• il y a 4 mois
DB - 17-07-2024

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00:00:00La Marseillaise
00:00:30La Marseillaise
00:00:51Pour un détective, traquer les plus infidèles, c'est aussi passionnant qu'un rhume pour un médecin généraliste.
00:00:57Mais souvent les coucous sont riches chez les détectives fauchés.
00:01:01Alors j'avais accepté de suivre Madame Marina Joubet, de vingt ans la cadette de son mari, un commissaire priseur.
00:01:08Un an après son mariage, elle enterrait encore sa vie de jeune fille.
00:01:27La Marseillaise
00:01:57Adrien, dis-lui toi, c'est vrai que c'est fini. C'est pas la peine qu'elle insiste.
00:02:02Laisse tomber, Cookie.
00:02:04Vraiment, tu me déçois. T'es qu'un lâche, Adrien.
00:02:11Eh, rentre te coucher, t'es complètement ivre.
00:02:13Attends, moi je vais la dessouler.
00:02:27Ça va pas, t'es complètement folle.
00:02:39Viens, viens, Marina, viens.
00:02:42Tu me le paieras, Marina, tu me le paieras.
00:02:46Ouais, je prends tout.
00:02:52Tiens.
00:02:57Merci.
00:03:22Pas très sympa, vos amis, hein ?
00:03:25C'est pas mes amis. Et puis de quoi je me mêle ?
00:03:29Vous croyez pas que vous seriez mieux dans votre ligue, dans une poubelle ?
00:03:31Pourquoi, tu veux me border ?
00:03:33J'arrive pas à la tension dans l'immédiat.
00:03:38Allez, restez pas là.
00:03:43Dommage.
00:03:55T'aimes pas ?
00:04:07Encore quelques clichés et j'aurai de quoi faire un vrai roman photo
00:04:10des frasques amoureuses de Madame Joubert.
00:04:13Eh, y a un type dehors avec un appareil photo.
00:04:15Il s'est planqué quand il m'a aperçu.
00:04:18Et alors ?
00:04:20Alors, peut-être qu'on nous suit.
00:04:24Oui.
00:04:36Qui est-ce qui nous ferait suivre ?
00:04:42Ta femme.
00:04:45Non, mon mari.
00:04:49Arrête ta paranoie de rire.
00:04:51Viens, viens.
00:04:55Viens, viens.
00:05:04Entrez, c'est ouvert.
00:05:12Bonjour, M. Burma.
00:05:14Vous savez où est ma femme ?
00:05:16Elle est pas avec moi.
00:05:17Je vous en prie.
00:05:21Heureusement que je dors vite.
00:05:24Oui, c'est la première fois que ça arrive.
00:05:28Vous savez où elle est ?
00:05:29Oui.
00:05:31Où ?
00:05:33Whisky ou cognac ?
00:05:36Elle est avec quelqu'un, n'est-ce pas ?
00:05:38Je peux vous faire un café ?
00:05:40Whisky.
00:05:42J'arrive pas à la comprendre.
00:05:44C'est elle qui a tenu absolument à se marier.
00:05:48Vous savez, je suis pas complètement idiot.
00:05:49On a 25 ans de différence.
00:05:51Ça devait arriver tôt ou tard.
00:05:53Je trouvais que c'est un peu tôt, quoi.
00:05:59Pourquoi laisser épouser ? Pourquoi ?
00:06:02Il faut toujours épouser des jolies femmes
00:06:04pour qu'on vous en débarrasse plus facilement.
00:06:07Asseyez-vous.
00:06:10Asseyez-vous.
00:06:16Vous en faites pas.
00:06:17Mes photos sont garanties 100% divorce.
00:06:20Je ne veux pas divorcer M. Burman.
00:06:23Je veux lui parler.
00:06:25Pour lui dire quoi ?
00:06:27Que je l'aime.
00:06:32Le moment est peut-être mal choisi.
00:06:35Elle est rentrée tard, elle va être fatiguée.
00:06:37Vous allez la réveiller, elle sera de mauvaise humeur.
00:06:39Elle est peut-être pas toute seule.
00:06:41M. Burman, je vous paie pour avoir les renseignements.
00:06:44Pas pour faire des commentaires.
00:06:47Les commentaires sont gratuits.
00:06:48Pas les renseignements.
00:06:50Pas la radio.
00:06:54Chambre 33.
00:07:08Entre.
00:07:14Qu'est-ce que tu fais ici, André ?
00:07:16T'as pas pensé une seconde que je pouvais être inquiet ?
00:07:19Écoute, Marina.
00:07:20J'ai besoin de savoir à quoi m'en tenir.
00:07:22Tu n'avais qu'à me le demander, je te l'aurais dit.
00:07:25Au lieu de ça, t'as payé un détective pour me suivre, n'est-ce pas ?
00:07:29Quelle élégance.
00:07:30Marina.
00:07:33Vraiment, tu me déçois.
00:07:35Je te déçois ?
00:07:36Ça, c'est vraiment la meilleure.
00:07:38Bon, écoute, on va arrêter de jouer, là.
00:07:43Alors, dis-moi ce que tu fais ici.
00:07:46Réponds.
00:07:48Dis-moi la vérité.
00:07:52Tu l'auras voulu, André !
00:07:53Il est jeune, il est beau, il m'a fait l'amour comme un dieu !
00:07:57Si t'étais venu plus tôt, je te l'aurais présenté.
00:08:04Tu veux que je te dise, Marina ?
00:08:06T'es vraiment qu'une salope !
00:08:19Bonjour, Nestor.
00:08:21Oulah, mais comment c'est fort, ce matin.
00:08:23Qu'est-ce que vous voulez dire par là ?
00:08:25Whisky au petit-déjeuner.
00:08:27Le whisky, Hélène, c'était un médicament.
00:08:31Sans blague.
00:08:33Une invention des moines celtes.
00:08:36Et peut-on savoir de quoi vous souffrez ?
00:08:38Je sais pas exactement, mais je souffre.
00:08:41D'ailleurs, j'ai partagé mon médicament ce matin avec Maître Joubert
00:08:44qui me faisait une chute.
00:08:45Votre cocu ?
00:08:47Le cocu ?
00:08:48Il a fait l'ouverture, il cherche sa légitime.
00:08:51Vous lui avez pas dit où elle était, j'espère ?
00:08:53Si.
00:08:55Pauvre femme.
00:08:57On inversait pas les rôles.
00:08:59Écoutez, faire suivre sa femme,
00:09:01vous trouvez ça bien ?
00:09:04D'abord, je vous fais remarquer que c'est notre fonds de commerce.
00:09:07Et puis, ce qu'elle lui a fait, c'est bien, ça, aussi ?
00:09:09Oui, mais lui donner l'adresse, c'est pas bien.
00:09:12Et puis, ce qu'elle lui a fait, c'est bien, ça, aussi ?
00:09:14Oui, mais lui donner l'adresse, vous vous rendez compte ?
00:09:17Vous êtes peut-être responsable d'un meurtre.
00:09:20Les crimes passionnés, ça existe ?
00:09:21Joubert, il est inoffensif.
00:09:24Fragile, émotif.
00:09:26C'est donc un assassin aux puissances.
00:09:29Dites-moi où ils sont, j'y vais.
00:09:35J'ai dormi trois heures.
00:09:39C'est vous qui m'assassinez.
00:09:41Tenez.
00:09:43Ce sont les preuves.
00:09:44Vous le faites développer,
00:09:45et moi, je vais jouer avec ma santé.
00:10:03J'avais eu tort de penser que la filature d'une femme adultère
00:10:05serait un travail de tout repos.
00:10:08J'avais pas assez lu mes classiques.
00:10:09Depuis les atrides,
00:10:10les tragédies sont toujours des histoires de famille.
00:10:16Chambre 33, s'il vous plaît.
00:10:17Et volontiers, monsieur, qui doit j'annoncer ?
00:10:19Lestor Burma.
00:10:22Détective privée.
00:10:33Non, désolé, ça ne répond pas.
00:10:34Elle est sortie ?
00:10:35Probablement, monsieur, c'est possible, je ne sais pas.
00:10:38Il est parfait.
00:10:39Changez rien.
00:10:40Bon, ben, je monte.
00:10:41Ah non, vous n'allez pas loin, monsieur.
00:10:43Je vais voir là-haut s'il y a un mort.
00:10:45Ça peut vous intéresser.
00:10:46C'est un hôtel très convenable, monsieur.
00:10:48Il y a des hôtels convenables,
00:10:49mais il y a des crimes qui ne sont pas convenables du tout.
00:10:52J'espère que vous avez tort.
00:10:53J'ai souvent tort, rassurez-vous.
00:10:55Allez.
00:11:04Service d'étage.
00:11:06Vous croyez qu'ils nous entendent ?
00:11:07Oui.
00:11:10Doucement, monsieur, les huisseries sont neuves.
00:11:13Vous avez votre passe.
00:11:15Non, je n'ai pas le droit.
00:11:30Entrez.
00:11:32Sortons, le sergent l'a réveillé.
00:11:43Vous ne m'a montré arrêtée ou cette femme morte ?
00:11:46Morte.
00:11:51Il n'y a plus d'abonnés au numéro que vous avez demandé.
00:11:54Quelle horreur.
00:11:55Ça vous choque ?
00:11:56Non, mais la chambre est relouée pour midi,
00:11:57on n'aura jamais le temps de tout nettoyer.
00:11:59Il faut appeler la police.
00:12:01Où ?
00:12:02La police ?
00:12:03Ici, ça ne peut pas attendre un petit peu.
00:12:05Qu'est-ce que vous voulez attendre, qu'elle ressuscite ?
00:12:07Monsieur Burma, un crime dans l'hôtel, vous n'imaginez pas le scandale.
00:12:16Allô ?
00:12:17Oui, Nestor.
00:12:19Quoi ?
00:12:21Oui, j'ai vos photos.
00:12:24Vous voulez que je cache le dossier Joubert ?
00:12:26Vous voulez que je cache le dossier Joubert ?
00:12:29Mais pourquoi ?
00:12:32Assassiné.
00:12:47Je veux votre dossier complet sur cette enquête, Burma,
00:12:49et j'espère que vous ne me cachez rien.
00:12:51Ne soyez pas vexant, Florimont.
00:12:53J'ai donné toutes les instructions à Hélène.
00:12:55J'ai donné à toutes les pièces que vous désirez.
00:12:59Alors, il paraît que le mari, vous avez payé pour la protéger.
00:13:02Seulement la surveiller.
00:13:03Ah oui, surveiller.
00:13:05Vous avez songé à changer de métier ?
00:13:08Est-ce qu'au moins vous avez essayé le bouche-à-bouche ?
00:13:10Vous pouvez toujours essayer.
00:13:11Mais dépêchez-vous, finir par avoir mauvaise haleine.
00:13:14Bon, Maître Joubert, vous savez où il est ?
00:13:16Non, je n'en ai pas la moindre idée.
00:13:18J'aimerais le prévenir, il adorait sa femme.
00:13:20Justement, ça m'a tout l'air d'être un crime passionnel.
00:13:22Le mari bafoué qui assassine la femme infidèle.
00:13:24On peut le contacter où ? À Orly, à Roissy ?
