Nestor Burma - 1992 - Le Soleil Naît Derrière le Louvre

  • il y a 2 mois
DB - 09-07-2024
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00:00:00Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
00:01:00L'histoire de Gérald Corbin
00:01:18Une fois n'est pas coutume, c'était le commissaire Farou en personne
00:01:21qui m'avait trouvé cette nouvelle affaire.
00:01:23Je ne connaissais que deux choses du propriétaire de cet endroit.
00:01:26Il s'appelait Gérald Corbin et il était milliardaire.
00:01:29C'est la qualité que je préfère chez mes clients.
00:01:46Bonjour, amiral.
00:01:47Mon nom est Nestor Burma.
00:01:49Ça dira quelque chose au capitaine Corbin.
00:01:51Monsieur n'est pas capitaine et je ne suis pas amiral.
00:01:54Il n'y a plus de marine.
00:01:55Monsieur Burma pour monsieur.
00:01:57Faites-le patienter, j'arrive.
00:02:08Monsieur boira bien quelque chose ?
00:02:11Volontiers.
00:02:18Un peu de scotch sur vos glaçons ?
00:02:2312 000 en neige.
00:02:24Le scotch ?
00:02:25Non, les glaçons.
00:02:26Prélevés directement sur le glacier Ozu, au sommet de Fujiyama.
00:02:31Dommage de les abîmer avec du scotch.
00:02:33Très honoré de vous rencontrer, monsieur Burma.
00:02:38Pourquoi vouliez-vous me voir ?
00:02:39Je reçois demain l'ambassadeur du Japon et quelques notabilités
00:02:42histoire de fêter ma prise de participation dans une chaîne d'hôtels à Tokyo.
00:02:47À Tokyo ?
00:02:48Oui, en cas vous ne le sauriez pas, je fais dans l'hôtellerie.
00:02:51J'ai une vingtaine de palaces dans le monde.
00:02:54Ça ne me dit pas pourquoi vous voulez me voir.
00:02:56Il y a ici des pièces rares.
00:02:58Et comme vous le savez, la jet-société n'est pas à l'abri des tentations.
00:03:02Tenez, ce caillou, par exemple, 120 000 francs.
00:03:05120 000 ?
00:03:06Je l'ai acheté à Armstrong en 70.
00:03:08Le trompettiste ?
00:03:09Non, le cosmonaute.
00:03:11C'est un caillou lunaire, monsieur Burma.
00:03:13J'ai donc besoin pour cette réception de quelqu'un de discret et d'efficace
00:03:17qui se fonde dans la foule comme...
00:03:19Une goutte de scotch sur les glaces de Fujiyama.
00:03:21Vous ne pouviez pas mieux tomber.
00:03:23Exactement.
00:03:24Pour un troisième couteau comme moi,
00:03:26il n'a jamais été honteux de surveiller les petites cuillères.
00:03:28En or massif, je suppose.
00:03:3015 000 francs, pièce.
00:03:32Tout augmente.
00:03:33Propriété du Maharaja du Gopal avant sa déchéance.
00:03:37Churchill ?
00:03:38Fidel Castro.
00:03:51...
00:04:01...
00:04:11...
00:04:21...
00:04:31...
00:04:41...
00:04:44Chérie !
00:04:45Oh !
00:04:46Oh, Gérard !
00:04:47Excusez-moi, je ne savais pas que vous étiez occupé.
00:04:50Monsieur Nestor Burma, ma femme, Jenny.
00:04:53Très heureuse.
00:04:54Monsieur Nestor Burma, détective privé,
00:04:57il sera parmi nous demain.
00:04:59Vous avez peur qu'on m'enlève ?
00:05:01Oui, ma douce.
00:05:04Tu es tout ce qu'il y a de plus précieux ici.
00:05:07Pardonnez-moi, je m'entraînais.
00:05:09Vous êtes danseuse ?
00:05:10Elle aurait pu l'être.
00:05:12Elle aurait pu être une danseuse étoile.
00:05:14Vous n'avez pas voulu.
00:05:15Elle a choisi d'être ma femme.
00:05:17Et c'est un métier.
00:05:19À plein temps.
00:05:21Alors, à demain, monsieur Burma.
00:05:23Au revoir, chérie.
00:05:25Elle est merveilleuse.
00:05:29Aussi incompréhensible qu'un ouragan, mais...
00:05:33Merveilleuse.
00:05:36Et pour mes petites cuillères ?
00:05:39Vous mettez où ?
00:05:40J'y pense.
00:06:00Leurre, dès que l'ambassadeur du Japon arrivera, prévenez-moi.
00:06:06Soyez tranquilles, Gérald. On surveille l'arrivée de sa voiture.
00:06:10Pardonnez-moi.
00:06:30Merveilleux.
00:06:33...
00:07:02Et à 20 ans, j'avais déjà tout fait, madame.
00:07:05Pirate dans les mers de Chine,
00:07:07naufragé au Bermude,
00:07:09rescapé du Cap-Horne...
00:07:11Gérard, vous êtes Jack London et Joseph Kessel, réunis.
00:07:16Oh, j'étais, j'étais.
00:07:18Maintenant, je me contente de collectionner mes tableaux de maître.
00:07:27Gardez-moi un sac, s'il vous plaît.
00:07:32...
00:07:47À la place de Corbin, c'est ma femme que je ferai surveiller,
00:07:50par mes petits cuillers.
00:07:52Mais de quoi je me mêle, hein ?
00:07:54Pardon.
00:07:55...
00:08:00Je vois que vous surveillez mieux les invités d'ici.
00:08:04Ne me faites pas surveiller que vos petites cuillères.
00:08:07...
00:08:28Vous dansez aussi bien que vous jouez.
00:08:32Vérifiez.
00:08:34...
00:08:57Je n'étais pas né d'hier.
00:08:59Vous savez qu'il suffit de penser souvent à une femme idéale
00:09:02pour que la vie, sans prévenir, vous rapproche d'elle.
00:09:06C'était exactement ce qui venait de m'arriver.
00:09:09...
00:09:17Ah !
00:09:18...
00:09:22Ça, ça ne bouge !
00:09:24...
00:09:27Cassez-le !
00:09:29...
00:09:44Vous n'avez jamais de problème avec vos voisins ?
00:09:46...
00:09:54Reste là, toi !
00:09:56Là-bas ! Cassez-le de bouge !
00:09:58...
00:10:01Allez, vite, vite !
00:10:03...
00:10:04Restez là !
00:10:06...
00:10:20...
00:10:30Il y avait là trois tableaux de maîtres.
00:10:33Un Monet, Archimboldo et un Renoir.
00:10:37L'ambassadeur du Jaffon devait en prendre livraison au nom de son gouvernement.
00:10:41C'est quand même curieux que le système d'alarme n'ait pas fonctionné.
00:10:44Oui, c'est curieux.
00:10:46Qui reconnaissait le fonctionnement ?
00:10:48Ma femme, mon associé, Noah Berenson et Marco, notre domestique.
00:10:56Mais ils sont au-dessus de tout soupçon.
00:10:58Et toi, elle était assurée ?
00:11:00Evidemment.
00:11:01Quand les aviez-vous achetés ?
00:11:03Il y a cinq ans, tout en même temps.
00:11:05Un expert qui a des galeries à New York, Rome, Tokyo.
00:11:09Tokyo ?
00:11:10Oui, Tokyo. Je vois ce à quoi vous pensez.
00:11:13Mais Birikos est aussi au-dessus de tout soupçon.
00:11:16Et où on peut le trouver, votre homme, au-dessus de tout soupçon ?
00:11:20Très facilement. Il vient juste d'ouvrir une galerie à Paris.
00:11:24Il était là, tout à l'heure, à la réception ?
00:11:26Il devait, mais il a décliné l'invitation.
00:11:30Ecoutez, M. Burma, il faut que vous retrouviez ces toiles.
00:11:34Votre prix sera le mien.
00:11:36Ah, disons...
00:11:38Cinquante mille.
00:11:42Il n'a pas fait un geste ?
00:11:44Est-ce qu'il cherche un mouvement ? Je ne sais pas.
00:11:47Commissaire ?
00:11:48Oui ?
00:11:49C'est moi qui ai été visé.
00:11:51Il ne faut pas être parrainéable comme ça.
00:11:53À part moi, qu'est-ce que vous en voudrez à ce point-là ?
00:11:55C'est quand même curieux que ce soit la police officielle
00:11:57qui m'ait chargé de veiller sur les petites cuillères de cordon.
00:12:01Curieux qu'il y ait un musicien assassiné
00:12:03alors que deux minutes avant, c'était moi qui tenais le saxophone.
00:12:07Si le terrain était miné d'ici au Quai des Orphées,
00:12:10ça pourrait être encore plus curieux.
00:12:14Vous le laissez dire ça ? C'est de la diffamation, ça.
00:12:17Burma ! Burma !
00:12:19C'est où il va ?
