Nestor Burma - 1993 - Un Croque-Mort Nommé Nestor

  • il y a 2 mois
DB - 10-07-2024
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00:00:00Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
00:00:30...
00:01:00...
00:01:20Une seule rayure et je te fais virer.
00:01:22Comptez sur moi, mademoiselle Dorogée.
00:01:30...
00:01:46Bonsoir Marcel.
00:01:47On est toujours là ?
00:01:48Ils vous attendent.
00:01:49Merci.
00:01:50...
00:02:18Trois sur les dix.
00:02:19...
00:02:36Avec un carré d'as sans main, c'est dingue.
00:02:41T'aurais pas tenté le banco ?
00:02:42Je vais pas quand on perd la main.
00:02:44Face à eux, tu fais pas le poids mon petit Paul.
00:02:47Bon.
00:02:48Tu m'as bien dit de te plaquer ?
00:02:49Oui.
00:02:50Enfin, c'est-à-dire...
00:02:51J'ai voulu me refaire.
00:02:53Après un carré d'as, je pouvais y aller au bluff, tu comprends.
00:02:55Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:02:57C'est-à-dire que je...
00:03:01Je savais que tu m'en portais les deux bâtons, alors je les ai joués.
00:03:03Et puis bon...
00:03:04Tu les as perdus.
00:03:05Évidemment.
00:03:06Mais c'est pas au poker qu'il faut que tu joues mon petit Paul.
00:03:08C'est aux billes.
00:03:09Et encore.
00:03:11Votre petit ami a vraiment beaucoup de chance, mademoiselle de Rogier.
00:03:15Ah oui, pourquoi ? Je croyais qu'il avait perdu.
00:03:17Je voulais dire...
00:03:19Beaucoup de chance d'avoir la caution d'une fille de banquier.
00:03:23C'est qu'il me doit.
00:03:25Six millions ?
00:03:26T'as perdu six millions ?
00:03:27Un plus.
00:03:28Mais j'ai arrondi six millions.
00:03:32Puisque vous cautionnez sa dette, je ne serais pas très heureux.
00:03:37Puisque vous cautionnez sa dette, je ne serais pas très méchant avec Paul.
00:03:41Je lui donne 48 heures, pas une plus.
00:03:44Mais d'abord, je ne cautionne rien du tout.
00:03:46Et ensuite, comment voulez-vous que Paul trouve une somme pareille en deux jours ?
00:03:49Ce n'est pas mon problème, mademoiselle de Rogier.
00:03:51C'est le sien.
00:03:53Ou le vôtre.
00:03:55Écoutez, Georges, on se connaît bien, on se connaît même très bien.
00:03:58Quoi qu'il en soit, dans 48 heures, Paul ne me devra plus rien.
00:04:02Puisqu'on se connaît très bien, vous savez ce que ça veut dire.
00:04:07Je vous l'ai mis.
00:04:08Mettez-vous là.
00:04:15Retire pas cette gueule, ça arrive à tout le monde de perdre.
00:04:17T'es vraiment trop con.
00:04:18T'as pas compris que c'est ta vie que tu jouais ?
00:04:25Bon, on a tout de même 48 heures.
00:04:27Tu as 48 heures, nuance.
00:04:28Tu me lâches ?
00:04:29Oui, je rentre me coucher.
00:04:30Seule ?
00:04:31Oui, seule.
00:04:32Écoutez, Janine, je suis condamné à mort.
00:04:34Laisse tomber, pas cette nuit, quand même pas cette nuit.
00:04:36Quand on flambe à ce point, il faut pas s'étonner d'être grillé.
00:04:42Eh ben, t'es pas dans la merde.
00:04:44Plus que ça.
00:04:45C'est comme payer un taxi.
00:04:53Pour quelle mystérieuse raison, monsieur de Rogier,
00:04:56patron de l'accompagne européenne de crédit,
00:04:58m'avait-il convoqué à Bruxelles ?
00:05:01Je savais simplement qu'il y avait urgence dans l'affaire qu'il me proposait
00:05:05et que la plus grande discrétion devait entourer ma venue en Belgique.
00:05:09Personne ne devait savoir, pas même moi,
00:05:12que j'arriverais en gare de Bruxelles le 3 octobre à 11h24.
00:05:31M. Burma !
00:05:34M. Burma !
00:05:36M. Burma !
00:05:38M. Burma !
00:05:40M. Burma !
00:05:43M. Burma !
00:05:47Où de Rogier avait beaucoup d'humour,
00:05:49où j'étais déjà tombé dans un piège.
00:05:52Je décidai donc de jouer voyageur anonyme
00:05:55et de prendre le premier taxi venu.
00:06:01Allez M. Burma !
00:06:04Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org
00:06:30En enlèvement, vous m'emmenez à l'hôtel Métropole à une allure moins soutenue.
00:06:33Impossible, patron.
00:06:34Pourquoi c'est impossible ?
00:06:36Parce qu'on l'a suivi.
00:06:42C'est incroyable, ça.
00:06:43Tu l'as déjà repéré ?
00:06:44C'est pas vous qu'on suit, patron, c'est moi.
00:06:51Pourquoi ça ?
00:06:52Parce que je suis Turc et qu'il y a un Turc qui s'est fait une pute.
00:06:54Il se sert de pute, ici ?
00:06:56Oui, mais il l'a égorgé, patron.
00:07:01C'est des souteneurs ?
00:07:03Non, c'est des racistes.
00:07:06Vous êtes pas un peu parano ?
00:07:07Peut-être qu'ils veulent nous dire qu'on a perdu une roue.
00:07:09Je vous dis que ces types sont des racistes.
00:07:11Les tueurs du Braban à côté, c'était rien du tout.
00:07:13Vous lisez pas les journaux.
00:07:15J'ai pas vu ça dans l'équipe.
00:07:30On t'avait dit d'aller te faire voir chez les Grecs !
00:08:01Casse-toi, connard ! Il n'y a rien à voir !
00:08:11Si je comprends bien, c'est votre tête de Turc ?
00:08:31Si on sort les accessoires, hein ?
00:08:35On voulait juste te prévenir.
00:08:36Que ces pneus sont trop gonflés ?
00:08:38Les vôtres aussi, hein ?
00:08:43On se casse !
00:08:45L'extrême droite, t'as vu qu'est-ce que c'est maintenant ?
00:08:47La droite, t'as vu, oui ?
00:08:49Je sais pas comment vous remercier. Sans vous...
00:08:53Sans vous, je serais déjà à l'hôtel Métropole, moi.
00:08:55Vous y allez, vous, vous y allez.
00:08:57On s'en va.
00:08:58On se casse !
00:09:04On s'en va.
00:09:05On se casse !
00:09:07On se casse !
00:09:08On se casse !
00:09:09On se casse !
00:09:10On se casse !
00:09:11On se casse !
00:09:12On se casse !