00:13:27Je ne crois pas en sa culpabilité.
00:13:29Il n'y avait aucune raison de fuir.
00:13:32Il y avait un autre homme dans la chambre.
00:13:34Par tous ?
00:13:35Ne vous laissez pas abuser par vos lectures, Commissaire.
00:13:38Non, l'autre homme, c'était son amant.
00:13:40Ah, vous le connaissez ?
00:13:41On n'a pas été présenté.
00:13:43Alors, ça donne quoi ?
00:13:44Rien de très original.
00:13:45Mort par étranglement et le meurtre a été commis vers 8h30.
00:13:48L'heure à laquelle le mari rend visite à sa femme, avec un bouquet de roses.
00:13:52Les fleurs étaient de circonstance dans cette situation.
00:13:57Vous pouvez les voir, vos photos ?
00:13:59Oui.
00:14:04Je vous comprends. Je vous comprends, Hélène.
00:14:07Jeune, jolie, c'est triste.
00:14:09Oui.
00:14:11Vous me décevez, Nestor.
00:14:13Vraiment, je me suis trompée sur votre compte.
00:14:15Est-ce que j'ai fait de si grave qu'il me vaille secours ?
00:14:18Vous n'auriez jamais dû donner l'adresse de l'hôtel à Maître Joubert.
00:14:21Vous êtes complice d'un meurtre, Nestor.
00:14:23C'est pas lui qui l'a tué.
00:14:25Vous êtes sans doute le seul à le penser.
00:14:27J'espère que vous avez donné à Faroult l'adresse de l'endroit où ils pourront le trouver.
00:14:31Je vais d'abord lui causer.
00:14:34Parce qu'en plus, vous protégez cet assassin.
00:14:38Hélène, je vous raccompagne ?
00:14:43Hélène avait pas tout à fait tort.
00:14:45Je me sentais un peu coupable.
00:14:47J'étais bien décidé à tout mettre en œuvre
00:14:49pour retrouver l'assassin de Marine à Joubert.
00:14:58Maître Joubert n'avait pas fui.
00:15:01Il était à la salle des ventes à son travail.
00:15:03C'était un bon point pour lui.
00:15:05Ou bien une russe très habile de Zappa.
00:15:07Monsieur Joubert, voilà vos photos.
00:15:09Regardez-les, je ne veux même pas les voir.
00:15:13Bien, je n'ai plus besoin de vos services.
00:15:15Votre enquête est terminée, monsieur Burma.
00:15:17L'enquête est peut-être terminée, mais vos ennuis commencent.
00:15:20Vous avez vu votre femme ce matin ?
00:15:22Bien sûr.
00:15:23Vous lui avez parlé ?
00:15:25Qu'est-ce que ça veut dire, toutes ces questions ?
00:15:27La police est à l'hôtel par radio.
00:15:29Qu'est-ce que vous dites ?
00:15:32Votre femme a été assassinée.
00:15:36Non, c'est pas vrai.
00:15:41Marine, t'as cet affreux.
00:15:46Qu'est-ce qui est arrivé ?
00:15:48Un accident ? Une agression ?
00:15:51Elle a été assassinée à la chambre 33.
00:15:54La chambre où vous lui avez rendu visite.
00:15:57Vous n'êtes pas en train de dire qu'on me soupçonne.
00:16:00Vous êtes le témoin numéro un.
00:16:02Vous êtes le suspect numéro un.
00:16:04C'est monstrueux.
00:16:05Vous l'avez tué ?
00:16:09C'est pas n'importe quoi.
00:16:11Vous savez très bien que j'adorais Marina.
00:16:13C'est pas moi qu'il faut convaincre.
00:16:17Trouvez-moi cet assassin.
00:16:19Je vous paierai très cher.
00:16:21Restez, c'est de la folie, je peux pas rester.
00:16:24Ils vont attraper Joubert et le faire parler.
00:16:28Je vais être interrogé à tous les coups.
00:16:30Non, non, non, je panique pas.
00:16:32Mais on nous a pris en photo, j'en suis sûr.
00:16:34C'est toi à ma place.
00:16:38Non, non, en tout cas, je pense que mon estimation est la bonne.
00:16:41Tu devrais faire pareil.
00:16:43Bon, je te rappelle.
00:16:44Pardon ?
00:16:45Oui, oui, d'accord.
00:16:49Faut que je fasse un saut à Zurich, mais Yeras a reçu une nouvelle toile.
00:16:51Il veut que je les expertise.
00:16:53Aujourd'hui ?
00:16:54Ouais.
00:16:55Ça sera pas long.
00:16:56Fais voir un peu.
00:16:58C'est fou les progrès qu'elle a fait.
00:17:00C'est à la fois...
00:17:02Où as-tu passé la nuit ?
00:17:05Qu'est-ce que t'as là, la puce ?
00:17:06Qu'est-ce qui te prend ?
00:17:07Rien, je te demande simplement où tu as passé la nuit.
00:17:11J'étais folle d'inquiétude.
00:17:15Et moi, je suis fou de toi.
00:17:18Hé !
00:17:20Tu vas quand même pas me faire une scène ?
00:17:22Tu connais mes clients japonais, ils sont increvables.
00:17:24J'ai dû les balader toute la nuit.
00:17:27Puis ce matin, j'ai pas osé te réveiller, alors je suis venu dormir ici.
00:17:31J'ai téléphoné plusieurs fois.
00:17:33Pourquoi t'as pas répondu ?
00:17:35Arrête, ma puce.
00:17:37J'étais complètement crevé, j'ai pas entendu la sonnerie.
00:17:41J'espère que tu me caches rien.
00:17:44M. Joubert, quand vous étiez dans la chambre de votre femme,
00:17:47vous n'avez pas vérifié s'il y avait quelqu'un dans la salle de bain ?
00:17:50Non.
00:17:51Dommage.
00:17:52Vous auriez pu rencontrer ce monsieur.
00:17:59Lui.
00:18:01Vous le connaissez ?
00:18:02Bien sûr.
00:18:04Adrien Le Manessier.
00:18:05Un petit salaud.
00:18:07Le fils d'un collègue. Enfin, c'est sûr, on peut appeler ça un collègue.
00:18:10Un escroc qui déshonore la profession.
00:18:13Fallait que votre femme le fréquentait ?
00:18:15Oui, ils avaient été à la fac ensemble.
00:18:18Ils ont eu une aventure il y a cinq ou six ans.
00:18:20Marina ne me l'avait pas caché.
00:18:23Et la jeune dame, là ?
00:18:25Elle a l'air si jalouse de l'amant de votre femme.
00:18:27Vous la connaissez ?
00:18:31C'est Cookie.
00:18:35Où il va, lui ?
00:18:40Où il va ?
00:18:52J'ouvre !
00:18:58C'est pas une antiquité.
00:18:59Un petit trou devant, un grand trou derrière.
00:19:02Laissez-moi passer.
00:19:10On se réveille, Burema.
00:19:12On se réveille, Burema.
00:19:14Burema !
00:19:15Oh !
00:19:16Ah, le voilà.
00:19:17Le voilà, le voilà.
00:19:18Burema ?
00:19:19Oh !
00:19:20Ça te fait mal, hein ?
00:19:21Oh, il m'a eu !
00:19:22Ouais, vous aussi, vous l'avez bien eu.
00:19:24Vous nous envoyez chez Joubert alors que vous saviez qu'il était ici.
00:19:27Qu'est-ce que c'est que ce film ?
00:19:28Taisez-vous ! Je devrais vous coffrer pour complicité !
00:19:31Vous cherchez des complices, c'est les gars d'ici.
00:19:33C'est pas moi.
00:19:34C'est pas moi.
00:19:35C'est pas moi.
00:19:36C'est pas moi.
00:19:37C'est pas moi.
00:19:38C'est pas moi.
00:19:39C'est pas moi.
00:19:40C'est pas moi.
00:19:41C'est pas moi.
00:19:42C'est pas moi.
00:19:43Ça c'est la chambre 33.
00:19:44Ça c'est la chambre 33.
00:19:45Il ment bien, Joubert.
00:19:46C'est une affaire très simple, Burema.
00:19:47Crime passionnel, drame de la jalousie, votre client est coupable.
00:19:48Et vous allez coopérer avec nous jusqu'à ce qu'on l'arrête.
00:19:49Point.
00:19:50Je vais redormir un peu.
00:19:51Ah non, ne redormez pas !
00:19:52Burema ?
00:19:53Oui ?
00:19:54Mixing !
00:19:55Oh, Perfect Social Scolians fait de la révélation en premier !
00:19:56Madness !
00:19:57Significance, perfection !
00:19:58Fixation !
00:19:59Formation physique, faicultervement haute !
00:20:00Notre client est coupable et vous allez coopérer avec nous jusqu'à ce qu'on l'arrête, point.
00:20:04Je vais redormir un peu.
00:20:06Ah non, ne redormez pas.
00:20:08Burma, ne dormez pas, Burma.
00:20:10Burma, je vous demande, Burma, ne faites pas ça, Burma.
00:20:13Je ne veux pas qu'il se rendorme.
00:20:15Burma !
00:20:17Ah, ça fait mal, hein ?
00:20:20Ça fait mal.
00:20:22Et Joubert, il a pas fait mal à Marina ?
00:20:25Écoutez, je vous répète qu'il est innocent.
00:20:27Prouvez-le-moi.
00:20:29Enlève-la, lui. Je suis sûr d'avoir mal à la tête.
00:20:32Oh, j'ai encore rien dit. Donnez-moi le dossier Joubert.
00:20:36Hélène, tout est répertorié, tout est classé. On ne perd rien.
00:20:42Voici l'intégrale du dossier Joubert.
00:20:49C'est tout ?
00:20:51Vous êtes sûre que vous ne me cachez rien ?
00:20:53Vous ? Moi ? J'oserais pas.
00:20:57Et les photos ?
00:20:59Les photos étaient en supplément. Nous avions un client en peindre.
00:21:03Bon, donnez-moi les chiffres de votre combinaison.
00:21:0990, 60, 90.
00:21:13Ce sont les mensurations d'Hélène. Moyen mnémotechnique.
00:21:18Tenez.
00:21:27Rien de développé ?
00:21:29Comme vos facultés. On n'a pas eu le temps.
00:21:31C'est ça. Je vous apporterai des tirages.
00:21:34S'ils sont bons, on sait jamais. Vous pourriez peut-être vous recycler dans la photo.
00:21:38J'y songerai.
00:21:40Ouais, c'est mieux.
00:21:48Pourquoi vous protégez cet assassin ?
00:21:51Ça ne vous suffit pas de l'avoir envoyé tuer sa femme ?
00:21:53Je me fatigue à vous répéter qu'il est innocent.
00:21:56Il a disparu quand il a vu les photos d'Adrien et de sa femme.
00:21:59Vous ne voulez pas reconnaître que vous avez tort ?
00:22:02Pourquoi il aurait laissé la carte de la chambre où il aurait assassiné sa femme
00:22:06dans la poche de son manteau pour se faire accuser par les flics ?
00:22:09Ça serait stupide.
00:22:10Moi aussi, j'aimerais bien comprendre.
