• il y a 5 mois
Frédéric Fougerat, président de Tenkan Paris (agence de communication), cofondateur de l'agence Cogiteurs et auteur de "Anthologie de la Com'" publié aux éditions Bréal/Studyrama ; Fanta Bérété, députée Renaissance de Paris ; Alexandra Szpiner, enseignante ; Rhany Slimane, militant "Quartier Populaire"à Montpelier, co-fondateur de l'association Force Populaire.

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD_CHRONIQUE-2024-07-17##

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Transcription
00:00:00SUDRADIO, les débats de l'été, 10h-13h, Thierry Guerrier.
00:00:06Ravi de vous retrouver pour cette deuxième partie de ce 10h-13h sur SUDRADIO avec les débats de l'été.
00:00:14Et on passe maintenant à Mettez-vous d'accord, vous savez bien, avec nos quatre débatteurs que je vais vous présenter dans un instant.
00:00:20On va évoquer cette problématique posée au Président de la République, mais finalement à l'ensemble du pays.
00:00:26Est-ce qu'on va trouver un gouvernement ? C'est le gouvernement introuvable, Matignon, très bien.
00:00:32Pour l'instant, on a un gouvernement qui gère les affaires courantes, comme on dit avec Gabriel Attal, mais qui a bien dit, ce ne sera pas moi le prochain.
00:00:38Donc on va se retrouver dans quelques instants avec nos quatre invités que je vous présente immédiatement pour parler de ça,
00:00:45et puis pour parler aussi du perchoir, et puis peut-être aussi à nouveau de la problématique de cette guerre de l'eau dans les Deux-Sèvres.
00:00:54Alors, avec nous ce matin, Franck Fontin, Béreté, bonjour Madame la députée, vous êtes députée Renaissance de Paris, vous êtes macroniste,
00:01:04vous représenterez ici cette sensibilité ensemble et centrale, merci de votre présence avec nous.
00:01:10Alexandra Spiner, alors vous, vous êtes enseignante, conseillère régionale de la majorité Pécresse,
00:01:16donc LR pour la région Île-de-France, Alexandra Spiner.
00:01:20Voilà, donc du coup on aura cette sensibilité aussi à droite, et puis c'est un plateau très équilibré avec Rani Slimane.
00:01:28Bonjour.
00:01:28Bonjour Rani, vous êtes, je vous appelle par votre prénom, c'est une habitude dans l'émission.
00:01:32Il n'y a pas de soucis.
00:01:33Avec Valérie Expert, vous êtes proche de LFI, vous êtes militant de l'association Quartier Populaire à Montpellier, cofondateur de l'association Force Populaire,
00:01:42et quand je dis, vous m'avez dit tout à l'heure, qu'est-ce que je peux dire proche de LFI, vous m'avez dit, ça dépend des jours.
00:01:49Ça veut dire quoi ça ?
00:01:50Ça veut dire que comme tout le monde, il y a des fois où on est en accord avec sa sensibilité politique, et des fois, on a son propre avis.
00:01:58On a bien entendu.
00:01:59Mais oui, techniquement, je suis plus que proche de LFI.
00:02:03Très bien, et puis alors, on l'attend, il est bloqué sur la voie olympique, il va arriver dans quelques instants,
00:02:09Frédéric Fougera, communicant, président de TENCAN, agence de communication et anthologie de la com aux éditions Bréal,
00:02:18qui viendra nous donner sa vision peut-être moins engagée.
00:02:22Enfin, on verra ça dans un instant.
00:02:25Alors, je voulais vous proposer comme premier débat la problématique du gouvernement,
00:02:30mais auparavant, je voulais savoir un peu ce que vous ressentiez ce matin,
00:02:34et si vous aviez, les uns ou les autres, un coup de cœur ou un coup de gueule.
00:02:39Je commence avec vous, Rani Slimane.
00:02:41Alors moi, en fait, c'est un coup de gueule sur une partie du débat politique qui essentialise beaucoup.
00:02:48Essentialiser, ça veut dire quoi ?
00:02:50Ça veut dire qu'il...
00:02:51C'est un verbe qui est très un peu conceptuel et théorique, un télo, mais ça veut dire quoi ?
00:02:54Ah bah merci, je suis honoré à ce moment-là.
00:02:57Essentialiser, c'est dans le sens où on gomme les nuances d'un groupe,
00:03:04et en particulier, à ce que je pense, c'est les habitants de ce qu'on appelle la France périphérique,
00:03:09même si j'aime pas trop le terme.
00:03:10Quoi, les banlieues, les cités ?
00:03:12Non, non, du tout.
00:03:13Au contraire, les villages, les sous-préfectures, tout ça.
00:03:16La ruralité plutôt, enfin, les loyers des centres-villes.
00:03:19Les ruralités, et voilà, c'est justement les ruralités.
00:03:21Et en fait, on essaye d'expliquer que, justement, dans les banlieues,
00:03:24les gens votent de telle manière, sont de telle manière, et sont tous homogènes.
00:03:28Et on fait la même chose maintenant avec les gens qui vivent dans les villages,
00:03:32dans les sous-préfectures, en expliquant qu'ils sont tous d'afro-fascistes,
00:03:35qu'ils votent tous Front National.
00:03:37Et moi, je suis très surpris et très déçu du niveau d'analyse politique
00:03:41qu'on a à la télévision et sur certaines radios, sur ce genre de clivage.
00:03:45Or, quand on regarde avec une loupe, et qu'on regarde plus précisément ce qui se passe,
00:03:49on voit, effectivement, que dans ces bassins de population,
00:03:52il y a des populations très diverses, avec des avis très divers.
00:03:55Je veux prendre un exemple...
00:03:56Mais contre qui, votre coup de gueule ?
00:03:57Parce que, bon, c'est normal qu'on cherche dans l'analyse, souvent,
00:04:01les politologues, les sondeurs, essayent de décortiquer les postures et les choix...
00:04:07Mais ils ne le font pas ! Ils ne décortiquent pas, justement !
00:04:09C'est ça le problème, c'est ça que je repoche.
00:04:10Par exemple, hier, dans le Figaro...
00:04:12Excusez-moi, dans le Figaro, hier, il y avait...
00:04:14Pardon de vous dire que vous venez de le faire.
00:04:15Quand vous expliquez que les électeurs du Rassemblement National sont d'afro-fascistes,
00:04:18vous faites vous-même ce que vous étiez en train de dénoncer.
00:04:21Mais j'étais en train de dire le contraire, mais c'est pas grave.
00:04:22Vous venez de dire ça.
00:04:23Vous m'avez mal écouté.
00:04:24Non, non, vous avez très bien écouté.
00:04:25Je crois que Rémi Slimane disait, justement, il ne faut pas qu'on les essentialise comme étant globalement d'afro...
00:04:32Et puis, ils ne votent pas tout ça.
00:04:33Et donc, par exemple, hier, dans le Figaro, vous avez le chercheur Guy, lui, qui explique
00:04:38qu'il y a deux Frances, celle des métropoles et celle, justement, de cette France rurale.
00:04:44En tout cas, plus loin des centres.
00:04:45Et en fait, on gomme toutes les aspérités.
00:04:47Je vous donne un exemple concret.
00:04:48Dans les Rosches, chez moi, à l'Audev, le candidat du Front Populaire, Sébastien Rome,
00:04:54il arrive avec près de 70% des votes.
00:04:56Et pourtant, on est dans une sous-préfecture paupérisée.
00:04:59Mais qu'est-ce qui vous gêne dans l'attentive d'analyse de G8 ?
00:05:02Parce que c'est pertinent, ce qu'il a dit sur la France.
00:05:06Non, ça ne l'est pas.
00:05:07Ce n'est pas pertinent.
00:05:08En tout cas, il manque un focus plus profond sur...
00:05:17En fait, les gens ne sont pas vraiment ataviquement proches d'un vote parce qu'ils vivent dans tel ou tel endroit.
00:05:23Vous avez des bassins de vie ruraux qui sont extrêmement à gauche.
00:05:26Vous avez des coins de centre-ville qui votent très à droite.
00:05:30Vous le savez très bien.
00:05:31Et surtout aussi des électeurs libres qui parfois choisissent d'un côté et qui passent d'un côté à l'autre.
00:05:36Voilà.
00:05:37Et donc le souci, c'est qu'en ayant ce discours qui est répercuté sur toutes les ondes,
00:05:40sur toute la bourgeoisie intellectuelle qui répertorie ça,
00:05:45le problème, c'est qu'à la fin, on crée des réalités.
00:05:47Et c'est-à-dire qu'on conforte des gens dans...
00:05:50Il y a une théorie de vérité qu'à force de la prononcer, elle devient...
00:05:53Il y a surtout une spécificité de cette élection.
00:05:57C'est que des gens de gauche ont voté à droite.
00:06:00Des gens de droite ont voté à gauche.
00:06:03Au fond, il y a eu d'abord...
00:06:05On a bien vu que le moteur essentiel du second tour, c'était quand même...
00:06:08Le barrage au rassemblement.
00:06:09Soit pour l'ORN, soit...
00:06:10Le premier tour a été un référendum contre le Président de la République.
00:06:14Et le deuxième tour a été un référendum contre M. Bardella.
00:06:18Donc, en réalité, personne n'a voté...
00:06:21Enfin, peu de gens...
00:06:24Vos électeurs, ils ont voté pour le programme de LR, quand même.
00:06:27Absolument, oui.
00:06:28Ben voilà, c'est pareil pour les autres.
00:06:29Donc non, les gens, ils ont aussi voté pour leur aspérité.
00:06:32Au premier tour, peut-être.
00:06:33Mais au second, il y avait...
00:06:34Mais également au second.
00:06:35Il y a des gens qui ont voté...
00:06:36Non, non.
00:06:37Quand vous votez au premier tour pour votre sensibilité politique
00:06:40et qu'au second tour, vous votez pour votre sensibilité politique,
00:06:43c'est aussi pour une partie des idées que vous défendez.
00:06:46Votre sentiment sur ce coup de gueule de Ramis Liman ?
00:06:50C'est vrai qu'il y avait eu les travaux de Jérôme Fourquet,
00:06:53donc il y a quelques années déjà,
00:06:55qui établissaient en fait un diagnostic de notre société.
00:06:59Les grandes villes, les moyennes, les petites, les quartiers, d'ailleurs.
00:07:02Travaux largement relayés.
00:07:04Après, moi, j'ai bientôt 50 ans.
00:07:08Pendant longtemps, j'ai appris à l'école que 25% des gens votaient comme leurs parents,
00:07:1225% comme leur territoire,
00:07:1425% par conviction,
00:07:16et qu'ensuite, plus on vieillissait,
00:07:18plus on avait des sensibilités qui pouvaient s'écarter,
00:07:20qui étaient très en lien finalement avec notre condition de vie.
00:07:24Notre vie quotidienne.
00:07:25Exactement.
00:07:26Maintenant, je pense que nous avons tous compris
00:07:29que nous ne pouvons pas faire et répercuter la politique
00:07:33comme nous l'avons connue.
00:07:34En fait, je pense qu'il va falloir attendre les analyses des sociologues
00:07:38un peu plus poussées et l'analyse des chiffres,
00:07:40parce que qu'est-ce que nous avons fait ?
00:07:41Nous avons fait de la macro depuis un mois,
00:07:43parce qu'il a fallu passer des élections européennes,
00:07:47et vous l'avez dit, la manière dont les gens ont pensé,
00:07:50et aux élections législatives.
00:07:52Donc, je pense que les forces vont se remettre en place.
00:07:57Néanmoins, je pense que les Français attendent véritablement des solutions.
00:08:03Effectivement, sur la question de la ruralité,
00:08:07il y a beaucoup d'input qui remonte depuis des mois
00:08:11sur les problématiques d'accès aux services publics,
00:08:14ces hôpitaux qui ferment, etc.
00:08:16Mais ça, c'est les problèmes communs qu'on soit de gauche
00:08:19quand on est confronté à un service public qui est fermé.
00:08:21Exactement, et c'est là-dessus que je pense que nous devons travailler.
00:08:23La problématique des classes fermées, nous l'avons à Paris,
00:08:27dans le 16e, dans le 15e.
00:08:29Mais les médecins aussi ont un manque de trucs.
00:08:31Il y a des solutions qui peuvent se trouver,
00:08:34mais maintenant, quand vous habitez en ruralité
00:08:36et qu'il y a une classe qui se ferme,
00:08:37c'est véritablement problématique.
00:08:39Qui que ce soit, dans les prochaines semaines ou les prochains mois,
00:08:43la question, c'est qu'est-ce qu'on répond à ces gens-là ?
00:08:45Et quelles solutions on leur apporte ?
00:08:47On veut vite vous dire que c'est ça, votre coup de cœur.
00:08:49A vous, Fanta Béreté, de nous dire maintenant
00:08:51quelle est votre prise de position personnelle,
00:08:55coup de cœur ou coup de gueule ?
00:08:57Ou alors Alexandra Spiner, Frédéric Fougera ?
