Sans majorité absolue, faudrait-il un gouvernement de coalition ou de techniciens

  • il y a 3 mois
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Françoise Degois, Jean-Michel Fauvergue

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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2024-07-02##

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Transcription
00:00Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:04Il y a un troisième chemin qui est celui que je défends.
00:07Gabriel Attal n'est pas en mesure d'être Premier ministre demain.
00:10C'est pas moi qui le dis, c'est les électrices et les électeurs qui l'ont dit.
00:14C'est celui d'avoir une assemblée nationale plurielle au sein de laquelle nos candidats sont présents
00:19pour protéger les Français des hausses d'impôts, protéger les Français des projets de division.
00:24Ce que je souhaiterais, c'est que le président de la République ne reste pas le silencieux de l'Elysée.
00:27Alors il doit dire qu'il a non seulement compris le message, mais surtout qu'il ne mettra pas de bâton dans les roues
00:33un gouvernement provisoire de la France qui permettra au moins de redresser le pays.
00:38Donc moi, par exemple, je ne mets pas à participer à quelque gouvernement que ce soit
00:42qui ne met pas en oeuvre une politique de répartition des richesses autre que celle qui a été mise en place
00:47par Gabriel Attal et par Emmanuel Macron lui-même.
00:50Et donc, quel scénario pour gouverner si aucune majorité ne se dessine à l'Assemblée nationale ?
00:54À l'Assemblée nationale, Gabriel Attal préconise une assemblée plurielle pour une nouvelle gouvernance
00:59et puis Xavier Bertrand propose un gouvernement de sursaut républicain pour reconstruire la France
01:04et de son côté, Emmanuel Bompard, coordinateur national de l'AFI, avertit que les insoumis
01:09ne participeront pas à une éventuelle coalition.
01:12Alors parlons vrai, est-ce que ce type de gouvernement pourrait apaiser les esprits qui sont chauffés à blanc
01:17ou au contraire risque-t-il de faire monter encore plus la colère dans le pays ?
01:21Et à cette question, sans majorité absolue, faudrait-il un gouvernement de coalition et de technicien ?
01:26Vous dites encore et toujours 50-50. Vous voulez réagir ? Le 0826-300-300.
01:31Et notre invité pour en parler, Frédéric Durand, est avec nous, journaliste et directeur de la revue
01:35l'Inspiration politique. Bienvenue, merci d'être avec nous.
01:39Philippe Bilger à cette question.
01:41À côté de Frédéric Durand, j'espère avoir de l'inspiration, même rapide.
01:46Mais plus sérieusement, moi en tant que tel, je ne serais pas choqué par la composition d'un gouvernement technique
01:56à supposer qu'on puisse trouver des techniciens et des professionnels suffisamment incontestables
02:03et d'une certaine manière neutres pour emporter une adhésion majoritaire.
02:08Mais ce serait absurde. Dans un climat où la politisation a atteint un paroxysme
02:15et où on attend finalement une traduction politique concrète.
02:20Aucune des trois phrases d'Emmanuel Boncart, il est cohérent en disant
02:26on ne veut pas participer à une coalition qui ne respectera pas notre projet.
02:31Et les deux autres sursauts républicains, ou ce que dit Gabriel Attal,
02:36il faudra peut-être, c'est peut-être la seule opportunité qui sera offerte au Président de la République,
02:44il faudra qu'il trouve un Premier Ministre qui soit accepté par cet ensemble multiforme
02:50et d'autre part, il faudra que cet ensemble mette en oeuvre une politique
02:55qui ne soit pas celle du plus petit dénateur commun.
02:59François de Gaulle.
03:00Oui, de toute façon, on est très clair, on est dans je te tiens, tu me tiens par la barbichette.
03:04C'est-à-dire que comment peut-on imaginer, Emmanuel Boncart a raison et Olivier Faure a raison
03:08et Marine Tondoli aussi, le fonds populaire qui va être à l'évidence, le groupe,
03:14parce qu'il y a encore une discussion, mais peut-être que ce sera un groupe complet le plus puissant
03:18par rapport au Rassemblement National, avec personne n'ayant de majorité a priori,
03:22n'est pas là pour servir de supplétif à une majorité mourante.
