• il y a 3 mois
DB - 15-07-2024

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00:00:00Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
00:02:00...
00:02:20Arrêtez ça ! Pas de photo !
00:02:22...
00:02:23...
00:02:24...
00:02:25...
00:02:26Noémie !
00:02:27Allez voir mon enfant ! Allez voir d'où ça vient !
00:02:29C'est rien, ma chérie.
00:02:31Faute de 10 minutes, on reprend à la demi !
00:02:34Décidément, ta fille est une grande sensible.
00:02:37Mais elle craint pour ma vie. Elle m'aime.
00:02:40Tu as tellement de chance que tu échappes même aux accidents.
00:02:43Tu as l'air de le regretter.
00:02:45En tout cas, j'échappe pas au photographe.
00:02:47Le photographe, là, je veux plus le voir.
00:02:50Je m'en occupe.
00:02:51...
00:03:00Ne quittez pas.
00:03:02...
00:03:10Je ronronnais.
00:03:11Vous ronronniez. C'est Riffifi qui ronronne, vous vous ronfliez.
00:03:16Qu'est-ce qui se passe ?
00:03:17Les affaires, elles repartent.
00:03:19Ah ?
00:03:20Les affaires à l'heure de la sieste ?
00:03:22Le rêve.
00:03:23Une jolie femme qui vous appelle au secours.
00:03:26Hein ?
00:03:28Allô ? Oui.
00:03:31Mais c'est un revirmage, écoute.
00:03:34Ah !
00:03:35Mais non, mais calmez-vous !
00:03:38Non, là, là, de suite, non.
00:03:40Je suis en train d'étudier les dossiers, je...
00:03:42Et l'électricité à payer ?
00:03:44Leurs savent ? Moi ? Le loyer ?
00:03:47Bon. D'accord, d'accord, d'accord, Noémie, j'arrive tout de suite.
00:03:53Café.
00:03:55Un café ? Deux cafés.
00:04:01Comment vous le savez que c'est une jolie fille, cette Noémie ?
00:04:08Noémie, 18 ans.
00:04:10La muse du célèbre couturier Max Habergel.
00:04:12Et sa plus belle création.
00:04:15Et sa fille, non ?
00:04:16À la mode de Bretagne.
00:04:17Il l'a adoptée quand elle avait 15 ans.
00:04:20Et l'adas a rien dit ?
00:04:22Non.
00:04:23Il a la réputation d'habiller les femmes, pas de les dévêtir.
00:04:26Noémie a des problèmes avec son papa ?
00:04:28Au contraire, elle s'inquiète.
00:04:30Elle pense que Max Habergel est en danger de mort.
00:04:33Non, ça ne m'étonne pas.
00:04:35Max Habergel est un homme très provocateur.
00:04:38Et il se fait que des ennemis.
00:04:40Vous me semblez bien au courant de la vie des grands couturiers
00:04:43pour une petite secrétaire de rien du tout.
00:04:45Je ne sais pas si vous avez remarqué, Nestor,
00:04:48qu'en dehors d'être votre secrétaire et votre partenaire,
00:04:51je suis aussi une femme à mes heures perdues.
00:04:54Et la mode, j'aime.
00:04:56On devrait se pencher beaucoup plus sur la vie du petit personnel.
00:05:16Ne reste pas.
00:05:17Au contraire, si il y a des dangers pour toi, je préfère rester là.
00:05:20Mais je risque rien, je t'assure.
00:05:22Mais toi, par contre...
00:05:30Maintenant, elle va beaucoup mieux. Tu vas pouvoir en prendre.
00:05:36Sortez !
00:05:41Qu'est-ce que vous faites là ?
00:05:45Pendant trop de temps, je t'aurais fait pendre.
00:05:47Max, laisse-le, je t'en prie.
00:05:48La sécurité !
00:05:49Max !
00:05:50La sécurité !
00:05:51Vous pouvez me lâcher, s'il vous plaît, là ?
00:05:53Mais qu'est-ce qu'il fait, je pense ?
00:05:55Max.
00:05:57Jetez ça par la fenêtre.
00:06:02Tu devrais mieux choisir tes amis, darling.
00:06:05C'est un minable, hein ?
00:06:07Qui profite de toi.
00:06:10J'avais jamais été attiré par le ballet et le grand opéra.
00:06:14Ça m'ennuie toujours que les cygnes mettent tellement de temps à mourir,
00:06:18et les ténors, plus encore.
00:06:20Cette fois-là, je pensais assister à une comédie du style
00:06:23Beaucoup de bruit pour rien.
00:06:25Je me trompais.
00:06:27Les coulisses nous préparaient un drame.
00:06:40Vous avez pas vu un jeune type avec un appareil photo ?
00:06:42Un photographe, il est parti par là, en moto.
00:06:45Apparemment, on l'attendait.
00:06:47Merde !
00:06:48Allez, viens, on rentre, ça sert à rien de courir.
00:06:56Quand on n'a pas de tête, faut avoir des jambes.
00:06:59Toujours sur des coups tordus, mon petit Richard.
00:07:02Tu peux parler, ton estore.
00:07:04Qu'est-ce qu'il y a là-dedans ?
00:07:06Rien.
00:07:07Des photos de mode.
00:07:09C'est pour ça que les deux chiens de garde te couraient après.
00:07:12C'est une histoire de famille.
00:07:14Je suis devenu le petit ami de Noémie à Berguel.
00:07:16Max à Berguel, tu connais, non ?
00:07:18C'est lui qui te courait après.
00:07:20Qu'est-ce que tu fous là, toi ?
00:07:22Ta petite copine craint pour la vie de son papa, elle m'a appelé.
00:07:25Elle a peut-être pas tort.
00:07:27J'ai sûrement un truc qui va t'intéresser.
00:07:29Comme quoi ?
00:07:30Comme la photo du criminel maladroit.
00:07:32Donne.
00:07:33Faut que je la fasse développer.
00:07:35Je te lâche plus.
00:07:37Vous êtes vraiment nul.
00:07:38Madame à Berguel, un type la tendait avec une moto, on pouvait rien faire.
00:07:41Exact.
00:07:42Je suis témoin.
00:07:44Vous êtes de la sécurité ?
00:07:45En quelque sorte.
00:07:47Nestor Burman, détective privée.
00:07:49Une autre fois, peut-être.
00:07:51Je suis pas sûr, parce que votre fille adoptive, Noémie, m'a appelé.
00:07:56Je vous accompagne.
00:08:06Faire appel à un détective privé pour cet incident,
00:08:08Noémie est une exaltée, elle a toujours besoin qu'on s'occupe d'elle.
00:08:11Le contraire de moi.
00:08:13Salut, Gunilla.
00:08:14Repose-toi.
00:08:18Et cette tentative de meurtre ?
00:08:20Vous regarderez autour de vous, monsieur le détective.
00:08:22Le décor est ancien, les cordes et la machinerie aussi.
00:08:24Ça explique qu'une partie se détache et tombe.
00:08:28Vous êtes sûr que c'est pas un accident ?
00:08:30Qui sait ?
00:08:31C'est peut-être une tentative de meurtre, mais qu'il faut-il accuser ?
00:08:34Le destin, le diable, la concurrence.
00:08:36La loi du marché, c'est la loi de la jungle.
00:08:49Voici ton détective, ma chérie.
00:08:54Vous vous rappelez, on s'est parlé au téléphone.
00:08:58Vous êtes déçue.
00:09:00Vous me voyez autrement.
00:09:01Non, mais je ne pensais pas vous voir aussi vite.
00:09:05Vous aviez l'air pressée, pourtant.
00:09:08J'ai réagi instinctivement.
00:09:10La peur, le choc.
00:09:12Mais je me suis trompée, c'était juste un accident.
00:09:15Je vous ai appelée pour rien.
00:09:19Je peux toujours jeter un coup d'œil, si vous voulez.
00:09:21Comme ça, vous serez encore plus tranquille, complètement rassurée.
00:09:24Je vous assure, c'est pas la peine.
00:09:26Puisqu'ils le proposent, profites-en.
00:09:28Je peux accompagner ce monsieur.
00:09:31Comme tu veux, Flo.
00:09:33Je vais vous emmener voir le fantôme de l'opéra.
00:09:47Max avait besoin d'une muse.
00:09:49Moi, je ne fais plus rêver.
00:09:51Je lui parle de franchising, de marketing.
00:09:53Elle, c'est une créature surnaturelle.
00:09:55Alors comme il ne pouvait pas devenir son mari, il est devenu son papa.
00:09:58Vous acceptez ça ?
00:09:59Bien sûr.
00:10:00Les gens acceptent tout des génies.
00:10:02Sauf peut-être ceux qui vivent tout près d'eux.
00:10:05Honnêtement, l'amour de Max pour cette gamine, je l'ai en travers.
00:10:12Miroir, mon beau miroir.
00:10:14Dis-moi, qui est la plus belle ?
00:10:17Franchement, c'est Noémie la plus belle.
00:10:19Mais vous, vous êtes la plus bandante.
00:10:22Je veux dire désirable.
00:10:24Je vous engage rien que pour que vous me le répétiez.
00:10:28Je peux vous le répéter gratuitement si vous êtes libre à dîner ce soir.
00:10:31Vous n'êtes donc pas un fanatique des top modèles féminins 16-22 ans ?
00:10:34Vous seriez bien le seul.
00:10:36Je préfère les femmes post-adolescentes.
00:10:41Merci.
00:10:43On va monter dans les cintres.
00:10:45C'est là.
00:10:49Ah tiens, cassé.
00:10:51Sûrement pas par un fantôme.
00:10:58Voilà.
00:10:59Quoi ça sert, ces billots de bois ?
00:11:01Ce sont des poids.
00:11:02Des contrepoids pour certains décors, d'après ce que m'a expliqué le régisseur.
00:11:06Possible de croire qu'il tombait tout seul, hein ?
00:11:09Ne restons pas là. Je me sens mal.
00:11:16C'est quoi, ça ?
00:11:17C'est un coup de poing.
00:11:18C'est un coup de poing ?
00:11:19C'est un coup de poing.
00:11:20C'est un coup de poing.
00:11:21C'est un coup de poing.
00:11:22C'est un coup de poing.
00:11:23C'est un coup de poing.
00:11:24C'est un coup de poing.
00:11:25C'est un coup de poing.