00:08:59Je me lance dans mon coup de cœur,
00:09:01parce que j'ai envie d'amener un petit peu de joie,
00:09:03parce que c'est vrai que la période est assez morose.
00:09:07Et je voulais vous parler de l'arrivée de la flamme olympique à Paris.
00:09:11C'est aussi mon coup de cœur.
00:09:13Pour pouvoir se compléter, magnifique.
00:09:15Vous n'êtes pas un peu en retard ?
00:09:16C'était avant-hier, c'était hier.
00:09:18C'est important d'en parler, parce que je pense qu'elle a laissé des traces.
00:09:21C'est vrai que depuis l'arrivée à Marseille,
00:09:23on regardait depuis nos écrans.
00:09:25Moi, je ne suis pas une fan de sport,
00:09:26mais je me souviens très bien de 1998.
00:09:29Et moi-même, je m'étais enflammée pour la Coupe du Monde.
00:09:33Et j'ai envie de vous dire que j'ai vu des gens heureux
00:09:36tout au long du parcours.
00:09:37J'ai vu aussi ces croisements entre différentes populations,
00:09:41de l'intergénérationnel.
00:09:43Et c'est ce qui a fait battre mon cœur.
00:09:45Et je me suis dit, on a une soupape là,
00:09:48les gens sont heureux.
00:09:49Ça faisait des semaines qu'on entendait,
00:09:51voire des mois, parler de ces jeux,
00:09:53ce geo-bashing finalement.
00:09:56Et là, la flamme arrive.
00:09:58Elle passe de quartier en quartier.
00:10:00J'étais chez ma pédicure hier,
00:10:02qui me dit, je n'ai pas travaillé lundi,
00:10:04j'ai suivi la flamme dans tout Paris avec une amie.
00:10:07Et c'était juste merveilleux.
00:10:09C'est un événement extraordinaire.
00:10:11Juste incroyable.
00:10:13Alors oui, il y aura certainement des problèmes,
00:10:15mais le temps s'est suspendu.
00:10:16Pendant une journée, les gens étaient juste heureux.
00:10:20Et ça fait du bien.
00:10:21Alexandra Spiner, vous vouliez finalement aussi porter la flamme.
00:10:25C'est mon coup de cœur.
00:10:27C'est un coup de cœur pour une flamme de la résistance.
00:10:31Cette séquence nous a donné des grands moments de joie.
00:10:34Moi, tout particulièrement, j'ai adoré la fille de Sophie Cluzel,
00:10:38qui, aux côtés de ses camarades des Cafés Joyeux...
00:10:40Il faut rappeler que Sophie Cluzel était ministre des Handicapés,
00:10:43et sa fille elle-même est handicapée.
00:10:46Il y avait cette image magnifique.
00:10:48Elle portait la flamme olympique.
00:10:49J'ai trouvé ça extraordinaire.
00:10:51Nous avons eu Lassana Battili, le héros de l'Hypercacher,
00:10:54qui a porté également la flamme olympique.
00:10:57Mais mon coup de cœur va à Léon Levkovic,
00:11:00qui est un survivant d'Auschwitz,
00:11:02qui est un très vieux monsieur.
00:11:05Enfin, j'aimerais être une vieille dame comme lui l'est aujourd'hui.
00:11:10Un vieux monsieur de 94 ans,
00:11:12qui est un ancien champion de France d'haltérophilie.
00:11:15Il a porté la flamme olympique.
00:11:16Il était là avec son épouse.
00:11:17Absolument.
00:11:18Son épouse le suivait très fièrement.
00:11:20Il a été déporté à 15 ans.
00:11:22Il a survécu au camp de la mort.
00:11:25En sortant, il s'est dit que plus personne jamais n'allait l'humilier.
00:11:28Il est devenu champion.
00:11:29Il est devenu l'homme le plus fort.
00:11:31Il pesait, je crois, 30 kg au sortir des camps d'Auschwitz.
00:11:40J'ai trouvé cette séquence absolument extraordinaire.
00:11:43Il porte la flamme olympique devant le mémorial du Veldiv.
00:11:47Il y a cet instant extraordinaire,
00:11:50où Serge et Beate Karsfeld l'attendent.
00:11:53Ils sont si joyeux tous, tous les quatre, de se voir.
00:11:57C'est un moment d'espérance,
00:11:59un moment de vie,
00:12:00un moment de résistance,
00:12:01de résilience.
00:12:02À l'heure où la communauté juive vit des moments si difficiles,
00:12:05des moments d'inquiétude,
00:12:07des moments d'angoisse,
00:12:08où leur existence même en France est remise en question,
00:12:11je trouve que c'est formidable.
00:12:13D'abord, je vois la tête,
00:12:14parce que vous, vous toutes les deux,
00:12:15Fanta Béreté et Alexandra Spiner,
00:12:17vous avez le sourire.
00:12:19Vous êtes assez réjouissantes tous les deux.
00:12:21Et puis je vois nos deux messieurs,
00:12:22Frédéric Fougera et Rani Slimane,
00:12:24qui vous écoutent avec une tête.
00:12:26Pardon, on dirait presque qu'ils font la gueule.
00:12:28Non, non, on écoute avec attention et respect.
00:12:31Vous êtes d'accord ?
00:12:32On parle de commémorations,
00:12:34on parle du souvenir de gens qui partent dans leur chair,
00:12:37ce qui s'est passé de pire dans notre histoire récente.
00:12:40J'avais pas figure à régler.
00:12:43Alors, c'est moi qui suis hypocrite, vas-y Rani.
00:12:47Je vais vous dire pourquoi je dis que je suis hypocrite,
00:12:49parce que je vais les mettre en colère.
00:12:50Parce que j'ai entendu un argument que je relaie ici,
00:12:53pour vous porter la contradiction, mesdames,
00:12:55mais c'est que c'est un peu le fourre-tout.
00:12:57C'est une occasion de mettre tout le monde et n'importe quoi,
00:13:00les associations, les machins d'un côté,
00:13:03la communauté une telle qui se réapproprie l'affaire,
00:13:06et puis la communauté de l'autre, l'LGTT.
00:13:08Personne ne se réapproprie, non.
00:13:10Vous venez de nous dire la communauté juive, par exemple,
00:13:12est-ce que ce n'est pas une façon de se réapproprier ?
00:13:14Je vous ai parlé de la fille de Sophie Cousel.
00:13:15C'est tous ensemble.
00:13:16Non, mais c'est justement tous ensemble.
00:13:18Mais justement, c'est ça qui était extraordinaire.
00:13:20Vous avez compris, c'est de la provocation.
00:13:21J'ai bien compris.
00:13:22Moi, je ne cesse ici de défendre les Jeux Olympiques,
00:13:24parce que je trouve que c'est un événement tout à fait exceptionnel,
00:13:26que je suis heureuse, en tant que conseillère régionale, que ce soit.
00:13:29Mais est-ce que vous répondez à ceux qui disent,
00:13:30cette histoire de la flamme, c'est une façon de détourner l'attention de la réalité ?
00:13:34Mais pas du tout, pas du tout.
00:13:35Pas du tout, au contraire.
00:13:36La flamme a cheminé dans Paris,
00:13:38et elle a porté des symboles différents,
00:13:40elle a traversé des quartiers différents.
00:13:42Il faut dire un certain nombre de choses.
00:13:44Moi, je suis fan de sport.
00:13:45Je suis fan de sport.
00:13:46Vraiment, vraiment fondé de sport.
00:13:47Ne me regarde pas comme ça.
00:13:48Allez-y, Rami.
00:13:49Allez-y, Rami.
00:13:50Je suis fan de sport.
00:13:51Et je ne peux pas faire l'impasse, quand même,
00:13:52sur ce qui est devenu les Jeux Olympiques.
00:13:54Je ne parle pas spécialement des Jeux Olympiques
00:13:56qui ont lieu en France, de Paris.
00:13:58Je parle des Jeux Olympiques depuis un moment,
00:14:00avec un CIO qui prend des décisions très étranges.
00:14:03Il y a toute une marchandisation du sport.
00:14:05Moi, j'étais au passage de la flamme dans ma ville à Montpellier.
00:14:08Bon, derrière les athlètes,
00:14:11il y avait des camions de Coca-Cola, quoi.
00:14:13Il y a des sponsors.
00:14:15Il est là, le problème.
00:14:16C'est-à-dire que moi, j'ai une vision du sport populaire
00:14:18qui est un peu difficile.
00:14:19Comment vous financez les Jeux, alors ?
00:14:21Comment vous financez les sports ?
00:14:23Il y a beaucoup de choses qui se passent dans les Jeux
00:14:24qu'on n'aurait peut-être pas besoin de financer.
00:14:26Je parle notamment de tout l'aspect logistique
00:14:30assez important de tout ça.
00:14:34Rami, vous savez ce que je veux dire ?
00:14:36On a un sujet, c'est que dans la vraie vie,
00:14:39quelle qu'en soit l'initiative qu'on prenne,
00:14:41par exemple la radio ou les médias,
00:14:43il faut financer.
00:14:44Et pour ça, il faut de la pub.
00:14:45Et voilà, vous avez tout compris.
00:14:47On revient pour ce débat.
00:14:48Je vous promets que vous allez pouvoir exprimer vos arguments
00:14:50sur ce sujet du financement des JO
00:14:52un petit peu fallacieux à vos yeux, par exemple avec Coca-Cola.
00:14:55Dans un instant, sur Sud Radio, après la pub.
00:14:57A tout de suite.
00:14:59Sud Radio.
00:15:00Parlons vrai.
00:15:01Parlons vrai.
00:15:02Sud Radio.
00:15:03Parlons vrai.
00:15:04Sud Radio.
00:15:05Les débats de l'été.
00:15:0710h-13h.
00:15:08Thierry Guerrier.
00:15:10Et là, on va voir s'ils se mettent d'accord.
00:15:12Mettez-vous d'accord, nos quatre débatteurs.
00:15:15Avec nous, Frédéric Fougera, de l'agence de communication Tenkan.
00:15:19Fanta Berreté, de Ensemble Renaissance.
00:15:23Vous étiez député Renaissance.
00:15:26Vous étiez la suppléante d'Olivia Grégoire.
00:15:27Et puis Olivia Grégoire, ce sera un de nos débats ce matin.
00:15:30Elle est encore ministre démissionnaire.
00:15:33Mais du coup, elle va aller au Parlement.
00:15:35Donc, vous n'êtes plus député parce que vous êtes sa suppléante.
00:15:37Non, pas vrai.
00:15:38Tout ça est inextricable.
00:15:40En tout cas, on verra si on trouve des solutions.
00:15:42Et puis, avec nous, Alexandra Spiner, qui est enseignante
00:15:45et qui est conseillère régionale LR en Ile-de-France.
00:15:48Et Rani Slimane, qui lui, nous vient de Montpellier.
00:15:51Un sportif, un grand sportif.
00:15:53La plus belle ville du monde.
00:15:54Après Paris et Marseille, peut-être.
00:15:57Et qui est proche de la gauche, de la France insoumise.
00:16:01Rani, vous aviez lancé un débat qui était
00:16:04non, le CIO ne peut pas prendre de l'argent partout
00:16:07et vous bâchez Coca-Cola.
00:16:09Mais enfin, on vous disait, on vous répondait.
00:16:11Il faut bien les financer.
00:16:14On peut quand même penser qu'autour d'une compétition sportive
00:16:19comme les Jeux Olympiques,
00:16:21qui est quand même le moment de l'exposition du sport amateur,
00:16:25de beaucoup de sports qui, en tout cas, ne sont très peu médiatisés.
00:16:28Ils sont des grands professionnels, mais peu médiatisés.
00:16:30Au contraire du foot ou d'autres sports.
00:16:32On peut quand même considérer que, depuis une vingtaine d'années,
00:16:36même trentaine d'années, la part publicitaire
00:16:39qui est présente lors des Jeux Olympiques
00:16:41progresse de manière exponentielle à tel point que ça devient envahissant.
00:16:45Je me promenais dans Paris vers Opéra.
00:16:47Ça fait au moins quatre Jeux que j'entends ce débat.
00:16:49Oui, mais c'est pas parce qu'on en parle depuis quatre Jeux
00:16:53que c'est pas un problème.
00:16:54Oui, mais pas pendant les épreuves.
00:16:56Il manquerait plus que ça, tiens.
00:16:58Oui, mais au moment du sport...
00:17:00Je pense qu'on peut faire quelque chose d'aussi bien
00:17:03avec moins de pubs, moins de fric,
00:17:05et ça se passera très bien.
00:17:07Votre réaction, Frédéric Fougera ?
00:17:09Plus de fric pour les athlètes,
00:17:11le long de l'année, en dehors des Jeux Olympiques.
00:17:14J'ai changé de voix.
00:17:16On le trouve où, cet argent ?
00:17:18Frédéric Fougera ?
00:17:20Ce sujet du rapport du sport et de l'argent est un vrai sujet.
00:17:23Ce que dit Rani, je partage au moins en grande partie ce qu'il dit.
00:17:28Le CEO, c'est une organisation qui est plus riche que certains États.
00:17:31On peut se poser des questions.