03:26C'est-à-dire qu'on est quand même là dans un jeu de dupe.
03:29Vous avez Gabriel Attal, en gros, qui dit avec nos 80 députés, on va être la force,
03:34on va agréger, on fait une coalition.
03:36Évidemment que ça ne peut pas fonctionner dans ce sens.
03:38Et je ne vois pas du tout le Nouveau Front Populaire accepter cette idée de coalition
03:43si cette coalition ne part pas sur le programme.
03:46Parce que ce n'est pas une coalition simplement électorale.
03:48Il y a un programme, il y a le SMIC à 1 500 euros, il y a 1 600 euros.
03:52Donc voilà, ça parait mal embarqué.
03:54Il est normal que chacun montre ses muscles.
03:56Mais en tout cas, ça ne peut pas se faire dans le sens,
03:58venez chez moi quand vous avez 80 députés,
04:00alors que vous dites à 190 députés de venir chez vous,
04:04ça ne peut pas se faire dans ce sens.
04:06Jean-Michel Fauvergue.
04:08Je suis toujours obligé de parler rapidement derrière Françoise.
04:12Pourquoi rapidement ?
04:14Non, mais ce n'est pas un reproche, Françoise.
04:16Je veux juste réclamer la parole avant tout.
04:18C'est un reproche.
04:20Non, non, ça ne marche pas comme ça.
04:22Juste pour vous dire que la Ve République est en train d'évoluer.
04:25La Ve République, elle a été faite pour avoir une majorité absolue.
04:29Elle a évolué depuis 2022, où on a une majorité relative.
04:33Et là, on est en pleine évolution.
04:35C'est-à-dire qu'on va connaître.
04:37Il va falloir faire, de ce point de vue-là, oui, sans doute.
04:41Il va falloir faire ce que nos amis et nos alliés à l'extérieur savent bien faire.
04:45Des coalitions. Il va falloir travailler sur des coalitions pour faire avancer le pays.
04:49Mais je me pose la question suivante.
04:51Si on n'a pas...
04:53Si le RN est dans l'opposition, si LFI est dans l'opposition,
04:56mais il n'y a toujours pas de majorité absolue.
04:58Et donc, il y a l'émission.
04:59Et donc, il va y avoir un problème.
05:01Quant au gouvernement de techniciens, je ne sais pas ce que c'est.
05:04Un gouvernement de techniciens, ça ne doit pas exister.
05:07Ça n'existe pas.
05:08On ne peut pas avoir un technicien, par exemple, au ministère de l'Intérieur.
05:11Il y a des initiatives politiques à prendre.
05:14On ne peut pas avoir un gouvernement de techniciens au ministère de l'Economie et des Finances.
05:19Des initiatives politiques à prendre, à faire voter les budgets, etc.
05:22Ça n'existe pas, un gouvernement de techniciens.
05:24Pas en France, en tout cas.
05:26En Italie, oui, et en Belgique aussi.
05:28Avec nous, Frédéric Durand, journaliste et directeur de la revue L'Inspiration Politique.
05:31On a l'impression que s'il n'y a pas de majorité, ça va être le gros foutoir, pour rester poli.
05:38Oui, c'est un peu le chaos.
05:39Mais je ne vois pas comment, effectivement, Emmanuel Macron pourrait réussir,
05:42avec 80 ou 100 députés, ce qu'il a échoué avec 250.
05:45Parce que cette majorité, il a cherché.
05:46Cette coalition, il la cherche depuis longtemps.
05:48Il ne l'a pas réussi aujourd'hui.
05:50S'il s'agit de montrer les muscles, il n'y a plus de muscles.
05:53C'est aussi un tel déni de réel, pour en arriver là, pour Emmanuel Macron,
05:57qui a cru dans une sorte de pensée magique,
05:59qu'il pouvait encore l'emporter, grâce à son charisme ou je ne sais trop quoi.
06:04Ensuite, je pense qu'il y a une autre option.
06:06Parce qu'entre le gouvernement de techniciens, à la Mario Draghi,
06:09et le gouvernement, on va dire, intérimaire,
06:12qui ne proposerait plus rien, plus aucune réforme,
06:15ce n'est pas tout à fait pareil.
