Les consignes de vote de la majorité et Jean-Luc Mélenchon

  • il y a 3 mois
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Nicolas Corato, Luc Gras

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##LES_VRAIES_VOIX-2024-07-01##

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Transcription
00:00:00Les vraies voix sur le radio, 17h-20h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:06Bienvenue en ce premier jour du mois de juillet avec Philippe David, bonjour.
00:00:12Bonjour Cécile.
00:00:13J'ai fait un mix de bonsoir et bonjour.
00:00:15Ça va très bien.
00:00:16Bonsoir.
00:00:17Avez-vous passé un bon week-end ?
00:00:18Excellent.
00:00:19Moi aussi, excellent.
00:00:20Le Tête Toulousain est champion de France.
00:00:22Et j'éviterai de redire que je suis à nouveau tendu comme un string pour France-Belgique,
00:00:26sinon Philippe Bilger va faire des remarques en dessous de la ceinture.
00:00:29Laissez tomber le string, vous n'avez pas besoin d'évoquer ça.
00:00:33Si on pouvait éviter qu'il se déshabille tout de suite, ça nous arrangerait.
00:00:37On est ravis de vous accueillir au-dessus de la ceinture.
00:00:42On est ravis de vous accueillir pour cette nouvelle semaine.
00:00:45On est ensemble jusqu'à 19h.
00:00:47Le sort maire de cette émission est se maintenir ou désister pour faire barrage au RN.
00:00:53C'est le dilemme pour les macronistes dans beaucoup de circonscriptions.
00:00:56Lorsque le candidat est arrivé 3e, le RN est le nouveau front populaire devant eux.
00:01:01En tout cas, pas une voix ne doit aller au RN, a dit Gabriel Attal.
00:01:04Mais dans les faits, beaucoup dans la majorité sortante n'entendent pas inclure la France insoumise
00:01:09dans ce nouveau front républicain.
00:01:11Avez-vous été surpris par l'allocution de Gabriel Attal hier soir ?
00:01:14Est-ce que ces combinations ne vont pas créer du vote RN ?
00:01:17Et à cette question, comprenez-vous les consignes de vote de la majorité ?
00:01:21Vous dites non à 94%. Vous les réagir au datant vos appels.
00:01:25Et elle comprendra ce que vous dites au 0826 300 300.
00:01:28Et à 18h30, le coup de projecteur des vraies voix.
00:01:30Jean-Luc Mélenchon était en première ligne hier soir pour commenter les résultats
00:01:34puis s'adresser à la full place de la République, sa formation.
00:01:37La France insoumise devrait bien rester la première à gauche
00:01:40même si le PS a obtenu plus de circonscriptions avec le nouveau front populaire
00:01:44qu'avec la NUPES il y a 2 ans.
00:01:46Alors parlons vrai. Est-ce qu'hier soir, Jean-Luc Mélenchon a pris le lead
00:01:49comme on dit sur la campagne de second tour du nouveau front populaire ?
00:01:52Ou pensez-vous plutôt qu'il était déjà le patron
00:01:55mais qu'on l'avait un peu caché vu son image très clivante ?
00:01:57Et à cette question, Mélenchon a-t-il la main mise sur le nouveau front populaire ?
00:02:01Vous dites oui à 80%. Vous les réagir encore et toujours.
00:02:05Aude, attends vos appels au 0826 300 300.
00:02:08C'est lundi, on vous souhaite la bienvenue jusqu'à 19h. Les vraies voix.
00:02:14Et pour nous accompagner dans cette journée, dans ce mois de juillet
00:02:17qui démarre en fanfare avec Philippe Bilger.
00:02:19Monsieur Philippe Bilger.
00:02:21Je vais très bien.
00:02:23Ecoutez, très bien, je suis ravie de l'entendre.
00:02:25Nicolas Corato est avec nous, fondateur du think tank Place de la République.
00:02:28Bonsoir.
00:02:29Bonsoir Nicolas, on est ravis de vous accueillir.
00:02:31Luc Gras, politologue, bonsoir.
00:02:33Bonsoir Cécile, bonsoir Philippe.
00:02:35Vous étiez à un mariage aujourd'hui Luc Gras ?
00:02:37J'étais sur une autre plateforme.
00:02:39Vous nous faites des infidélités, bravo.
00:02:42Je ne vous félicite pas.
00:02:44Avec ce numéro de téléphone 0826 300 300
00:02:47et notre auditeur de jour qui est Nicolas de Bordeaux.
00:02:50Bonsoir Nicolas.
00:02:51Bonsoir Nicolas.
00:02:52Oui, bonsoir.
00:02:53Comment ça va Nicolas ?
00:02:55Écoutez, merci, je vais très bien.
00:02:57Très bien, de quoi parle-t-on dans un instant ?
00:03:00Alors, moi je voudrais vous parler de l'utilisation à toutes les sources du mot extrême
00:03:04qui conduit à une source très manipulatoire.
00:03:08On en parle dans un instant.
00:03:09En attendant, on écoute le répondeur au 0826 300 300.
00:03:13Bonjour, c'est Robert de Bordeaux.
00:03:16Eh bien je voulais dire que pendant 30 ans,
00:03:19les services et les principaux partis politiques
00:03:23nous promettaient à chaque élection qu'il y aurait la proportionnelle
00:03:27et jamais ça ne s'est fait.
00:03:29Eh bien voilà, maintenant la proportionnelle y est.
00:03:32Ils n'ont jamais voulu la faire.
00:03:34Ce qui aurait été le plus juste, eh bien maintenant la proportionnelle y est
00:03:37puisque tous les partis vont être représentés.
00:03:39Donc c'est parfait, voilà.
00:03:41Allez, bonne journée.
00:03:42C'est vrai qu'on va avoir une assemblée de proportionnels
00:03:45comme la dernière fois, mais encore plus.
00:03:47Ah oui, sûrement, sûrement.
00:03:49Donc il a raison de dire qu'on l'a souvent promis, la proportionnelle.
00:03:54Et je continue à penser, contre ceux qui affirment le contraire
00:03:59au nom de l'efficacité, de la stabilité du pouvoir,
00:04:03que la proportionnelle, d'une certaine manière,
00:04:07aurait permis, bizarrement, de réunir le peuple
00:04:12parce qu'il se serait vu représenté
00:04:14dans toutes ses facettes, même les plus complexes.
00:04:17Nicolas Corinto ?
00:04:18Oui, c'est intéressant ce que dit votre auditeur.
00:04:20Robert ?
00:04:21On peut considérer avec Robert que le peuple, finalement,
00:04:24ne se laisse pas compter des fausses promesses
00:04:26et présente toujours l'addition.
00:04:28Luc Gras ?
00:04:29Il faut se rappeler que la proportionnelle,
00:04:31c'était un moyen de représenter l'ensemble des familles politiques
00:04:34dont FN devenu RN,
00:04:37et c'est une des raisons pour lesquelles
00:04:39on n'a pas voulu de la proportionnelle,
00:04:41préférant le suffrage majoritaire pour barrer la route au FN.
00:04:44C'est la même chose que le cordon sanitaire.
00:04:47On a voulu mettre une sorte de cordon sanitaire
00:04:52et puis en réalité, à force d'empêcher, d'empêcher, d'empêcher,
00:04:55c'est le boomerang qui vous revient dans la figure.
00:04:57Allez, on retourne au standard avec Nicolas de Bordeaux
00:04:59sur cette notion d'extrême,
00:05:01dont on n'use et dont on abuse, visiblement.
00:05:05Oui, je vous remercie de me laisser la parole.
00:05:08Moi, je trouve qu'on utilise ce mot extrême
00:05:11pour des gens qui ne le sont pas
00:05:14et on ne qualifie pas d'extrême ceux qui le sont.
00:05:16D'accord.
00:05:17On parle maintenant d'un front républicain.
00:05:19S'il y avait des gens anti-républicains,
00:05:20ils n'auraient pas le droit de se présenter,
00:05:22donc c'est nul et non avenu.
00:05:24Et puis nos médias, bien pensant,
00:05:26ni extrême droite, ni extrême gauche,
00:05:28ne sont prêts à gouverner.
00:05:29Et voilà, on exclut une partie du corps électoral,
00:05:32ce qui n'est pas correct.
00:05:33Moi, je voudrais dire que sur l'extrême droite,
00:05:35que l'on calcule l'extrême droite
00:05:37sur sa politique émigrationniste essentiellement,
00:05:39quand un sondage de la CSA de décembre 2023
00:05:43dit que 80 % des Français
00:05:45estiment qu'il ne faut pas accueillir plus de migrants en France,
00:05:48qui sont les extrêmes ?
00:05:50Ceux qui sont conformes à ce que pensent les Français
00:05:54ou ceux qui appliquent une politique inverse ?
00:05:57Quand Macron endette la France
00:05:59comme jamais personne ne l'a endetté auparavant,
00:06:01qui est extrême ?
00:06:03Quand il utilise de manière massive le 49-3
00:06:05pour adopter le budget de 2023,
00:06:07qui est extrême ?
00:06:09Quand il inscrit dans la Constitution l'avortement
00:06:11alors qu'il n'avait rien à y faire là,
00:06:13mais qui est extrême ?
00:06:15Alors qu'il n'y avait pas de danger sur l'avortement,
00:06:17mais c'est une horreur, quoi.
00:06:21Et maintenant, en plus, il veut rajouter
00:06:24la laïcité comme valeur de la République,
00:06:27alors que c'est une valeur franc-maçonne,
00:06:29qui n'a rien à voir avec tout ça.
00:06:31L'extrémisme n'est pas là où on veut nous le mettre,
00:06:33et je pense qu'il serait plus judicieux
00:06:35de dire que ce sont des gens qui ont des projets différents,
00:06:38et que les Français peuvent arbitrer,
00:06:40mais pas le temps de qualifier d'extrême
00:06:42pour faire peur aux gens.
00:06:44Ça mériterait un débat. Malheureusement,
00:06:46on n'a pas le temps de réagir sur ce que vous dites,
00:06:48mais peut-être qu'on pourra l'intégrer
00:06:50dans nos débats du jour.
00:06:53On est ravis de vous accueillir.
00:06:55Dans un instant, les trois infos des législatives,
00:06:57et la parole du procureur.
00:06:59Les lecteurs se moquent de la morale.
00:07:01Eh ben, on en parle dans un instant.
00:07:03Les lecteurs se moquent de la morale.
00:07:05On vous souhaite la bienvenue.
00:07:07On fait une petite pause, on revient dans un instant.
00:07:15Et on est ravis d'accueillir Philippe Bilger,
00:07:17autour de cette table, Nicolas Corato,
00:07:19et Luc Gras pour revenir sur ce week-end
00:07:22de législatives. Dans un instant,
00:07:24les trois infos des législatives avec Félix Mathieu.
00:07:26En trois mots, ça dit quoi ?
00:07:28Ça va être très original, vous allez voir.
00:07:30On va parler de désistement, de triangulaire,
00:07:32de second tour, des choses comme ça.
00:07:34On a bien compris. Tout de suite,
00:07:36le réquisitoire du procureur.
00:07:42Un réquisitoire qui claque,
00:07:44les lecteurs se moquent de la morale.
00:07:46Alors, je n'ai pas l'impression
00:07:48de proférer une chose
00:07:50bouleversante d'originalité.
00:07:52Ça n'est pas, on le dit
00:07:54depuis toujours, et il y a
00:07:56même des situations
00:07:58que nos amis connaissent
00:08:00où la
00:08:02transgression
00:08:04délictuelle ou même criminelle
00:08:06de quelqu'un ne l'a jamais
00:08:08empêchée d'obtenir l'aval du peuple
00:08:10ou d'un certain nombre des lecteurs.
00:08:12Et lorsque je parle
00:08:14de la morale, pardonnez-moi,
00:08:16c'est un tout petit peu la définition
00:08:18que j'en donne
00:08:20à partir de mes appétences personnelles.
00:08:22J'ai été frappé
00:08:24de voir à quel point
00:08:26quelqu'un que j'appréciais pour sa personnalité
00:08:28a été battu.
00:08:30Fabien Roussel,
00:08:32Aymeric Caron est passé largement
00:08:34je crois dans le 18ème arrondissement
00:08:36et
00:08:38Louis Boyard va probablement
00:08:40être élu
00:08:42la semaine prochaine.
00:08:44Trois personnalités
00:08:46dont je ne raffole pas
00:08:48et qui ne sont pas naturellement
00:08:50morales sur le plan politique.
00:08:52Mais peu importe, ça ne compte pas.
00:08:54Nicolas Coratou.
00:08:56Alors je vais essayer de
00:08:58non pas m'inclure mais m'extraire
00:09:00du cercle nid de chez un dans lequel
00:09:02le procureur Bilger va nous enfermer.
00:09:06Il y a dans
00:09:08tout acte politique, je le pense,
00:09:10une connotation morale.
00:09:12Et finalement on ne peut pas exclure
00:09:14la morale du champ politique, ni du champ
00:09:16civique, ni du champ citoyen.
00:09:18Ça me semble très important.
00:09:20D'ailleurs, c'est très intéressant, vous allez me dire
00:09:22que je fais toujours des remontées
00:09:24à des temps dans les mémoriaux mais
00:09:26il faut relire l'étrange défaite de
00:09:28Marc Bloch aujourd'hui
00:09:30pour comprendre comment des catastrophes
00:09:32collectives surviennent et comment
00:09:34justement la notion morale ou éthique
00:09:36collective est en jeu.
00:09:38La notion de peur qui à mon avis
00:09:40est de rejet, de peur du déclassement
00:09:42et qui à mon avis est une des raisons
00:09:44du succès électoral du Rassemblement National
00:09:46convoque des principes de
00:09:48moralité, convoque des principes moraux.
00:09:50Est-ce que nous avons le droit
00:09:52d'agir en citoyen quand nous avons peur ?
00:09:54Est-ce que nous avons le droit de nous laisser guider par nos peurs
00:09:56pour agir collectivement, pour
00:09:58construire la République ? C'est un vrai sujet
00:10:00pour le coup, moral, monsieur le procureur.
00:10:02Lucas, sur la forme
00:10:04cher Philippe, ce n'était pas
00:10:06un réquisitoire mais un aveu.
00:10:08Sur le fond,
00:10:10la politique, me semble-t-il, n'est pas morale
00:10:12mais il faut mettre de la morale
00:10:14dans la politique. Comme c'est beau !
00:10:16On a deux philosophes aujourd'hui !
00:10:18Des chroniqueurs de haut niveau !
00:10:20J'ai envie de dire Amen !
00:10:22On a pris une leçon là !
00:10:24Allez, tout de suite les trois infos des législatives, c'est avec
00:10:26Félix Mathieu.
