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DB - 17-07-2024

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00:00:00Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
00:00:30« L'amitié, c'est l'amour. »
00:01:01Arrête-toi !
00:01:13Allez ! Et viens !
00:01:24Quittez-toi !
00:01:25Qu'est-ce que tu fous là, espèce de pétasse ?
00:01:27Ici, c'est mon territoire. Et tire-toi !
00:01:29Tire-toi, reviens pas chercher ici ! Tire-toi, salope !
00:01:32Connasse, y a plus de respect pour rien.
00:01:36Allez ! Allez !
00:01:41Non mais j'y crois pas !
00:01:43Encore une pauvresse qui voulait arrondir ses fins de mois.
00:01:45Non, y a plus de respect pour rien.
00:01:47Allez, calme-toi, c'est ça. Ça va aller.
00:01:49Non mais putain, j'aime pas qu'on marche sous mes plaies de bande.
00:01:51Ah mais bon...
00:01:52Regarde, ce sera le client erreur.
00:01:54Il y a une manche de foot à la télé, hein.
00:01:56Ah ouais ? Qui c'est qui joue ?
00:01:58Brésil !
00:02:00Va te carrosser, ma soeur.
00:02:02C'est une destarrossage.
00:02:06C'est mon loyer !
00:02:08Ciao !
00:02:09Ciao !
00:02:23T'en prends pour qui ?
00:02:24T'as vu ta tronche ?
00:02:26Tu l'es, va !
00:02:27Ouais, c'est ça, ma belle !
00:02:28Pourquoi tu m'as pris ?
00:02:29Parce que c'est le 7 mars.
00:02:30C'est l'amour, moi, c'est pas l'aumône, hein !
00:02:39Hé bah alors, mon bouchon ?
00:02:41Hé bah alors, mon petit chou ?
00:02:42On a besoin de compagnie.
00:02:47Non, non, non et non !
00:02:48On peut pas continuer comme ça.
00:02:50A ce rythme-là, c'est le dépôt de bilan vers la fin de l'année.
00:02:52On est vraiment dans le rouge ?
00:02:53On n'est plus dans le rouge, c'est dans le Bordeaux.
00:02:55Ah, c'est ça, c'est ça.
00:02:56C'est le Bordeaux, les trois villes.
00:02:57C'est le Bordeaux.
00:02:58C'est le Bordeaux, c'est le Bordeaux.
00:02:59C'est le Bordeaux.
00:03:00C'est le Bordeaux, c'est le Bordeaux.
00:03:02C'est le Bordeaux.
00:03:03C'est le Bordeaux.
00:03:04de l'année. On est vraiment dans le rouge ? On n'est plus dans le rouge, c'est dans
00:03:07le Bordeaux. Oh, mais qu'est-ce que vous voulez ? Dans ma vie, j'ai eu beaucoup de
00:03:12boss, hein, pas celles du commerce, voilà. Mais pourquoi vous feriez pas un peu de filature,
00:03:17des divorces, des constats d'adultère ? Ça, au moins, ça paye. Ah, les histoires
00:03:22de hauteur, je supporte plus, hein, c'est trop sensible. Eh ben, faut vous endurcir,
00:03:26Nestor. Ça vous va bien, les ongles violets. Vous trouvez ? J'adore la couleur, c'est
00:03:35une nuit d'Orient. On dirait plutôt dégueulie, l'ivrogne. Il est séché. Bref, mon cher
00:03:42Nestor, à moins d'un miracle, je ne vois pas comment vous pouvez vous en sortir. Je
00:03:48vais faire confiance à ma mauvaise étoile. Bonjour. Bonjour. C'est pour quoi ? J'aurais
00:04:00voulu voir M. Nestor Burma. Et vous êtes qui ? David Masson. Entrez, je vous en prie.
00:04:10Je vais juste voir s'il est disponible. J'arrive. Il y a un jeune homme qui voudrait
00:04:19vous voir, il s'appelle David Masson. Masson ? Ça dit quelque chose. Faites entrer. C'était
00:04:33mon père. Ah, Nestor Burma, c'est vous ? Mes condoléances. Merci. Qu'est-ce que je
00:04:43peux faire pour vous ? Voilà, je suis persuadé que mon père ne s'est pas suicidé. J'aimerais
00:04:47que vous m'aidiez à y voir plus clair. Vous êtes libre en ce moment ? C'est que… Ben
00:04:53quoi ? C'est pas mal d'affaires en cours. Je peux vous plairez. Qu'est-ce que vous
00:04:58pensez qu'il s'est pas suicidé ? Même s'il aimait les situations disons un peu
00:05:03insolites, le bois de Boulogne, c'est le dernier endroit qu'il aurait choisi pour
00:05:07se donner la mort. Autant la presse parle de suicides, enfin de problèmes dans son
00:05:14entreprise, des pressions nerveuses. Si mon père a jamais pensé au suicide, c'est
00:05:19plutôt à celui de ses concurrents. Il n'était pas du genre à avoir des états d'âme.
00:05:23C'était un homme d'affaires. Il a pas l'air de le tenir en haute estime. Nous
00:05:27étions très différents. Il aimait le pouvoir, l'argent… Ah, M. Imbert, vous partez.
00:05:33Excuse-moi. On fait comme on a dit, alors. Au revoir, Burman. Pensez à ce que je vous
00:05:38ai dit. Et merci pour la bonne nouvelle. D'après vous, comment il est mort ? Assassiné.
00:05:47Question rituelle. Est-ce qu'il avait des ennemis, votre père ? En tout cas, depuis
00:05:55quelques temps, il était persuadé qu'on cherchait à l'évincer pour prendre le
00:05:57contrôle du laboratoire. Vous m'auriez tué pour ça ? Oui, je crois. Comme je vous l'ai
00:06:03dit, il n'était pas disposé à se laisser faire. Si vous trouvez qui cherchait à prendre
00:06:06le contrôle de la société, je pense qu'on sera pas loin de l'assassin. S'il y a
00:06:09eu effectivement meurtre ? Quelqu'un doit savoir quelque chose à l'intérieur de
00:06:12l'entreprise. J'aimerais que vous enquêtiez sur place. C'est facile à dire, mais c'est
00:06:16pas facile à faire. C'est pour ça que j'ai pensé qu'il serait habile de vous
00:06:19faire passer pour mon audit. Votre quoi ? Un expert financier. La couverture est idéale.
00:06:24C'est pas très discret, ça. Non, mais comme ça, vous pourrez rencontrer tous les dirigeants
00:06:28sans qu'ils se méfient. S'ils vous croient capables de m'influencer, ils vont chercher
00:06:31à gagner votre confiance et les langues vont se délier. Il faudrait juste faire un petit
00:06:38effort vestimentaire. Pourquoi ? Mon costume vous plaît pas ? Monsieur, à raison d'histoire,
00:06:44vous n'avez pas vraiment l'air d'un financier comme ça. J'y connais rien en finance. Donnez-moi
00:06:48un flingue ou un saxophone. Je vais vous faire un chèque. Vous connaissez pas mon prix.
00:06:55Votre prix sera le mien. Vous savez, maintenant, j'ai plus tellement de problèmes d'argent.
00:07:01J'aime bien de la veine. Ah, encore une chose. Quoi que vous puissiez penser de moi. Je dois
00:07:13vous dire, je n'admirais pas mon père, je n'étais pas fier de lui, mais je l'aimais.
00:07:20Ça doit être génétique. Combien ? Une histoire d'amour et d'argent, comme toujours. Enfin,
00:07:35pour moi, c'était surtout une histoire d'argent. Une façon de faire plaisir à mon comptable,
00:07:40la banque et tout un tas d'individus qui s'impatientaient. Non, le rapport d'autopsie ne
00:07:45révèle rien de suspect et l'arme est un pistolet qui appartenait au défunt. Moi, je suis assez
00:07:50tentée de classer l'affaire. Sincèrement, commissaire, vous y croyez aussi si vous...
00:07:54Heureusement que sur tous les corps qu'on retrouve, il y en a quelques-uns qui se tuent eux-mêmes,
00:07:58parce que sinon, on serait tous devenus de la tête. Moi, j'ai l'habitude de chercher l'assassin
00:08:02quand on me présente un cadavre. Écoutez, même Chantal Masson, épouse du défunt,
00:08:06est convaincue que son mari s'est suicidé. Ce n'est pas une blague ? Oui, d'après elle,
00:08:11elle soutient que son mari aurait décidé de mettre fin à ses jours parce qu'il aurait eu
00:08:14un éclair de lucidité. Je pense plutôt qu'il aurait eu un coup de déprime, moi, vous voyez ? Non,
00:08:18non, elle a dit texto un éclair de lucidité. Je crois qu'elle soutient que, je sais pas,
00:08:23il n'aurait pas supporté de se voir, je cite toujours, comme un salaud et un homme fini.
00:08:27Dommage qu'il ait pas été lucide sur les sentiments de sa femme, lui. Il s'agit que
00:08:33de comprendre que Masson était une personnalité plutôt controversaire. Enfin, tout ça, c'est pas
00:08:37suffisant pour justifier l'ouverture d'une enquête. Je peux vous demander un service ? Oui, allez-y,
00:08:40dites toujours. Vous connaissez l'adresse de la personne qui a trouvé le cadavre ? Euh,
00:08:45oui. Oui, mais enfin, c'est pas un témoin d'une moralité irréprochable. C'est quoi,
00:08:51une moralité irréprochable ? C'est le contraire de vous.
00:08:53Salut, mon chéri, t'as besoin d'un peu de compagnie ? Je cherche Jade, où je peux la
00:09:13trouver ? Normalement, elle est par là, au début du parcours de santé. Merci, ma belle,
00:09:19si vous étiez un restaurant, je vous donnerais deux étoiles. C'est vous, Jade ? Oui, c'est
00:09:39moi. J'ai déjà tout dit aux flics. Moi, que ça me foute, moi. Il faut que je travaille.
00:09:46Bon, ça suffit comme dédommagement. Pour incurer, je te fais la totale pendant une
00:09:52heure, mon petit chou. Une minute suffira, j'ai l'élocution précoce. Alors, qu'est-ce
00:09:57que tu veux savoir ? J'aimerais savoir s'il s'est passé quelque chose de louche ce soir-là.
00:10:01Quelque chose de louche ? T'es marrante, il y a que ça, des gens louches dans le coin,
00:10:04t'as pas autre chose ? Quelque chose d'inhabituel. Oui, il y a ma copine Oula qui m'a parlé d'une
00:10:09nouvelle fille, qui est bleue sainte-crustée. Elle ressemble à quoi, cette fille-là ? Je
00:10:14sais pas, je l'ai pas vue. C'est tout là, je la trouve où ? Je sais pas, elle travaille
00:10:19ici que par intermittence. C'est une artiste, elle. Non, mais je sais qu'elle sort dans
00:10:24un cabaret quand c'est pas remis. C'est l'adresse du cabaret ? Je sais pas. C'est votre dernier
00:10:32mot, mon petit. Désolée, vraiment. J'ai un avoir. Tu reviens ici quand tu veux, mon
00:10:39petit bouchon. Levez le bras, je veux pas travailler. Vous voulez que je travaille ? Non.
00:10:51Bon, je vais relonger le soufflet, voilà, comme ça, ça sera plus facile. Eh ben, vous
00:10:55voyez, Nesta, vous avez gardé la taille mannequin. Boutez-vous de ma gueule. Bon,
00:11:02M. Stern, vous allez tailler mon premier costume, vous taillerez mon sueur, je vous le promets,
00:11:07mais dépêchez-vous. Pliez le genou un instant, M. Durban, voilà, comme ça, il faut que
00:11:11ça casse juste sur le rebord de la chaussure, comme d'habitude. J'vais en parler de votre
00:11:16mère, vous. Oh, ma mère est très pragmatique. Savoir si c'est un suicide ou un meurtre,
00:11:20c'est pas sa priorité. C'est beau, l'amour. Elle dit qu'une affaire de meurtre serait
00:11:24du plus mauvais effet sur les actionnaires, surtout en ce moment. Pourquoi en ce moment
00:11:27? Bah, à cause de rumeurs stupides qui traînent sur le laboratoire, enfin, surtout sur le
00:11:31professeur Mureau. J'ai même entendu dire que mon père voulait le virer pour cause
00:11:34de manque de résultats. C'est n'importe quoi. Ah, ça me pique à l'épaule, là.