00:11:27Vous pensez vraiment qu'on a voulu tuer Max ?
00:11:30Au moins, on a voulu le faire peur.
00:11:32Ça pourrait être encore un de ces maudits photographes.
00:11:34Photographe ? Un autre ?
00:11:36Il aura installé ce billot de bois pour ses prises de vue, un mauvais bricolage et tout tombe.
00:11:42M. Burma, il est essentiel que le défilé se déroule sans incident.
00:11:46Essentiel pour la maison Max Habergel.
00:11:48Vous voulez bien accepter de veiller à cela ?
00:11:51Dites-moi tout.
00:11:53Tout ?
00:11:54Oui.
00:11:56Pourquoi ce défilé est-il si important ?
00:11:58Pourquoi vous êtes si pressé de m'engager ?
00:12:01La maison Max Habergel, couture, prêt-à-porter, filiale cosmétique et parfum,
00:12:07est actuellement l'objet d'une transaction qui porte sur plusieurs centaines de millions.
00:12:12Vous vendez ?
00:12:13Oui, on vend.
00:12:15À des Japonais, le groupe Tanedo.
00:12:18Le président doit signer à la fin du défilé.
00:12:21Vous comprenez que je sois un peu tendue.
00:12:25D'accord pour la semaine prochaine ?
00:12:27Le dîner ?
00:12:28Le souper, si vous préférez.
00:12:34Le chèque de Mme Habergel prouvait qu'elle ne faisait pas souvent appel au service de gens comme moi.
00:12:39Ou alors elle confondait Top Detective avec Top Model.
00:12:43Je pouvais rien dire devant elle.
00:12:45Comme promis, j'ai jeté un coup d'œil au-dessus de la scène.
00:12:50J'ai peur pour Max.
00:12:52On a voulu le tuer.
00:12:54Elle le déteste.
00:12:56Quelqu'un a poussé un billot de bois ? Ce n'est sûrement pas Florence Habergel.
00:12:59Elle a les moyens de payer quelqu'un.
00:13:00Bon, où est-ce qu'on peut se retrouver ? Il faut que je vous parle.
00:13:03Après la répétition, d'accord ?
00:13:05Là.
00:13:06Là.
00:13:21Il y avait un gars là-haut.
00:13:22Oui, juste au-dessus du grand Max.
00:13:24Pas un type de la maison, parce que le cadenas des cintres était cassé.
00:13:29Mme Habergel dit que c'est un photographe maladroit.
00:13:32Quoi ? Qu'elle aurait pris la photo ?
00:13:33Oui.
00:13:34Florence Habergel serait un piètre photographe, excuse-moi.
00:13:37Qu'est-ce qu'on verrait d'un défilé photographié par le dessus ?
00:13:40Exact.
00:13:41Je n'ai pas été engagé pour rien.
00:13:43Noémie t'a engagé ?
00:13:44Non, c'est Florence.
00:13:45Ah.
00:13:47Elle te plaît, cette biarce ?
00:13:48Et toi ?
00:13:49Quoi, si elle me plaît ?
00:13:51Qui te paye, toi ?
00:13:52Je vends au plus offrant.
00:13:54Tu me le dirais, qui c'est, le plus offrant ?
00:13:57Ne m'apprends pas pour une truffe. On a travaillé trois ans ensemble.
00:14:00Je ne vois pas de quoi tu veux parler.
00:14:03Tu travailles ? Il y a tentative de meurtre.
00:14:06Bon, vas-y, roule.
00:14:08Prends à droite, rue Mariveau.
00:14:12Il y a des gens qu'on aime pour leurs défauts.
00:14:14Malins, habiles, roublards.
00:14:17Vous savez de quoi Richard Clermont était capable ?
00:14:19Je l'avais engagé à l'agence autrefois.
00:14:22Mais il préférait les appareils photo aux flingues.
00:14:25Pourquoi pas ?
00:14:27Ce qui était sûr, c'est qu'il avait du cran.
00:14:30Il semblait ravi que je lui demande comme un beau vieux temps de m'assister sur cette enquête.
00:14:46C'est ça, le malgré ?
00:14:47L'entrée de service.
00:14:48C'est l'entrée des artistes ? L'entrée des connaisseurs ?
00:14:51C'est décidé, je le plaque.
00:14:53Mais tu n'es pas obligé de démissionner. Tu peux continuer à travailler pour lui et travailler pour moi.
00:14:57Non, conflit d'intérêt.
00:14:59Pourquoi tu ne fais pas que les photos pour lui ?
00:15:01Non, j'espionne aussi un peu.
00:15:04C'est le PDG du groupe américain concurrent des japonais pour le rachat d'Abergel.
00:15:08Ce n'est pas intendre, il y a des chances qu'il soit impliqué dans la tentative de meurtre.
00:15:13Pose-lui la question, c'est encore ton client.
00:15:27Arrêtez de faire ça, je vous le dis.
00:15:45Vous avez vraiment du talent.
00:15:47Ça va être impossible de vous remplacer.
00:15:51Vous me faites un sale coup.
00:15:53Regardez ça.
00:15:57Vous vous payez la tête de Max Habergel,
00:15:59les preuves d'une tentative de meurtre.
00:16:00Oh mon Dieu, vous êtes un policier ?
00:16:02Privé, privé.
00:16:03Détective privé, Nestor Birman,
00:16:05j'ai été engagé pour protéger Max Habergel.
00:16:08Moi je veux bien vous servir de photographe,
00:16:09mais je rentre pas dans ce genre de combine.
00:16:11Pour moi l'assassinat fait pas partie des beaux-arts.
00:16:13Mais alors Richard,
00:16:14je n'ai aucun intérêt à tuer Max H.
00:16:18Je veux racheter sa maison de couture.
00:16:20Si Max Habergel risque sa vie,
00:16:21je suis prêt à lui payer des cartes du corps.
00:16:24C'est ce qui fait la différence entre moi et mes adversaires.
00:16:26Les japonais ?
00:16:27Oui, les japonais.
00:16:28Eux ne s'intéressent qu'à la division parfum de la maison Habergel.
00:16:49Non, nous avons déjà nos marques.
00:16:52Pour moi les parfums ne sont pas l'essentiel.
00:16:54Je veux développer surtout l'activité prêt-à-porter.
00:16:57C'est pour ça que j'ai besoin de Max vivant.
00:17:00Dior et Balenciaga sont morts.
00:17:02Et leurs griffes se portent très bien.
00:17:04Croyez-moi, monsieur le détective, le danger,
00:17:07s'il y en a un, ce sont les japonais.
00:17:10Ils ont quelquefois des méthodes kamikazes.
00:17:14Dis-moi, tu veux pas aller chercher Noémie ?
00:17:17Elle est un peu choquée.
00:17:19Alors j'aimerais pas qu'elle nous oublie.
00:17:21Avec grand plaisir.
00:17:25Excusez-moi, David.
00:17:28Il est très amoureux d'elle.
00:17:32Comme la moitié de la France.
00:17:43Tu m'évites ?
00:17:44Non.
00:17:45Qu'est-ce que tu me caches ?
00:17:46Tu sais quelque chose, hein ?
00:17:47Ce billot de bois n'est pas tombé tout seul et tu le sais.
00:17:49Qu'est-ce que tu me caches, espèce de petite salope ?
00:17:51Laisse-moi, me touche pas !
00:17:52T'as pas encore compris qu'on est dans le même bateau, toi et moi ?
00:17:54Alors tu vas me le dire, maintenant ! Qu'est-ce qu'il se passe ?
00:17:57C'est le fantôme.
00:17:58Oh, ne me prends pas pour une conne !
00:18:00Assez ! C'est à cause de toi !
00:18:02Si quelqu'un doit être accusé, c'est toi !
00:18:08Idiote !
00:18:23J'ai eu peur.
00:18:42Laisse-moi, je suis fatiguée.
00:18:43Noémie, qu'est-ce que je t'ai fait pour que tu ne me fasses jamais confiance ?
00:18:46Si t'étais un peu plus généreuse.
00:18:47Je t'ai acceptée, ça prouve que je suis généreuse, non ?
00:18:49Sauf que je suis généreuse, non ?
00:18:51Comme si t'avais le choix.
00:18:53Je l'avais le choix. J'ai toujours eu le choix.
00:18:55T'es vraiment une gamine.
00:19:19J'ai toujours eu le choix.
00:19:21T'es vraiment une gamine.
00:19:23J'ai toujours eu le choix.
00:19:25T'es vraiment une gamine.
00:19:27T'es vraiment une gamine.
00:19:29T'es vraiment une gamine.
00:19:31T'es vraiment une gamine.
00:19:33T'es vraiment une gamine.
00:19:35T'es vraiment une gamine.
00:19:37T'es vraiment une gamine.
00:19:39T'es vraiment une gamine.
00:19:41T'es vraiment une gamine.
00:19:43T'es vraiment une gamine.
00:19:45T'es vraiment une gamine.
00:19:47divine visite
00:19:57Décide-toi et décide-toi vite.
00:19:59Tiens, c'est sûrement pour toi.
00:20:01Qu'est-ce que vous faites là ?
00:20:03Je suis obligé, madame.
00:20:05Bon, tu n'as plus besoin de moi.
00:20:07Nous avons terminé nos 14 heures de travail quotidiennes.
00:20:11Va jouer avec le feu
00:20:12et brûle-toi bien.
00:20:14Aimer, je sais pas ce que c'est mais,
00:20:16Lâche.
00:20:20Alors, quel est le problème ?
00:20:22Le photographe.
00:20:27Je les attendus, Richard et Noémie, pendant presque une heure.
00:20:30Je les avais maudits pour leur insouciance.
00:20:33Malheureusement, mon ami avait une excuse.
00:20:47Un blessé ?
00:20:48Non, monsieur. Il a la buque brisée.
00:20:50Il est mort, c'est un accident.
00:20:54Excusez-moi, je crois que je le connais.
00:21:17À mon avis, c'est en installant sur l'appareil qu'il a dû tomber.
00:21:19Faux mouvement, il s'est écrasé.
00:21:22Accident.
00:21:23Vous avez bien fait de nous appeler, monsieur l'administrateur.
00:21:26Je crois qu'il est là s'il s'agit bel et bien d'un accident.
00:21:29C'est un assassinat.
00:21:31Non, non, pas lui, non.
