l'occasion, par rapport aux millions de touristes qui arrivent,
00:50:27de démontrer aussi qu'on peut utiliser beaucoup moins de plastique,
00:50:31notamment beaucoup moins de bouteilles plastiques.
00:50:33François de Rugy, il y a une loi et cette loi n'est pas appliquée.
00:50:37Moi, j'ai l'impression que c'est un fait commun, parfois, en France.
00:50:41Vous êtes ancien ministre de l'écologie, de l'environnement
00:50:44et que vous travaillez aujourd'hui pour une banque qui finance des projets écologiques.
00:50:48Oui, sur la transition écologique.
00:50:49Mais en plus, cette loi, je la connais bien,
00:50:51parce que j'en suis un des papas, si je puis dire,
00:50:54avec Brune Poirson, qui était secrétaire d'État auprès de moi à l'époque,
00:50:57quand j'étais ministre.
00:50:58Donc, il faut quand même rappeler quelle date.
00:51:00Elle a été adoptée en 2020.
00:51:02Donc, il faut aussi garder le sens de la mesure.
00:51:05C'était sans doute pas très réaliste, d'ailleurs,
00:51:07de dire, pour une loi adoptée en 2020,
00:51:09qu'en 2022, dans tous les établissements recevant du public,
00:51:12il y aura un point d'eau, un robinet etc.
00:51:14Mais là, on est à 60% des établissements qui enfreignent la loi.
00:51:17Oui, en 4 ans.
00:51:18Et pourquoi ça pourrait pas être...
00:51:20Non, on a des taux qui sont de fait...
00:51:2260% des établissements recevant du public enfreignent la loi
00:51:24et ne mettent pas de point d'eau à disposition.
00:51:26Si j'ai lu le communiqué, on a dans les gares un taux qui est plus élevé de ça.
00:51:29En tout cas, ce que je veux dire, c'est qu'évidemment qu'il faut pousser
00:51:32à l'application de la loi et qu'il faut faire tout ce qu'il faut
00:51:35pour que cette mise à disposition de l'eau
00:51:38sur des lieux où il y a beaucoup de public soit faite.
00:51:41C'est pas gratuit.
00:51:43Pour l'utilisateur, c'est gratuit, évidemment.
00:51:45L'eau, elle est gratuite.
00:51:46Mais en revanche, pour le bâtiment, le gestionnaire du bâtiment,
00:51:49il faut faire les petits travaux, il faut organiser les choses.
00:51:52Donc c'est aussi pour ça que ça se fait pas en un jour.
00:51:54Il faut trouver le bon espace, on voit bien.
00:51:56Les toilettes, d'ailleurs.
00:51:58On dit qu'il faut la bonne signalétique.
00:51:59Je sais pas vous, mais moi, dans un centre commercial,
00:52:01j'ai jamais vu une signalétique pour indiquer les toilettes.
00:52:04Et vous êtes obligés de demander.
00:52:06Et en général, on fait tout pour vous dissuader d'y aller.
00:52:09Et pourtant, il passe énormément de monde,
00:52:11y compris des enfants, etc.
00:52:13Donc on voit bien que c'est pas si simple que ça.
00:52:15Et donc, moi, je trouve qu'évidemment,
00:52:18il faut toujours s'améliorer.
00:52:19Mais c'est bien aussi de constater le chemin parcouru.
00:52:22Il y a du chemin encore à parcourir pour cette loi comme pour d'autres.
00:52:25Mais c'est bien quand même de se dire, en quatre ans,
00:52:27on a déjà équipé quasiment la moitié
00:52:29de tous ces établissements recevant du public.
00:52:31Et en effet, on le voit autour de nous
00:52:33que maintenant, il y a des robinets en accès libre,
00:52:35même dans la rue,
00:52:37pour que chacun puisse se boire, s'hydrater.
00:52:40Le verre à moitié plein, Muriel Papin.
00:52:43On conclut avec Muriel Papin,
00:52:45justement, l'occasion des sites de compétition
00:52:48des Jeux Olympiques qui arrivent.
00:52:50Là, vous alertez à cette occasion, Muriel Papin, pour conclure.
00:52:53Sur les sites des Jeux Olympiques,
00:52:55ils ont prévu des points d'eau qui vont être soit dans les toilettes,
00:52:57soit il va y avoir des racks d'eau installés.
00:53:00Et il y a une communication qui est faite vis-à-vis des visiteurs
00:53:03pour qu'ils puissent venir avec leur goût.
00:53:05Mais je rappelle quand même qu'un des sponsors des Jeux Olympiques,
00:53:08c'est Coca-Cola et que par ailleurs,
00:53:10il va y avoir des millions de bouteilles plastiques
00:53:12qui vont être utilisées lors des Jeux Olympiques.
00:53:14Et que, en dehors des sites des Jeux,
00:53:16c'est aussi une occasion de promouvoir
00:53:18le modèle de la bouteille plastique
00:53:20et des boissons embouteillées par les acteurs qui les vendent.
00:53:23Donc voilà, j'ai un peu de réserve sur ce côté-là.
00:53:26Je voudrais quand même rappeler qu'on a une augmentation
00:53:29du nombre de bouteilles plastiques mises sur le marché.
00:53:31C'est l'ADEME qui nous le dit, l'agence environnementale,
00:53:34de 4% en 2022.
00:53:36Alors que la loi prévoit une réduction de moitié en 2030.
00:53:39Donc en fait, on alerte parce que l'objectif global de réduction,
00:53:42on a beaucoup de mal à le tenir.
00:53:44Bon, c'était bien d'alerter. Merci.
00:53:46Merci Mathieu, merci.
00:53:48On rappelle que vous êtes déléguée générale
00:53:50de l'association No Plastic In My Sea.
00:53:52Allez, vous restez avec nous dans un instant.
00:53:54C'est le tour de table de l'actu des vraies voix.
00:53:560826 300 300 si vous avez des choses à dire.
00:53:58Sud Radio, c'est votre radio.
00:54:02Les vraies voix Sud Radio, 17h-19h.