00:17:33Est-ce que le CEO a besoin d'autant d'argent
00:17:35pour organiser des événements de la même ampleur ?
00:17:37Après, c'est toujours très facile d'être un observateur
00:17:41et de dire qu'il suffirait de faire autrement.
00:17:43Il y a quand même un sujet.
00:17:44C'est vrai que cet événement brasse énormément d'argent
00:17:47et pas nécessairement en faveur du sport,
00:17:49en faveur du développement des territoires
00:17:51où les événements se déroulent,
00:17:53ni en faveur des populations.
00:17:55Mais je n'ai absolument pas la réponse.
00:17:57Je voulais revenir sur la question juste
00:17:59que vous aviez posée précédemment,
00:18:01suite au coup de cœur de Fanta et d'Alexandra,
00:18:03sur quoi répondre à la polémique
00:18:05sur le fourre-tout du passage de la flamme olympique.
00:18:09Alors, en communiquant de crise, je vous répondrai
00:18:11que d'abord, on n'est pas obligés de répondre à toutes les polémiques.
00:18:13Parce que c'est pas...
00:18:15Je vais vous répondre, mais je ne vous répondrai pas.
00:18:17C'est une formidable idée.
00:18:19Ça participe à les alimenter et en faire un sujet.
00:18:23Alors, est-ce que c'est réellement un sujet ?
00:18:25Je pense qu'on s'en fout complètement.
00:18:27Mais il faut bien apporter des sujets.
00:18:29Moi, ce que je voulais dire,
00:18:31on l'a déjà évoqué ici la semaine dernière,
00:18:33c'est qu'exceptionnellement, pour une fois,
00:18:35n'est pas coutume, Paris le week-end dernier
00:18:37a ressemblé au reste de la France.
00:18:39Parce que toute la France
00:18:41s'est emportée, a été joyeuse, a été fière
00:18:43de ce passage de la flamme olympique
00:18:45dont on n'a quasiment pas parlé,
00:18:47en tout cas pas dans la presse nationale,
00:18:49beaucoup dans la presse régionale.
00:18:51Et là, Paris a vécu au même rythme.
00:18:53Son cœur a battu au même rythme que le reste de la France.
00:18:55Paris, ce n'est pas la France.
00:18:57Mais quand Paris fait partie de la France, c'est sympa aussi.
00:18:59Donc moi, je n'ai pas envie de parler de polémiques.
00:19:01J'ai envie de me réjouir,
00:19:03comme les dames de ce plateau.
00:19:05Je ravale ma question.
00:19:07C'était une question provocatrice.
00:19:09Elle était faite pour faire réagir.
00:19:11Vous avez raison de me bâcher dans ces cas-là.
00:19:13Mais enfin, la flamme, pardon.
00:19:15C'était magnifique cette arrivée
00:19:17avec le voilier.
00:19:19Et puis ensuite, derrière,
00:19:21il y a eu d'autres villes dont on a parlé.
00:19:23Malgré tout, il y a eu un petit truc entre-temps,
00:19:25ça s'appelle la dissolution.
00:19:27Tout le monde a pris acte du fait,
00:19:29ne serait-ce qu'en se mobilisant et en allant aux urnes,
00:19:31que c'était un énorme enjeu pour le pays.
00:19:33Ça explique un peu
00:19:35que ça a été mis un peu de côté.
00:19:37Mais c'était pas nécessairement un monosujet.
00:19:39Et puis il va y avoir le dernier acte
00:19:41d'allumage dans la flamme,
00:19:43je pense, on va en parler,
00:19:45il va faire la une de toute la presse.
00:19:47Vivement la cérémonie
00:19:49d'ouverture des Jeux.
00:19:51Tantôt vérité.
00:19:53Là-dessus, moi, complètement en phase.
00:19:55Sur le sport et l'argent,
00:19:57de toute manière, j'ai envie de dire
00:19:59que quand je vois ce qui se passe dans le foot,
00:20:01tout particulièrement,
00:20:03déjà j'ai les poils qui s'irrisent.
00:20:05C'est-à-dire qu'on a
00:20:07toute une succession de petits clubs
00:20:09qui ont des difficultés, qui n'ont pas de camionnettes
00:20:11à amener les enfants d'un stade à un autre
00:20:13le week-end, avec des parents qui n'ont pas
00:20:15les moyens, qui sont dans l'obligation
00:20:17de mutualiser, etc.
00:20:19Et puis, à côté, on a ces sommes astronomiques
00:20:21pour voir, finalement,
00:20:2322 mecs tapés dans un bout de cuir.
00:20:25Donc moi, à partir de là,
00:20:27franchement...
00:20:29Il y a la question des filles,
00:20:31qui ne sont pas payées à la même hauteur.
00:20:33Il y a certains pays qui commencent à innover
00:20:35là-dessus, donc il y a une vraie question.
00:20:37Le fait que nos enfants ne puissent pas
00:20:39accéder aux matchs de la Ligue 1
00:20:41sans avoir un abonnement privé, etc.
00:20:43avec des contrats mirobolants,
00:20:45c'est un sujet, encore une fois.
00:20:47Mais vous faites quoi ?
00:20:49Bon, Kylian est parti, ok ? Il est parti en Espagne,
00:20:51donc vous ne pouvez plus rattraper ses millions.
00:20:53Moi, j'ai une solution concrète, d'ailleurs.
00:20:55Soit tu me coupes la parole, comme ça.
00:20:57Mais c'est très bien, parce que j'avais pas de solution.
00:20:59C'est une joke, c'est une blague.
00:21:01Moi, je postule
00:21:03au poste de ministre des Sports.
00:21:05J'ai plein d'idées.
00:21:07Moi, je postule à tout.
00:21:09C'est à ça qu'on la connaît.
00:21:11On a trouvé votre scoop
00:21:13sur Chez Radio, ce matin.
00:21:15Dormez-vous d'accord ?
00:21:17On a trouvé le ministre des Sports
00:21:19de la gauche.
00:21:21Il y a quelque chose qui s'est passé,
00:21:23justement par rapport au football,
00:21:25et je suis tout à fait d'accord avec Fanta,
00:21:27sur le problème qu'il y a des droits TV,
00:21:29parce que c'est ça qui finance le football professionnel.
00:21:31Donc, on a des opérateurs
00:21:33privés qui font la pression
00:21:35dans des négociations encore plus dures
00:21:37que celles du Front Populaire, vous pouvez me croire.
00:21:39Parce que là, il y a beaucoup d'argent en jeu.
00:21:41Et en fait, il y avait une solution
00:21:43tout à fait simple, c'était de faire un diffuseur
00:21:45public, avec un abonnement
00:21:47à un prix accessible pour tout le monde.
00:21:49Mais on ne casse pas les règles du marché comme ça.
00:21:51On ne casse pas les règles du marché. Eh bien, il faudrait peut-être
00:21:53se poser la question de le faire.
00:21:55Vous voulez nationaliser le...
00:21:57Je veux socialiser, effectivement, la diffusion.
00:21:59Le canal audiovisuel, la diffusion sur le sport.
00:22:01Et pareil pour les clubs de foot.
00:22:03En Espagne, d'ailleurs,
00:22:05malheureusement, les clubs espagnols
00:22:07s'en éloignent de plus en plus, mais vous avez
00:22:09notamment pour le financement des clubs
00:22:11les socios, c'est-à-dire la capacité
00:22:13de tout le monde à adhérer à un club
00:22:15de foot et en être propriétaire et actionnaire.
00:22:17Il y a plein d'autres manières
00:22:19d'envisager le financement du sport.
00:22:21Et il n'y a pas besoin d'ailleurs de casser
00:22:23les règles de l'économie, je ne sais pas quoi. Il y a juste
00:22:25à regarder ce qui s'est fait par le passé.
00:22:27Mais pourquoi il n'y a dans ce cas-là pas
00:22:29un vrai grand club de football
00:22:31de Ligue 1 en France
00:22:33qui soit une coopérative ? Ça n'existe pas.
00:22:35C'est ce que je suis en train de dire.
00:22:37La question, c'est pourquoi il n'y en a pas ?
00:22:39Ça, c'est parce qu'on a des habitudes
00:22:41où on a toujours laissé à l'époque
00:22:43au capital français
00:22:45la propriété des clubs.
00:22:47Mais ce n'est pas un gros mot.
00:22:49Pour moi, non.
00:22:51Moi non plus. Le capital, ça existe.
00:22:53Il n'y a pas de problème. C'est ce qu'on a fait.
00:22:55On avait des entrepreneurs qui prenaient
00:22:57les clubs. Et il y a des entrepreneurs
00:22:59qui étaient très attachés à leur club.
00:23:01Pourquoi ça marche en Espagne ?
00:23:03On ne peut pas dire qu'ils n'aiment pas leur club.
00:23:05Par contre,
00:23:07on peut imaginer qu'un club comme Marseille
00:23:09qui a une grosse
00:23:11base populaire
00:23:13on peut penser à un club
00:23:15comme Saint-Etienne, Lens
00:23:17qui pourrait aller vers ces modalités-là.
00:23:19Pourquoi ça ne marche pas en Espagne ?
00:23:21On n'a pas essayé.
00:23:23Il y a des gens qui tiennent un peu ça
00:23:25et qui ne pensent peut-être pas à faire autre chose.
00:23:27On se retrouve dans quelques minutes
00:23:29après le flash-info
00:23:31de 11 heures
00:23:33pour la suite des grands débats
00:23:35de l'État et de Mettez-vous d'accord.
00:23:37Restez avec nous sur Sud Radio.
00:23:39Très bonne matinée.
00:23:51Et c'est reparti pour Mettez-vous d'accord
00:23:53avec nos invités.
00:23:55Marie Slimane qui est proche de la France insoumise
00:23:57du front populaire
00:23:59de la gauche. Alexandra Spiner
00:24:01proche de la droite LR puisqu'elle-même
00:24:03est conseillère régionale Île-de-France
00:24:05auprès de Valérie Pécresse pour
00:24:07l'étiquette LR. Fanta Béreté
00:24:09proche de la Macronie.
00:24:11En plein dans la Macronie puisque vous êtes
00:24:13la suppléante d'Olivier Grigoire
00:24:15au Parlement, à l'Assemblée nationale.
00:24:17Fanta Béreté, vous avez siégé
00:24:19ces quelques heures, on pourrait dire,
00:24:21comme députée Renaissance. Et Frédéric Fougera
00:24:23communiquant, lui, président de
00:24:25TENCAN Paris, agence
00:24:27de communication.
00:24:29Vous vouliez, Alexandra, revenir sur notre débat
00:24:31sur le financement du sport.
00:24:33Déjà, moi, je voudrais dire qu'à la région, avec
00:24:35Valérie Pécresse et Patrick Caram,
00:24:37nous sommes mobilisés pour que précisément
00:24:39le sport soit accessible à tous
00:24:41sur tout le territoire francilien.
00:24:43Concrètement, ça veut dire quoi ?
00:24:45Ça veut dire que nous soutenons les clubs sportifs.
00:24:47Toutes les régions le font.
00:24:49Et alors ? C'est pas parce que toutes les régions
00:24:51le font qu'il faut pas être fier
00:24:53de ce que nous faisons ?
00:24:55C'est quand même formidable de se dire que sur tout
00:24:57le territoire francilien...
00:24:59C'est un mode de financement que nous pratiquons.
00:25:03Nous sommes pleinement mobilisés
00:25:05pour les Jeux Olympiques et Paralympiques.
00:25:07Et j'insiste sur Paralympiques parce que je
00:25:09dis à vos auditeurs qu'il y a encore des billets
00:25:11à acheter pour les Jeux Paralympiques.
00:25:13Vous allez lancer une grande campagne
00:25:15de com' avec le CIO, d'ailleurs.
00:25:17Un événement tout à fait exceptionnel.
00:25:19Les billets ne sont pas vendus.
00:25:21Ce sont des sportifs de haut niveau
00:25:23qu'il faut soutenir,
00:25:25qu'il faut aller encourager, qu'il faut aller applaudir.
00:25:27J'encourage vraiment l'achat des billets.
00:25:29Et donc nous, nous sommes pleinement mobilisés
00:25:31pour ces Jeux.
00:25:33Et l'Île-de-France est bonne dans quoi, par exemple ?
00:25:35Les chances de médailles que pourraient donner des sportifs
00:25:37issus de l'Île-de-France, c'est quoi ?
00:25:39On a des tas de sportifs tout à fait exceptionnels
00:25:41dans tous les sports.
00:25:43On a des judokas,
00:25:45on a des perchistes,
00:25:47on a des nageurs exceptionnels.
00:25:49Ah oui, tiens, vous avez une nageuse qui s'appelle Anne H.
00:25:51Elle dit qu'elle a plongé tout à l'heure.
00:25:53Et pourquoi Mélissa Cress
00:25:55ne s'est pas baignée avec Anne Hidalgo ?
00:25:57Ecoutez,
00:25:59peut-être parce qu'elle ne se prête pas
00:26:01à cette mise en scène ridicule.
00:26:03En tout cas, sur le financement rapidement du sport,
00:26:05il y a une question
00:26:07qui est importante, notamment au repas du foot,
00:26:09c'est la question des enceintes.