00:22:12Vous n'êtes pas les moyens intellectuels, Hélène.
00:22:14Vous, avec le coup que vous avez reçu sur la tête.
00:22:17Je ne crois pas que vous ayez toutes vos capacités non plus.
00:22:23Je vous en prie.
00:22:40Qui êtes-vous, monsieur ?
00:22:45Son père.
00:22:48Le père de qui ?
00:22:49D'après la police, c'est vous
00:22:51l'assassin de ma fille, l'endroit où il pourrait la trouver.
00:22:56Vous êtes le père de Marina Joubert.
00:22:59Où est-il ?
00:23:01Joubert ? Je ne le sais pas.
00:23:03C'est vrai, il ne sait pas.
00:23:08C'est votre métier de retrouver les gens.
00:23:10Alors trouvez-le et amenez-le moi.
00:23:16Pardon.
00:23:17C'est vous.
00:23:20Je vous en prie.
00:23:24Je suis désolé pour votre fille.
00:23:26Je comprends.
00:23:28Oh non.
00:23:30Vous ne comprenez pas.
00:23:32Monsieur Burmois,
00:23:34Marina n'était pas seulement ma fille unique,
00:23:37l'être que je mets le plus au monde,
00:23:40elle était aussi la descendante,
00:23:42dernière descendante d'une lignée très ancienne.
00:23:46Je...
00:23:47J'ai tout perdu en la perdant.
00:23:54J'attends de vous que vous me livriez l'assassin chez moi.
00:24:00Comte Auguste Cello de la Marais,
00:24:03marquis de Breccia,
00:24:05chevalier de Malte,
00:24:07de rue du château.
00:24:09Et vous voulez que je vous livre l'assassin de votre fille chez vous ?
00:24:12Chez moi, non. Ma maison a cette adresse.
00:24:14Et pourquoi non ?
00:24:17Pour le tuer, naturellement.
00:24:22Je n'ai pas le droit de faire ce genre de choses.
00:24:26Aviez-vous le droit de lui livrer ma fille ?
00:24:31Mais rassurez-vous,
00:24:33ce ne sera pas un assassinat, ce sera un duel.
00:24:37Avec vous ?
00:24:38Évidemment.
00:24:40Je vous paierai bien, monsieur Burma, mieux que quiconque.
00:24:44Quelle que soit la proposition qu'on vous fasse,
00:24:47pour sa tête, je vous en offre le double.
00:24:53Mais vous, personne n'a offert grand-chose pour ce...
00:24:57Si vous n'acceptez pas ces conditions très favorables,
00:25:01je vous éliminerai vous aussi, je vous en donne ma parole.
00:25:05Je vous éliminerai vous aussi, je vous en donne ma parole.
00:25:12Vous en doutez ?
00:25:15De votre parole, j'en doute pas, monsieur le comte.
00:25:22Monsieur.
00:25:25Mademoiselle.
00:25:27Mademoiselle.
00:25:35Hélène.
00:25:38Hélène.
00:25:39Oui.
00:25:40Servez-moi un whisky.
00:25:42C'est une bonne idée, ça. Je m'en servirai aussi, moi.
00:25:48Maître Joubert avait fui.
00:25:50De quoi avait-il peur ?
00:25:52J'espérais trouver une réponse à ma question
00:25:56Je pense qu'il est quelque part là-dedans.
00:25:59Il y a deux hectares de sous-sol, un vrai labyrinthe.
00:26:02Il a des amis, c'est la planque idéale.
00:26:05Il cacherait un assassin ?
00:26:07Ils se tiennent les coudes, ces gens-là.
00:26:09La tradition de l'emploi réservé.
00:26:11Réservé à qui ?
00:26:13Réservé aux Savoyards d'origine.
00:26:15Cadeau de Napoléon III.
00:26:17Pour remercier les Savoyards d'être devenus Français.
00:26:20Il leur a donné la salle des ventes.
00:26:22C'est sympa pour les petits gars de Ménilmontant qu'on peut trahir la France.
00:26:26La tradition veut aussi qu'un mari trompé tue sa femme.
00:26:30Ça, ça se défend, ça.
00:26:32Je te demande pas d'être son avocat, je te demande de me le trouver, le Joubert.
00:26:36Alors tu te choisis un lieu de naissance entre Annecy et Chambéry.
00:26:40Vous allez me faire passer pour un Savoyard ?
00:26:42Vous êtes fondu.
00:26:46Plus tu fermeras ta gueule, plus tu feras authentique.
00:26:53Je me posais une question depuis le début de ce drame.
00:26:56Pourquoi Adrien Lemanessy avait-il laissé seule
00:26:59une aussi jolie femme que Marina Joubert au cours de la nuit ?
00:27:03Le mieux, c'était de lui poser directement la question.
00:27:12Je ne sais pas.
00:27:14Je ne sais pas.
00:27:16Je ne sais pas.
00:27:18Je ne sais pas.
00:27:20Je ne sais pas.
00:27:28Mademoiselle ?
00:27:32Non, Madame.
00:27:33Excusez-moi. Je voudrais voir M. Adrien Lemanessy.
00:27:36C'est à quel titre ? Je suis sa femme.
00:27:39Je voudrais seulement savoir où je peux le trouver.
00:27:42Il est à la maison.
00:27:43Et vous, pendant ce temps-là, vous travaillez ici. Quelle époque.
00:27:48Paul Lemanessy, le père d'Adrien. En quoi puis-je vous être utile ?
00:27:52Je voudrais parler à votre fils.
00:27:54Adrien et moi travaillons en étroite collaboration.
00:27:57Je vous en prie.
00:27:58Mais, Paul, je...
00:27:59Monsieur ! Ici, mon fils, c'est monsieur.
00:28:01Et puis, ne mettez pas des tenues si ridicules au bureau, vraiment.
00:28:04Ça me fait songer à votre mariage, ce qui n'est pas mon souvenir le plus agréable.
00:28:08Laissez-nous, je vous ferai.
00:28:11Vous avez une belle fille charmante.
00:28:15C'est une intrigante qui est arrivée à ses fins.
00:28:17Elle a épousé un beau parti.
00:28:21C'est un parti pas très fidèle.
00:28:24On l'a vu hier avec Marina Joubert.
00:28:29Chantage, diffamation, ce sont des délits, monsieur.
00:28:32Monsieur...
00:28:33Burmain.
00:28:34Enquête en tout genre.
00:28:36Filature, photos, preuves.
00:28:41Preuves ?
00:28:45Preuves de quoi ?
00:28:47Une soirée entre gens du monde.
00:28:49Les gens du monde où Mme Marina Joubert a été assassinée ?
00:28:54Je l'ai appris.
00:28:55Elle a passé une partie de la nuit avec votre fils.
00:28:59Combien pour le lot ?
00:29:03Les photos sont pas à vendre.
00:29:06Je m'attendais à quelque chose de ce genre, vous ou un autre.
00:29:09Et j'avais prévu d'y faire face.
00:29:14C'est mon profession, monsieur Burmain.
00:29:16J'ai fini par apprendre quelque chose.
00:29:19Tout a un prix.
00:29:21Vous êtes quoi ?
00:29:23Détective ?
00:29:24Paparazzi ?
00:29:27Je me demande pourquoi vous couvrez votre fils
00:29:30s'il n'a rien à se reprocher qu'une liaison adultère.
00:29:34Le marché, monsieur Burmain.
00:29:36Une sale histoire peut ternir une réputation pour toujours.
00:29:39Même lavé de tout soupçon, il reste le doute.
00:29:41Et franchement, aucune étude a besoin de cela.
00:29:44Les affaires vont mal.
00:29:48Ne vous fiez pas aux apparences.
00:29:50L'Europe va nous balayer.
00:29:51Jusqu'à présent, les ventes aux enchères étaient notre chasse gardée.
00:29:55Nous étions protégés de la concurrence étrangère.
00:29:59Mais avec l'ouverture des frontières,
00:30:01nous allons perdre notre privilège.
00:30:03N'importe qui pourra venir vendre en France
00:30:05et tous les coups seront permis.
00:30:07Qui sait d'ailleurs si avec cette histoire d'assassinat,
00:30:09l'étude de Manetcier n'est pas la première victime
00:30:12sans merci.
00:30:14Je compatis.
00:30:18Je ne peux quand même pas cacher toutes ces photos à la police.
00:30:21Vous êtes un homme intelligent, monsieur Burmain.
00:30:23Ces photos n'ont peut-être jamais existé.
00:30:26La pellicule qui se voile, une erreur de tirage.
00:30:31Ça arrive, non ?
00:30:33Ça arrive.
00:30:35Mais en l'occurrence, je les ai montrées à monsieur Joubert,
00:30:38qui a reconnu votre fils.
00:30:40C'est lui qui m'a donné votre nom.
00:30:44Très bien.
00:30:46Formulons donc les choses autrement.
00:30:50Voulez-vous travailler pour moi ?
00:30:52C'est à dire ?
00:30:54Je suis certain que Adrien n'a pas tué Marina Joubert.
00:30:57Il l'adorait et je pense que c'était réciproque.
00:30:59Il y a donc un assassin et ce n'est pas mon fils.
00:31:02Je vous propose d'enquêter discrètement et rapidement.
00:31:05Vous me trouvez l'assassin de Marina Joubert avant la police.
00:31:09Ça va pas être simple.
00:31:11Pourquoi ? Vous avez un autre client ?
00:31:14En effet.
00:31:17Je vous propose 20 % de plus de ce qu'il vous offre.
00:31:22Vous savez même pas ce qu'il me donne.
00:31:25Tôt ou tard, tout finit par se savoir.
00:31:27Vous acceptez ?
00:31:29Si je comprends bien, c'est une mise à prix.
00:31:33En quelque sorte.
00:31:40J'accepterai, mais pas avant un tête-à-tête avec votre fils.
00:31:45Adjugé.
00:31:47Faites-vous accompagner par Virginie.
00:31:49Adrien tient une galerie près d'ici.
00:31:53Marina Joubert, vous l'avez vue récemment ?
00:31:56On se croisait de temps en temps à l'hôtel de vente.
00:31:59C'était plutôt le genre de personne que je préférais éviter.
00:32:02Vous êtes jalouse ?
00:32:04Extrêmement.
00:32:06Adrien plaît beaucoup aux femmes.
00:32:08Je sais qu'il avait une histoire avec Marina en fac.
00:32:11C'était du passé.
00:32:13Pourquoi elle a épousé Joubert ?
00:32:16Ça vous étonne ?
00:32:18À moins de vouloir s'ennuyer toute l'année.
00:32:20Au contraire.
00:32:22Maître Joubert est quelqu'un de fin, d'élégant, de cultivé.
00:32:26Très gentil, séduisant, mais pas séducteur.
00:32:31Si on a besoin d'un témoin en sa faveur, on vous appellera.
00:32:35Je suis sûre qu'il ne l'a pas tué.
00:32:37Vous êtes optimiste.
00:32:39Vous n'osez pas dire comme ?
00:32:41Je dirais plutôt innocente.
00:32:44Pas si innocente que ça.
00:32:50Doucement, c'est fragile. Tu sais combien ça coûte ?
00:32:58T'as pas de problème avec la police ?
00:33:00Non, à part les compréhenses.