00:11:38Oui, mais si vous arrêtiez de bouger cinq minutes, hein ? Déjà, mon père se plaignait
00:11:41qu'il fallait toujours vous courir après pour votre costume de premier communion, il
00:11:44me racontait. Alors, hein ? Vous avez une idée sur qui propage ces rumeurs ? La direction
00:11:50générale, à tous les coups. Ouais, qu'est-ce qui prouve qu'elles sont fausses ? Bah, parce
00:11:54que je le sais, je travaille avec lui. On a mis au point une molécule très prometteuse
00:11:58pour le traitement de certains cancers, les derniers tests sont en cours, tout va bien.
00:12:01Qu'est-ce que vous en pensez de Mureau, vous ? C'est quelqu'un de très bien. Enfin, je
00:12:05suis peut-être pas très objectif parce que François est à la fois mon chef de service
00:12:10et mon parrain. Je me suis toujours mieux entendu avec lui qu'avec mon père. Bon, un
00:12:15peu chaud, ça, pour la saison. Ça ? C'est un costume, ça se porte toute l'année.
00:12:19Regardez-moi. Je dors avec. Je chante jamais. Ah. S'il est viré, Mureau, c'est vous
00:12:27qui êtes nommé à la direction de l'Archéas, non ? Oui, peut-être, oui. Ah, ça me gratte
00:12:32dans le dos, là. Ah, non, non, impossible. Non, non, non, c'est la flanelle avant-guerre.
00:12:36Stock récupération, mon père. Alors. Quelle élégance, M. Burma. J'ai l'air d'un audite.
00:12:44Pardon ? Ça vous dit rien, vous non plus, hein ? Un quoi ? Un audite. Vous me sentez
00:12:53comme un pingouin isolé sur la banquise. Je ne sais pas pourquoi, la flanelle, ça
00:12:58m'a toujours gratté plus que l'haleine. Hélène se renseignait sur David. Je voulais
00:13:04en savoir plus sur mon employeur. Quant à moi, je suivais ses directives en allant enquêter
00:13:09incognito au laboratoire Marcon. Une société où tout allait si bien. Un petit malin avait
00:13:14décidé d'éliminer son patron. Audite, quelle idée sauvenue. En plus, je n'ai jamais été
00:13:20un très bon acteur. Rester plus qu'à rentrer dans la cage au four.
00:13:24M. Burma ? Bonjour. Je m'appelle Lisa. M. David Masson m'a chargé de vous faciliter
00:13:37les contacts au sein de l'entreprise. Si vous voulez bien passer. Venez, c'est par
00:13:47ici. M. Mirou vous attend au laboratoire de recherche, le deuxième bouton.
00:14:17Déshabillez-vous. Vous y tenez ? Allez-y, déshabillez-vous. J'espère que vous aimez
00:14:35les animaux. Tenez. Qui vous êtes exactement ? La secrétaire de direction. Ah, c'est
00:14:47vous. On doit passer par ce sas de décontamination, ça ne va durer qu'un instant. Mettez ce masque
00:14:52s'il vous plaît. Pardon. De l'autre côté, on travaille sous une atmosphère stérile.
00:15:04Je suis stérile maintenant. Ça va ? Vous n'êtes pas trop mal à l'aise ? La société
00:15:19compte une trentaine de laboratoires autonomes. Nos activités se divisent en trois secteurs
00:15:23génériques. La santé avec la prospection de nouveaux médicaments et la thérapie génique.
00:15:28Là, c'est la zone consacrée à la recherche industrielle et agronomique. Et là, on travaille
00:15:34sur les problèmes d'environnement. On crée des souches bactériennes destinées au recyclage
00:15:39de déchets industriels. Ah, professeur Mirou. Il a de beaux yeux. Non, c'est lui derrière.
00:15:47Venez, suivez-moi. Oui ? M. Mirou ? M. Mirou, je l'ai vu, c'est M. Burma, M. Burma.
00:16:00Oui, oui, je suis au courant. M. Burma, je vous attends à la sortie du laboratoire. Merci,
00:16:04Lisa. Quelle chaleur chez vous. Oui, nous travaillons sur des cellules qui se développent
00:16:10mieux à forte température. Ah. J'imagine que vous n'êtes pas venu exprès pour ça.
00:16:14Non, non. Je vous ai pas présenté Viviane. Viviane Sinclair. M. Burma.
00:16:20Venez. Après vous. Je suis assez surpris que David ait engagé un audit. Ça m'étonne
00:16:28un peu de sa part. Ça doit être une idée de sa mère. Vous étiez proche de M. Burma.
00:16:35Bernard et moi étions amis d'enfance. Nous avons fait nos études ensemble. Il y a 20
00:16:39ans, nous avons monté tous les deux un premier laboratoire. Bernard a ensuite développé
00:16:43tout seul d'autres sociétés. Mais alors, le bruit a couru que…
00:16:49Masson voulait me virer. Faux. C'est moi qui avais décidé de partir. Simplement, il
00:16:56voulait montrer aux actionnaires qu'il était un vrai patron. Il m'a convoqué. Il m'a
00:17:01proposé de me licencier officiellement. J'ai accepté. Il faut dire que entre…
00:17:06Ça va ? Oui, qu'est-ce que… Je disais qu'entre Bernard et moi, il y avait certaines
00:17:17divergences sur les questions commerciales. Oui. Avant, science rimait avec conscience.
00:17:22Aujourd'hui, ce serait plutôt avec finance. Vous avez choisi de céder aux pressions des
00:17:27actionnaires ? Moi, pas. Chaleur. Ça va aller. Ça va aller. Mais c'est pas tout.
00:17:41Il voulait faire publier des résultats pas encore totalement validés du point de vue
00:17:45scientifique. J'ai refusé le principe de sécurité. Chez moi, c'est sacré. Il pouvait
00:17:50faire tout ce qu'il voulait au niveau de la gestion, mais le responsable scientifique,
00:17:54c'était moi. Il n'a pas question de divulguer quoi que ce soit qui n'était totalement
00:17:58contrôlé. Les choses qui me chagrinent quand même, M. Durbin. Je sais que David vous
00:18:02a parlé des cellules anticancéreuses. Et ça, il n'aurait pas dû. Enfin, s'il
00:18:08devient un jour PDG, j'espère qu'il comprendra vite qu'on ne joue pas avec les règles
00:18:11de sécurité. C'est tout à fait entre nous. Si je m'écoutais, je partirais immédiatement.
00:18:16Moi aussi. Enfin, si. David a besoin de moi, je serai là. Je ne tiens pas à le voir
00:18:23être dévoré par les fauves. Tu es un drôle d'audite quand même, non ? Ah, ça, on
00:18:29me le dit souvent. Bon, je vous laisse le congélateur. Mais pas l'auditeur. Pardon. Au revoir,
00:18:39M. Durbin. Au revoir, M. Durbin. Quand est-ce que vous êtes monté ici pour la dernière
00:18:49fois ? Je n'y vais plus depuis longtemps à cause de ma jambe. Tout s'explique. C'est
00:18:54grave, M. ? C'est les termites. Regardez-moi ça. Ils ont tout bouffé. En plus, je ne
00:18:59vous parle pas de votre charpente. Elle est en état. Qu'est-ce qu'il faut faire ? Il
00:19:03faut traiter. On ne peut rien faire d'autre. Mais combien ça va coûter ? Beaucoup moins
00:19:07cher quand même que si la maison s'écroule. Bon, qu'est-ce que vous décidez ? On a
00:19:13quelques économies ici, mais je ne suis pas sûr que ce soit suffisant. Ne vous inquiétez
00:19:17pas. Vous pouvez payer en plusieurs fois. En plus, mon patron n'est pas très regardant.
00:19:24Merci. Au revoir, M., Mme Capot. A bientôt. Tout va s'arranger, ne vous inquiétez pas.
00:19:29Tout va bien se passer. Merci.
00:19:38Centre départemental de l'habitat. Eh ben, dis-moi, mais ça paye bien ça. Allez,
00:19:43rendez-moi. C'est mon pognon, ça. Ça va, ça travaille tout ce qu'il y a de plus honnête.
00:19:46Je sais, c'est du bénévolat. Non, mais qu'est-ce que vous faites là ? Non, attendez,
00:19:49ça va pas, vous êtes complètement malade. C'est mon pognon, ça. Mais merde. Merde.
00:19:53T'aides le troisième âge, tu vois. Tu rembourses le matelas des gentils petits vieux. C'est
00:19:57ça, ils dormiront mieux, puis moi je serai sur la paille. Non, mais rien à foutre,
00:20:00vous êtes sapés comme un ministre. Vous pouvez balancer le pognon sur tout celui des
00:20:03autres. Mais moi, j'ai eu des frais, moi, pour monter cette affaire. Qui c'est qui
00:20:06va me rembourser ? Vous ? J'ai un boulot pour toi. Ça te changera, c'est un petit
00:20:09côté légal. Pourquoi vous cherchez toujours à me faire faire des trucs pour lesquels
00:20:11je suis pas doué ? Bon allez, c'est quoi l'histoire ? Du tourisme. Il faut que tu
00:20:15retrouves une fille. Enfin, une fille, un travelo. Enfin, bon, elle bosse dans une boîte
00:20:22de transformistes. Elle s'appelle où, là ? Pourquoi vous me demandez ça ? Je fréquente
00:20:27pas les travelos, moi. Je te demande pas de la fréquenter, je te demande de la retrouver.
00:20:32J'aurais quand même pu garder un petit billet, merde. Pardon.
00:20:36Centre départemental d'habitat. Tu vas fort, hein ?
00:20:48David m'avait obtenu un rendez-vous à la direction générale avec les plus proches
00:20:52collaborateurs de son père. Des gens très bien, très instruits, dont la spécialité
00:20:57était d'inventer toutes sortes de nouveaux médicaments pour toutes sortes de nouvelles
00:21:01maladies. J'ai un lycéen. C'est une impression. C'est à cause de l'écart de température.
00:21:15Mlle Vernas est la directrice des ressources humaines.
00:21:20Attendez, je vais voir si elle peut vous recevoir.
00:21:26M. Gurman est là. Mlle Vernas vous attend.
00:21:30Je ne vous entends pas attendre, pardon.
00:21:34M. Gurman, soyez bienvenu. Vous savez que votre présence inquiète beaucoup le personnel
00:21:38en ce moment. Rassurez-les, je suis pas un monstre. Vous devez bien être obligé de
00:21:42prendre quelques décisions douloureuses, parfois. Mon métier, la conscience, c'est
00:21:45un organe encombrant.
00:21:56M. Gurman, j'aimerais qu'on joue carte sur table. Pendant plus de cinq ans, j'ai été
00:22:01la plus proche collaboratrice de Bernard Masson. Vous devez certainement savoir que la valeur
00:22:06de l'entreprise a plus que triplé. Vous devez également savoir que je n'y suis pas étrangère
00:22:10puisque c'est moi qui ai proposé de restructurer les filiales du groupe pour les rendre plus
00:22:14compétitives. Ce qui compte, c'est de sauver le bateau, pas l'équipage. Nous sommes d'accord.
00:22:20Alors, si David pense qu'il faut prendre des mesures radicales pour redonner confiance
00:22:24aux actionnaires, j'ai un plan de restructuration qui est prêt. Je vous propose 20% de licenciement.
00:22:30Ah, dis donc, vous donnez dans le social, ça va vous rendre populaire.
00:22:34Oh, M. Gurman, je ne suis pas payée pour être populaire. Ici, je suis l'exécutrice
00:22:39des base-oeuvres. Alors j'assume, et ce n'est pas un problème. Mais je pense que vous me comprenez.
00:22:44Vous et moi, nous sommes de la même race, non ?
00:22:49Il était clair que la directrice des ressources humaines avait beaucoup de ressources, mais
00:22:54pas grand-chose d'humain. Elle n'était pas la seule, d'ailleurs.
00:22:59C'est ici.
00:23:01M. Gurman. Benjamin Fichier, directeur commercial. Je suis ravi de vous rencontrer.