00:54:05Judith Beller, Frédéric Brindel.
00:54:0718h18 sur Sud Radio, c'est le tour de table de l'actu
00:54:11des vraies voix. 0826 300 300 si vous voulez réagir.
00:54:14Vous restez avec nous tout au long de cette émission,
00:54:17quand vous le voulez.
00:54:18Et puis, le tour de table de l'actu.
00:54:20C'est spécial, c'est un tour en carré, parce qu'ils sont 4.
00:54:22Les vraies voix, c'est tout de suite.
00:54:25Maintenant, il faut nous écouter.
00:54:27Vous voulez une petite blagounette,
00:54:28c'est ce qu'on m'a raconté ce week-end ?
00:54:29Mais non, qu'est-ce qui est petit et marron ?
00:54:32Je ne sais même plus.
00:54:33Un marron.
00:54:34Le tour de table de l'actualité.
00:54:36Et bien voilà, Mathieu Hoque, on va commencer par vous.
00:54:39Oui, Mathieu, avec la France, championne d'Europe
00:54:42de la pression fiscale.
00:54:44Oui, parce qu'on n'a pas été champion d'Europe de football,
00:54:46ça n'aura échappé à personne.
00:54:48On pourrait même dire champion du monde.
00:54:50Avec notre meilleure équipe, qui a été horrible
00:54:53pendant toute la compétition.
00:54:54Bon, blague à part sur Kylian Mbappé.
00:54:56Non, surtout, c'est qu'aujourd'hui, le 17 juillet,
00:54:59nous venons de payer tous ensemble
00:55:01l'ensemble des cotisations sociales,
00:55:03des charges sociales et des impôts
00:55:06que nous payons sur l'année pour l'État.
00:55:08C'est-à-dire qu'à partir du 18 juillet,
00:55:10l'argent que nous gagnons, nous le gagnons pour nous-mêmes.
00:55:13Donc tout ce qu'on venait de travailler jusqu'à présent...
00:55:15C'était ça la Saint-Frédéric, alors ?
00:55:16Exactement.
00:55:18A été donné à l'État.
00:55:20Donc effectivement, cette question-là nous interroge,
00:55:23parce que travailler six mois pour l'administration,
00:55:25ça pose la question suivante ensuite,
00:55:28c'est qu'est-ce que l'État fait de notre argent, évidemment ?
00:55:31Et surtout, quelle est la trajectoire des finances publiques ?
00:55:34C'est quand même le grand oublié aujourd'hui
00:55:36de la séquence parlementaire qui s'achemine.
00:55:38C'est-à-dire que la dissolution avait été faite
00:55:40justement pour éviter une difficulté sur le vote du budget.
00:55:44Il semblerait que la situation à l'Assemblée nationale,
00:55:46qui est complètement ingouvernable actuellement,
00:55:48renforce cet état de fait.
00:55:50L'Union européenne veille quand même au grain
00:55:52sur justement les finances publiques françaises.
00:55:54On est rentré dans une procédure de déficit excessive.
00:55:56C'est le grand, à mon sens, le grand absent de la période.
00:55:59Et c'est pour ça que je voulais le mettre en avant aujourd'hui.
00:56:02Oui, mais ça va, parce qu'on a des super services de l'État.
00:56:06Et tout en sachant qu'effectivement, on paye 46% de la richesse nationale.
00:56:12Exactement, 46% de la richesse nationale est prélevée.
00:56:14Et pour autant, on a des services publics
00:56:16qui sont toujours aussi défaillants en termes de qualité, de quantité.
00:56:19L'exemple tout à l'heure qu'on a eu sur les urgences,
00:56:21les urgences à Béziers, retard, etc.
00:56:23Donc, c'est un vrai problème.
00:56:25Alors, je rebondis là-dessus.
00:56:26Tiens, Sébastien Ménard, justement,
00:56:27comment ça se fait qu'on paye autant d'impôts
00:56:29et que nos services publics fonctionnent si mal, à votre avis ?
00:56:32Bah, qu'ils fonctionnent si mal, je ne suis pas d'accord.
00:56:35Ok.
00:56:36Je ne suis pas d'accord,
00:56:37parce que vous avez en face de vous un grand voyageur.
00:56:40Quelqu'un qui, depuis qu'il a quitté la haute fonction publique
00:56:44et qu'il est entrepreneur et qu'il voyage dans de nombreux pays dans le monde,
00:56:47c'est toujours la même chose.
00:56:49C'est-à-dire que, quand je me regarde
00:56:51et quand je regarde mes contemporains en France
00:56:53et la manière dont on fonctionne tous ensemble en France,
00:56:55on peut s'inquiéter.
00:56:56Mais honnêtement, quand on regarde ce qui se passe ailleurs,
00:56:58on se rassure et on est très contents de revenir en France.
00:57:01Je rappelle quand même que, même si, effectivement,
00:57:03je fais partie de ceux, mon cher Mathieu,
00:57:05qui dénoncent la pression fiscale,
00:57:07qui font d'ailleurs de la France
00:57:09le champion du monde de la pression fiscale,
00:57:12on est aussi les champions du monde.
00:57:14Et là, pour le coup, moi, j'en suis plutôt fier
00:57:17de la prestation sociale.
00:57:19Il n'y a pas de pays au monde
00:57:21où on est le plus accompagné, aidé,
00:57:25de sa naissance jusqu'à sa fin de vie,
00:57:28par la puissance publique.
00:57:29Et ça, quelque part,
00:57:30c'est l'une des raisons pour lesquelles
00:57:32je suis, moi, content de payer des impôts,
00:57:35voire beaucoup d'impôts.
00:57:36Le seul truc qui est gênant,
00:57:38c'est que c'est souvent mal géré.
00:57:40C'est-à-dire qu'on pourrait faire plus
00:57:42pour encore plus de monde
00:57:43et on pourrait faire mieux pour beaucoup plus de monde.
00:57:46C'est que c'est mal géré.