00:21:35Je vous en prie, ne jetez pas d'huile sur le feu.
00:21:37J'ai pas envie de faire dans la dentelle.
00:21:39Richard était un collègue et un ami.
00:21:41Vous le connaissiez ? Il était détective ?
00:21:43À ces heures, avant de faire le chasseur d'images.
00:21:45On a travaillé ensemble, j'ai fait débuter, t'es encore un peu jeune.
00:21:48Vous faites travailler les enfants, m'étonne pas.
00:21:50Richard est pas tombé tout seul, on l'a poussé.
00:21:52T'as un homme équilibré, lui, Fabre.
00:21:54T'as l'air pas empêché de tomber.
00:21:55Votre petit personnel est toujours aussi perspicace, commissaire ?
00:21:58Non, ça va, commencez pas, là, vous allez embêter tout le monde.
00:22:01Et où est-ce que vous étiez pendant qu'il faisait le saut de l'ange ?
00:22:04Écoutez, s'il veut son flagrant délit pour coups et blessures, il va l'avoir.
00:22:07Tu en es promesse ?
00:22:08Non, ça va.
00:22:09Vous avez rien à faire ?
00:22:10J'ai engagé M. Burma pour veiller à ce qu'il ne se passe rien de fâcheux pendant le défilé.
00:22:14Ça, c'est de l'argent jeté par les fenêtres.
00:22:16Vous aviez peur de quelque chose ?
00:22:18Les mannequins sont superstitieux, la présence d'un policier privé les rassure.
00:22:24Noémie...
00:22:27On retrouvera l'assassin, je vous donne ma parole.
00:22:30Mais je vous demande rien, et de toute façon, c'est trop tard, maintenant.
00:22:33Vous n'avez pas à avoir peur de moi.
00:22:35N'insistez pas, vous croyez que c'est le moment ?
00:22:37Pardon de penser au boulot, mais il n'y a pas que les mannequins qui sont superstitieux.
00:22:41Il y a aussi mes clients japonais.
00:22:43Ils ont horreur du scandale, ça les fait fuir.
00:22:45Le scandale, ça serait de laisser un assassin en liberté.
00:22:47Je veux bien vous donner carte blanche pour trouver le coupable et enquêter à votre guise,
00:22:51mais moi, il me faut trois jours de paix, jusqu'à la signature.
00:22:53Mais où ils vont, ces deux-là ?
00:22:55Vous partez, commissaire, déjà ?
00:22:57On travaille à la PJ pour les chiens écrasés.
00:23:00Non, ça va, ça va, Fabre, ne le provoquez pas.
00:23:03Et puis un peu de décence.
00:23:04Oui, au vrai.
00:23:06Commissaire.
00:23:07On vous a dit qu'il n'y avait rien de nouveau.
00:23:09Ecoutez, Burma, je comprends votre chagrin, mais vraiment...
00:23:11On l'a tué, l'assassin est peut-être encore là-haut, dans les combles.
00:23:14Il faut faire boucler le bâtiment et le fouiller.
00:23:16C'est ça, on va aller chercher un fantôme qui n'existe pas,
00:23:19et comme on ne va pas le trouver, on aura l'air malin.
00:23:21Oh, vous inquiétez pas, Fabre, malin, ça, c'est pas d'embaucher.
00:23:24C'est pas d'embaucher, c'est d'embaucher.
00:23:26C'est pas d'embaucher, c'est d'embaucher.
00:23:28C'est pas d'embaucher, c'est d'embaucher.
00:23:30C'est pas d'embaucher, c'est d'embaucher.
00:23:32Comme on ne va pas le trouver, on aura l'air malin.
00:23:33Comme on ne va pas le trouver, on aura l'air malin.
00:23:35Comme on ne va pas le trouver, on aura l'air malin.
00:23:43Ca c'est le type qui se cache là-haut.
00:23:44Ca ce sont les pieds du gars qui a essayé de tuer Max habengel.
00:23:48On m'a rien dit, moi.
00:23:49C'est la victime qui a pris ces photos, votre amie ?
00:23:51Oui.
00:23:52Ca veut dire quoi ?
00:23:53Qu'il y avait quelqu'un là-haut ce matin,
00:23:55et maintenant, c'est cet après-midi ?
00:23:56Vous croyez qu'il nous a attendus ?
00:23:57Bon, je le plains.
00:23:59Et Max Habergel, c'est vraiment le gratin.
00:24:01Moi, je peux rien faire.
00:24:03Si je laisse quelqu'un ici pour enquêter, c'est Favre.
00:24:05Et Favre, la question de délicatesse.
00:24:07Bon, alors encore une fois, vous voulez que je vous serve cette enquête sur un plateau.
00:24:11Ah, si vous préférez Favre, moi je veux bien, mais enfin, choisissez.
00:24:14Ah, ce Richard Clermont-là, vous me l'aviez pas mis dans les pattes autrefois, ça ?
00:24:18Ben oui, juste avant Zavater.
00:24:21Jean Roultabi, vous l'aviez surnommé le petit Riquet.
00:24:23Oui, oui, oui, je vois, je vois.
00:24:25Ben, je vais dire aux légistes de le regarder d'un peu plus près.
00:24:27Parce que sur le général, quand on pousse quelqu'un comme ça, ça laisse toujours des traces.
00:24:34Oh !
00:24:35Et ben alors ?
00:24:37Ça va pas, non ?
00:24:39J'aurais jamais dû lui parler des cadenas cassés des combles, mon Richard.
00:24:44Quand je l'ai connu, il ouvrait ses rues avec un cure-dent.
00:24:48Il était mûr pour la taule.
00:24:50C'était un vrai frégolier.
00:24:53On ne devrait jamais se mêler du destin des autres.
00:24:55J'aurais laissé sur sa voie, ben, il sera en prison et toujours vivant.
00:24:59Arrêtez de culpabiliser, Nestor.
00:25:01Richard n'en faisait qu'à sa tête.
00:25:04Vous n'avez pas pu le connaître ?
00:25:06Il était déjà parti quand vous êtes arrivés ?
00:25:08Il est passé ici, nous, deux fois, quand vous étiez pas là.
00:25:11C'était un homme charmant.
00:25:14Il vous a drayé ?
00:25:18Un homme à femme, oui.
00:25:21Et la belle Noémie doit être triste.
00:25:24Il avait le don de faire croire aux femmes qu'elles étaient uniques.
00:25:29Mais vous aussi, vous êtes unique, ma petite Hélène.
00:25:33Il s'agit pas de l'affirmer, Nestor,
00:25:36mais de le dire avec un peu de poésie.
00:25:38De la poésie ?
00:25:40Qu'est-ce que je peux dire ?
00:25:43Je peux vous dire,
00:25:45unique comme le bouton qui va me rester sur ma veste,
00:25:48si jamais vous me recousez pas l'autre avant qu'il se fasse la malle ?
00:25:50Mais je vous ai déjà dit, je savais pas coudre, Nestor.
00:25:53Eh ben, va falloir apprendre vite,
00:25:54parce que je vous ai trouvé une place de petite main chez Max Bergel.
00:25:57Génial !
00:25:59Petite main, j'ai dit.
00:26:01Alors, il faut me recoudre ce bouton en vitesse.
00:26:07D'accord, Nestor.
00:26:15Eh ben, attention, j'ai dit recoudre,
00:26:18pas me rouvrir des vieilles blessures.
00:26:23C'est pas possible.
00:26:46Sakisan voudrait être certain qu'il n'y aura pas d'autres incidents.
00:26:49Le président n'aura rien à craindre.
00:26:51Vous n'avez pas de concurrent.
00:26:53Quant à M. David Smith, je le fais surveiller.
00:26:56Et quand rencontrons-nous M. Bergel ?
00:26:58Bientôt.
00:26:59Pourquoi pas tout de suite ?
00:27:02Il est très accaparé par le défilé et la présentation presse de demain.
00:27:05Vous y êtes cordialement invité.
00:27:14Sakisan vous rappelle que la transaction serait annulée automatiquement.
00:27:17C'est un scandale qu'il compte rentacher l'image de la maison à Bergel.
00:27:43Depuis les atrides,
00:27:45c'est toujours dans les rapports familiaux qu'il convient de chercher l'origine des crimes.
00:27:49Les Grecs en avaient fait des tragédies,
00:27:51Shakespeare des drames,
00:27:53Mozart des opéras,
00:27:54et les Américains des feuilletons.
00:28:16M. le détective.
00:28:18Repose-toi, ma chérie.
00:28:30Vous n'y posez pas de questions.
00:28:32C'est à moi que vous lui poserez.
00:28:34Pourquoi porte-t-elle un masque ?
00:28:38Les larmes.
00:28:39Les yeux gonflés, la tristesse.
00:28:41Il est hors de question que ce soit l'image de Noémie à Bergel.
00:28:44A aucun moment.
00:28:45Pourtant, les chants désespérés sont souvent les plus beaux.
00:28:48Pour les visages, vous pensez le contraire, alors.
00:28:52La tragédie, c'est aussi une princesse qui pleure, non ?
00:28:59Je n'aimais pas votre amie, M. Birman.
00:29:02Vous ne souhaitez pas sa mort, mais je ne l'aimais pas.
00:29:05Alors,
00:29:07cela m'ennuie de voir qu'elle le pleure.
00:29:10Je lui ai demandé de mettre ce masque.
00:29:13Puisque vous êtes franc, je vais l'être à mon tour.
00:29:16Même si je dois bousculer votre défilé de momies,
00:29:20rien ne m'empêchera de retrouver l'assassin de Richard.
00:29:23Sûrement la même personne qui a essayé de vous tuer.
00:29:26Vous croyez ?
00:29:28Mais le responsable de ces accidents, je le connais, M. Birman.
00:29:32Oui ?
00:29:34Venez.
00:29:44Le responsable, c'est moi.
00:29:46Ou le diable.
00:29:48Il paraît que j'ai défié le diable.
00:29:52J'ai eu exactement la même réaction que vous
00:29:54quand on m'a parlé de la malédiction de Macbeth,
00:29:58cette fameuse pièce de Shakespeare dont j'emprunte le décor.
00:30:02Ridicule, me suis-je dit.
00:30:13C'est ça.
00:30:31La Royale Shakespeare Company,
00:30:33qui est l'équivalent de la Comédie-Française,
00:30:36refuse même de représenter cette pièce.