00:26:11Il y a eu des enceintes,
00:26:13c'est-à-dire des stades, des grands stades,
00:26:15des grands projets inutiles.
00:26:17Il y a eu un moment, à une époque, où on a commencé
00:26:19à vouloir faire des stades sur le modèle de Lyon.
00:26:21Et par exemple, nous, à Montpellier,
00:26:23il y a eu l'idée de faire un nouveau stade
00:26:25en dehors de son quartier de La Payade,
00:26:27là où il y a le stade populaire,
00:26:29pour le mettre au fin fond,
00:26:31enfin bref, dans un endroit improbable,
00:26:33près d'une autoroute.
00:26:35Et tout ça, en fait, on se rend compte qu'économiquement,
00:26:37écologiquement je n'en parle même pas,
00:26:39c'est plus viable. Donc il y a aussi la question
00:26:41de réinvestir
00:26:43les enceintes existantes, les rénover
00:26:45et les laisser notamment là où elles sont,
00:26:47c'est-à-dire souvent dans des endroits
00:26:49où on en a besoin, comme à Montpellier, à La Payade.
00:26:51Moins de nouveaux bétons,
00:26:53parce que c'est un vrai sujet pour le climat.
00:26:55Et rénovation plutôt.
00:26:57Oui, tout à fait.
00:26:59Juste un petit complément d'information,
00:27:01parce que j'ai vu un reportage magnifique hier soir,
00:27:03je crois que c'était sur France 2,
00:27:05mais peu importe. Quand on dit qu'il est magnifique,
00:27:07il vaut mieux trouver le média,
00:27:09le service public.
00:27:11C'était sur France 2.
00:27:13C'était un historique des Jeux Olympiques,
00:27:15et notamment le fait qu'en 1960, la France
00:27:17est revenue avec zéro médaille, c'était la honte absolue.
00:27:19Et c'est là où le général De Gaulle a décidé
00:27:21finalement de lancer de très
00:27:23grands chantiers pour avoir
00:27:25des piscines,
00:27:27des stades, des pistes,
00:27:29de créer l'INSEP.
00:27:31Et c'est à partir de cette catastrophe
00:27:33de médailles olympiques
00:27:35non reçues, que finalement
00:27:37notre politique française d'aujourd'hui
00:27:39et de sport aussi pour tous,
00:27:41et sur tout le territoire, a débuté.
00:27:43INSEP, l'Institut national des études sportives,
00:27:45qui est basé à Vincennes...
00:27:47Oui, qui est basé à Paris 12ème,
00:27:49dans le bois de Vincennes,
00:27:51mais qui est un lieu magnifique
00:27:53aujourd'hui, où on a de très grands experts
00:27:55de physiologie, de nutrition,
00:27:57notamment, et puis bien sûr du sport,
00:27:59tout simplement, des entraîneurs,
00:28:01et ça c'est un organisme public.
00:28:03Alors revenons, Frédéric Fougera,
00:28:05alors à votre tour, le dernier de nos
00:28:07quatre débatteurs ce matin,
00:28:09à votre propre coup de cœur, ou coup de gueule,
00:28:11je ne sais pas.
00:28:13Oui, c'est un coup de gueule, mais c'est aussi
00:28:15plutôt un rappel, alors je reviens
00:28:17dans notre quotidien politique,
00:28:19et je voulais rappeler que
00:28:21vote ne veut pas dire consentement.
00:28:23Vote ne veut pas dire consentement,
00:28:25vous voulez dire quoi ? Je l'explique, je développe.
00:28:27Depuis l'élection de Jacques Chirac en 2002, donc déjà ça remonte un peu
00:28:29contre Jean-Marie Le Pen, les élections
00:28:31d'Emmanuel Macron, et puis ces dernières législatives,
00:28:33nos politiques ont tendance à oublier
00:28:35que le vote qui les porte aux responsabilités
00:28:37dans le cadre d'un frondi
00:28:39républicain, ne vaut pas
00:28:41consentement politique.
00:28:43Quand certains déclarent qu'ils ne doivent pas trahir
00:28:45leurs électeurs et appliquer leur programme,
00:28:47tout leur programme et rien que leur programme,
00:28:49justement, ils trahissent leurs électeurs.
00:28:51Parce qu'ils confondent leurs partisans
00:28:53du premier tour, plus ou moins
00:28:55minoritaires, assez minoritaires en réalité,
00:28:57avec leurs électeurs du second tour,
00:28:59qui leur donnent, eux, un mandat
00:29:01de député, mais pas un consentement.
00:29:03Mais pas un consentement à un programme
00:29:05qui n'approuve pas nécessairement
00:29:07des gens de droite votent à gauche, et des gens de gauche
00:29:09votent à droite, et ça peut aller dans tous les sens.
00:29:11Mais pourquoi vous dites ça ?
00:29:13Parce qu'on parle beaucoup de la question du consentement dans notre société,
00:29:15mais le consentement, il devrait être
00:29:17au menu, pas à la carte.
00:29:19Le consentement, c'est tout le temps,
00:29:21c'est tout au long de l'année, et c'est pas seulement quand ça nous arrange.
00:29:23Tous les partis qui ont appelé à former
00:29:25un front républicain contre le RN,
00:29:27ils ne peuvent pas considérer que leurs députés ont été
00:29:29élus pour appliquer leur programme et rien
00:29:31que leur programme. Ils ont reçu un consentement
00:29:33tactique, pas un consentement
00:29:35politique. Et la situation aujourd'hui,
00:29:37elle devrait les obliger. Elle les oblige à travailler
00:29:39ensemble, pour le pays,
00:29:41dans des négociations, et dans le compromis.
00:29:43C'est une situation nouvelle, ça on est d'accord,
00:29:45c'est nouveau, on ne connaît pas, on n'a jamais expérimenté.
00:29:47Mais c'est très salutaire pour la démocratie, je trouve.
00:29:49Et ça existe dans beaucoup
00:29:51de démocraties apaisées. Donc nos politiques,
00:29:53pour être à la hauteur, devraient considérer
00:29:55qu'un non au RN, c'est pas un oui,
00:29:57c'est pas un consentement.
00:29:59C'est vraiment un pavé dans la mare de la gauche,
00:30:01du nouveau Front Peuple.
00:30:03Non, ça s'adresse à tous les chiquets politiques.
00:30:05C'est surtout ceux-là qui ont dit...
00:30:07Non, non, pardon.
00:30:09C'est surtout ceux-là qui ont dit, il faut appliquer notre programme,
00:30:11donner nous en premier ministre.
00:30:13C'est faux, c'est faux, c'est faux.
00:30:15C'est totalement faux.
00:30:17Rani Slimane est fantablette.
00:30:19Si tu me permets juste une chose, au lendemain, pour montrer que c'est bien,
00:30:21c'est bien tous les chiquets, au lendemain de l'élection,
00:30:23Monsieur Rotaio est venu sur le plateau en disant
00:30:25nous, on ne touchera pas à nos valeurs, on ne touchera pas
00:30:27à notre programme, c'est notre programme.
00:30:29Oui, mais il n'a pas prétendu avoir Matignon, s'il vous plaît.
00:30:31Non, non, non.
00:30:33Il n'a pas prétendu Matignon, mais c'est bon.
00:30:35Pour montrer notre état d'esprit républicain,
00:30:37il est quand même très boutiquier et on n'est pas
00:30:39très ouvert sur les autres.
00:30:41Il y a un moment où il faut aussi voir différemment.
00:30:43Rani Slimane.
00:30:45Déjà, moi, dans le sens
00:30:47où je comprends l'intervention
00:30:49de Frédéric sur le fait
00:30:51que ça touche tous les partis,
00:30:53c'est pas pour la gauche, et c'est vrai.
00:30:55Par contre, je m'inscris en foie avec ce que tu dis.
00:30:57Dans le sens où, je trouve l'argument assez byzantin,
00:30:59il y a des mouvements
00:31:01politiques, et là, on va parler
00:31:03vraiment de tous les mouvements politiques.
00:31:05C'est négatif, byzantin ?
00:31:07Ah, c'est considéré comme le lieu d'un pouvoir compliqué.
00:31:09Là, on crevait les yeux.
00:31:11Moi, j'aime beaucoup l'argument.
00:31:13La formulation.
00:31:15On crevait les yeux.
00:31:17C'est ce qui se passait.
00:31:19Frédéric, vous avez des lunettes qui vont vous protéger.
00:31:21Rani.
00:31:23Les mouvements politiques défendent
00:31:25un corpus d'idées qu'ils souhaitent
00:31:27bon pour la société. Moi, je ne doute pas
00:31:29que chacune des personnes présentes ici
00:31:31et qui sont engagées politiquement pensent
00:31:33que le projet qu'elles portent est bon pour la société.
00:31:35Mais ça, Frédéric ne l'a pas mis en cause.
00:31:37Ce qu'il met en cause, c'est le fait de délégiser
00:31:39les électeurs convoqués pour notre raison
00:31:41au service de nos idées.
00:31:43Il y a une petite musique qui fait penser que
00:31:45le compromis, ça veut dire la capacité
00:31:47que vous allez avoir à négocier,
00:31:49à renier une partie de ce que vous portez,
00:31:51est quelque chose qui peut créer
00:31:53du consensus pour
00:31:55arriver à quelque chose. Moi, j'ai vu l'Italie.
00:31:57J'ai vu des gouvernements
00:31:59dits de consensus, des gouvernements
00:32:01techniques.
00:32:03Même celui de Matteo Renzi
00:32:05qui était soi-disant de gauche
00:32:07et qui a fait un espèce de truc
00:32:09un peu en même temps, on va dire.
00:32:11Très dur pour les Italiens. Et ensuite,
00:32:13celui de Mario Draghi. Ça a amené
00:32:15le fascisme le plus gras au pouvoir.
00:32:17Frédéric Rouget-Meloni qui gouverne l'Italie.
00:32:19Le Meloni qui est une fasciste.
00:32:21Les montants sans sens.
00:32:23Oui, c'est une néo-fasciste.
00:32:25C'est comme ça qu'elle se décrit, c'est pas moi.
00:32:27Donc du coup, la chose qu'il y a,
00:32:29c'est que si vous allez,
00:32:31et peu importe le mouvement politique,
00:32:33à rebrousse-poil de ce qui est
00:32:35une cohérence, une cohérence
00:32:37de propositions qui créent
00:32:39des envahs,
00:32:41en fait, on va créer quelque chose,
00:32:43c'est-à-dire du rien, et du rien surgit le pire.
00:32:45Mais Rani, quand on discute, il faut bien
00:32:47mettre de l'eau dans son vin. On ne peut pas imposer
00:32:49toutes ses idées à soi, dire c'est moi,
00:32:51que moi, que ce que je dis. Fanta vérité.
00:32:53Alors, moi je trouve que l'analyse de Frédéric
00:32:55est parfaite.
00:32:57Et je faisais partie des gens
00:32:59qui, il y a dix jours,
00:33:01suivaient de près Marine Tondelier,
00:33:03ce qu'elle pouvait dire, etc. Parce que je me disais,
00:33:05on va peut-être
00:33:07trouver une voie de passage
00:33:09là-dessus.
00:33:11Et, au fur et à mesure
00:33:13finalement que les heures sont passées,
00:33:15elle s'est complètement durcie
00:33:17sur les axes du programme
00:33:19du Nouveau Front Populaire,
00:33:21en prenant en otage tout le monde,
00:33:23tous ceux qui avaient voté,
00:33:25moi je connais tout un tas de personnes qui ont fait
00:33:27le choix du Nouveau Front Populaire, mais qui sont
00:33:29très loin des idées normalement,
00:33:31parce qu'ils ne voulaient pas du rassemblement national.
00:33:33Et quand elle dit,
00:33:35c'est notre programme, rien que notre programme,
00:33:37si vous voulez la cantine gratuite à la rentrée,
00:33:39si vous voulez
00:33:41qu'on impose tout de suite les sociétés, etc.
00:33:43En fait,
00:33:45il n'y a plus de plateforme commune,
00:33:47il n'y a plus d'axe de négociation pour les autres
00:33:49parties, et évidemment que
00:33:51les macronistes et d'autres ne vont pas
00:33:53les rejoindre là-dessus.
00:33:55Donc, effectivement, je pense que
00:33:57le vote ne vaut pas adhésion, surtout
00:33:59que
00:34:01le nombre
00:34:03de députés
00:34:05NFP ne représente que 31%
00:34:07des députés
00:34:09dans l'hémicycle.
00:34:11Le nombre d'électeurs, surtout, 31%.
00:34:1334% pour le Rassemblement National,
00:34:15la deuxième force politique, c'est le nouveau
00:34:17Front Populaire, en effet. Vous savez ce qu'on va faire ?
00:34:19On va financer
00:34:21l'audiovisuel, on va financer notre radio,
00:34:23on va faire un peu de pub, et on se retrouve après.
00:34:25Mettez-vous d'accord ! A tout de suite, restez avec nous.
00:34:27Vous êtes sur Sud Radio.