00:57:47Vous, en revanche, Priscilla Ludovsky,
00:57:48vous seriez peut-être du genre à dire
00:57:50remettons encore un peu plus de pression fiscale,
00:57:52non ? Je me trompe ?
00:57:54Je n'ai plus grand-chose Priscilla.
00:57:58Bien sûr que non.
00:58:00Non, au contraire.
00:58:01D'ailleurs, en 2018 et 2019,
00:58:04pendant le mouvement des Gilets jaunes,
00:58:05ça faisait partie des fortes revendications,
00:58:07la question des services publics et de leur gestion,
00:58:09et de la transparence, justement,
00:58:11sur l'usage, le fléchage.
00:58:12Pour savoir, en fait,
00:58:14les gens se questionnaient en toute sincérité.
00:58:16J'avais des personnes en face de moi, en plateau,
00:58:17qui me disaient
00:58:18c'est parce que les gens ne veulent pas payer d'impôts,
00:58:19mais ce n'est pas du tout ça,
00:58:20ce que les gens disaient.
00:58:21Ils ont la conscience
00:58:22que pour pouvoir financer les services publics,
00:58:24on doit payer des impôts,
00:58:25mais on n'a pas l'impression
00:58:26que ça finance réellement ces services publics
00:58:28lorsqu'on voit qu'ils se détériorent.
00:58:29Et c'était vraiment ça le cœur du sujet.
00:58:31Et donc, moi, je pense que c'est important
00:58:33de discuter de ce sujet-là.
00:58:35Et notamment, lorsqu'il y a eu
00:58:36la Convention citoyenne pour le climat,
00:58:37à la base, lorsqu'on a monté
00:58:39ce collectif des Gilets citoyens
00:58:40pour interpeller Emmanuel Macron à l'époque
00:58:42pour la création
00:58:43d'une nationalité citoyenne
00:58:44sur plusieurs sujets,
00:58:45il y avait le sujet de la fiscalité.
00:58:46Et je me souviens
00:58:47que quand il a pris la parole
00:58:48pour faire le bilan
00:58:49de cette Convention citoyenne,
00:58:50il a dit
00:58:51peut-être qu'on devrait envisager
00:58:52de faire cette Convention citoyenne
00:58:53sur la fiscalité
00:58:54pour repenser la manière
00:58:55dont la fiscalité se fait en France.
00:58:56Et donc, je pense que pourquoi pas, en fait.
00:58:58C'est un dispositif possible
00:58:59pour repenser les choses.
00:59:00François de Rugy,
00:59:01on passe à votre tour de table.
00:59:02Vous voulez nous parler d'eau,
00:59:03des affrontements de Sainte-Soline
00:59:05aux pénuries dans les Pérennières-Orientales.
00:59:07Vous vous demandez
00:59:08s'il faut stocker l'eau de pluie, en fait.
00:59:10Oui, parce que
00:59:11c'est un sujet récurrent maintenant.
00:59:13Les manifestations,
00:59:15les affrontements
00:59:16autour de ces projets
00:59:18dits de bassines,
00:59:19qui sont en fait tout simplement
00:59:20des aires de stockage de l'eau.
00:59:23Alors qu'ils peuvent être
00:59:25plutôt de l'eau pompée
00:59:26dans les nappes phréatiques
00:59:27au moment où celles-ci
00:59:28sont excédentaires,
00:59:29c'est-à-dire en hiver.
00:59:31Mais qu'il y a d'autres endroits
00:59:32pour être du stockage
00:59:33de l'eau de pluie
00:59:34avec des retenues d'eau.
00:59:35Et là, ça a plutôt bien marché.
00:59:36Il a beaucoup plu, là.
00:59:37Oui, je voyais,
00:59:38il y a quelques jours,
00:59:39c'est comme ça que m'est venue
00:59:40l'idée de ce sujet,
00:59:41une carte du BRGM,
00:59:43qui est l'instance française publique
00:59:45qui fait référence
00:59:46en matière de géologie
00:59:47et donc qui étudie
00:59:48les nappes phréatiques
00:59:49et qui a publié
00:59:50au 1er juillet 2024
00:59:51la situation des nappes en France.
00:59:52Et en fait,
00:59:53elles sont excédentaires
00:59:54dans quasiment
00:59:55toutes les régions de France,
00:59:56à l'exception quand même
00:59:57des Pérennières-Orientales,
00:59:58dont on a beaucoup parlé,
00:59:59qui sont très en dessous du niveau.
01:00:01Alors, c'est parce qu'il a beaucoup plu.
01:00:03Chacun l'a ressenti.
01:00:05Et là, le ressenti
01:00:06rejoint la réalité.
01:00:07En 2024,
01:00:08quasiment six mois
01:00:09de pluie excédentaire
01:00:11et on a donc les nappes
01:00:13qui se sont rechargées.
01:00:14Mais au-delà de ce constat annuel,
01:00:16et l'année prochaine,
01:00:17ce sera différent,
01:00:18et l'année dernière,
01:00:19c'était différent,
01:00:20simplement cette réflexion
01:00:21sur le fait que
01:00:22l'adaptation au réchauffement climatique,
01:00:24on ne peut pas le contourner,
01:00:26on ne peut pas l'oublier.
01:00:27Il faut à la fois lutter
01:00:29contre les causes
01:00:30du réchauffement climatique
01:00:31et contre les effets.
01:00:32Parmi les effets,
01:00:33il y a évidemment
01:00:34la question de l'eau,
01:00:35la sécheresse à un certain moment,
01:00:37des sécheresses prolongées,
01:00:38plusieurs semaines parfois,
01:00:39sans pluie,
01:00:40qui évidemment font
01:00:41que les nappes se vident,
01:00:43que les fleuves,
01:00:44les rivières aussi,
01:00:45sont quasiment à sec.
01:00:46Et évidemment,
01:00:47ça pose des tas de problèmes
01:00:48pour l'agriculture,
01:00:49mais aussi pour l'énergie,
01:00:50puisqu'on refroidit les centrales
01:00:51avec de l'eau des rivières,
01:00:52mais aussi d'ailleurs
01:00:53pour tout un chacun d'entre nous.