00:33:02Y'en a un paquet de ces caissiers.
00:33:04On les vend aux enchères.
00:33:08C'est à cause de l'assassinat.
00:33:10L'assassinat ?
00:33:12La femme d'un commissaire Pizer.
00:33:14Une belle femme.
00:33:16On l'a retrouvée tuée dans un hôtel pas loin d'ici.
00:33:18Les flics pensent que c'est lui.
00:33:20Et pour vous ?
00:33:24Maître Joubert, on le connaît.
00:33:26Ça fait des années qu'on travaille avec lui.
00:33:28C'est un type impeccable.
00:33:30C'est le contraire d'un assassin.
00:33:32Qui dit que c'est lui ?
00:33:34Les flics.
00:33:38Si c'est lui qui a fait ça,
00:33:40c'est que sa femme l'a vraiment poussée à bout.
00:33:44C'est pas juste que ça tombe sur lui.
00:33:46Avec un bon accrocat,
00:33:48il prendra pas beaucoup.
00:33:50La jalousie, la colère, tout ça.
00:33:52Avec les juges, on sait jamais.
00:33:54Y'a des innocents qui font 5 ans de préventif.
00:33:56C'est comme dans les prisons.
00:33:58Exact.
00:34:00Qu'est-ce qu'il fait, toi ?
00:34:04Qu'est-ce qui te fait rire ?
00:34:06Quel chouc.
00:34:08Il faut un brevet de spédo pour bosser là-dedans.
00:34:10En tout cas, s'il se blanque ici,
00:34:12ils auront du mal à le trouver.
00:34:14Qu'est-ce que t'en penses ?
00:34:16Tu devrais être un peu moins curieux
00:34:18si tu veux garder ton bouillot.
00:34:20Votre père a voulu me payer pour que je vous aide.
00:34:22Pour répondre à quelques questions.
00:34:24La police va vous interroger.
00:34:26Pourquoi la police l'interrogerait ?
00:34:28Une femme m'a dit que vous étiez avec des clients.
00:34:30Oui, oui.
00:34:32Qu'est-ce que vous avez fait après ?
00:34:34Mes clients japonais voulaient profiter
00:34:36de leur dernière nuit à Paris.
00:34:38Je les ai emmenés boire un dernier verre.
00:34:40À quoi riment toutes ces questions ?
00:34:42D'après ce que vous m'avez dit,
00:34:44Marina a été assassinée ce matin.
00:34:46Or, ce matin, mon mari était avec moi.
00:34:49À quoi bon te mentir ?
00:34:51Hier soir, j'ai croisé Marina dans cette boîte.
00:34:53Elle était toute seule, alors je lui ai proposé
00:34:55de venir à notre table.
00:34:57Pourquoi tu m'épouses ?
00:34:59J'ai eu peur que tu me fasses une scène.
00:35:01Votre entrée à quelle heure ?
00:35:05Il devait être aux environs de 3h.
00:35:07Je viens juste de me lever
00:35:09pour baisser le radiateur.
00:35:11Oh, ben alors,
00:35:13les Japonais, c'est votre alibi pour la nuit.
00:35:16Et votre femme, c'est l'alibi du jour.
00:35:19Vous êtes innocente.
00:35:21À quoi bon avoir peur de la police ?
00:35:24Mais je vous conseille de ne pas quitter Paris
00:35:26pour le moment.
00:35:30À bientôt.
00:35:38C'est vraiment chic, ce que tu viens de faire pour moi.
00:35:41C'est pas pour toi que je l'ai fait.
00:35:43C'est pour moi.
00:35:45C'est pour nous.
00:35:47Et j'espère que j'ai menti pour la bonne cause.
00:35:53Je reviens, je vais chercher les cigarettes.
00:36:00C'était vous, ce matin, en bas de l'hôtel ?
00:36:02Oui.
00:36:03C'est la preuve que vous êtes l'amant de Marina Joubert.
00:36:05Vous n'êtes pas très discret.
00:36:06Votre femme ne mérite pas ça.
00:36:08J'aime bien gêner.
00:36:09Marina n'était qu'une aventure.
00:36:11Coutille aussi, c'est une aventure.
00:36:13Vous faites un travail de fouille-merde.
00:36:15C'est encore plus désagréable quand c'est la merde des autres.
00:36:19À part moi, il y a trois personnes
00:36:21qui savaient où trouver Marina Joubert ce matin.
00:36:24Vous, vous avez un alibi.
00:36:26Joubert est en fuite.
00:36:28Les cookies.
00:36:31La police va suivre le même raisonnement.
00:36:33Si vous voulez m'aider, vous me laissez une longueur d'avance.
00:36:36Mais qu'est-ce que vous cherchez à la fin ?
00:36:38C'est évident que Maître Joubert a tué sa femme.
00:36:40Trop d'évidence tue l'évidence.
00:36:42Il y a trop de preuves, c'est trop beau.
00:36:44Je vous en prie, ne donnez pas ces clichés aux flics.
00:36:47Ton père vous en a offert une fortune, n'est-ce pas ?
00:36:49Oui.
00:36:50Accepté.
00:36:53J'ai un rendez-vous.
00:36:55Faites-le au moins pour Virginie.
00:36:57Il est malin.
00:37:01Cookie, c'est qui ?
00:37:03Une artiste peintre, un pilier de boîte.
00:37:05Je l'ai dragué un soir.
00:37:07Vous avez son adresse ?
00:37:09Je suis jamais allé chez elle.
00:37:11Vas-y, tant pis.
00:37:24Avec l'aide d'un ami peintre,
00:37:26à qui ma secrétaire avait autrefois servi de modèle,
00:37:29j'avais retrouvé la trace de Cookie.
00:37:32Elle avait un atelier au frigo.
00:37:34L'ancien entrepôt frigorifique,
00:37:36squatté par des artistes
00:37:38et convoité par des promoteurs.
00:37:42C'est ici.
00:37:50Les frigos.
00:37:52Un endroit qui vous donnait plutôt chaud au cœur.
00:37:55J'avais hâte d'en savoir un peu plus
00:37:57sur cette jeune créature dont je gardais le souvenir en brûlant.
00:38:00Vous savez où est l'atelier de Cookie Borges ?
00:38:03C'est dehors, en haut de l'escalier bleu.
00:38:05L'escalier bleu.
00:38:11C'est ici.
00:38:33T'es en retard, fous-toi vite à poil.
00:38:35J'ai fini avec Laura.
00:38:37Je peux garder mon chapeau ?
00:38:39Je suis comme mon chat, j'ai un sixième sens.
00:38:42Vous aviez oublié ça.
00:38:44C'est bon, Laura, tu peux y aller.
00:38:50Y a que des chefs-d'oeuvre chez vous.
00:38:52Oh, un Renoir.
00:38:55Oh, un Van Gogh.
00:38:58Un Cézanne.
00:39:00Ou vous êtes milliardaire, ou vous êtes faussaire.
00:39:03Non, copiste.
00:39:05Je les signe pas.
00:39:07Je travaille pour les amateurs, pour les musées.
00:39:09Magnifique.
00:39:11Non, pas celui-là.
00:39:13Qu'est-ce que tu cherches exactement ?
00:39:15Et t'es qui d'abord ?
00:39:17Ce que je cherche, j'ai jamais su exactement.
00:39:19Je suis Gémeaux, ascendant Gémeaux.
00:39:21T'es flic ?
00:39:22Non.
00:39:23Y en a assez à la télévision, je suis détective privée.
00:39:29Et on peut savoir sur quoi t'enquêtes ?
00:39:31J'enquête sur votre rivale Marina Joubert.
00:39:34Elle a été assassinée dans une chambre qu'elle a louée avec son amant Adrien.
00:39:39Tu déconnes.
00:39:40Ah, mais j'aimerais bien, là, mais non.
00:39:42Cette salope s'est vraiment fait buter.
00:39:46Vous avez l'air de l'apprécier autant morte que vivante.
00:39:49Attention, moi j'ai rien à voir là-dedans.
00:39:50Bah, moi non plus.
00:39:52Mais la police sait que vous étiez prête à tout l'autre soir, même à la tuer.
00:39:57Pas la police, hein.
00:39:59Parce que moi je sais faire les faux tableaux, mais pas les faux papiers.
00:40:02Là, il n'y a moins une seule raison de vous aider.
00:40:11Cookie se prétendait copiste et non faussaire, et pourtant elle avait signé cette copie.
00:40:19Tiens, c'est pour toi.
00:40:21Ça a de la valeur, hein, c'est une compression de César, ça vaut dans les 300 000 balles, ça.
00:40:26Les enchères continuent.
00:40:27Qu'est-ce que tu racontes ?
00:40:29Rien, en ce moment tout le monde me met à prix.
00:40:31J'en veux pas.
00:40:32Bah non, j'en veux pas.
00:40:33Mais tu te rends compte de ce que ça vaut ?
00:40:35Écoute, si tu préviens les flics, moi je vais me faire expulser.
00:40:39Mais rassurez-vous, ils se débarrassent que des moches.
00:41:01Allô ? C'est Cookie.
00:41:31C'est bien ici.
00:41:49Qu'est-ce que tu fais là, toi ? T'as pas le droit d'être ici.
00:41:51Ah bah, je savais pas.
00:41:54Alors, tout ça, tout ça c'est à vendre ?
00:41:58D'où c'est que t'as dit que t'étais, au fait ?
00:42:01Ils ont fini le tram à Annecy ?
00:42:02Ah ouais, c'est super.
00:42:04Y a pas de chauffeur.
00:42:05Oh, y a pas de chauffeur !
00:42:09T'as pas de bol parce qu'il y a pas de chauffeur mais y a pas de tram non plus à Annecy.
00:42:13Non, parce que j'ai confondu.
00:42:15Tu viens de passer sous les rails, là ?
00:42:17Non mais, non mais...
00:42:18Non mais, attendez, non, je dis à Annecy...
00:42:21Je suis né à Annecy !
00:42:30Bonjour.
00:42:31Bonjour.
00:42:32Vous venez de gagner 24 heures en tête-à-tête avec moi.
00:42:34Non.
00:42:35Pourquoi ?
00:42:36Dissimulation de pièces à conviction.
00:42:38Moi ? Mais je ne dissimule rien, moi.
00:42:40Non, ça c'est vrai, vous ne dissimulez rien de votre vie privée.
00:42:42Premier rouleau.
00:42:45Mes photos de vacances. Ah, c'est gentil de les avoir fait développer.
00:42:48Deuxième rouleau, la vie de votre chat.
00:42:53Il est beau, regardez là. On dirait qu'il va parler.
00:42:55Où sont les bons tirages ? Où sont les bons rouleaux ?
00:42:57Qu'il est mignon.
00:42:59Non mais vraiment, je crois que celle-là, elle mérite d'être agrandie, vous ne trouvez pas ?
00:43:03Oui, le dossier Joubert.
00:43:05Oh, qu'il est mignon, petit réfléchi d'amour.
00:43:08Très bien.
00:43:09Parfait.
00:43:15Non !
00:43:16Le dossier !
00:43:18Le dossier ?
00:43:20Toujours rien dire ?
00:43:21Attention !
00:43:22Oh, attention, attention, hein ?