06:16C'est-à-dire que si vous avez un gouvernement...
06:18Assurer l'intérim tout simplement, c'est ça.
06:20Si vous avez un gouvernement qui ne fait plus passer aucune loi,
06:23c'est le gouvernement intérimaire.
06:24On le met en place, il ne gère plus que les affaires droites.
06:26Mais le gouvernement technicien, entre guillemets,
06:28lui peut faire passer des réformes, y compris des réformes impopulaires,
06:31parce que personne n'en prendrait la responsabilité.
06:33Donc, il pourrait y avoir effectivement une option,
06:36on trouve une sorte de figure sur laquelle tout le monde,
06:39peu ou prou, s'entendrait,
06:40et on ferait passer des choses que personne, en tant que parti,
06:42ne voudrait faire passer, des réformes extrêmement impopulaires.
06:45Donc, il y a encore cette voie-là.
06:46Dans tous les cas de figure, moi je crois que,
06:48quelle que soit la voie qui est choisie,
06:50je vois mal moi aussi quel groupe pourrait être majoritaire aujourd'hui, en réalité,
06:54mais quelle que soit la voie choisie,
06:56ça sera une forme de chaos,
06:58et ça va être une forme de colère des Français,
07:00qui va être entretenue pendant un an.
07:03Parce que le plus probable serait une dissolution,
07:06au terme de ce chaos, dans un an.
07:08Mais je pense que ça va générer encore beaucoup de colère
07:10de cette France périphérique décrite par Christophe Guy,
07:13parce que je pense que c'est une non-solution.
07:16— Exactement.
07:17— Jean-Michel.
07:19— Frédéric.
07:20— Jean-Michel.
07:22— Ah, pardon !
07:23— Allez vite, on est moins le bas.
07:25— Mais il a pris l'habitude de parler, maintenant !
07:27— C'est intéressant ce que dit Frédéric Durand,
07:30dans la définition du gouvernement de technicien,
07:34faire passer des choses qui ne seraient pas passées au niveau politique,
07:39mais après, il faut les faire voter, ces choses-là.
07:42Et c'est là où le bât blesse.
07:43C'est-à-dire que même si on a un gouvernement
07:45pour faire passer des choses qui sont impopulaires,
07:47et dont on a besoin, il faut trouver une majorité.
07:50— Philippe, allez-y.
07:53— Philippe, allez-y.
07:55— Frédéric, est-ce que, paradoxalement,
07:57cette grande coalition,
07:59si elle était mise en œuvre et si elle était possible,
08:02ne ressemblerait pas à ce qu'Emmanuel Macron voulait faire,
08:07avec son « ni gauche ni droite », au fond ?
08:09Ça pourrait être la traduction de ce qu'il a voulu et qu'il n'a pas pu faire.
08:14— Mais parce qu'il y a des accords de fond.
08:15C'est sa fameuse fédération de projets.
08:17Il parlait avant la dissolution de la fédération de projets.
08:19Effectivement, sur quel sujet allez-vous trouver
08:23suffisamment de monde avec vous pour voter ?
08:25À peu près aucun. En tout cas sur les sujets sociaux.
08:27Il peut y avoir quelques sujets sociétaux sur lesquels,
08:29allez, on se met d'accord.
08:30Mais sur les sujets sociaux, il y a en premier lieu la retraite,
08:33la réforme de l'assurance-maladie, la réforme du chômage.
08:36Il n'y a rien sur lesquels il pourrait aujourd'hui
08:38obtenir une majorité.
08:39Et puis qui va vouloir aller sur le Titanic ?
08:42Qui va vouloir voter ?
08:43— Pourquoi on pose la question dans ce sens ?
08:45Il n'y a aucune raison que...
08:46— Parce qu'elle est posée dans ce sens.
08:47— Bien sûr, mais je comprends qu'il la pose dans ce sens,
08:49Philippe Bilger, mais la réalité politique n'est pas celle-là.
08:51Vous ne pouvez pas demander...
08:53Vous aurez 190 ou 200 députés du Nouveau Front Populaire,
08:56d'accord, dimanche soir.