00:23:05Pardon.
00:23:06Qu'est-ce que je peux vous offrir ? Champagne, martini, whisky ?
00:23:09Ah, whisky.
00:23:10Vous ne connaissez pas Marc Baumann, notre directeur financier ? On s'est rencontrés en prépa HEC.
00:23:15Promo 83.
00:23:18Et vous ?
00:23:19Ah, une très bonne année aussi, comme ce whisky.
00:23:24Oui, en tout cas, c'est une bien triste circonstance qui nous amène à faire votre connaissance, M. Gurman.
00:23:29Jamais on n'aurait pu imaginer qu'un homme comme Bernard puisse commettre un acte aussi insensé.
00:23:35C'est vraiment affreux.
00:23:39Pardon.
00:23:40David Masson doit être bouleversé.
00:23:42Comme nous tous.
00:23:43Oui, oui.
00:23:44Et vous pensez que la situation financière de la société est à l'origine du suicide de M. Masson ?
00:23:48Certainement pas. La société va très bien, d'ailleurs. C'est ce qui nous a étonnés quand on a appris la nouvelle.
00:23:54On vous a préparé un petit topo.
00:23:56Oui.
00:23:57Mais tout d'abord, je voudrais que vous sachiez que nous sommes tout à fait disposés à épauler David.
00:24:03La jeunesse est un atout majeur pour le dynamisme de notre société.
00:24:08Oui, c'est une moyenne mobile à 100 jours. Ça vous donnera une vision analytique précieuse.
00:24:12Voilà. Alors, en ce qui concerne l'application de la norme comptable,
00:24:15elle se traduit par un accroissement de l'amortissement, ce qui veut dire beaucoup moins de résultats nets,
00:24:20mais en revanche, beaucoup plus de fonds propres.
00:24:22Et en ce qui nous concerne, le fonds propre, c'est capital.
00:24:26On m'a dit qu'en ce moment, la société faisait l'objet de bruits malveillants.
00:24:29Vous n'avez pas une idée sur les gens qui peuvent propager telle rumeur ?
00:24:33Hein ? Quelle drôle de question qu'on nous dite, non ?
00:24:37Le facteur humain est aussi important que le facteur financier.
00:24:40Les chiffres changent, mais les hommes sont toujours les mêmes.
00:24:45Exact.
00:24:46Et David doit savoir sur qui il peut compter.
00:24:49Alors j'aimerais bien savoir si je peux compter sur vous pour trier les bons des mauvais. Je suis là pour ça.
00:24:56Mais tout le monde respectait Bernard. C'était un vrai chef d'entreprise.
00:25:01Cela dit, on peut imaginer que François Mureau ait nourri quelques rancœurs à son égard, vu sa situation.
00:25:08Être licencié après plus de vingt ans de collaboration, il faut bien l'avouer, c'est dur.
00:25:12Vous n'étiez pas d'accord avec cette décision ?
00:25:14Ce n'est pas à nous de juger.
00:25:16Ce qui est certain, c'est que la société a toujours financé les recherches du professeur, jusqu'à présent sans aucun résultat.
00:25:22Et pour couronner le tout, il refuse de communiquer. C'est vraiment une attitude suicidaire.
00:25:26François Mureau a peut-être raison. Il est persuadé qu'on cherche à lui nuire ici.
00:25:32Il n'a quand même pas cherché à nous accuser.
00:25:34On a été les premiers à le soutenir. Vous pouvez demander à tout le monde.
00:25:37A l'évidence, la description de David n'avait rien d'exagéré.
00:25:41J'étais au milieu d'un panier de crabes, et même si je ne connaissais pas encore tous les ingrédients, la mayonnaise promettait d'être plutôt relevée.
00:25:52C'est bon, c'est bon !
00:26:22Merci.
00:26:48Merci beaucoup.
00:26:52Merci.
00:27:04Merci.
00:27:10La maçonne, j'avais de l'estime pour votre mari. Nous étions concurrents, pas ennemis.
00:27:14Votre estime, vous pouvez vous la garder. Il n'en a plus besoin, et moi non plus.
00:27:22L'indoléance.
00:27:36Monsieur Burma, je vous présente Viviane Sinclair.
00:27:38Je suis la fiancée de David.
00:27:41Hélène, ma secrétaire, elle est pas mal non plus.
00:27:48Qui c'est ?
00:27:50Arnaud Desbordes, un financier spécialisé dans la reprise de société.
00:27:55Mon père disait de lui que c'était un charognard.
00:27:57J'espère qu'il n'aura pas d'intérêt de cadavre aujourd'hui.
00:28:04Merci beaucoup.
00:28:08Regardez-les. Ils n'ont pas quitté le cimetière et ils préparent déjà leur prochain coup.
00:28:13Reste à savoir s'il y a un assassin parmi eux.
00:28:27Excusez-moi.
00:28:32Je les suis et puis on se retrouve à l'agence.
00:28:43Allez me chercher M. Burma.
00:28:52M. Burma, Mme Masson souhaiterait vous parler.
00:28:54Allons parler à madame.
00:29:13Quelle mascarade.
00:29:15J'ai cru que ce défilé d'hypocrites n'en finirait jamais.
00:29:18Frédéric, s'il vous plaît.
00:29:21Dites-moi, vous ne vous donnez pas beaucoup de mal pour avoir l'air d'une veuve et de pleurer.
00:29:26Je n'aime pas du tout pleurnicher.
00:29:28Surtout si c'est pour verser des larmes de crocodile.
00:29:31Tout à fait normal.
00:29:32Qu'est-ce que je peux faire pour vous ?
00:29:36Je veux que vous cessiez vos investigations.
00:29:39Mon mari s'est suicidé.
00:29:40Votre soi-disant enquête ne le ramènera pas à la vie.
00:29:43C'est comme ça, c'est tout.
00:29:44Ce n'est pas l'avis de votre fils ?
00:29:46Mon fils est très influençable.
00:29:48Et si c'était vraiment un meurtre ?
00:29:50Cela n'en est pas un.
00:29:51De toute façon, ce qui importe aujourd'hui, c'est que David prenne ses responsabilités.
00:29:54Si je ne montre pas très vite qu'il est apte à prendre les rênes de l'entreprise, nous risquons d'être mis sur la touche.
00:29:59Et je n'ai pas supporté tout ce que j'ai supporté pour me retrouver à la rue.
00:30:02Vous n'en êtes pas à ce point-là.
00:30:04Vous ne connaissez pas grand-chose au monde des affaires, M. Burma.
00:30:06Sinon, vous vous seriez déjà rendu compte que nous sommes dans une situation extrêmement délicate.
00:30:11Et David est notre seule issue.
00:30:13Il suffit simplement de s'endurcir et d'apprendre à bien s'entourer.
00:30:17Mais pour l'instant, avec vous, ce n'est pas le cas.
00:30:19Et en cela, vous êtes nuisible.
00:30:20Merci du compliment.
00:30:22Et moi, les gens nuisibles, voilà ce que j'en fais.
00:30:24Frédéric ?
00:30:37Alors, nous sommes d'accord ?
00:30:39C'est en temps.
00:30:42Tenez, achetez-vous une casquette.
00:30:45En tout cas, vous ne le sauriez pas, je suis responsable du service juridique de l'entreprise.
00:30:48Et je sais très bien comment casser un petit détective de votre genre.
00:30:51Et encore merci.
00:30:52Ce fut une joie.
00:30:54Ah, les riches.
00:30:56Au fond, la seule consolation pour un type fauché comme moi,
00:31:00c'est d'imaginer la gueule qu'ils font quand ils se retrouvent au cimetière.
00:31:07Bonne chance.
00:31:18David, il faut que tu leur montres que tu as autant de poing que ton père,
00:31:21sinon ils diront que tu es faible.
00:31:23Je sais.
00:31:25Ce n'est pas tout de le savoir, il faut réagir.
00:31:29Je sais ce qui est arrivé à mon père.
00:31:31Mademoiselle, qu'est-ce que je vous sers ?
00:31:32Un café.
00:31:33Un café, s'il vous plaît.
00:31:36Écoute, David.
00:31:38Je t'aime, tout ce que je veux c'est ton bonheur.
00:31:40Et je sais que c'est un moment difficile.
00:31:42Mais ta peine, tes adversaires, ils s'en foutent.
00:31:44Je n'ai jamais voulu prendre la place de mon père, moi.
00:31:45Et surtout pas dans ces conditions-là.
00:31:47Et si tu pensais plutôt à tout ce que ça va nous rapporter ?
00:31:50À tout ce qu'on va pouvoir améliorer dans la boîte ?
00:31:53Rappelle-toi les rêves qu'on faisait.
00:31:55Maintenant, on va pouvoir les réaliser.
00:31:57De toute façon, je ne pense pas avoir les capacités.
00:31:59Non, mais tu me vois au conseil d'administration,
00:32:01en train de défendre les restrictions budgétaires.
00:32:03Aussi ridicule.
00:32:06Je te comprends pas.
00:32:09Je pensais que t'avais plus d'ambition.
00:32:19Tu vas où ?
00:32:20Je sais pas, je vais faire des courses.
00:32:37Hélène !
00:32:44Qu'est-ce que c'est, alors ?
00:32:46C'est incroyable.
00:32:48Ça va ?
00:32:49Et vous ?
00:32:50Asseyez-vous.
00:32:51Merci.
00:32:54Qu'est-ce que vous faites dans le quartier ?
00:32:56Oh, j'avais deux, trois courses à faire.
00:32:58Et vous, monsieur Masson, sans indiscrétion ?
00:33:01Moi, c'est David.
00:33:02Et vous, ça va ?
00:33:04C'est pas facile, mais on fait avec.
00:33:07Je vous dis que c'est une garce.
00:33:13Comment ça, je manque de nuance ?
00:33:15Non, mais vous verriez comment elle lui parle.
00:33:17Mais Viviane est tellement sûre d'elle
00:33:19que je comprends pas comment il fait pour supporter ça, franchement.
00:33:25Je sais que je suis une emmerdeuse
00:33:27et que j'ai tout de même pas besoin de vous.
00:33:29C'est juste que j'ai besoin de vous.
00:33:30Je sais que je suis une emmerdeuse
00:33:32et que j'ai toutes mes chances,
00:33:33mais moi, je vous dis qu'elle ne l'aime pas
00:33:34et qu'elle le manipule.
00:33:42Mais je sais bien qu'on ne les a pas forcées à se fiancer.
00:33:44Mais je vous dis que c'est un mariage arrangé.
00:33:46Ça se voit tout de suite.
00:33:47Ils vont pas du tout ensemble.
00:33:56Moi ?
00:33:57Y a plus qu'en moi en qui ils puissent avoir confiance.
00:33:58Ben oui, pourquoi pas ? Et alors ?
00:34:09Comme vous dites.
00:34:11Monsieur Burma est là.
00:34:13Merci, Lisa.
00:34:15N'hésitez pas, Monsieur Burma,
00:34:16si vous avez besoin de moi, je suis à côté.
00:34:18Je n'hésiterai pas.
00:34:20Elle est très bien, cette petite.
00:34:22Cultivée, discrète.
00:34:24Ça change de toutes les pin-ups et cervelets
00:34:26que Bernard avait l'habitude d'engager.
00:34:29Alors, où partez-vous ?
00:34:30Vous n'avez pas aidé votre filleule ?
00:34:32Non.
00:34:33Entre sa mère, qui m'a toujours détesté,
00:34:35et les intrigants qui l'entourent,
00:34:37ma présence aurait plutôt été un obstacle pour David.
00:34:40Pourtant, il est persuadé que son père a été assassiné.
00:34:42Qu'est-ce que vous en pensez, vous ?
00:34:44C'est possible.
00:34:45Vous savez, il n'avait pas que des amis, Bernard.
00:34:47Puis, il était parfois, disons, un petit peu intransigeant.
00:34:51Oui, mais il n'était pas d'un tempérament suicidaire.
00:34:53Pas vrai ?
00:34:54Il était quand même très déstabilisé
00:34:55par les rumeurs qui circulaient.
00:34:56Pour la première fois, je l'ai senti vraiment inquiet.
00:34:57Vraiment.