00:30:38Car à chaque fois qu'apparaissent les sorcières de Macbeth,
00:30:41avant, après, pendant,
00:30:43c'est l'incarnation du diable.
00:30:45Certains acteurs refusent même de prononcer le nom de cette pièce.
00:30:48Elle porte malheur, affirme-t-il.
00:30:51En 20 ans de carrière,
00:30:53tout ce que j'ai vu de plus diabolique était toujours l'œuvre d'êtres humains.
00:30:57M. Vergel,
00:30:59les crimes ont toujours des assassins faits de chair et d'os.
00:31:02Et vous pensez qu'ils ont voulu me tuer, moi aussi ?
00:31:06Si vous n'avez pas une autre idée sur la question,
00:31:09tout ce que je peux dire, c'est que notre assassin n'hésite pas à tuer.
00:31:13D'une part, moi, je suis déjà immortel.
00:31:16D'autre part, on ne connaît pas toujours ses ennemis.
00:31:19Les gens qui me détestent, moi, je ne les déteste pas forcément.
00:31:22Il se peut même que je les aime.
00:31:26Avant Noémie, y avait-il quelqu'un d'autre ?
00:31:29Avant Noémie, il y avait Florence, M. Burma.
00:31:32Tout le monde le sait.
00:31:34Tu n'as pas oublié tes deux interviews pour le groupe numéro 1, Max ?
00:31:39Fort heureusement, Florence. Elle n'est pas jalouse.
00:31:42Comment le serait-elle, d'ailleurs ?
00:31:44Elle a la beauté du diable.
00:31:52Je vais faire un tour au paradis.
00:32:10C'est bon.
00:32:36Asseyez-vous.
00:32:37Il n'y a rien ici.
00:32:38Je vous retourne la question. Qu'est-ce que vous cherchez, puisqu'il n'y a rien ici ?
00:32:41Je ne cherchais rien.
00:32:43Je venais juste voir d'où Richard était tombé.
00:32:46Vous connaissez l'endroit exact ?
00:32:49Montrez-moi.
00:32:51S'il vous plaît.
00:32:56Vous venez souvent ici ?
00:32:58Jamais.
00:32:59Vous avez peur des fantômes ?
00:33:00Je crois que celui de Richard me protège.
00:33:03Vous aussi, vous pensez qu'on l'a poussé ?
00:33:05Attention à ne pas vous prendre les pieds.
00:33:16Voilà.
00:33:18Impossible qu'il soit tombé tout seul, n'est-ce pas ?
00:33:24Rien de cassé, rien de branlant.
00:33:26Et Richard n'avait pas le vertige.
00:33:29Ça a beau avoir son temps, mais ça a l'air solide.
00:33:34Comment est-ce qu'il a fait son compte ?
00:33:38C'est surnaturel.
00:33:40Tenez, c'est là qu'il a pris ses pieds dans le tapis.
00:33:44Il n'y a pas de tapis.
00:33:46Peut-être un tapis volant. Max a peut-être raison.
00:33:49C'est de la sorcellerie.
00:33:52Vous chantez ?
00:33:57Le diable est partout.
00:34:00Noémie, qu'est-ce que vous vouliez me confier juste avant la mort de Richard ?
00:34:07Qu'est-ce que vous savez ?
00:34:08Rien !
00:34:10Richard est mort parce que je l'ai envoyé au chercher.
00:34:13Noémie, qu'est-ce que vous vouliez me confier ?
00:34:17C'est Florence.
00:34:18Impossible.
00:34:20En permanence, il y avait dix personnes autour d'elle.
00:34:23Il n'y avait que moi.
00:34:25C'est pas possible.
00:34:27C'est pas possible.
00:34:29C'est pas possible.
00:34:31C'est pas possible.
00:34:33C'est pas possible.
00:34:35C'est pas possible.
00:34:37En permanence, il y avait dix personnes autour d'elle au moment de la mort de Richard.
00:34:40Mais c'est de sa faute.
00:34:42Peut-être, mais ça n'en fait pas un assassin.
00:34:45Expliquez-moi.
00:34:47Elle est capable de tuer pour de l'argent.
00:34:49Ni Max, ni moi, on est comme ça.
00:34:51Je vous assure, M. Burma.
00:34:53Mais l'argent, elle en a.
00:34:56C'est Mme Abergel, c'est la légitime.
00:34:58Florence a tout l'argent qu'elle veut.
00:35:00Elle n'en a jamais assez.
00:35:02Alors, vous pensez quoi ?
00:35:04Qu'elle aurait payé un tueur.
00:35:07Qu'elle aurait pris son portable, appelé le syndicat du crime.
00:35:10Et qu'on lui aurait envoyé un spécialiste.
00:35:12Et qu'elle a, pour lui, Richard, aurait repéré le bonhomme, c'est ça ?
00:35:15Quelque chose comme ça.
00:35:17Pas très discret, son tueur professionnel.
00:35:19Elle n'a pas choisi le meilleur.
00:35:21Forcément, elle est radin.
00:35:25Pas sûr.
00:35:35Allez.
00:35:37Où en êtes-vous de votre enquête ?
00:35:39Votre mari accuse le diable, votre fille adoptée vous accuse vous.
00:35:42Et moi, j'accuse le coup.
00:35:44Quelle petite garce.
00:35:46Quand je pense que Max l'a eu sur un piédestal.
00:35:48Tous les hommes ont le complexe de Pygmalion.
00:35:50D'après Noémie, vous avez des adresses de tueurs plein les poches.
00:35:53Et vous pouvez faire descendre qui vous voulez sur un simple coup de fil.
00:35:56Et elle, je l'aurais laissée en vie.
00:35:58Ridicule.
00:36:00Les Abergels, vous n'avez rien à envier aux atriides.
00:36:03Combien ça peut peser, l'Empire Abergel,
00:36:06pour que vous vous détestiez autant entre vous ?
00:36:08Je sais que vous ne me croirez pas, mais je n'en fais pas une question d'argent.
00:36:13Alors combien ?
00:36:15800 millions de francs.
00:36:17Heureusement que vous n'en faites pas une question d'argent.
00:36:19Vous avez un associé ou un employé ?
00:36:21Quelquefois, oui.
00:36:23Il y a quelqu'un qu'il faudrait trouver et surveiller nuit et jour.
00:36:26Qui ça ?
00:36:27Il s'appelle Arnold David Smith.
00:36:29Il a tout intérêt à empêcher notre accord avec les Japonais.
00:36:31Il est prêt à tout.
00:36:33Je peux vous trouver quelqu'un ?
00:36:35Et en même temps, je vous enverrai une espionne.
00:36:37J'aimerais bien savoir ce qu'on dit dans vos coulisses.
00:36:40Ah, excusez-moi.
00:36:42Allô, Burma ?
00:36:43Oui, Florimont, oui.
00:36:44On a rappliqué au frigo, Burma, il y a du nouveau.
00:36:46Ah.
00:36:47Ça ressemble de moins en moins à un accident.
00:36:48Très bien.
00:36:52La PSJ se range, à mon avis.
00:36:54C'est un assassinat.
00:36:58Vous n'oubliez pas ?
00:36:59Vous devez rester discrets à jamais.
00:37:24Qu'est-ce qu'il y a ? Ça ne va pas, Burma ? Vous voulez sortir ?
00:37:27Généralement, ce n'est pas un ami qui est là.
00:37:30Fracture à la tempe, lésion.
00:37:32Comme je vous l'ai dit, ce n'est pas la chute qui l'a tué.
00:37:34Il était mort avant de toucher le sol.
00:37:36On peut déduire, d'après la forme des os brisés,
00:37:38qu'il a été frappé avec un objet à angle droit plutôt lourd.
00:37:41Pour la matière, on verra.
00:37:43Ça ne serait pas quelque chose suspendu à un filin ?
00:37:45Un objet qui l'aurait percuté, comme ça, accidentellement ?
00:37:49Peu probable, et puis, drôle d'accident.
00:37:53Et l'arme ? Un maillet, un marteau ?
00:37:55Possible, oui.
00:37:56Le coup a été porté avec beaucoup de violence et perpendiculairement au crâne.
00:38:00Alors, quelqu'un de sa taille.
00:38:02Oui.
00:38:08Ça, c'est ce qu'il avait dans ses poches.
00:38:10Eh bien, Burma, si vous le connaissez, la famille, il faudra la prévenir.
00:38:15C'est à vous, ça ?
00:38:16Pas du tout, c'était aussi dans ses poches.
00:38:18Il y avait même de l'huile dessus.
00:38:20Ça sent encore les sardines.
00:38:22C'était bien connu, les fantômes bouffent des sardines à l'huile.
00:38:25Ah, Burma, alors, pas un mot de tout ça à la presse, d'accord ?
00:38:29Alors, Raymond, vous avez tout ce qu'il faut pour ouvrir une enquête officielle.
00:38:34Oui, mais je vous en charge, je vous l'ai dit.
00:38:39Vous rigolez ?
00:38:40Ah, pas du tout, non.
00:38:41Puis je vous fais confiance, vous allez vous défoncer.
00:38:43Ah, puis moi, je m'évite des tas d'ennuis.
00:38:46Pourquoi vous avez peur ?
00:38:47Ben non, mais dans le mot haute couture, il y a haute.
00:38:50Et les défilés de M. Abergel
00:38:53réunissent beaucoup plus de reines, de femmes de ministres et d'ambassadeurs
00:38:56que le quai d'Orsay ne peut en inviter.
00:39:03Tiens.
00:39:04Voilà.
00:39:08Je dois transporter ça ?
00:39:09Ben oui, t'es Roger Van Balen, diamantaire belge en vert.
00:39:13Je fais la chèvre, quoi.
00:39:14Le babouin.
00:39:15Ton rôle, c'est le rôle d'un belge qui s'encanaille à Paris avec les petites parisiennes.
00:39:19Mais alors pourquoi les cailloux ?
00:39:20Pour être précis.
00:39:22L'argent, ça rend mince, c'est beau.
00:39:24Non, non, mais moi, j'aime pas me trembaler avec ça.
00:39:26Ça doit coûter des bonbons, ce truc-là.
00:39:27Que dalle, c'est défaut.
00:39:29Je t'invite au bar, Roger Van Balen.
00:39:31Je dirais pas non, une fois.