00:12:21Eh bien, j'allais voir des natures mortes.
00:12:23Après ce qui venait de se passer, ça me semblait de circonstance.
00:12:26Je peux vous la laisser pour cinq cent mille francs.
00:12:29Un cadeau.
00:12:30J'en suis pas si sûre.
00:12:32On va réfléchir, hein ?
00:12:33Comme on voudrait.
00:12:35Monsieur ?
00:12:37M. Burma.
00:12:38Oh, c'est vrai, nous avions rendez-vous.
00:12:40Vous êtes d'une exactitude.
00:12:41Mikos Birikos.
00:12:42Je croyais vous rencontrez à cette réception.
00:12:45Je vais vous dire que je déteste la cuisine japonaise.
00:12:48En fait, je ne connais pas votre corps.
00:12:50Ce type est un malaka.
00:12:52Un quoi ?
00:12:54Un beauf.
00:12:55C'est comme ça que vous dites en français.
00:12:57Il est incapable de faire la différence entre un Rembrandt et un Rubens.
00:13:00Je le croyais raffiné, amateur d'art.
00:13:03Amateur d'art ? Vous voulez rire.
00:13:06Aujourd'hui encore, je suis sûr qu'il prend Van Gogh pour un cycliste belge.
00:13:10Ça n'en est pas un.
00:13:21Comment ça va ?
00:13:23M. Burma.
00:13:24Enchantée, bonjour.
00:13:26Yannick.
00:13:28Yannick Birikos.
00:13:30Pas trop tard, au moins.
00:13:33M. Burma.
00:13:35Enchanté.
00:13:37Salut, vous.
00:13:39Cécilia.
00:13:43Caliorexi, M. Birikos.
00:13:45Calisto.
00:13:46Voici M. Burma.
00:13:48Merci.
00:13:50Je me semblais l'avoir vue quelque part.
00:13:52C'est une fille très courageuse, vous savez.
00:13:54C'est elle qui fait vivre toute sa famille.
00:13:56Ce pauvre Corbin.
00:13:58Quand je pense qu'il n'était même pas assuré.
00:14:00Vous êtes sûr ?
00:14:01Yasu.
00:14:02Evidemment.
00:14:03Yasu.
00:14:04Les primes sur l'étoile de cette valeur sont beaucoup trop élevées.
00:14:07Même pour un méger d'Etat.
00:14:09Pour un particulier.
00:14:13Et Jenny, elle n'a rien ?
00:14:15Jenny.
00:14:16Ah, Mme Corbin.
00:14:18Non, elle a été juste secouée.
00:14:21Vous la connaissiez ?
00:14:23C'est moi qui l'ai présentée, Corbin.
00:14:27C'était une fille délicieuse.
00:14:31La grâce, vous savez.
00:14:34Un culte.
00:14:37Je l'ai pas vue depuis son mariage.
00:14:39En fait, je ne tenais pas à la revoir.
00:14:43Puis,
00:14:46elle danse trop bien pour moi.
00:14:51Berenson.
00:14:53L'associé de Corbin.
00:14:54Vous le connaissiez, lui ?
00:14:56Lui, c'est un peu l'exception qui confirme la règle.
00:15:00C'est un peu le tolérant de Gérald.
00:15:02Ou son Machiavel.
00:15:04Dans la place de Corbin, je me méfierais de lui.
00:15:07Il n'est pas déjà trop tard.
00:15:09Pour sa femme, ou pour ses tableaux ?
00:15:12Posez-lui la question.
00:15:15Je ne manquerai pas de le faire.
00:15:17Pour les tableaux, en tout cas.
00:15:19C'est moi qui suis chargé de l'enquête.
00:15:21Oui, si.
00:15:29J'espère que c'est provisoire, Florimont.
00:15:33C'est pas bon pour votre image de marque.
00:15:35Pour un commissaire divisionnaire de vivre dans un squatte.
00:15:38Les nouveaux bureaux devaient être terminés pour l'hiver.
00:15:41C'est pas chauffé ?
00:15:42Non, c'est pas chauffé.
00:15:44Si j'attrape la crève, c'est la faute à qui ?
00:15:47Vous ne m'auriez pas appelé pour cette histoire de saxophoniste.
00:15:50Il est là, lui ?
00:15:53Vous avez un tuyau ?
00:15:55Bague.
00:15:57Le marchand de tableaux.
00:15:59Je ne peux pas voir Corbin en peinture.
00:16:01Il était et il est toujours amoureux de sa femme.
00:16:04Quand on a vu Jenny Corbin une fois dans sa vie, on peut comprendre ça.
00:16:08Mais de là à soupçonner de vol...
00:16:10Elle gueule, cette cravate.
00:16:12Oh, hé, oh !
00:16:14Et vous, quoi de nouveau ?
00:16:16Je marche sur des oeufs, vous savez.
00:16:18Le tir à émuler, tout le bottin mondain.
00:16:21J'ai peur de me répéter, mais ça ne va pas du tout.
00:16:24Elle gueule, cette cravate.
00:16:25Tout à l'heure, ça va gueuler pour quelque chose.
00:16:27Il va me lâcher, oui.
00:16:30Qu'est-ce qu'elle a, ma cravate ?
00:16:32Elle gueule.
00:16:38Non, je vous l'ai déjà dit, M. Burma est absent.
00:16:41Merde, il ne marche plus.
00:16:43Encore un journaliste. Ils veulent tous comprendre.
00:16:46Comprendre quoi ? Ce n'est pas moi qui ai volé les tableaux.
00:16:48Ils se demandent pourquoi vous n'avez pas tiré.
00:16:50Je n'ai pas tiré parce que je ne suis pas Rambo.
00:16:52Si j'avais tiré, il y aurait 10 morts au tapis.
00:16:54Vous n'énervez pas, Burma.
00:16:56Je transmets, c'est tout.
00:16:59Qu'est-ce que c'est que ça ?
00:17:01Vous avez besoin de 30 000 francs ?
00:17:02Oui, c'est ce que vous me devez, sans parler de l'augmentation promise depuis un an et demi.
00:17:08Je déteste ce stylo.
00:17:15Salut.
00:17:16Il paraît qu'on veut me voir.
00:17:18Oui.
00:17:19Tu vas suivre un Grec qui habite en Suisse,
00:17:21qui a une galerie de tableaux à Tokyo et qui vend de la peinture flamande.
00:17:25Un Grec pour les orthodoxes ?
00:17:27Tu vas le suivre et pas en patoisse comme d'habitude.
00:17:29Vous m'insultez.
00:17:31Je ne t'insulte pas.
00:17:32Pour une fois qu'on donne dans le culturel,
00:17:34je t'avise que Van Gogh n'est pas un coureur cycliste belge.
00:17:37Et mon chèque ?
00:17:39Tout le monde le sait qu'il n'est pas belge.
00:17:40Mon chèque ?
00:17:41Il est flamand.
00:17:42Tu m'impressionnes.
00:17:43Dites-moi, ce n'est pas lui qui a...
00:17:45Gagné le pari Roubaix ?
00:17:46Non.
00:17:47Et moi, je suis censée faire quoi là-dedans ?
00:17:49Vous, vous allez filer à un certain Berenson.
00:17:52Noah Berenson.
00:17:54Une espèce de compromis entre Machiavel et Talleyrand.
00:17:59Et je fais appel à toute votre intelligence, ma petite Hélène.
00:18:02Vous n'avez pas fini d'appeler.
00:18:05Derrière Berenson, il y a une femme.
00:18:08C'est un travesti ?
00:18:09Qu'est-ce que je disais ? Et refaites l'appel tout de suite.
00:18:13Mais qu'est-ce qui m'a foutu des boulets pareils ?
00:18:16À mon avis, il couche avec la femme de Corbin.
00:18:19Alors je file l'homme ou la femme ?
00:18:21L'homme.
00:18:22L'homme.
00:18:23Ma femme, je m'en charge.
00:18:37Madame est là, monsieur.
00:18:40Merci, Martin.
00:18:42Voilà, je suis prête.
00:18:43J'ai prévenu l'hôtel de ton arrivée.
00:18:45Tu ne m'en veux pas trop ?
00:18:46Mais non, mon petit, mais non, je comprends.
00:18:48Tu sais, la moquette est encore pleine de sang.
00:18:50Ecoute, n'en parlons plus, mon amour.
00:18:52Tout sera nettoyé.
00:18:53Quand il reviendra, ils ont préparé la suite royale.
00:18:59Ah, voilà le garde suisse.
00:19:01Ma pape est là.
00:19:02Monsieur vous attend.
00:19:04Pardon.
00:19:07Merci, mon fils.
00:19:09Tu comptes beaucoup pour moi, tu sais.
00:19:13Je sais.
00:19:14Je t'appelle.
00:19:15Oui.
00:19:16Tu peux venir quand tu veux.
00:19:18Et pour tes bagages, ne t'inquiète pas,
00:19:19Marco te les apportera tout à l'heure.