00:34:58Pas assez pour justifier un acte aussi désespéré qu'un suicide, non ?
00:35:03Bernard est un combattant.
00:35:04Il a toujours eu le don de se rétablir, même de l'adversité.
00:35:08Vous n'avez pas des suspects à me proposer ?
00:35:11Vous savez, des gens capables de tuer dans ce métier,
00:35:14c'est pas ça qui manque.
00:35:17La convoitise n'est pas le principal mobile d'un meurtre.
00:35:20Il y a aussi la vengeance, non ?
00:35:22Écoutez, personnellement, je n'ai pas de rancœur contre lui.
00:35:26Nos rapports étaient difficiles, peut-être,
00:35:28mais toujours simples et directs.
00:35:31Ça, c'est sûr, je ne m'attendais à aucun cadeau de sa part,
00:35:33mais je ne craignais pas non plus de coups en douce.
00:35:36Vous voyez ce que je veux dire ?
00:35:50Je vous ramène ?
00:35:53Vous êtes sûr ?
00:35:56Merci, merci.
00:36:07Ça fait 3 mois que je travaille. Jusqu'ici, je n'ai pas eu à me plaindre.
00:36:10C'est vrai que Mlle Vernaz n'est pas facile.
00:36:12Il y a des gens qui cherchent à être détestés.
00:36:15La plupart des gens cherchent à se faire aimer,
00:36:17comme Muro, comme moi-même.
00:36:20Oui, c'est vrai, Muro.
00:36:21Je l'aimais bien.
00:36:22C'est dommage qu'il s'en aille.
00:36:24Cela dit, je le comprends avec tout ce qu'il a dû supporter.
00:36:26Qu'est-ce qu'il a supporté, Muro ?
00:36:28Par exemple, je me souviens d'une dispute entre lui et M. Masson.
00:36:31Les murs entremblent encore.
00:36:34Vous avez entendu ce qu'il se disait ?
00:36:35Pour ne pas entendre, il aurait fallu être sourd.
00:36:38M. Masson était persuadé que quelqu'un cherchait à prendre le contrôle de la société.
00:36:41Il était fou de rage.
00:36:43Il voulait faire une annonce importante pour assurer les actionnaires,
00:36:45mais Muro s'y opposait.
00:36:48Il disait que les tests n'étaient pas terminés.
00:36:50M. Masson s'est mis à hurler,
00:36:52qu'il ne tente rien, n'a rien, ou quelque chose comme ça.
00:36:55Quand Muro est ressorti, on se doutait que ses jours étaient comptés.
00:36:59Enfin, à l'intérieur de l'entreprise, bien sûr.
00:37:01Bien sûr.
00:37:04Vous pensez que David Masson va reprendre la direction du laboratoire ?
00:37:08Ça, je n'en suis fiche, je ne crois rien.
00:37:10Et vous ?
00:37:12Ce monde n'est pas fait pour lui.
00:37:15Il est tellement mignon, on a du mal à croire que c'est le fils de Bernard Masson.
00:37:18Vous pouvez me déposer ici, s'il vous plaît ?
00:37:23Merci.
00:37:29Merci encore.
00:37:31Une bien jolie secrétaire.
00:37:33Nul doute que Masson avait tenté de mieux la connaître.
00:37:36Y était-il parvenu, mystère.
00:37:39Ils avaient été mariés, et gentleman comme porte-dieu,
00:37:42je ne voulais pas la mettre dans l'embarras.
00:37:45Je t'ai eu où, ça ?
00:37:47Sans savoir où.
00:37:49Je m'en retrouve.
00:37:50Je t'ai vu.
00:37:53Je t'ai vu.
00:37:54Je t'ai vu.
00:37:57Je t'ai vu.
00:37:58Je t'ai vu.
00:38:00Je t'ai vu.
00:38:11Je t'ai vu.
00:38:12Qu'est-ce que je te sers, beauté ? Un cognac.
00:38:23Lula, vous la connaissez ?
00:38:29Ah ben, sur scène, tu vois, cette splendeur, c'est elle, c'est elle, c'est elle.
00:38:55C'est elle, c'est elle, c'est elle, c'est elle, c'est elle, c'est elle, c'est elle, c'est
00:39:24elle, c'est elle, c'est elle, c'est elle, c'est elle, c'est elle, c'est elle, c'est
00:39:31elle, c'est elle, c'est elle, c'est elle, c'est elle, c'est elle, c'est elle, c'est
00:39:37elle, c'est elle, c'est elle, c'est elle, c'est elle, c'est elle, c'est elle, c'est
00:39:43elle, c'est elle, c'est elle, c'est elle, c'est elle, c'est elle, c'est elle, c'est
00:39:48elle, c'est elle, c'est elle, c'est elle, c'est elle, c'est elle, c'est elle, c'est
00:39:53Et puis, en arrivant devant chez Monroe...
00:40:23C'est Big Puss, je l'ai trouvé, qu'est-ce que j'en fais ?
00:40:39T'as rigolé, j'ai quand même pas de trambalaine en tout pari avec un trableau, ça va bien,
00:40:43j'ai une réputation, merde.
00:40:44Mais ta réputation, on va en parler, hein ? Je vais sortir mes archives.
00:40:48Amène-le.
00:40:49Merde.
00:40:50Ula, Ula, ramène tes jolies petites fesses ici, il y a un admirateur pour toi, chérie.
00:41:16C'est pas vrai !
00:41:40Dis-donc, tu vas tout me la faire, là.
00:41:42Chérie, je peux te prendre par le bras ?
00:41:45Allez, je suis sympa, hein ?
00:41:46Viens, je te dis.
00:41:48Sympa, c'est lui, Jean-Luc Holmes ? Il est pas mal, bonsoir.
00:41:54Mes hommages, madame.
00:41:56Vous habitez dans le coin ?
00:41:58Ah non, non, non, je suis venu simplement vous poser quelques questions, si vous le permettez.
00:42:04On va pas faire ça sur le trottoir, tout de même, j'ai l'élève qui gère vite.
00:42:08Oh ben, ça serait dommage, vous avez une belle bouche.
00:42:10Non, on va aller au café, là, il fait plus chaud.
00:42:12Je peux te prendre un petit cadeau ?
00:42:14Je vous préviens, c'est une gourmande.
00:42:16Ah, bien sûr que vous l'auriez, votre petit cadeau, pardon.
00:42:21Merde !
00:42:22Tu t'occupes de madame, ou t'as été éduquée ?
00:42:24Tu arrêtes pas de m'en occuper !
00:42:34Alors ?
00:42:36J'ai pas vu longtemps.
00:42:38En vrai dire, c'était en filet que j'ai élevé la voie.
00:42:40Je me rappelle juste qu'elle était grande et qu'elle savait le primer.
00:42:44On peut pas marcher avec des talents vertiges.
00:42:46Vous savez, genre, sans aucune classe, je veux dire, un peu fulgaires.
00:42:51Dans la vie, quand on passe à côté de la vulgarité, on perd beaucoup de plaisir.
00:42:57Bon, cette fille-là, c'est occasionnel, vous la voyez souvent ?
00:43:02Jamais. Pourtant, je connais toutes tes copines du bois, d'ailleurs, celle-là, inconnue au bataillon.
00:43:07Et vu comme elle s'est barrée, c'est sûr qu'elle était pas en règle.
00:43:11Vous êtes sûr que c'était une femme ?
00:43:13Qu'est-ce que vous voulez dire ?
00:43:15Enfin, que c'était pas quelqu'un comme vous, quoi.
00:43:19Un trape-l'eau ?
00:43:20Ouais !
00:43:21Remarquez, quand c'est fait avec goût, on voit vraiment pas la différence.
00:43:26C'est une question de classe, de style.
00:43:29Vous trouvez que ça le fait, chez moi ?
00:43:31Oh, si, si, vous êtes parfaite. L'illusion est totale.
00:43:35Ah, vous, vous savez parler aux femmes.
00:43:36Allez, merci.
00:43:38Non mais les filles se sentent bien. Je suis sûr que c'était une grognasse.
00:43:41Au bout d'une heure encore.
00:44:07Si vous me faites ça, on va trop s'emmerder.
00:44:12Monsieur Miro ?
00:44:17Monsieur Miro ?
00:44:25Monsieur Miro ?
00:44:37Monsieur Miro ?
00:44:40Oh, bordel !
00:44:43Ah ben, il est là.
00:44:54Bonsoir, vous allez bien ?
00:44:56David.
00:44:58Monsieur Burma est là ?
00:44:59Non, mais...
00:45:00Vous travaillez tard ?
00:45:02Ah, j'allais partir.
00:45:04Pardon, je vais vous mettre en retard.
00:45:06Non, j'avais rien de prévu.
00:45:08Vous avez dîné ?
00:45:09Non, pas encore, et vous ?
00:45:11Moi non plus.
00:45:13Je peux vous inviter ?
00:45:15Avec plaisir.
00:45:17Je connais un endroit très bien, tout près d'ici.
00:45:19D'accord.
00:45:21Et au fait, vous vouliez lui demander quoi, Mr ?
00:45:25Non, rien, je venais juste prendre des nouvelles.
00:45:35Bon, vous me faites une autopsie le plus vite possible.
00:45:39Et vous, qu'est-ce que vous en pensez ?
00:45:41Qu'est-ce que j'en pense ?
00:45:43Eh ben, qu'on se suicide beaucoup ces temps-ci.
00:45:47Et qu'est-ce que vous étiez venu faire ici, vous ?
00:45:49Je suis venu lui poser quelques questions.
00:45:51Ah oui, quels genres de questions ?
00:45:53Tu dis quels genres de questions ?
00:45:55Vous, quoi.
00:45:58D'accord.
00:45:59Et alors, comme d'habitude, vous n'avez rien vu, rien entendu ?
00:46:03J'arrive trop tard.
00:46:04Eh oui.
00:46:06Bon, enfin, tout ce que je sais, moi, c'est que je vais être obligée de revoir le dossier Masson
00:46:09et de récurrer de fond en compte ce satané laboratoire.
00:46:12On verra bien ce qu'il en ressentira.
00:46:15Ah non, ça vous ennuie pas que j'aille me coucher ?
00:46:17On peut pas dire que les cadavres vous empêchent de dormir, vous.
00:46:20Oh, commissaire, il y a longtemps que je dors plus.
00:46:25Bonsoir, M. Masson.
00:46:26Bonsoir, Jean-Luc, vous allez bien ?
00:46:27Merci.
00:46:28Madame.
00:46:30Si vous voulez bien me suivre.
00:46:34Je vous souhaite une bonne soirée, M. Masson. Madame.
00:46:36Merci.
00:46:38Ils ont l'air de bien vous connaître, ici.
00:46:43Et ils nous ont donné la meilleure table.
00:46:46C'était le restaurant préféré de mon père.
00:46:51C'est très joli.
00:46:58Tu me déranges ?
00:47:00Non, c'est pas grave.
00:47:02Tu me déranges ?
00:47:03Vous faites des heures supplémentaires, bravo.
00:47:06Qu'est-ce que vous préférez ?
00:47:07Qu'on en parle, ici, ensemble, ou qu'on m'aille à la police ?
00:47:10Je sais que vous n'êtes qu'un vulgaire détective privé.
00:47:12François m'a tout raconté, mais je vous en prie,
00:47:14faites comme chez vous, ne vous gênez pas.
00:47:18Je trouve bien les contractés, hein.
00:47:20Ah si, pour une meurtrière, si, si.
00:47:23Non seulement vous manquez de classe,
00:47:24mais en plus vous êtes mauvais détective.
00:47:25Non mais quel talent, hein.
00:47:26Je vous ai vu sortir de chez Mureau.
00:47:28Et alors ? Qu'est-ce que ça peut vous foutre ?
00:47:30J'ai pas de compte à vous rendre.
00:47:32Bah alors ça laisse à penser que c'est vous la meurtrière, c'est tout.
00:47:35Vous racontez vraiment n'importe quoi, hein.
00:47:37Bernard Masson s'est suicidé et s'est prouvé.
00:47:40C'est pas de Bernard Masson qu'il s'agit.
00:47:43Il s'agit de François Mureau.
00:47:47Qu'est-ce que vous dites ?