08:58Vous aurez 250 députés, en gros, à la louche,
09:01du Rassemblement National.
09:02Vous aurez 80, 90 députés de la majorité,
09:05donc, comme le dit Frédéric,
09:07c'est vraiment...
09:08C'est un désastre pour Emmanuel Macron.
09:10Comment est-ce que vous pouvez imaginer
09:12que ce soit le RN d'un côté
09:14ou le Front Populaire de l'autre
09:16aillent servir de béquille à cette majorité ?
09:18Donc, la réalité, c'est que,
09:20soit on trouve une force
09:24qui n'est pas une coalition.
09:25Moi, je ne crois pas du tout à la coalition.
09:27C'est-à-dire, c'est la gauche qui envoie,
09:29par exemple, un Premier ministre
09:31avec des majorités de projet sur des textes,
09:34un gouvernement de coalition.
09:35Ça n'a rien à voir.
09:36C'est vraiment deux choses différentes.
09:38Soit, qu'est-ce que vous voulez ?
09:39Emmanuel Macron, il est condamné.
09:41Je reprends la phrase merveilleuse
09:43de Pierre Mazot de l'autre jour.
09:44Bon, allez, on lui laisse deux jours pour réfléchir,
09:46mais à la fin, il démissionne.
09:48Qu'est-ce que vous voulez faire d'autre ?
09:49On part au standard, les amis.
09:500826 300 300 avec Raphaël,
09:52qui nous appelle de cachant.
09:53Bonsoir, Raphaël.
09:54Bonsoir, Raphaël.
09:55Oui, bonsoir, les vrais voix.
09:57Ah, j'adore, les vrais voix.
09:59C'est beau, Raphaël.
10:01On vous écoute.
10:02Écoutez, alors, effectivement,
10:05le cataclysme qui a provoqué le président Macron se poursuit.
10:10Néanmoins, je ne suis pas forcément d'accord
10:13avec le scénario négatif que tout le monde prévoit.
10:18Il y aura nécessairement des coalitions
10:22sur les textes principaux.
10:24D'accord.
10:25Voilà, je pense qu'il n'y aura pas forcément
10:30de techniciens, mais néanmoins,
10:37il y aura effectivement des éléments de coalition.
10:40C'est super ce que vous dites,
10:41parce que c'est exactement la nuance que je mets.
10:44Il faut arrêter de parler de coalition.
10:47Il ne s'agit pas de faire un gouvernement
10:49avec des gens qui iraient de chez Horizons,
10:51si tu veux, à Philippe Poutou.
10:52C'est soit le RN à la majorité absolue,
10:56ou alors la relative.
10:58Et ils trouvent des majorités sur des textes.
11:00Soit Emmanuel Macron est obligé
11:02de demander à la gauche de constituer un gouvernement.
11:05Ça ne veut pas dire qu'il y a Horizons, etc.
11:07Et on trouve des majorités sur des textes.
11:09C'est une grande nuance.
11:10Il faut arrêter de se faire enfumer par l'Élysée
11:13qui nous ressort en même temps sous une autre forme.
11:16Il te sert, mais pourquoi l'FI ne veut pas ?
11:19Je vais te dire pourquoi l'FI ne veut pas.
11:21Non, mais pourquoi l'FI ne veut pas ?
11:23Parce que l'FI veut la démission d'Emmanuel Macron.
11:27Arrêtez de monopoliser, François.
11:29Comment s'appelle notre auditeur qui a cette voix ?
11:31Raphaël.
11:32Oui, le cachant.
11:33En fait, ce que dit Raphaël, il a entièrement raison.
11:36Et c'est ce qui se passe depuis le début, rappelez-vous.
11:39C'est ce qui se passe depuis 2022.
11:41Il y a eu des majorités de coalitions
11:43qui se sont faites sur certains textes.
11:45Et donc ça va continuer.
11:46Et là, ça va être continuer d'autant plus fort
11:48que s'il y a ces majorités-là,
11:51pour s'opposer au Rassemblement national,
11:54les gens, peut-être, mettront sous le tapis
11:57leurs querelles personnelles
11:59pour pouvoir arriver à des résultats.
12:01Il y a un budget à monter.