00:10:28Les vraies voix Sud Radio.
00:10:30Trois mots Félix qui sont désistement
00:10:32triangulaires et second tour.
00:10:34Des retraits de candidatures en vue du second tour
00:10:36pour éviter que le RN n'obtienne une majorité
00:10:38absolue dimanche prochain sur des triangulaires.
00:10:40Des désistements de gauche
00:10:42quand elle arrive troisième du côté de la Macronie,
00:10:44ça dépend des cas. Hors de question de
00:10:46se retirer en faveur de la France insoumise
00:10:48disent certains après ce score historique
00:10:50du Rassemblement National hier.
00:10:5233% des suffrages,
00:10:5410 600 000 voix et 39 députés
00:10:56élus dès le premier tour.
00:10:58Les vraies voix Sud Radio.
00:11:00Il fut un temps
00:11:02où certains appelaient s'affaire barrage ou front
00:11:04républicain. Le nouveau front
00:11:06populaire assume des désistements
00:11:08comme celui du candidat de la France insoumise
00:11:10en faveur d'Elisabeth Borne
00:11:12dans la sixième circonscription du Calvados
00:11:14où Nicolas Calbry du RN est
00:11:16arrivé premier hier. Côté
00:11:18macroniste, certains comme notamment Bruno Le Maire
00:11:20ou Yael Brune-Pivet n'entendent pas inclure
00:11:22la France insoumise dans ce champ républicain
00:11:24qui rendrait possible ce type de retrait
00:11:26des considérations en tout cas
00:11:28qui agacent le président du RN
00:11:30et candidat à Matignon évidemment Jordan Bardella.
00:11:32C'est pas un front anti-RN.
00:11:34Moi j'ai vu une alliance qui n'a
00:11:36ni queue ni tête entre monsieur Mélenchon et monsieur Macron
00:11:38qui est une alliance
00:11:40du déshonneur à la fois pour l'un
00:11:42et à la fois pour l'autre. La gauche va devoir
00:11:44et l'extrême gauche vont devoir expliquer à leurs électeurs
00:11:46comment est-ce que face à Elisabeth Borne
00:11:48la France insoumise va retirer
00:11:50son candidat et appeler
00:11:52à voter pour une première ministre qui a mis en oeuvre
00:11:54la réforme des retraites et qui a multiplié
00:11:56la brutalité sociale et les 49.3
00:11:58dans la période où elle a été première
00:12:00ministre de la République française.
00:12:02Je n'entends pas passer ma semaine
00:12:04à faire de la popole. Il faut parler du quotidien des français.
00:12:06En tout cas moi c'est mon obsession.
00:12:08Jordan Bardella au micro d'Anaïd Mérayan
00:12:10et David Cantignaux de l'agence France Presse.
00:12:12D'ailleurs à 18h10 dans Les Vraies Voix sur Sud Radio
00:12:14nous serons avec le candidat LFI
00:12:16qui s'est retiré en faveur d'Elisabeth Borne
00:12:18dans le Calvados.
00:12:20Et l'ancienne majorité macroniste semble se diviser
00:12:22sur des questions de désistement.
00:12:24Exemple avec l'ancien ministre des Transports
00:12:26Clément Beaune. Pour lui la question ne se
00:12:28pose plus puisqu'il a été battu
00:12:30le premier tour hier à Paris.
00:12:32Mais ce matin au micro de Jean-Jacques Bourdin, il a tenu à opérer
00:12:34des distinctions au sein de la France insoumise.
00:12:36Sur ces sujets-là, il y a probablement
00:12:38de l'intime conviction. J'ai entendu le Premier ministre
00:12:40ne pas mettre de conditions de bémol.
00:12:42Il y a un souci, un sujet qui est
00:12:44partagé, qui est d'empêcher le Rassemblement
00:12:46national d'avoir une majorité.
00:12:48Et effectivement, parce qu'il faut quand même le dire,
00:12:50ensuite demain, s'il peut y avoir une majorité
00:12:52qui n'est pas une majorité au Rassemblement national,
00:12:54de ne pas la faire avec la France insoumise.
00:12:56Et puis je vais être même plus précis.
00:12:58Dans la France insoumise, je pense que
00:13:00tout le monde ne se vaut pas que M. Mélenchon
00:13:02et Mme Hassan, ça n'est pas tout à fait M. Ruffin
00:13:04ou Mme Autain. Vous savez, peut-être que je suis
00:13:06un ancien responsable politique ce matin.
00:13:08J'ai toujours apprécié la nuance et j'ai toujours
00:13:10essayé de la pratiquer dans le débat public. Ça ne m'a pas porté chance
00:13:12à moi. Mais je pense qu'on a besoin aussi
00:13:14de cette clarté, de cette nuance dans le débat public.
00:13:16L'ancien ministre des Transports, député sortant
00:13:18et candidat macroniste battu à Paris. Clément Beaune
00:13:20avec Jean-Jacques Bourdin ce matin sur Sud Radio.
00:13:22Je l'ai cru comprendre
00:13:24tout à l'heure, mon cher Félix.
00:13:26Yael Brown-Pivet n'est pas hostile
00:13:28à tous les insoumis.
00:13:30Absolument. Elle a dit
00:13:32par exemple qu'elle n'était pas
00:13:34David Guiraud. C'est quand même délicieux.
00:13:36Vous vous souvenez de ce que nous avait promis le président
00:13:38de la République quand il a dit sous ?
00:13:40Il nous avait promis un grand moment de clarification.
00:13:42Alors, on en pense ce qu'on veut
00:13:44mais on peut répondre objectivement
00:13:46qu'à gauche c'est clair.
00:13:48La gauche, elle se désiste systématiquement.
00:13:50Il n'y a pas une exception.
00:13:52Et nous ferons barrage
00:13:54contre le RN partout où ce sera possible.
00:13:56Y compris jusqu'à aller voter
00:13:58pour Mme Borne.
00:14:00À droite, je parle de l'extrême droite,
00:14:02c'est assez clair aussi.
00:14:04Finalement, il n'y a qu'un seul clan
00:14:06qui n'arrive pas à éclaircir sa position.
00:14:08Qui n'arrive pas à trouver
00:14:10un accord unique.
00:14:12Qui n'arrive pas à se mettre d'accord.
00:14:14Qui n'arrive pas à nous présenter d'un côté Bruno Le Maire ou M. Beaune.
00:14:16Ou un président de la République
00:14:18à l'air complètement vacant.
00:14:20Je parle quasiment de vacances du pouvoir
00:14:22et pas de vacances du mois de juillet.
00:14:24C'est celui-là même
00:14:26qui nous avait promis la clarification.
00:14:28Donc quand on promet une clarification à un pays,
00:14:30c'est qu'on est déjà en capacité de se l'appliquer
00:14:32dans son propre camp. Ce qui, objectivement, n'est pas le cas.
00:14:34Et à mon sens, ne le sera pas d'ici le second tour.
00:14:36Luc Gras.
00:14:38Oui, moi je suis assez d'accord. C'est assez frappant
00:14:40l'espoir qu'avait suscité pour certains
00:14:42Emmanuel Macron en 2017
00:14:44de renouveau démocratique.
00:14:46Et 2024,
00:14:48donc après un septennat, non seulement
00:14:50il dissout l'Assemblée, mais il dissout lui-même
00:14:52et il dissout ses troupes. C'est-à-dire qu'en fait
00:14:54on voit bien qu'on en est là aujourd'hui.
00:14:56Il a fait une dissolution pour essayer de retrouver
00:14:58une majorité. On en est au point où
00:15:00ses équipes archi-minoritaires,
00:15:02parce que troisième arrivée aux élections,
00:15:04sont en train de se diviser. Et finalement,
00:15:06le macronisme aura
00:15:08été une parenthèse
00:15:10puisque ceux qui sont macronistes de droite
00:15:12reviennent à droite
00:15:14dans un nini célèbre
00:15:16mis en place notamment par les illustres
00:15:18prédécesseurs. Et ceux de gauche
00:15:20reviennent à gauche. Donc finalement,
00:15:22le macronisme était une parenthèse.
00:15:24Pendant ce temps encore, est-ce François Hollande
00:15:26devra affronter un candidat RN et le député
00:15:28sortant LR en triangulaire ?
00:15:30L'ancien président arrivait premier avec 37%
00:15:32devant la candidate RN, Maïté Pouget
00:15:34à 31%. Puis le député
00:15:36LR sortant, Francis Dubois, 28.
00:15:38Alors ce dernier a décidé de
00:15:40maintenir sa candidature en triangulaire
00:15:42estimant être le mieux placé
00:15:44pour faire barrage, non pas cette fois au RN,
00:15:46mais barrage à l'ancien président François Hollande.
00:16:16qui seront majoritaires dans le groupe
00:16:18à l'attendue nationale.
00:16:20Francis Dubois, député sortant LR
00:16:22en Corrèze, en compétition donc avec François Hollande
00:16:24dans cette première circonscription de Corrèze.
00:16:26Et puis au chapitre de ceux qui ne se
00:16:28désistent pas, la France Insoumise maintient les
00:16:30candidatures arrivées derrière ces dissidents
00:16:32sortants, vous savez comme Daniel Simonnet ou Alexis Corbière.
00:16:34Par exemple, à Paris, la députée
00:16:36LFI sortante Daniel Simonnet s'était
00:16:38présentée donc en dissidente, alors
00:16:40que la syndicaliste Céline Verzeletti
00:16:42était investie à sa place par la
00:16:44France Insoumise et donc par le Nouveau Front Populaire.
00:16:46Daniel Simonnet obtient
00:16:48plus de 40% et Céline Verzeletti
00:16:50deux fois moins, mais pour le temps
00:16:52les deux candidatures liées à LFI vont donc
00:16:54s'affronter au second tour.
00:16:56Merci beaucoup Félix Mathieu. Vous restez
00:16:58avec nous dans un instant le grand débat
00:17:00du jour, maintien ou désistement
00:17:02suite au résultat du premier tour
00:17:04donnant le RN en tête, les consignes de vote
00:17:06commencent à tomber, faire barrage ou non
00:17:08face au RN Philippe ?
00:17:10Alors parlons vrai, avez-vous été surpris par
00:17:12l'allocution martiale de Gabriel Attal
00:17:14dans la cour de Matignon hier soir ?
00:17:16Est-ce que ces combinations, et comme on dit
00:17:18de l'autre côté des Alpes, ne vont pas créer
00:17:20du vote RN ? Et à cette question
00:17:22comprenez-vous les consignes de vote de la majorité ?
00:17:24Vous dites non, à 94%
00:17:26voulait réagir
00:17:28le 0826 300 300.
00:17:30Et nous serons avec Martin Garagnon,
00:17:32porte-parole national de la campagne, ensemble
00:17:34pour la République dans quelques instants, vous souhaitez la bienvenue
00:17:360826 300 300
00:17:38avec Nicolas Corato, avec
00:17:40Luc Gras et Philippe Bilger, à tout de suite.
00:17:4219h, Philippe
00:17:44David, Cécile de Ménibus.
00:17:46On vous souhaite la bienvenue
00:17:48c'est les vrais voix jusqu'à 19h avec
00:17:50Philippe David.
00:17:52Ça va toujours très bien. Vous ne pouvez pas poser la question
00:17:54mais je vous réponds par participation.
00:17:56Parce qu'après vous me chambrez alors.
00:17:58Je vous chambre, ça c'est nouveau.
00:18:00Vous nous auriez jamais.
00:18:02Vous prenez pour des bons vins ou quoi ?
00:18:04Est-ce que c'est mon style de faire des blagues
00:18:06Philippe David ?
00:18:08Contre Frédéric,
00:18:10ce fut le vôtre, plutôt que celui de votre voisin de droite.
00:18:14J'ai fait le Bilger.
00:18:16Quelle barbouille magnifique.
00:18:18Les vrais voix sont de mon côté.
00:18:20C'est bon ça. En tout cas, Philippe Bilger
00:18:22est avec nous, Luc Gras est avec nous et Nicolas Corato
00:18:24aussi et on est ravis de les accueillir.
00:18:26Et vous, 0826 300 300
00:18:28on vous attend. Allez tout de suite, le
00:18:30grand débat du jour.
00:18:32Les vrais voix Sud Radio, le grand débat
00:18:34du jour.
00:18:36La France populaire n'aura pas de majorité absolue.
00:18:38Nous avons dit tout au long de cette campagne que la présence
00:18:40en son sein d'une France insoumise, largement
00:18:42rejetée par les Français, l'empêchait d'être
00:18:44une alternative crédible pour gouverner.
00:18:46Alors la situation est claire,
00:18:48l'enjeu de ce second tour, c'est de priver
00:18:50l'extrême droite d'une majorité absolue.
00:18:52Vincent a toujours été le Rassemblement National,
00:18:54mais si vous me demandez ma position personnelle,
00:18:56je n'appellerai jamais à voter pour la France insoumise.
00:18:58C'est très clair.
00:19:00Je considère par conséquent
00:19:02qu'aucune voix ne doit se porter sur
00:19:04les candidats du Rassemblement National,
00:19:06ni sur ceux de la France insoumise,
00:19:08avec lesquels nous divergeons, non pas seulement
00:19:10sur des programmes, mais sur des valeurs fondamentales.
00:19:12Cela passera par le désistement
00:19:14de nos candidats, dont le maintien en troisième position
00:19:16aurait fait élire un député Rassemblement National
00:19:18face à un autre candidat
00:19:20qui défend comme nous les valeurs de la République.
00:19:22Et donc, se maintenir
00:19:24ou se désister face
00:19:26au RN, Gabriel Attal a martelé
00:19:28pas d'une voix pour les Rassemblements Nationaux.
00:19:30Il a appelé les candidats de la majorité
00:19:32à arriver en troisième position, à se désister
00:19:34en faveur d'un candidat qui défend
00:19:36comme ensemble les valeurs de la République.
00:19:38Dans les faits, beaucoup de la majorité sortante
00:19:40n'entendent pas inclure la France insoumise
00:19:42dans ce nouveau front républicain.
00:19:44Alors parlons vrai, y a-t-il 50 nuances
00:19:46de consignes de second tour pour la majorité ?
00:19:48Est-ce que vous, électeur,
00:19:50vous suivez les consignes de vote
00:19:52qui vous sont données ?
00:19:54Comprenez-vous les consignes de vote de la majorité ?
00:19:56Vous dites non à 94%,
00:19:58vous voulez réagir au datant de vos appels,
00:20:00au 0826 300 300.
00:20:02Notre invité, Martin Garagnon, est avec nous,
00:20:04porte-parole national de la campagne Ensemble
00:20:06pour la République. Bonjour,
00:20:08merci d'avoir accepté notre invitation.