00:39:33Plusieurs fois, si tu veux.
00:39:43Vas-y.
00:39:46C'est quoi, ce rad ?
00:39:47C'est le Ritz des Ivrognes.
00:39:49Oh la vache.
00:39:50Je pourrais boire ce que je veux, alors.
00:39:52Crédit illimité.
00:39:53T'es la maison à Berguel qui régale.
00:39:54Non, attention.
00:39:55Pas de guignol et kirsch, pis combien et pastis, M. Van Balen.
00:40:00Pourquoi ?
00:40:01Parce qu'au Ritz, comme ici, ils savent pas ce que c'est.
00:40:03C'est des Béossiens.
00:40:04Et, reste assis.
00:40:06C'est pas le moment.
00:40:09Des Béossiens ?
00:40:25Vous vous débrouillez très bien, dites-moi.
00:40:27Votre patron, c'est qui ?
00:40:29C'est mon patron.
00:40:30Mon patron ?
00:40:31Oui, c'est lui.
00:40:32C'est lui ?
00:40:33Oui, c'est lui.
00:40:34C'est lui ?
00:40:35Oui, c'est lui.
00:40:36Très bien, dites-moi.
00:40:38Votre protecteur ignore ce talent caché ?
00:40:40S'il était au courant, il ne pourrait pas s'empêcher d'abuser.
00:40:43Alors, avec lui, je suis toujours très maladroite, quand il s'agit de coudre.
00:40:46Prudence !
00:40:51Qu'est-ce qu'il y a ? Ça va pas ?
00:40:52Je me sens nerveuse.
00:40:53C'est à cause du défilé ?
00:40:54Il y a une très mauvaise conjonction.
00:40:56Hein ?
00:40:57Oui, Mercure est rétrograde.
00:40:58Il va sûrement y avoir encore un accident.
00:41:07Qu'est-ce qu'il y a ?
00:41:15On s'est bien compris.
00:41:16Pour elles, je n'existe pas.
00:41:20On est bien d'accord.
00:41:21On ne change surtout pas nos prises.
00:41:37Allez-y.
00:41:51Nous nous proposons de multiplier par dix
00:41:54le somme que Mme Habergel nous donne.
00:41:59Vous vous foutez de nous ?
00:42:01Une dix fois le prix, c'est rien.
00:42:02Et après ça, on sera virés.
00:42:04Dix fois un mois de prestations.
00:42:05Regardez.
00:42:06On veut cent mille chacune.
00:42:08Un dollar, bien sûr.
00:42:09Et cash.
00:42:12Ces deux flacons valent plus que toutes nos collections réunies.
00:42:15Des centaines de millions.
00:42:17C'est ça qui nous fait gagner l'argent.
00:42:19Et vous, vous vous sentez plus satan ou lune rouge ?
00:42:23À votre avis ?
00:42:28Nous avons repris l'initiative cette année.
00:42:30Comme vous savez, je suis un couturier.
00:42:32Qui aime les femmes.
00:42:37J'aime leurs défauts, leurs présences troublantes,
00:42:39leurs promesses, leurs surprises.
00:42:41Vous savez, moi je ne suis pas quelqu'un qui habille des statues.
00:42:44J'habille des caractères.
00:42:46J'habille des personnages.
00:42:47C'est pourquoi d'ailleurs j'ai choisi une pièce de Shakespeare à Macbeth
00:42:51pour accompagner ma collection
00:42:52que vous pourrez d'ailleurs voir à l'opéra.
00:42:55La réussite d'une collection
00:42:58tient parfois à de la sorcellerie.
00:43:00Mais laissez-moi vous présenter
00:43:01la plus belle Lady Macbeth de tous les temps.
00:43:06Monsieur Avergel, Monsieur Avergel.
00:43:08Il court des bruits selon lesquels vous pourriez vendre votre maison.
00:43:11Non, non, non, jamais.
00:43:13D'ailleurs, n'est-ce pas, c'est impossible.
00:43:15Qu'est-ce que je vendrais ?
00:43:17Cet hôtel particulier, le droit d'exploiter mon nom.
00:43:20Que deviendraient les gens qui m'ont fait confiance
00:43:22et qui travaillent avec moi ?
00:43:24Ce serait une bien mauvaise affaire
00:43:25si je ne faisais pas partie de la vente.
00:43:27Ce serait une bien mauvaise affaire
00:43:28si je ne faisais pas partie de la vente.
00:43:30Et moi, je ne suis pas à vendre, Madame.
00:43:33Bien sûr.
00:43:38Il ment bien, Max.
00:43:39Il ne ment pas tout à fait.
00:43:40Il n'est pas d'accord pour vendre.
00:43:42Vous êtes gonflé.
00:43:43Comment vous allez faire pour le persuader ?
00:43:45Max est l'artiste.
00:43:46Il ne connaît rien aux affaires, rien à la gestion.
00:43:49Homme d'affaires du groupe, c'est moi.
00:43:52Malgré mes efforts,
00:43:53la maison de couture est un gouffre.
00:43:54Si on veut durer, il faut vendre la division parfum.
00:43:57Et vous allez le convaincre ?
00:43:59J'ai de bons arguments.
00:44:01Il a fabriqué la petite Noémie, c'est vrai,
00:44:03mais c'est moi qui ai fait la maison Max H.
00:44:06La holding, les boutiques, le réseau international,
00:44:08il y a dix ans, ça n'existait pas.
00:44:12C'est une femme comme vous qu'il m'aurait fallu.
00:44:15Merci.
00:44:24Merci.
00:44:35C'est bon ?
00:44:41Santé.
00:44:52Permettez.
00:44:55Merci.
00:45:08Mon ami a un hôtel au Scribd.
00:45:12Vous avez fait un très bon travail.
00:45:13Vous gagnez votre argent.
00:45:17Appelez les journalistes, André.
00:45:19Mais monsieur,
00:45:20si nous les prévenons, ils sauront que c'est un piège.
00:45:22Vous n'avez qu'à leur dire que Saki achète Max H.
00:45:25Ils vont courir.
00:45:31À plus tard.
00:45:33Joli travail.
00:45:35C'est bon ?
00:45:36Oui.
00:45:52Prêt.
00:45:53Saki Sanz souhaiterait que Mme Noémie
00:45:55accepte une tournée dans les magasins du groupe Tannay Dor.
00:45:58Comme stripteaseuse ou comme vendeuse ?
00:45:59Max !
00:46:01Elle crève de trouille depuis l'accident.
00:46:04Quand on leur parle des sorcières,
00:46:06elle se signe.
00:46:08Elles ont sûrement vu quelque chose à l'opéra.
00:46:10Elles vont tout vous raconter pour épater la petite nouvelle.
00:46:12Non, mais elles pensent qu'il y a un fantôme.
00:46:14Un vrai.
00:46:15Elles disent qu'ils chantent.
00:46:17On n'entend que ça à la radio, les fantômes qui chantent.
00:46:23Salut.
00:46:25Bonjour.
00:46:27Bonjour.
00:46:28Dites au président Saki que je promets la visite
00:46:30de tous nos mannequins pour les présentations de Zaka et Tokyo.
00:46:33Il y aura Noémie, bien sûr.
00:46:38Noémie a encore beaucoup de travail ce soir,
00:46:40mais laissez-moi vous présenter Cynthia et Annabelle
00:46:42qui aiment vivre la nuit.
00:46:47Tu ne partiras jamais au Japon.
00:46:48Sauf si tu le souhaites.
00:46:51Je me sens moche.
00:46:53Mais ça va prendre l'air.
00:46:54Reviens et tu te regarderas dans un miroir.
00:46:56Tu es belle.
00:46:58Tellement pure.
00:47:08Bonsoir, je peux vous parler ?
00:47:09Bien sûr.
00:47:27Oui, l'ambassadeur Berguel.
00:47:30Il faut absolument que je parle à l'un de vos invités.
00:47:33Oui, oui, cela est grave.
00:47:35Allô ?
00:47:37Il s'agit de M. Nestor Burma.
00:47:41Je ne sais pas.
00:47:43Peut-être pouvez-vous faire une annonce ?
00:47:45Non, ce n'est pas possible en ce moment.
00:47:47Écoutez, d'abord,
00:47:49je voudrais que vous m'expliquiez
00:47:51ce qui s'est passé ce soir.
00:47:53Alors, ce n'est pas possible en ce moment ?
00:47:55Alors écoutez, trouvez-le et dites-lui que j'arrive.
00:47:57Je m'appelle Roger Van Balen.
00:47:59Je suis diamantaire inverse.
00:48:02Très bien, merci monsieur.
00:48:05Je vais arranger ça.
00:48:06Ce n'est qu'un caprice.
00:48:10Je ne signerai pas.
00:48:11Réfléchis, Max.
00:48:12Pense que tu vaux autant d'argent que l'Anvins Dior.
00:48:17Mais regarde à qui tu veux vendre.
00:48:21Regarde.
00:48:22Ne fais pas de moi ton ennemi.
00:48:24Tu tiens tellement à ce contrat.
00:48:26Il scelle notre fortune.
00:48:27Mais tu ferais fortune dans n'importe quel business, ma chérie.
00:48:30Tu serais une Mme Claude tout à fait convaincante.
00:48:33Mais qu'est-ce que je représente pour toi ?
00:48:35Une bonne gagneuse ?
00:48:36Tu es bête, Max.
00:48:38Douée, surdouée, mais dans le fond,
00:48:40Vanny, tu es plutôt con.
00:48:41Un fan qui a de l'or dans les doigts.
00:48:43Je n'ai jamais giflé de femme.
00:48:45Même toi, ma pauvre Florence,
00:48:46tu n'arriveras pas à me pousser à bout.
00:48:47Mais je t'en prie, continue.
00:48:49C'est très, très distrayant.
00:48:52Je t'en prie.
00:49:22Ah !
00:49:52Je t'en prie.
00:50:22Laisse-moi.
00:50:37Oh, pardon.
00:50:39Vous m'avez suivie.
00:50:40Je vous ai vu quitter le salon aussi brutalement.
00:50:43Je m'inquiétais.
00:50:44Qu'est-ce que c'est ?
00:50:45Je vous ai vu quitter le salon si brutalement, je m'inquiétais.
00:50:49Qu'est-ce que c'est ?
00:50:51Un orgue à parfum.