12:03Oui, Raphaël, rapidement.
12:05Alors, effectivement, le RN,
12:07contrairement à ce que l'ensemble
12:09de la classe médiatique et politique le dit,
12:12c'est un parti qu'on appelle un catch-all parti.
12:15Donc en sciences politiques, c'est un parti à partout.
12:19Et qui conditionne, effectivement,
12:22l'ensemble des colères
12:24ou des ressentiments des personnes.
12:27Mais pas du tout à partir de l'extrême droite.
12:29Donc le fait que la classe médiatique
12:32accentue cette caractéristique
12:34de qualifier l'extrême droite,
12:36ça va amplifier les éléments pour ce vote.
12:39Bougez pas, Raphaël, ce serait délirant.
12:42Moi, il y a quelque chose qui me paraît assez concret.
12:44Il y a un budget à voter à la rentrée.
12:45C'était déjà compliqué.
12:46Il fallait sortir des tonnes de 49.3
12:48pour arriver à peu près à quelque chose.
12:51Là, je voudrais savoir,
12:53dans le monde idyllique que vous semblez les uns les autres décrire,
12:55je voudrais savoir comment on fait concrètement.
12:57Moi, je veux bien les projets à la carte.
13:01Je suis d'accord avec toi, bien sûr.
13:03Mais non, ça va se passer qu'il va y avoir
13:05un durcissement des positionnements, à mon sens,
13:07et que ça va être totalement ingouvernable.
13:09Donc ça veut dire démission.
13:11Non, mais il y a quelque chose
13:13qui va être le réel,
13:15qui va le rattraper Emmanuel Macron dimanche soir.
13:17Allez, 0826-300-300, notre auditeur du jour.
13:19Pascal est avec nous.
13:21Pascal, vous vouliez réagir ?
13:23Oui, en fait, on va assister une fois de plus,
13:26de tous les côtés,
13:28à des mariages de carpe et de lapin.
13:31C'est-à-dire qu'on va à gauche,
13:33on va marier de Poutou à Hollande.
13:36C'est déjà fait !
13:38Oui, oui, oui !
13:41A un moment donné,
13:43on parle politique,
13:45mais à aucun moment, on parle de nous.
13:47Nous, votre mairie, nous.
13:49On ne parle pas de la civilisation non plus.
13:52Quelle civilisation ?
13:54On veut à gauche.
13:55Quelle civilisation ?
13:56On veut à droite.
13:57Parce que ça, c'est important.
13:58Et ça a motivé le vote de beaucoup de gens.
14:01Aujourd'hui, on ne se reconnaît plus
14:04dans ce qu'on nous propose.
14:06Alors après, c'est sûr qu'il va y avoir des alliances.
14:09Et c'est obligé.
14:10Qui aura la majorité ?
14:12On s'en fout.
14:13Comme l'histoire est un éternel recommencement,
14:16ça va repartir comme dans la 4ème République
14:19avec la SFIO et tout le reste.
14:21C'est vrai, c'est vrai.
14:22Oui, oui, ben voilà.
14:24Ça va être ingouvernable.
14:26Mais c'est terrible.
14:27Parce que c'est terrible.
14:29Parce qu'en fait,
14:30les gens qui sont allés massivement voter,
14:32alors qu'ils n'y allaient plus,
14:33auront voté pour rien.
14:34Parce qu'en réalité,
14:35parce que le sentiment,
14:36c'est que l'Égyptie...
14:37Alors peut-être que...
14:38Si vous avez raison,
14:39tant mieux qu'on arrive à voter des projets, etc.
14:41J'y crois pas deux secondes.
14:42Mais si ça n'est pas le cas et que la France est bloquée,
14:44les gens seront retournés massivement aux urnes
14:46pour rien.
14:47C'est ça que ça signifie.
14:48Je crois pas que ça va se jouer comme ça.
14:50C'est-à-dire que tu peux pas dire,
14:51Frédéric, tu peux pas dire
14:53que les gens ont voté pour rien.
14:55Moi, je veux bien qu'on explique
14:56qu'il y a une marée RN,
14:58mais il y a une marée aussi
14:59pour contrer le RN.