00:20:10Vous êtes avec nous ?
00:20:12Oui, bonjour, merci, avec plaisir.
00:20:14Vous ne bougez pas,
00:20:16petit tour de table avant
00:20:18de reprendre avec vous, Philippe Bilger,
00:20:20ces consignes de vote de la majorité.
00:20:22Je...
00:20:24Je sais qu'il faut aller rapidement,
00:20:26ma chère Cécile, Philippe,
00:20:28en soi,
00:20:30je ne suis pas emballé
00:20:32par les...
00:20:34Comment dirais-je ?
00:20:36Par la volonté de troubler
00:20:38le jeu naturel d'élections
00:20:40législatives. Je préférerais
00:20:42dans un monde idéal
00:20:44qu'on laisse à faire
00:20:46et que, en réalité, les gens
00:20:48qui peuvent se maintenir, se maintiennent
00:20:50et que la transparence
00:20:52fût totale. J'entends
00:20:54bien aujourd'hui que,
00:20:56compte tenu de l'emprise
00:20:58du Rassemblement National
00:21:00sur un pouvoir aux portes duquel
00:21:02il est peut-être,
00:21:04on veuille faire des manœuvres,
00:21:06des manœuvres qui
00:21:08consistaient pour la gauche, et on
00:21:10vient de le dire, à respecter
00:21:12le désistement en faveur
00:21:14du candidat,
00:21:16non Rassemblement National
00:21:18le mieux placé, et pour la droite
00:21:20républicaine, j'ai cru
00:21:22le comprendre, d'inciter à ne voter
00:21:24ni pour le RN,
00:21:26ni pour l'extrême-gauche,
00:21:28ce qui me paraît une solution
00:21:30tout à fait souhaitable. Selon
00:21:32Raymond Aron, il faut toujours
00:21:34préférer le préférable
00:21:36au détestable.
00:21:38Nicolas Corrado. Si l'on
00:21:40considère, comme je le fais et comme
00:21:42d'autres français le font avec moi, que le Rassemblement
00:21:44National est un parti d'extrême-droite
00:21:46qui met en péril la République, alors
00:21:48il faut que la consigne soit claire.
00:21:50Si on considère que le Rassemblement
00:21:52National n'est pas un parti d'extrême-droite
00:21:54qui n'est pas dangereux pour la République,
00:21:56alors on peut laisser les partis
00:21:58s'arranger avec la chose électorale.
00:22:00Mais si on est sur la première hypothèse,
00:22:02il faut être clair,
00:22:04l'acte de naissance du macronisme
00:22:06en France, c'est le barrage face à
00:22:08Marine Le Pen en 2017 et en
00:22:102022. Ce barrage-là, nous,
00:22:12nous l'avons fait à gauche. Il est
00:22:14aujourd'hui temps que les macronistes
00:22:16rendent l'appareil à la République. C'est ce que nous disons
00:22:18à gauche, et c'est ce que nous attendons.
00:22:20Parce que sinon, le macronisme
00:22:22n'aura été non plus simplement qu'une illusion,
00:22:24mais un mensonge proféré
00:22:26à la face des millions de Français
00:22:28qui, en 2017 et en 2022,
00:22:30au second tour, ont voté pour Emmanuel Macron.
00:22:32— Luc Gras. — Alors, tendanciellement,
00:22:34il faut voir que les études montrent que
00:22:36les reports de voix se font de plus en plus
00:22:38mal. Donc la tendance, c'est
00:22:40vraiment que les électeurs sont libres de
00:22:42leur vote, et les consignes de vote
00:22:44ne fonctionnent plus. Premier point.
00:22:46Deuxième point, c'est amusant
00:22:48parce que cette campagne fait naître,
00:22:50fait émerger de nouveaux termes. La tambouille politique,
00:22:52la popole...
00:22:54Alors c'est marrant parce que c'est Édouard Philippe qui a sorti
00:22:56le premier mot là, et maintenant c'est repris par
00:22:58Jordan Bardella, qui est peut-être
00:23:00en voie de...
00:23:02de normalisation.
00:23:04Il y a aussi le mot, bon, les combinations,
00:23:06comme disait Philippe tout à l'heure. Vous voyez, on a tout ça.
00:23:08Troisième point, je crois
00:23:10que l'épouvantail de dire que
00:23:12le Rassemblement National, c'est l'extrême-droite,
00:23:14ne fonctionne plus.
00:23:16Et donc à partir de là, il faut arrêter.
00:23:18Il faut, si les gens veulent être critiques,
00:23:20comme vous l'êtes, cher ami,
00:23:22du Rassemblement National, attaquer au cœur
00:23:24du sujet, le programme, la compétence.
00:23:26Il y a deux sujets qui préoccupent
00:23:28les Français, c'est l'immigration
00:23:30et le pouvoir d'achat.
00:23:32La gauche et la droite modérée
00:23:34sont quasi inaudibles depuis des années
00:23:36sur ces sujets-là. La gauche
00:23:38se réfugiant sur des questions de wokisme,
00:23:40etc.
00:23:42Et la droite, passant son temps
00:23:44à régler des comptes. Donc, il n'y a pas eu
00:23:46de réponse à ces deux questionnements
00:23:48autres que ceux du Rassemblement National.
00:23:50Voilà pourquoi il est aux portes du pouvoir.
00:23:52Mais il faut arrêter de mal nommer les choses.
00:23:54C'est ajouter
00:23:56du malheur au monde.
00:23:58Martin Garagnon, vous êtes porte-parole national
00:24:00de la campagne Ensemble pour la République.
00:24:02Alors, l'ensemble, c'est l'ensemble de la majorité.
00:24:04Renaissance,
00:24:06Modem, Horizon.
00:24:08Il y a quand même 94% des auditeurs
00:24:10de Sud Radio disent sur Twitter qu'ils ne comprennent
00:24:12pas les consignes. Alors, il y a des LFI
00:24:14avec qui on peut s'entendre. Il y a Elbron-Pivet
00:24:16qui a dit qu'elle ne mettait pas Caroline Fiat
00:24:18et David Guiraud
00:24:20dans le même panier.
00:24:22Ce n'est pas exactement cette expression, mais c'est ça.
00:24:24Est-ce que c'est vraiment
00:24:26du cas par cas dans 577
00:24:28circonscriptions ou presque ?
00:24:30Nous, on a fait une campagne pendant trois semaines.
00:24:32Une campagne courte mais intense
00:24:34dénonçant le danger que fait peser
00:24:36sur notre pays et sur nos concitoyens
00:24:38deux programmes. Le programme de la gauche
00:24:40avec cette coalition baroque
00:24:42qui est une coalition purement électorale, parce qu'en réalité
00:24:44ils ne s'entendent sur rien et ils ont passé leur temps
00:24:46à nous le démontrer, notamment pendant la campagne des Européennes.
00:24:48Et le programme du Rassemblement national
00:24:50qui représente aussi un
00:24:52danger pour notre pays, à la fois sur sa politique
00:24:54économique, même s'ils sont revenus sur
00:24:56beaucoup de leurs points saillants du programme.
00:24:58A se demander d'ailleurs quel programme
00:25:00économique ils appliqueraient si demain ils étaient aux responsabilités.
00:25:02Donc, on a vu les résultats
00:25:04d'hier. On a vu que, mathématiquement,
00:25:06le Front Populaire, la NUPES-BIS
00:25:08n'est plus en mesure de s'imposer
00:25:10à l'issue de ces élections. Donc, c'est un danger
00:25:12que nous, on avait identifié, qui est écarté.
00:25:14Reste le deuxième danger qu'on avait identifié
00:25:16qui est le RN qui, lui, est bien
00:25:18davantage en situation pour s'imposer.
00:25:20Donc, la consigne est très claire.
00:25:22Un danger est éliminé, il en reste un.
00:25:24Pas une voix pour le RN. En revanche,
00:25:26ça ne veut pas dire un blanc-seing
00:25:28à des députés LFI qui ont
00:25:30démontré pendant deux ans qu'ils flirtaient
00:25:32parfois plus que dangereusement
00:25:34avec la ligne rouge de la République
00:25:36et des institutions sur l'antiparlementarisme,
00:25:38sur l'antisémitisme,
00:25:40sur les appels à violence contre
00:25:42les forces de l'ordre. Ce sont, pour nous, des lignes rouges
00:25:44qui ont été très claires. Donc, évidemment,
00:25:46il y a une consigne qui a été donnée,
00:25:48avec laquelle tout le monde est d'accord, mais il y aura
00:25:50des cas d'exception qui sont étudiés en ce
00:25:52moment même, parce qu'on ne peut pas
00:25:54avoir dénoncé le danger que représentent
00:25:56certains comportements pour la République,
00:25:58pour le bien-vivant ensemble, et
00:26:00faire comme s'ils n'avaient jamais existé.
00:26:02Maintenant, c'est aussi une question
00:26:04de transparence par rapport à ce
00:26:06qu'on a défendu et par rapport aux électeurs,
00:26:08tout simplement. C'est un choix de clarté qui se pose
00:26:10en ce moment. – Philippe Bilger.
00:26:12– Je vais
00:26:14faire une intervention très courte
00:26:16qui est destinée aussi bien
00:26:18à mon ami de gauche qu'à mon
00:26:20chroniqueur du fond.
00:26:22Il y a deux choses
00:26:24qui me perturbent dans l'argumentation
00:26:26qui vient d'être développée.
00:26:28La première, c'est que
00:26:30j'ai l'impression qu'on continue
00:26:32en permanence à
00:26:34qualifier le rassemblement
00:26:36national comme il l'était
00:26:38hier sous l'égide du père
00:26:40en oubliant que la fille
00:26:42l'a transformé. J'ai entendu
00:26:44beaucoup de répliques, mais je
00:26:46n'ai jamais entendu quelque chose
00:26:48qui m'a totalement convaincu
00:26:50sur l'obligation de le
00:26:52constérer comme non-républicain.
00:26:55Et deuxième élément, monsieur le député,
00:26:57si vous le permettez...
00:26:59– Non, mais il n'est pas député.
00:27:01– Je n'espère pas de l'être.
00:27:03– Je vous le souhaite
00:27:05comme vous êtes infiniment sympathique.
00:27:07– Monsieur le président, allez-y.
00:27:09– Je suis frappé
00:27:11de voir à quel point
00:27:13cette volonté
00:27:15de faire pièce
00:27:17au rassemblement national
00:27:19oublie tout de même une chose capitale
00:27:21de mon point de vue, c'est que c'est
00:27:23Emmanuel Macron qui l'a fait monter
00:27:25par sa faiblesse et par sa politique.
00:27:28– Qu'est-ce que ça dit solution pour vous ?
00:27:30– Je vais essayer de répondre rapidement à votre propos.
00:27:32J'apprécie toujours vos analyses,
00:27:34mais néanmoins, le rassemblement national,
00:27:36ça fait plus de 40 ans qu'il monte élection après élection.
00:27:38Et que le seul argument qui a été opposé
00:27:40à cette montée, c'est l'argument moral
00:27:42contre lequel je m'insurge un petit peu
00:27:44parce que c'est un argument qui est éculé,
00:27:46qui démontre son inefficacité.
00:27:48Moi, je fais partie de ceux qui considèrent
00:27:50que la posture morale, on peut tout à fait l'avoir
00:27:52et rester dans une sorte de confort intellectuel,
00:27:54de stigmatiser les millions de Français
00:27:56qui sont des fascistes et des racistes en puissance.
00:27:58Moi, je ne considère pas que la totalité
00:28:00des électeurs de Marine Le Pen sont des fascistes
00:28:02et des racistes. Je pense que
00:28:04ce sont des gens qui, pour certains, expriment
00:28:06une forme de colère, de désespoir
00:28:08qu'on n'a pas su écouter, peut-être.
00:28:10En tout cas, ce qui est sûr, c'est qu'on n'a pas su répondre
00:28:12à leurs préoccupations du quotidien.
00:28:14Sinon, ils ne se dirigeraient pas vers ce vote-là.
00:28:16Néanmoins, vous pouvez me dire,
00:28:18et je vous rejoins en partie, que le parti
00:28:20de Marine Le Pen a évolué depuis
00:28:22l'époque du FN de Jean-Marie Le Pen.
00:28:24Mais néanmoins, on ne peut pas faire quand même
00:28:26abstraction. Je vous prends la dernière
00:28:28polémique en cours sur les binationaux.
00:28:30Les binationaux, quand vous avez
00:28:32très clairement sur la table une proposition
00:28:34qui vise à stigmatiser une partie
00:28:36de nos concitoyens, vous voyez bien
00:28:38qu'il y a quand même quelque chose qui ne s'inscrit
00:28:40pas tout à fait dans l'ordre de la République.
00:28:42Soyez cohérents, on ne comprend rien à ce que vous nous racontez.
00:28:44Vous nous racontez une chose
00:28:46et son contraire. Vous êtes dans une posture de fascité
00:28:48de votre côté. Pour une raison simple, c'est que vous,
00:28:50vous appelez à voter pour un camp qui est homogène.
00:28:52Ce qui n'est pas votre cas dans cette alliance qui est totalement
00:28:54hétérogène. Moi, je ne suis pas dans une posture
00:28:56mais nos choix sont clairs. Les vôtres ne le sont pas.
00:28:58Vous nous déroulez un argument
00:29:00sophiste depuis 20 minutes
00:29:02qui ne parvient pas, et on voit le temps que ça vous prend,
00:29:04qui ne parvient pas à nous convaincre
00:29:06que vos choix sont clairs. Personne
00:29:08ne comprend, non pas ce que vous,
00:29:10à titre personnel, disiez, mais ce que vos parties
00:29:12ont à dire à ce moment
00:29:14qui, on le reconnaît tous, est un moment historique
00:29:16pour la nation. Vous êtes en train
00:29:18de sortir de l'histoire.
00:29:20Alors, ça fait
00:29:22beaucoup réagir, Cécile, au 0826
00:29:24300 300. On commence avec
00:29:26notre auditeur vrai voix du jour, Nicolas de Bordeaux.
00:29:28Bonsoir, Nicolas. Bonsoir.
00:29:30Alors, on va vous demander d'être bref parce qu'après, on a
00:29:32crise de chance sur Marne et que le temps a
00:29:34beaucoup tourné. On vous écoute.
00:29:36Alors, moi, je réagis sur le mot « danger »
00:29:38de l'extrême droite. Il me semble que
00:29:40garder le gouvernement actuel
00:29:42et Macron est
00:29:44un réel danger qui a ruiné notre pays.
00:29:46Il ne faut pas l'oublier. Ils n'ont pas su faire un budget
00:29:48si ce n'est par un 49-3 et ils ne peuvent pas
00:29:50faire le suivant. On a quand même
00:29:52préalable avec l'Italie
00:29:54qui a eu, on a fait le même scénario
00:29:56fasciste, danger, etc.