00:19:21Monsieur.
00:19:23Monsieur Burma.
00:19:24Oui, je reçois tout de suite.
00:19:25Non, non, non.
00:19:26Dis bonjour.
00:19:27Bonjour.
00:19:29Monsieur Burma.
00:19:31Je suis ravi de vous revoir.
00:19:32Bonjour.
00:19:33Là.
00:19:36Pardon.
00:19:37Là.
00:19:39Au revoir, monsieur Burma.
00:19:40Au revoir.
00:19:41Au revoir, cher.
00:19:42Au revoir, ma chérie.
00:19:44Le génie a subi un choc.
00:19:46La mort de ce musicien.
00:19:48Je vais l'installer à mon hôtel.
00:19:50Pendant un certain temps, il sera beaucoup mieux.
00:19:52Je suis désolé, je me sens un peu responsable.
00:19:54Non, non, non.
00:19:55Vous avez déjà protégé le génie.
00:19:57C'est le principal.
00:19:58Tenez ceci.
00:20:00C'est pour vous.
00:20:03Comme l'autre a été.
00:20:05Il est magnifique.
00:20:06Je ne sais pas comment vous remercier.
00:20:08C'est une bonne marque.
00:20:09Douze mille francs.
00:20:11Il faut ce qu'il faut.
00:20:13Qu'avez-vous vu ?
00:20:14J'ai vu Béricos.
00:20:15Ah oui ?
00:20:17Je voulais savoir pourquoi il n'était pas venu à la réception.
00:20:19Il doit m'en vouloir de lui avoir pris de génie.
00:20:21Enfin, oui.
00:20:23Je l'ai coiffé au poteau.
00:20:26Je ne dirai pas à tout le monde, mais...
00:20:28Génie est un ange.
00:20:31Certainement.
00:20:33Je ne la connais pas très bien.
00:20:35Béricos prétend que vos tableaux ne sont pas assurés.
00:20:39Hélas, non.
00:20:41Je vous ai menti hier soir.
00:20:44Vous comprendrez maintenant pourquoi je tiens tant à les retrouver.
00:20:48Je voudrais bien voir Noa Berenson, si vous n'avez pas d'objection.
00:20:51Non, aucune.
00:20:53Au contraire.
00:20:55Mais je ne l'ai pas vu depuis hier soir.
00:20:58Il faut dire qu'avec l'enquête et les formalités...
00:21:01Mais il doit être...
00:21:03Très beau son.
00:21:11Marco, j'ai oublié mes gants blancs dans la salle à manger.
00:21:14Je vais les chercher.
00:21:15Merci.
00:21:20Ah, M. Beaumain.
00:21:21Il n'est pas encore parti ?
00:21:22Non, j'attends Marco. Je ne comprends pas ce qu'il fait.
00:21:25Je vous dépose quelque part.
00:21:26Merci.
00:21:27M. Beaumain.
00:21:28Il n'est pas encore parti ?
00:21:29Non, j'attends Marco. Je ne comprends pas ce qu'il fait.
00:21:32Je vous dépose quelque part.
00:21:33Ça ne vous ennuie pas ?
00:21:34A votre avis.
00:21:58Bonjour, madame Corbin.
00:21:59Bonjour.
00:22:00Monsieur.
00:22:01Ravie de vous revoir, madame.
00:22:02Moi aussi.
00:22:03Je vous souhaite un excellent séjour.
00:22:04Merci beaucoup.
00:22:05Merci, monsieur.
00:22:06Je vous en prie, madame.
00:22:11Vous avez été très gentil.
00:22:13Merci.
00:22:18Qu'est-ce que vous faites ici ?
00:22:19Mais j'habite.
00:22:20Vous ne le saviez pas ?
00:22:21Non.
00:22:23Vous quittez la ville ?
00:22:24Non.
00:22:25Vous quittez Gérald ?
00:22:27Ce n'est pas drôle, Nikos.
00:22:29Après ce qui s'est passé, je préfère...
00:22:31Oui, j'en ai entendu parler.
00:22:33Je comprends que vous ayez un garde du corps maintenant.
00:22:36En fait, vous avez rencontré Berenson ?
00:22:39Pas encore, non.
00:22:41Soyez prudent, monsieur Bourma.
00:22:43Les musiciens sont visés de nos jours.
00:22:53Ça va pas ?
00:22:54Ça va pas ?
00:22:56Si, si.
00:22:57Vous êtes sûre ?
00:22:58Je suis juste un peu fatiguée, c'est tout.
00:23:01Au revoir.
00:23:07Jenny ?
00:23:12Reposez-vous bien.
00:23:16Merci.
00:23:25Alors, ça marche, les marrons, Hélène ?
00:23:27C'est pas très passant, ici.
00:23:29Et puis j'ai froid, surtout.
00:23:31Si vous voulez avoir chaud, mettez-vous les marrons ailleurs que dans les mains.
00:23:34Toujours poète.
00:23:36Vous n'avez rien vu ?
00:23:37Non, personne.
00:23:48Monsieur Berenson ?
00:23:54Monsieur Berenson ?
00:24:24Il y a quelqu'un ?
00:24:54Il y a quelqu'un ?
00:25:24Il y a quelqu'un ?
00:25:54On pouvait au moins dire une chose.
00:26:19La mort de son amant lui avait fait le même effet qu'un coté sur une jambe de bois.
00:26:24Vous êtes qui, vous ? Je suis saxophoniste.
00:26:37Comment on fait pour aller à l'opéra ? Il faut travailler, mon p'tit gars.
00:26:42C'est vrai, j'ai commencé un peu tard. Il a été assassiné. Dans 5 minutes, c'est
00:26:49plein de flics. On s'en va. Mais Marron, j'en fais quoi ?
00:26:52On va en le fond. Dites, Nestor, j'ai vu Jenny Corbat
00:26:57rentrer dans l'immeuble. Oui, je sais.
00:27:22Comment on peut avoir un avion pour Tokyo ? Demain matin.
00:27:37Quoi ? Une guerre.
00:27:52Bonjour. Vous m'espionnez ?
00:28:03Si je vous disais que je suis là par hasard. Est-ce qu'on peut se parler tranquillement ?
00:28:09Oui, de quoi ? Vous m'offrez un verre ?
00:28:13Si vous voulez, mais pas ici. Si vous voulez, mais pas ici.
00:28:19Entrez. Je vous écoute.
00:28:32Pourquoi vous allez gifler, Birikos ? Vous buvez quoi, M. Berman ?
00:28:41Ce que vous voulez. Whisky ?
00:28:43Volontiers. Glasson ?
00:28:45Non. A votre santé.
00:28:52Vous ne buvez pas. J'ai giflé Birikos parce qu'il a osé
00:28:58me soupçonner du vol des tableaux. Et puis, j'étais furieuse de le voir ici,
00:29:07dans la tête de Gérald. Il était là avant vous, non ?
00:29:10Vous pensez que ce n'était pas par hasard ?
00:29:12Nikos laisse rien au hasard.
00:29:16Et de là à gifler.
00:29:21Je vais vous dire quelque chose, M. Berman.
00:29:24Birikos me harcèle depuis longtemps. Vraiment ?
00:29:28Ça fait trois ans qu'il m'essaie de l'être, de coups de téléphone.
00:29:32En fait, il n'a jamais dégéré mon mariage avec Gérald.
00:29:35Il est amoureux.
00:29:36Pire. Accro.
00:29:39Autre chose ?
00:29:42Vous devriez détruire les photos qu'il y a dans votre sac.
00:29:46Quelles photos ?
00:29:48Les photos que vous avez piquées chez Berenson il y a une heure. Je les ai vues.
00:29:54C'est pour ça que vous êtes venus ? Pour me faire chanter ?
00:29:58Les détectives privés font ça, quelques fois. C'est tentant.
00:30:04Il y a tellement de choses sur les gens.
00:30:07Et vous, vous n'avez pas été tellement étonnée de...
00:30:11de voir votre amant transformé en nature mort ?
00:30:15Ni affecté, d'ailleurs.
00:30:17Qu'est-ce que vous en savez ?
00:30:19Qu'est-ce que vous pouvez savoir, mes sentiments ?
00:30:24D'abord, j'étais passée chez lui. Il était déjà mort.
00:30:29Tu sais ça ? J'ai fui.
00:30:36En pensant aux photos, quand même.
00:30:38Naturellement. Si la police l'avait trouvée...
00:30:41Sache précaution.
00:30:43Vous êtes tentants. Vous savez tout.
00:30:46C'est pas qui a tué Berenson.
00:30:48Moi non plus.
00:30:49Ni les raisons de son assassinat.
00:30:51Moi non plus.
00:30:52Supposez que ce soit la jalousie.
00:30:54Ça peut être Birikos, votre mari ou vous-même.
00:30:59Pourquoi moi ?
00:31:01Vous ne seriez pas la première femme à tuer son amant.
00:31:06Bon.