01:00:54On parlait tout à l'heure
01:00:55des verres d'eau
01:00:56qu'on peut avoir gratuitement
01:00:57dans les endroits
01:00:58recevant du public,
01:00:59mais sans vouloir être catastrophiste,
01:01:01c'est pas mon genre,
01:01:02le risque existe
01:01:03dans certaines régions de France,
01:01:04notamment le grand quart sud-ouest,
01:01:05que demain,
01:01:06on ait des problèmes
01:01:07de pénurie d'eau potable,
01:01:08on ait des problèmes
01:01:09d'accès à l'eau potable.
01:01:10Donc vous, François,
01:01:11vous nous dites
01:01:12que vous êtes pour
01:01:13les mégas bassines.
01:01:14En tout cas,
01:01:15il faut absolument
01:01:16à l'échelle nationale
01:01:17avoir un plan
01:01:18qui se décline région par région,
01:01:19territoire par territoire,
01:01:20parce que les territoires
01:01:21sont différents,
01:01:22pour avoir du stockage de l'eau.
01:01:23Et donc,
01:01:24du stockage d'eau de pluie
01:01:25au moment où c'est excédentaire,
01:01:27et de le garder,
01:01:28alors bassines
01:01:29ou autres techniques,
01:01:30barrages à tels endroits,
01:01:31etc.,
01:01:32stockage souterrain,
01:01:33il y a plein de techniques.
01:01:34Il y a aussi
01:01:35le recyclage de l'eau,
01:01:36c'est un autre sujet,
01:01:37mais sur lequel
01:01:38il faut absolument travailler
01:01:39pour tout simplement
01:01:40anticiper
01:01:41ces sécheresses prolongées
01:01:42qu'on aura
01:01:43d'autres années.
01:01:44Pour,
01:01:45autour de la table,
01:01:46rapidement,
01:01:47parce qu'on a 40 secondes.
01:01:48Pour ou contre les bassines ?
01:01:49Totalement pour.
01:01:50Je souscris
01:01:51à tout l'argumentaire.
01:01:52J'ajouterais peut-être
01:01:53un élément
01:01:54qui, effectivement,
01:01:55faut que les services publics
01:01:56aussi fonctionnent
01:01:57sur la manière
01:01:58de l'adduction d'eau,
01:01:59parce qu'il y a un chiffre
01:02:00qui est quand même
01:02:01assez marquant,
01:02:02parce qu'il y a
01:02:03beaucoup d'eau
01:02:04qui est perdue
01:02:05dans notre réseau
01:02:06d'infrastructures.
01:02:07Et c'est aussi
01:02:08un sujet
01:02:09qu'il faut absolument
01:02:10réduire.
01:02:11Toujours très court.
01:02:12Pour ou contre ?
01:02:13Pas très bien.
01:02:14Et s'il allait de ski ?
01:02:15Moi, j'ai envie
01:02:16juste de rappeler
01:02:17qu'il y a eu
01:02:18la crise agricole
01:02:19parce qu'il y a eu
01:02:20le mouvement social
01:02:21des agriculteurs
01:02:22et je pense qu'il faut
01:02:23qu'on se souvienne
01:02:24quand même
01:02:25que les grandes bassines,
01:02:26elles bénéficient surtout
01:02:27aux grandes exploitations
01:02:28et que ce sont souvent
01:02:29les petits toujours
01:02:30qui...
01:02:31Il y a des gens
01:02:32qui ont des grandes surfaces
01:02:33à irriguer
01:02:34et que ce ne sont pas forcément
01:02:35les petits qui sont mis
01:02:36autour des bassines.
01:02:37Ils sont parfois...
01:02:38Tout le monde n'est pas...
01:02:39Enfin, parmi les petits
01:02:40exploitants...
01:02:41Pardonnez-moi Priscilla,
01:02:42mais en fait,
01:02:43ils sont parfois
01:02:445, 6, 7 exploitants
01:02:45sur la même bassine
01:02:46et vous avez
01:02:47toute taille d'exploitation.
01:02:48Mais peut-être pas
01:02:49celles qui sont
01:02:50en tout cas d'accord
01:02:51avec tout ce qui se fait
01:02:52au niveau de la FNSEA.
01:02:53Donc, je pense qu'il faut
01:02:54mettre autour de la table
01:02:55toutes les exploitations
01:02:56qui ont un mot à dire
01:02:57sur la manière
01:02:58dont on doit gérer l'eau
01:02:59et la manière dont on doit gérer
01:03:00l'eau,
01:03:01parce qu'il y a
01:03:02une tendance à ce que
01:03:03l'eau se raréfie.
01:03:04Vous allez la garder
01:03:05votre tour de table
01:03:06de l'actu.
01:03:07C'est juste après ça.
01:03:08Après ça.
01:03:09Voilà.
01:03:10Sud Radio.
01:03:11Parlons vrai.
01:03:12Sud Radio.
01:03:13Parlons vrai.
01:03:1419h.
01:03:15Judith Belair.
01:03:16Frédéric Brindel.
01:03:17Alors, c'est la suite
01:03:18du tour de table
01:03:19de l'actu des Vrais Voix
01:03:20et comme je l'ai dit,
01:03:21Priscillia Ludozki,
01:03:22vous aviez la parole.
01:03:23Vous la gardez.
01:03:24Vous voulez nous parler
01:03:25du harcèlement subi
01:03:26par plusieurs joueurs français
01:03:27après avoir dénoncé
01:03:28les chants racistes
01:03:29de certains joueurs.