00:47:48On lui a tiré une balle dans la tête.
00:47:50C'est à la mode, ces temps-ci.
00:47:56C'est pas possible.
00:48:01C'est pas possible, je l'ai...
00:48:02Quoi ?
00:48:03Je l'ai quitté il y a moins d'une heure.
00:48:04Ou c'est vous qui l'avez tué et vous jouez la comédie, je dois le dire.
00:48:08Très bien.
00:48:09Ou c'est quelqu'un d'autre.
00:48:10Écoutez.
00:48:12François et moi...
00:48:14Comment ça, François et vous ?
00:48:19Bah voilà autre chose.
00:48:21Je sais que vous ne pourrez pas comprendre.
00:48:24C'était le seul homme qui...
00:48:27qui voyait en moi...
00:48:29qui voyait en moi autre chose que...
00:48:34que la salope de service.
00:48:38Allez.
00:48:40Les hommes traitent souvent de salopes les femmes qui veulent pas l'être.
00:48:47Qui était au courant que les recherches de François Mureau étaient sur le point d'aboutir ?
00:48:51Personne.
00:48:53Tim, Masson...
00:48:56Viviane, David...
00:48:59Même moi je n'étais pas censée être au courant.
00:49:04Pourquoi Masson, autoritaire comme il était,
00:49:07aurait accepté de taire une découverte qui lui aurait effacé tous ses problèmes ?
00:49:11Je sais pas, François a toujours voulu être prudent.
00:49:16Vous croyez que...
00:49:18c'est un argument suffisant, ça ?
00:49:21Je sais pas, c'était la découverte de François.
00:49:24C'était à lui de décider.
00:49:26Vous voulez vraiment pas un verre pour monter ?
00:49:30Si.
00:49:31Non.
00:49:36Je suis ressorti du domicile de Christelle Bernaz
00:49:40avec encore moins de certitude que j'en avais eu en entrant.
00:49:44Si elle m'avait menti, c'était une sacrée manipulatrice.
00:49:48Si elle était sincère, alors là...
00:49:51c'était bien compliqué.
00:49:53Mon enquête était proche du point zéro, comme mon moral.
00:49:57Je préférais rentrer me coucher.
00:50:03J'ai toujours été passionné par la recherche.
00:50:06Ça doit être génétique.
00:50:08Ce qui me fascine, c'est l'idée de pouvoir anticiper l'avenir.
00:50:11C'est-à-dire qu'en manipulant de minuscules molécules,
00:50:13on peut améliorer la vie de milliers de personnes.
00:50:15C'est pas un amusement à la portée de tout le monde, ça ?
00:50:17Moi j'ai pas beaucoup de mérite, j'adore passer mes nuits dans mon labo.
00:50:21C'est le seul endroit où je me sens bien.
00:50:23Enfin, je veux dire, où je me sens de chez moi.
00:50:26Par contre, en société, je deviens tout de suite...
00:50:29maladroit...
00:50:31Comment dire ?
00:50:32Inadapté, c'est ça.
00:50:35C'est pour ça que l'idée de devenir patron m'enchante pas tellement.
00:50:39L'important, c'est que vous sachiez ce dont vous, vous avez envie.
00:50:42Si vous croyez que j'ai le choix.
00:50:43On a toujours le choix.
00:50:48Je suis content d'être avec vous.
00:50:51Merci.
00:50:57Ça faisait longtemps que j'avais pas passé une aussi bonne soirée.
00:51:00Moi aussi.
00:51:04Vous êtes tellement différente.
00:51:07Différente de qui ?
00:51:08De Viviane ?
00:51:10Oui. Enfin, non.
00:51:12Viviane a beaucoup de qualité.
00:51:14Je la connais depuis l'enfance.
00:51:16On est issus du même milieu, on partage la même passion.
00:51:18Mais est-ce que vous l'aimez ?
00:51:20Oui, bien sûr.
00:51:22Mais ça résout pas tous les problèmes.
00:51:25Quand on aime vraiment quelqu'un, je pense que ça résout quand même pas mal de problèmes, non ?
00:51:32Vous vous entendez bien avec M. Burma ?
00:51:35Burma, c'est un ours.
00:51:37Mais un ours en plus.
00:51:38Qui est sur rémunération, il a tendance parfois à manquer de mémoire,
00:51:41mais on est un couple qui fonctionne bien.
00:51:43Professionnellement parlant, j'entends, bien sûr.
00:51:48Excusez-moi.
00:51:49Je vous entends.
00:51:51Allô ?
00:51:56Excusez-moi.
00:51:57Je vous entends.
00:52:00Quoi ?
00:52:02Qu'est-ce que vous...
00:52:05François ?
00:52:10Non !
00:52:12Merci.
00:52:17Oui patron, tout de suite.
00:52:19Vous saviez que Miro possédait une arme chez lui ?
00:52:22Tu m'étonnerais.
00:52:23Il détestait ça.
00:52:25Alors d'où vient cette arme ?
00:52:27Comment voulez-vous que je le sache, commissaire ?
00:52:29Qui avait intérêt à voir disparaître François Miro ?
00:52:32Je ne sais pas.
00:52:34Il gênait quelqu'un ?
00:52:36Je ne sais pas.
00:52:38Qui veut prendre le contrôle du laboratoire ?
00:52:41Je ne sais pas. Je ne sais pas.
00:52:44Écoutez, madame Vernas,
00:52:46pour quelqu'un qui a un poste comme le vôtre,
00:52:48je vous trouve quand même très mal informée.
00:52:52Cherchez du côté de Fiché et Beaumane.
00:52:54J'en sais pas plus.
00:52:56Vous voyez quand vous voulez.
00:53:00L'ennui, c'est qu'ils ont tous les deux un alibi pour hier soir,
00:53:03ce qui n'est pas votre cas.
00:53:05Et d'autre part,
00:53:06on n'a pas retrouvé leurs empreintes sur le lieu du crément.
00:53:08Mais même si j'étais chez lui juste avant sa mort,
00:53:11ça ne veut pas dire que je l'ai tué.
00:53:13Vous étiez là-bas hier soir ?
00:53:17J'ai tout dit au détective.
00:53:19Il m'a cru, lui.
00:53:21Attendez, vous avez vu Burma hier soir ?
00:53:24Oui.
00:53:26C'est lui qui m'a annoncé la mort de François.
00:53:29Salopard !
00:53:32Vous avez deux minutes.
00:53:39Allô ?
00:53:45Dites-moi, Burma.
00:53:47Je crois qu'on devait jouer francheur.
00:53:49Vous n'avez rien demandé, commissaire.
00:53:51Ça va, faites pas l'immicile.
00:53:53C'est pour la peine de s'énerver, elle ne l'a pas tué.
00:53:55Parce qu'elle l'aimait, tout simplement.
00:53:58Quoi qu'il en soit, j'ai décidé de mettre Christelle Verna sous mon adépôt.
00:54:01En tant qu'on n'aura pas trouvé le propriétaire de la troisième empreinte.
00:54:04Quelle troisième empreinte ?
00:54:06Je ne vous l'ai pas dit ?
00:54:07Elle va me demander.
00:54:09Je ne le ferai plus.
00:54:11C'est promis, je vous dirai tout.
00:54:13C'est bizarre, pourquoi j'ai du mal à vous croire ?
00:54:15Si vous prenez par mes sentiments au sérieux,
00:54:17quelle troisième empreinte ?
00:54:20A part les vôtres, on a trouvé trois types d'empreintes.
00:54:23Celle du défunt, celle de Christelle Vernaz
00:54:26et une troisième sur la poignée de la porte d'entrée de la maison.
00:54:29Inconnue au fichier.
00:54:31Vous avez changé de coiffure, vous ?
00:54:33Oui, c'est un petit peu plus long.
00:54:35Ça vous va bien ?
00:54:37Je vous laisse.
00:54:51Monsieur Burma, c'est vrai ce qu'on raconte ?
00:54:54Vous êtes un vrai détective privé ?
00:54:56Une nouvelle envie ?
00:54:58Je n'en avais vu que dans les films.
00:55:00Pas trop déçu ?
00:55:02Plutôt impressionné.
00:55:04C'est normal, j'ai le chapeau.
00:55:05Vous pensez vraiment que ce n'est pas un suicide ?
00:55:07C'est terriblement effrayant.
00:55:09Si vous saviez ce que je pense, vous seriez horrifié.
00:55:12J'ai beau mal les fichiers.
00:55:14Ils sont furieux de s'être laissés berner par vous.
00:55:16Je ne vous conseille pas d'aller les affronter maintenant.
00:55:18Ils sont bouillants comme des marmites.
00:55:20Je ne vais pas les laisser affronter.
00:55:22Je les veux à point.
00:55:24Je ne vous dérange pas.
00:55:26Monsieur le détective, je suis fier de vous.
00:55:28Vous venez vous pavaner.
00:55:30Deux morts en moins d'une semaine, ça justifie vos honneurs.
00:55:32Et qui vous comptez accuser maintenant ?
00:55:34Je ne croyais pas que la mort de François Mureau vous affecterait autant.
00:55:39Même si on ne partageait pas ses idées, on le respectait.
00:55:41François Mureau était un grand chercheur.
00:55:43Et sa mort a touché tout le monde.
00:55:45C'est un véritable drame pour tout le laboratoire.
00:55:47C'est vrai que je vous vois complètement effondré.
00:55:49Vous devriez prendre un petit verre de votre excellent whisky.
00:55:52Faites le malin.
00:55:54Ce type que vous estimez tant,
00:55:56selon vous était à l'origine de tous les problèmes de la société.
00:55:59Vous devriez être soulagé.
00:56:01C'est ignoble ce que vous dites.
00:56:03Vos manoeuvres pour discréditer la société sont un secret pour personne.
00:56:08Et toutes ces rumeurs pour dénigrer les capacités de Mureau,
00:56:11c'est pour semer la panique, non ?
00:56:13C'est faux. Nous savions très bien qu'il travaillait sur une nouvelle molécule.
00:56:16Mais c'est lui qui refusait d'en parler.
00:56:18Avouez que sa prudence vous a rangé.
00:56:20Et pourquoi ?
00:56:22Et pour ruiner la confiance des actionnaires
00:56:25et mettre sur la touche le clan maçon.
00:56:28Mais c'est insensé, pourquoi faire une chose pareille ?
00:56:30Ça serait aller complètement à l'encontre des intérêts de l'entreprise.
00:56:34Je vais vous proposer un petit scénario.
00:56:37Imaginez que vous complotiez
00:56:40avec des gens qui veulent prendre le contrôle des laboratoires.
00:56:43Maçon.
00:56:45Il n'y a pas du genre à ce que c'est faire.
00:56:47Alors vous, vos complices, vous l'éliminez.
00:56:50On a vu du bon à la télé.
00:56:52Je vous interdis !
00:56:54Nous ne sommes pas des assassins.
00:56:56Et Mureau, qui vous soupçonne,
00:56:58c'est logique que vous l'assassiniez.
00:57:00Je n'ai rien à voir avec ces morts.
00:57:01Je veux bien tout avouer, mais pas les meurtres.
00:57:04Vous avouez les rumeurs.
00:57:06Je ne suis pas un meurtrier.
00:57:08Il pleuve !
00:57:10Qui tire les ficelles ?
00:57:12Qui est le metteur en scène de tout ce film ?
00:57:14Sortez d'ici !
00:57:18M. Beaumane, réfléchissez et vous mettez les compresses.
00:57:22Sortez !
00:57:25Qu'est-ce qui t'arrive ?
00:57:27T'es devenu complètement con ou quoi ?
00:57:29Ta gueule !
00:57:31Ta gueule !
00:57:33Tu es un connard !
00:57:35Regarde-toi !
00:57:37Tu chies dans ton froc devant ce fouille de merde !
00:57:40Tu es un fouille mouillée !
00:57:42Tocard !
00:58:01Suivez cet autre signal, monsieur.
00:58:31C'est bon, c'est bon.
00:59:01Qu'est-ce que vous faites là ?
00:59:32C'est vous ?
00:59:34Vous me surveillez, maintenant ?
00:59:36Non, non.
00:59:38Après tout ce qui s'est passé avec votre parrain, je voulais savoir.