00:31:09Je vais prévenir la police.
00:31:11Restez.
00:31:14J'ai peur.
00:31:16De qui ?
00:31:17De tout le monde.
00:31:21Sauf de vous.
00:31:24Sauf de vous.
00:31:54Monsieur Néstébien.
00:31:56Je t'aime.
00:32:06Bonne nuit.
00:32:25Et vous savez pourquoi ça m'apparaît anormal ?
00:32:28Parce que ça l'était, monsieur le commissaire.
00:32:34Vous êtes bien commissaire et pas n'importe quoi.
00:32:36Je vous le promets.
00:32:37Et puis, il faut vous dire que monsieur Noah,
00:32:40c'était une horloge et même un maniaque de l'heure.
00:32:43Il voulait que je lui apporte son courrier à dix heures pile,
00:32:46jamais avant.
00:32:47Alors là, je me suis dit, mais qu'est-ce qui lui arrive ?
00:32:51Vous savez, madame, généralement, quand on se fait assassiner,
00:32:54on ne prévient pas.
00:32:55Assassiner ?
00:32:56Ah non, pas ça, pas ce mot.
00:32:59Là, il l'a pris en pleine gueule.
00:33:01Il n'y a rien à dire.
00:33:02Il travaille soigné.
00:33:04Vous me parliez d'un saxophoniste.
00:33:07Oui.
00:33:08Et même qu'il avait son instrument à la main
00:33:11et qu'il voulait aller à l'opéra.
00:33:13Oui.
00:33:14Et même qu'il avait son instrument à la main
00:33:17et qu'il voulait aller à l'opéra.
00:33:19Oui, oui.
00:33:20Moi, ce que je voudrais savoir, c'est pourquoi un saxophoniste
00:33:23vengeait un autre saxophoniste ?
00:33:25C'est aujourd'hui le corporatisme.
00:33:28Le saxophoniste.
00:33:30Oh, non.
00:33:31Oh, non.
00:33:32Ça trompe pas.
00:33:33Hein ?
00:33:34Burma.
00:33:35Mollo.
00:33:36Hein ?
00:33:37Oui, oui.
00:33:50Le Papa Aunt
00:34:07Il connaît pas, moi.
00:34:08J'ai décidé de trouver.
00:34:09Moi, je trouve.
00:34:16Les lectures.
00:34:17Il sait lire maintenant.
00:34:18C'est bien, ça, c'est bien.
00:34:20Bon, arrêtez ça !
00:34:22Arrêtez ! Vous cherchez quoi ?
00:34:24Je cherche un fusil à canoncier
00:34:26avec lequel un saxophoniste a tué Berenson.
00:34:28Bon, vous avez un mandat de perquisition ?
00:34:30Ça va, ça va, ça va.
00:34:32Nestor, il s'agache tout ! Vous faites quelque chose ?
00:34:34Ah ! Vous m'appelez par mon prénom,
00:34:36c'est que tout va bien.
00:34:39Vous êtes tombé dans une cuve de parfum ?
00:34:41Oui, je dérange pas, là.
00:34:44Je vous fais sauter votre licence, Nestor.
00:34:46Qu'est-ce que vous cherchez ? Un cadavre ?
00:34:48Je l'ai trouvé. Où ça ?
00:34:50À la mort que je vous emmènerai le voir.
00:34:52Mettez-lui les menottes, là, et confisquez ça.
00:34:54Vous n'avez pas le droit.
00:34:56J'ai tous les droits.
00:34:58Ah non ! Allez, allez, allez !
00:35:02Vous me le rendrez à la récréation.
00:35:04Où étiez-vous cette nuit ?
00:35:06J'étais cette nuit dans un lit.
00:35:08J'ai un alibi, vous savez.
00:35:10Oui, ça va, ça va. Et la nuit d'avant ?
00:35:12La nuit d'avant, on comptait les trous
00:35:14dans mon saxophone, vous l'avez oublié.
00:35:18Mais qu'est-ce que c'est que ces trucs ridicules ?
00:35:20Menottes.
00:35:22Fabre !
00:35:24C'est lui, le saxophoniste de l'opéra.
00:35:26Oui, alors, on a retrouvé le fusil
00:35:28qui a tué Berenson dans la chauffée de l'immeuble.
00:35:30Il y avait des empreintes, des empreintes d'un type
00:35:32qui est fiché au grand banditisme international.
00:35:34Alors enlevez-lui, cette meuf !
00:35:36Il n'y a aucune connexion entre les services.
00:35:38Enlevez-lui, ces menottes.
00:35:40C'est pas nouveau, ça ?
00:35:42C'est bien, c'est bien.
00:35:44Non, mais attendez, là.
00:35:46Moi, j'aimerais bien qu'ils rangent un peu ce sauvage.
00:35:48Ah oui, oh ben, Fabre,
00:35:50faire et défaire, c'est aussi créer.
00:35:52Ah, et quand je vous aurai fini, vous ferez mon lit.
00:35:56Il faut que je vous parle, mon petit Burma.
00:35:58Vous avez une piste pour les tableaux, comme c'est...
00:36:00Comment vous parlez s'ils sont loin, les tableaux ?
00:36:02La Tokyo Connection, vous avez déjà entendu parler de ça ?
00:36:04On voit pas mal de Japonais ces temps-ci, oui.
00:36:06Excusez-moi, mais avec tout ceci,
00:36:08j'ai oublié de vous dire que Corbin peut vous voir.
00:36:10Ah oui ? Je peux vous parler ?
00:36:12Dans la cour des grands.
00:36:16Ernesto, n'oubliez pas de faire désinfecter votre costume.
00:36:20Il y a trente-six façons pour faire sortir des tableaux.
00:36:22Et quand je dis trente-six,
00:36:24qu'est-ce que vous faisiez chez Berenson ?
00:36:26Je lui parlais la dernière fois, je l'ai à peine vu.
00:36:28C'est quand même l'homme de confiance de Corbin.
00:36:30Quand même, vous n'allez plus me prévenir.
00:36:32J'y ai pensé.
00:36:34Vous pensez que Corbin aurait pu tuer son homme de confiance ?
00:36:36Pas vraiment.
00:36:38Vous avez trouvé des empreintes ?
00:36:40Non.
00:36:42Vous allez où ?
00:36:44C'est plus ma vie.
00:36:46Quelle vie ?
00:36:52M. Burma est là, monsieur.
00:36:54Faites entrer.
00:36:56M. Burma, asseyez-vous.
00:36:58J'ai appris d'un mort venant à Berenson.
00:37:00Il paraît que c'est vous qui avez découvert le corps.
00:37:02Oui, je voulais lui parler,
00:37:04mais il n'avait plus toute sa tête.
00:37:06Il était pour moi d'abord un ami fidèle,
00:37:08et puis il était au courant
00:37:10de toutes mes affaires.
00:37:12Quand je dis fidèle,
00:37:14je sais très bien
00:37:16que c'est une façon de parler.
00:37:18Je sais très bien aussi
00:37:20qu'il était l'amant de Jenny
00:37:22et Pyrrhicos
00:37:24avant lui.
00:37:26Mais qui ne tomberait pas amoureux de Jenny ?
00:37:28N'est-ce pas, M. Burma ?
00:37:30Certainement, oui.
00:37:32Veillez sur elle.
00:37:34Elle est en danger ?
00:37:36Je ne veux pas que la police la soupçonne.
00:37:38Et si elle a soupçonné,
00:37:40je ne veux pas qu'on trouve de preuves contre elle.
00:37:42Et je ne peux pas dire ça au commissaire Faro.
00:37:44Certainement pas, non.
00:37:46M. Burma, je ferai tout
00:37:48pour la mettre hors de cause
00:37:50et à n'importe quel prix.
00:37:52Je comprends.
00:37:54Vous pensez qu'elle a pu tuer Berenson ?
00:37:56On ne sait jamais ce qui peut se passer entre les amants.
00:37:58M. Burma peut-être une autre femme,
00:38:00peut-être...
00:38:02Mais...
00:38:04elle aurait tué dix personnes,
00:38:06qu'elle serait toujours Jenny.
00:38:08Vous comprenez ?
00:38:10Mais...
00:38:12Excusez-moi, mais je dois me rendre à la mort
00:38:14pour identifier le corps de Noah.
00:38:16Il paraît qu'il a été
00:38:18terriblement défiguré.
00:38:20Terriblement, oui.
00:38:22A propos, la police a
00:38:24trouvé l'arme du crime
00:38:26et des empreintes.
00:38:28Ce sont celles de Jenny ?
00:38:30Non, bien sûr.
00:38:32Vous le pensiez ?
00:38:34On pense toujours au pire,
00:38:36M. Burma.
00:38:40Elle aurait pu le faire.
00:38:50En somme, vous devez suivre Mme Corbin
00:38:52pas à pas, n'est-ce pas ?
00:38:54Pensez à quoi ?