00:43:26Vous n'avez pas le droit de faire ça !
00:43:29Il va falloir un chien d'Avalanche pour retrouver Réfifi.
00:43:35Non, pas mon sac !
00:43:38Non !
00:43:39Vous n'avez pas le droit de fouiller dans le sac d'une femme.
00:43:42Ben non, ça se fait pas.
00:43:44Ben non, mais c'est bon.
00:43:48Voilà ce que je cherchais.
00:43:49Oh, celle-là est bonne.
00:43:51Celle-là, on va la faire agrandir, hein ?
00:43:53Avec Réfifi.
00:43:56Allez.
00:43:57Par ici.
00:43:59Rennes, vous arrête de vouloir.
00:44:00Non, c'est moi qui vous arrête.
00:44:02Au revoir, Réfifi.
00:44:03Allez.
00:44:06Alors, maintenant, tu vas nous dire ce que tu es venu chercher ici.
00:44:09Pas du boulot, corny !
00:44:10Mais tu te fous de ma gueule, non ?
00:44:13Allez !
00:44:14Quand t'auras plus d'oreilles, la mémoire va te revenir.
00:44:18Arrêtez, arrêtez, arrêtez, arrêtez !
00:44:21Je travaille pour un privé.
00:44:23Il m'a demandé de retrouver...
00:44:31Vous pouvez pas t'échirer un peu ?
00:44:37Retrouvez quoi ?
00:44:38Maître Joubert.
00:44:40Ben voilà !
00:44:41Tais-toi là encore.
00:44:44Maître Joubert.
00:44:50Maître Joubert.
00:45:10C'est à cause de vous !
00:45:11Pourquoi vous avez fait ça ?
00:45:12Mais qu'est-ce que j'ai fait ?
00:45:13Ils ont arrêté Adrien, ils ont rien voulu entendre.
00:45:16Je vais arranger ça à montée.
00:45:17J'ai le bras long, même si j'ai les jambes un peu courtes.
00:45:20C'est pas grave.
00:45:27Pourquoi l'ont-ils arrêté ?
00:45:28Je leur ai dit et répété qu'il était avec moi ce matin.
00:45:30Ils veulent simplement l'interroger.
00:45:32C'est quand même une affaire criminelle.
00:45:33Mais pourquoi m'ont-ils pas laissé l'accompagner ?
00:45:35Mon avis, c'est pour vous séparer.
00:45:37Séparer ?
00:45:38Ils veulent lui poser des questions que vous devez pas entendre.
00:45:41C'est peut-être pas son alibi qu'ils veulent vérifier, c'est le vôtre.
00:45:44Pourquoi ils voudraient vérifier mon alibi ?
00:45:46Le cas d'Adrien a été pas terminé, Virginie.
00:45:50Les flics savent qu'il a passé une partie de la nuit dans un hôtel avec elle.
00:45:56Quel salaud.
00:46:00C'est vous le salaud, pourquoi vous me racontez ça ?
00:46:05Adrien m'aime, j'ai confiance en lui.
00:46:08Peut-être qu'il vous aime, mais il est pas digne de votre confiance.
00:46:12La police va vous cuisiner, je vous le dis.
00:46:16J'essaie de dire la vérité sur cette nuit.
00:46:19Mais je vous ai dit la vérité.
00:46:21C'est pas à moi qu'il faut le dire, c'est aux flics.
00:46:38Trois heures, trois heures et demie, c'est pas la même chose.
00:46:41Je n'ai pas regardé le réveil.
00:46:43Si le mari rentre en plein milieu de la nuit, ça vous inquiète pas.
00:46:47Adrien est majeur.
00:46:48Le prenez pas sur ce temps.
00:46:51Où était-il quand vous vous êtes réveillés ?
00:46:53Dans la salle des bains.
00:46:54Non, dans la cuisine, c'est lui qui m'a apporté le petit déjeuner.
00:46:57Donc, il était pas dans le lit avec vous.
00:46:59Si, sa place était encore chaude.
00:47:01Oui, bon alors maintenant je plaisante plus.
00:47:03Ou vous parlez ou je vous boucle, c'est compris ?
00:47:05Vous parlez ou je vous boucle !
00:47:06Oh non, non, non, non.
00:47:07Faut apprêter en conférence.
00:47:10Si vous le laissez faire, il va me la casser.
00:47:12C'est une chic fille.
00:47:13C'est sous le choc qu'on obtient les meilleurs aveux.
00:47:16Allez, venez, restez prêts.
00:47:19J'aurais jamais pu être flic.
00:47:21La torturer sans raison, elle y est pour rien.
00:47:24Et pourquoi vous gardez Hélène sans motif ?
00:47:26Je garde Hélène tant que vous ne l'aurez pas retrouvée et j'oublais.
00:47:28Elle va vous perdre sans moi ?
00:47:30Pas de question. Déjà, elle est d'origine.
00:47:32Je peux la voir ?
00:47:33Pas longtemps, attention à la subordination de témoins aussi.
00:47:36Vous parlez d'un témoin ?
00:47:43Ça va, Hélène ?
00:47:45Hélène ?
00:47:48C'est pas trop dur ?
00:47:50Je serais mieux ailleurs, lui.
00:47:52Vous devriez en profiter pour lire un peu.
00:47:55Vous ne voudriez pas que je passe une licence de lettre, non plus ?
00:47:58Bon, mais je vais vous sortir de là.
00:48:01Le chat est triste.
00:48:03C'est pas le moment pour ça.
00:48:05C'est pas le moment pour ça.
00:48:07C'est pas le moment pour ça.
00:48:08C'est pas le moment pour ça.
00:48:09C'est pas le moment pour ça.
00:48:10C'est pas le moment pour ça.
00:48:11C'est pas le moment pour ça.
00:48:15Merci pour les oranges.
00:48:22Arrêtez !
00:48:24Dès que t'arrives, tu nous envoies des nouvelles du pays.
00:48:27Une petite carte postale de Savoie, ça serait sympa.
00:48:29Faut le trouver !
00:48:41On l'a voué ! Qu'est-ce que vous faites là ? On n'a pas le droit de passer ici.
00:49:02Je cherche mon associé. Il a disparu. Qu'est-ce que vous en avez fait ? Je ne vois pas ce
00:49:07que vous voulez dire, moi. Vous savez, là-dedans, s'il est rentré, c'est un vrai labyrinthe.
00:49:11Cinq étages de sous-sol reliés à des galeries et à des caves, le tout rempli de meubles,
00:49:15alors il a pu se perdre. Ah, c'est perdu comme M. Joubert. Remarquez, je ne vous montre pas
00:49:20où il se cache, M. Joubert. J'aimerais bien lui parler. Dès que lui, c'est dans son intérêt.
00:49:25À vous, je ne vous félicite pas. Ma belle-fille, mon fils, mis en examen, je me demande pourquoi
00:49:30je vous paye. Mais pas encore payé. Faites-les libérer, je vous prie. J'ai besoin d'eux, ici.
00:49:34Vous mangez à tous les râteliers, vous ? Rassurez-vous, c'est pas un ami.
00:49:40Alors, M. Joubert, c'est mon client ? M. Bourbin, on n'a pas caché M. Joubert.
00:49:48Enfin, il est là.
00:50:05Bonjour, M. Bourbin. M. Lecomte. J'espère que votre enquête progresse et que vous me livrerez
00:50:13bientôt l'assassin de ma fille. Je m'y emploie, M. Lecomte, je m'y emploie. Vous avez la même idée
00:50:19que moi, n'est-ce pas ? Il se cache ici. C'est la cache idéale. Elle est immense, il connaît
00:50:27l'endroit par cœur et il n'y a que des amis. Comme vous, apparemment. Disons que j'ai mes entrées.
00:50:36L'eau 275, charmante, sainte, villageoise. 2000 francs mis à prix pour cette huile surtoise
00:50:46et ces données. Le cadre part avec et il en vaut autant. Alors, je n'ai personne à 2002 ? 2002,
00:50:51madame. Très bien, 2002. 2003 à ma gauche, 2003. Manettier n'a pas l'air d'apprécier de nous voir
00:51:01ensemble. Maître de Manettier se méfie de tout le monde. 2700, 2700, monsieur, c'est toujours donné
00:51:08pour une toile magnifiquement encadrée. 3000 francs, monsieur, sans regret, madame, à 3000 francs.
00:51:123000 francs, 3000 francs, monsieur, non. Ah, 3500, 3500, très bien. Tu es au courant que son fils était
00:51:20amant de votre fille. Très bien, donc, nous allons adjuger à 3500. Qui croyez-vous étonné ? On ressent
00:51:25dans ses pieds l'histoire. Adjugé. Quel intérêt pouvait-il trouver à fréquenter ce petit imbécile ?
00:51:33Sans son père, il n'aurait jamais réussi. Il lui doit tout. Bien, l'eau 276, une copie du sarcophage
00:51:42d'un actéon 7 ayant appartenu à l'égyptologue Champollion. Mise à prix, 30000 francs.
00:51:55Calmez-vous, messieurs-dames, je vous en supplie, la situation est...
00:51:58Je crois qu'on a trouvé celui qu'on cherchait. La main de Dieu a frappé. Un gondeau, ce gars-là.
00:52:05Qui ? Dieu. Joubert, ne pouvant supporter l'horreur de son crime, a sans doute mis fin à ses jours.
00:52:14Il s'est suicidé, il s'est enfermé dans le sarcophage pour nous faire une farce.
00:52:19Laissez passer ce monsieur. C'est invraisemblable, qu'est-ce que c'est que cette blessure ? Une balle ?
00:52:27La blessure est petite, profonde, elle n'a pas saigné. Une moragie interne, je pencherais pour un coup d'épée.
00:52:34Oui.
00:52:37Florian, Esther Birman, j'ai un marché à vous proposer, une information importante pour votre enquête.
00:52:45Mais c'est donnant-donnant, vous libérez ma secrétaire.
00:52:48Oh non, vous n'allez pas faire les surenchères, vous aussi ? T'as jugé ? Bon.
00:52:54Vous allez me trouver Joubert assassiné. Pardon.
00:52:58Bon, on va envoyer la canne du comte au labo, s'il y a des traces de sang, on les trouvera. C'est une lame ancienne.
00:53:06Merci de m'avoir sorti des grippes de ce tensionnaire.
00:53:10Pas l'attendrissement. Dites-moi, Fabre, la violence est une arme de faible.
00:53:17Bravo pour votre intuition, commissaire. M. le comte nie tout, vous n'avez aucun doute. Pour vous, il est coupable.
00:53:23On verra ce que dit la science, on l'embarque, puis analyse, autopsie, on trouvera, on trouvera.
00:53:27Vous avez passé la matinée avec un ami italien.
00:53:30Oui, qui comme par hasard a pris l'avion il y a une heure pour Rome. Allez, remarquez-moi, M. le comte.
00:53:34M. le commissaire, je suis satisfait, l'assassin de ma fille est mort.
00:53:39Certes, j'aurais préféré le tuer moi-même, hélas, il n'en est pas eu l'occasion.
00:53:43J'aimerais beaucoup que vous arrêtiez cet assassin, afin que je puisse le féliciter.