00:29:58J'observe que Mélanie
00:30:00a augmenté son score aux dernières
00:30:02législatives de 2024 alors que
00:30:04Macron a effondré les siennes.
00:30:06Donc, le danger, c'est plutôt
00:30:08le statu quo, la continuité avec
00:30:10les gens qui nous gouvernent
00:30:12et notamment l'équipe Macron qui doit dégager.
00:30:14Ne bougez pas, Nicolas.
00:30:16Vous voulez peut-être répondre à ce que vous a dit
00:30:18Nicolas Corato ?
00:30:20Oui.
00:30:22C'est l'autre Nicolas.
00:30:24Il y a deux Nicolas.
00:30:26Non, mais c'est simplement
00:30:28que vous êtes, vous, finalement, dans une posture
00:30:30de facilité parce que vous appelez
00:30:32à voter...
00:30:34Et c'est vous qui avez la clé.
00:30:36Si vous voulez que je vous réponde, il faut
00:30:38m'aider aussi.
00:30:40Ça, c'est votre analyse.
00:30:42Vous êtes dans une posture de facilité parce que vous appelez
00:30:44à voter pour un camp qui est le camp
00:30:46central, qui est républicain, qui est démocrate,
00:30:48ce que personne ne remet en question.
00:30:50Vous êtes, vous, dans une alliance.
00:30:52Personne ne vous a contraint à mener cette alliance.
00:30:54Et d'ailleurs, vous l'aviez dénoncé
00:30:56à la fin de la lupesse en jurant, vos grands dieux,
00:30:58qu'on ne vous y reprendrait plus,
00:31:00que c'était fini, plus jamais Mélenchon.
00:31:02On a compris ce que t'es lié à la FIS, on a vu ce que ça donnait.
00:31:04Ça n'est pas nos valeurs de gauche.
00:31:06Et vous aviez bien fait.
00:31:08Je vous remercie de donner des certificats de bonne morale
00:31:10aux uns et aux autres.
00:31:12Vous êtes débattu devant les Français pour démontrer à quel point
00:31:14vous étiez d'accord sur rien.
00:31:16Le lendemain des européennes, vous avez trouvé sur un comptable
00:31:18un accord électoraliste
00:31:20et personne ne vous a contraint à mener cette campagne
00:31:22avec cette alliance-là.
00:31:24En deux mots, on voit que le débat
00:31:26démocratique s'appauvrit
00:31:28dès lors que chaque camp
00:31:30va chercher dans le camp de l'adversaire
00:31:32les plus extrémistes. Autrement dit,
00:31:34le Rassemblement National n'est pas
00:31:36un parti d'extrême droite,
00:31:38mais il y a au sein du Rassemblement National
00:31:40des gens plus ou moins douteux.
00:31:42De la même manière,
00:31:44sur la gauche,
00:31:46le Nouveau Front Populaire
00:31:48ne peut pas résumer
00:31:50le Rassemblement National
00:31:52à ces personnes-là.
00:31:54De la même manière,
00:31:56on ne peut pas résumer
00:31:58le Rassemblement National
00:32:00à ces personnes-là.
00:32:02Vous êtes pris de courroux
00:32:04et vous avez fort raison
00:32:06lorsque le Nouveau Front Populaire
00:32:08on le réduit
00:32:10à quelques excités
00:32:12antisémites.
00:32:14Dès lors que l'on va chercher
00:32:16chez l'autre le plus mauvais,
00:32:18on appauvrit
00:32:20le débat démocratique.
00:32:22C'est autant de temps qui est pris
00:32:24sur le débat démocratique de fond.
00:32:26Pourquoi à Renaissance et pourquoi au Nouveau Front Populaire
00:32:28vous n'allez pas chercher chez l'adversaire
00:32:30les contradictions sémantiques,
00:32:32les contradictions de fond ?
00:32:34Bref, un vrai débat démocratique,
00:32:36ça intéresserait davantage les Français.
00:32:38Pour aller jusqu'au bout, moi je suis binaire,
00:32:40c'est-à-dire que si vous avez en face de vous
00:32:42un RN et un LFiste,
00:32:44c'est pas de consigne.
00:32:46Vous avez donné les propos de la Présidente
00:32:48de l'Assemblée Nationale.
00:32:50Elle représente qui chez vous maintenant ?
00:32:52Elle représente sa parole
00:32:54qui n'est pas neutre.
00:32:56Elle n'est plus Présidente de l'Assemblée Nationale.
00:32:58Depuis que votre Président de la République
00:33:00dissout cette chambre.
00:33:02On peut entendre ce qu'elle a à dire.
00:33:04Je respecte la parole de tous les responsables politiques.
00:33:06C'est une ancienne Présidente de l'Assemblée Nationale.
00:33:08Elle n'a pas rien.
00:33:10Partons à celle de Clément Beaune ou de Gabriel Attal
00:33:12qui est Premier Ministre.
00:33:14Ils ont tous le droit de s'exprimer.
00:33:16Elle dit exactement le contraire.
00:33:18La déclaration de Gabriel Attal hier
00:33:20à Matignon qui a très clairement dit
00:33:22pas une voix pour le RN,
00:33:24il faudra se désister en faveur des candidats
00:33:26qui respectent la République
00:33:28et la démocratie et les institutions.
00:33:30Et les valeurs de la République.
00:33:32Ce qui n'a pas été le cas de certains
00:33:34membres de LFI avec lesquels vous êtes alliés.
00:33:36Et vous l'avez reconnu d'ailleurs.
00:33:42Chacun retourne dans son lit d'origine
00:33:44dans la famille Renaissance.
00:33:46Je ne suis pas sûr que la gauche
00:33:48soit son mot d'arrivée de lit
00:33:50devant Philippe David.
00:33:52C'était pour détendre l'atmosphère.
00:33:54C'était pour détendre l'atmosphère.
00:33:56Et malheureusement, au-delà de ça,
00:33:58une forme de dissolution morale de notre citoyenneté,
00:34:00de notre République.
00:34:02Merci.
00:34:04Merci beaucoup Martin Garagnon d'avoir été avec nous.
00:34:06Porte-parole nationale de la campagne Ensemble pour la République.
00:34:08Moi je vous propose quelque chose.
00:34:10Je vous propose de le garder avec nous pour le jour.
00:34:12Pour le qui-sait-qui qui l'a dit.
00:34:14Comme ça vous pourrez vous battre mais sur un autre terrain.
00:34:16On est ravis de vous accueillir.
00:34:18Nicolas Corato est avec nous.
00:34:20Luc Graff. Philippe Bilger.
00:34:22Et puis, si vous avez écouté ce petit débat
00:34:24un peu animé, il y a quelques instants,
00:34:26on a gardé Martin Garagnon qui est porte-parole nationale
00:34:28de la campagne Ensemble pour la République.
00:34:30Il est conseillé dans le cadre du qui-sait-qui qui l'a dit.
00:34:32Je ne sais pas, Nicolas, vous êtes avec nous ?
00:34:34Oui, je suis là.
00:34:36Lancez le jingle, s'il vous plaît.
00:34:42Les vraies voix sur le radio, le quiz de l'actu.
00:34:44C'est à vous que je n'ai pas parlé Nicolas.
00:34:46Je pensais que vous alliez me faire un lancement de gedin.
00:34:48Allez, on y va.
00:34:50Qui-sait-qui qui l'a dit direct.
00:34:52C'est vous qui répondez en premier Nicolas.
00:34:54Si vous n'avez pas la bonne réponse, ce sont nos invités qui répondent.
00:34:56Question qui-sait-qui qui l'a dit. Trois points.
00:34:58C'est une question qu'un LR vote pour un LFI.
00:35:00Qui a dit ça ?
00:35:06Non.
00:35:08Il est très très proche de la Chine.
00:35:10L'archer.
00:35:12Bonne réponse.
00:35:14Le joker était sympa.
00:35:16C'est trop tard Nicolas.
00:35:18Nicolas Corato a été le plus rapide.
00:35:20Il en branche donc trois points.
00:35:22Question à trois points Nicolas.
00:35:24Qui-sait-qui qui l'a dit.
00:35:26Dans les circonstances actuelles,
00:35:28ça n'a aucune espèce d'importance de savoir
00:35:30où je serai lundi prochain.
00:35:36C'est pas une phrase très profonde,
00:35:38mais je sais pas.
00:35:40Alors, non, c'est un ministre.
00:35:42Le maire.
00:35:44Bonne réponse de Philippe Billiger,
00:35:46qui a été le plus rapide. Bruno, le maire.
00:35:48Mais non, il a dit Darmanin.
00:35:50Mais non, il a dit le maire.
00:35:52Non, Darmanin.
00:35:54C'est parce qu'il a été le plus rapide.
00:35:56Mais il a faux.
00:35:58C'est vrai.
00:36:00Question à trois points sur les consignes
00:36:02de vote de Bruno Le Maire.
00:36:04Un comportement de lâche et de privilégié.
00:36:06Qui a dit ça ?
00:36:08Ton Delier.
00:36:10Non.
00:36:12L'angocha, c'est Ton Delier.
00:36:14Oui, c'est Marine Ton Delier.
00:36:16On vous donne trois points.
00:36:18En plus, c'était à moi de répondre
00:36:20à cette question, Luc.
00:36:22On partage les réponses en fonction
00:36:24de leur orientation politique.
00:36:26C'est comme si on me prenait retaillement.
00:36:28Laissez-moi, Marine Ton Delier,
00:36:30on vous laisse.
00:36:32Nicolas, qui c'est qui qui l'a dit ?
00:36:34À deux points.
00:36:36Je n'accepte pas qu'il y ait
00:36:38des compromissions avec LFI.
00:36:40Il y a dix ans, je n'aurais pas hésité.
00:36:42Aujourd'hui, Jean-Luc Mélenchon a changé.
00:36:44Nicolas.
00:36:46C'est une femme.
00:36:52C'est pas Évraine ?
00:36:54Non.
00:36:56Bonne réponse de Nicolas Corateau.
00:36:58Aurore Berger.
00:37:00Il marque donc deux points
00:37:02et il prend la tête avec cinq points.
00:37:04Question au caissier.
00:37:06Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:37:08À un point sur la présence de Rima Hassan
00:37:10en keffier aux côtés de Jean-Luc Mélenchon
00:37:12lors de son discours.
00:37:14C'est incroyable qu'une telle polémique puisse naître.
00:37:16Qui a dit ça ?
00:37:18...
00:37:20C'est pas Panou ?
00:37:22Non.
00:37:24Bonne réponse.
00:37:26Je l'ai pas fait exprès.
00:37:28C'est pas mal.
00:37:30Je le donne.
00:37:32C'est une forme de pillage du champ lexical.
00:37:34C'est pas notre individu.
00:37:36Qui c'est qui l'a dit ?
00:37:38Est-ce qu'on a des nouvelles de Martin Gagnon ?
00:37:40C'est qui qui l'a dit ?
00:37:42C'est la première émission où le garçon va gagner sans avoir parlé.
00:37:48Qui c'est qui l'a dit ?
00:37:50À trois points.
00:37:52Je ne me réjouis pas à ce que la France devienne
00:37:54le premier pays d'Europe avec un premier ministre
00:37:56incompétent et dangereux comme Jordan Bardella.
00:37:58Nicolas.
00:38:00C'était sur Sud Radio.
00:38:02Non.
00:38:04Il a perdu.
00:38:06Très bien.
00:38:08Bonne réponse de Nicolas Corato.
00:38:10Nicolas Corato.
00:38:12Il fait le trou.
00:38:16Il va y avoir une dissolution.
00:38:18Qui c'est qui qu'il a dit ?
00:38:20Les électeurs de droite et certains candidats
00:38:22de la droite non-siotistes appellent
00:38:24soit à voter pour nous,
00:38:26soit voteront pour nous sans le claironner.
00:38:28Qui c'est qui l'a dit ?
00:38:30À deux points. Nicolas.
00:38:32Nicolas.
00:38:34Oui.
00:38:36Lui.
00:38:38Sur Sud Radio.
00:38:40Bonne réponse.
00:38:42Il est intraitable, c'est incroyable.
00:38:44On s'invite devant le talent.
00:38:46Très proche du rassemblement de la nationale.
00:38:48Qui c'est qui qu'il a dit ?
00:38:50À deux points.
00:38:52Et ce n'est pas du football ou du rugby.
00:38:54Emmanuel Macron est clairement hors-jeu.
00:38:56Nicolas.
00:38:58En ce moment, ils sont beaucoup à le dire.
00:39:00On aurait pu tous le dire.
00:39:02Nicolas.
00:39:04C'est un député qui a été réélu hier au premier tour.
00:39:06À Marseille.
00:39:08Il a fait un débat avec Barbelar et Attal.
00:39:10Bonne réponse de Philippe Bilger qui ne peut pas s'empêcher.
00:39:12Au buzzer.
00:39:14Mais là, on a le droit de dire.
00:39:16Il n'y a que Philippe Bilger qui a le droit de parler avant le buzzer.
00:39:18J'avais pas le droit de parler.
00:39:20C'est à l'ancienneté.
00:39:22J'avais l'impression qu'il allait parler.
00:39:24Oui.
00:39:26Regarde cette tête de filou qu'il a.
00:39:28Est-ce qu'on gagne un tract du nouveau front populaire ?
00:39:30Absolument.
00:39:32Vous avez gagné.
00:39:34Je suis content d'avoir gagné.
00:39:36Merci beaucoup Martin Gagnon d'avoir été avec nous.
00:39:38J'espère être meilleur la prochaine fois au jeu.
00:39:40Porte-parole nationale de la campagne Ensemble pour la République.
00:39:42Vous restez avec nous
00:39:44dans un instant à la suite.
00:39:46Avec le tour de table
00:39:48de l'actu de nos vrais voix.
00:39:50J'ai été d'accord avec Aurore Berger.
00:39:52Très bien. Avec vous,
00:39:54j'allais dire Tom Conan. Il ne lui ressemble pas du tout.
00:39:56Nicolas.
00:39:58On vit des moments extraordinaires.
00:40:00Souhaitons que ça ne soit pas le chaos.
00:40:02Mais qu'il y ait de l'apaisement
00:40:04qui vienne bientôt dans ce pays.
00:40:06Vous avez fait votre tour de table.
00:40:08Le silence des agneaux.
00:40:10Ce silence de ceux qui étaient
00:40:12hier très bavards et qui aujourd'hui se taisent
00:40:14prudemment ou coupablement.
00:40:16Je sens que ça va barder dans quelques instants.
00:40:18Merci beaucoup d'avoir été avec nous.