01:03:30Oui, j'ai envie de dire
01:03:31évidemment, ça suffit
01:03:32le racisme tout court,
01:03:33mais encore plus
01:03:34dans le football
01:03:35parce qu'il y a des joueurs
01:03:36qui subissent
01:03:37à l'occasion de match
01:03:38ou alors en dehors
01:03:40des propos racistes
01:03:41de certains joueurs
01:03:42et je pense que
01:03:43cette vidéo qui a été postée
01:03:44par l'équipe argentine
01:03:45et en particulier
01:03:46Enzo Fernandez,
01:03:47elle pose question
01:03:48parce que pour aller
01:03:49jusqu'à faire un live
01:03:50et se permettre
01:03:51d'exprimer un racisme
01:03:52aussi décomplexé,
01:03:53c'est qu'il y a aussi
01:03:54une certaine justice
01:03:55qui permet de le faire
01:03:56et je pense qu'il est temps
01:03:57qu'il y ait des sanctions
01:03:58significatives
01:03:59à l'encontre de ces joueurs
01:04:00parce que je pense
01:04:01surtout aux joueurs français
01:04:02qui vont devoir le retrouver
01:04:03au club de Chelsea
01:04:04et qui vont devoir
01:04:05par professionnalisme
01:04:06le côtoyer,
01:04:07jouer avec lui.
01:04:08Oui, parce qu'ils sont
01:04:09coéquipiers.
01:04:10Ils sont coéquipiers.
01:04:11Il y a six français
01:04:12qui sont d'ailleurs
01:04:13de couleur noire
01:04:14et qui ont été
01:04:15directement visés
01:04:16par ces propos racistes.
01:04:17Bien sûr,
01:04:18ils vont devoir le retrouver
01:04:19comme si de rien n'était.
01:04:20Alors évidemment,
01:04:21il y a...
01:04:22Je me fais plus d'inquiétude
01:04:23pour lui que pour eux
01:04:24dans ce cas-là
01:04:25s'ils doivent le retrouver
01:04:26derrière, mais...
01:04:27Je ne m'inquiète pas
01:04:28pour les racistes.
01:04:29Non, mais c'est le meilleur
01:04:30pas à les...
01:04:31J'ai bien compris,
01:04:32mais c'est important de dire
01:04:33que les sanctions,
01:04:34elles ne sont pas là
01:04:35et même s'il y a une procédure
01:04:36qui a été lancée par Chelsea,
01:04:37moi je pense qu'il faut
01:04:38le dégager du club.
01:04:39Voilà.
01:04:40Que ce soit exemplaire
01:04:41et que ça ne se reproduise plus
01:04:42parce que ça suffit.
01:04:43Le club anglais,
01:04:44c'est bizarre.
01:04:45On a un retour bizarre.
01:04:46Le club anglais,
01:04:47effectivement,
01:04:48a dit qu'il allait
01:04:49prendre des mesures.
01:04:50C'est assez surprenant
01:04:51les vrais voix
01:04:52parce que dans le monde
01:04:53du sport,
01:04:54on le voit,
01:04:55cet universalisme,
01:04:56et on le sent bien
01:04:57à travers les Jeux Olympiques,
01:04:58et des fois,
01:04:59réapparaissent des propos
01:05:00comme cela,
01:05:01Mathieu Hoque.
01:05:02Non, mais complètement.
01:05:03Le football est un sport...
01:05:04Enfin,
01:05:05c'est à l'image
01:05:06de la société,
01:05:07effectivement.
01:05:08Ça, c'est un constat
01:05:09qui est assez clair.
01:05:10Donc, effectivement,
01:05:11les problèmes de racisme
01:05:12sont très importants
01:05:13dans le foot.
01:05:14Mais ce que démontre
01:05:15l'exemple de Enzo Fernandez,
01:05:16le joueur de Chelsea,
01:05:17c'est aussi la question
01:05:18des cultures d'origine.
01:05:19C'est-à-dire qu'en fait...
01:05:20C'est ce qu'ils mettent en avant
01:05:21en disant
01:05:22en Argentine,
01:05:23on fait ça.
01:05:24Le problème, en fait,
01:05:25c'est même pas...
01:05:26Le problème, c'est surtout
01:05:27qu'en fait,
01:05:28il y a un certain nombre
01:05:29de pays,
01:05:30en Argentine,
01:05:31en Uruguay,
01:05:32en Italie,
01:05:33pour ce qui est en Europe,
01:05:34ou même dans les pays
01:05:35d'Europe de l'Est,
01:05:36ou dans les pays arabo-musulmans,
01:05:37un racisme hystérique
01:05:38à l'encontre des personnes noires,
01:05:39et notamment à l'encontre
01:05:40des joueurs de foot
01:05:41de l'équipe de France
01:05:42parce qu'ils considèrent
01:05:43aujourd'hui que
01:05:44l'équipe de France,
01:05:45telle qu'elle est constituée
01:05:46actuellement,
01:05:47ne représenterait pas
01:05:48la population française.
01:05:49Et on retrouve surtout cela
01:05:50dans ces pays-là,
01:05:51donc Italie,
01:05:52les pays d'Amérique latine,
01:05:53et les pays d'Europe de l'Est,
01:05:54et surtout les pays
01:05:55aussi arabo-musulmans.
01:05:56Et ça, c'est un vrai problème.
01:05:57Tant que la FIFA
01:05:58ne règle pas ces sujets-là,
01:05:59il ne pourra rien se passer.
01:06:00Allez, on va passer
01:06:01au tour de table
01:06:02de Sébastien Ménard.
01:06:03Alors Sébastien,
01:06:04vous voulez nous parler
01:06:05du match, en fait,
01:06:06en quelque sorte.
01:06:07Peut-être de natation,
01:06:08d'ailleurs.
01:06:09Amélio Deacastera
01:06:10et puis Anne Hidalgo.
01:06:11Surtout, en fait,
01:06:12ça m'a rappelé
01:06:13une fable
01:06:14de Jean de La Fontaine
01:06:15qui est
01:06:16Le Lièvre et la Tortue.
01:06:18Allez-y, c'est magnifique.
01:06:19Vous allez comprendre
01:06:20d'où je vous emmenez.
01:06:21En fait,
01:06:22que dit cette fable ?
01:06:23La morale, c'est
01:06:24rien ne sert de courir.
01:06:25Ma chère Judith.
01:06:26Il faut partir à point.
01:06:27Il suffit de partir à point.