00:59:41Vous croyez que je suis en danger ?
00:59:43Non, c'est pas ça.
00:59:45Si j'étais un peu en quête, je voulais savoir comment ça allait.
00:59:49Je suis content de vous voir.
00:59:51Moi aussi.
00:59:52Vous avez le temps de boire un verre ?
00:59:53Oui.
00:59:57Je suis désolée, je n'ai pas osé vous appeler avant.
00:59:59Non, mais ça va, vous tenez le coup, ça va.
01:00:01J'ai connu des gens meilleurs, mais je vais avec.
01:00:10Je vous conseille de garder votre calme.
01:00:13Mon tour de table sera bientôt bouclé.
01:00:15Rien ne pourra nous arrêter.
01:00:17Quant à Burma, je m'en charge.
01:00:29Au revoir.
01:01:00Ma petite provocation avait porté ses fruits.
01:01:04Un courrier m'attendait à l'agence.
01:01:07Une invitation pour un club d'affaires très sélect,
01:01:10le Cercle du Millénaire.
01:01:13On met fixé rendez-vous.
01:01:15Vous sauriez jamais, vous, hein ?
01:01:19Donnez-moi une bonne raison de le faire,
01:01:21je fais l'arrêté des comptes.
01:01:23Jugez vous-même.
01:01:24Bon, M. Imbert, quand on a la santé comme nous, hein ?
01:01:28J'ai un bon client, là.
01:01:30Un bon client, c'est bien.
01:01:32Un compte sorti du rouge, ça serait mieux.
01:01:34Vous n'êtes jamais content, hein ?
01:01:35Nestor, la situation est grave.
01:01:38Mais tout est relatif.
01:01:40Tenez, regardez, j'enquête sur un type
01:01:42qui a mille fois mon compte en banque.
01:01:44Il n'en profitera plus.
01:01:45Il est au cimetière.
01:01:46Je le sens.
01:01:48Hé, je pourrais trouver un sponsor pour mon agence.
01:01:51Qui m'aide ?
01:01:52Un sponsor, hein, pour mon agence.
01:01:54Qui mettrait de l'argent dans votre affaire ?
01:01:56J'inspire pas confiance.
01:01:58Bonjour, bonjour.
01:02:00Il fait une chaleur ici, hein ?
01:02:01Vous ne pouvez pas ?
01:02:05Vous faites une sacrée tête.
01:02:06Qu'est-ce qui se passe ?
01:02:08Moi, Hélène, vous voulez pas être actionnaire
01:02:09dans l'agence Fiat Lux ?
01:02:11Déjà que vous me devez trois mois de salaire,
01:02:13alors j'estime que je le suis déjà, actionnaire.
01:02:15Vu votre chiffre d'affaires...
01:02:17Si on se préoccupait de l'affaire Masson...
01:02:19Elle a raison.
01:02:20Revenons à nos maçons.
01:02:21Tu vas filer deux huiles de chez Masson.
01:02:24Voilà.
01:02:25Deux types.
01:02:26Ils s'appellent Benjamin Fichet et Marc Beaumane.
01:02:28Et tu les lâches pas d'une semaine.
01:02:30En même temps, ça va être commode.
01:02:32On m'a pas encore cloné.
01:02:34Ça devrait être facile.
01:02:35Ils sont inséparables.
01:02:36Quand tu vois l'un, l'autre est pas loin.
01:02:38Et puis, ils vont sûrement contacter
01:02:39celui qui tire les ficelles de tout ça.
01:02:41C'est lui qu'on cherche.
01:02:42Si vous cherchez celui qui tire les ficelles,
01:02:43pas besoin de filature.
01:02:45Moi, je sais qui c'est.
01:02:46Viviane et la mère de David.
01:02:48Elles complotent toutes les deux.
01:02:49Je les ai vues se retrouver à l'insu de David.
01:02:51Vous l'appelez par son prénom, celui-là ?
01:02:53Écoutez, soyez sérieux.
01:02:55David est peut-être en danger.
01:02:57C'est peut-être le prochain sur la liste.
01:02:59C'est son petit côté romantique
01:03:00qui vous le fait prendre pour Hamlet
01:03:02et vous pour Ophélie.
01:03:05Tu dégages.
01:03:07Vous me croirez si vous voulez,
01:03:09mais les portes de ce club de milliardaires
01:03:12se sont ouvertes devant moi
01:03:14en moins de temps que Nomi Moïse
01:03:16pour séparer les veaux de la mer rouge.
01:03:17Étant donné mon compte en banque à cette époque,
01:03:20c'était plus qu'un miracle.
01:03:36Oui, bienvenue, monsieur Burma.
01:03:40Merci d'avoir accepté mon invitation.
01:03:42Je m'appelle Arnaud Desbordes.
01:03:44On m'a beaucoup parlé de vous.
01:03:45C'est faux ce que les gens sont bavards ces derniers temps.
01:03:48Vous y êtes peut-être pour quelque chose.
01:03:51Un salon privé nous attend.
01:03:53Venez, nous y serons plus à l'aise pour discuter.
01:03:58Alors c'est vous qui êtes derrière
01:04:00cette tentative de prise de pouvoir, c'est ça ?
01:04:02C'est exact.
01:04:04Je pense que c'est la meilleure solution pour la société.
01:04:06Enfin, elle marche très bien, cette société,
01:04:08vous le savez bien.
01:04:10Oui.
01:04:12Je vous en prie.
01:04:13Enfin, il manque juste à la tête de la direction un homme à poignes
01:04:16et quelques nouvelles perspectives de développement.
01:04:18Laissez-moi deviner,
01:04:20ce ne serait pas vous ?
01:04:23J'aimerais éviter tout malentendu, monsieur Burma.
01:04:27Marc Bauman s'est quelque peu laissé aller.
01:04:30Or, la confidentialité est à la base de toute transaction.
01:04:33Je compte sur votre discrétion.
01:04:35Vous lui demandez beaucoup, là.
01:04:37Combien coûte votre silence, monsieur Burma ?
01:04:40En ce moment, je suis hors de prix, vous voyez.
01:04:41Même pour un homme comme moi ?
01:04:48Vous inscrirez vous-même un chiffre.
01:04:52Je constate que vous aidez financièrement les gens,
01:04:55aussi facilement que vous aidez à les faire mourir.
01:05:02Je vous déconseille ce ton-là.
01:05:06Nous avons tenté de déstabiliser Masson,
01:05:08mais jamais nous n'avons menacé l'intégrité physique de qui que ce soit.
01:05:11Vous faites fausse route.
01:05:14Moi, je penche pour des suicides.
01:05:17Petite dépression.
01:05:19Deux suicides dans la même boîte à si peu d'intervalles.
01:05:23Va falloir qu'on surveille ce qu'il bouffe à la cantine.
01:05:28Vous savez que Mureau avait mis au point une importante découverte.
01:05:31A votre avis, pourquoi refusait-il de publier la nouvelle ?
01:05:34Prudence.
01:05:35Il attendait le résultat des tests, non ?
01:05:37Voyons, M. Burma.
01:05:39Dans les mêmes circonstances, n'importe quel laboratoire
01:05:42aurait déjà spéculé sur la nouveauté.
01:05:44Alors, pourquoi Mureau refusait-il d'annoncer cette nouvelle,
01:05:48même prématurée ?
01:05:50Et pourquoi Masson acceptait-il son dictate ?
01:05:52Franchement, je vous avoue que je me suis posé la même question.
01:05:55Enfin, dans ma vie, je me suis posé pas mal de questions
01:05:58et on m'a trouvé réponse.
01:06:00Eh bien, je vais vous en fournir une.
01:06:01Masson et Mureau ont fait des bêtises.
01:06:04Eh oui.
01:06:06De grosses bêtises...
01:06:08dans le passé.
01:06:10Vous avez déjà entendu parler du scandale de l'hormone de croissance ?
01:06:14Plus ou moins.
01:06:16Il y a une dizaine d'années, Masson et Mureau
01:06:18dirigeaient un laboratoire, une société, Stockorbo.
01:06:22Ils se retrouvaient impliqués au cœur du scandale.
01:06:25Masson a tout fait pour étouffer l'affaire et retarder le procès.
01:06:27Mais la procédure touche à sa fin et le procès revient.
01:06:30Leur mise en examen était imminente.
01:06:35Ils ont eu peur des conséquences.
01:06:37Vous savez...
01:06:39la honte.
01:06:41Un indicte public.
01:06:45Aucune carrière ne résiste à un tel procès.
01:06:48Ils le savaient.
01:06:50Ils l'ont pas supporté.
01:06:52Bon.
01:06:53C'est comme pour les élections.
01:06:55Ma époque, on va être sûrs.
01:06:57M. Burma...
01:07:00En tout cas, nous soupçonner est un non-sens.
01:07:03Total.
01:07:05Il était beaucoup plus simple d'attendre que le procès finisse d'achever Masson
01:07:09et nous aurions accueilli sa société comme un frimur.
01:07:12C'est bien.
01:07:14Merci beaucoup.
01:07:15nous aurions accueilli sa société comme un frémeur.
01:07:45Bonjour. Bonjour, M. Beaumain. Vous n'êtes pas en combinaison ?
01:08:03Je trouve qu'elle vous va mieux, la combinaison. David a demandé à me voir.
01:08:07Je sais. Il est au laboratoire Stermac. Vous pouvez me conduire ?
01:08:11Bien sûr. Vous vous entendez bien avec Chantal Masson ?
01:08:15Pourquoi vous me posez cette question ? Vous la voyez souvent en ce moment.
01:08:19Il y a une loi qui interdit de rendre visite à sa future belle-mère.
01:08:23Je voulais seulement dire que vous avez vos entrées chez elle.
01:08:26Vous me faites suivre. Lamentable. Enfin, faites ce que vous voulez.
01:08:30Sachez simplement qu'on a discuté du futur de l'entreprise et de la meilleure option
01:08:33pour aider David. A son insu.
01:08:35Il n'est pas très réceptif en ce moment. Je crois que vous-même et votre petite
01:08:40secrétariat pour quelque chose. Heureusement que vous êtes là.
01:08:43Pour lui, pour moi, pour nous tous. Elle part au plus pressé.
01:08:48Qu'est-ce que vous appelez le plus pressé ? Elle va préserver ses intérêts.
01:08:51Ah, il a bien de la chance. S'il le faut, j'irai parler à chaque actionnaire.
01:08:55Vous feriez ça ? M. Beaumart, j'ai mené et gagné des batailles
01:08:59bien plus difficiles. J'ai perdu.
01:09:03David, s'il vous le permettez, je vais lui parler un tête-à-tête.
01:09:20Il faut me déconcentrer. David, vous vouliez me parler ?
01:09:27Oui, voilà. Je me demande si je ne devrais pas m'inquiéter.
01:09:32J'ai perdu mon père, mon parrain. J'ai l'impression d'être le prochain sur la
01:09:38liste. Je ne crois pas que vous soyez en danger.
01:09:42Ce n'est pas ce que semble penser Hélène. Hélène s'inquiète toujours pour les gens
01:09:47qu'elle aime. Stockhormeau, il vous dit quelque chose ?
01:09:51Quel rapport avec les décès de mon père et de mon parrain ?
01:09:54C'était leur société, non ? Oui.
01:09:56Qu'est-ce qu'ils faisaient là-dedans ? Stockhormeau était une société spécialisée
01:10:00en la collecte d'hypophyses. Hypophyses ?
01:10:03Oui, excusez-moi. L'hypophyse est une glande située à la base du cerveau.
01:10:07Elle produit, entre autres, l'hormone de croissance.
01:10:09Mon père et François en fabriquaient à partir de la technique extractive.
01:10:12Pour simplifier, ça veut dire qu'on les prélevait sur des cadavres.
01:10:15La science a toujours eu plus besoin des morts que des vivants, hein ?
01:10:19Oui, sauf qu'avec le succès, la demande a augmenté et ils n'arrivaient plus à
01:10:23trouver assez de cadavres en France. Alors mon père a organisé un système
01:10:26d'importation depuis les pays de l'Est. Ce qu'il n'avait pas prévu, c'est
01:10:29le manque de contrôle sanitaire dans ces pays.