00:40:200826 300 300. On vous souhaite la bienvenue.
00:40:22C'est les vrais voix avec Philippe David.
00:40:24Jusqu'à 19h.
00:40:26Radio 17h19. Philippe David.
00:40:28Cécile de Ménibus.
00:40:30Et pour nous accompagner aujourd'hui,
00:40:32Nicolas Corato est avec nous. Philippe Bilger.
00:40:34Luc Gras. Et vous au 0826 300 300.
00:40:36On est ravis de vous accueillir.
00:40:38Merci de votre fidélité. Vous êtes chaque jour de plus en plus
00:40:40nombreux à nous écouter avec
00:40:42Philippe David. On est ensemble ce soir jusqu'à
00:40:4419h. Et puis
00:40:46Félix Mathieu dans un instant.
00:40:48Rebonsoir Félix. Rebonsoir.
00:40:50Et vous nous emmenez où ce soir ? Dans le Calvados.
00:40:52On va être en ligne avec le candidat de la France Insoumise
00:40:54qui s'est désisté contre le RN.
00:40:56Maintenant il est techniquement en faveur d'Elisabeth Borne
00:40:58dans cette sixième circonscription
00:41:00du Calvados.
00:41:02Et tout de suite, Philippe David.
00:41:04Dans ton péril, qui n'en fait pas ?
00:41:06Dites-moi, qui n'en fait pas dans la vie ?
00:41:08Qui conduit pas
00:41:10sans permis ? Dites-moi, expliquez-moi.
00:41:12Dites-moi.
00:41:14Pas mal de gens ont conduit. Tout le monde, tout le monde.
00:41:16On a tous essayé de conduire
00:41:18en défaut de permis.
00:41:20On a tous appris à conduire
00:41:22sans avoir le permis.
00:41:24Je vous le promets.
00:41:26Il y en a un qui me dit non, je ne le croirais pas.
00:41:28Cette voix que vous venez d'entendre,
00:41:30c'est celle de la mère de Naël,
00:41:32mort après avoir fait un refus d'obtempérer
00:41:34en conduisant sans permis il y a un an.
00:41:36Lors de la manifestation de samedi à Nanterre
00:41:38en souvenir de son fils.
00:41:40Et je dois dire qu'en entendant ces mots,
00:41:42j'ai l'impression d'être une personne fondamentalement déviante.
00:41:44Car à bientôt 60 ans,
00:41:46je n'ai jamais conduit sans permis,
00:41:48jamais commis le moindre refus d'obtempérer,
00:41:50jamais conduit sans assurance
00:41:52et que j'ai toujours payé mes amendes,
00:41:54pas une minute de dépassement de temps de stationnement.
00:41:56Pire, je n'ai jamais passé une minute en garde à vue
00:41:58et je n'ai pas, aux dernières nouvelles,
00:42:0015 mentions au fichier des antécédents judiciaires
00:42:02pour refus d'obtempérer,
00:42:04recel, rébellion contre des policiers,
00:42:06utilisation de fausses plaques d'immatriculation,
00:42:08recel, pardon,
00:42:10et circulation sans assurance,
00:42:12consommation et vente de produits stupéfiants.
00:42:14Et j'ai la certitude que les vraies voix
00:42:16présentes dans ce studio sont exactement
00:42:18dans la même situation.
00:42:20Ce discours lunaire a fait le buzz sur les réseaux sociaux
00:42:22et sur les réactions épidermiques qui vont avec,
00:42:24des réactions dans lesquelles deux Frances
00:42:26se sont affrontées. D'un côté,
00:42:28celle qui soutient que les refus d'obtempérer
00:42:30ne posent pas de problème, demandée à la famille
00:42:32du jeune homme de 34 ans tué le 5 juin
00:42:34dernier à Clamart par un voyou de 14 ans
00:42:36qui roulait pour fuir la police,
00:42:38elle vous le confirmera, et qui se victimise
00:42:40en parlant d'un prétendu racisme systémique
00:42:42dans la police. De l'autre,
00:42:44et elle représente l'immense majorité de la population,
00:42:46la France qui roule avec une voiture assurée
00:42:48et un permis de conduire, qui se lève
00:42:50le matin, travaille, paye ses impôts et ses PV,
00:42:52qui s'arrête quand la police la contrôle
00:42:54et qui n'en peut plus devant le laxisme
00:42:56qui règne depuis des années. Deux France
00:42:58aux antipodes l'une de l'autre, deux France
00:43:00qui cohabitent, mais pour combien de temps encore ?
00:43:02Deux France qui, comme disait Gérard Collomb,
00:43:04vivaient côte à côte et sont désormais
00:43:06face à face. Philippe Bilger.
00:43:08J'approuve absolument
00:43:10ce que vous venez de dire,
00:43:12et la mère de Naël,
00:43:14à intervalles réguliers,
00:43:16met notre patience
00:43:18à rude épreuve.
00:43:20Autant il était normal,
00:43:22à la suite de la mort de son fils,
00:43:24qu'on respecte sa douleur
00:43:26et sa tristesse, autant
00:43:28à force de tirer sur la corde,
00:43:30elle rend
00:43:32cette compassion insupportable.
00:43:34Nicolas Coratou.
00:43:36Oui, il y a...
00:43:38La question, c'est à qui
00:43:40on donne la parole dans l'espace public ?
00:43:42Je veux dire que les mères de famille
00:43:44puissent exprimer leur douleur lorsqu'elles
00:43:46perdent un enfant, quelles qu'en soient les circonstances,
00:43:48ça me semble normal. Est-ce qu'on
00:43:50doit en faire ensuite un sujet
00:43:52politique et une déclaration politique ?
00:43:54La mère de Naël, elle doit gérer son
00:43:56deuil dans sa famille, avec ses proches.
00:43:58Je ne suis pas persuadé qu'elle soit
00:44:00nécessairement plus autorisée que quiconque
00:44:02à venir parler des refus d'obtempérer,
00:44:04qui sont un sujet majeur, un sujet
00:44:06très grave, un sujet dangereux, qui dit
00:44:08beaucoup aussi de la rupture du lien
00:44:10entre la loi et les citoyens
00:44:12qui sont censés l'appliquer.
00:44:14Et puis moi j'ajoute quand même qu'il y a aussi
00:44:16une enquête en cours, qu'il y aura
00:44:18un procès et que la justice sera
00:44:20faite sur les circonstances de la mort de ce
00:44:22jeune homme. Luc Gras.
00:44:24J'insisterais surtout sur le fait que
00:44:26pour vivre en société, pour faire société,
00:44:28on a besoin de règles.
00:44:30Qu'à partir du moment où on commence à développer
00:44:32des discours comme celui-ci,
00:44:34qui n'a pas
00:44:36respecté la loi, ça ouvre
00:44:38la brèche à des choses très
00:44:40graves, dont les premières victimes sont
00:44:42souvent les plus pauvres.
00:44:44Merci beaucoup Philippe. David, vous avez
00:44:46la parole tout de suite. On vous raconte
00:44:48votre quotidien. Il y a un quotidien
00:44:50en ce moment, ce sont les législatives.
00:44:52Forcément. Les directions Le Calvados,
00:44:54le Nouveau Front Populaire et son candidat de la France Insoumise
00:44:56se retirent donc en faveur
00:44:58d'Elisabeth Borne au second tour de ses élections
00:45:00législatives. Déjà une centaine
00:45:02de désistements comme ça au niveau national
00:45:04de candidats de gauche ou macronistes pour éviter
00:45:06des triangulaires favorables au RN.
00:45:08C'est le décompte ça de l'agence France Presse
00:45:10à l'instant, et notamment
00:45:12dans cette sixième circonscription du Calvados,
00:45:14celle de l'ancienne première ministre,
00:45:16où le candidat LFI
00:45:18Noé Gauchard retire sa candidature. Bonsoir Noé Gauchard.
00:45:20Bonsoir.
00:45:22Merci d'être avec nous dans Les Vraies Voix sur Sud Radio.
00:45:24Je ne sais pas si vous avez entendu tout à l'heure
00:45:26la déclaration du président du RN
00:45:28Jordan Bardella, qui prend l'exemple
00:45:30de votre circonscription en dénonçant
00:45:32je le cite, la gauche et l'extrême gauche
00:45:34qui soutiennent la première ministre de la
00:45:36réforme des retraites et des 49.3.
00:45:38Qu'est-ce que vous lui répondez à ça ?
00:45:40Je ne soutiens pas cette
00:45:42première ministre. Je suis dans une circonscription
00:45:44où le RN est arrivé largement en tête et où
00:45:46il y a le risque qu'il y ait un député
00:45:48du Rassemblement National qui soit élu dans ma circonscription
00:45:50à laquelle je suis attaché.
00:45:52Je ne souhaite évidemment pas voir l'extrême droite
00:45:54l'emporter. En étant arrivé
00:45:56troisième à ce premier tour,
00:45:58maintenir ma candidature aurait participé
00:46:00à faire élire ce député,
00:46:02et donc je ne le souhaite pas. Vous savez,
00:46:04s'il n'y avait pas eu de triangulaire, j'aurais même pas eu à me poser
00:46:06cette question, j'aurais juste été pas qualifié pour le second tour.
00:46:08Donc c'est un peu la même chose, c'est pas un soutien
00:46:10franc que je lui apporte, c'est juste prendre acte des résultats
00:46:12de ce premier tour. Et puis simplement,
00:46:14ce désistement, il n'est pas uniquement local,
00:46:16il est aussi national. Aujourd'hui,
00:46:18seules deux forces politiques sont en capacité d'avoir
00:46:20la majorité à l'Assemblée Nationale. Ce ne sera
00:46:22pas les macronistes. Elisabeth Borne ne siégera dans
00:46:24aucune majorité. Les seules qui sont capables d'avoir la
00:46:26majorité aujourd'hui, c'est le RN
00:46:28ou le Nouveau Front Populaire. Et donc en ayant
00:46:30un député de moins du RN,
00:46:32c'est une possibilité supplémentaire pour avoir
00:46:34un député de plus du Front Populaire.
00:46:36Et ces députés du Front Populaire, ils mettront
00:46:38en place leur programme. Et leur programme, il comporte
00:46:40l'abrogation de la réforme des retraites, il comprend
00:46:42l'abrogation de la réforme de l'assurance chômage,
00:46:44il comprend l'abrogation de la loi immigration, ces lois qui ont été portées
00:46:46par Elisabeth Borne. Aujourd'hui, le RN ne propose
00:46:48pas ça dans son programme, donc je veux savoir qui sont
00:46:50l'opposant à la politique d'Emmanuel Macron.
00:46:52Peut-être, oui.
00:46:54Rapidement, d'abord, vous exprimez
00:46:56toute ma solidarité et vraiment le fait
00:46:58que vous êtes, comme beaucoup
00:47:00d'autres candidats du
00:47:02Front Populaire, des exemples en ces moments
00:47:04un peu troublés. Et je sais aussi que c'est
00:47:06très difficile de quitter une campagne
00:47:08quand on a la possibilité de se maintenir.
00:47:10Je pense aussi à vous et à vos équipes.
00:47:12J'avais une question, comment le prennent
00:47:14les militants sur le terrain qui ont fait campagne
00:47:16avec vous ? Est-ce qu'il y a
00:47:18une forme d'unanimité par rapport
00:47:20à la menace qui vient ?
00:47:22Où est-ce que vous entendez, notamment pour
00:47:24se désister face à Mme Borne, on peut imaginer
00:47:26qu'il peut y avoir des débats.
00:47:28Est-ce que ces débats existent ? Est-ce qu'ils
00:47:30clivent plus ou moins le
00:47:32camp qu'ils votent, les militants qui sont autour de vous ?
00:47:34Noé Gauchard, très court
00:47:36parce qu'on a très peu de temps.
00:47:38Ce n'est pas une décision facile, évidemment.
00:47:40C'est toujours très compliqué à apprendre.
00:47:42Et d'ailleurs, je regrette que nous soyons les seuls
00:47:44à gauche à l'apprendre de façon automatique,
00:47:46ferme et assumée.
00:47:48À droite, ce n'est pas le cas pour l'instant.
00:47:50Qui sont les vrais républicains au final ?
00:47:52Je pense que c'est nous.
00:47:54Non, parce qu'on sait qui sont
00:47:56les vrais dangers. On a des valeurs.
00:47:58On a des valeurs d'humanisme qu'on a portées
00:48:00dans cette campagne depuis toujours. On a toujours fait ainsi
00:48:02parce qu'on sait qui on est et on sait où on va.
00:48:04Nous, ça ne fait pas débat. Après, je me vais à vous dire
00:48:06qu'est-ce que vont voter très concrètement
00:48:08les électeurs et les électrices la semaine prochaine.
00:48:10Ça, ça regarde chacun et chacune.
00:48:12La décision qu'on doit prendre en tant que force politique
00:48:14et en tant que responsable politique, c'est justement
00:48:16une décision de responsabilité.
00:48:18Cette décision, c'est de préserver les valeurs républicaines.
00:48:20C'est de s'opposer à ces partis qui menacent la République.
00:48:22C'est ça qu'on fait. Je pense qu'en ce sens,
00:48:24nous, aujourd'hui, on est
00:48:26les plus républicains d'entre tous et je pense que
00:48:28beaucoup feraient mieux de s'en inspirer.
00:48:30Merci beaucoup Noé Gauchard d'avoir été avec nous.
00:48:32Candidat du Front Populaire qui se retire
00:48:34face au RN pour laisser
00:48:36la place à Elisabeth Borne.
00:48:38Merci beaucoup d'avoir été avec nous. Merci Félix Mathieu.
00:48:40Vous restez le tour de table de l'actu des Vraies Voix.
00:48:42Dans un instant, on n'a pas le temps.
00:48:44On revient dans un instant. On fait une petite
00:48:46pause avec Philippe David.
00:48:48On va vous faire des pauses horribles.
00:48:50Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h.
00:48:52Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:48:54On vous souhaite la bienvenue
00:48:560826 300 300, ce numéro
00:48:58que vous pouvez composer à loisir, bien entendu.
00:49:00Si vous voulez participer au débat,
00:49:02Aude vous attend et tout de suite
00:49:04avec nos Vraies Voix du jour.
00:49:06Philippe Bilger, Nicolas Corrato et Luc Gras.
00:49:08Le tour de table de l'actu de nos Vraies Voix.
00:49:10Mais maniez-vous le tronc, on va bientôt se mettre à table.
00:49:12Ça sent l'artiste à cette table.
00:49:14Ça sent l'artiste. Tu épuisais-moi.
00:49:16C'est horriblement fatiguant d'être intelligent.
00:49:18Le tour de table de l'actualité.
00:49:20Et Philippe Bilger,
00:49:22c'est Aurore Bergé qui attire
00:49:24votre tour de table de l'actualité.