00:34:29Sud Radio. Parlons vrai.
00:34:31Sud Radio. Parlons vrai.
00:34:33Sud Radio.
00:34:35Les débats de l'été.
00:34:3710h-13h. Thierry Guerrier.
00:34:39Et
00:34:41j'rigole parce que dans ce
00:34:43« mettez-vous d'accord », parfois, c'est assez
00:34:45vert,
00:34:47on va dire, les échanges, mais ça c'est un peu
00:34:49de ma faute, pendant
00:34:51qu'on est en coulisses. Alors, mettez-vous
00:34:53d'accord ou pas sur un gouvernement ?
00:34:55Bon, enfin, ici, on a déjà trouvé le ministre des Sports,
00:34:57vous l'avez vu. Louis Slimane, si c'est le Front Populaire,
00:34:59le nouveau Front Populaire, qui prend le pouvoir.
00:35:01Je voudrais vous solliciter
00:35:03et vous proposer pour ça
00:35:05le travail de nos confrères,
00:35:07Libération,
00:35:09le journal Libération, et puis le Parisien,
00:35:11aujourd'hui, en France, qu'on trouve tous les deux
00:35:13dans tout le pays. Il y a ces deux titres.
00:35:15C'est pas un journal de droite, c'est pas le Figaro,
00:35:17c'est pas l'Opinion, ce matin,
00:35:19qui titre, tenez-vous bien,
00:35:21Nouveau Front Populaire, avec une belle photo
00:35:23de la Maison de l'Amérique Latine,
00:35:25Nouveau Front Populaire,
00:35:27Matignon pour les nuls.
00:35:29C'est pas moi qui le dis, c'est pas la droite qui le dit,
00:35:31c'est la gauche. Et puis, alors, à côté,
00:35:33on a tout simplement le Parisien,
00:35:35aujourd'hui, en France, qui, finalement,
00:35:37relaie la désespérance
00:35:39d'un certain nombre d'électeurs de gauche,
00:35:41la politique du chaos
00:35:43de LFI. Et puis, alors, je vous propose,
00:35:45je vous propose ce matin...
00:35:47Comme du tout partisan, le truc !
00:35:49Le Parisien, oui.
00:35:51Aujourd'hui, en France...
00:35:53Très bien. Vous savez,
00:35:55Fontain-Béreté, il y a quelques instants, évoquait
00:35:57Marine Tondelier, la cheffe de file
00:35:59des Repécoles et Gilets Verts,
00:36:01qui se dit désespérée. Écoutez
00:36:03ce que Thomas Porte, de LFI,
00:36:05député France Insoumise,
00:36:07disait, ce matin, il y a quelques minutes,
00:36:09sur Sud Radio, chez Benjamin Gleize,
00:36:11quand Benjamin Gleize lui évoque
00:36:13la désespérance de Marine Tondelier.
00:36:15Coup de gueule, ce matin, de la patronne
00:36:17des écologistes, Marine Tondelier, sur France 2.
00:36:19Elle dit, je suis en colère, écurée,
00:36:21fatiguée, j'en ai marre, et je suis désolé
00:36:23du spectacle qu'on donne aux Français.
00:36:25Comment réagissez-vous ?
00:36:27Écoutez, elle a qu'à s'adresser au Parti Socialiste,
00:36:29qui, aujourd'hui, bloque les discussions.
00:36:31C'est pas moi, c'est lui.
00:36:33C'est pas moi, c'est elle.
00:36:35Ce qui serait peut-être pas mal aussi, c'est de rappeler
00:36:37que 75% des Français n'ont pas voté
00:36:39pour le nouveau Front Populaire.
00:36:41On oublie de le dire, quand même.
00:36:43Donc, il n'y a aucune proposition politique
00:36:45qui a véritablement suscité l'espérance
00:36:47des Français. Quand même, il faut le dire.
00:36:49Je veux dire,
00:36:51je me réjouis que tout le monde comprenne
00:36:53que LFI n'est pas un parti de gouvernement
00:36:55et que ce serait évidemment
00:36:57une catastrophe.
00:36:59C'est un ministre.
00:37:01Arrêtez de dire qu'il n'est pas.
00:37:03C'est parce que lui n'est pas élu
00:37:05et que ce n'est pas lui qui serait le premier ministre.
00:37:07LFI n'est pas un parti de gouvernement.
00:37:09Tout le monde sait très bien qu'il n'est pas un parti de gouvernement.
00:37:11Les filles ne font pas partie
00:37:13de l'arc républicain.
00:37:15Ça ne veut rien dire, l'arc républicain, madame.
00:37:17Ça ne veut rien dire.
00:37:19Non, non, ça s'appelle un anathème.
00:37:21Ça s'appelle un anathème.
00:37:23On ne va pas être d'accord.
00:37:25S'il vous plaît, s'il vous plaît.
00:37:27Vous avez fait un front républicain
00:37:29avec notamment des candidats de LFI
00:37:31pour dire tout de suite après qu'ils ne sont pas dans l'arc républicain.
00:37:33Vous êtes d'un sophisme incroyable quand même.
00:37:35Mais vous êtes formidable aussi
00:37:37pour ne pas répondre à la question.
00:37:39Thomas Porte,
00:37:41Rani Slimane, Thomas Porte,
00:37:43on vient de l'entendre ce matin,
00:37:45quand Marine Tondelier lui dit
00:37:47« je suis désespérée parce que vous bloquez la discussion,
00:37:49vous, les gens de LFI »,
00:37:51il répond « mais non, regardez, ce n'est pas moi, c'est l'autre,
00:37:53c'est Olivier Faure, demandez-lui pourquoi il bloque ».
00:37:55Alors qu'il y a un nom proposé par les socialistes,
00:37:57Écologie l'Europe, Écologie les Verts,
00:37:59et le parti communiste de Laurence Tubiana,
00:38:01qui est une femme compétente,
00:38:03elle-même choisie par le Président de la République
00:38:05pour la Convention citoyenne.
00:38:07D'accord, mais très bien.
00:38:09Et alors du coup, tout est bloqué.
00:38:11La question c'est le blocage.
00:38:13C'est pas moi qui bloque, c'est l'autre. Vous répondez quoi à ça,
00:38:15vous qui êtes proche de LFI ?
00:38:17Tout à l'heure, on parlait d'autres pays,
00:38:19et c'est vrai que la culture parlementaire
00:38:21chez nos voisins européens est beaucoup plus développée.
00:38:23Prendre du temps pour se mettre d'accord
00:38:25sur un gouvernement, moi, honnêtement, ça me choque pas.
00:38:27Moi, ce qui me choque, par contre,
00:38:29c'est la volonté de certains...
00:38:31Non, attendez, moi, ce qui me choque vraiment,
00:38:33c'est la volonté de certains aux partis socialistes,
00:38:35notamment, de vouloir renier
00:38:37une partie du programme, pour moi, qui est très chère,
00:38:39qui est la question de la hausse des salaires.
00:38:41Vivre dignement de son travail,
00:38:43pour moi, et je pense qu'on sera tous d'accord
00:38:45avec ça, c'est la chose là...
00:38:47Mais le PS est-il d'accord pour les 1600 euros ?
00:38:49Je sais pas, ils ont commencé à parler de renier le...
00:38:51Notamment Mme Tubiana, qui avait
00:38:53signé
00:38:55une tribune dans Le Monde en disant qu'il fallait
00:38:57revenir sur une partie du programme.
00:38:59Moi, depuis 7 ans, j'entends beaucoup la Macronie
00:39:01et la droite parler de la valeur travail.
00:39:03Ok, on peut en parler. Moi, ce que je veux parler,
00:39:05c'est la valeur du travail.
00:39:07Moi, je vis dans un endroit où les gens
00:39:09n'arrivent pas à vivre de leur travail.
00:39:11Et ça, pour moi, c'est la priorité.
00:39:13Donc, oui, moi, je suis de ceux
00:39:15qui pensent, et vraiment qui l'assument,
00:39:17qu'il faut augmenter les salaires, et donc, du coup,
00:39:19ne pas revenir sur ces parties du programme
00:39:21qui sont importantes. On a passé...
00:39:23Il y a des questions qui sont très importantes
00:39:25sur l'accumulation de la richesse de Satan,
00:39:27l'accumulation de la propriété...
00:39:29Jean-Luc Mélenchon ne veut pas que son parti gouverne, un peu comme le R.S. ?
00:39:31C'est faux ! Mais c'est faux !
00:39:33Moi, je vous garantis qu'il veut gouverner.
00:39:35Ça, c'est un truc où il faut juste faire confiance.
00:39:37C'est qui veut gouverner ?
00:39:39Et bien sûr que Jean-Luc Mélenchon ne veut pas gouverner.
00:39:41En fait, ça fait 10 jours qu'on est dans
00:39:43un Dallas version 2024.
00:39:45Alors, je sais pas quel rôle il pourrait avoir.
00:39:47Qui est J.R. ?
00:39:49Qui est Jacques ? Qui est Pamela ?
00:39:51Mais c'est quand même incroyable.
00:39:53C'est-à-dire qu'on a...
00:39:55En plus, on accuse les macronistes.
00:39:57Alors, on a un président. Qui doit-il appeler ?
00:39:59Finalement, Ford, Mélenchon,
00:40:01Tendelier ? Ou les candidats
00:40:03Kinder Surprise qui sortent
00:40:05dans les médias tout au long
00:40:07de la journée ?
00:40:09C'est fatigant.
00:40:11Jean-Luc Mélenchon ne veut que le chaos.
00:40:13De toute manière, il s'est exprimé.
00:40:15Nous le savons tous. On ne va pas faire semblant
00:40:17de ne pas le savoir. Ce qu'il veut, c'est cette 6e République.
00:40:19Il l'a été, effectivement.
00:40:21C'est pas le cas, la 6e République.
00:40:23Non, mais, en fait, pour y arriver...
00:40:25Moi, je trouve ça fatigant.
00:40:27C'est-à-dire qu'en fait, c'est lui, sinon rien.
00:40:29Et il sait très bien qu'il ne passera pas,
00:40:31qu'on ne pourra pas le laisser
00:40:33passer. Les choses sont claires.
00:40:35Donc, il faut qu'il se mette au travail
00:40:37avec les autres et que, sur le programme,
00:40:39moi, je suis d'accord sur la valeur travail.
00:40:41Non, la valeur du travail.
00:40:43Mais cette proposition à 1 600 euros,
00:40:45elle a été tirée par
00:40:47tous les économistes, tous les politiques,
00:40:49etc. Non, mais, attendez.
00:40:511 600 euros, moi, quand je me balade
00:40:53dans le 15e arrondissement et que j'en parle
00:40:55aux petites entreprises, parce que, jusqu'à présent,
00:40:57ce sont les plus petites entreprises
00:40:59qui font vivre, qui portent
00:41:01ça, les boulangers, les artisans,
00:41:03etc. C'est très compliqué.
00:41:05Donc, en fait, je pense que c'est pas...
00:41:07Oui, la caisse
00:41:09de périquation...
00:41:11Par honnêteté intellectuelle,
00:41:13il faudra que les entrepreneurs empruntent
00:41:15pour pouvoir financer les salaires.
00:41:17C'est-à-dire que les grandes entreprises qui font des surmarges,
00:41:19on va les taxer pour financer
00:41:21les petites. Non, moi, je reste en France, c'est chez moi,
00:41:23j'ai pas besoin d'aller au Mexique.
00:41:25Frédéric Fougera.
00:41:27Vous êtes dubitatif. Non, parce que je suis un peu
00:41:29désespéré par ce genre de
00:41:31discours.
00:41:33Mais c'est vous qui avez allumé le feu en disant...
00:41:35Oui, mais j'ai bien allumé les mèches.
00:41:37Et après, il est désespéré.
00:41:39Les constats ou les priorités sont
00:41:41faciles à déterminer, mais c'est pas des solutions.
00:41:43C'est toujours facile de dire qu'il y en a
00:41:45d'autres qui peuvent payer. C'est loin d'être
00:41:47si simple que ça. Oui, un petit commerçant,
00:41:49un artisan... Non, il peut pas.
00:41:51Enfin, qui
00:41:53a plaisir à ne pas payer
00:41:55ses salariés ou ses collaborateurs ?
00:41:57On est sur le fond des salaires, vous avez raison.
00:41:59Et alors, il y a un comble, c'est que finalement, ceux qui ont proposé...
00:42:01Vous voulez qu'on continue à payer aussi bas en France ?
00:42:03Vous vous rendez compte ?
00:42:05Rani Slimane, c'est que vous...
00:42:07Vous récusez Alephi, vous récusez
00:42:09Laurence Tubiana, mais le comble, c'est que
00:42:11Gabriel Attal dit, moi, je serais plutôt pour
00:42:13une convention des salaires,
00:42:15une réunion, une conférence des salaires.
00:42:17Et donc, en fait, non, mais politiquement...