00:09:14Vous y êtes, patron ?
00:09:15Regarde.
00:09:17Vous êtes juste en face.
00:09:18Ah, au fait.
00:09:20Regardez, regardez, écoute.
00:09:21Je m'appelle Kemal.
00:09:23Si vous avez besoin d'un taxi,
00:09:25pour vous, ça sera toujours gratuit.
00:09:27Si jamais je m'ennuie un soir, avec vous, je suis...
00:09:36Désolé mais l'armée du salut, ce n'est pas ici.
00:09:38Arrête de dire des conneries, j'ai réservé une suisse.
00:09:40Vous vous trompez d'hôtel, monsieur.
00:09:44Merci, monsieur.
00:09:47La suite personnelle de M. Derogier, pour monsieur.
00:09:50Et veillez à ce que rien ne manque.
00:09:53M. Burma !
00:09:58C'est une manifestation pro ou contre Burma ?
00:10:00Vous êtes M. Burma ?
00:10:02Je suis chauffeur de M. Derogier.
00:10:04Vous ne m'avez pas vu à la gare ?
00:10:05Vous étiez tellement distrait que j'ai préféré vous éviter jeter ça à la poubelle.
00:10:09Enfin, pourtant...
00:10:14Si vous désirez un pressing ou une couturière,
00:10:17nous pouvons vous fournir ça tout de suite.
00:10:20Je disais ça comme ça, M. Burma ?
00:10:24Laissez de m'appeler Burma et de me traiter comme la reine d'Angleterre.
00:10:27Bien, M. Burma.
00:10:28Vous désirez autre chose ?
00:10:30Quoi ?
00:10:31Qu'est-ce que vous faites ici ?
00:10:33Je suis le chef de l'hôpital.
00:10:35Vous êtes le chef de l'hôpital ?
00:10:37Oui.
00:10:38Vous êtes le chef de l'hôpital ?
00:10:40Oui.
00:10:41Vous désirez autre chose ?
00:10:43Quoi ?
00:10:44Non, monsieur, cela m'est interdit pendant les heures de service.
00:10:47Vous désirez autre chose ?
00:10:50Un cognito.
00:10:51Vous allez faire un magasin ?
00:10:52Tout à fait, monsieur.
00:11:05Ne dites pas que la presse est déjà là.
00:11:08M. Derogier, je le prends.
00:11:11Je vous remercie.
00:11:13Bien arrivé à Bruxelles.
00:11:15Discrètement.
00:11:16Aussi discret que le chauffeur que vous m'avez envoyé.
00:11:20L'accueil, parfait.
00:11:22Quoique Bruxelles a un côté turc qui m'avait toujours échappé.
00:11:27Bien, M. Derogier.
00:11:30Le temps de changer de chemise.
00:11:42Merci.
00:11:59Je voudrais voir M. Derogier.
00:12:01De la part de ?
00:12:02Le train de 11h24.
00:12:05Je ne comprends pas.
00:12:06Ne vous en faites pas, il comprendra.
00:12:09Le train de 11h24.
00:12:11S'il y a un instant, je vais voir.
00:12:17Allô, M. Derogier.
00:12:19Le train de 11h24 est arrivé.
00:12:22Mais bien.
00:12:24Mes comptes sont à découvert !
00:12:26Vous me rivez !
00:12:27Et de quoi vous menez vous, espèce de petit con ?
00:12:29Je vous en prie, j'arrive.
00:12:31Ça vous gêne qu'on parle ici ?
00:12:32Alors, recevez-moi dans votre bureau.
00:12:34Je vous ai déjà répondu.
00:12:35Le téléphone contre demande est inacceptable.
00:12:36Seul votre père pourrait intervenir et il ne le fera pas.
00:12:38Si je parle à mon père, je peux lui révéler beaucoup de choses, Albert.
00:12:41Qu'est-ce que vous insinuez ?
00:12:44La façon dont vous me harcelez, par exemple.
00:12:48Alors, vous me recevez ?
00:12:50Je vous ai dit non.
00:12:52Vous connaissez parfaitement la position de vos comptes.
00:12:55Ma position ?
00:12:56Je n'ai rien d'autre à ajouter.
00:12:58Mais la seule qui vous intéresse, c'est celle que je pourrais avoir dans votre canapé.
00:13:07Le président vous attend, monsieur.
00:13:10Monsieur, le président vous attend.
00:13:13Merci.
00:13:18Toujours des fins de mois difficiles.
00:13:20Ah ben, elles commencent de plus en plus tôt ces temps-ci.
00:13:23Quand je dirigeais cette agence parisienne et que j'avais le malheur de vous compter parmi mes clients,
00:13:26vous m'aviez rendu fou.
00:13:31Les banquiers sont des gens qui vous prêtent un parapluie quand il fait beau
00:13:34et vous le reprennent quand il pleut.
00:13:36Mais je l'avoue, j'étais un mauvais client.
00:13:39Aujourd'hui, le client, c'est moi.
00:13:41Et à travers moi, la compagnie européenne des crédits,
00:13:43c'est-à-dire tout l'équilibre financier de la Nouvelle-Europe.
00:13:45Et de nos jours, l'argent est timide, monsieur Burman.
00:13:49Je sais. Je n'ai jamais su l'apprivoiser.
00:13:53Je veux qu'en aucun cas un scandale éclabousse la CEC.
00:13:57Sous aucun prétexte. Vous m'entendez ?
00:13:59Déshuméler un scandale ?
00:14:01Pas vous.
00:14:04Ma fille.
00:14:06Ce prétexte qu'elle porte mon nom, elle emprunte,
00:14:09dilapide, flambe.
00:14:12Quand on s'appelle Dorogy, on peut se permettre certaines choses, non ?
00:14:15Il ne faut pas confondre facilité et abus.
00:14:17Elle abuse.
00:14:20Elle ponctionne.
00:14:22Pour tout dire, elle prend les fonds de nos clients pour mettre dans sa tirelière.
00:14:27Je ne comprends pas ce que je fais dans ce conflit oedipien.
00:14:35Il n'y a pas qu'elle. Il y a aussi ses fréquentations.
00:14:38La paix garbousselloise, les cercles de jeu,
00:14:41et surtout, un vendeur de voitures, Paul Grier.
00:14:45Ça, c'est dans mes cordes. C'est son amant.
00:14:48Son âme damnée.
00:14:50C'est lui qui la pousse à extorquer des sommes exorbitantes à la banque.
00:14:54Je veux que ce voyou disparaisse de sa vie.
00:14:56Qu'il disparaisse ?
00:14:58Il ne s'agit pas de le tuer.
00:15:00Vous me rassurez.
00:15:02Il s'agit de lui faire peur. Ce ne sera pas difficile.
00:15:05C'est un demi-seul.
00:15:07Un genre de faudure qui a peur de son nombre.
00:15:10Un billet d'avion, un peu d'argent,
00:15:13et il se laissera facilement convaincre d'aller faire joujou ailleurs.