15:00Donc ça veut dire que les gens,
15:01ils ont des convictions.
15:02Moi, je veux bien qu'on me dise
15:03oh là là...
15:05Bonsoir.
15:06Un petit mot sur ce qu'a dit Marine Le Pen
15:09ce matin chez un de nos confrères,
15:10justement, qui dit qu'Emmanuel Macron
15:12qui envisage, même si le peuple s'exprime,
15:16pour donner la majorité au RN,
15:17il dit, elle dit,
15:18ce sera un coup d'État administratif.
15:20Ça, c'est autre chose.
15:21C'est sur les nouvelles.
15:22Oui, bien sûr.
15:23Ça, c'est autre chose.
15:24Moi, je crois pas du tout à ça.
15:25Je crois que, effectivement,
15:26que Marine Le Pen le dise pour prévenir
15:29et parce qu'elle a peur
15:30qu'il se passe des choses trop rapides
15:31dans le dos des gens.
15:32OK, je crois pas ça.
15:33Moi, je crois et je répète
15:34que le pays risque d'être bloqué
15:35en termes de réformes.
15:36C'est-à-dire, il y a des choses
15:37qui vont continuer, évidemment.
15:38C'est une énorme machine, l'État.
15:40Donc, ça continue
15:41même s'il n'y a plus personne à sa tête.
15:42C'est Goldorak, vous savez,
15:43à l'intérieur.
15:44Donc, ça va continuer.
15:46Sauf que les gens,
15:47comme ils ne vont voir aucune
15:48de leurs aspirations satisfaites
15:49pendant tout ce temps,
15:50alors qu'ils sont retournés
15:51massivement au jour,
15:52ils auront l'impression
15:53d'y être allés pour rien.
15:54Ça, ça va être encore désastreux.
15:56Pourquoi vous dites ça ?
15:57Mais je ne comprends pas
15:58pourquoi ils ne verraient
16:04Je n'y crois pas non plus.
16:05Je pense plutôt qu'il y aura
16:06un coup d'État au niveau des juges
16:08et des cours suprêmes.
16:10Et on en parlera tout à l'heure.
16:11C'était pour faire une petite digression.
16:13Une autre chose
16:14qui me semble importante,
16:15parce que ce que dit Françoise,
16:17on l'entend souvent,
16:18c'est-à-dire qu'il faut
16:19qu'il démissionne.
16:20Et en disant ça,
16:23on pense qu'il va y avoir
16:25une élection,
16:26un président va être élu,
16:27qu'il va avoir sa majorité
16:28absolue après,
16:29et que les choses
16:30vont rentrer dans l'ordre.
16:31En fait, non.
16:32On a changé d'air.
16:33Cette Vème République
16:34a changé complètement.
16:35Et vous aurez,
16:36il va falloir s'y habituer,
16:37des coalitions à faire,
16:38quel que soit le président
16:40qui va être élu.
16:41Et il y a un risque
16:43de ne pas avoir
16:44de majorité absolue.
16:45Jean-Michel, je tiens vraiment
16:46à préciser que je ne souhaite pas
16:47qu'on en arrive là.
16:48Mais à un moment donné,
16:49quand vous êtes dans
16:50une inquation impossible,
16:51et Frédéric, je le rejoins sur
16:52la seule heure de vérité,
16:53mais la seule heure de vérité,
16:54c'est le budget.
16:55Vous le votez
16:56ou vous ne votez pas le budget.
16:57Mais j'aurais un 49-3.
16:58Mais tu peux avoir
16:5914 49-3.
17:01Non, tu ne peux pas.
17:02Tu ne peux absolument pas.
17:03C'est-à-dire qu'à un moment donné,
17:04le président qui l'est
17:05n'en dit rien.
17:06Ça veut dire que la Vème République
17:07est morte.
17:08Ça veut dire que comme elle
17:09était taillée
17:10pour une majorité absolue,
17:11elle est morte.
17:12Bien sûr qu'elle est morte.
17:13On va sonner la fin de ce débat,
17:15Frédéric Durand.
17:18Je propose que vous restiez
17:19pour le qui-sait-qui
17:20qui la détient.
17:21Il est très doué.
17:22Très bien.

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