00:50:53Avec toutes ses petites fioles,
00:50:55l'aîné de la maison Habergel crée les fragrances Satan, ou Max H, ou lune rouge.
00:51:01Et Max Habergel, il a aussi son orgue à parfum ?
00:51:05C'était celui de mon frère, chez un frère aîné, Louis.
00:51:08C'est lui qui m'a fait entrer chez Habergel.
00:51:11Louis était le nez de la maison.
00:51:13Il a appris à l'école de Grasse.
00:51:15Quand il vient à Paris, il travaille ici.
00:51:17Il est parti ?
00:51:18En Amérique.
00:51:20Tout ce que j'aime me quitte.
00:51:26J'arrive pas à oublier ce qui est arrivé à Richard.
00:51:29Ben voyons.
00:51:36Tu ne devrais plus venir ici.
00:51:38Mais tout est là, comme s'il allait revenir.
00:51:40Mais c'est toi qui m'as demandé de garder cette pièce en état, Noémie.
00:51:44Il reviendra jamais plus travailler ici, tu le sais.
00:51:47Mon frère a créé Satan, lune rouge, tous les succès mondiaux de cette maison.
00:51:51Pourquoi vous ne l'avez pas adopté, lui ?
00:51:53Il est devenu fou.
00:51:55Fou ou lucide ?
00:52:04Laissez-moi passer, monsieur.
00:52:06Vous permettez ?
00:52:08Vous savez qui je suis ?
00:52:10Je suis M. Roger, 20 baleines diamantaires inverses.
00:52:13Mais enfin !
00:52:15Mademoiselle Chatelain !
00:52:17Hélène !
00:52:19Hélène !
00:52:21Mais enfin quoi ?
00:52:23Hélène !
00:52:39Vous n'avez pas chaud ?
00:52:41Moi j'ai toujours du chaud.
00:52:49Détends-toi, mon chou.
00:52:51Vous ne voulez pas vous détendre ?
00:52:53Ça ne fait pas partie de mon travail.
00:52:55Exceptionnellement.
00:52:57Non, non, je vous assure.
00:52:59Si vous restez avec nous, il va falloir participer.
00:53:04Participer à quoi ?
00:53:06Vous n'avez pas besoin d'une traduction.
00:53:08C'est vous le traducteur, n'est-ce pas ?
00:53:11Je crois que je vais m'excuser auprès de Sakisan et prendre au bouger.
00:53:16Vous pouvez nous laisser.
00:53:18Avec le président Saki, nous nous comprenons fort bien, sans utiliser le langage.
00:53:37Et on peut lui faire confiance ?
00:53:39Ce bâtard est incapable d'inventer un bobard.
00:53:41Oh les salopes !
00:53:43Mon David Smith va me le payer.
00:53:48Allô ?
00:53:49Florence Abergel, passez-moi la suite du président Saki.
00:54:07Allez, encore un petit peu.
00:54:13Regarde ce qu'on va te faire.
00:54:18Tu vas le voir, salope, espèce de mince !
00:54:22Arrête, lâche-moi !
00:54:26Salope !
00:54:29Toi, tu vas voir ce que je vais faire.
00:54:32En secours !
00:54:34Enfiole ! Enfiole !
00:54:39En secours ! Enfiole !
00:54:41Il a voulu nous violer !
00:54:43En secours !
00:54:44En secours !
00:54:48Ensecours !
00:54:49Salut !
00:54:53Oh mon dieu !
00:54:54Non, non, non, s'il vous plaît, s'il vous plaît, ça suffit, s'il vous plaît, laissez
00:55:21passer, s'il vous plaît, ça du travail, dégagez, mais enfin, quoi, c'est foutu, et
00:55:25ben si elles sont vendues, faites monter les enchères, oh, mais j'ai plutôt envie
00:55:28de les gifler, ne venez pas, les photographes sont ravis, commissaire, vous ne pouvez pas
00:55:31faire ça, c'est scandaleux, vous avez raison, madame, tentative de viol avec coups et blessures,
00:55:35c'est scandaleux, madame Habergel, saviez-vous que Vendanka, c'est une machination, vous
00:55:39étiez là, madame, non, mais enfin, il y a plusieurs témoins à charge et il est clair
00:55:42qu'elles ont subi un choc, c'est rare de voir du côté des méchants, on vous paye
00:55:46combien pour ça ? Tout ce que c'est fabre, c'est que vous, vous êtes un payable, oh,
00:55:52c'est vous qui employez ces jeunes femmes ? Oui, ce sont des mannequins pour me défiler,
00:55:54eh bien, vous allez nous suivre à la PJ, qui a porté plainte ? À votre avis, des victimes,
00:55:59qui c'est qui porte plainte, en notre pays, encore, qui c'est, où est-ce que vous tournez
00:56:12la tête ? Retirez votre plainte et je vous donne le triple. Mais le triple de quoi ? Parce
00:56:21que vous croyez qu'on a été payé ? Petite garce. Laissez tomber, là, le mal est fait
00:56:27maintenant. Non, mais enfin, on peut payer les journalistes, mais les flics ? Vous avez
00:56:31des illusions, vous, hein ? Mais s'il est mis en examen, là, ce sera vraiment fichu.
00:56:36On peut encore jeter le doute, on a un témoin. C'est vrai qu'on a un témoin.
00:56:43Et c'est lui, votre témoin, Zavater ? Parfaitement, j'étais au bar du Malbray. Au Malbray,
00:56:54où chez Mimille, il est toujours au bar. Bon, en tout cas, j'ai vu ces deux jeunes femmes
00:56:58toucher des grosses sommes d'argent, et en liquide. Ah, vous les suiviez ? Bien sûr
00:57:02qu'il les suivait, il les a même enregistrés. Monsieur le commissaire, nous voudrions mettre
00:57:06interne à cette affaire. Quoi ? Elles veulent retirer leur plainte. J'extrapole ou quoi ? Ah
00:57:12oui, c'est ça, c'était le champagne, vous comprenez. L'excitation. Le Japonais n'avait
00:57:15pas l'intention de nous violer. On a été un peu provoque. On était allumés, on a exagéré,
00:57:21nous aussi. Champagne les allumés, cette histoire d'argent liquide dans un bar louche ? Au
00:57:25commissaire, au Malbray, à Comoritz, ce qui est louche concerne le quai d'Orsay, et rarement
00:57:30le quai des Orfèvres. Nous aussi on est assermentés, nous aussi on les a enregistrés. Pourquoi on les
00:57:34cuisine pas et qu'on les garde un petit peu ? Puisque personne ne porte plainte, Favre,
00:57:38hein ? Vous voulez pas quand même vous saisir vous-même ? À part quand vous êtes tout seul le
00:57:43soir. Bon, non, ça va, ça va. Allez, tout le monde dehors, tout le monde dehors. Allez,
00:57:47tous, allez, le Japon prête, allez, tout le monde. Allez, allez, allez. Quant à vous les
00:57:54plaignantes, je vais communiquer votre dossier au Mars. Aïe, zut, j'en peux plus.
00:58:13Assez, c'est pas bientôt fini, là-haut.
00:58:20Bon, ben, vous voyez, c'est pas un fantôme. Bon, allez, on doit répéter la deuxième partie,
00:58:24c'est pas au point, là. On va sur le plateau, tout le monde est prêt ? Je peux m'absenter une
00:58:29seconde. Ouais, OK, j'ai pas besoin de toi maintenant. Mais tu reviens pour le final,
00:58:32hein.
00:58:54Soyez gentils de conduire ces messieurs à leurs appartements. Le président Saki va dormir ici,
00:59:08il ne veut pas retourner à l'hôtel. Je comprends, on est en sécurité nulle part. En tout cas,
00:59:14je vous remercie, vous avez été très efficace. Bon, vu que ça servait à quelque chose. Il a
00:59:19été très choqué, il pense qu'il a perdu la face. Il voudrait repartir, j'espère que j'arriverai
00:59:25à le convaincre de rester. C'est bien d'avoir un acheteur, encore faut-il avoir un vendeur.
00:59:28Max n'a aucune importance. Il était évident que Florence n'avait aucune raison de tenter de tuer
00:59:38Max. Car pour elle, il était déjà mort. Alors qui ? Pourquoi ? Et qu'est-ce que Richard avait
00:59:45découvert ? La réponse se trouvait quelque part à l'opéra comique, qui n'avait rien de comique ce
00:59:51jour-là.
01:01:16Où est-ce que vous sortez, vous ? J'étais là-haut, je suivais Noémie, puisque vous ne nous
01:01:25intéressez qu'à Florence. Je ne peux pas être partout. Vous aimez les femmes dangereuses,
01:01:30vous aimez la prétention. Florence est fragile quand on la connaît. Pas quand on écoute aux
01:01:34portes. Pourquoi ? Vous avez appris quelque chose d'intéressant ? C'est elle qui tient les ficelles,
01:01:38et les nôtres aussi, Néstor. Ne rajoutez pas, vous êtes encore jalouse. Néstor, je ne me laisse
01:01:44pas aveugler par mes sentiments, moi. Vous savez que je n'ai aucune sensibilité. Florence est
01:01:49charmante, mais en ce moment, c'est Noémie qui m'inquiète. Où elle est ? Là-haut ? Je crois,
01:01:53parce qu'elle m'a semée et piégée. On y retourne, avant qu'on la trouve sur scène avec la nuque
01:01:57brisée. Il paraît qu'il y a 4000 m² de grenier. Vous dites ça pour m'encourager ? C'est fou ce
01:02:07que vous êtes positif sur le terrain. Et comme en plus, les fantômes passent à travers les murs.
01:02:11Vous savez bien, moi aussi je passe à travers les murs. Au moment, on va éteindre. Peut-être
01:02:20que ça le fera rallumer. Mais les fantômes, ça voit dans le noir. Votre fantôme, il mange des
01:02:25sardines à l'huile. Ça vient de là-haut. Non, Émile. Mon Amélie, écoute, je t'assure que je ne
01:02:38risque rien. Tu sais, il y a des portes partout ici. Il n'y a aucune chance qu'ils me trouvent.
01:02:44Ne t'en fais pas. Je ne veux pas que tu t'inquiètes. Promis, petite sœur ? Ne reste pas. C'est trop
01:02:51dangereux. Il y a la police partout. Allez, reprends chez le compteur. Je t'en prie, Louis,
01:02:56écoute-moi. On n'a plus le temps. Tu vas descendre avec moi. Ne bougez pas.