00:15:16Le plus loin possible de ma fille, et le plus vite.
00:15:21Si je comprends bien, vous voulez que je transmette le message ?
00:15:28Tout à fait.
00:15:30Et je ne doute pas que vous sachiez le convaincre.
00:15:34Entrez.
00:15:35Albert Bouillard, mon associé.
00:15:37Monsieur Beaumain, le détective parisien dont je vous parlais.
00:15:39Comment allez-vous ?
00:15:40Albert est au courant de tout.
00:15:44Ta fille est encore venue tout à l'heure.
00:15:47Elle a toujours ses problèmes d'argent.
00:15:49Tu n'as fait plus rien, Albert.
00:15:51Monsieur Beaumain s'occupe désormais de tout.
00:15:53Elle est infernale.
00:15:55Et très séduisante.
00:15:58Vous la connaissez ?
00:16:00J'imagine. Elle est pas séduisante.
00:16:03Pour l'instant, il ne s'agit pas de Janine, mais de Gria.
00:16:07Albert règle les détails techniques avec monsieur Beaumain.
00:16:10Frais de mission, etc.
00:16:13Votre prix sera le mien.
00:16:15Ça, c'est pour Gria.
00:16:17Son viatique.
00:16:19Évacuez cette petite ordure le plus vite possible.
00:16:23Pourquoi ces précipitations ?
00:16:25Ce petit con doit rembourser une dette énorme à un truand qui ne l'épargnera pas.
00:16:29Georges Terzian, le patron d'un clandé.
00:16:31Et comme il est hors de question que la banque paie,
00:16:33Paul Gria a donc tout intérêt à disparaître.
00:16:37Demain, à la même heure, je ne lui donnerai pas cher de sa peau.
00:17:16Si ce coupé vous intéresse, c'est une occasion unique.
00:17:1930 000 kilomètres, première main.
00:17:22État impeccable.
00:17:24Facture à l'appui.
00:17:27Je suis sûr que vous êtes un bon vendeur.
00:17:29Seriez pas aussi Paul Gria ?
00:17:32Ah non.
00:17:34Paul Gria, c'est lui.
00:17:37Que plus pour vous ?
00:17:39Pour moi, rien. Mais pour mon client, beaucoup.
00:17:43Vous êtes détective ?
00:17:44Eh oui. Privé, privé, privé.
00:17:47Enquête discrète.
00:17:49Filature en tout genre.
00:17:51Adultère, détournement de fonds, de mineurs.
00:17:54Vous m'avez parlé d'enfin de votre client ?
00:17:58Jacques de Rogier, le banquier.
00:18:03Inutile de vous résumer la situation.
00:18:05Vous débauchez sa fille, vous la ruinez.
00:18:09Ça lui plaît pas. Il aimerait que vous disparaissiez de sa vie.
00:18:12De Bruxelles, de Belgique, d'Europe.
00:18:17Remarquez, vous restez à la place.
00:18:20Vous êtes joueur, je crois. Vous avez le choix.
00:18:22Las Vegas, Macao.
00:18:25Mais sans Janine.
00:18:28Sinon ?
00:18:30Sinon, vous allez avoir des ennuis.
00:18:35Alors comme ça, M. des Rogiers se paie les gros bras ?
00:18:38Quand on a le bras long.
00:18:40Et si je lui faisais un bras d'honneur ?
00:18:44On entamerait une partie de bras de fer inutile.
00:18:49Et le devoir provoquant ?
00:18:51Un train en deux heures.
00:18:53C'est un ultimatum ?
00:18:56Un ultimatum qui vous en évite un autre.
00:19:00Vous avez une dette urgente, je crois, envers un certain M. Georges.
00:19:04Vous êtes vraiment au courant de tout.
00:19:07Je suis payé pour ça.
00:19:09Et M. des Rogiers me paierait combien pour partir ?
00:19:11Très bonne question.
00:19:13A votre avis, votre tête, elle vaut combien ?
00:19:18Encore des menaces.
00:19:20Constat.
00:19:21Là, sur pied, aujourd'hui, vous allez dans les 6 millions demain.
00:19:25Peut-être plus rien du tout.
00:19:29Voilà.
00:19:31Moi, votre place, je serais déjà en route pour l'aéroport.
00:19:36Ah, j'ai oublié.
00:19:40Où vous ferez ?
00:19:42Je vous ferai un petit PQ.
00:19:49Paul Grillat, j'écoute, oui.
00:19:52Oui, je vais le prendre dans un autre bureau.
00:19:58Je reviens.
00:19:59Oubliez pas, j'ai un train.
00:20:10Bien.
00:20:12J'ai réfléchi.
00:20:14Et c'est non.
00:20:15Je reste à Bruxelles.
00:20:20Paul Grillat avait beau arborer sur sa cravate des poids aussi gros que des pièces de Seinfeld,
00:20:24je ne mettrais pas un Copec sur sa vie.
00:20:27J'aime bien les cravates à poids, pourtant.
00:20:29Ce sont même mes préférées.
00:20:31Encore faut-il faire le poids face à certains choix.
00:20:33Et celui de mourir à Bruxelles me dépassait complètement.
00:20:36Un choix qui dépassait aussi, toute évidence, le collègue de Paul Grillat.
00:20:40Pas de message ?
00:20:42Non.
00:20:44Rien aujourd'hui.
00:20:45Merci.
00:21:07Ça ne vous étonne pas que je sois là ?
00:21:09Non, j'ai senti votre parfum dans l'ascenseur.
00:21:13Vous pouvez m'en servir un, sans glace.
00:21:19J'avais dit sans glace.
00:21:20De quoi vous mêlez-vous, espèce de petit flic minable ?
00:21:23Et qui vous a permis d'aller voir Paul ?
00:21:25De lui proposer de l'argent pour foutre le camp et de le menacer ?
00:21:31C'est mon père qui m'a donné la parole.
00:21:34C'est mon père, hein ?
00:21:36Et il vous paye pour ça.
00:21:38Mais vu votre dégaine, ça ne doit pas lui coûter bien cher.
00:21:40Dix mille francs par jour, en plus les frais.
00:21:43Les types comme vous, ça a des pieds comme des chaussettes sales et ça porte des bretelles en plus.
00:21:47Non, c'est ça qui tient mon pantalon.
00:21:50Vous êtes entré comment ?
00:21:52Il est domestique, c'est comme tout. Ça se paye.
00:21:54C'est idiot avec vos dettes.
00:21:56Alors ce sont mes dettes maintenant.
00:21:58Et c'est mon père qui vous a envoyé pour ça.
00:22:01Écoutez, je vais vous charger d'un message pour lui.
00:22:03Il voulait virer Paul de ma vie, mais c'est lui mon père que je chasse de la mienne.
00:22:07Et vous lui rajouterez même que je lui crache à la figure.