00:38:56Votre costume, qu'il n'ait pas désinfecté.
00:38:58Vous ne seriez pas un peu
00:39:00jalouse de ma cliente ?
00:39:02De votre cliente ?
00:39:04Vous avez de ses mots.
00:39:06Vous devriez créer une nouvelle agence,
00:39:08avec Zavater comme rabatteur
00:39:10et vous comme chiclot de service.
00:39:12Alors là, j'ai deux solutions.
00:39:14Ou...
00:39:16je vous gifle,
00:39:18ou je vous vire.
00:39:22Il y en a une troisième.
00:39:24Ah bon ?
00:39:27Je pars.
00:39:29Depuis les temps que femme ne propose un poste,
00:39:31qu'elle les en fait.
00:39:34J'aurais dû la gifler.
00:39:40Vous êtes viré !
00:39:42Ça ne va pas chez moi.
00:39:44Je ne supporte pas mon nouveau parfum.
00:39:48Tu sais te servir d'un minitel, toi ?
00:39:50Non.
00:39:52Tu vas donner à manger à Rififi,
00:39:54tu vas répondre au téléphone,
00:39:56tu vas classer le dossier, tu vas faire mon lit,
00:39:58tu vas balayer, et pour le moment,
00:40:00tu vas me ranger tout ce bordel.
00:40:02Bon, écoutez,
00:40:04moi, j'y suis pour rien dans mon problème
00:40:06avec Hélène et les autres.
00:40:08Ça fait dix ans que je me serre debout qu'émissaire,
00:40:10et que je me fais engueuler
00:40:12pour toutes celles qui vous font des misères.
00:40:14Vous n'allez pas vous mettre la tête
00:40:16dans le sac pour les gonzesses ?
00:40:18Les gonzesses ?
00:40:20Mais enfin, les gonzesses !
00:40:23Non.
00:40:25J'ai beau que les gonzesses.
00:40:40C'est temps qu'il y en a un, vous ?
00:40:45Des frais d'abîmé.
00:40:53Voilà.
00:40:59C'est bien lui ?
00:41:02Oui, enfin...
00:41:04Enfin, oui, je crois.
00:41:06Il est méconnaissable, ça.
00:41:08Il s'appelle bien Noah Berenson ?
00:41:10Oui, Noah Berenson, oui.
00:41:13Mais...
00:41:16Il y a quelque chose qui ne va pas ?
00:41:18Il y a quelque chose qui ne va pas ?
00:41:24Euh... Non.
00:41:27Excusez-moi.
00:41:43Jenny, oui, c'est Gérald.
00:41:44Mais qu'est-ce qui se passe ?
00:41:46C'est le cadavre de Berenson que j'ai vu à la morgue.
00:41:48Mais alors, c'est qui ?
00:41:50Berenson n'a jamais eu de cicatrice à la jambe.
00:41:52Et le corps que j'ai vu a une grande balafre,
00:41:54à la jambe droite.
00:41:56Mais je comprends pas, c'est impossible.
00:41:58Oh, my God.
00:42:00Où ça ?
00:42:03À la morgue de l'hôtelier.
00:42:04Oui, je t'attendrai.
00:42:05J'arrive tout de suite, je saute dans un taxi.
00:42:07À la morgue de l'hôtelier ?
00:42:09Qui lui a demandé d'aller là-bas ?
00:42:11Je pense que c'est Corvin.
00:42:13Mais avec mon micro, j'entendais pas ce qu'il disait.
00:42:15Un micro ? Quel micro ?
00:42:17J'ai mis Jenny sur écoute.
00:42:19Quel con !
00:42:45Jenny !
00:43:15Pourquoi ?
00:43:17Non !
00:43:24Pourquoi ?
00:43:32Non !
00:43:36Pourquoi ?
00:43:38Pourquoi ?
00:44:02Alors, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:44:04Vous allez m'expliquer par quel miracle vous étiez encore
00:44:06sur ce coup-là, vous.
00:44:08Ma mère m'a appelé, m'a dit que Corvin avait donné rendez-vous
00:44:10à sa femme ici.
00:44:12Qui a été misé, lui ou elle ?
00:44:14Comment voulez-vous, je sais.
00:44:16J'ai confisqué ça à un japonais qui était en train de tout filmer.
00:44:18Où est le japonais ?
00:44:20Il a disparu.
00:44:22Vous emmenez ça au bureau, puis vous voyez ce qu'il a dans le ventre.
00:44:26Vous avez pu le garder sous la main, forment.
00:44:30Oui, c'est facile.
00:44:32J'étais avec la petite.
00:44:34Regardez.
00:44:36Un pick-up Toyota.
00:44:38Un beau châssis. La fille.
00:44:40Il n'a rien à faire, lui.
00:44:42Arrêtez. Quoi ?
00:44:44Arrêtez ça et retrouvez le propriétaire du véhicule.
00:44:50Il est déçu quand je ne suis pas l'assassin.
00:44:52Ceci dit, Blurma, vous courrez un risque.
00:44:54Pourquoi vous me dites ça ?
00:44:56Que vous soyez toujours là où il y a un cadavre,
00:44:58bon, ça va, je commence à le voir d'habitude.
00:45:00Mais que vous soyez partout
00:45:02où se trouve Mme Florbin,
00:45:04là, je me pose des questions.
00:45:06Moi aussi, je m'en pose des questions.
00:45:08Je veux bien savoir
00:45:10pourquoi elle était à la morgue.
00:45:12Elle avait lui demandé.
00:45:14Bruma.
00:45:16Quelqu'un l'interroge.
00:45:18J'y vais.
00:45:20Blurma.
00:45:22Une fois, il m'est arrivé de tomber amoureux
00:45:24d'une suspecte.
00:45:26Vous, commissaire ?
00:45:28C'était il y a longtemps.
00:45:30Je m'en suis jamais remis.
00:45:32Elle était coupable ?
00:45:34Oui. Elle en a pris pour 20 ans.
00:45:3620 ans, vous vous rendez compte ?
00:45:38C'est moi qui l'ai coincé.
00:45:42J'y pense tous les jours.
00:45:50Vous savez,
00:45:52celles qu'on aime sont toujours un peu coupables.
00:45:58Pourquoi ton mari t'a demandé
00:46:00de venir à la morgue ?
00:46:02Je ne sais pas.
00:46:04Je te jure que je ne sais pas.
00:46:06Quoi le nom,
00:46:08mais je l'ai aimé.
00:46:18Je ne sais pas.
00:46:20Je ne sais pas.
00:46:22Je ne sais pas.
00:46:24Je ne sais pas.
00:46:26Je ne sais pas.
00:46:30Quand il m'a demandé un mariage,
00:46:34il m'a dit
00:46:36nous avons 40 ans de différence.
00:46:38Je meurrai donc avant toi.
00:46:42Mais ce jour-là, j'aimerais que tu sois près de moi.
00:46:48Le contrat a été rempli.
00:46:50Jenny,
00:46:52il a été abattu à partir
00:46:54d'une voiture de location.
00:46:58J'aimerais bien savoir qui l'a louée.
00:47:00Moi aussi.
00:47:10Mais oui, mademoiselle, ça fait 10 fois
00:47:12que je le demande. Cette grève doit
00:47:14cesser. Quand ?
00:47:16Une grève, une grève.
00:47:18Hier, c'était les ambulanciers en colère.
00:47:20Aujourd'hui, c'est les infirmières
00:47:22et les contrôleurs.
00:47:24Je vais prendre le DGV pour Genève.
00:47:28Quel pays !
00:47:34Si les Japonais ne sont pas dans le coup,
00:47:40je ne crois pas que ça peut être
00:47:42à part Nikos Birikou.
00:47:44Ce que je vois un peu moins,
00:47:46c'est le mobile.
00:47:50Il n'y a pas trop.
00:47:52Il y avait, mais si peu.
00:47:56Il y a si longtemps à New York,
00:47:58tu sais, Birikou, c'était le contraire
00:48:00des autres Américains que je voyais.
00:48:02Il détestait les parties,
00:48:04l'alcool, le sport.
00:48:08Même en Californie, il s'arrangeait pour ne pas voir la mer.
00:48:10Ça, il faut le faire.
00:48:14En fait, il ne peut pas nager, sa jambe.
00:48:16Avec lui, c'était les collections,
00:48:18les tableaux,
00:48:20les discussions sur l'art.
00:48:24Il m'a appris tas de choses.
00:48:28J'espère que tu m'en apprendras
00:48:30des choses.
00:48:32Mais ce soir, j'ai pas le temps.
00:48:36Tu ne vas pas t'en aller ?
00:48:38Ma mère va s'inquiéter.
00:48:40Très drôle.
00:48:42Et si je reste ?
00:48:44On fait quoi ?
00:48:46On danse.
00:49:16On danse.
00:49:46On danse.
00:50:08Bonjour.
00:50:12Vous avez loué un pick-up Toyota ?
00:50:14Vous savez, j'en vois des gens ici.