01:06:28Il suffit de nager à point.
01:06:29Voilà.
01:06:30Donc, on a eu,
01:06:31effectivement,
01:06:32et j'ai absolument rien
01:06:33contre la pauvre Amélie
01:06:34ou Deacastera.
01:06:35Ah, mais parce qu'elle a
01:06:36glissé sur son ponton.
01:06:37Non, c'est pas ça.
01:06:38Le sujet n'est pas ça.
01:06:39C'est pas celui-ci.
01:06:40C'est qu'il a fallu
01:06:41qu'il y ait
01:06:42une sorte de
01:06:43réconciliation
01:06:44entre les deux parties.
01:06:45Elle était seule.
01:06:46C'est pas celui-ci.
01:06:47C'est qu'il a fallu,
01:06:48et on l'a vu,
01:06:49elle a été
01:06:50ridicule,
01:06:51je dirais,
01:06:52en soutien,
01:06:53en défense,
01:06:54avec des éléments de langage
01:06:55qu'elle ne maîtrisait pas
01:06:56sur le cas
01:06:57qui n'en est pas un,
01:06:58d'ailleurs,
01:06:59à Ayanna Kamoura.
01:07:00Enfin, voilà,
01:07:01c'était ridicule.
01:07:02Ah oui, je connais,
01:07:03je chante ci,
01:07:04je chante ça.
01:07:05Enfin, elle était ridicule
01:07:06parce que tout le monde
01:07:07avait compris que c'était
01:07:08complètement fake
01:07:09et qu'elle avait lu ça
01:07:10en sortant de sa bagnole
01:07:11de ministre.
01:07:12Et là, donc,
01:07:13le sujet, c'était
01:07:14qu'il faut être la première
01:07:15à plonger dans la scène,
01:07:16il faut être la première
01:07:17à prendre la lumière.
01:07:18Bon,
01:07:19de toute façon,
01:07:20l'initiative,
01:07:21elle est plutôt courageuse,
01:07:22mais on la voit arriver
01:07:23dans une combinaison
01:07:24pour celles et ceux
01:07:25qui ont l'habitude,
01:07:26chez moi,
01:07:27de faire du surf
01:07:28en 4-4-6.
01:07:29Enfin, les combinaisons
01:07:30que vous mettez
01:07:31quand l'eau est à moins 12.
01:07:32C'est une combinaison
01:07:33de triathlon.
01:07:34Oui, enfin,
01:07:35c'est ce que vous voulez.
01:07:36Mais intégrale,
01:07:37ça y est,
01:07:38totalement intégrale.
01:07:39Voilà,
01:07:40c'est mal filmé.
01:07:41Elle est sur une rampe
01:07:42de descente
01:07:43de bateau
01:07:44complètement vaseuse.
01:07:45Elle commence
01:07:46de trébucher.
01:07:47Elle saute,
01:07:48elle fait un plat.
01:07:49Il n'y a absolument
01:07:50personne pour l'accompagner.
01:07:51Elle fait l'étoile.
01:07:52Elle est la première.
01:07:53Mais elle nage bien,
01:07:54parce que c'est une ancienne
01:07:55tennis woman de haut niveau.
01:07:56Elle est sportive.
01:07:57Ma femme aussi,
01:07:58pour autant.
01:07:59Moi aussi,
01:08:00je sais nager.
01:08:01Bref,
01:08:02tout ça.
01:08:03Et Anne Hidalgo,
01:08:04en revanche,
01:08:05je vous dis,
01:08:06tout ça,
01:08:07c'était plus réussi.
01:08:08J'ai trouvé la séquence
01:08:09avec la ministre des Sports
01:08:10pathétique,
01:08:11ridicule,
01:08:12mal préparée,
01:08:13voilà,
01:08:14pour être clair.
01:08:15À 7h du matin,
01:08:16samedi.
01:08:17Et par contre,
01:08:18là où j'étais très étonné,
01:08:19c'est que moi,
01:08:20qui critique souvent
01:08:21sur cette antenne
01:08:22Lady Anne Hidalgo,
01:08:23à qui...
01:08:24Lady Anne Hidalgo,
01:08:25j'adore.
01:08:26Elle nage bien,
01:08:27je trouve.
01:08:28À qui je ne trouve
01:08:29mais aucun talent
01:08:30en matière de communication politique,
01:08:31en matière de bon sens,
01:08:32de stratégie,
01:08:33etc.
01:08:34De gestion
01:08:35au niveau des impôts.
01:08:36Là,
01:08:37pour le coup,
01:08:38la séquence,
01:08:39la séquence,
01:08:40elle est parfaite.
01:08:41On a
01:08:42la maire de Paris
01:08:43qui est entourée,
01:08:44qui est radieuse,
01:08:45qui est,
01:08:46je dirais,
01:08:47enchortée,
01:08:48qui va
01:08:49gentiment
01:08:50descendre
01:08:51dans l'eau
01:08:52de manière naturelle
01:08:53avec une échelle,
01:08:54va nager,
01:08:55va être applaudie
01:08:56parce qu'elle,
01:08:57elle a réussi à mobiliser
01:08:58je dirais,
01:08:59son équipe,
01:09:00d'aucuns diront
01:09:01un fan club.
01:09:02Sauf que la séquence
01:09:03est belle.
01:09:04Sauf que la séquence
01:09:05coûte cher,
01:09:06certes,
01:09:07mais la séquence
01:09:08est réussie.
01:09:09C'est une séquence
01:09:10pour laquelle,
01:09:11je me dis souvent en politique,
01:09:12on a toujours tendance
01:09:13à vouloir prendre la lumière
01:09:14tout de suite,
01:09:15à faire le buzz,
01:09:16à imprimer,
01:09:17comme on dit.
01:09:18Bon bah voilà,
01:09:19Oudéa Castera
01:09:20s'est complètement planté
01:09:21et là,
01:09:22on n'attendait pas
01:09:23Hidalgo triompher.
01:09:24Anne Hidalgo a triompher.