00:22:09Sur lui, sur sa bande, sur son fric et ses associés véreux.
00:22:13Et Buard, par exemple ?
00:22:15Exactement, Buard.
00:22:17Vous savez que ça fait des années qu'il aimerait bien m'avoir dans son lit.
00:22:20Vous pouvez lui dire que je suis enfin d'accord.
00:22:22À condition que ce soit sur son lit de mort.
00:22:26Vous voulez que je lui dise exactement ça ?
00:22:29Mais je vous paierai.
00:22:31Je transmettrai, sans frais.
00:22:35C'est le quatrième.
00:22:37J'ai l'habitude, vous savez.
00:22:43Et il l'envoie où, Paul ?
00:22:45Là où il veut.
00:22:48J'irai le retrouver.
00:22:50Et si bien que ça, Paul Griers ?
00:22:52Qu'est-ce que vous pouvez comprendre ?
00:22:54Et puis de toute façon, vous savez, il partira pas.
00:22:56Il a des relations.
00:22:58Des relations à qui on doit six millions qu'on ne peut pas rembourser.
00:23:02Quand il ne reste que quelques heures, ça se dégrade.
00:23:05Vous pariez que je trouverais l'argent ?
00:23:07Comment vous allez faire ?
00:23:11Et pourquoi pas...
00:23:13des passes, par exemple ?
00:23:16Vous savez qu'il y en a qui paieraient cher
00:23:18pour se taper la fille du banquier des Rogiers.
00:23:22C'est un peu cher pour ma bourse, si je peux dire.
00:23:24Je connais des gens qui vous descendraient pour un prix modique.
00:23:26Monsieur Burma.
00:23:28Vous, par exemple.
00:23:30Pourquoi pas ?
00:23:34Vous êtes joueur ?
00:23:36Sûrement pas autant que vous.
00:23:38Vous connaissez la roulette russe ?
00:23:40Vous savez où vous en servir.
00:23:42Non, alors là, vous vous ratez.
00:23:44Il faut le mettre dans la bouche.
00:23:46C'est salissant, mais c'est très efficace.
00:23:48Il faut l'armer.
00:23:50Mais rien ne vous dit qu'il n'est pas chargé.
00:23:52Vous croyez que je vais me dégonfler, hein ?
00:23:54Oh, non.
00:24:02Non, moi, je ne suis pas joueur et je ne suis pas bourré.
00:24:04Et puis, toutes les balles étaient percutées.
00:24:06Salaud !
00:24:08Si ça avait été une vraie balle,
00:24:10votre petite cervelle ferait des cartes de la Belgique au plafond.
00:24:12Et moi, je n'aurais pas su
00:24:14comment m'expliquer devant le personnel de l'hôtel,
00:24:16la police et votre père.
00:24:18Teniez-t-en que ça,
00:24:20pousser au désespoir votre amant ?
00:24:24Pourtant, c'est la dernière personne que j'imagine désespérée.
00:24:26Quoiqu'on ne sait jamais ce qui se passe dans les couples.
00:24:30Je ne veux pas qu'il s'en aille.
00:24:32Et si bien que ça au lit ?
00:24:34Ça ne vous regarde pas ?
00:24:38Non, je sais bien que ça ne me regarde pas.
00:24:40Si ça peut vous rassurer, il n'a pas l'intention de s'en aller.
00:24:42Mais moi, si.
00:24:44Parce que cette histoire,
00:24:46parce que cette histoire-là ne me plaît pas.
00:24:48Paul Grier ne me plaît pas.
00:24:50Votre père ne me plaît pas.
00:24:52Et vous ne me plaisez pas.
00:24:54Alors demain, je me tire.
00:24:56Et pour le moment, j'aimerais dormir.
00:25:10Allô ?
00:25:12Vous pouvez m'envoyer le bagagiste, là ?
00:25:14Je vais descendre.
00:25:16J'en ai 60 kilos.
00:25:18Dites-moi le filier.
00:25:20Et puis,
00:25:22à quelle heure est le premier train demain pour Paris ?
00:25:26Souriez-vous payer mes extraits ?
00:25:28C'est compris, M. Burman.
00:25:30Le whisky ?
00:25:32C'est compris.
00:25:34Et la glace ?
00:25:36C'est compris aussi. Même celle-là.
00:25:40Vous allez faire un peu de shopping.
00:25:42Je me tire.
00:25:44Vous ne deviez pas voir M. Dorosier.
00:25:46Si vous êtes là.
00:25:48J'ai échoué dans ma mission.
00:25:50Paul Grier n'a pas l'intention de s'en aller.
00:25:52Il a d'excellentes raisons pour rester.
00:25:54Et moi, je me vois Paul pousser dans le dos avec mon flingue
00:25:56jusqu'à l'aéroport.
00:25:58J'ai un message à vous transmettre de la part de Janine.
00:26:02Elle veut bien vous voir sur un lit, mais ce sera sur votre lit de mort.
00:26:04Vous l'avez vu ?
00:26:06Oui, elle m'a agressé dans les mêmes termes hier
00:26:08à cause de ma démarche auprès de Grier.
00:26:10Je vais prendre un café.
00:26:12Pas un café.
00:26:14Et elle était comment ?
00:26:16Très belle, très malheureuse, très imbibée.
00:26:18Elle boit toujours autant ?
00:26:20Elle ne supporte pas l'alcool.
00:26:22Il n'y a pas que ça qu'elle ne supporte pas.
00:26:24À mon avis, elle fera tout ce qu'elle pourra
00:26:26pour trouver cet argent.
00:26:28Je l'aime, M. Berman.
00:26:30Je ne vois pas le rapport.
00:26:32Mais elle ne m'aime pas.
00:26:34J'ai 40 ans, une situation.
00:26:36La fortune.
00:26:38Je suis...
00:26:40Comment le trouvez-vous, physiquement ?
00:26:42Vous n'êtes pas mon genre,
00:26:44mais vous devez être séduisant.
00:26:46Je fais même rire et pareil.
00:26:48Faites-les rire.
00:26:50Les femmes adorent rire.
00:26:52J'ai essayé,
00:26:54mais faites-la désintoxiquer.
00:26:58Je l'aime en crever, M. Berman.
00:27:00Excusez-moi de vous dire ça.
00:27:04J'ai oublié tout proposé, le mariage,
00:27:06les folies,
00:27:08les liaisons, tout.
00:27:10Qu'est-ce que vous les mettez-en ?
00:27:12Donnez-lui ce qu'elle veut, 6 millions.
00:27:14T'es où, le banquier ?
00:27:16Je ne suis que le numéro 2 de la CEC.
00:27:18De Rogier refusera de payer.
00:27:20Il vous l'a dit hier.
00:27:22Vous préférez que Janine paye de sa personne ?
00:27:24Gardez ça pour vous
00:27:26et aidez-moi à convaincre De Rogier.