00:50:16Nous avons un parc de 350 véhicules,
00:50:18rien qu'à Paris.
00:50:20Alors ?
00:50:22Voyez pas.
00:50:24Un homme avec des yeux noirs, des cheveux noirs,
00:50:26frisés.
00:50:28Voyez pas ?
00:50:30Ce fameux Sénégalais avec ses trois femmes ?
00:50:32Un blanc.
00:50:34Avec un accent.
00:50:36Grec, genre italien,
00:50:38Corse.
00:50:40Nous sommes une agence de location.
00:50:42C'est un village.
00:50:44Une dernière question.
00:50:46Il boitait ?
00:50:48Il boitait, vous voulez dire.
00:50:52Ah non, je ne vois pas.
00:50:54Si vous le voyez,
00:50:56m'appelez.
00:50:58Voyez pas.
00:51:00Boit.
00:51:02Vous n'avez pas eu d'administration sur les bras ?
00:51:04Moi, c'est des papiers du matin jusqu'au soir.
00:51:06Peut-être votre départ flabre ?
00:51:08Vous avez trouvé quelque chose ?
00:51:10Oh non, un petit brun qui ne boit pas.
00:51:16Qu'est-ce qu'elle fait là ?
00:51:18Il ne vous l'avait rien dit ?
00:51:20Je n'ai pas eu le temps.
00:51:22Vous ne pouvez pas le dire.
00:51:24Je vais vous le dire.
00:51:26Vous ne pouvez pas le dire ?
00:51:28Vous ne pouvez pas le dire.
00:51:30Hélène, vous ne lui avez rien dit ?
00:51:31Je n'ai pas eu le temps.
00:51:32C'est ma nouvelle secrétaire.
00:51:36Vous ne voulez pas travailler au quai des Orfèvres à faire des photocopies ?
00:51:39Vous n'avez pas beaucoup d'ambition, Hélène.
00:51:41Allez.
00:51:42D'abord, vous me devez trois mois de préavis.
00:51:44Et vous, trois mois de salaire. On est quittes.
00:51:46Écoutez, rentrons à la maison, on va en parler.
00:51:48Allez, entrez.
00:51:49Vous ne voulez pas travailler avec ce con ?
00:51:50Ce con me paye.
00:51:53Le père d'un prince.
00:51:54C'est plutôt le roi.
00:51:57Il est jaloux, hein ?
00:51:58Oh non, je suis lucide.
00:52:00Oh, il est lucide.
00:52:01Je ne vous vois pas avec une secrétaire.
00:52:03On ne paye pas les impôts pour ça.
00:52:05Ma proposition reste valable, Hélène.
00:52:07Adieu, Fabre.
00:52:21Bon, maintenant qu'on est réconciliés, vous allez pouvoir finir mon ménage.
00:52:24Oui, jusqu'à la prochaine scène.
00:52:26Écoutez, tous les vieux couples ont des scènes, Hélène.
00:52:29Allez, file au bureau.
00:52:30Moi, j'ai quelqu'un à voir.
00:52:33Ça, c'est du Jenny numéro 5.
00:52:35Non, c'est de la salade, Greg.
00:52:49Mes tableaux vous intéressent à ce point-là ?
00:52:51Pas ceux-là.
00:52:52Ceux qui disparaissent, qui m'intéressent.
00:52:54Partez pour Tokyo.
00:52:56Je ne comprends pas.
00:52:57Il y a bien une galerie à Tokyo, non ?
00:52:59Cherchez-vous au juste, M. Bourma.
00:53:02Faire un bon placement, M. Birikos.
00:53:05Vous voulez acheter un tableau ?
00:53:07J'ai un très beau taillefer, là.
00:53:13Combien ?
00:53:14Il vous intéresse ?
00:53:16630.
00:53:181000, bien sûr.
00:53:22Pour un taillefer, j'hésiterai pas.
00:53:24Et ça, c'est un pailleret.
00:53:26Un amateur comme moi peut confondre un pailleret et un taillefer.
00:53:31C'est écrit Petit.
00:53:32Et vous ?
00:53:35Désolé, ça sera pour une autre fois.
00:53:52Oui, j'arrive.
00:53:57C'est toi ?
00:54:11J'avais le même micro dans ma chambre.
00:54:14C'est-à-dire que Birikos, c'est toi ?
00:54:16Oui, c'est moi.
00:54:17J'avais le même micro dans ma chambre.
00:54:20C'est-à-dire que Bourma, c'est tout,
00:54:22tout en faisant semblant de rien savoir.
00:54:26J'ai vu son air à la galerie, tout à l'heure.
00:54:30Ce déguisement me dégoûte.
00:54:33Comment tu peux te faire passer depuis trois jours pour celui que tu as tué ?
00:54:36Qu'est-ce que tu me chantes, là ?
00:54:39Ce déguisement.
00:54:43C'était ton idée.
00:54:48Les meurtres, c'était l'idée de qui ?
00:54:50C'est toi qui me dis ça ?
00:54:57T'aurais préféré que Birikos te fasse santé ?
00:54:59Qu'on partage avec lui ?
00:55:01Tu sais très bien que je n'avais pas le choix.
00:55:03Comment ça, tu n'avais pas le choix ?
00:55:04Non seulement tu as tué Birikos,
00:55:06mais tu as tué Gérald.
00:55:07Comment tu as pu ?
00:55:08Il était ton ami.
00:55:10Pau Gérald, je te rappelle que c'est toi qui m'as prévenu.
00:55:13Tu m'as dit qu'il avait tout découvert
00:55:15en envoyant le cadavre de Birikos à la morgue.
00:55:18Tu voulais quoi, qu'il nous dénonce ?
00:55:19De toute façon, tu l'avais déjà supprimé de ta vie, non ?
00:55:24Pauvre minable.
00:55:25Tu lui arrives même pas à la cheville.
00:55:27Ah oui.
00:55:29Et c'est sûrement pour ça que tu venais chaque jour dans mon lit.
00:55:31Et tu l'aimais tellement ton mari que tu couchais aussi avec Burma.
00:55:34Lâche-moi !
00:55:36Tu préfères ton détective,
00:55:39ou comment il fait ?
00:55:40C'est moi.
00:55:42Tu es malade, Noah.
00:55:45Tu es quand même malade.
00:55:47Tant pis, tu voyageras avec un malade.
00:55:50Ce rêve de merde est fini.
00:55:52Nous prenons l'avion pour Tokyo demain matin à 8h.
00:55:55Pas moi.
00:55:56Comment ça, pas moi ?
00:55:57Tu es malade.
00:55:58Tu es malade.
00:55:59Tu es malade.
00:56:00Tu es malade.
00:56:01Tu es malade.
00:56:02Tu es malade.
00:56:03Tu es malade.
00:56:04Comment ça, pas moi ?
00:56:06Maintenant, peux-tu reculer, ma chère ?
00:56:09Tu en sais trop pour rester seule à Paris.
00:56:12Tu me menaces, maintenant ?
00:56:17Je te rappelle que l'avion part à 8h demain matin.
00:56:21Tu partiras sans moi.
00:56:34Il n'y a plus que moi.
00:56:51Eh, tu vas se rendre au limp' ?
00:56:54C'est moi.
00:56:57Je m'arrangerai pour que Beaumat
00:56:58se retrouve dans les jardins du palais royal
00:57:01Cheny sera aussi.
00:57:04Faites le nécessaire.
00:57:07Je veux une mort...
00:57:09royale.
00:57:15Qu'est-ce que tu as, Richard ?
00:57:19Dégueulasse.
00:57:22Il y a pire.
00:57:23Où ça ?
00:57:25Non, mais je veux dire, en général, dans des cas comme ça,
00:57:29un homme et une femme au lit,
00:57:31on se dit des trucs.
00:57:33Il lui a dit des trucs ?
00:57:37Si on se dit des trucs, on s'en fait. Fatal.
00:57:41Et quels trucs ?
00:57:43Je n'en sais rien. Vous êtes marrante.
00:57:46D'abord, mon micro est mal placé.
00:57:48Le montant du lit fait écran.
00:57:51Enfin, dans certaines positions.
00:57:59Oui.
00:58:00Encore.
00:58:03Oh !
00:58:06Professionnel ou personnel ?
00:58:08Personnel.
00:58:09Professionnel. C'est vous qui m'avez dit...
00:58:11De surveiller Birykoz, pas Jenny ?
00:58:13Non, mais j'ai pensé qu'entre eux, il pouvait y avoir un certain rapport.
00:58:17Et avec d'autres, des rapports certains.
00:58:19Vous aussi, vous avez tout écouté.
00:58:21Tout. Je vais oublier.
00:58:23Mme Corbin vous attend à 4h dans les jardins du Palais Royal.
00:58:26Non, Hélène, n'ayez pas oublié.
00:58:30Vous voulez que j'aille avec vous ?
00:58:32Non.