00:53:50Ça va pas, c'est vous l'assassin de Joubert.
00:53:52Vous l'avez cherché pour le tuer, vous l'avez trouvé, vous l'avez tué, c'est simple. Pourquoi compliquer l'enquête ?
00:53:56Je le cherchais pour l'emmener chez moi. Je l'aurais tué chez moi.
00:54:01L'ordre auquel j'appartiens est régi par des codes auxquels vous n'avez pas accès.
00:54:05Nos lois ne sont pas les vôtres.
00:54:08Oui, et bien ici, sur Terre, la loi, c'est nous.
00:54:10C'est ça, allez embarquer.
00:54:11Vous devriez vérifier son alibi, vous pourriez avoir une surprise.
00:54:14Ne me dites pas que vous croyez à son innocence.
00:54:16Mais je vous le dis.
00:54:17Venez, je me demande si vous auriez vos chances au concours d'inspecteur. Je vais vous montrer.
00:54:27Ça s'est passé ici, ce matin.
00:54:32On saura exactement l'heure à laquelle le comte est arrivé.
00:54:36Il veut la peau de Joubert.
00:54:38Et il sait que Joubert est ici.
00:54:41Les deux hommes sont face à face.
00:54:44Joubert ne cherche pas à se défendre.
00:54:47Il sait qu'il mérite ça.
00:54:50Le comte ne veut pas qu'il soit en prison.
00:54:52Il sait qu'il mérite ça.
00:54:55Le comte sort sa canne épée.
00:54:58Et le tue.
00:55:00En plein cœur.
00:55:03Quelques gouttes de sang.
00:55:06Joubert s'écroule.
00:55:09Le comte réfléchit.
00:55:11Il aperçoit le sarcophage qui se trouvait là.
00:55:15Et il pense...
00:55:17qu'il a fait justice.
00:55:19Et qu'il ne doit pas payer pour ça.
00:55:23Voilà pourquoi il nie farouchement.
00:55:27C'est très convaincant, Florimond.
00:55:29Merci, Nestor.
00:55:33Vous êtes sûr de trouver du sang de Joubert sur la canne épée du comte Cielo ?
00:55:38Il y a des chances.
00:55:42On était à égalité, Burma.
00:55:44Vous n'avez pas pu empêcher Joubert de tuer sa femme.
00:55:47Et moi, j'ai pas pu empêcher le comte de tuer Joubert.
00:55:50Vous pourriez faire analyser ça au laboratoire, commissaire.
00:55:52Je vois mal le comte Cielo assassiner Joubert avec un pic-feu.
00:55:56Je vois mal le comte Cielo frapper un homme par derrière.
00:56:07Eh bien.
00:56:08M. le commissaire Libère, mon fils et ma belle-fille,
00:56:10vous me direz ce que je vous dois.
00:56:13Mais rien du tout. Vous m'avez pas engagé.
00:56:15Refusez une pareille somme, c'est à croire que vous ne jouissez pas de toutes vos facultés.
00:56:19Enfin.
00:56:21Vous avez sûrement raison.
00:56:24Encore un geste qui nous coûte cher.
00:56:28Je sais que l'empereur Vespasien disait que l'argent n'a pas d'odeur.
00:56:31Celui de M. le Manetier en a une, l'odeur est...
00:56:34Le store. Joubert est mort. Cielo est sous les verrous.
00:56:38Notre seul client solvable, c'est maître le Manetier.
00:56:41L'enquête n'est pas finie.
00:56:43Raison de plus pour ne pas refuser l'argent.
00:56:45Je ne veux pas de conflits d'intérêts.
00:56:47Virginie et Adrien ont essayé de m'avoir, c'est vrai.
00:56:51Votre délicieuse jeune mariée serait une diablesse.
00:56:55Ils s'en sont allés l'un pour l'autre. Dans un flou volontaire, je suis sûr qu'ils sont complices.
00:57:00Virginie aurait tué Marina ?
00:57:01Pas forcément.
00:57:02Adrien ? Tant ? Pourquoi ?
00:57:05Bonne question.
00:57:07Pour qui on travaille, là ? Pour votre conscience ? C'est elle qui va vous payer ?
00:57:11Résumons-nous.
00:57:12Joubert est disculpé par son assassinat.
00:57:15Mais je suis sûr que le comte Cielo n'est pas coupable.
00:57:17Mais qu'est-ce que vous allez faire ?
00:57:19Cueillir les deux tourtereaux à leur sortie de leur garde à vue.
00:57:22Et vous, vous restez ici.
00:57:24Vous me donnez les informations sur Adrien, son père et leur magouille à Dieu et l'aime.
00:57:42Adrien ?
00:58:13Je vous ramène ?
00:58:26Ça vous économisera un taxi ?
00:58:28Non, merci.
00:58:29C'est toi.
00:58:31C'est en cifres que vous économisez.
00:58:34Vous y croyez, vous, à la culpabilité du comte Cielo ?
00:58:37Pourquoi pas ? Le comte aimait tellement sa fille...
00:58:41On pourrait parler d'autre chose ? On en sort, là !
00:58:43Vous n'êtes pas sorti de l'auberge.
00:58:45Si le comte est mis hors de cause, il viendra vous interroger à nouveau.
00:58:48La parole, c'est une obsession, puisque je veux dire que j'ai pas tué Joubert !
00:58:51Ah, bah oui ! Vous avez un alibi.
00:58:53Bon, on y va ? J'en peux plus de cette histoire.
00:58:56C'est un véritable cauchemar.
00:58:58On va prendre un taxi. Les chauffeurs posent moins de questions.
00:59:01On y va.
00:59:02C'est un véritable cauchemar.
00:59:04On va prendre un taxi. Les chauffeurs posent moins de questions.
00:59:08Si le chauffeur vous demande par où passer,
00:59:11pas par freine,
00:59:13ni par la santé.
00:59:24Mais Furze est désigné comme coupable !
00:59:26Je vais pas attendre d'être accusé une nouvelle fois.
00:59:29T'as confiance en la police ?
00:59:31T'es où ce matin quand Joubert a été assassiné ?
00:59:35Ici.
00:59:37Tu vas pas t'y mettre, toi aussi, hein ?
00:59:39Je suis revenue ce matin.
00:59:43J'avais oublié mes listes.
00:59:45T'étais pas là.
00:59:47Tu me fatigues, Virginie !
00:59:49Toi aussi, tu me fatigues avec tes mensonges !
00:59:53Je m'en fous que tu me fasses cocu, mais pas que tu sois un assassin.
00:59:56J'ai pas tué Marina, j'ai pas tué Joubert !
01:00:02J'ai tué personne.
01:00:04Je te le jure, Virginie.
01:00:08Je te le jure.
01:00:12Tu me le jures.
01:00:15Tu me le jures.
01:00:29Conciello voulait tuer l'assassin de sa fille chez lui.
01:00:33Il a saisi l'occasion ailleurs.
01:00:37Parce que chez lui, commissaire, vous ne pouviez pas l'arrêter.
01:00:40Ah bon ? Pourquoi ça ?
01:00:42Parce que la demeure ancestrale des Chevaliers de Malte
01:00:45a toujours eu le statut d'ambassade en France.
01:00:48La demeure du Conciello
01:00:50n'est pas considérée comme un territoire français.
01:00:53Vous ne pouvez pas y entrer.
01:00:55Elle échappe à votre juridiction.
01:00:57Décidément, notre législation est pleine de trous.
01:01:00Un vrai gruyère.
01:01:02Conciello n'aurait jamais tué quelqu'un ailleurs que chez lui.
01:01:06Voilà le rapport du labo.
01:01:08Il n'y a pas de traces de sang.
01:01:10Il y en a sur le pic-feu.
01:01:12C'est l'arme du crime.
01:01:14Je peux le voir chez lui ?
01:01:16Je préfère le garder.
01:01:18Jusqu'à confirmation de son alibi.
01:01:20Son ami italien.
01:01:22Je préfère le voir chez vous
01:01:24que libre quand on trouvera l'assassin de sa fille.
01:01:27Vous ne croyez pas que c'est Joubert ?
01:01:29Joubert savait le nom de l'assassin.
01:01:31C'est pour ça qu'on l'a tué.
01:01:33Vous voulez voir le Conciello ?
01:01:35Allons-y.
01:01:37Vous avez des soupçons ?
01:01:39J'ai des doutes.
01:01:41Des doutes ?
01:01:43Surtout sur l'existence de Dieu.
01:01:45M. le Comte,
01:01:47pourquoi M. Joubert
01:01:49traitait-il Adrien, le manetier d'escrocs ?
01:01:52Il n'ouvre pas le rapport
01:01:54avec ce dont on m'accuse.
01:01:56M. le Comte,
01:01:58d'après Burma,
01:02:00il n'avait pas tué M. Joubert.
01:02:02Il est mort parce qu'il en savait trop.
01:02:05Il est mort parce qu'il en savait trop.
01:02:07L'ennui, c'est qu'on ne sait pas
01:02:09ce qui se cache derrière ce tronc.
01:02:11Alors,
01:02:13laissez-moi sortir.
01:02:15Dès que votre ami italien
01:02:17a confirmé votre alibi.
01:02:19Au juste,
01:02:21qu'est-ce que
01:02:23c'était le trafic d'Adrien ?
01:02:27Dans le milieu des collectionneurs,
01:02:29messieurs,
01:02:31nous avons nos lois.
01:02:33On ne tue pas pour l'argent.
01:02:35L'argent n'est qu'un moyen,
01:02:37pas une fin.
01:02:39On peut, à l'arrière,
01:02:41tuer pour posséder un objet,
01:02:43mais pour l'argent, jamais.
01:02:47Cela échappe-t-il
01:02:49à votre logique ?
01:02:55Oui.
01:02:57Mais,
01:02:59Adrien, vous le placez
01:03:01dans le milieu des collectionneurs ?
01:03:03Je veux dire, est-ce qu'il observe
01:03:05vos lois ?
01:03:07C'est lui.
01:03:09C'est lui qui a tué ma fille.
01:03:15J'ai des suppositions,
01:03:17mais pas de certitude ni de mobile.
01:03:19À moins que
01:03:21vous nous donniez des éclaircissements.
01:03:31Réfléchissez.
01:03:45Attendez.
01:03:47Me suivez-moi.
01:03:55Le manettier m'a proposé
01:03:57une idée.
01:03:59Le manettier m'a proposé des toiles,
01:04:01admirables,
01:04:03à une vente privée en Suisse.
01:04:07Ils étaient expertisés par son fils Adrien.
01:04:11Des faux.
01:04:13Ils refusaient, naturellement.
01:04:15De toute façon, je n'avais pas les moyens
01:04:17de me les plier.
01:04:19Vous ne l'avez pas dénoncé ?
01:04:21L'honneur, Bernard.
01:04:23Je ne suis pas un mouchard.
01:04:25Merci, monsieur le comte.
01:04:37Les révélations du comte Chielot
01:04:39n'accusaient en rien Adrien le manettier.
01:04:41Par contre,
01:04:43cette histoire de faux tableau
01:04:45pouvait être une piste sérieuse.
01:04:47Et si c'était Cookie
01:04:49la faussaire d'Adrien ?