00:27:28Ensuite, vous aurez tous les trains
00:27:30que vous voudrez.
00:27:32Je vous en supplie.
00:27:34Allons voir Jacques ensemble.
00:27:36C'est la dernière chose que je vous demande.
00:27:38De café ?
00:27:40Non, pas de café.
00:27:42Une morceauïte, tiens.
00:27:44Deux morceaux.
00:27:46Vous avez vu Paul Gria ?
00:27:48Oui.
00:27:50Il a accepté de partir ?
00:27:52Non.
00:27:54Désolé.
00:27:56Un coup de fil anonyme.
00:27:58Au dernier moment, il a changé d'avis.
00:28:00Il est toujours à Bruxelles ?
00:28:02Oui.
00:28:04Il m'a rendu votre pourboire.
00:28:06Pour ses frais de voyage,
00:28:08il a peut-être besoin d'au moins 6 millions.
00:28:10Curieux.
00:28:12J'ai téléphoné ce matin au garage
00:28:14où travaille Paul Gria.
00:28:16On ne l'a plus revu depuis deux jours.
00:28:18J'y peux rien.
00:28:20Votre fille est passée me voir à l'hôtel.
00:28:22Toujours si...
00:28:24déstabilisante.
00:28:26Ayant échoué,
00:28:28j'allais partir.
00:28:30Je suis convaincu de vous revoir.
00:28:32Pourquoi ?
00:28:34Si vous aimez votre fille,
00:28:36il faudra faire un petit effort.
00:28:48J'aurais pu jouer au cow-boy,
00:28:50mais je n'allais pas me sacrifier
00:28:52sur l'hôtel de la CEC fondée en 1863
00:28:54et qui durerait encore bien après ma mort,
00:28:56que je souhaitais tardive,
00:28:58car j'étais naturel et de préférence osé.
00:29:00Les types étaient calmes, méthodiques
00:29:02et ils avaient bien fait de tirer,
00:29:04à prouver qu'ils ne plaisantaient pas.
00:29:06Ça se passait dans une atmosphère
00:29:08feutrée, pas vraiment désagréable,
00:29:10avec un minimum de mots et de gestes.
00:29:12Très belle opération.
00:29:28Les alarmes n'ont pas fonctionné ?
00:29:30Non.
00:29:32Elles avaient été déconnectées.
00:29:34Et les gangsters ?
00:29:36Ils étaient quatre,
00:29:38sans caractère spécial.
00:29:40Enfin, la tenue habituelle,
00:29:42dans ce genre de circonstances.
00:29:44Cagoule, basket,
00:29:46vêtements sombres, armés, bien sûr.
00:29:48Quel type d'armes ?
00:29:52Non.
00:29:54Je ne sais pas.
00:29:56Monsieur Burma, peut-être ?
00:29:58Deux P-38, un Beretta,
00:30:00Colt 45.
00:30:02C'est le P-38 qui a tiré dans le plafond,
00:30:04avec un réducteur de son.
00:30:06Le système de protection spécial
00:30:08a marché.
00:30:10Vous voulez dire la poussière d'encre rouge ?
00:30:12Ça se déclenche automatiquement
00:30:14dès qu'on presse un bouton.
00:30:16C'est même intelligible.
00:30:18Combien de temps ?
00:30:20Près d'un mois.
00:30:22Ce sont des gens qui ne pourront pas se montrer dans la rue.
00:30:24Les projections s'effectuent à hauteur de la tête et du buste.
00:30:26Mes compliments.
00:30:28Vous avez une idée du montant du hold-up ?
00:30:30Près de 120 millions.
00:30:32En liquide
00:30:34et en lingot.
00:30:36Vous me donnerez la liste de votre personnel ?
00:30:38Mon personnel est au-dessus de tout soupçon, commissaire.
00:30:40Oh, monsieur Desrochiers-Versonne est au-dessus de tout soupçon.
00:30:42Il y a forcément quelqu'un
00:30:44qui a déconnecté le système d'alarme.
00:30:46Puis-je demander à monsieur Burma ce qu'il faisait avec vous
00:30:48dans votre banque ?
00:30:50C'était une affaire de famille très particulière.
00:30:52Je vous donne uniquement monsieur Burma et moi.
00:30:56Bien, monsieur.
00:30:58Monsieur Burma, je dois vous demander
00:31:00de rester chez nous encore quelques jours.
00:31:02C'est que je...
00:31:04Tous vos frais seront à notre charge.
00:31:06Bon, je peux me retirer, commissaire Skuitan ?
00:31:08Skuitan.
00:31:10Mais vous êtes libre, monsieur Burma.
00:31:12Sans quitter Bruxelles.
00:31:14Désolé.
00:31:16C'est une belle ville.
00:31:18Skuitan, Skuitan.
00:31:22C'est une belle ville pour le séjour,
00:31:24pour l'émotion, pour le spectacle.
00:31:26C'est une forme de tourisme très intéressante.
00:31:28Curieuse coïncidence, non ?
00:31:30Le hold-up, l'ultimatum de Georges Terzier,
00:31:32le patron du Plandé.
00:31:34Vous croyez que c'est lié ?
00:31:36Vraiment, j'ai dit coïncidence.
00:31:38Vous croyez que Georges a organisé le hold-up ?
00:31:40J'espère pour lui qu'il a un bon alibi.
00:31:52C'est suivi, monsieur.
00:31:54Ah ben, ça tombe bien, moi aussi.
00:31:56Je voudrais voir Georges.
00:32:22Je voudrais voir Georges.
00:32:42Des nouvelles, Plomer.
00:32:48Ma chanteuse, s'il vous plaît.
00:32:50un vibrato intéressant, non ? C'est pour mon orchestre que vous êtes venu ou pour
00:32:56Paul Gria ? Il fait des quacks en ce moment, on m'a dit. On ne vous a pas menti. À vrai
00:33:03dire, c'est pour vous que je suis là. Vous voulez jouer. Vincent est à votre disposition.
00:33:09Grosse mise, je vous prie. Grosse perte aussi. Paul Gria, vous êtes comptable des pertes
00:33:18de Paul Gria ? Je me suis compté. Je suis payé pour qu'il disparaisse de la vie de
00:33:23Janine de Rogier. Elle lui coûte très cher. Elle a de la ressource. J'ai bien peur que
00:33:30depuis ce matin, on est un peu moins. Ah, le hold-up de la banque, joli coup. J'y étais.