00:58:39Vous l'avez déjà vu dans un état pareil ?
00:58:41Non. Je ne sais pas ce qu'il a.
00:58:45Il a cette fille dans la peau.
00:58:49Mais pourquoi le Palais Royal ?
00:59:33C'était peut-être un piège, mais j'y fonçais tête baissée.
00:59:37Le Palais Royal, se trouvant à trois pas de l'hôtel du Louvre,
00:59:41je me demandais pourquoi Jenny ne m'avait pas donné rendez-vous dans sa chambre.
00:59:45Surtout que pour s'asseoir,
00:59:46les colonnes de Buren ne sont pas tellement pratiques.
00:59:58Je me suis dit que j'allais aller à l'hôtel du Louvre,
01:00:00mais j'ai toujours été trompée.
01:00:09Nesta ?
01:00:11Jenny ?
01:00:13Pourquoi tu m'as donné rendez-vous ici ?
01:00:19J'allais te poser la même question.
01:00:26C'est pas toi qui m'as appelée ?
01:00:28Moi ? Pas du tout.
01:00:30Qu'est-ce qu'il y a ?
01:01:00Merde ! C'est la fille d'un restaurant.
01:01:06Nestor !
01:01:14Ça va ?
01:01:15C'est bien.
01:01:31Tire pas cette gueule, là.
01:01:33T'étais en légitime défense. T'as un permis de port d'armes.
01:01:36T'as pas à te faire.
01:01:38On est pas au compte.
01:01:39C'est la première fois de ma vie que je tue quelqu'un.
01:01:41Mais tu m'as sauvé la vie.
01:01:43Je me disais aussi.
01:01:44Mais ça fait bien trois heures qu'on s'est pas vus.
01:01:46Oui, je me languissais de vous, commissaire.
01:01:48Qu'est-ce qu'il se passe, là-haut ?
01:01:49Il y avait une fille qui était là.
01:01:52Avec une traînette.
01:01:53Moi, je suis arrivé à ce moment-là.
01:01:55Je vais vous expliquer.
01:01:56C'est moi qui étais visé.
01:01:57C'est lui qui a tiré.
01:01:58Et puis, c'est l'agresseur qui est mort.
01:02:00Je sais qui c'est.
01:02:01C'est un certain Guglielmi.
01:02:03Un plongeur corse.
01:02:04Enfin, un corse qui est plongeur dans un restaurant grec.
01:02:07Ça serait pas à l'Olympe ?
01:02:09Si.
01:02:10Commissaire, vous aimez la cuisine grecque ?
01:02:12Je sais pas.
01:02:13Allez, je vous invite.
01:02:15En amoureux.
01:02:18Je peux aller avec vous ?
01:02:19Non, restez là.
01:02:20Faut que je voie vos papiers, vous.
01:02:22Ça fait longtemps qu'on s'est pas vus.
01:02:24Ça va ?
01:02:25Ben...
01:02:29Vous connaissez la poutarde, commissaire ?
01:02:31C'est quoi ?
01:02:32Des oeufs nus, les fumées, avec des oignons crus et des pommes de terre.
01:02:36J'ai déjà envie de vomir.
01:02:37C'est bizarre.
01:02:38Personne.
01:02:39C'est un peu tôt ?
01:02:41Ou un peu tard.
01:02:42Vous avez vu ?
01:02:44On porte des baskets.
01:02:50Ça, c'est le serveur.
01:02:52C'était le serveur.
01:02:58Mais qu'est-ce que c'est que cette salade grecque ?
01:03:00Vite, le téléphone !
01:03:04Le compte est bon.
01:03:05C'est le patron.
01:03:06Et tout ça, c'est Birikos.
01:03:08Birikos, Birikos !
01:03:09Il vous invite au restaurant où tout le monde porte des baskets.
01:03:12Et alors ? Qu'est-ce que vous avez contre les baskets ?
01:03:14J'ai eu l'occasion de les admirer, les baskets.
01:03:16Pendant un quart d'heure.
01:03:17Pendant qu'on débarrassait 8 milliards d'euros.
01:03:19J'ai eu l'occasion de les admirer.
01:03:21J'ai eu l'occasion de les admirer.
01:03:22J'ai eu l'occasion de les admirer.
01:03:23J'ai eu l'occasion de les admirer.
01:03:24J'ai eu l'occasion de les admirer.
01:03:25Mais donnez-moi des preuves des baskets.
01:03:27Pendant un quart d'heure.
01:03:28Pendant qu'on débarrassait 8 milliards de tableaux.
01:03:30Mais donnez-moi des preuves. Merde !
01:03:32Mais donnez-moi des preuves. Merde !
01:03:35Qu'est-ce qu'il y a ?
01:03:36Qu'est-ce qu'il y a ?
01:03:37Qu'est-ce qu'il y a ?
01:03:38Je vous raconterais.
01:03:39Je vous raconterais.
01:03:40Ah, oui.
01:03:41Oui, à l'identité, ils sont formels.
01:03:43Oui, à l'identité, ils sont formels.
01:03:44Les empreintes trouvées sur le corse mort au Palais Royal
01:03:47Les empreintes trouvées sur le corse mort au Palais Royal
01:03:48à tuer... Berenson. Ben voilà, c'est pas Béricos. Tout c'est clair. La mort de Berenson et de...
01:03:55Comment il s'appelle ? Corbin. C'était le Corse. Le Corse était partout. Le Corse se serait réveillé à
01:04:01la morgue pour venir flinguer tout le personnel de l'Olympe. En tout cas, moi ce que je veux c'est
01:04:06que le massacre s'arrête. Arrêtez Béricos. Avant qu'il tue Jenny. Et voilà, c'est reparti.
01:04:16C'est sûr que c'est pas lui. Je plaisante. Jenny ! Ouvrez-moi cette porte. Vous êtes qui ? Police.
01:04:37Vous avez votre carte. Jenny ! Jenny ! Jenny.
01:05:08C'est moi. Je t'ai fait peur ? Oui tu m'as fait peur. Tu veux savoir pourquoi ? Parce que j'ai peur tout le temps maintenant.
01:05:14Il y a quoi ? Il a descendu ses trois complices à l'Olympe. De quoi tu parles ? C'est quoi l'Olympe ?
01:05:21Un restaurant grec où il m'a emmené. Qui il ? Tu sais très bien. Il y a quelqu'un.
01:05:37Je vois bien. Vous êtes sûr ? J'ai plus besoin de vous.
01:05:55Oh ! Merci. La porte hein ? Oh oui monsieur. Il est fou ce type. Il est fou. Il a tué
01:06:22Vérenson, le saxophoniste, ton mari et essayé de nous abattre tous les deux. Il fait le nettoyage par le vide. Alors il manque plus que toi.
01:06:29Tu vas me dire ce que tu sais. Parce que s'il essaie pas de te tuer maintenant, il essaiera plus tard.
01:06:36C'est toi qui a fait mettre ce micro sous mon lit ? Oui.
01:06:44C'est avant ou après ? Avant. Pourquoi ? Parce que je me méfie d'une femme qui entre dans un appartement où il y a le cadavre de son amant et qui récupère des photos compromettantes et sa lingerie intime.
01:07:03Je te dis pourquoi. Vous m'avez pas tout dit. Tu me vouvoies ? Je vous vouvoie parce que je vous interroge.
01:07:21Si il est pris, la police t'inculpera de complicité. Et alors tu seras dans le bain. Tu me livrerais à la police ? Si je le fais pas, lui le fera. Il te faisait chanter.
01:07:47Regarde-toi. T'as 20 ans. Alors imagine 10 ans, 15 ans de taule. La prison aime pas les jolies filles.
01:07:57Qu'est-ce que c'est que ça ? Tokyo. Avec Birikus. T'étais sa maîtresse à lui aussi ? Je sais plus où j'en suis.
01:08:17Moi non plus. Tu veux pas me laisser ? Pas cette nuit. Écoute Jenny, je sais pas qui tu es, ni ce que tu veux. Depuis que je t'ai rencontrée, j'ai pas fermé l'œil. Alors ce que je veux, c'est dormir. Dormir.
01:08:45Dormir. On va dormir ensemble.
01:08:55Écrasé de fatigue, enrouté par son parfum, ma vision des choses devenait de plus en plus floue. Jenny était-elle innocente ou coupable ? Perdant toute lucidité, je tombais une fois de plus dans le plus beau des pièges.
01:09:25Et si les morts n'ont cette histoire tout méchante ?
01:09:53Et si les morts n'ont cette histoire tout méchapée ? Je m'étais endormi dans un roman de goodies et je me réveillais dans une chanson de traînée.
01:10:23Il me semblait bien d'avoir vu ces bouteilles de plongée quelque part. Mais où ?
01:10:43Vous deviez pas rester quelques jours pour l'enquête ?
01:10:48Je demandais l'autorisation de partir.
01:10:52Commissaire Faroult ?