01:03:08Ne lui faites pas de mal. Non, je vous en supplie.
01:03:38Laissez-le ! Mais qu'est-ce qui vous prend de protéger l'assassin de Richard ? Vous faites
01:04:03erreur. Rangez votre arme. Arrêtez ! Mais vous êtes fou ! Ce n'est pas un assassin,
01:04:15c'est un ami. Alors pourquoi il joue les fêtes en masse ? Il n'a pas le droit d'être ici. C'est
01:04:19un ami de Richard, un photographe lui aussi. Encore un photographe ? Vous me prenez pour une
01:04:23truffe ? Pas qu'il croyait que vous aimiez Richard. Mais bien sûr, je l'aimais. Ah oui,
01:04:27vous l'aimez ? Alors pourquoi vous fricotez avec son assassin ? Et vous ? Vous avez laissé échapper
01:04:32l'autre. Oui, mais j'en tiens une. Elle va nous raconter ce qu'elle sait. Mais lâchez-la ! Mais
01:04:51où vous vous croyez ? Je vous interdis de la traiter comme ça. Demandez-lui qui elle protège
01:04:55et qui fait joujou au fantôme là-haut. Bussez d'un ton. Personne ne me donne des ordres ici,
01:04:59ni ici, ni ailleurs d'ailleurs, monsieur le flic à vendre. Vous préférez peut-être les méthodes de
01:05:03l'APJ ? Un simple coup de fil et puis ils se déplacent à n'importe quelle heure du jour ou
01:05:06de la nuit. Vous êtes viré. Par vous ? C'est pour vous qu'il m'avait engagé. Minable. Viens,
01:05:14ma chère. Rémy, vous protégez un criminel. C'est faux. Cessez de la harceler. Fichez le camp.
01:05:24Arrêtez, Nestor. Venez. Vous savez peut-être qui c'est. Il porte un masque, lui aussi. Comme
01:05:32vous tous ici, dans ce défilé de dingue. Alors, ma chérie, c'est lui ?
01:06:24Je t'en prie, fais comme chez toi. Je t'ai entendu marcher, mon cher. Je me suis dit que tu étais réveillée.
01:06:43Puis-je au moins compter sur ta neutralité ? Ma neutralité ? Quel drôle de mot. En fait,
01:06:57tu ne feras pas d'esclandres. Personne n'en a besoin. Il n'y aura pas d'esclandres si tu ne
01:07:02vends pas. Si tu vends non plus, d'ailleurs. En tout cas, moi je ne suis pas à vendre. Mon
01:07:09pauvre Max. Je te crois vraiment indispensable, n'est-ce pas ? Et comment crois-tu qu'on paye
01:07:13tout ce luxe, toute cette débauche ? Tu me dégoûtes. Noémie est majeure et pas ma fille par le sang.
01:07:23Elle est ma maîtresse. Si tu avais accepté de divorcer, ce que tu as toujours refusé,
01:07:29uniquement pour des questions financières, aujourd'hui elle serait ma femme. Au Japon
01:07:36ou quoi, il y a des bouches. Si, peut-être de ton côté. Tu es un réviste que rien ne gêne. Et
01:07:47ça, ça me dégoûte, ma pauvre vieille Flo. Tu es tellement grand, tellement généreux,
01:07:56tellement princier, Max, que tu en oublies de regarder ce que tu signes. C'est-à-dire ? C'est-à-dire
01:08:01que tu n'es plus rien dans la maison à Burgel. Tu es un pantin, Max. Un épouvantail, une décoration
01:08:08utile. Je suis rien, sauf que c'est moi qui crée la collection. Que personne n'achète et qui coûte
01:08:15la peau des fesses. Toutes les filiales m'appartiennent et sans les filiales, tu es en faillite avant six
01:08:19mois. Au fait, ton nom lui aussi a été vendu. Désormais, tu n'as plus le droit de l'utiliser
01:08:25en dehors de cette entreprise. Eh bien, Max, remercie ta femme de te tenir au courant. Rien ne
01:08:33m'oblige. Aujourd'hui, je vends et je t'en informe. Mais je n'ai plus besoin de ta signature.
01:08:39C'est vrai ce qu'elle raconte ? C'est possible.
01:09:09Encore à vous pomponner ? Vous n'avez rien d'autre à faire.
01:09:38Ça vous échappe, Nestor, le plaisir que je peux avoir à me faire belle. Les hommes,
01:09:44vous êtes tous pareils. À votre contact, je vais finir par oublier que je suis une femme et que
01:09:48j'ai besoin d'attention. Comment vous pouvez dire ça alors que je suis le patron le plus
01:09:53attentionné de Paris ? Et moi, la secrétaire la plus matinale. Les journaux sont arrivés.
01:09:58Oh, les salauds ! Qui veut empêcher la maison à Bergel de se rapprocher du groupe japonais
01:10:08Tanedo, dont de nombreux incidents accompagnent la présence à l'opéra comique de la collection
01:10:13Bergel. Là-bas, ils n'y vont pas de main morte.
01:10:18Qu'est-ce que vous avez mis là, sur vous ? Une poudre de riz Max H.
01:10:41Comme parfum ? Tiens, on n'avait pas l'odore à boucher avec votre pipe. Alors ? Une essence
01:10:47très rare que m'a donnée une maquilleuse de chez Bergel. Vous aimez ? Qu'est-ce que c'est ? C'est
01:10:52une menthe poivrée exotique. Il paraît qu'elle vient de Madagascar. Vous avez jamais senti ça,
01:10:58dans une eau de colloïe, un déodorant ou un shampoing ? Nestor, je vous dis que c'est une
01:11:03essence rare. Oui, mais il nous a pris pour des bleus.
01:11:10Monsieur, bonjour. Vous avez vu le journal ? Oui, j'ai lu les journaux. Il ne faut pas que
01:11:36le président Saki voie ça. Je me réjouis de ce dîner. J'espère pouvoir vous faire parler.
01:11:42Ah ben moi aussi, j'aimerais avoir les moyens de vous faire parler. Qui c'est ? Noémie est là ? Oui.
01:11:49Oh, mon intérêt pour elle concerne l'enquête. Où est sa chambre ? Elle dort chez son papa à
01:11:55l'étage. Oh, prévenez-le qu'évidemment, je garde la voiture pour accompagner le président Saki.
01:12:01Ils n'auront qu'à prendre un taxi. Bien, madame. Président Saki,
01:12:17j'espère que vous vous êtes bien reposé. Merci.
01:12:32Tu vois, mon chéri, nos portes sont vraiment trop délicates. Personne n'ose les frapper.
01:12:41Ce n'est pas interdit avant d'entrer. Sortez d'ici. Je suis désolé d'interrompre cette scène
01:12:47touchante d'amour filial, mais j'aimerais que Noémie vienne avec moi. Je vais vous passer par
01:12:52la fenêtre, moi. Noémie, je cherche l'assassin de Richard. Vous voulez m'accompagner ?
01:12:57Bon, vous êtes certainement des gens respectables. Je n'ai pas l'intention de vous faire du mal,
01:13:08malgré un caractère très brutal. Et vous voyez, malgré vos airs éthérés, je suis sûr que vous
01:13:14êtes un matérialiste, Max, et que vous tenez à vos possessions terrestres, comme cette chose.
01:13:19Ça me va hors de clivier, mais vous êtes dingue. Ce bibelot ridicule. Bon,
01:13:23qu'est-ce que vous voulez ? J'aimerais revoir l'orgue, l'orgue à parfum.
01:13:35Mais, Manque Poivré de Madagascar, ce n'est pas le parfum de Louis Cargello, votre frère,
01:13:41Noémie ? Oui, bien sûr. Pourquoi ? Parce que c'est le parfum de l'homme au nez de cuir,
01:13:45le fantôme de l'opéra. Louis n'a jamais voulu tuer Richard. C'était un accident. Je vous assure,
01:13:51M. Burma, c'était un accident. Pas de drôle d'accident, parce qu'il lui a fracassé la
01:13:55tempe. C'est pour ça qu'il est tombé de là-haut. Ils se sont battus. Mais Louis n'en veut qu'à une
01:14:00seule personne. Il veut... Me tuer. Pourquoi ça ? Louis a eu un accident de moto et son visage a
01:14:08été détruit. Son nez cassé, broyé. Son nez, c'était sans capital, sans génie. Et sans ce talent,
01:14:15il n'était plus quelqu'un d'exceptionnel. C'est une carrière brisée par un accident stupide.
01:14:21Pourquoi vous en vouloir à vous ? Louis a été remercié par la maison. Il s'est retrouvé à la
01:14:25porte d'un groupe dont il a fait la fortune. Ça peut laisser en reculier. Ça, c'est une décision
01:14:30de Florence que je n'ai pas approuvée. Ni contestée, apparemment. Louis travaillait pour une filiale
01:14:37que je ne dirige pas. Je lui ai cependant trouvé un job aux Etats-Unis, mais je sais pas ce qui
01:14:44s'est passé. Il est devenu fou, paranoïaque. Il m'a pas écouté. Il est parti plein de haine.
01:14:50Je l'ai, c'est à qui ça ? Moi non seul, il faut y être avant la foule.
01:15:13Pourquoi t'as fait ça, Louis ? On dînera pas ensemble.
01:15:20Evidemment, difficile de sortir vivant d'un pareil brasier. Et vous, M. Abergel, vous croyez
01:15:44savoir qui a fait ça ? Non, Max, je t'en prie. Nous ne pouvons pas le protéger d'une chose
01:15:48pareille. Nous pensons qu'il s'agit du frère de Noémie, Louis Cargillot. Oui, Alain. Si j'avais
01:15:59eu le choix, j'aurais mis la bombe dans la décapotable. Favre, je vous fais confiance.
01:16:03Vous, vous seriez fait péter la gueule. Quand on vous confie une enquête, vous faites des
01:16:10étincelles. Elle ne peut pas partir. C'est un témoin, j'ai besoin d'elle. Commissaire ? Oui ? Tu
01:16:17peux l'emmener ? J'avais compris qu'elle voulait qu'on laisse une chance à son frère. Pas une chance
01:16:38de s'enfuir, mais une chance d'être capturé vivant. Moi aussi, j'avais envie d'entendre la
01:16:44version de Louis Cargillot. Et je pouvais faire plaisir à sa jolie petite sœur. Dépêchez-vous.