00:33:36Oui, je sais, je sais. M. Burma, un homme dans ma situation ne s'amuse pas à faire
00:33:41un hold-up, ni même à le mettre en place. Je n'ai pas dit ça. Non, mais vous êtes
00:33:48venu un petit peu fouiné. Prendre le vent, remuer votre truffe. Vous me voyez récupérer
00:34:00l'argent qu'il me doit en braquant une banque. Votre démarche a quelque chose d'insultant,
00:34:05ne le croyez pas ? J'ai eu beaucoup de tact, mais j'admets que c'est stupide de vouloir
00:34:10faire braquer la banque de Rogier. Et vous ne l'êtes pas stupide. Merci. Je pensais
00:34:17que vous aviez des informations, que vous aviez entendu des ragots de bar, surpris des
00:34:23allusions. Dénoncés ? Ce n'est pas mon genre. Regardez. J'avais douze ans. Quand j'ai été
00:34:33dénoncé en 1944, déporté, ça m'a donné une espèce de morale. Ça m'a donné aussi
00:34:40le goût de la survie. Et on fait des choses étranges pour survivre. Surtout à douze
00:34:45ans. J'ai une maison respectable, je tiens à la garder. Oui. Oui, je sais. Je l'observe
00:34:57depuis qu'il est arrivé. Je lui ai donné quarante-huit heures. Il reste à peine une
00:35:01minute. Dites-lui que dans trente secondes, très exactement, je le reçois. De quoi parlions-nous?
00:35:08De votre maison respectable. Regardez. Le plus bizarre, c'est que M. Burma soit là
00:35:31encore une fois. Décidément, vous êtes infatigable. Un hold-up le matin, un meurtre
00:35:36le soir. Qu'avez-vous fait cet après-midi? Je suis un peu ennuyé. Vous n'avez rien
00:35:42vu? Rien, non. Si vous voulez, nous pouvons revoir la bande. Vous enregistrez tout? Presque.
00:35:48Vous savez, à partir d'une certaine heure, il y a beaucoup de monde ici. Là, j'étais
00:35:52au moins sûr d'une chose. L'assassin de Paul Grillat faisait partie de la bande qui
00:35:57avait attaqué mon taxi turc. J'avais des raisons de me souvenir de son extrême droite.
00:36:02Commissaire, venez voir. Ce n'est pas du sang, c'est de l'encre. Ça ne vous rappelle
00:36:11pas quelque chose, commissaire? Oui, oui, je sais. Les auteurs du hold-up de ce matin
00:36:15se sont fait asperger d'encre rouge à la Libye. Je peux l'emballer? Oui, allez-y, docteur.
00:36:20Vous le connaissiez? C'est un excellent client. Je ne m'en doute pas. Ah, en tout cas, elle
00:36:29avait une très grosse ardoise. Six millions. Mettez ça sous séquestre. Et vous, vous
00:36:36ne le connaissiez pas? Moi? Non. Et ce matin, il était masqué? Ils étaient tous masqués.
00:36:43Celui-là aura évité l'encre sur le visage. Puis savoir ce que vous êtes venu faire ici.
00:36:51Monsieur Georges m'a offert une place de chanteur d'orchestre. Ah, très sympathique de sa
00:36:57part. Mais je vais devoir malheureusement fermer le club dès ce soir. Vous avez peur
00:37:07à ce point? Aujourd'hui, j'ai assisté à tous les délits commis dans la ville, alors
00:37:11je suis un peu nerveux. Ah oui, mais là, vous tentez le diable seul dans la rue à
00:37:14pied, sans arme. J'espère, parce qu'ici... Bon, je vous accompagne quelque part? Non,
00:37:21je vais marcher, prendre l'air. J'ai une bonne nouvelle pour vous. Votre ami, le commissaire
00:37:26Faroud, est livré demain à la gare du Midi, un des auteurs du Holdup. Déjà? Oui, il a
00:37:31été coincé par la police française. Evidemment, la pâche à Paris aurait pu... Bonne nuit,
00:37:39M. Viorna. Le commissaire est là. Je ne savais pas si le commissaire Skuytel avait un sens
00:37:48de l'humour infernal ou pas d'humour du tout. Ce qu'il y avait de sûr, c'est qu'il ne restait
00:37:53plus que deux types en cavale, et je ne donnais pas très cher de leur peau, qu'elle fût rouge
00:37:58ou non. C'était l'odeur du parfum qui m'avait alerté. Il flottait encore dans l'air, fugace
00:38:20et volatil, et pourtant, ni présent, comme si Jeannine de Rogers y avait été partout.
00:38:25À force, j'ai à voir des idées sur votre présence deux fois en deux jours et sur
00:38:31toutes les nuits dans ma chambre. Ça peut donner à penser. Mais ne vous donnez pas
00:38:36cette peine, M. Burma. Comment saviez-vous que j'étais là? Votre parfum, je l'ai senti
00:38:41depuis la place de Brocaire. Oui, Paul. Qu'est-ce que vous en avez fait? Je l'ai cherché toute
00:38:45la journée. Il a eu une dure journée, votre Paul. D'abord, il a commis un holdup le matin.
00:38:50Ensuite, partage du butin l'après-midi. Ça a pris du temps. 120 millions. Et le soir,
00:38:58son assassinat. Son quoi? Il est mort. Vous ne le saviez pas? Il est mort? On lui a mis
00:39:06du plomb dans la tête. Et là, c'est un peu tard. Il était abattu chez Georges. C'est
00:39:11pas vrai. Vous montez. Vous dites ça pour me faire peur. Ça serait de mauvais goût,
00:39:17même moi, je ne fais pas ce genre de plaisanterie. C'est Georges qui l'a tué? Non, il était
00:39:24avec moi. C'est pas un homme à prendre des risques aussi importants. Oui, mais il a menacé
00:39:31Paul de le faire abattre. Rien de plus pour ne pas le faire chez lui, au moment où Paul
00:39:36allait le rembourser de votre dette commune. Vous l'avez trouvé l'argent? Je vous l'ai
00:39:43trouvé. J'ai commis un hold-up. Paul est incapable de commettre un hold-up. Je le pensais
00:39:50aussi, pourtant. Qu'est-ce que vous lui trouviez, Paul Grien? Vous savez, ce qui unit un homme
00:40:10à une femme peut être aussi futile qu'une partie de votre cœur. Monsieur Burma. Vous
00:40:16pouvez être votre imperméable.
00:41:10Quelle surprise. Je vais vous tuer, Albert. Je veux savoir pourquoi. Vous avez batté
00:41:196 millions à Paul, vous ne l'avez pas fait. Il en est mort, espèce de fumier. Il est mort
00:41:24et c'est pour ça que je vais vous tuer. Un miroir du 17ème. C'est bien votre génération.
00:41:36Un miroir nous s'était reflété les plus grandes personnalités de notre pays. Vous,
00:41:43mon dernier. Mon dernier, oui. Et bientôt le premier de notre pays. Car je vais déposer
00:41:51le roi. Il n'y a plus de roi digne de ce nom. Il n'y a même plus de femme digne de ce nom.
00:41:57Dommage, Annie. Vraiment dommage. Vous n'avez jamais su à quel point je vous aimais.