01:04:55Les pompiers et le Samu étaient au frigo.
01:04:57Sans être devin,
01:04:59j'avais malheureusement une petite idée
01:05:01sur l'identité de la personne
01:05:03qui se trouvait dans le sac.
01:05:05Bonsoir, commissaire.
01:05:07Vous pouvez le voir ?
01:05:13C'était ma piste, Florimont.
01:05:15Elle est partie en fumée.
01:05:17Qu'est-ce qui est arrivé ?
01:05:19L'atelier a pris feu.
01:05:21Il y a eu un coup de feu.
01:05:23L'atelier a pris feu.
01:05:25L'aimant est asphyxié.
01:05:27L'accident bête.
01:05:29C'était pas un accident.
01:05:31Pourquoi vous dites ça ?
01:05:33Parce qu'on l'a assassiné.
01:05:35Pourquoi ?
01:05:37Tiens.
01:05:39Le maudit Gliani.
01:05:45Allez.
01:05:49Le maudit Gliani, de son vivant,
01:05:51n'est pas le seul.
01:05:53Il y a eu d'autres.
01:05:55Cookie faisait des copies presque parfaites.
01:05:57Cette Cookie, c'est la faussaire ?
01:05:59Surtout l'ami d'Adrien.
01:06:01Demain, j'embarque Adrien
01:06:03et sa compagne.
01:06:05J'envoie ici le labo.
01:06:07Moi, je serais de vous.
01:06:09Vous pensez qu'ils sont déjà partis ?
01:06:11J'en ai bien peur.
01:06:13Et le père ?
01:06:15Le père, on n'a rien entendu.
01:06:17Regardez ça.
01:06:21Qu'est-ce que c'est ?
01:06:23On dirait les restes d'un César.
01:06:27On est peu de choses.
01:06:29Qu'est-ce que les gens foutent ?
01:06:31Moi aussi.
01:06:43Demain matin, on est à Londres.
01:06:45Allez, dépêche-toi.
01:06:47Adrien, c'est de la folie.
01:06:49Folie ou pas, on n'a plus le choix.
01:06:53Pas de brutalité policière.
01:06:55C'est pas gentil de partir sans prévenir.
01:06:57Les pattes, là.
01:06:59Ce monochrome, il vaut une fortune.
01:07:01Ah oui ?
01:07:03Jaune sur jaune, c'est ravissant.
01:07:05C'est une peinture de Tolmère.
01:07:07Ça vaut un million de francs.
01:07:11Un vrai million de vrais francs.
01:07:15Allez, embarquez les marchands de couleurs.
01:07:19Allez.
01:07:25Moi, j'aurais vu bleu.
01:07:27Tolmère bleu.
01:07:29C'est mieux.
01:07:49C'est bon.
01:08:03Jérôme.
01:08:05Ah, te voilà.
01:08:07Mais tempeste.
01:08:09Je t'ai envoyé à la salle des ventes,
01:08:11pas au salon de l'agriculture.
01:08:13Mais c'est la bétaillère.
01:08:15Quelle bétaillère ?
01:08:17Je vais boire un coup, là, en attendant,
01:08:19parce que j'ai le gosier un peu sec.
01:08:21Merci.
01:08:23Quelle aventure.
01:08:27Ils m'ont torturé.
01:08:29Mais j'ai pas avoué.
01:08:31Alors ils m'ont mis dans une caisse
01:08:33et ils m'ont expédié en Savoie.
01:08:35Seulement le camion qui nous transportait
01:08:37eut un accident.
01:08:39Alors j'ai réussi à m'évaler.
01:08:41Et puis me voilà en stop.
01:08:43Mais dans une bétaillère.
01:08:45Ça a trouvé quelque chose d'intéressant
01:08:47à la salle des ventes.
01:08:51Ah ben oui. Tiens.
01:08:55Ben quoi ?
01:08:57C'est le catalogue de la vente Le Manetier.
01:08:59Tout le monde peut l'avoir.
01:09:01Ils en tirent des centaines d'exemplaires.
01:09:03C'est pas bien ?
01:09:05Qu'est-ce que tu veux que je...
01:09:07Faut...
01:09:09Ah.
01:09:11Vous êtes faussaire ?
01:09:13Non, copiste.
01:09:15Je dessine pas.
01:09:17Je travaille pour les amateurs, pour les musées.
01:09:23Ah oui, c'est bien.
01:09:27Tu peux boire un whisky, là ?
01:09:29Si je peux prendre la bouteille.
01:09:31Votre bouteille ?
01:09:33Si je peux prendre ma bouteille, oui.
01:09:35Ah, M. Dubois.
01:09:37M. le détective.
01:09:39Quelle surprise.
01:09:41Monsieur l'inspecteur des douanes
01:09:43et de la répression des fraudes.
01:09:45Quelle coïncidence.
01:09:47Alors, plus d'ennuis avec le fisc ?
01:09:49Et vous ?
01:09:51Je suis le directeur.
01:09:53Et vous ?
01:09:55Je suis le directeur.
01:09:57Et vous ?
01:09:59Je suis le directeur.
01:10:01Et vous ?
01:10:03Alors, plus d'ennuis avec le fisc ?
01:10:05Et vous ? Vous avez pas été radié, ni à la retraite anticipée ?
01:10:07Je n'ai pas encore l'âge.
01:10:09Et puis, j'ai toujours le bon profil.
01:10:11Vous avez eu de l'avancement, je parie.
01:10:13C'est exact.
01:10:15Qu'est-ce que vous faites ici ?
01:10:17Mon travail, je surveille les petits malins
01:10:19qui veulent échapper à l'impôt, qui grugent la TVA.
01:10:21Je veille sur le patrimoine national
01:10:23et à la régularité des transactions.
01:10:25Je propose un tuyau pour vous.
01:10:27Dans quelle course ?
01:10:29Tenez, dans cette course-là.
01:10:31Vous connaissez quelque chose à la peinture, vous ?
01:10:33J'ai refait mon bureau, j'essaie quand la peinture est fraîche.
01:10:35Un fauménière, qu'il donne l'idée.
01:10:37Moi, je choisirais un pain de plus connu.
01:10:39M. Birman !
01:10:43Vous n'avez rien à faire ici.
01:10:45Je suis venu voir s'il n'y a pas un autre cadavre dans le coin.
01:10:49Un autre mort.
01:10:51Je vous prie de quitter les lieux immédiatement, M. Birman.
01:10:53Je vous en supplie.
01:10:55Votre présence me gêne.
01:10:57J'ai besoin de concentration pour diriger cette vente très importante.
01:10:59Ah oui, la concentration.
01:11:01C'est vrai ?
01:11:0550 000 francs.
01:11:07Je vous propose 50 000 francs pour disparaître.
01:11:11Combien vous avez payé pour que Marina et Joubert disparaissent ?
01:11:15Imbécile.
01:11:17Vous avez de l'argent à prendre et vous préférez faire le malin sur des raconteurs.
01:11:19Je vais vous coincer.
01:11:21Vous, votre fils et votre belle-fille.
01:11:23Je vous ferai un forfait.
01:11:29Ça vous coûtera moins cher.
01:11:33Birman !
01:11:47Votre théorie est intéressante, mais votre cible n'est pas bonne.
01:11:49Allons bon.
01:11:51Le megnon est un vrai.
01:11:53Mais je suis convaincu qu'il y a une œuvre de grande valeur dans cette vente.
01:11:55Mais c'est pas le megnon.
01:11:57C'est pas pour si peu. Or, ils sont tous là.
01:11:59Ils sont tous là ?
01:12:01Qui c'est ça, tous ?
01:12:03Les représentants des grandes fondations.
01:12:05Guetti, Gulbacchian,
01:12:07les grandes galeries new-yorkaises,
01:12:09les investisseurs japonais, sans compter les anonymes fortunés.
01:12:11Ils se déplaceraient pas pour un megnon ?
01:12:13Certainement pas.
01:12:15Pas gentil pour un megnon ?
01:12:17C'est un monde cruel.
01:12:19Je suis convaincu qu'il y a Anguille sur Roche.
01:12:21C'est pas une grosse vente, à peine 3 millions pour l'ensemble des lots.
01:12:23Et pourtant, ils sont tous là.
01:12:253 millions, une misère.
01:12:27Ils ont repéré une œuvre que personne n'a remarquée,
01:12:29sauf eux, qui fait partie de la vente.
01:12:31Bon, allons-y, ça va commencer.
01:12:33Voici à présent le lot au 77.
01:12:35Une toile du peintre Meignan.
01:12:37Meignan, célèbre...
01:12:39Vous vous trompez, ils sont tous venus pour cette toile.
01:12:41Regardez la gueule de l'homme à laissier.
01:12:43La mise à prix,
01:12:45350 000 francs.
01:12:47La toile date de 1880.
01:12:49Nous avons 385 à droite, 385.
01:12:51Est-ce que j'ai quelque chose ?
01:12:53Nous avons 450, 450.
01:12:55Merci, monsieur. 450, qui dit mieux, qui dit mieux.
01:12:57Derrière, j'ai 500, 500.
01:12:59500 000 balles pour une croûte pareille.
01:13:01Quel dos chien.
01:13:03550.
01:13:05Très bien, très bien. Qui va me faire une offre supérieure ?
01:13:07600 déjà, nous avons déjà 600.
01:13:09Une croûte, ça,
01:13:11laissez partir un chef d'œuvre.
01:13:13Nous avons quoi ? Nous avons 630 au téléphone.
01:13:15630 au téléphone.
01:13:17Vous grattez la croûte,
01:13:19et une autre toile en dessous. Enfin, moins que ça.
01:13:21A 700. Merci beaucoup, madame.
01:13:23Le meilleur moyen pour qu'un chef d'œuvre
01:13:25s'échappe de France.
01:13:27Un chef d'œuvre à 600 000, c'est donné.
01:13:29735, 735.
01:13:31800 000.
01:13:33800 000.
01:13:35Il est devenu fou.
01:13:37C'est l'euphorie des enchères.
01:13:39Très bien. Qui dit mieux que 800 000 ?
01:13:41Qui va me couvrir l'enchère de 800 000 francs ?
01:13:43Bien sûr, 820 000 pour vous, monsieur.
01:13:45Merci, monsieur.
01:13:47Nous avons 820 000 sur la gauche.
01:13:491 000 000.
01:13:51Qu'est-ce qui nous prend ?
01:13:531 000 000.
01:13:55Nous avons donc 1 000 000.
01:13:571 000 000, qui dit mieux ?
01:13:59C'est toujours donné pour une telle œuvre.
01:14:01Nous sommes à 1 000 000.
01:14:03Qui va me couvrir l'offre d'1 000 000 ?
01:14:05Qui peut faire une offre supérieure ?
01:14:071 050 000. Bien entendu, cher ami.
01:14:09Ensuite, pas de regret.
01:14:111 050 000.
01:14:131 2 000 000.
01:14:151 2 000 000. Très bien.
01:14:17Merci, monsieur.
01:14:19Sans regret, monsieur, 1 2 000 000, vous êtes certain ?
01:14:21Alors, 1 2 000 000, nous allons adjuger.
01:14:231 2 000 000, j'adjuge.
01:14:25Adjugé.