00:42:19Mais dans le marketing,
00:42:21en politique, on voit bien
00:42:23qu'aujourd'hui, tous les
00:42:25rôles et toutes les étiquettes sont
00:42:27mélangés. Alors, je vous propose un autre
00:42:29sujet, par exemple, la droite, elle,
00:42:31de son côté, essaye d'organiser,
00:42:33on l'a vu, on en a parlé hier,
00:42:35une coalition, et là, il y a un nom qui émerge,
00:42:37ce serait celui de Xavier Bertrand, qui pourrait être un
00:42:39recours pour le Président, pour essayer d'être la
00:42:41passerelle entre les LR,
00:42:43le groupe central
00:42:45d'Ensemble et Renaissance.
00:42:47Vous accepteriez Xavier Bertrand comme Premier Ministre ?
00:42:49Il émerge ou c'est lui qui fait émerger son nom ?
00:42:51C'est une question...
00:42:53Il semblerait qu'il ne le fasse pas émerger.
00:42:55Alors bon, me voilà relé de
00:42:57Xavier Bertrand. Pardon, mais aux dernières nouvelles,
00:42:59il était candidat à la présidence de la République,
00:43:01je ne sais pas, mais en tout cas...
00:43:03Président de la région Hauts-de-France.
00:43:05Absolument. Écoutez, de toute façon,
00:43:07vous savez, avant
00:43:09l'élection de Perchoir...
00:43:11Avant l'élection Perchoir.
00:43:13Avant demain l'élection Perchoir.
00:43:15Tout peut changer,
00:43:17tout candidat peut émerger.
00:43:19C'est pas sérieux, vous ne soutenez pas
00:43:21Xavier Bertrand. Non, pas du tout.
00:43:23Vous avez l'air que vous êtes.
00:43:25Vous accepteriez Xavier Bertrand comme Premier Ministre
00:43:27une coalition dans laquelle figurerait aussi
00:43:29Ensemble ? Comme Alexandra,
00:43:31je pense qu'il faut attendre cette élection.
00:43:33Cette élection, maintenant,
00:43:35on va être obligé,
00:43:37ce que veulent les Français, c'est qu'on fasse un pas
00:43:39vers l'autre et qu'on soit en capacité
00:43:41quelque part, de pouvoir
00:43:43proposer une plateforme de programme
00:43:45qui puisse nous accompagner au cours des prochaines
00:43:47semaines et des prochains mois.
00:43:49Entre le mois d'octobre
00:43:51et le mois de décembre prochain, on va quand même
00:43:53voter le budget.
00:43:55Donc en fait, on arrive directement
00:43:57à la rentrée sur les textes
00:43:59importants. Donc il faut trouver
00:44:01une solution qui permette à un gouvernement
00:44:03de pouvoir passer les budgets parce que
00:44:05sinon c'est la hausse des taux
00:44:07qui ne nous prête plus. Exactement.
00:44:09Donc là-dedans, il faut être cohérent.
00:44:11Je pense que chacun, en fait,
00:44:13on s'est amusé tous pendant dix jours.
00:44:15C'est drôle, peut-être pour la presse, peut-être pour
00:44:17un certain nombre d'acteurs, mais là,
00:44:19effectivement, on parlait du bonheur
00:44:21de la flemme, mais le vrai bonheur, je pense,
00:44:23à venir, c'est celui de sortir
00:44:25le pays de ce désastre institutionnel,
00:44:27de cette période
00:44:29très difficile, et de pouvoir
00:44:31poser les choses de façon à pouvoir
00:44:33être en mesure d'avancer. Donc si je comprends bien,
00:44:35je traduis par rapport à la question qu'était Xavier Bertrand
00:44:37ou pas, vous dites pourquoi pas, en tout cas, on discute.
00:44:39Il faut discuter. Rannis Lieman, vous voulez dire un mot ?
00:44:41Je veux revenir à ce qu'on s'est dit.
00:44:43Déjà, je vous trouve très patientes,
00:44:45je parle d'une patience pour tout ce qui est
00:44:47des négociations pour des gens éventuellement à droite.
00:44:49À gauche, je vous trouve très enclines
00:44:51à vouloir un non assez rapidement.
00:44:53Je trouve que c'est un peu étrange ce deux points de mesure.
00:44:55Mais sur tout ce que je pense que les Français attendent,
00:44:57le blocage institutionnel,
00:44:59je pense qu'effectivement, ça donne pas une bonne image, on est d'accord
00:45:01sur ça. Mais moi, je reviens sur la vie
00:45:03des gens, des vrais gens, ceux qui n'arrivent pas
00:45:05à finir leur fin de mois. Il faut absolument
00:45:07s'en occuper. J'espère qu'au prochain
00:45:09budget, effectivement, il y a des choses
00:45:11qui vont bouger. Et je le rappelle,
00:45:13d'ailleurs, pour la hausse des salaires, ça
00:45:15passe par décret, ça passe pas par le Parlement.
00:45:17Et notamment, il y a une chose qu'on pourrait faire
00:45:19pour les petites PME, parce que vous en parliez. Moi, j'ai été
00:45:21entrepreneur, donc je connais assez bien le sujet.
00:45:23Effectivement, on est taxé, quand on est un petit entrepreneur,
00:45:25beaucoup plus que les grandes entreprises.
00:45:27Il y a un vrai travail sur la fiscalité
00:45:29qui n'a pas été fait pendant 7 ans,
00:45:31où on a gavé les grandes entreprises
00:45:33et on a tué les petits.
00:45:35A tout de suite, on reprend le débat, ça s'appelle
00:45:37Mettez-vous d'accord avec nous.
00:45:39Vous êtes sur Sud Radio. A tout de suite.
00:45:41Sud Radio. Parlons vrai.
00:45:43Parlons vrai. Sud Radio.
00:45:45Parlons vrai.
00:45:47Sud Radio. Les débats de l'été.
00:45:4910h-13h. Thierry Guerrier.
00:45:51Et la question qui était posée
00:45:53à nos 4 débatteurs ce
00:45:55matin était, est-ce que vous allez vous mettre d'accord
00:45:57sur, au moins, identifier
00:45:59qui bloque, par exemple, à gauche, pour
00:46:01essayer de pouvoir fournir une proposition
00:46:03de non pour Matignon,
00:46:05au Président de la République. Eh bien,
00:46:07avec nous, Frédéric Fougera, communicant,
00:46:09Fanta Béreté, d'Ensemble,
00:46:11qui est la suppléante
00:46:13d'Olivier Grégoire à l'Assemblée nationale
00:46:15pour le groupe macroniste.
00:46:17Alexandra Spiner,
00:46:19qui est conseillère régionale LR
00:46:21d'Île-de-France, et Rani Slimane,
00:46:23proche de la France Insoumise, et qui a travaillé
00:46:25à la Commission des finances de l'Assemblée nationale.
00:46:27Pour un député, pas comme député,
00:46:29mais pour un député. Oui, mais c'est-à-dire que
00:46:31vous connaissez certains des rouages, et on avait
00:46:33des discussions. Alors, la question, c'est, quand on vous dit
00:46:35que la France Insoumise bloque,
00:46:37vous refusez ça, et vous dites que c'est un titre
00:46:39partisan. Alexandra Spiner voulait réagir.
00:46:41Oui, non, ce que je voudrais quand même dire, c'est qu'on parle
00:46:43de faire une politique de gauche, dans
00:46:45un pays qui a majoritairement voté à droite.
00:46:47Pardon, de le rappeler.
00:46:49Et que donc... Si vous ajoutez Rennes
00:46:51et tout le bloc central. Oui, absolument.
00:46:53Madame Spiner, je pense que le Front National et
00:46:55LR, vous montez de l'idée
00:46:57de mon esprit, ce n'est pas la même chose.
00:46:59Vous êtes un parti républicain.
00:47:01Non, mais je suis la première à dire que ce n'est pas la même chose.
00:47:03Mais c'est pas le sujet. Non, mais globalement,
00:47:05la France a voté à droite.
00:47:07Et moi, puisqu'on parle
00:47:09de chiffres, j'aimerais quand même vous rappeler des chiffres
00:47:11qui sont importants. On est à 5%
00:47:13de déficit. Dans le micro.
00:47:155% de déficit, dans le micro.
00:47:17Et 3 000 milliards
00:47:19de dettes, ça, ce sont des vrais sujets.
00:47:21Tout le reste, c'est de la littérature.
00:47:23Donc maintenant, il faut se mettre au travail.
00:47:25Il faut
00:47:27reconnaître, une fois pour toutes, qu'aucun
00:47:29parti politique n'a gagné ces élections.
00:47:31Voilà. Et que...
00:47:33Attendons maintenant...
00:47:35Oui, parce que la contradiction qu'essaie de
00:47:37porter Ramini Slimane sur au moins un point
00:47:39qu'on peut tous partager, c'est que même si
00:47:41vous agrégez les voix du
00:47:43RN d'un côté et du Bloc central
00:47:45et de la droite par ailleurs, certes, ça fait
00:47:4760% et donc d'une sensibilité qui
00:47:49pourrait être plutôt à droite, il n'empêche que
00:47:51le pays a bien montré que le
00:47:53troisième tiers, si j'ose dire, le RL, n'en veut
00:47:55pas. Absolument. Donc comment
00:47:57vous pouvez gouverner ensemble ? Vous ne pouvez pas les associer
00:47:59totalement du point de vue de la gestion
00:48:01du pays. Non, mais ce que je dis, c'est qu'il nous faut
00:48:03une politique de droite. Voilà. Et que de toute
00:48:05façon, le RN, sur le plan
00:48:07économique, n'a pas une politique de droite, donc
00:48:09le sujet est complètement... Voilà. Oui, mais alors ce que
00:48:11elle effie notamment, mais le nouveau Front Populaire
00:48:13essaye de démontrer, c'est que puisque c'est le premier
00:48:15groupe en nombre de députés arrivé
00:48:17à l'Assemblée Nationale après les législatives,
00:48:19c'est à lui, potentiellement, de gouverner.
00:48:21Frédéric Fougera. Thierry, on
00:48:23verra demain, avec l'élection au perchoir
00:48:25à la présidence de l'Assemblée Nationale, si c'est
00:48:27le premier groupe, parce que
00:48:29c'est peut-être ça l'information la plus importante
00:48:31et celle qui devrait nous préoccuper.
00:48:33Parce que ça va vraiment... Demain, on va voir quel est
00:48:35le paysage politique et la représentation
00:48:37nationale à l'Assemblée.
00:48:39On a une géographie...
00:48:41Je sais pas si le
00:48:43nouveau Front Populaire a
00:48:45désigné, finalement, son candidat unique depuis
00:48:47qu'on a commencé cette émission, mais ce matin...
00:48:49Un seul nom. Sur une chaîne de télé
00:48:51ce matin, Marine Tondelier disait
00:48:53que c'était absolument pas le cas, et sur la même chaîne,
00:48:55enfin sur une autre chaîne, au même instant,
00:48:57Sandrine Rousseau disait, avec un petit sourire cynique,
00:48:59qu'il était bien surdésigné.
00:49:01Qui bluffe ? Qui ment ? Quelle est la réalité ?
00:49:03Qui va voter de façon unie
00:49:05ou pas du tout unie pour ce candidat ?
00:49:07On peut se poser la même question dans ma chronique.
00:49:09Je me pose des questions,
00:49:11je me pose des questions
00:49:13pour tout le monde,
00:49:15mais je n'apporte pas de réponse et je ne prétends pas
00:49:17en apporter. Je dis que c'est demain,
00:49:19ce vote, et le président ou la
00:49:21présidente de l'Assemblée Nationale demain peut être
00:49:23issu du Rassemblement National.
00:49:25Le système le permet tout à fait, et là, il n'y a pas
00:49:27forcément de front qui va...
00:49:29Et donc,
00:49:31si demain on a un président ou une présidente
00:49:33de l'Assemblée Nationale qui est issue
00:49:35du groupe Rassemblement National, est-ce que ça
00:49:37n'impose pas au président de la République de nommer un Premier Ministre
00:49:39issu de ce groupe ?
00:49:41Je partage l'opinion,
00:49:43Frédéric, sur le fait que... L'analyse ?
00:49:45Oui, l'analyse, sur le fait que le vote de demain
00:49:47est assez central. Je pense qu'on est tous d'accord
00:49:49sur ça. Oui, parce que c'est là qu'on verra
00:49:51comment se sont constitués les groupes et quels sont
00:49:53réellement les rapports de force réels.
00:49:55Moi, je pense que c'est un vote, effectivement, dans nos institutions
00:49:57qui est assez important.
00:49:59C'est le quatrième personnage de l'État. On est tous d'accord.
00:50:01C'est le quatrième personnage de l'État.
00:50:03Et d'ailleurs, du coup, moi, j'ai vu la
00:50:05demande de candidature de Yael Bonne-Pivet
00:50:07qui, moi, m'a fortement surpris.
00:50:09Qui était présidente et qui est renaissance.
00:50:11Qui est renaissance, qui a exercé
00:50:13son magistère de manière
00:50:15assez, on va dire, bon, on ne peut pas être
00:50:17traité obligeant, de manière originale,
00:50:19on va dire. Ah non, moi, je trouve
00:50:21qu'elle n'a pas fait rond dans la France.
00:50:23Pourquoi originale ?