00:42:20Commissaire Scotton. Commissaire Faroult. Je crois que notre mission s'arrête là. Je
00:42:25vous en prie. C'est du turc ? Non, c'est du flamand. On dirait du turc. Félicitations
00:42:33à la police française. Vous voulez qu'on vous raccompagne ? Non, inutile. Vous n'avez
00:42:37pas un reçu à nous faire signer, quelque chose comme ça ? Un reçu, enfin. Ah, Burman.
00:42:43Commissaire Scotton. Et le reçu, hein ? On va courir après, on peut peut-être l'avoir.
00:42:50Encore le reçu. Attendez-moi.
00:43:21C'est pas mon outil de travail, alors. Depuis quand vous travaillez ? J'ai connu un type
00:43:27assassiné, il travaillait comme barman chez Terzian. Ça commence à chauffer pour l'Arménie.
00:43:31Là, là, commissaire, vraiment, là, je suis navré, mais il faut, il faut, je peux,
00:43:37je ne pouvais pas travailler. Oui, oui. Alors, qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Ah,
00:43:40bah, maintenant, moi, c'est pas comme vous, mais moi, je mangerais bien des moules et
00:43:43des frites parce que j'ai un petit crâne. Vous avez des nouvelles de votre fille ? Hier,
00:43:48on devisait gentiment et on a profité pour voler mon revolver. Pourquoi a-t-elle pris
00:43:54votre arbre ? C'est pas pour faire un carton à foire du midi. Que voulez-vous dire ? Je
00:44:03pense qu'elle peut vouloir venger Paul Gria. Elle n'en est pas capable, non ? Elle est
00:44:08capable de tout. J'en ai l'impression. J'ai oublié de vous dire une chose. Un des auteurs
00:44:14du hold-up a été tué ce matin. Si ça continue, vous allez retrouver vos cent vingt millions
00:44:18très vite. J'ai peur pour Jamine. Pour être franc, moi aussi. Est-ce que je peux avoir
00:44:26un entretien avec votre associé ? Albert ? Il n'est pas venu à la banque ce matin.
00:44:30Il était souffrant. Tiens, souffrant. Je ne voudrais pas vous paraître paranoïaque,
00:44:39mais dans mon métier, quand il y a trop de coïncidences, pas le fait du hasard. S'en
00:44:44adresse vite. J'aurais dû me souvenir plutôt du désir de Janine de voir Albert Buard sur
00:44:51son lit de mort. J'espérais simplement ne pas arriver trop tard pour être confiné au
00:44:55rôle de croque-mort.
00:45:09C'est la maison de Monsieur Buard. C'est pour quoi ? Pour le voir. D'ailleurs, il doit
00:45:25C'est bon, laissez entrer. Bien reçu. C'est ce que je vous disais.
00:45:55Allez, on y va.
00:46:16Bordel.
00:46:17Mon père ?
00:46:43Céline, c'est un programme.
00:47:03Vous avez raté le train.
00:47:10Celui qu'on n'a pas raté à la gare, c'est l'un des auteurs du hold-up.
00:47:14Qu'est-ce qu'il s'est-il passé exactement à la gare ?
00:47:16Des faux policiers.
00:47:18Sûrement des nazis, patron.
00:47:20Admettons, des nazis ont pris livraison du Truand et l'ont abattu en public comme Paul
00:47:24Gria.
00:47:25Des nazis ?
00:47:26Oui. C'est quoi cette histoire ?
00:47:27C'est la rédaction.
00:47:28On voit des nazis partout.
00:47:30On devrait demander à Janine peut-être une idée sur ceux qui ont abattu Paul Gria.
00:47:35Janine ?
00:47:36Ne me dites pas qu'elle n'est pas ici.
00:47:38Elle est passée me voir cette nuit avec ça dans son imperméable.
00:47:41Mon imperméable ? C'est mon revolver.
00:47:44Je sais, ce n'est pas très professionnel.
00:47:46Je me doutais bien qu'il était à vous.
00:47:48Vous n'êtes pas étonné de me voir encore en vie ?
00:47:50Il me manque une balle.
00:47:53C'est ce que j'étais en train de vous dire.
00:47:55Elle n'a tué que mon reflet.
00:47:57Où elle est maintenant ?
00:47:59Très franchement, je n'en ai aucune idée.
00:48:03J'avoue qu'après ce qui s'est passé, je n'ai rien fait pour la retenir.
00:48:08C'est ce que j'ai fait.
00:48:18Patron, il y a la Volvo de nazis que dehors.
00:48:20Qu'est-ce que je vous disais ?
00:48:21Il voit des volvos partout.
00:48:22Je vous assure, patron, viens voir.
00:48:23Mais enfin, qu'est-ce que...
00:48:24C'est la Volvo de nazis chez Monsieur Buard.
00:48:26Je la reconnais, c'est elle.
00:48:28Excusez-moi.
00:48:29On a le droit d'avoir une Volvo.
00:48:31Je crois que je vais rester à Bruxelles un jour ou deux.
00:48:33Si jamais vous entendez parler de Janine, vous lui demandez de m'appeler.
00:48:36Je n'ai trop peur.
00:48:37Ce n'est pas la peine de vérifier la Volvo, on s'en va.
00:48:40En espérant ne pas prendre une balle dans le dos.
00:48:51Monsieur Tchac-Tchac, est-ce possible de sortir ?
00:48:54Oui.
00:49:02Dégage.
00:49:03Vas-y, attaque.
00:49:07712.
00:49:10Plusieurs personnes m'ont appelé.
00:49:18Vous ne savez pas quel est le numéro ?
00:49:22Désolé, on n'a pas voulu me dire.
00:49:24Je peux ?
00:49:25Oui, allez-y.
00:49:37Allô ?
00:49:39C'est Storck, Norman.
00:49:41Quelqu'un m'a appelé, je ne sais pas pourquoi.
00:49:47Oui.
00:50:07René Lelinois ?
00:50:10Du gamin.
00:50:13C'est surprenant, d'habitude, les gangsters, quand ils font le hold-up,
00:50:16ils n'appellent pas les flics, même privés.
00:50:19Ils vont me buter.
00:50:20Je sais qu'ils vont me buter.
00:50:22Qui ça ?
00:50:23Ils sont partout, je ne sais plus où me mettre.
00:50:30Qui a organisé le hold-up ?
00:50:32Paul Gria.
00:50:33C'est lui.
00:50:34Paul Gria.
00:50:35C'est lui qui nous a engagés, moi et les deux autres.
00:50:39Qu'est-ce que vous foutez encore à Bruxelles ?
00:50:43À votre place, moi, avec 120 millions, je serai déjà en Argentine,
00:50:46même partagé en quatre, il reste un sacré paquet.
00:50:50Justement, on est loin d'avoir piqué un Telmago.
00:50:54Les chiffres de la banque sont faux, entièrement faux.
00:50:57Si on a ramassé 20 millions, c'est le bout du monde.
00:51:01D'autant que le partage n'a toujours pas été fait.