01:17:00Laissez-moi l'approcher seule. L'époque, je suis derrière vous, armée, schizophrène. Je vous en
01:17:05prie, passez. Vous entendez ? Bientôt, on ne sera plus seuls. Merci. Faites attention,
01:17:15il n'a beau être votre frère, il est dans une situation incontrôlable. Il est très triste,
01:17:18mais il n'est pas fou. Louis ? C'est toi toute seule ? Oui, c'est moi. Attends un instant,
01:17:28je mets mon masque. Tu m'as sauvé hier, merci. Pardon. Tu es tiens à ton max. Faites pas l'imbécile.
01:17:45Louis ! Arrêtez ! Allô, vous n'allez pas vous foutre, hein ? Ça serait trop facile. Laissez-moi.
01:17:58Arrêtez de bouger, hein ? Sinon, je vais vous tuer. Vous n'avez pas le droit, je ne suis pas un
01:18:07assassin. Si vous êtes un assassin, et un des pires, de ceux qui frappent les innocents comme
01:18:11Richard. C'est un accident. Ne lui faites pas de mal, vous l'avez promis. Et elle, vous n'avez pas
01:18:16failli la tuer ? Elle aurait été dans la voiture. Mais quelle voiture ? Louis, c'est toi qui a mis
01:18:21une bombe dans la voiture de Max ? Une bombe ? Non, c'est pas moi. J'espère que la police vous
01:18:28rendra plus loquace. Qu'est-ce que vous racontez, Burma ? Ce type est coupable, il a voué le meurtre
01:18:35de votre amie, non ? Est-ce qu'il vient de nous dire que c'est un accident ? Richard est mort à
01:18:39cause d'une poutre. Il se tombe à l'oreille, il a glissé, et puis il est parti, la tête la première,
01:18:43dans un angle. Reste à vérifier. Il n'y a qu'à envoyer le labo. Il a jeté le corps du haut des
01:18:47cintres ? Pour simuler une chute. C'est ça, il a maquillé. Un accident, un accident. Il n'y a pas de
01:18:52mauvaise foi. Non, je n'ai pas de mauvaise foi, mais c'est très dingue. Il a des excuses, mais c'est
01:18:55un paranoïaque. Il a quand même passé une semaine dans les combles de l'opéra comique à jouer le
01:18:59fantôme pour essayer d'envoyer dans l'autre monde Max Habergel au beau milieu de son show.
01:19:03C'est certain, il veut tuer Max. Et ça ne vous suffit pas ? Justement, parce qu'il a passé une
01:19:07semaine dans les combles, comment il aurait pu mettre une bombe dans la voiture de Max ? La voiture
01:19:12était dehors dans la cour tous les jours. Pourquoi il avoue pas ça aussi ? Parce que c'est un fou.
01:19:16Un bon avocat se débrouillera sûrement pour plaider les responsabilités. Vous pensez ce que vous voulez,
01:19:23mais moi je ne crois pas qu'il est coupable. Côté biomas, moi je fais examiner la voiture,
01:19:27enfin ce qu'il en reste, par le labo. Quand on connaîtra la nature de l'explosif et le bricolage
01:19:32qui a servi à tout faire sauter, on en saura davantage. Je l'espère. En tout cas,
01:19:38si c'est pas lui, vous avez quelqu'un d'autre à me proposer ? A ça, personne. Vous me connaissez,
01:19:45je ne suis pas une brute. Ce cargélo, je vais l'interroger, je ne vais pas le cuisiner.
01:19:50Alors, allez rassurer votre petite protégée. Merci Florimont.
01:20:02Il sera bien traité. Je vous raccompagne ?
01:20:23Ils ne veulent pas m'interroger ? Pour le moment, ils se contentent de votre frère,
01:20:26hélas. Vous voulez retourner chez Max ? J'étais furieuse qu'il dénonce Louis. Mais il avait
01:20:40raison, c'est mieux comme ça. Louis est allé vraiment trop loin. Et pour Louis, Max,
01:20:44il était au courant depuis longtemps ? Depuis que vous lui avez parlé du masque sur le visage de
01:20:47Louis. Et vous ? Quand je vous ai téléphoné la première fois, je ne savais pas. Je suis montée
01:20:57dans les combles juste après ce coup de fil. Une intuition. Je l'ai vue, on a parlé. Vous
01:21:03le saviez coupable, enfin, de la mort de Richard et vous l'avez laissé courir ? Pour qui vous me
01:21:08prenez ? Vous l'avez entendu comme moi, c'est un accident. Et s'il avait menti ? Jamais Louis
01:21:13n'aurait fait de mal à Richard volontairement. Pourquoi ça ? Parce qu'il savait que je l'aimais.
01:21:17Alors vous aimez Richard et vous couchez avec Max. C'est comme ça qu'on fait dans la haute
01:21:22couture. Je dors avec Max, c'est tout. Il me regarde, je le fascine. Mais on n'a jamais fait
01:21:30l'amour ensemble. Je suis simplement son fantasme. Bon, tu dois me faire un vieux.
01:21:36Qu'est-ce qu'ils foutent à l'APJ ? Vous êtes insentimental, n'est-ce pas ? Ça vous fait de la
01:21:43peine de savoir que son frère est en prison ? J'aimerais pas avoir contribué à enfermer
01:21:47un innocent. Si vous ne l'aviez pas arrêté vous-même, il l'aurait abattu. Vrai ? Allô,
01:21:57Farou ? C'est toi, Zavater ? Raccroche, parce que j'attends un coup de fil. Comment ça ? Où ?
01:22:04Ah bon. J'arrive. Je suis un âne, Hélène. Je tourne dans ma tête tous les coupables possibles.
01:22:15J'en oublie un. Et un de taille.
01:22:17C'est vrai qu'il est rentré, David Smith ? Il a réagi. Rapidement. Il a fait livrer
01:22:35des fleurs pour la mort de madame Abériel. Des larmes de crocodile. La concurrence est
01:22:38complètement éliminée. Vous croyez que c'est lui ? C'est à lui que tout s'en profite. Tu
01:22:43l'as pas vu fréquenter les artificiers ou les parkings hier soir ? Non. Qu'est-ce que t'as ? J'aurais
01:22:50dû mettre mes tongs. Ah oui ? Pour un diamantaire, ça aurait été bien. Et alors ? Ce matin,
01:22:55il a pris son petit-lèche dans le patio de l'hôtel. Et c'est son directeur financier
01:22:59qui l'a averti de l'attentat d'ici. Il a été surpris ? Il a été ravi. Quel sentimental.
01:23:05C'est vrai des tongs, ça aurait été bien.
01:23:35Vous cherchez quelqu'un ? Les crimes ont abusé. Les cris de la disparition de Don Juan,
01:23:55oui, dans cette version-là, ils sont très réalistes. Excusez-moi. Non, mais je vous en
01:24:00prie, restez. Vous allez prendre un verre avec nous. Ma femme vient de disparaître dans les
01:24:04flammes de l'enfer. Ma place, sans doute. J'ai une chance diabolique, M. Burman. Cela
01:24:09en serait plus approprié. Champagne orange ? Volontiers. Vous avez eu beaucoup de chance,
01:24:19vous aussi, monsieur. La chance n'existe pas. On la provoque. Eh bien, vous avez provoqué la
01:24:24vôtre. Dans un certain sens, oui. Quel explosif vous avez utilisé ? Ce n'est pas drôle,
01:24:31monsieur. À votre avis, c'est bien un crime. Monsieur... Surtout vous, M. Burman, abandonnez
01:24:39vos façons de flic. Faisons la paix, le temps d'un cocktail. Vous vouliez vendre au japonais,
01:24:46pourquoi vous vendez à ce monsieur ? Moi, je respecte la haute couture. On est prêts
01:24:51d'apporter ? Drôle de façon de la respecter. Mais enfin, c'est vrai qu'il n'y a pas une
01:24:56grande différence, vous trouvez. Pas une grande différence ? Vous êtes un béotien. Regardez.
01:25:03Centaines de fils entrelacés. La soie tressée du lin, c'est une véritable architecture. Chaque
01:25:16modèle est un véritable chef d'oeuvre. Il faut des jours des ouvriers aussi qualifiés que des
01:25:22ingénieurs pour tisser et coudre cela. Une ombre comme celle-ci vaut le prix d'un coupé sport.
01:25:30Bravo, Max. Vous êtes un porte-parole admirable pour notre métier. Je veux bien qu'on parle
01:25:37chiffon entre filles, mais la vérité, c'est que vous vous vendez au plus offrant, comme des putes.
01:25:41Je ne vends jamais rien. Je croyais. Je passe un accord. Buvons nos accords.
01:25:55Non merci, je ne prends jamais d'alcool.
01:26:11Arrêtez ! Satan, il n'y a pas un produit toxique là-dedans ? Je vous trompe ? Vous
01:26:32vouliez tuer votre acheteur, comme le premier ? Et la bombe dans la voiture, c'était vous ?
01:26:36Max ! Monsieur Berguet, vous n'avez pas fini votre verre. Appelez la police. Max, il est à toi, Max.
01:27:07Monsieur Berguet, on ne peut pas m'enfermer ni par une vente, ni par la loi. Il reste libre,
01:27:13Monsieur Durbin. Quel gâchis. Max ! Max ! Non ! Max !
01:27:36Max Berguet l'avait tué pour préserver son art, et lorsque pour lui, il était meilleur couturier
01:28:04qu'assassin. J'avais veillé ensuite à ce que le frère de la petite soit mis en liberté
01:28:08surveillé, comme on lui a en vouloir. La mort de Richard était accidentelle, absurde, inutile.
01:28:16Rien à voir avec la sorcellerie ou le destin, n'est-ce pas Macbeth ? La vie est une histoire
01:28:24pleine de bruit et de fureur, racontée par un idiot et qui ne signifie rien.
01:28:34Quand toute la ville d'Augustin vint mettre son nez dehors à l'heure où son chat s'endort,
01:29:03la nuit devient son décor. Quand toute la ville dort, n'est-ce pas, je l'ai renaissante tant,
01:29:29il ne rentre qu'à l'aube. Car voilà l'on vit, il y a dans ces nuits, trop peu de temps pour l'amour.

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