01:14:31Vous avez failli l'avoir.
01:14:33Et là, ils ont dépassé la règle.
01:14:35Ça ne vous étonne pas ?
01:14:37Si.
01:14:39Vous devriez le passer au rayon X.
01:14:47Cet acheteur est venu spécialement de Tokyo.
01:14:49Rendez-vous compte de l'effet produit.
01:14:51Il a fait monter les enchères à plus d'un million de francs.
01:14:53Ce qui est nettement hors-cote.
01:14:55Un record, et alors ?
01:14:57Nous, on n'a pas le droit de battre les records.
01:14:59Allez demander à Sotheby's et à Christie's
01:15:01s'ils se gênent, eux.
01:15:03Mais je ne vois pas en quoi cela vous gêne
01:15:05que l'on vérifie au rayon X les secouches de cette heure.
01:15:09Je vous en prie.
01:15:11Je vous en prie, je vous en prie.
01:15:13I'm terribly sorry about this.
01:15:17Je vous en prie.
01:15:23De toute façon, c'est ce que vous faites.
01:15:37Magnifique.
01:15:39Regardez.
01:15:41Impossible.
01:15:43C'est incroyable.
01:15:45Eh bien, nous venons de retrouver
01:15:47la seconde version du verrou de Fragonard.
01:15:49Vous voyez, il y a une vingtaine d'années
01:15:51que nous recherchions en vain.
01:15:53Vous l'avez, votre preuve au rayon X.
01:15:55Vous aviez raison, monsieur le détective.
01:15:57Sous la croûte se cachait
01:15:59la brioche.
01:16:01Et vous avez failli faire
01:16:03une très bonne affaire.
01:16:05Combien ça vaut, un truc comme ça ?
01:16:07Inestimable.
01:16:09Une gentille centaine de millions lourds.
01:16:11J'allais être riche.
01:16:13On n'aurait pas pu payer, de toute façon.
01:16:15Ne regrettez rien,
01:16:17droit de préemption du Louvre.
01:16:19À propos, quel était le code entre les acheteurs et vous ?
01:16:2150 fois ? 100 fois la valeur ?
01:16:23De quel code voulez-vous parler, enfin ?
01:16:25Ce maignant, pour moi, comme pour ces messieurs,
01:16:27était authentique, vous comprenez ?
01:16:29À d'autres, je vous arrête pour abus de confiance aggravé.
01:16:31Désolé, mais je crois que moi aussi
01:16:33j'ai un droit de préemption.
01:16:35C'est moi qui l'arrête.
01:16:37Monsieur le manetier, vous êtes en état d'arrestation.
01:16:39On est en plein délire, ici.
01:16:41Pour quelles raisons, je vous prie ?
01:16:43Vous êtes le témoin essentiel dans les 3 meurtres liées à cette affaire.
01:16:45Quoi ?
01:16:53Votre silence n'arrange pas vos affaires, vous savez.
01:16:57Avec les charges qui pèsent contre vous,
01:16:59vous êtes trop pour les assises.
01:17:01Il serait mieux de vous mettre à table.
01:17:03Dis-lui que c'est pas toi, Adrien.
01:17:07Un joli dilemme.
01:17:09Parce que c'est le fils qui accuse le père, au contraire.
01:17:17Ce n'est pas Adrien, vous avez mon témoignage.
01:17:19Il était à la maison toute la matinée.
01:17:23Non, c'est pas vrai.
01:17:27C'est Adrien.
01:17:29Non, c'est pas vrai.
01:17:33Reste en dehors de ça, Virginie.
01:17:37J'étais pas à la maison.
01:17:39J'ai pas tué Marina.
01:17:41Et Joubert ?
01:17:47Monsieur le manetier,
01:17:49de toute façon, vous plongez pour le meurtre de Cookie.
01:17:51Votre fils était en garde à vue,
01:17:53au moment de l'assassinat.
01:17:55Accusation sans preuve.
01:17:59Je t'en prie, Adrien.
01:18:01Parle, fais-le pour moi.
01:18:05Ça suffit, papa.
01:18:07À quoi bon nier ?
01:18:11Adrien, je t'ordonne de te taire.
01:18:13J'en peux plus.
01:18:17J'en peux plus d'obéir quand on t'ordonne.
01:18:19J'en peux plus que tu décides pour moi,
01:18:21que tu vives pour moi.
01:18:23Alors ?
01:18:25Alors ?
01:18:33Puisque le fils ne peut pas s'exprimer devant le père,
01:18:35c'est obligé de vous raconter.
01:18:39Marina et Adrien
01:18:41avaient trop bu,
01:18:43j'étais heureux,
01:18:45ils ont fait l'amour,
01:18:47et tout s'est gâté à l'arrivée de Joubert.
01:18:51Mais vous,
01:18:53vous êtes mieux placé que moi
01:18:55à pouvoir raconter la suite,
01:18:57n'est-ce pas ?
01:18:59Adrien !
01:19:01Ça vient ?
01:19:11Quand Joubert est arrivé,
01:19:13je me suis caché dans la salle de bain.
01:19:17J'ai entendu se disputer avec Marina,
01:19:19puis l'a giflé.
01:19:23Quand je suis sorti,
01:19:25j'ai retrouvé Marina en pleurs.
01:19:27Elle voulait divorcer et vivre avec moi.
01:19:31Je lui ai dit que j'aimais ma femme,
01:19:33que je la quitterais pas.
01:19:35Elle est devenue complètement hystérique.
01:19:37Il vaut mieux tout arrêter.
01:19:39Adrien, je t'aime, tu t'es trop inquiété comme ça.
01:19:41Ça suffit, un peu de classe, je sais pas.
01:19:43Ça va bien, je suis le monsieur loyal.
01:19:45Je te préviens.
01:19:49Koki m'a parlé de tes magouilles de potable avec ton père.
01:19:51Arrête ! Si tu parles...
01:19:53Arrête de dire n'importe quoi !
01:19:55Koki l'avait mis au courant de la vente du four maignant.
01:19:59Elle a menacé d'appeler la police sur le champ
01:20:01si je revenais pas sur ma décision.
01:20:05Alors j'ai paniqué.
01:20:07J'ai arraché les fils du téléphone
01:20:09et je suis parti.
01:20:15Une fois dehors, j'ai tout de suite téléphoné à mon père
01:20:17qui m'a rejoint à l'hôtel.
01:20:21Il faut absolument l'empêcher de parler.
01:20:23Qu'est-ce que tu vas faire ?
01:20:25On n'a pas le choix de ce que tu veux que je fasse.
01:20:27Donne-la-moi !
01:20:29C'est pas ça, papa !
01:20:31Monsieur Lomanessi a lui aussi
01:20:33essayé de calmer Marina.
01:20:35Il lui a offert de l'argent.
01:20:37Comme son habitude,
01:20:39rien n'y a fait.
01:20:41Alors il a eu moins de scrupules que son fils.
01:20:43C'est quoi ça ?
01:20:51Non !
01:20:57Cette vente était ma dernière chance
01:20:59de sauver de la ruine l'étude Lomanessier.
01:21:01Une des plus anciennes sur la place de Paris.
01:21:05Je l'ai faite pour toi, Adrien.
01:21:09Avec qui, Joubert ?
01:21:13Quand Joubert a vu les photos d'Adrien
01:21:15en train d'embrasser Marina
01:21:17il s'est précipité
01:21:19dans la salle d'expertise
01:21:21où il pensait trouver Adrien.
01:21:23Mais j'étais seul.
01:21:25Il était fou de rage.
01:21:27Il jurait qu'il aurait la peau de mon fils.
01:21:29Je suis persuadé que le mort de Marina
01:21:31est lié à vos magouilles.
01:21:33Vous êtes un escrogneur.
01:21:35Je vais vous casser.
01:21:37Je vais vous griller sur toute la place de Paris.
01:21:47J'en ai 203.
01:21:49Ivan Kouki vous a prévenu
01:21:51de mon passage à l'atelier.
01:21:53Vous avez réalisé que c'était
01:21:55le dernier témoin gênant.
01:21:57Vous avez décidé de l'attuer.
01:22:01Un vrai roman.
01:22:03Bon, écoutez.
01:22:05On va prendre des dépositions
01:22:07de tout ce petit monde.
01:22:09Non, tuez-le !
01:22:39Non.
01:22:41Non.
01:22:43Non.
01:22:45Non.
01:22:47Non.
01:22:49Non.
01:22:51Non.
01:22:53Non.
01:22:55Il le savait.
01:22:57Il le savait.
01:23:01Pour lui, c'est plus la peine.
01:23:05Le Concello della Mare
01:23:07marquit de Breccia.
01:23:09Le chevalier de Malte s'était vengé.
01:23:11C'est ainsi qu'une simple histoire d'adultère
01:23:13se terminait en tragédie sanglante.
01:23:15Mais pourquoi il fait ça chez moi ?
01:23:17Une mise à prix qui ne nous rapporte rien.
01:23:27Tous nos clients sont morts
01:23:29et ont oublié de nous payer.
01:23:31Heureusement qu'il nous reste la récompense du ministère de la Culture.
01:23:37Ah, c'est lui.
01:23:39C'est du bois.
01:23:41Bonjour.
01:23:43Grâce à vous, M. Birman,
01:23:45le Louvre a pu récupérer un des chefs-d'oeuvre
01:23:47de notre patrimoine national.
01:23:49Aussi, permettez-moi de vous remettre ceci
01:23:51de la part du ministère de la Culture.
01:23:55J'aurais préféré du liquide,
01:23:57mais les chèques sont les bienvenus.
01:23:59Allez-y, ouvrez-la, Ernestor.
01:24:03Lisez, lisez.
01:24:07Demande de décoration.
01:24:09Les arts et les lettres.
01:24:11Vous l'aurez, vous serez chevalier.
01:24:13Il faut la demander.
01:24:15Une grande distinction
01:24:17qui remboursera pas nos frais.
01:24:19Vous croyez que vous la méritez ?
01:24:21J'ai de l'art rouge, je ne mérite pas non plus, non ?
01:24:23Bien, je vous laisse.
01:24:25Ah, M. Birman, n'oubliez pas de parafait, surtout.
01:24:27Trois exemplaires.
01:24:37Agence Tetlux, enquête et filature,
01:24:39discrétion assurée, j'écoute ?
01:24:41Oui ?
01:24:43Non, oui. Non, mais je vous entends, monsieur.
01:24:45Calmez-vous.
01:24:59Quand toute la ville
01:25:01d'Ernestor
01:25:03Vint mettre son nez
01:25:05Dehors
01:25:11A l'heure où son chat
01:25:13S'endort
01:25:17La nuit devient
01:25:19Son décor
01:25:27Quand toute la ville
01:25:29D'Ernestor
01:25:31Vint mettre son nez
01:25:33Dehors
01:25:37Quand toute la ville
01:25:39D'Ernestor
01:25:41Vint mettre son nez
01:25:43Dehors
01:25:45J'ai reçu
01:25:47De temps
01:25:49De temps
01:25:51De temps
01:25:53Il ne rentre qu'à
01:25:55L'eau
01:25:57L'eau
01:25:59Que voilà l'ombre
01:26:01L'eau

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