00:49:26Oui, alors comme on a beaucoup parlé des législatives
00:49:28depuis le début de cette émission,
00:49:30rendue remarquable
00:49:32par mes amis qui apportent
00:49:34beaucoup,
00:49:36sérieusement,
00:49:38Aurore Bergé,
00:49:40après le discours
00:49:42de Gabriel Attal hier,
00:49:44a apporté un bémol
00:49:46en disant, moi je trouve qu'on devrait
00:49:48rester, se maintenir
00:49:50quand on peut. Et j'ai trouvé
00:49:52que cette simple déclaration
00:49:54apportait une forme de
00:49:56netteté, d'intégrité,
00:49:58voire de transparence dans un jeu
00:50:00électoral qui,
00:50:02apparemment, va devenir très trouble.
00:50:04Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:50:06Je suis étonné de ce panégyrique
00:50:08d'Aurore Bergé par Philippe Bilger.
00:50:10Je n'en abuse pas.
00:50:12Ça doit certainement cacher quelque chose. Je n'ai pas
00:50:14toutes les clés de lecture, mon cher Philippe,
00:50:16de ce que vous venez de déclarer.
00:50:18Aurore Bergé
00:50:20fait quand même partie de ces personnages
00:50:22qui ont été confirmés
00:50:24par la Macronie et qui ont eu
00:50:26un parcours politique des plus,
00:50:28non pas troubles, mais sinueux.
00:50:30C'est quand même pas...
00:50:32Je ne dis pas que c'est une femme malhonnête,
00:50:34je ne me le permettrai pas, et loin de là.
00:50:36On peut changer d'avis.
00:50:38Elle a beaucoup changé d'avis.
00:50:40Et elle s'est beaucoup adaptée, on va dire ça comme ça,
00:50:42au changement des réalités.
00:50:44Après, moi, je lis
00:50:46un peu les choses différemment de vous, mon cher Philippe.
00:50:48Encore une fois, le Premier
00:50:50ministre est le chef
00:50:52de la majorité. Aurore Bergé
00:50:54fait partie de sa majorité.
00:50:56Je trouve quand même assez délicat
00:50:58de venir contredire
00:51:00le Premier ministre à un moment aussi
00:51:02important pour cette majorité et pour le pays.
00:51:04En cela, je ne trouve pas sa
00:51:06déclaration très responsable, ou si responsable
00:51:08que ça. Lugra.
00:51:10Je n'ai pas compris tout ce que voulait dire Philippe Bilger.
00:51:12Je vais quand même essayer de commenter.
00:51:14Je crois qu'elle a dit quelque chose
00:51:16que je trouvais juste.
00:51:18D'accord. En fait, Aurore Bergé,
00:51:20c'est une ancienne UMP,
00:51:22proche d'Edouard Philippe,
00:51:24quand il était à l'UMP.
00:51:26Elle a aussi été proche de Sarkozy,
00:51:28de Juppé, de Fillon.
00:51:30Si on monte plus loin.
00:51:32En fait, ça met le doigt sur quelque chose
00:51:34qui a caractérisé la parenthèse
00:51:36d'Emmanuel Macron. En réalité,
00:51:38il a fait un hold-up en 2017.
00:51:40Il n'avait ni programme, ni troupe.
00:51:42Finalement, lui qui promettait
00:51:44le renouveau politique, il nous a fait
00:51:46de la politique à l'ancienne,
00:51:48dans sa verticalité la plus absolue.
00:51:50C'est-à-dire qu'il n'avait pas de personnel.
00:51:52Il a été débauché.
00:51:54Il n'avait pas de programme. Il a fait du libéralisme
00:51:56relativement financier, voire plus.
00:51:58Et finalement, ça ne peut pas
00:52:00durer parce que la raison
00:52:02est simple. C'est qu'en politique,
00:52:04pour exister, il faut quand même avoir une vision.
00:52:06Il faut quand même avoir une colonne vertébrale.
00:52:08Et puis, si tôt que les vents sont
00:52:10contraires, la vague
00:52:12revient et chacun revient chez lui.
00:52:14Et donc, Aurore Berger retourne à droite.
00:52:16Ok. Nicolas Corrado,
00:52:18le silence des agneaux,
00:52:20ça veut dire quoi ?
00:52:22Le silence des agneaux, vous savez, c'est cette jolie image
00:52:24et terrifiante image que nous donne
00:52:26à voir ce merveilleux film
00:52:28et qui exprime ce silence
00:52:30qui s'abat sur le troupeau des agneaux
00:52:32lorsqu'ils vont à l'abattoir et qu'ils sentent
00:52:34que quelque chose d'inéluctable se présente.
00:52:36Il y a une forme de sidération derrière ce silence des agneaux.
00:52:38Et je voulais parler du silence
00:52:40d'agneaux dont on a
00:52:42beaucoup plus entendu ces derniers temps
00:52:44sur plein de sujets.
00:52:46Moi, je suis frappé par le silence
00:52:48de certains corps constitués ou corps intermédiaires
00:52:50dans la période qui est la nôtre.
00:52:52J'ai beaucoup travaillé avec eux
00:52:54mais je me demande où sont passés les avocats.
00:52:56Moi, j'entends assez peu sur les plateaux
00:52:58de télé les représentants des avocats
00:53:00venir s'inquiéter
00:53:02comme ils l'ont fait pendant des décennies,
00:53:04des reculs sur l'état de droit, l'attaque des libertés publiques.
00:53:06C'est leur traditionnel
00:53:08champ d'intervention.
00:53:10A chaque fois qu'ils considèrent que l'état de droit
00:53:12est fragilisé ou menacé,
00:53:14ils communiquent, ils partent
00:53:16dans la presse, dans les médias.
00:53:18Là, disparu.
00:53:20Et comment vous l'expliquez ?
00:53:22Je vais vous parler des médecins.
00:53:24Ordre des médecins, syndicats de médecins.
00:53:26Où sont passés ces professionnels ?
00:53:28Qui sont concernés par exemple par la mise en place
00:53:30ou la suppression ou la réforme de l'AME ?
00:53:32Ils sont concernés au premier chef ?
00:53:34Vous les entendez ?
00:53:36Je parle des institutions qui le représentent.
00:53:38On entend des médecins. Mon camarade Jérôme Marty
00:53:40a été très clair sur le risque que fait courir
00:53:42le programme du Rassemblement National
00:53:44à la médecine de ville
00:53:46ou à la médecine hospitalière par exemple.
00:53:48Disparu. La FNSEA.
00:53:50Voilà un syndicat
00:53:52qu'on a beaucoup entendu ces derniers temps.
00:53:54Pour défendre les agriculteurs.
00:53:56Ils ont une position sur le
00:53:58programme du Rassemblement National
00:54:00et sur l'éventuelle sortie de la PAC
00:54:02que cela pourrait entraîner.
00:54:04Quand est-ce que ces gens-là
00:54:06vont se mettre à parler ? Vendredi il sera trop tard.
00:54:08Vendredi tout le monde se tait
00:54:10et puis ensuite c'est le silence des urnes
00:54:12qui précède l'abattoir des agneaux.
00:54:14Parce que tous ces gens que je viens de citer
00:54:16vont être parmi les premières cibles
00:54:18je ne parle même pas des magistrats
00:54:20mon cher Philippe Huitier
00:54:22qui selon ce qu'on dit
00:54:24ont ou pas le droit de parler
00:54:26mais qui ne se gênent pas de parler
00:54:28dans des temps plus courants.
00:54:30Tous ces gens-là se taisent.
00:54:32Moi je suis surpris de ce silence
00:54:34qui n'est pas un silence habituel
00:54:36chez ces corps constitués, chez ces corps intermédiaires.
00:54:38Est-ce que vous ne croyez pas
00:54:40au contraire Nicolas, et je ne fais
00:54:42nulle provocation, que c'est
00:54:44un progrès ?
00:54:46Non, je veux dire...
00:54:48Les magistrats malheureusement
00:54:50sont distingués avec
00:54:52un syndicat de la magistrature qui
00:54:54continuant sur son registre délétère
00:54:56a appelé...
00:54:58Oui, le syndicat de la magistrature
00:55:00mais l'union syndicale des magistrats
00:55:02qui est le syndicat majoritaire, on va même dire
00:55:04co-gestionnaire, disons les choses
00:55:06de la chancellerie de la place Vendôme.
00:55:08Vous les avez entendus ?
00:55:10Mais normal Nicolas !
00:55:12Moi je trouve ça si étrange ce silence.
00:55:14Est-ce que ce n'est pas, cher ami,
00:55:16l'illustration même
00:55:18que le rassemblement national
00:55:20ne fait plus peur ?
00:55:22On ne peut pas
00:55:24mésestimer l'intelligence des magistrats
00:55:26mais aussi des avocats et les avocats
00:55:28peut-être se disent que finalement
00:55:30les libertés publiques ne seront pas particulièrement
00:55:32menacées par l'arrivée
00:55:34du rassemblement national.
00:55:36Je n'osais pas le dire. Je suis heureux que vous le disiez
00:55:38mais je n'osais pas le dire.
00:55:40En tout état de cause, il est aussi
00:55:42possible que ces fortes
00:55:44institutions, parce qu'elles
00:55:46sentent que la vague est absolument
00:55:48irrépressible, qu'elle va arriver,
00:55:50la meilleure solution de servir le pays c'est
00:55:52peut-être à ce moment-là en réserve
00:55:54et ils se gardent leurs droits de parole
00:55:56pour si jamais il y avait des excès.
00:55:58Il voit toujours le côté positif.
00:56:00Il y a eu des époques
00:56:02assez récentes où ces
00:56:04professions ont déjà fait preuve d'une extrême réserve.
00:56:06Il n'y a qu'à lire l'excellent livre de Robert
00:56:08Badinter que Robert Badinter
00:56:10avait consacré à la justice sous l'occupation
00:56:12et qui était très intéressant sur le rôle
00:56:14des magistrats, de l'ordre des avocats de Paris
00:56:16On ne va pas
00:56:18faire le coup de revenir
00:56:20à 30 ans.
00:56:22Objectivement,
00:56:24vous êtes un garçon trop intelligent
00:56:26pour assimiler la période actuelle
00:56:28avec le Rassemblement National,
00:56:30avec celle de la période Pétain.
00:56:32Il y a, vous savez, Marc Bloch disait
00:56:34il faut comprendre le présent
00:56:36pour se pencher sur le passé.
00:56:38Je ne mésestime pas les restes
00:56:40éventuels de cette période
00:56:42qui irritent quelques esprits
00:56:44farfelus et dangereux
00:56:46au sein du Rassemblement National, mais
00:56:48en aucun cas, objectivement, même
00:56:50l'homme de gauche ne peut pas reconnaître que
00:56:52le Rassemblement National est un ramassis
00:56:54de fascistes.
00:56:55Comment vous l'expliquez Nicolas ?
00:56:57C'est quoi votre début de piste ?
00:56:59Il y a deux choses. Il y a une forme
00:57:01comme toute la société civile de sidération
00:57:03qui est liée à l'action du Président de la République
00:57:05qui a été une action maltraitante le 9 juin
00:57:07de dissoudre et d'organiser
00:57:09des élections dans un si court délai
00:57:11et je pense que ces corps constitués
00:57:13comme les autres sont pétrifiés
00:57:15un peu comme des lapins, les yeux dans les phares
00:57:17et puis je dirais qu'il y a
00:57:19pour une analyse peut-être un peu plus politique
00:57:21il y a une réaction du bloc bourgeois
00:57:23on est d'accord ou pas d'accord
00:57:25sur l'existence du bloc bourgeois, mais d'une certaine
00:57:27manière, il y a un bloc
00:57:29politique en France qui
00:57:31préférera ou qui préfère
00:57:33aujourd'hui l'arrivée au pouvoir
00:57:35du Rassemblement National plutôt que la
00:57:37menace de l'arrivée au pouvoir
00:57:39ou du retour au pouvoir de la gauche.
00:57:41Une petite illustration, alors là je suis complètement
00:57:43d'accord, regardez, la bourse ce matin
00:57:45plus de 2%, pourquoi ? Parce que
00:57:47il n'y a rien de
00:57:49la bourse a horreur
00:57:51des incertitudes. Là, il y a une vague
00:57:53déferlante qui arrive, la bourse
00:57:55et les financiers sont plutôt
00:57:57rassurés, d'autant que chaque jour
00:57:59qui passe, Jordan Bardella
00:58:01retire une mesure sociale dans son programme
00:58:03donc il n'y a pas de soucis par rapport à ça.
00:58:05Et vous savez ce que disait
00:58:07Jules Renard, l'horreur de la bourgeoisie
00:58:09est bourgeoise.
00:58:11Écoutez, dans un instant, on y reverra.
00:58:13Cette émission est tellement culturelle, c'est qu'il y a un loup.
00:58:15Un moment d'apaisement, peut-être
00:58:17avec Ludgra à les petites pauses
00:58:19et on revient dans un instant, merci votre fidélité
00:58:21on est ensemble jusqu'à 19h.
00:58:23Venez après ce retour de pub avec un moment
00:58:25où il faudra, vous le dites, de l'apaisement
00:58:27après ce brouhaha.
00:58:29Regardez, pour conserver
00:58:31le niveau qui était le nôtre jusqu'à présent
00:58:33je vous dirais que la nuance étant
00:58:35d'essence divine, je vais essayer de hisser
00:58:37mon propos à ce niveau.
00:58:39Oui, le constat
00:58:41est clair, la
00:58:43dissolution d'humeur du président
00:58:45de la République a semé
00:58:47un chaos après la stupeur
00:58:49initiale qui est réelle
00:58:51aujourd'hui et qui développe effectivement
00:58:53déjà des intérêts, notamment
00:58:55en termes de débats démocratiques.
00:58:57Cette dissolution d'humeur
00:58:59qui est un peu finalement pour
00:59:01Emmanuel Macron une dissolution
00:59:03je meurs moi-même, tu meurs, parce que
00:59:05il se dissout lui-même, il dissout son parti
00:59:07et on a un chaos.
00:59:09Et aujourd'hui, alors qu'il avait été élu
00:59:11en 2017 et en 2022 pour barrer la route
00:59:13au Rassemblement National
00:59:15et bien le Rassemblement National fait
00:59:17florès et est aux portes du pouvoir.