01:10:32Et les glandes étaient porteuses de maladies, c'est ça ?
01:10:34Écoutez, encore aujourd'hui, personne ne le sait. Ce qui est sûr, c'est que les
01:10:38premiers symptômes de maladies sont arrivés dix mois plus tard.
01:10:40François a fait cesser les importations, mais le mal a été fait.
01:10:45Les enfants sont morts. François en éprouvait un terrible remords.
01:10:53Pourtant, personne n'a jamais pu prouver que les maladies venaient de là.
01:10:57C'est d'ailleurs ce que soutient notre service juridique, que ma chère mère dirige.
01:11:03Écoute, c'est n'importe quoi, je ne comprends rien à ce que tu racontes.
01:11:06Non, maman, c'est lui qui est passé au labo et qui m'a parlé de Stockholm.
01:11:09Vous n'allez pas ressortir cette histoire sordide. Vous n'avez plus quoi inventer.
01:11:14Mais c'est important, maman, c'est peut-être lié à la mort de papa et de François.
01:11:17Mais non, c'est une affaire classée.
01:11:19Sauf que le procès doit bientôt avoir lieu.
01:11:22Vous avez été mal informé. Il n'y aura pas de procès.
01:11:25Il y a eu vice de forme et une erreur dans la procédure.
01:11:28Les charges vont s'écrouler comme un château de cartes. Tout va bien.
01:11:32Ce n'est pas vrai, tu n'as pas fait ça.
01:11:34David, on n'allait tout de même pas se laisser faire.
01:11:37Nos avocats ont trouvé une faille juridique et on a attiré la partie civile dans une abasse.
01:11:43C'est mon boulot.
01:11:45Oui, c'est surtout dégueulasse.
01:11:47Oui, il a raison, c'est un peu dégueulasse.
01:11:49Et la partie civile, c'est qui ?
01:11:51Oui, on va peu importe.
01:11:52Et pour tout vous dire, je m'en fous.
01:12:03Bonjour.
01:12:04Monsieur.
01:12:07Mister Gurman, je vous ai appelé.
01:12:09Ah, vous êtes journaliste.
01:12:10Non, je suis détective privé.
01:12:12Ah, vous êtes journaliste.
01:12:13Non, je suis détective privé.
01:12:15J'enquête sur la mort de Bernard Masson et François Miro.
01:12:18D'accord. Faites le tour, je vous suis.
01:12:21Association des victimes de l'hormone de croissance.
01:12:30Eh bien, n'espérez pas que je verse une seule lame pour eux.
01:12:34Ils ont bien fait de se suicider, c'était des salauds.
01:12:36Ils ne sont peut-être pas suicidés.
01:12:38Marquez, ça ne m'étonnerait qu'à moitié.
01:12:40Pourquoi aurait-il attendu dix ans pour retrouver une conscience ?
01:12:43On se le demande.
01:12:44Non, à mon avis, ils ont dû aller trop loin dans la corruption
01:12:48et puis ils sont tombés sur plus retordre qu'eux.
01:12:50Ce n'est que justice.
01:12:51Ça n'a pas un rapport avec l'affaire Stockholm, non ?
01:12:53Ça m'étonnerait, parce qu'il n'y aura pas de procès.
01:12:56Ils ont fait le nécessaire.
01:12:57Justement.
01:12:58Je préfère croire que c'est la volonté de Dieu.
01:13:01Le bon Dieu en a tué beaucoup d'autres.
01:13:03Vous ne croyez pas qu'il y aurait des parents qui...
01:13:05Non, dans notre association, on ne croit pas qu'il faille faire justice soi-même.
01:13:09Vous connaissez les familles des victimes ?
01:13:11Oui, quelques-unes.
01:13:13La plupart sont partis à l'étranger ou ont essayé de déménager.
01:13:16Certains ont refait leur vie ici.
01:13:19C'est devenu invivable.
01:13:20Trop de douleurs, trop de souvenirs.
01:13:22Très peu sont restés dans la région.
01:13:24Il en reste combien ?
01:13:26Dans mon souvenir, trois.
01:13:31Vous connaissez leur nom ?
01:13:33Vous en avez déjà une devant vous.
01:13:35Mon fils avait douze ans.
01:13:37J'ai les autres si vous voulez.
01:13:40Salut.
01:14:05Bonjour Madame.
01:14:09Bonjour.
01:14:14Bonjour.
01:14:32Chère Viviane, nous m'attendions plus que vous.
01:14:34Je suis très impatiente.
01:14:36Messieurs, passons au salon s'il vous plaît.
01:14:40Qu'est-ce que vous faites là ?
01:14:43Je suis en train de suivre Fiché et Beaumane.
01:14:46Pourquoi ? Ils sont là ?
01:14:48Oui.
01:14:49C'est pas vrai.
01:14:51Ils sont tous de neige.
01:14:55J'appelle Beaumain.
01:14:56Tout de suite.
01:14:58Allô ?
01:14:59Allô, Nestor ?
01:15:00Écoutez, là, on est dans l'entrée du cercle du millénaire.
01:15:02Et devinez, devinez, devinez qui est à l'intérieur.
01:15:05Viviane Foché et Beaumain.
01:15:07Bougez pas, j'arrive dans une heure. J'ai un truc à vérifier.
01:15:10Ok, mais dépêchez-vous.
01:15:11Allez pas boire un coup, ils seront du coin parce que là,
01:15:13ils vont les prendre en plus grand délire.
01:15:14J'arrive, je vous ai dit.
01:15:16Quel esclavage, quelle merde, ce truc.
01:15:18C'est pas vrai.
01:15:19C'est pas vrai.
01:15:20C'est pas vrai.
01:15:21C'est pas vrai.
01:15:22C'est pas vrai.
01:15:23C'est pas vrai.
01:15:24C'est pas vrai.
01:15:25C'est pas vrai.
01:15:27C'est pas le truc.
01:15:31Alors ?
01:15:32Ils arrivent.
01:15:33Il faudrait peut-être qu'ils se baguent,
01:15:34parce que autrement ils vont nous filer entre les pattes.
01:15:36Vous avez raison.
01:15:37Je vais appeler Niel, comme ça, ils arriveront ensemble.
01:15:39Je suis pas sûr que ça soit une très bonne idée.
01:15:41On fera peut-être mieux à l'attente Beaumain.
01:15:42Écoutez, dans la vie, des fois,
01:15:43il faut savoir prendre des initiatives.
01:15:44D'accord.
01:15:47C'est les médecins qui nous ont obligés à suivre le traitement.
01:15:51Quand Sébastien est mort,
01:15:52mon mari m'a quitté et il a refait sa vie en Afrique.
01:15:55J'ai plus de travail.
01:15:58De toute façon, je suis plus capable de me concentrer sur quoi que ce soit.
01:16:02Mais à part ça, tout va bien.
01:16:05Vous vivez comment ?
01:16:07Du RMI. J'ai plus de gros besoins, j'en vis à rien.
01:16:10Vous voulez boire un verre ?
01:16:12J'ai quelqu'un à voir, mais je bois un verre avec vous.
01:16:15L'alcool, ça permet de noyer le chagrin.
01:16:18Mais ça a aussi l'avantage de vous laver tous soupçons de vengeance.
01:16:23Il ne me restait plus qu'un dernier nom sur ma liste,
01:16:26et j'avais la désagréable impression d'être sur une voie de garage.
01:16:33Je vous demanderai de s'occuper de votre véhicule en priorité.
01:16:37Je vous promets.
01:16:39Au revoir, monsieur.
01:16:41Excusez-moi, mais en ce moment, on est un peu débordés.
01:16:44Je vous en prie.
01:16:46Remarquer comme ça, ça évite de recenser les mauvais souvenirs.
01:16:49J'ai rencontré déjà deux familles comme vous.
01:16:53Ah oui, je les connais.
01:16:56Remarquez maintenant, j'évite de les revoir.
01:16:59C'est la dernière sur ma liste. Vous connaissez pas quelqu'un d'autre dans le coin ?
01:17:02Non.
01:17:07À part les Dardennes.
01:17:11Les Dardennes ?
01:17:13Mais dès le départ, ils n'ont pas voulu faire partie de l'association.
01:17:16Ils étaient persuadés que notre action en justice n'impouterait à rien.
01:17:19Remarquez, ils avaient pas tort.
01:17:20Vous avez leur adresse ?
01:17:22Je deviens avoir ça quelque part.
01:17:24Ils habitaient pas très loin d'ici.
01:17:26Colombe, je crois.
01:17:29Je me souviens très bien de la mère. Elisabeth, je crois.
01:17:33C'était une femme très cultivée, très belle et bizarrement assez grande.
01:17:39Pourquoi bizarrement ?
01:17:41J'étais étonnée de voir qu'une femme aussi grande ait un enfant en retard de croissance.
01:17:44Moi, je suis petite.
01:17:46Et la plupart des femmes qui partagent notre malheur sont des petites femmes.
01:17:51Voilà. 43 rue Henri-Martin.
01:17:57Elisabeth était journaliste, mais pas reporter. Plutôt du genre critique d'art.
01:18:12Cher Viviane, messieurs, trinquons au succès de notre accord et au laboratoire maçon.
01:18:17Et à leur prospérité.
01:18:19Viviane. Et à notre nouveau départ.
01:18:22Merci. Cher Arnaud.
01:18:25Cher Viviane, vous êtes redoutable mais ravissante.
01:18:28C'est bien là ?
01:18:29Oui, c'est bien.
01:18:41Madame ?
01:18:42Bonjour, commissaire Niel.
01:18:44Je dois voir le directeur.
01:18:45Je vais le chercher.
01:18:47J'espère que Bernard sait ce qu'il fait.
01:18:49Qu'est-ce qu'il vous a dit exactement ?
01:18:50Il m'a dit de vous prévenir pour les prendre en flagrant délit.
01:18:54En flagrant délit de quoi ?
01:18:55De conspiration. C'est une association de malfaiteurs.
01:18:58J'espère qu'il a des preuves.
01:19:00Quand on va les surprendre, ils ne pourront plus nier l'évidence.
01:19:03Pour une fois, je vais faire confiance à votre patron.
01:19:05Oui.
01:19:06Je vais faire confiance à mon patron.
01:19:08Je vais faire confiance à mon patron.
01:19:10Je vais faire confiance à mon patron.
01:19:12Je vais faire confiance à mon patron.
01:19:14Je vais faire confiance à mon patron.
01:19:16J'espère que je ne vais pas le regretter.
01:19:21Absolument.
01:19:24Désolée d'interrompre votre petite sauterie,
01:19:26mais je pense que nous avons des choses à nous dire.
01:19:32Bien.
01:19:34Il est où, Nestor, là ?
01:19:38Il est où, Nestor ?
01:19:46Il est où, Nestor ?
01:20:17M. Dardenne.
01:20:19Oui ? C'est à quel sujet ?
01:20:21Je viens voir votre femme.
01:20:23Qui vous êtes ?
01:20:24Nestor Burma.
01:20:37Bonjour, Lisa.
01:20:40Si vous nous accusez de meurtre,
01:20:42je vous en prie,
01:20:44si vous nous accusez de meurtre,
01:20:46j'aimerais que ce soit officiel.
01:20:48Mais ne soyez pas si pressé.
01:20:50Nous n'allons pas tarder à éclaircir les choses.
01:20:51Je l'espère.
01:20:53Parce que, mon ami,
01:20:54le ministre de l'Intérieur sera ravi d'apprendre
01:20:57qu'hier soir, encore à l'heure où François Bureau a été tué,
01:20:59il était en compagnie d'un assassin.
01:21:01Peut-être est-il complice, lui.
01:21:03Et comment connaissez-vous l'heure à laquelle il a été tué ?
01:21:05Je m'informe, je prends mes renseignements.
01:21:07Il n'y a aucun crime à cela.
01:21:09Sauf si c'est lié à des meurtres.
01:21:11Bien.
01:21:13Laissons le ministre trancher ce débat.
01:21:16Berthier ?
01:21:18Oui, patron.
01:21:21Excusez-moi.
01:21:23Vous téléphonerez quand je vous y autoriserai ?
01:21:26Ça s'appelle de l'abus de pouvoir, ça, madame.