00:50:25Avec les députés qu'on avait au sein de l'hémicycle
00:50:27qui faisaient scandale toutes les semaines.
00:50:29Et là, je pense qu'on va être clairement pas d'accord,
00:50:31mais je le dis très tranquillement.
00:50:33Vous avez le quatrième personnage de l'État qui dit
00:50:35qu'elle soutient inconditionnellement un pays
00:50:37en guerre et qui a été victime
00:50:39d'une attaque terroriste.
00:50:41Vous parlez de quoi ? D'Israël ?
00:50:43D'Israël, oui, bien sûr. Elle a dit qu'elle le soutenait de manière
00:50:45inconditionnelle, mais ce n'est pas la question d'Israël.
00:50:47Elle soutient l'existence d'Israël.
00:50:49Elle a défendé
00:50:51le fait qu'Israël
00:50:53puisse se défendre de manière
00:50:55inconditionnelle.
00:50:57Sauf
00:50:59quand on arrive à 35 000 morts.
00:51:01Quand il y a 35 000 morts et un bombardement
00:51:03hier à Ragnounès qui tue des civils, oui, je suis contre.
00:51:05Vous savez, c'est la guerre, ça.
00:51:07Non, mais c'est ridicule. La pluie, ça mouille
00:51:09et la mort, c'est triste. C'est ça, votre raisonnement ?
00:51:11Exactement. Et les massacres de civils,
00:51:13c'est comme ça qu'on n'a pas envie.
00:51:15Vous avez réussi à réintroduire le débat
00:51:17sur l'Israël-Balestine.
00:51:19C'est leur obsession.
00:51:21Justement, pour vous expliquer
00:51:23que ce n'est pas mon obsession, c'est que
00:51:25la quatrième personne de l'État ne peut pas soutenir
00:51:27un pays étranger de manière inconditionnelle
00:51:29quel qu'il soit, parce qu'un autre pays
00:51:31et ce n'est pas forcément vrai, peut avoir
00:51:33des intérêts qui divergent
00:51:35et ça aurait été pareil pour n'importe quel autre pays.
00:51:37Non, attendez, vous avez une obsession
00:51:39mortifère et antisémite.
00:51:41Vous ne proposez toujours pas de nom.
00:51:43Le Front Populaire, Yann Rani,
00:51:45il n'y a rien pour l'instant, il y a 5 noms différents
00:51:47qui sont proposés.
00:51:49Et ensuite, il y a un souci, c'est que, elle a quand même,
00:51:51et c'est deux confrères à vous qui l'ont...
00:51:53C'est qui votre candidat ?
00:51:55Attendez, mais je termine.
00:51:57Et il y a deux de vos confrères qui ont quand même
00:51:59mis à jour
00:52:01qu'elle négocie avec le Front National
00:52:03pour être élue justement en perchoir.
00:52:05Moi, ça me pose, et je sais que ça a
00:52:07choqué beaucoup de gens dans la majorité.
00:52:09Et à juste titre.
00:52:11Elle a démenti toute négociation.
00:52:13Elle a démenti toute négociation.
00:52:15Et vos deux confrères, eux, maintiennent.
00:52:17Bon, attendez, moi j'aimerais simplement dire
00:52:19que, pour l'instant,
00:52:21la gauche,
00:52:23on comprend bien que
00:52:25leur coalition ne fonctionnera pas
00:52:27puisque ce qui les réunit, au fond,
00:52:29c'est l'appétit du pouvoir.
00:52:31Mais ça, vous l'avez déjà dit, mais sur le perchoir.
00:52:33Mais sur le perchoir, c'est très simple. Moi, je pense qu'il y a deux candidats.
00:52:35Tiens, je fais le pari.
00:52:37Il y a Annie Gennevard qui est évidemment ma candidate.
00:52:39C'est une femme, une parlementaire
00:52:41qui a fait ses preuves,
00:52:43expérimentée, qui est une femme
00:52:45qui ferait honneur
00:52:47à la France après ce désastre,
00:52:49le spectacle désastreux
00:52:51qu'on donne. Et monsieur
00:52:53de Courson, qui lui aussi est un
00:52:55parlementaire tout à fait respectable.
00:52:57Mais ce qu'il faut rappeler quand même, c'est que
00:52:59toute coalition sera
00:53:01minoritaire. Et que, pardon de le rappeler,
00:53:03mais dans l'ancienne législature, c'était déjà le cas.
00:53:05Puisque Renaissance n'était pas
00:53:07majoritaire, puisque Mme Borne a cessé
00:53:09de faire appel
00:53:11au 49-3. Donc, nous n'aurons
00:53:13pas, nous n'aurons pas
00:53:15un parti majoritaire.
00:53:17Dans les noms...
00:53:19Demain, on aura une photographie politique
00:53:21à l'Assemblée nationale, avec l'élection notamment
00:53:23de la présidence. Et la constitution des groupes aussi.
00:53:25Et la constitution des groupes.
00:53:27Moi, je demande, Rani, en vous écoutant, Rani Slimane,
00:53:29si vous ne passez pas déjà
00:53:31par pertes et profits, l'idée
00:53:33d'avoir un de vos candidats au perchoir.
00:53:35Parce que vous ne nous avez cité aucun nom, là. C'est pas une façon
00:53:37un peu, malgré vous, je ne fais pas de la psychanalyse
00:53:39à mon compte, mais
00:53:41vous ne nous avez cité aucun nom. C'est-à-dire que là,
00:53:43il n'y a toujours pas de nom venant de la gauche. C'est-à-dire qu'au fond,
00:53:45vous savez déjà que vous avez perdu.
00:53:47Vous citez-nous un nom ?
00:53:49Il y avait une demande de compromis
00:53:51et de consensus. Moi, ce que j'ai vu, c'est que
00:53:53la France insoumise avait dit
00:53:55que, par exemple,
00:53:57elle ne faisait pas
00:53:59un préalable, le fait que ça soit
00:54:01issu de ses rangs, que le président
00:54:03de l'Assemblée nationale soit issu de ses rangs.
00:54:05Le préalable de Jean-Luc Mélenchon, c'était trop.
00:54:07Mettons-nous d'accord sur un nom. C'est quoi le nom ?
00:54:09Moi, je ne sais pas. Je ne suis pas dans les négociations. Il ne faut pas me demander.
00:54:11Moi, ce que je sais, c'est qu'en tout cas...
00:54:13Annie Gennevard, on est tous d'accord.
00:54:15Plutôt de Courson, alors.
00:54:17Plutôt de Courson.
00:54:19Fanta-Vérité.
00:54:21Non, mais on n'a toujours pas de nom.
00:54:23Je pensais que quand on était à la commission des finances, on avait une oreille
00:54:25attentive à des petits bruits de couloir.
00:54:27Moi, ce que je sais, c'est que là...
00:54:29Puisque Rani Slimane
00:54:31nous a parlé...
00:54:33Puisque Rani Slimane nous a parlé
00:54:35d'Yael Broun-Pivet, je voudrais citer
00:54:37deux noms de gens qui se sont ralliés.
00:54:39Sacha Houllier, qui se veut macroniste, indépendantiste
00:54:41et qui sort du...
00:54:43Jean-Louis Bourlange,
00:54:45Jean-Louis Bourjange, ancien député centriste
00:54:47reconnu de droite à gauche
00:54:49comme un personnage qui a...
00:54:51Qui était président et qui a travaillé
00:54:53un travail considérable. Il ne s'est pas représenté
00:54:55cette fois-ci. Ces deux, là, soutiennent
00:54:57Yael Broun-Pivet. Fanta-Vérité,
00:54:59votre opinion, ce sera elle ?
00:55:01Je ne sais pas si ce sera elle ou si ce sera elle.
00:55:03Elle a déposé
00:55:05sa candidature et les
00:55:07députés,
00:55:09en essence, en tout cas, ont fait
00:55:11ce choix-là. Donc, maintenant,
00:55:13il va y avoir d'ultimes discussions.
00:55:15Je voudrais revenir sur Mme Gennevard
00:55:17parce que j'ai eu le plaisir de travailler avec elle pendant
00:55:19deux ans dans le cadre d'un groupe de travail.
00:55:21Effectivement, une belle personnalité
00:55:23et qui s'y connaît
00:55:25vraiment en finances et je pense que...
00:55:27Même Rani Slimane l'a souligné.
00:55:29Il y a un point important.
00:55:31Un point important là-dessus.
00:55:33Ensuite, concernant De Courson,
00:55:35écoutez, pour moi,
00:55:37nouvelle génération politique, c'est comme Mélenchon.
00:55:39C'est-à-dire que c'est des gens qui sont là
00:55:41depuis des décennies.
00:55:43Le vieux bashing.
00:55:45Le vieux bashing.
00:55:47C'est les derniers, il faut que vous quittiez le studio.
00:55:49Des décennies, quand on dit oui,
00:55:51ils disent non. Quand on est pour, ils sont contre,
00:55:53etc., etc.
00:55:55Ils disent qu'ils n'apportent rien. Moi, je ne suis pas sûre.
00:55:57Non, non, écoutez,
00:55:59en tout cas, il ne nous a pas rendu
00:56:01service à certains moments.
00:56:03Il a joué son propre calendrier.
00:56:05Alors que moi, initialement,
00:56:07c'est vrai que quand vous arrivez à l'Assemblée nationale,
00:56:09il y a un cordon autour de M. De Courson.
00:56:11C'est-à-dire qu'il y a le respect
00:56:13de l'institution envers ce député
00:56:15qui est quasiment à 30 ans
00:56:17de mandat, qui a sa place
00:56:19bien déterminée au restaurant de l'Assemblée,
00:56:21etc., etc. Tout ça.
00:56:23Maintenant, sur un certain nombre de sujets,
00:56:25je pense qu'il n'a pas rendu service
00:56:27à l'hémicycle, à l'ensemble
00:56:29des députés, et qu'il a joué
00:56:31son propre calendrier.
00:56:33Juste une question. Il a défendu ses convictions.
00:56:35Je ne suis pas toujours d'accord avec lui, mais il a défendu
00:56:37ses convictions. Moi, ce n'est clairement pas mes convictions.
00:56:39Mais c'est un vrai républicain.
00:56:41J'ai entendu ce que j'ai dit.
00:56:43M. de Courson est un vrai républicain.
00:56:45Il est très clair par rapport au Front national.
00:56:47C'est quelqu'un qui s'est désisté à la Commission des Finances
00:56:49pour faire élire
00:56:51M. Coquerel contre le Front national.
00:56:53Donc, moi, c'est quelqu'un
00:56:55qui coche des cases du républicanisme
00:56:57et du Front républicain, que vous appelez de votre vœu tout à l'heure.
00:56:59Au-delà du perchoir,
00:57:01j'ai une question à vous poser.
00:57:03On traitera ça dans quelques instants,
00:57:05peut-être, mais tout de même,
00:57:07il y a deux aspects sur lesquels
00:57:09on peut considérer, en tout cas, certains
00:57:11le disent ce matin, qu'on piétine
00:57:13la Constitution. Et il y a un premier aspect,
00:57:15qui est que, puisque personne
00:57:17n'a de réelle majorité
00:57:19au sein de cette Assemblée,
00:57:21les accords de force seront connus demain. Vous nous l'avez dit,
00:57:23vous êtes d'accord, tous les quatre sur ce point.
00:57:25Il y a une question, quand même, c'est ce qu'on ne piétine pas.
00:57:27Le principe qui a toujours
00:57:29été adopté à l'Assemblée,
00:57:31qui est que l'on fournit,
00:57:33pardon, on donne des responsabilités
00:57:35à travers les postes de
00:57:37vice-présidence et de la question,
00:57:39à la proportionnelle de la représentation des groupes.
00:57:41C'est-à-dire tous les groupes. Et là, certains disent
00:57:43pas LFI, pas le Rassemblement national.
00:57:45C'est pas la Constitution, on dirait.
00:57:47C'est les jus et les coutumes et les règles de l'Assemblée.
00:57:49Je pense qu'il est important d'être très précis.
00:57:51Moi, je ne suis pas constitutionnaliste,
00:57:53mais ce que je sais, c'est que la Constitution...
00:57:55Non, mais ma question, c'est est-ce qu'on doit l'essayer d'exclure
00:57:57LFI ou le RN des postes
00:57:59de vice-présidence ou de questions à l'Assemblée
00:58:01alors que... Sachant que, qu'on le veuille ou non,
00:58:03le RN est le premier parti de France.
00:58:05Moi, ce que j'étais en train d'expliquer,
00:58:07c'est qu'il y a la Constitution.
00:58:09Et la Constitution... Et puis il y a les règles de l'Assemblée.
00:58:11C'est les jus et les coutumes. Et puis il y a les usages républicains.
00:58:13Je vous donne mon sentiment, je pense
00:58:15que vous ne serez pas d'accord, mais je fais une distinction
00:58:17claire entre le Front National,
00:58:19appelé Rassemblement National, le Front National
00:58:21et le reste de la classe politique.
00:58:23D'ailleurs, il n'y a pas que moi qui fait...