00:59:19Alors vous me direz, beaucoup d'inquiétude
00:59:21de stupeur, beaucoup de lassitude
00:59:23les instituts qui
00:59:25étudient cela voient que les Français sont
00:59:27fatigués. Il y a vraiment une lassitude
00:59:29beaucoup de gens ne savent plus trop pourquoi voter
00:59:31on passe les journées entières à leur dire
00:59:33il faut barrer la route à l'autre camp
00:59:35etc. Et comment on va sortir
00:59:37de tout ça ? Et bien il y a des points positifs
00:59:39il y a des points positifs
00:59:41parce que les gens dialoguent entre eux
00:59:43les gens réfléchissent
00:59:45la politique, s'intéressent davantage
00:59:47participation qui a augmenté
00:59:49de 16%
00:59:51il y a encore un effort parce qu'on peut monter
00:59:53à 84% comme au deuxième tour des
00:59:55législatives en 1978
00:59:57donc ne pas oublier que rien n'est joué
00:59:59au second tour parce qu'il peut y avoir une mobilisation
01:00:01d'encore 5 millions de Français
01:00:03et puis finalement cet apaisement qui peut
01:00:05nous permettre de construire
01:00:07quelque chose de nouveau, on a vu de nouveau
01:00:09visages arriver à droite comme à gauche
01:00:11on voit des
01:00:13propositions qui sont un peu
01:00:15manquantes mais qui sont en train de s'initier
01:00:17dans le débat politique
01:00:19donc je dis on garde le moral
01:00:21une jeunesse qui arrive bien sûr
01:00:23une passion, la politique
01:00:25la démocratie repose sur
01:00:27le débat démocratique, nous sommes en plein
01:00:29dedans, ne soyons pas
01:00:31défaitistes, que les uns ou les autres
01:00:33arrivent au pouvoir, les réalités
01:00:35de la vie seront là, les marchés
01:00:37sont à la gaie et regardent bien les choses
01:00:39en 82 ils nous ont
01:00:41tout de suite rattrapés, est-ce que ce
01:00:43sera le cas cette fois-ci ? En tout cas
01:00:45le principe de réalisme est là
01:00:47et l'espoir est devant nous.
01:00:49Philippe Biget, mon père
01:00:51J'allais dire Luc Gras Président
01:00:53Là où je... Luc sérieusement
01:00:55C'est pas la première fois Cécile, attention
01:00:57Là où je ne suis pas
01:00:59c'est bien et d'ailleurs
01:01:01vous êtes sur la même ligne que Nicolas
01:01:03sur ce plan là, je me
01:01:05demande tout de même si l'étrange
01:01:07ressort qui a conduit
01:01:09à la dissolution
01:01:11le caractère
01:01:13de perversion
01:01:15ludique
01:01:17chez Emmanuel Macron
01:01:19et la passion immodérée de
01:01:21surprendre ne vont pas
01:01:23limiter les effets
01:01:25de cette bienfaisance
01:01:27tout de même on arrive
01:01:29là dans ce moment à la suite
01:01:31d'une aberration absolue
01:01:33qui n'était pas nécessaire
01:01:35et je me demande si ça ne va pas
01:01:37rendre plus éphémère
01:01:39que durable les conséquences
01:01:41positives que vous évoquez
01:01:43l'année d'autre Nicolas
01:01:45En quoi le fait que c'était
01:01:47pratiquement irrationnel que de dissoudre
01:01:49on croyait avoir touché le fond
01:01:51en 97 et Emmanuel Macron
01:01:53a été encore plus loin, il a fait une dilution
01:01:55évidemment incroyable
01:01:57mais en quoi le fait qu'à l'origine
01:01:59la dissolution n'est pas fondée
01:02:01ça a des conséquences sur ce qu'on a dit
01:02:03Il me semble que ça a plus saisi les français
01:02:05que ça ne les a rendus lucides
01:02:07Moi je, alors
01:02:09j'en ai l'impression
01:02:11on est
01:02:13proprement déboussolé
01:02:15certains diraient que je l'ai toujours été
01:02:17mais profondément
01:02:19je ne suis pas sûr qu'on est dans un
01:02:21climat où la rationalité
01:02:23la lucidité politique
01:02:25peuvent s'exercer dans leur plainte
01:02:27Le sujet que vous posez Luc
01:02:29c'est un sujet sur la concorde et la paix civile
01:02:31et la question de la concorde et de la paix civile
01:02:33je pourrais
01:02:35vous rejoindre simplement
01:02:37moi je pense quand même, pour regarder
01:02:39dans mon camp, puisque nous parlons de camp
01:02:41mais on arrive à débattre et pas à se combattre
01:02:43la dissolution
01:02:45a été ressentie comme un acte
01:02:47de maltraitance politique par des millions de français
01:02:49d'ailleurs
01:02:51de l'extrême droite jusqu'à l'extrême gauche
01:02:53si vous avez envie qu'on parle de l'extrême gauche
01:02:55de manière indifférente
01:02:57et de manière parfois
01:02:59très très très importante
01:03:01cet acte de maltraitance
01:03:03produit des effets qu'on n'imagine pas
01:03:05dont on n'imagine pas encore toutes les conséquences
01:03:07moi je vois beaucoup de tristesse
01:03:09beaucoup d'inquiétude
01:03:11dans une partie de la population française
01:03:13je pense notamment à la population
01:03:15d'origine immigrée, d'origine étrangère
01:03:17qui se demande et qui
01:03:19raisonnablement a peur pour son avenir
01:03:21c'est un fait objectif, la peur
01:03:23est objective, est-ce qu'elle est justifiée
01:03:25on peut en débattre et on le saura
01:03:27mais en tout cas cette peur elle existe
01:03:29bel et bien, je vois beaucoup de
01:03:31les larmes
01:03:33de madame Tondelier ce matin sur France Inter
01:03:35n'étaient pas des larmes de crocodile
01:03:37c'est certes
01:03:39je pense aussi la fatigue
01:03:41mais on voit bien aussi tout ce que ça porte
01:03:43psychologiquement
01:03:45pour nous, pour une partie de la France
01:03:47ce qui se passe n'est pas si anodin
01:03:49pour nous ce qui se passe
01:03:51n'est pas quelque chose qui s'est déjà
01:03:53déroulé, pour nous ce qui se passe
01:03:55est inéluctable, pour nous
01:03:57ce que la bourse aille bien ou pas bien
01:03:59c'est pas ça qui va changer notre vie
01:04:01pour une partie des français, il faut l'admettre
01:04:03peut-être que nous nous trompons
01:04:05l'arrivée au Rassemblement National est un
01:04:07effondrement
01:04:09en deux secondes
01:04:11moi je reprends pas à mon compte
01:04:13les formules du style
01:04:15nous sommes dans des camps, parce que ça me fait penser
01:04:17à des postures, alors la république
01:04:19c'est une et indivisible, il y a le peuple
01:04:21de France, il y a l'intérêt national
01:04:23il y a la vision en terme, et donc à partir
01:04:25de là, je crois que
01:04:27créer du conflit
01:04:29est mortifère
01:04:31rassembler
01:04:33est protecteur, et bien plus d'avenir
01:04:35Merci beaucoup Lugrat
01:04:37dans un instant on reviendra sur Jean-Luc Mélenchon
01:04:39et la France Insoumise qui reste la première force de Gaulle
01:04:41devant l'EPS et les autres formations du Front
01:04:43Nouveau Front Populaire, Philippe
01:04:45Oui, et parlons vrai
01:04:47Est-ce que hier soir, Mélenchon a pris le lit
01:04:49sur la campagne de second tour du Nouveau Front Populaire ?
01:04:51Ou pensez-vous plutôt
01:04:53qu'il était déjà le patron, mais
01:04:55qu'il était en retraite, vu son image très clivante
01:04:57et à cette question, Mélenchon a-t-il
01:04:59la main mise sur le Nouveau Front Populaire ?
01:05:01Vous dites oui à 82%
01:05:03Vous voulez réagir aux datants de vos appels
01:05:05au 0826 300 300
01:05:07On vous souhaite la bienvenue, on est ensemble jusqu'à 19h
01:05:09c'est les vraies voix Sud Radio. Vrai, et bien
01:05:11ici et marqué par l'on vrai, ça tombe bien
01:05:13Philippe Bilger est là pour parler vrai
01:05:15comme Nicolas Corato et bien entendu
01:05:17comme notre futur Président, Lugar
01:05:19Le Gras Président
01:05:212027 ? Je ne suis pas candidat
01:05:23Quel dommage
01:05:25Quelle mauvaise coupe
01:05:27Philippe David
01:05:29Avec vous, l'État prend un régime
01:05:31La seule présidence que je tenterais
01:05:33c'est la présidence de l'Institut de la Parole
01:05:35Faire un putsch pour renverser Philippe Bilger
01:05:37pour moi c'est le summum de l'héroïsme
01:05:39Mais vous seriez capable de confondre
01:05:41la qualité de la parole avec la quantité ?
01:05:44Allez, avant le coup de botte
01:05:46le coup de projecteur des vraies voix
01:05:48Les vraies voix Sud Radio
01:05:50Le coup de projecteur des vraies voix
01:05:52Dans l'hypothèse
01:05:54où il serait arrivé en tête
01:05:56tandis que nous ne serions qu'en 3ème position
01:05:58nous retirerons
01:06:00notre candidature
01:06:02En toute circonstance
01:06:04où que ce soit
01:06:06et dans quelque cas que ce soit
01:06:08notre consigne est simple
01:06:10direct et clair, pas une voix
01:06:12pas un siège de plus pour le RN
01:06:14Notre consigne est simple
01:06:16Notre consigne est clair
01:06:18Toute votre énergie
01:06:20pour que le nouveau Front Populaire
01:06:22permette de réaliser
01:06:24l'union populaire, celle de la France elle-même
01:06:26Et Jean-Luc Mélenchon
01:06:28était en première ligne hier
01:06:30pour commenter les résultats
01:06:32sa formation, la France Insoumise, devrait bien rester
01:06:34la première à gauche même si le PS a bien
01:06:36obtenu des circonscriptions avec le nouveau Front Populaire
01:06:38qu'avec la nulle PS
01:06:40et c'était il y a, je vous rappelle, 2 ans
01:06:42Alors parlons vrai, le groupe
01:06:44de gauche le plus important
01:06:46dans la prochaine assemblée sera très probablement
01:06:48le groupe LFI, est-ce que le PS
01:06:50est tombé dans un marché de dupes ?
01:06:52Est-ce que Mélenchon en revenant sur le vent de la Seine
01:06:54ne risque pas de servir de repoussoir
01:06:56pour le vote de second tour ?
01:06:58Et à cette question, Mélenchon a-t-il la main mise sur le nouveau Front Populaire ?
01:07:00Vous dites oui à 82%
01:07:02Vous voulez réagir ?
01:07:04Le 0826 300 300
01:07:06Philippe Bilger sur cette question
01:07:08Est-ce que finalement, quand on a vu
01:07:10hier à la tribune
01:07:12Jean-Luc Mélenchon tout seul
01:07:14et les autres sur les plateaux
01:07:16télé, on se dit, est-ce que finalement le Front Populaire
01:07:18ce n'est pas Jean-Luc Mélenchon ?
01:07:20J'aurais tendance à le croire
01:07:22d'abord parce que j'estime
01:07:24qu'il a du talent, il a une très
01:07:26forte personnalité, il a
01:07:28beaucoup de culture, il a un sens
01:07:30du pouvoir et une passion
01:07:32de l'adomination. Une fois
01:07:34qu'on a dit ça,
01:07:36en même temps, voilà un homme
01:07:38qui me semble avoir
01:07:40été lui-même surpris
01:07:42par le résultat assez
01:07:44exceptionnel de la gauche
01:07:46unie hier.
01:07:48Et il semble avoir adopté un ton
01:07:50et un désir
01:07:52d'unité qui vont créer
01:07:54me semble-t-il, moins de désordre
01:07:56durant cette campagne
01:07:58du deuxième tour. Et puis
01:08:00troisième élément
01:08:02j'essaye d'avoir le sens
01:08:04du ridicule, et quand j'entends
01:08:06François Sdegoua hier soir
01:08:08Nicolas aujourd'hui...
01:08:10Pourquoi vous me montrez du doigt quand vous parlez de François Sdegoua ?
01:08:12Non, pensez rigoureusement
01:08:14la même chose
01:08:16alors que vous connaissez
01:08:18évidemment les arcanes
01:08:20socialistes et peut-être même que
01:08:22Luc sera d'accord avec vous
01:08:24je n'ai pas
01:08:26envie péremptoirement
01:08:28de dire le contraire
01:08:30alors que vous êtes
01:08:32totalement libre puisque vous êtes à dessus de radio
01:08:34de dire ce que vous pensez.
01:08:36Luc Gras. Moi je ne voudrais pas
01:08:38paraphraser la phrase de Voltaire
01:08:40gardez-moi de mes ennemis
01:08:42mes ennemis je m'en occupe
01:08:44mais ce Jean-Luc Mélenchon
01:08:46il est intéressant parce que c'est un personnage
01:08:48romanesque, c'est-à-dire que c'est un excellent tribun
01:08:50il n'y en a plus beaucoup, moi j'en ai connu beaucoup à l'Assemblée nationale
01:08:52il y a quelques années, il n'y en a plus beaucoup
01:08:54c'est un personnage romanesque
01:08:56mais je m'interroge par rapport à lui
01:08:58pourquoi il gâche à ce point ses talents
01:09:00parce qu'en réalité s'il avait été
01:09:02vraiment politique, il n'aurait pas mis
01:09:04la jeune femme avec le keffier à côté de lui
01:09:06il aurait fait une tribune avec
01:09:08Glucksmann, Tondelier
01:09:10Bompard et
01:09:12j'en oublie, et donc ils auraient fait
01:09:14quelque chose de collectif, s'il avait
01:09:16vraiment envie d'accéder au pouvoir
01:09:18c'est pourquoi je me demande si au-delà
01:09:20du personnage romanesque, il veut
01:09:22véritablement le pouvoir en 2024
01:09:24sachant que la mère des batailles ce sera la prochaine
01:09:26présidentielle peut-être en 2027
01:09:28je finis sur le point que celui
01:09:30qui perdra entre le RN
01:09:32et le Nouveau Front Populaire en 2024
01:09:34a des chances d'être le recours
01:09:36la fois d'après.