01:10:53Précisément. Je reviendrai. La grève des contrôleurs est finie. J'en profite. Transmettez mes amitiés à Jenny. Je l'ai ratée.
01:11:05Au Palais Royal ou à la Morgue ?
01:11:07Le trumeau m'échappe, bourgeois. Je vois pas à ce qu'elle vous a trouvé.
01:11:37...
01:12:06...
01:12:10Tu ne vas pas t'en aller ?
01:12:13Ma mère va s'inquiéter.
01:12:15Très drôle.
01:12:17Et si je reste ? En fais quoi ?
01:12:21En danse.
01:12:23...
01:12:52...
01:13:21...
01:13:50...
01:14:04Qu'est-ce que tu fous là ?
01:14:06J'étais sorti acheter les croissants.
01:14:11Vérico, c'est parti.
01:14:13Je sais. Je le tenais. J'étais sûr de le tenir. Maintenant...
01:14:19Comme vous m'aviez demandé de la surveiller.
01:14:22Pas grave. Ça fait des souvenirs.
01:14:26Elle est partie avec Vérico ?
01:14:28Je sais pas. C'est évaporé en pleine nuit.
01:14:32Tu sais, c'était le contraire des autres Américains que je voyais. Ils détestaient les parties, l'alcool, le sport. Même en Californie, ils s'arrangeaient pour ne pas voir la mer.
01:14:43En fait, il ne peut pas nager. Sachant, avec lui, c'était des collections.
01:14:49T'as entendu ?
01:14:51Quoi ?
01:14:52Il ne peut pas nager.
01:14:54Et alors ?
01:14:55Pourquoi il voyage avec des bouteilles s'il ne peut pas nager ?
01:14:59Je sais que tu ne comprends pas. Je sais très bien qu'il ne peut pas nager.
01:15:05Allô ? Farouh ?
01:15:07Oui.
01:15:08C'est Burma. Il ne peut pas nager.
01:15:10Qui ça ?
01:15:12Est-ce que vous pourriez retarder le vol de Tokyo ?
01:15:15Mais dis-donc, il faut une bonne raison. Après la grève des contrôleurs, les hôtesses vont se faire lyncher.
01:15:36Vous n'êtes pas parti ?
01:15:39Le vol est retardé, c'est inadmissible.
01:15:41Je sais pourquoi.
01:15:43Ah bon, pourquoi ?
01:15:44Parce que vous ne pouvez pas nager.
01:15:46Je ne peux pas nager ? Qu'est-ce que ça veut dire ?
01:15:49Avec votre jambe, vous ne pouvez pas nager.
01:15:51Ah oui, non, non, c'est vrai.
01:15:54Pourquoi vous partez avec des bouteilles, alors ?
01:15:56C'est un cadeau.
01:15:58Ah.
01:15:59Pour des amis. Ils aiment bien cette mer.
01:16:01Ah, alors si c'est un cadeau, je comprends mieux. Ça coûte combien, des bouteilles comme ça ?
01:16:06Je ne sais pas, dans les 500 000, hors taxe.
01:16:10Ce ne serait pas plutôt 8 milliards, monsieur Berenson ?
01:16:14Oui.
01:16:44A cette distance, je ne vous raterai pas. Ce sera un plaisir.
01:17:14C'est vous qui avez fait ça ?
01:17:40On était plusieurs.
01:17:41Des services spéciaux japonais ?
01:17:43Ils sont efficaces, non ?
01:17:44Quand je pense au rapport, il va falloir que je rédige.
01:17:46J'ai assisté sans intervenir à l'exécution d'un expert en arts mondialement connu.
01:17:51Oh, Florimont, un expert en arts, c'est plutôt un psychopathe dangereux qui a liquidé tous ses complices.
01:17:57Vous, vous n'avez rien fait, par hasard.
01:17:59Donnez-lui le rapport à faire, lui.
01:18:00Quel rapport, femme ? Qui est-ce ?
01:18:02Ça.
01:18:04Noah Berenson.
01:18:07Tenez, vous avez droit au trophée, vous avez tiré vous aussi.
01:18:12Bon, alors vous, qu'est-ce que vous faisiez dans cette histoire ?
01:18:20Bon, répétez ça.
01:18:25Qu'est-ce qu'il a dit ?
01:18:26Je comprends pas le japonais.
01:18:28Ah ouais, non, mais alors, hé, merci, hein, pour le rapport, c'est facile.
01:18:35Vous avez vu ce qu'il y a dans les bouteilles, commissaire ?
01:18:42Et ça, ça vaut 8 milliards ?
01:18:44Elle est charmante, non ?
01:18:58C'était mauvais signe.
01:19:00Je recommençais à chantonner cette mélodie et j'allais plonger une dernière fois.
01:19:07Mais après tout, qu'est-ce qui m'empêchait de prendre un dernier bain ?
01:19:14Salut, Marco.
01:19:16On emporte les petites cuillères ?
01:19:17Où allez-vous comme ça ?
01:19:18Je vais voir votre maîtresse.
01:19:20Notre maîtresse à tous.
01:19:33J'ai failli te rater.
01:19:35J'ai failli te rater.
01:19:37Comme auraient dit Béricose, Berenson.
01:19:40Une femme libre, maintenant.
01:19:42Plus de mari, plus d'amant, plus de complice.
01:19:45Et riche, très riche.
01:19:48Tu es venu m'arrêter ?
01:19:50Pas peur, un détective privé n'en a pas le droit.
01:19:54Alors, tu as prévenu la police ?
01:19:56Non. Je suis le seul à savoir, et c'est ta chance.
01:20:02Alors, qu'est-ce que tu veux ?
01:20:06Juste une dédicace.
01:20:10Et dire que le chef d'orchestre de tout ça, c'était Berenson.
01:20:14J'aurais dû le deviner plus tôt, mais j'avais rendu mes réflexes un peu lents.
01:20:22La glace a toujours douze mille ans d'âge.
01:20:29Qu'est-ce que tu as dit à Faro ?
01:20:31T'inquiète.
01:20:34Je lui ai dit que Berenson te terrorisait et que tu m'avais demandé de te protéger.
01:20:38Il t'a cru ?
01:20:39On va trente étoiles. C'est une preuve.
01:20:43Je t'en donnerai une.
01:20:45J'aurais préféré autre chose.
01:20:50Tu as quand même prévenu Berenson de la présence de ton mari à la morgue.
01:20:54Tu l'aimais à ce point-là ?
01:20:58C'est toi que j'ai amené à cette œuvre.
01:21:04Quelqu'un a dit qu'il n'y a pas d'amour.
01:21:08Il n'y a que des preuves d'amour.
01:21:11Je t'en ai donné.
01:21:18Où est-ce que tu vas promener ton parfum, maintenant ?
01:21:22Je ne sais pas. Peut-être aux Etats-Unis.
01:21:25Pour oublier.
01:21:27Te faire oublier.
01:21:30Et toi, tu vas l'oublier ?
01:21:34Tu es magnifique.
01:21:36Une magnifique salope.
01:21:39Mais inoubliable pour les mêmes raisons.
01:21:50Quoi ?
01:21:51Rien.
01:21:52Mais...
01:21:53Jenny...
01:21:55C'est peut-être le baiser de la fin.
01:22:03Viens, Romain.
01:22:29Viens, Romain.
01:22:33Les Etats-Unis?
01:22:35Jenny Corbin.
01:22:39Qu'est-ce que c'est?
01:22:41Jenny avait tenu sa promesse.
01:22:43Elle m'avait fait un cadeau.
01:22:45Oh, le genre d'article qu'on trouve dans les restaurants chinois du 13e arrondissement.
01:22:49C'est à la valeur?
01:22:53Sentimentale.
01:22:56Uniquement sentimentale.
01:23:04Qu'est-ce que vous pensez de mon nouveau parfum?
01:23:08Demandez à Riffifi.
01:23:17Bing Bing.
01:23:20C'est une vidéo, ma belle.
01:23:33Plus tard, beaucoup plus tard, j'ai appris que j'avais réellement jeté à la scène, caché derrière le chromo japon-chinois-cambodgien,
01:23:54le soleil couchant sur la loupe, d'un certain Gustave Courbet.
01:24:00Sacré Jenny.
01:24:02Et sacré Courbet.
01:24:30C'est pas vrai.
01:24:32C'est pas vrai.
01:24:34C'est pas vrai.
01:24:36C'est pas vrai.
01:24:38C'est pas vrai.
01:24:40C'est pas vrai.
01:24:42C'est pas vrai.
01:24:44C'est pas vrai.
01:24:46C'est pas vrai.
01:24:48C'est pas vrai.
01:24:50C'est pas vrai.
01:24:52C'est pas vrai.
01:24:54C'est pas vrai.
01:24:56C'est pas vrai.
01:24:59C'est pas vrai.
01:25:01Haha.
01:25:11Haha.
01:25:12Haha.
01:25:22Mais c'est pas vrai.
01:25:24Sous-titrage ST' 501

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