01:09:25Donc le lièvre,
01:09:26c'était Amélie Oudéa Castera
01:09:27et la tartue,
01:09:28c'était Anne Hidalgo.
01:09:29Et la tartue,
01:09:30c'était Anne Hidalgo.
01:09:31Voilà.
01:09:32Merci pour ce très bon tour de table.
01:09:33Surtout,
01:09:34on aurait pu espérer
01:09:35que les deux le fassent
01:09:36en même temps.
01:09:38Que là,
01:09:39se tiennent en quelque sorte
01:09:40main dans la main
01:09:41l'État,
01:09:42la ville de Paris,
01:09:43juste avant les vieux
01:09:44pour plonger dans la scène.
01:09:45Même si moi,
01:09:46j'ai des gros doutes
01:09:47sur le fait
01:09:48qu'on veuille absolument
01:09:49nager dans la scène.
01:09:50Mais c'est un autre débat.
01:09:51Ça, je suis bien d'accord.
01:09:52Moi, j'aurais pas non plus
01:09:53aucune ville qui fait ça.
01:09:54Bon.
01:09:55Allez,
01:09:56aujourd'hui,
01:09:57à partir de 15h,
01:09:58les députés siégeaient
01:09:59à l'Assemblée nationale
01:10:00pour élire le président
01:10:01ou la présidente
01:10:02qui deviendra
01:10:03le quatrième personnage
01:10:04de l'État
01:10:05ou la quatrième personnage
01:10:06de l'État.
01:10:07Merci François de Rugy.
01:10:08Le scrutin à bulletin secret
01:10:09sans majorité absolue
01:10:10s'annonce ouvert
01:10:11avec six candidats officiels
01:10:12mais il y en a
01:10:13qui se sont retirés déjà.
01:10:14La question est posée
01:10:15sur le compte X
01:10:16de Sud Radio.
01:10:17Empressez-vous d'y répondre.
01:10:18Hashtag élection,
01:10:19hashtag perchoir.
01:10:20L'identité du président
01:10:21de l'Assemblée nationale
01:10:22est-elle majeure,
01:10:23stratégique,
01:10:24symbolique
01:10:25ou anecdotique ?
01:10:26C'est serré ?
01:10:27C'est serré,
01:10:28oui, oui.
01:10:29C'est tout à fait serré.
01:10:30Je vais y arriver.
01:10:31Il y a trois blocs en fait.
01:10:32Alors,
01:10:33nous avons
01:10:34anecdotique qui arrive
01:10:35en premier à 30%,
01:10:36ensuite on a stratégique
01:10:37à 28%,
01:10:38symbolique à 26%,
01:10:39et majeure à 15%.
01:10:40Et bien sûr.
01:10:41Et stratégique
01:10:42vient de passer à 31%.
01:10:43Bravo.
01:10:44Et bien sûr,
01:10:45avec nous ce soir,
01:10:46quatre vrais voix
01:10:47parce que l'une de ces vrais voix
01:10:48est un ancien président
01:10:49de l'Assemblée nationale.
01:10:50François de Rugy,
01:10:51vous avez occupé le perchoir.
01:10:52Ça restera l'apogée
01:10:53de votre carrière professionnelle
01:10:54en deux mots ?
01:10:55En tout cas,
01:10:56c'est un grand honneur
01:10:57de siéger
01:10:58comme président
01:10:59de l'Assemblée nationale.
01:11:00Après,
01:11:01c'est une fonction
01:11:02très particulière en politique
01:11:03puisqu'on n'a pas
01:11:04de très grand pouvoir,
01:11:05en fait.
01:11:06Voilà.
01:11:07On est plus là
01:11:08pour faire en sorte
01:11:09que tout se passe bien.
01:11:10On est le garant
01:11:11du bon fonctionnement
01:11:12de l'Assemblée nationale,
01:11:13ce qui n'est pas rien,
01:11:14surtout dans une période
01:11:15comme celle que nous connaissons.
01:11:16Vous allez nous expliquer
01:11:17tout ça dans un instant.
01:11:18Ça va être assez tumultueux.
01:11:19Les vrais voix Sud Radio,
01:11:2017h-19h,
01:11:21Judith Beller,
01:11:22Frédéric Brindel.
01:11:23Et aujourd'hui,
01:11:24on est avec nos quatre vrais voix,
01:11:25exceptionnellement,
01:11:26puisqu'on a un ancien président
01:11:27d'Assemblée nationale
01:11:28et que le sujet
01:11:29s'y prête.
01:11:30François de Rugy,
01:11:31ancien ministre,
01:11:32donc président
01:11:34de l'Assemblée nationale.
01:11:35Et puis vous faites
01:11:36plein d'autres choses quand même.
01:11:37Il sera peut-être un jour
01:11:38président de l'Assemblée nationale
01:11:39Sébastien Ménard,
01:11:40entrepreneur dans la foutaille
01:11:41et président
01:11:42du comité éditorial
01:11:43du journal Quotidien.
01:11:44Précis.
01:11:45Précis,
01:11:46il y a Ludovsky,
01:11:47coautrice de Gagné
01:11:48pour que la politique
01:11:49change vraiment nos vies
01:11:50aux éditions.
01:11:51Au diable,
01:11:52Vauvert.
01:11:53Et puis,
01:11:54alors elle,
01:11:55si un jour elle est députée,
01:11:56elle ira avec un gilet jaune
01:11:57quand même.
01:11:58Toujours le Timo.
01:11:59C'est là que tout a commencé.
01:12:00Elle a failli
01:12:02Et puis,
01:12:03Mathieu Hoque.
01:12:04Mathieu Hoque,
01:12:05secrétaire général
01:12:06du Think Tank
01:12:07le millénaire.
01:12:08Je le vois bien,
01:12:09ministre des Sports.
01:12:10Il est bien,
01:12:11il est bien ce petit Mathieu Hoque.
01:12:12Il y aura peut-être
01:12:13une élection législative
01:12:14par an maintenant.
01:12:15Vous êtes validé
01:12:16par les voix de Mathieu Hoque.