01:09:48Je pense que
01:09:50ce sujet
01:09:52passe à des années-lumière
01:09:54au-dessus de la tête de tous
01:09:56les sympathisants de gauche
01:09:58aujourd'hui, et que c'est ce
01:10:00qui explique aussi pourquoi
01:10:02Jean-Luc Mélenchon est obligé
01:10:04de faire comme les autres, c'est-à-dire
01:10:06d'être excessivement clair
01:10:08de finalement mettre
01:10:10ses ambitions dans la poche, non pas parce
01:10:12qu'il n'en a plus, mais parce que
01:10:14personne ne permet à aucun
01:10:16chef à plume de la majorité
01:10:18de sortir
01:10:20aujourd'hui du rail dans lequel ils sont
01:10:22je le redis pour
01:10:24la gauche et les peuples de gauche
01:10:26ce qui est en train de se passer est un effondrement
01:10:28et donc personne n'acceptera
01:10:30que les uns et les autres
01:10:32puissent se déchirer ou avoir
01:10:34un papier de cigarette
01:10:36entre eux
01:10:38et en cela, j'ai trouvé
01:10:40et on peut le remarquer, que la netteté
01:10:42des consignes données par les uns et les autres
01:10:44y compris par M. Mélenchon
01:10:46contrastait énormément
01:10:48avec, vous vous souvenez, l'ambiguïté qu'il y avait
01:10:50pu y avoir en 2022
01:10:52autour des consignes de vote
01:10:54où en 2017 ça lui avait été encore plus reproché
01:10:56je pense que Jean-Luc Mélenchon
01:10:58comme les autres
01:11:00a compris que maintenant
01:11:02fallait plus déconner
01:11:04et j'ajoute un point, c'est que cet épisode
01:11:06fait aussi apparaître, parce que vous disiez
01:11:08qui est le chef, c'est vraiment pas le sujet
01:11:10mais il faut aussi apparaître des personnalités politiques
01:11:12qui sont en train de crever l'écran
01:11:14et à mon avis qui sont en train de faire l'histoire
01:11:16de la gauche à ce moment là, je pense notamment
01:11:18à Marine Tondelier qui se révèle
01:11:20en train de devenir une égérie de la gauche
01:11:22et à mon avis qui aura dans les
01:11:24années à venir énormément de
01:11:26poids et en tout cas de symboliquement
01:11:28qui aura été à la hauteur de l'histoire
01:11:30et à la hauteur de ce qui arrive au pays
01:11:32et puis une surprise
01:11:34Olivier Faure qu'on n'attendait pas
01:11:36comme un tribun et comme un orateur
01:11:38et qui hier soir par exemple à Place de la République
01:11:40a énormément marqué
01:11:42les gens qui étaient là et qui n'étaient pas complètement
01:11:44les plus militants ou les plus pro-PS
01:11:46donc il se passe des choses à gauche
01:11:48mais à la limite c'est pas le sujet
01:11:50le sujet c'est ce qui se passe dans le pays, plus grand
01:11:52deux petites observations rapidement
01:11:54Madame Tondelier a joué un rôle
01:11:56très important dans les accords
01:11:58entre différentes branches
01:12:00du Nouveau Front Populaire
01:12:02notamment c'est elle qui a permis
01:12:04que LFI puisse
01:12:06s'accorder avec les autres
01:12:08familles politiques, donc elle a joué un rôle dès l'origine
01:12:10du Nouveau Front Populaire
01:12:12la deuxième chose, faut pas oublier qu'en application
01:12:14de la Constitution, c'est le Président de la République
01:12:16qui choisit, qui nomme le Premier Ministre
01:12:18et donc ça donne encore
01:12:20quand même un peu de possibilités
01:12:22pour le Président de jouer
01:12:24des différentes rivalités qu'il pourrait y avoir
01:12:26dans ce camp.
01:12:28Est-ce que vous pensez Nicolas
01:12:30que ce que vous avez décrit
01:12:32je l'admets bien volontiers
01:12:34est-ce que ça dépassera le second tour
01:12:36je veux dire par là
01:12:38est-ce que c'est quelque chose
01:12:40qui va réellement profondément
01:12:42transformer
01:12:44le camp de gauche
01:12:46et d'extrême-gauche
01:12:48est-ce que après le deuxième tour
01:12:50les tensions
01:12:52et les ambitions personnelles ne prendront pas
01:12:54la relève ?
01:12:56Est-ce que jouer collectif peut être de gauche ?
01:12:58Encore une fois
01:13:00cher camarade
01:13:02il faut que vous ayez
01:13:04en tête que pour la plupart
01:13:06des sympathisants et des électeurs de gauche
01:13:08dimanche soir
01:13:10la République peut s'arrêter
01:13:12donc le sujet
01:13:14c'est pas ce qui se passe après
01:13:16c'est ce qui se passe dimanche
01:13:18et c'est pour ça que l'électorat
01:13:20à gauche est extrêmement concentré
01:13:22et d'une certaine manière
01:13:24c'est pas le sujet d'aujourd'hui
01:13:26et je ne dis pas ça, non mais c'est pas
01:13:28politiquement correct, c'est véritablement ressenti
01:13:30mettez-vous à la place une fois dans votre vie
01:13:32d'un électeur de gauche qui a toujours
01:13:34voté à gauche, ce qui se passe aujourd'hui
01:13:36dans le pays fait que
01:13:38dimanche soir tout peut s'arrêter
01:13:40quand on est de gauche
01:13:42l'après il a déjà été évoqué hier soir
01:13:44mais il n'a pas été évoqué nécessairement
01:13:46par les partis politiques, il est évoqué
01:13:48par les syndicats
01:13:50et la France d'après le RN au pouvoir
01:13:52effectivement va dépasser
01:13:54très clairement ces petites histoires
01:13:56d'appareils politiques et de rapports entre
01:13:58formations politiques, il va être question
01:14:00de mouvement social, très clairement
01:14:02il va être question de mouvement social
01:14:04ça a déjà été évoqué
01:14:06c'est ça l'après éventuellement
01:14:08mais dans l'esprit et l'imaginaire
01:14:10du peuple de gauche
01:14:12toute l'énergie est concentrée sur ce qui se passe dimanche
01:14:14parce que dimanche tout peut s'arrêter
01:14:16mettez-vous vraiment à la place
01:14:20heureusement que vous parlez d'imaginaire
01:14:22du peuple de gauche
01:14:24parce que tout de même venir nous dire
01:14:26que dimanche soir
01:14:28la république peut s'arrêter
01:14:30c'est ce que nous ressentons
01:14:32et c'est ce qui explique aussi les comportements
01:14:34d'indifférence
01:14:36par rapport à ces sujets
01:14:38pardon Luc
01:14:40j'ai juste une question
01:14:42très personnelle Nicolas
01:14:44j'ai le bonheur grâce au Vrai Voix
01:14:46et d'autres fois
01:14:48de vous voir à intervalles réguliers
01:14:50depuis quelques années
01:14:52et j'ai l'impression
01:14:54que ces derniers mois
01:14:56vous vous êtes vous même
01:14:58comment dire très durci
01:15:00sur le plan de l'idéologie
01:15:02est-ce que c'est la peur du rassemblement
01:15:04national
01:15:06ou est-ce que c'est tout simplement
01:15:08alors mon cher Philippe
01:15:10nous nous connaissons depuis
01:15:12beaucoup d'années
01:15:14et ça fait très longtemps que vous me dites que je me radicalise
01:15:16c'est à dire que si je vous écoute
01:15:18ça fait pas quelques mois ça fait plusieurs années
01:15:20vous m'avez déjà fait cette réflexion
01:15:22mais au delà de mon cas personnel
01:15:24qui importe peu
01:15:26c'est pas une question de radicalisation
01:15:28ou idéologique
01:15:30quand je dis que nous avons peur que la république s'arrête dimanche
01:15:32nous sommes des anti-républicains
01:15:34nous accepterons comme d'autres le sort des urnes
01:15:36mais c'est le ressenti
01:15:38c'est cette peur de l'effondrement
01:15:40cette inquiétude
01:15:42ce vertige qui nous saisit
01:15:44c'est ça qu'il faut comprendre c'est pour ça
01:15:46j'essaye de mettre ça en balance
01:15:48avec finalement ces histoires d'appareils
01:15:50qui n'intéressent plus du tout
01:15:52les gens à gauche et je vais même dire
01:15:54ça a été compris par les chefs
01:15:56moi j'ai l'impression que là dessus
01:15:58en tout cas jusqu'à dimanche
01:16:00c'est une histoire relativement habile
01:16:02de votre part ce qui ne m'étonne pas
01:16:04de corneriser totalement Jean-Luc Mélenchon
01:16:06c'est à dire que vous êtes en train de dire
01:16:08c'est tellement grave que les questions de personnes
01:16:10ne sont pas à mettre sur la table
01:16:12et pourtant Jean-Luc Mélenchon
01:16:14il est un sujet pour la gauche
01:16:16et je trouvais la question
01:16:18de Philippe
01:16:20extrêmement pertinente
01:16:22c'est à dire que la gauche dans son essence
01:16:24dans son ADN ne peut
01:16:26exister qu'à partir d'une vision
01:16:28collective pour la société
01:16:30mais aussi en son fonctionnement interne
01:16:32donc la question elle est simple
01:16:34c'est est-ce que de ce que vous en connaissez
01:16:36est-ce que vous croyez que la gauche d'aujourd'hui
01:16:38porte en elle une cohésion
01:16:40qui lui permettra après
01:16:42de jouer collectif ?
01:16:44oui je le crois
01:16:46et je pense que c'est utile à tout le pays
01:16:48et je pense que la gauche est très utile
01:16:50à tout le pays aujourd'hui
01:16:52c'est évident qu'en démocratie la droite et la gauche
01:16:54sont utiles au débat démocratique
01:16:56une question avec l'élection du président
01:16:58de la république au suffrage universel direct
01:17:00il faut une tête, il faut une incarnation
01:17:02alors que ce soit Mélenchon
01:17:04ou quelqu'un d'autre, il faudra une tête
01:17:06mais c'est parce que vous êtes de droite
01:17:08mon cher Philippe, nous à gauche
01:17:10qu'est-ce qui vous permet d'affirmer que je suis de droite ?
01:17:12qu'est-ce qui vous permet de dire que je suis un homme ?
01:17:14mon cher Philippe
01:17:16tout le monde est à droite
01:17:18c'est une question
01:17:20vieille comme la gauche
01:17:22on a toujours demandé à la gauche de l'incarnation
01:17:24de désigner un chef
01:17:26c'est pas la culture de la gauche de désigner un chef
01:17:28c'est pas la culture de la gauche
01:17:30ça lui a fait beaucoup de tort
01:17:32quand elle a réussi à avoir un chef
01:17:34il a été plus qu'un chef
01:17:36mais souvenez-vous le mal
01:17:38qu'a eu François Mitterrand
01:17:40à s'imposer dans son propre camp
01:17:42il a été minoritaire
01:17:44il a été lui-même cornérisé
01:17:46il a eu une longue traversée du désert
01:17:48la gauche n'aime pas les aventures personnelles
01:17:50ni les aventuriers
01:17:52Nicolas Corrado, c'est quoi la ligne aujourd'hui ?
01:17:54parce que ça c'est
01:17:56important pour ceux qui nous écoutent
01:17:58qui n'ont peut-être jamais voté à gauche
01:18:00qui ne veulent pas voter pour le RN
01:18:02il faut qu'ils essayent
01:18:04comme on dit aujourd'hui c'est une expérience
01:18:06c'est ça, on veut voir des expériences
01:18:08ça fait même du bien
01:18:10j'ai écouté ce que dit beaucoup La France Insoumise
01:18:12la ligne c'est quoi ? parce que forcément c'est
01:18:14un peu flou
01:18:16entre les écolos
01:18:18le PC, le PS et finalement La France Insoumise
01:18:20c'est un programme de combat
01:18:22pour passer deux ans
01:18:24au pouvoir et faire en sorte
01:18:26qu'en 2027 le RN ne gagne pas
01:18:28donc bien entendu il y a des sujets
01:18:30qui sont mis de côté
01:18:32pourquoi deux ans c'est trois ?
01:18:34oui alors c'est parce que le temps passe vite
01:18:36je ne comprenais pas les deux ans
01:18:38il n'est pas en votre compagnie
01:18:40c'est un programme de combat
01:18:42c'est un programme de transition
01:18:44c'est un programme qui met de côté des arbitrages importants
01:18:46par exemple sur le nucléaire
01:18:48en ces quelques mois
01:18:50de toute façon on ne pourra pas reprendre
01:18:52une politique énergétique
01:18:54donc oui il faut reconnaître qu'il y a dans ce programme
01:18:56des impensées et aussi des choses qui sont pensées
01:18:58mais qui sont mises de côté pour pouvoir créer l'union
01:19:00mais c'est un programme d'urgence
01:19:02c'est une urgence pour la nation
01:19:04voilà comment a été construit ce programme
01:19:06le débat à gauche
01:19:08vous inquiétez pas, comptez sur nous
01:19:10comptez sur eux, il aura lieu
01:19:12on le fera, mais là c'est pas le moment
01:19:14moi je veux dire qu'il n'y a pas
01:19:16une unité formelle
01:19:18n'est pas forcément un obstacle en politique
01:19:20parce qu'en politique il y a deux choses
01:19:22il y a la vision, long terme
01:19:24mais il y a aussi effectivement une forme de pragmatisme
01:19:26donc on peut supposer qu'à ce stade là
01:19:28il y a des choses qu'on ne peut pas dire
01:19:30on ne peut pas dire que Jean-Luc Mélenchon sera écarté
01:19:32parce que c'est pas possible
01:19:34c'est tout simplement qu'il est encore trop puissant
01:19:36mais les faits et l'histoire peuvent peut-être
01:19:38avancer et c'est en avançant
01:19:40que le paysage se découvre
01:19:42donc ça pourrait paraître
01:19:44un peu amateur ce que vous dites chère amie
01:19:46de dire on n'a pas de leader, on n'a pas de programme
01:19:48on met des impasses partout etc
01:19:50et pourtant en politique
01:19:52certains ont réussi ainsi. En tout cas ce que je crois
01:19:54Nicolas, et là je vous rejoins
01:19:56je ne sais pas si Jean-Luc
01:19:58Mélenchon est sur la touche
01:20:00je ne le crois pas, mais en tout cas
01:20:02il est moins prioritaire
01:20:04pour 2027, ça c'est très clair
01:20:06Merci en tout cas
01:20:08messieurs d'avoir été avec nous
01:20:10on est très contents de cette
01:20:12émission avec vous
01:20:14merci beaucoup Philippe Ligère, merci Nicolas Corrato
01:20:16merci beaucoup Luc Gras
01:20:18et dans un instant
01:20:20une nouvelle émission Sud Radio
01:20:22en direct du Hof d'Avignon avec Christophe Meyand
01:20:24et ce soir il reçoit William Pilet
01:20:26et Antonia de Rendinger
01:20:28allez on se retrouve demain
01:20:30pour les vraies voix à partir de 17h
01:20:32merci à notre équipe, merci beaucoup Maxime
01:20:34merci Aude, merci Félix et merci Gauthier
01:20:36notre nouveau stagiaire
01:20:38qui vient d'arriver et on se retrouve demain à 17h
01:20:40et une très bonne soirée sur Sud Radio

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