00:58:25Nous, on pourrait avoir des politiques, mais pas les mêmes.
00:58:27Je vous intermets. Je fais cette distinction
00:58:29comme la majorité des Français
00:58:31et beaucoup de gens autour de cette table
00:58:33qui ont appelé au Front Républicain.
00:58:35Donc, c'était très clair.
00:58:37Il y avait un Front Républicain contre le Front National.
00:58:39Pour moi, ce Front Républicain
00:58:41qui avait été trahi par Yael Brune-Pivet
00:58:43en nommant M. Chenu
00:58:45à la vice-présidence de l'Assemblée Nationale.
00:58:47Il n'a pas nommé, il a été élu.
00:58:49Il y avait possibilité qu'il ne le soit pas
00:58:51si les macronistes n'auraient pas voté pour.
00:58:53Mais pas en démocratie.
00:58:55Moi, je pense que ce parti,
00:58:57le cordon qu'avait appelé Jacques Chirac,
00:58:59tout à l'heure, vous parliez de Jacques Chirac,
00:59:01qui disait dans son épitaphe
00:59:03« Il ne faut jamais composer
00:59:05avec ces gens-là ».
00:59:07Moi, je reprends ces paroles de Jacques Chirac et je pense qu'il faut
00:59:09exclure ces gens-là de tout et de tout ce qu'ils ont fait.
00:59:11C'était l'épitaphe de son statut.
00:59:13Oui, ça a été refait après.
00:59:15On en a fait une épitaphe de Jacques Chirac.
00:59:17On se retrouve pour Mettez-vous d'accord, précisément,
00:59:19sur ces questions. Est-ce qu'on piétine la Constitution
00:59:21avec les nouveaux us et coutumes
00:59:23qui sont en train de s'installer dans la République française ?
00:59:25A tout de suite, vous êtes sur Sud Radio. Restez avec nous.
00:59:27Sud Radio.
00:59:29Parlons vrai.
00:59:33Sud Radio. Les débats de l'été.
00:59:3510h-13h. Thierry Guerrier.
00:59:37Avec nos quatre débatteurs
00:59:39de Mettez-vous d'accord.
00:59:41Rani Slimane, Alexandra Spiner,
00:59:43Fanta Berete et
00:59:45Frédéric Fougera.
00:59:47Je vous posais la question. Est-ce qu'on ne piétine pas
00:59:49la Constitution ? Alors, il y a un débat
00:59:51qui était lancé sur des postes ou non
00:59:53pour LFI, mais aussi pour
00:59:55le Rassemblement national.
00:59:57Proportionnellement, la représentativité
00:59:59dans l'Assemblée. La question,
01:00:01les vice-présidences à côté du
01:00:03président ou de la présidente qui sortira.
01:00:05Quel est votre sentiment là-dessus ? Alexandra Spiner.
01:00:07Mon sentiment, c'est que
01:00:09on piétine
01:00:11la confiance
01:00:13des Français dans la politique.
01:00:15Et moi, c'est ça qui m'inquiète.
01:00:17C'est ça qui est inquiétant.
01:00:19Vous dites qu'il faut une vice-présidence pour le RN.
01:00:21Ce n'est pas un scandale, puisqu'ils sont
01:00:23le premier groupe à l'Assemblée. Je pense que c'est compliqué
01:00:25de le refuser. Je vous le dis franchement. Maintenant,
01:00:27vous parlez de piétiner la Constitution. Moi, ce qui
01:00:29me choque particulièrement, il y a
01:00:31un point sur lequel
01:00:33nous devrions tous être d'accord, c'est la séparation
01:00:35des pouvoirs. C'est un vieux principe
01:00:37qui date notamment de la Révolution,
01:00:39entre l'exécutif et la législative.
01:00:41De voir
01:00:43qu'un ministre puisse être député,
01:00:45pour moi, c'est
01:00:47juste surréaliste et c'est un problème.
01:00:49C'est un vrai problème
01:00:51constitutionnel,
01:00:53politique.
01:00:55Il y a deux sujets.
01:00:57On est en train de passer au suivant sur
01:00:59ce principe de la Constitution, exécutif, législatif,
01:01:01judiciaire par ailleurs, ou
01:01:03médiatique, dirait d'autres, mais
01:01:05ces trois pouvoirs, le principe établi
01:01:07depuis la Révolution, 1790
01:01:09à peu près, c'est qu'on sépare
01:01:11l'exécutif du
01:01:13législatif.
01:01:15Et là,
01:01:17pour éviter la schizophrénie,
01:01:1917 de nos ministres,
01:01:21pour la première fois même,
01:01:233e, 4e, 5e République, ça n'a jamais
01:01:25été réalisé, 17 de nos ministres
01:01:27sont à la fois, pendant quelques jours,
01:01:29jusqu'à ce que le Président de la République nomme un
01:01:31nouveau Premier ministre et un nouveau gouvernement,
01:01:33derrière celui de Gabriel Attal, démissionnaire,
01:01:3517 de nos ministres sont
01:01:37à la fois ministres et parlementaires,
01:01:39et notamment Olivier Grégoire, votre patronne,
01:01:41Fanta Béreté. Mais là, on est
01:01:43dans un truc hubesque
01:01:45qui ne correspond pas à nos usages
01:01:47et à ce grand principe qu'on est en train de piétiner.
01:01:49C'est votre sentiment ?
01:01:51En fait, pour moi, les mots sont importants
01:01:53et à piétiner la
01:01:55Constitution,
01:01:57les filles, par exemple, on a beaucoup parlé concernant
01:01:59les 49.3 successifs
01:02:01concernant le budget, donc en plus techniques
01:02:03utilisées dans toutes les collectivités,
01:02:05techniques démocratiques,
01:02:07et la semaine dernière, j'ai quand même
01:02:09entendu à plusieurs reprises un certain nombre
01:02:11de membres de l'Égypte dire, on passera
01:02:13par décret, on passera par 49.3.
01:02:15On va défaire par le 49.3
01:02:17ce qui a été fait par le 49.3.
01:02:19Ça, c'est le premier
01:02:21point. Concernant maintenant les
01:02:2317 ministres, encore une fois,
01:02:25si jamais on ne pouvait pas le faire,
01:02:27même si, effectivement, c'est
01:02:29une coutume.
01:02:31Donc,
01:02:33on ferait autrement.
01:02:35Aujourd'hui, on ne peut pas.
01:02:37Le gouvernement est démissionnaire
01:02:39et
01:02:41a la liste des choses qu'il peut faire
01:02:43et pas faire. Il n'y a pas de décision politique
01:02:45qui vont être...
01:02:47Oui, qui vont être
01:02:49prises. Les affaires
01:02:51courantes sont expédiées.
01:02:53On a besoin, et Gabriel Attal est intervenu hier
01:02:55et a expliqué le champ
01:02:57d'intervention du gouvernement
01:02:59qui est quand même assez faible.
01:03:01La question, c'est la continuité
01:03:03de nos services publics
01:03:05et les questions de sécurité.
01:03:07C'est un peu de ça.
01:03:09Les mêmes sont à l'Assemblée, ils vont voter.
01:03:11Ils vont voter, effectivement,
01:03:13notamment pour élire.
01:03:15Ils ne vont pas voter sur des textes
01:03:17budgétaires, ils ne vont pas voter
01:03:19sur une énième loi.
01:03:21Ils votent pour la vie quotidienne de l'Assemblée.
01:03:23La ligne quotidienne, effectivement,
01:03:25qui sera donnée à l'Assemblée nationale.
01:03:27Et moi, ça ne me choque pas
01:03:29parce qu'en fait, si jamais nous ne pouvions pas
01:03:31le faire, encore une fois,
01:03:33ça ne se ferait pas. Donc, en fait,
01:03:35effectivement, dans le contexte actuel politique
01:03:37dans lequel nous sommes, d'ailleurs, depuis des années,
01:03:39on innove à chaque fois
01:03:41et on va
01:03:43chercher certains recours.
01:03:45La réponse de Renaissance et d'Ensemble, c'est innovation, innovation politique.
01:03:47Évolution de la culture politique
01:03:49que vous appeliez de vous, on veut aussi, Frédéric.
01:03:51Qu'est-ce que vous en pensez ?
01:03:53Là, on est sur une question de constitutionnalité.
01:03:55Je ne suis pas un
01:03:57constitutionnaliste, c'est comme ça qu'on dit,
01:03:59mais en revanche...
01:04:01En revanche, j'en écoute
01:04:03et j'en vois beaucoup défiler sur les plateaux
01:04:05télé, il n'y a pas un seul qui dit que ça pose
01:04:07un problème de constitution.
01:04:09J'en ai vu aucun.
01:04:11Avec une explication qui est très simple,
01:04:13mais ça a été en partie évoqué par Fanta,
01:04:15c'est que les ministres
01:04:17qui sont en sursis ne peuvent s'occuper
01:04:19que des affaires courantes.
01:04:21On ne parle pas du travail au gouvernement,
01:04:23on parle du fait qu'ils votent par ailleurs.
01:04:25Les affaires courantes, je pense que c'est important
01:04:27de dire que ce n'est pas un mot
01:04:29comme ça, ce n'est pas une invention.
01:04:31C'est quelque chose de très cadré.
01:04:33Les ministres démissionnaires
01:04:35n'ont plus le droit de faire un grand nombre de choses
01:04:37et ont l'obligation de gérer quelques affaires
01:04:39minimums qui sont appelées affaires courantes.
01:04:41Mais qui sont en même temps des électeurs,
01:04:43des gens qui votent au sein de l'Assemblée.
01:04:45Il s'agit juste de l'organisation
01:04:47du fonctionnement de l'Assemblée nationale.
01:04:49Ensuite, ça n'engage pas du tout davantage le pays.
01:04:51Et ils ne cumulent pas
01:04:53leurs indemnités, ça c'est important.
01:04:55C'est pas un détail,
01:04:57à côté de ça, c'est pas plus mal.
01:04:59C'est quand même important de le dire.
01:05:01Comme sur le sujet,
01:05:03mais sur ce qui était évoqué avant
01:05:05et sur les usages et les coutumes
01:05:07à l'Assemblée nationale, est-ce qu'elles doivent évoluer ou pas évoluer ?
01:05:09Moi j'irais dans le sens d'Alexandra.
01:05:11Notamment sur le fait
01:05:13que j'ai l'impression
01:05:15que ce sont les mêmes qui ne cessent
01:05:17de dire qu'il faudrait passer à des scrutins proportionnels
01:05:19pour une meilleure représentation
01:05:21du pays dans les instances politiques.
01:05:23Et c'est les mêmes qui, une fois la représentation
01:05:25est là,
01:05:27il faudrait en interdire une partie.
01:05:29Ça ne me paraît pas logique.
01:05:31Après, on n'est pas forcément satisfait du résultat de l'élection.
01:05:33Mais une fois que l'élection, elle est acquise,
01:05:35si on est des démocrates, on la respecte.
01:05:37Il y a quelque chose, par contre,
01:05:39moi j'entends que tous les
01:05:41constitutionnalistes ne sont pas d'accord.
01:05:43Je ne vais pas me prêter quelque chose.
01:05:45C'est vrai qu'il y a les deux écoles.
01:05:47Par contre, il y a une chose qui est sûre,
01:05:49c'est que ceux qui font la loi
01:05:51ne peuvent pas les mettre en œuvre.
01:05:53C'est ça qu'on appelle la séparation
01:05:55des pouvoirs, pour que tout le monde comprenne.
01:05:57Mais là l'argument c'est qu'ils ne font pas la loi.
01:05:59Là ça ne sera pas le cas.
01:06:01Il y a aussi des symboles.
01:06:03Pour bien que les gens comprennent, c'est que ceux qui font les lois
01:06:05ne peuvent pas être en opposition de ceux qui les mettent en œuvre.
01:06:07C'est pour que tout le monde comprenne c'est quoi bien
01:06:09la séparation des pouvoirs.
01:06:11En fait, on t'étimerait si jamais
01:06:13on en arrivait à ça au moment même où
01:06:15ils font la loi.
01:06:17Il faudrait être député
01:06:19cet après-midi, aller siéger
01:06:21et voter parce que
01:06:23la ministre
01:06:25qui a été réélu
01:06:27en député est encore
01:06:29ministre et normalement c'est à elle
01:06:31de s'exprimer. Il y a des choses qui ont été
01:06:33faites, ce n'est pas été un coup
01:06:35ou une espèce de coutume.
01:06:37Ça a été fait pour bien symboliser
01:06:39aussi la séparation des pouvoirs.
01:06:41Je pense que cette innovation comme vous l'appelez,
01:06:43moi que j'appelle ça une hérésie républicaine
01:06:45est problématique parce
01:06:47qu'elle donne à voir que dans certains moments
01:06:49selon
01:06:51le contexte, on pourrait imaginer
01:06:53que ceux
01:06:55qui font les lois, ce sont ceux qui les mettent en œuvre.
01:06:57Moi, sur ça, c'est l'étape de la loi.
01:06:59Je ne rigole pas avec ça. Il faut séparer
01:07:01les pouvoirs judiciaires, législatifs, exécutifs.

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