01:12:17Moi je vous aime bien,
01:12:18Mathieu Hoque.
01:12:19Allez,
01:12:20le coup de projecteur
01:12:21des vraies voix.
01:12:22Les vraies voix Sud Radio,
01:12:23le coup de projecteur
01:12:24des vraies voix.
01:12:25Et bien aujourd'hui,
01:12:26vous le savez,
01:12:27depuis 15h précisément,
01:12:28les députés siègent
01:12:29à l'Assemblée nationale
01:12:30où elle deviendra
01:12:31le quatrième personnage de l'État.
01:12:32Pour l'occasion,
01:12:33les députés voteront
01:12:34à bulletin secret
01:12:35sous la présidence du doyen d'âge
01:12:36assistée par les six plus jeunes députés
01:12:38qui remplissent des fonctions
01:12:39de secrétaire
01:12:40jusqu'à la formation du bureau.
01:12:41Alors,
01:12:42qui sera élu
01:12:43en l'absence de majorité absolue ?
01:12:44Le vote par les 577 députés
01:12:46s'annonce particulièrement ouvert.
01:12:48Il y avait six candidats officiels
01:12:50qu'on vous rappelle.
01:12:51Yael Brune-Pivet,
01:12:52pour Renaissance,
01:12:53la présidente sortante.
01:12:54Le centriste Charles de Courson,
01:12:55Juliette.
01:12:56Philippe Juvin,
01:12:57Les Républicains.
01:12:58Sébastien Chenu,
01:12:59l'auteur d'Uma Muchu d'Horizon.
01:13:00Et André Chassaigne, PCF,
01:13:02qui est le candidat unique
01:13:04du nouveau Front Populaire.
01:13:05Mais ça bouge pas mal,
01:13:06d'ailleurs, Frédéric.
01:13:07Oui, c'est bientôt
01:13:08le dépouillement, d'ailleurs,
01:13:09du deuxième tour.
01:13:10On vous tient au courant.
01:13:11Alors, parlons vrai.
01:13:12Le titre rayonne
01:13:13sur une carte de visite,
01:13:15un CV.
01:13:16L'exposition médiatique
01:13:17déclenche une pluie de
01:13:18« Oh, regarde, c'est lui »
01:13:19ou « Elle »
01:13:20dans la rue
01:13:21ou au marché.
01:13:22L'égo s'érige
01:13:23en toutes circonstances.
01:13:24Et pourtant,
01:13:25avez-vous l'impression
01:13:26que le perchoir offre
01:13:28prérogative ?
01:13:29L'enjeu mobilise
01:13:30toutes les forces vives
01:13:31des partis représentés.
01:13:32C'est la question
01:13:33coup de projecteur
01:13:34en ce jour d'élection
01:13:35à l'Assemblée nationale.
01:13:36Alors,
01:13:37l'identité du président
01:13:39de l'Assemblée nationale
01:13:40est-elle majeure,
01:13:41stratégique,
01:13:42symbolique
01:13:43ou anecdotique ?
01:13:44Et c'est stratégique
01:13:45qui l'emporte
01:13:46à 31 %,
01:13:47ensuite anecdotique
01:13:48à 29,
01:13:49symbolique à 25
01:13:50et majeure
01:13:51à 15 %.
01:13:52Sébastien Ménard,
01:13:53je vous sens chaud
01:13:54pour répondre.
01:13:57Donnez votre vision
01:13:58de cette question.
01:14:00La vision,
01:14:01c'est que,
01:14:02et je parle sous le contrôle
01:14:03du Président de Rugy,
01:14:04je fais exprès
01:14:05de dire Président de Rugy.
01:14:06On est Président à vie.
01:14:07On peut vous appeler
01:14:08Président de Rugy encore ?
01:14:09Monsieur le Président.
01:14:10Si vous voulez,
01:14:11mais de fait,
01:14:12moi je ne suis pas très attaché
01:14:13au titre,
01:14:14surtout quand on ne l'est plus.
01:14:15Mais à l'Assemblée nationale,
01:14:16le personnel de l'Assemblée,
01:14:17quand je les croise,
01:14:18ils continuent
01:14:19à m'appeler comme ça.
01:14:20Non,
01:14:21puis moi si je sors avec vous,
01:14:22par exemple,
01:14:23je dis bonjour Monsieur le Président
01:14:24parce que ça me fait bien
01:14:25ça veut dire,
01:14:26vous êtes avec le Président.
01:14:27Il ne faut pas grand-chose.
01:14:31Ce qu'il faut quand même rappeler,
01:14:33puisque François de Rugy est modeste,
01:14:35c'est que le Président
01:14:36de l'Assemblée nationale,
01:14:38en France,
01:14:39est la quatrième personnalité
01:14:40de l'État.
01:14:41Donc dans l'ordre,
01:14:42le Président,
01:14:43numéro 2,
01:14:44la plupart des gens
01:14:45pensent que c'est le Premier ministre,
01:14:46c'est le Président du Sénat,
01:14:47en 3, Premier ministre,
01:14:48en 4, Président
01:14:49ou Président de l'Assemblée nationale.
01:14:50Donc ce n'est pas rien.
01:14:51Ce n'est pas rien.
01:14:52La France,
01:14:53ce n'est pas la Hongrie,
01:14:54la France,
01:14:55ce n'est pas l'Italie,
01:14:56la France est l'une des...
01:14:57Ce n'est pas le Liechtenstein,
01:14:58par exemple, non plus.
01:14:59La France est une...
01:15:00On ne va pas se fâcher
01:15:01avec tout le monde au voisin.
01:15:02Il faut quand même rendre à la France
01:15:03ce qui est la France,
01:15:04c'est-à-dire que ce n'est pas rien.
01:15:05C'est-à-dire qu'être celui
01:15:06qui est le garant
01:15:07du bon fonctionnement
01:15:08de la démocratie,
01:15:09le Parlement,
01:15:10c'est une très,
01:15:11très,
01:15:12très,
01:15:13très,
01:15:14très,
01:15:15très,
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