01:21:28Vous vous préparez une retraite anticipée ?
01:21:30Soyons sérieux, commissaire.
01:21:32Ce qui se passe ici n'a rien à voir avec votre enquête.
01:21:35Nous nous sommes en accord avec Arnaud Liborde
01:21:37qui va prendre une participation importante
01:21:39dans les capitaux de nos laboratoires.
01:21:41David Masson en devient le directeur général.
01:21:43Pour ma part,
01:21:45je prends la tête du département scientifique.
01:21:47Vous voyez, c'est une transaction,
01:21:49tout ce qu'il y a de plus légal.
01:21:51Eh bien, dans ce cas, vous n'avez rien à craindre.
01:21:59Quand j'ai appris que la justice ne ferait rien,
01:22:01j'avais plus le choix.
01:22:03Je n'allais pas laisser les meurtriers de mon fils
01:22:05s'en tirer comme ça.
01:22:07Mais les tuer tous,
01:22:09vous ne trouvez pas ça un peu excessif ?
01:22:11Vous avez des enfants, monsieur Burma.
01:22:13Je ne sais pas.
01:22:16Alors vous ne pouvez pas comprendre.
01:22:19Vous ne pourrez jamais imaginer ce que c'est
01:22:21que de regarder mourir son enfant.
01:22:24D'être impuissant devant sa souffrance.
01:22:27De le serrer très fort dans ses bras
01:22:29quand il vous demande s'il va mourir.
01:22:36Bon.
01:22:38Qu'est-ce qu'on va faire maintenant ?
01:22:41Je ne sais pas.
01:22:43Je ne sais pas.
01:22:53Écoutez, je ne comprends pas ce qui se passe.
01:22:55Normalement, ça ferait depuis longtemps qu'il devrait déjà être là.
01:22:57Je ne sais pas. Je ne comprends pas.
01:22:59Il intéresse Rémi Gardin parce que moi,
01:23:01je ne vais pas pouvoir le tenir encore longtemps comme ça.
01:23:03Il est où exactement ?
01:23:05Je ne sais pas.
01:23:07Cet après-midi, je lui ai donné l'adresse d'une association
01:23:09qui s'appelait la HC...
01:23:10l'Association des victimes de l'hormone de croissance.
01:23:12Qu'est-ce que vous attendez ?
01:23:14Téléphonez-lui.
01:23:25Je me suis arrangée pour me faire engager par Christelle Vernaz.
01:23:29J'ai eu le job parce qu'elle m'a trouvée jolie
01:23:31et que je n'ai pas eu l'air offusquée
01:23:33quand elle m'a fait comprendre que Bernard Masson
01:23:35avait le droit de cuissage sur ses secrétaires.
01:23:37Après, il n'a pas été très compliqué de le séduire.
01:23:41Il m'a proposé une petite virée au bois de Boulogne.
01:23:44Je lui ai fait une petite mise en scène.
01:23:46J'ai pris des cours de théâtre dans ma jeunesse.
01:23:49Il a beaucoup apprécié.
01:23:52Excepté la fin.
01:23:54Ils m'ont enfouie, ça !
01:23:57Attends.
01:24:00J'ai une surprise.
01:24:07J'adore.
01:24:32Quittez-toi !
01:24:34Qu'est-ce que tu fous là, espèce de pétasse ?
01:24:36Tire-toi !
01:24:38Tire-toi, elle ne vient pas chercher ici.
01:24:40Tire-toi, salope !
01:24:42Gros naze, il n'y a plus de reste que pour rire.
01:24:57Fabien, je note.
01:25:00Donc, 43, rue Henri Martin, à Colombes.
01:25:06D'accord, merci, madame Albert.
01:25:10Et Murot ?
01:25:12Murot devait payer aussi.
01:25:14Ce n'était pas un salaud comme maçon.
01:25:17Il a laissé faire.
01:25:19Il savait, il n'a rien dit.
01:25:21Son sentiment de culpabilité ne change rien aux faits.
01:25:25Il a attendu que des enfants soient malades avant de réagir.
01:25:28Comment vous avez fait pour lui ?
01:25:30J'avais pris rendez-vous chez lui,
01:25:32prétextant avoir des informations importantes sur la mort de Bernard Masson.
01:25:37Quand Bernard s'est arrivé,
01:25:39il m'a fait sentir précipitamment comme un mari pris en faute.
01:25:45J'ai attendu qu'elle s'en aille.
01:25:49Et je suis revenue.
01:25:51Vous avez oublié quelque chose ?
01:25:53Non, monsieur Murot.
01:25:55Je n'ai rien oublié.
01:25:56J'avais simplement
01:25:58quelque chose d'intéressant à vous dire.
01:26:01Je vous en prie, allez-y.
01:26:03Nicolas Dardenne.
01:26:05Ça vous dit quelque chose ?
01:26:09Stockholm, en 92.
01:26:13Bernard Masson.
01:26:16La deuxième société.
01:26:19Quand j'ai parlé de mon fils et de Stockholm,
01:26:22il ne s'est pas beaucoup défendu.
01:26:23Je crois que...
01:26:25Je crois que lui était vraiment rangé par le remords.
01:26:28Je vous aimais bien, monsieur Murot.
01:26:31Mais c'est un peu tard.
01:26:33Je suis obligée.
01:26:35Il faut que j'aille jusqu'au bout.
01:26:37Venez avec moi.
01:26:40Voilà.
01:26:43Reculez.
01:26:46Allez.
01:26:48Allez.
01:26:49Allez.
01:26:52Allez.
01:26:58Vous savez,
01:27:00j'ai l'impression qu'il m'a demandé de le tuer.
01:27:04Il m'attendait.
01:27:20Je l'ai tué.
01:27:29Et j'ai mis l'arme dans sa main.
01:27:33Juste avant que vous arriviez.
01:27:37Vous avez failli me pincer.
01:27:41J'ai juste eu le temps de monter à l'étage.
01:27:45J'ai profité de votre appel pour m'enfuir.
01:27:50Je ne suis pas fière de ce que j'ai fait, mais ça devait être fait.
01:27:53Je suis prête à en assumer les conséquences.
01:27:56Et moi, je ne l'abandonnerai pas.
01:27:58Parce qu'elle a fait quelque chose que je n'ai jamais eu le courage de faire.
01:28:02Alors, non seulement je l'approuve,
01:28:04mais en plus, je l'aime.
01:28:06Autant que j'ai aimé mon fils.
01:28:09Je ne vous laisserai pas me l'emmener.
01:28:12Je suis obligé de vous tuer, monsieur Berman.
01:28:15Ça peut être une seule fois.
01:28:16Pour moi, sûrement.
01:28:18Plus d'arthrose.
01:28:20Plus de tirs provisionnels.
01:28:22Je ne me gèle plus les couilles à filet de femmes infidèles.
01:28:24Mais pas pour vous.
01:28:26C'est mon assistant qui m'attend en face.
01:28:28Si il entend un coup de feu, il interviendra.
01:28:30Je ne vous crois pas.
01:28:32Serge, j'ai sûrement d'autres moyens.
01:28:34Non, toi, tu me laisses, s'il te plaît.
01:28:36Il n'y a personne.
01:28:38Bougez pas !
01:28:40Je vous jure que si vous bougez,
01:28:42je vous tire dedans.
01:28:44Levez les bras.
01:28:46Mais je vous ai dit que j'avais de l'arthrose.
01:28:49Bougez pas.
01:28:57Je ne vous crois pas.
01:28:59Serge, j'ai sûrement d'autres moyens.
01:29:01Non, toi, tu me laisses, s'il te plaît.
01:29:05Est-ce qu'il y a un adjoint, d'habitude ?
01:29:11C'est la bonne rue.
01:29:13Oui, c'est la bonne rue, là.
01:29:16Enlevez tes refards, là.
01:29:18C'est les voitures !
01:29:21Comment ça s'éteint, ce bordel ?
01:29:23C'est un avion, celui-là.
01:29:36Tous les deux, vous passez par derrière.
01:29:38Il doit y avoir une entrée de service.
01:29:41Par derrière.
01:29:45Vous êtes un solitaire, M. Bermas.
01:29:48Réagissez.
01:29:50Dites-lui que ce n'est pas la solution idéale.
01:29:54J'espère que vous me pardonnez.
01:29:56Serge, laisse-le.
01:29:58Il n'a rien fait, lui.
01:30:00Non. Non, Serge.
01:30:04Je voulais pas ça, M. Bermas.
01:30:06Je vous jure.
01:30:08Posez cette arme. Vous avez l'air de jouer dans un mauvais polar.
01:30:12Posez l'arme.
01:30:17Bonjour, je suis le commissaire Niel.
01:30:19Je cherche Nestor Bermas.
01:30:21Je crois qu'il est passé chez vous.
01:30:23Oui, il est passé chez nous.
01:30:25Il est passé chez vous ?
01:30:27Oui.
01:30:29Non.
01:30:31Non, vous devez faire erreur.
01:30:33Entrez, commissaire.
01:30:35On ne manque que vous dans ce western.
01:30:38Reculez.
01:30:40Il se passe quoi, exactement, ici ?
01:30:42M. Dardenne croit aider sa femme en devenant un meurtrier.
01:30:46Comme elle.
01:30:48Mais taisez-vous !
01:30:52Mais taisez-vous !
01:30:54Arrêtez-moi !
01:30:56C'est eux !
01:30:58Je vais sortir !
01:31:00Vous comprenez ça ?
01:31:04Qu'est-ce qu'on va faire ?
01:31:06Faut que je réfléchisse.
01:31:08Réfléchissez. Moi, je vais me servir un verre, si vous permettez.
01:31:13Est-ce qu'elle est démentie ?
01:31:17T'inquiète pas, mon amour. Je vais nous sortir de là.
01:31:20M. Dardenne...
01:31:22Vous n'êtes pas un meurtrier, ça se saurait.
01:31:23C'est pas facile de tuer quelqu'un. Demandez à votre femme.
01:31:26Faut beaucoup de haine.
01:31:28Ou de bêtises.
01:31:34Je vais nous sortir de là. T'inquiète pas.
01:31:37Il a raison, Serge. Donne-lui ton arme.
01:31:39Non, je vais nous sortir de là, je t'ai dit.
01:31:42T'inquiète pas.
01:31:46Merde.
01:31:54Lisa !
01:31:57Lisa !
01:32:00Lisa !
01:32:16Lisa !
01:32:23Lisa !
01:32:29Lisa !
01:32:47Mais qu'est-ce que je fais, moi ?
01:32:50Qu'est-ce que je fais, moi ?
01:32:54C'est bon, c'est bon.
01:33:00Qu'est-ce que vous allez faire, maintenant ?
01:33:03Je vais tenter de tout faire pour qu'une chose aussi terrible ne se reproduise plus.
01:33:06J'ai d'ailleurs décidé qu'on allait indemniser les familles des victimes de Stockholm, et puis après...
01:33:11Vous allez pas vous faire que des amis, hein ?
01:33:14On m'obligera pas à aller là où je veux pas.
01:33:24Ça ira ?
01:33:26Ouais.
01:33:38Peut-être avoir des problèmes de personnel.
01:33:41Vous savez taper la machine et faire le ménage ?
01:33:45Pour vous, j'apprendrais.
01:33:54Et voilà.
01:33:56La science peut causer pas mal de dégâts quand c'est le profit qui tire les ficelles.
01:34:02Quant à Hélène, elle a beaucoup pleuré, et puis elle est revenue faire mon ménage.
01:34:08Viviane est devenue l'épouse du nouveau directeur des laboratoires maçons.
01:34:12Les femmes sont comme ça.
01:34:15Pour ma part, je vais vous faire une confidence.
01:34:19Y a que mon chat qui m'est jamais déçu.
01:34:24Quand toute la ville d'Holmester
01:34:32Va mettre son nez dehors
01:34:39Où son chat s'endort
01:34:46Lui devient son décor
01:34:54On sait jamais quand il sort
01:35:01S'il vient d'où, bien sûr, du Nord
01:35:08Il ne rentre qu'à l'aurore
01:35:15Mais voilà l'ennui
01:35:18Y a d'un salut
01:35:21Y a d'un salut
01:35:24Trop peu de temps pour l'amour

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