00:51:05Pourquoi avoir annoncé un tel montant, alors ?
00:51:09Je ne sais pas.
00:51:10Peut-être pour semer le zizanie entre nous.
00:51:13Gria devait faire le partage, mais...
00:51:16Gria a été abattu hier soir.
00:51:20Un de vos complices a été tué aussi à la gare, ce matin.
00:51:25Alors, il y a quelqu'un d'autre derrière ça.
00:51:29Ça, c'est celui-là.
00:51:31Mais qui ?
00:51:33Je ne sais pas. Je ne vous parle.
00:51:37Écoutez, je suis prêt à collaborer avec la police,
00:51:41mais il faut me protéger.
00:51:44Vous croyez que j'aurai des circonstances atténuantes ?
00:51:49On peut le voir.
00:51:53Il ne faut pas être facile à manger avec des gants.
00:51:57T'as plus de cette saloperie de patte rouge.
00:52:00Alors, vous m'arrangez le coup.
00:52:02On se retrouve ici, demain, même heure. OK ?
00:52:06Je vais voir ce que je peux faire.
00:52:09Votre parole ?
00:52:10Je vais voir ce que je peux faire.
00:52:19Ça fera 175, s'il vous plaît.
00:52:26Voilà.
00:52:27Merci, messieurs.
00:52:47Ma clé, s'il vous plaît.
00:52:48Madame est là.
00:52:50Enfin des femmes.
00:52:52Enfin une dame.
00:52:58Jeannine, n'ayez pas peur, c'est moi.
00:53:03Jeannine ?
00:53:06Apparemment, ce n'est pas moi que vous attendiez.
00:53:08Qu'est-ce que vous foutez dans ma chambre ?
00:53:10C'est qui, cette Jeannine ?
00:53:12N'allez pas imaginer, je ne sais quoi.
00:53:15C'est la fille de mon client.
00:53:17Jeannine, c'est un prénom ridicule.
00:53:20Tout ça ne me dit pas ce que vous foutez dans ma chambre.
00:53:23J'étais morte d'inquiétude. Deux meurtres en 48 heures.
00:53:26Ça peut surprendre, mais on est habitués, non ?
00:53:29Vous tenez vraiment à vous faire tuer comme les autres ?
00:53:31Un détective privé ne meurt jamais, Hélène.
00:53:48Allô, Hélène.
00:53:50Bonjour, Nestor.
00:53:51Ne me demandez pas si j'ai bien dormi.
00:53:54Bon, pourquoi ?
00:53:55Parce que j'ai mal dormi.
00:53:59Le déjeuner est servi.
00:54:01Je vous retrouve là-bas.
00:54:08C'est merveilleux, toutes ces petites choses.
00:54:10C'est la Belgique, Hélène.
00:54:12Même un gros journal.
00:54:17Nestor.
00:54:26Le célèbre détective mangerait-il à tous les râteliers ?
00:54:30Vous pouvez le penser en regardant cette photo.
00:54:32Nestor Burma est en grande conversation
00:54:34avec l'un des auteurs du hold-up de la banque de Rogier.
00:54:37Trouvé mort quelques minutes après cet entretien.
00:54:41Ils ont quand même dit célèbre.
00:54:44C'est vrai ?
00:54:46Je ne savais pas qu'on nous photographiait.
00:54:48Ni qu'il était mort.
00:54:50Qu'est-ce que vous allez faire ?
00:54:52Comme vous me voyez, j'ai pris de court.
00:54:56Vous êtes sûr que ce n'est pas vous, Nestor ?
00:55:00Je vous promets.
00:55:03D'ailleurs, il mangeait un gâteau au fromage avec des gants.
00:55:05C'est le genre de détails qu'on n'invente pas.
00:55:10Nestor, sautez, je vous couvre.
00:55:13On est au cinquième.
00:55:15Vous êtes connes.
00:55:17Entrez, c'est ouvert.
00:55:20Arrêtez-le, Florimont. Il va commettre une bavure.
00:55:22Ils bavent déjà.
00:55:23Qu'est-ce que vous avez encore fait, Burma ?
00:55:26Vous renchez ça, vous allez avoir blessé quelqu'un.
00:55:28C'est pas la goutte d'or, Fabre.
00:55:30On est à Bruxelles.
00:55:32À la goutte d'or, les tueurs ne se déguisent pas en flics.
00:55:34Les flics ne se déguisent pas en touristes.
00:55:37Ne me cherchez pas, Burma.
00:55:38Arrêtez. Vous arrêtez.
00:55:40On est là pour ça. On est là pour arrêter.
00:55:44Qu'est-ce que je vois ? Ce n'est pas joli, ça.
00:55:46Il a la permission ?
00:55:49Et ça, c'est pour qui ?
00:55:51C'est pour qui ?
00:55:53Il croit deviner.
00:55:55Il croit deviner. Maintenant, il faut lui dire.
00:55:57Il faut lui dire. Allez-y, dites-lui.
00:56:00Burma, je suis désolé, mais là, le commissaire Chuitaine...
00:56:04Chuitaine.
00:56:05C'est ça, Chuitaine. Il en a assez.
00:56:08Il en a assez. Et ça, je le comprends.
00:56:11Parce que vous pouvez agacer.
00:56:13Et là, vraiment, ça ne va plus.
00:56:15Là, Burma, ça ne va plus du tout.
00:56:16Vous dépassez les bords. Vous comprenez ?
00:56:18Bon, le hold-up, ça peut arriver à n'importe qui.
00:56:21Le meurtre dans le club, c'est déjà limite.
00:56:24Mais alors, le truand et la photo, alors là...
00:56:28Remarquez, je l'ai dit, hein ?
00:56:31Chuitaine.
00:56:33Je l'ai dit, Fab, je l'ai dit.
00:56:35Je lui ai dit, c'est un garçon, il est comme ça.
00:56:37Dès que ça cloche quelque part, paf, il est là, présent.
00:56:40Dans une autre ville, il aurait été à Trafalgar, à Boîte Erlot, à Hiroshima.
00:56:44Il est comme ça. Alors, il a très bien compris.
00:56:46Il m'a dit... Il m'a fait une fleur.
00:56:49C'est moi qui suis chargé de vous arrêter, Burma.
00:56:52J'espère que vous êtes bien contents.
00:56:55Attendez, on peut y aller carrément.
00:56:57Comment, hein ?
00:56:58Oui, oui, un par un.
00:56:59Burma, ça suffit !
00:57:01Burma, arrêtez, là.
00:57:03Burma !
00:57:04Arrêtez.
00:57:05On descend, là, maintenant, Burma.
00:57:06Ça va, hein ?
00:57:07Attention, mais arrêtez.
00:57:08Ces enfantillages, mais qu'est-ce que ça veut dire ?
00:57:10Burma !
00:57:11C'est le dernier tour. Moi, j'arrête ici, hein ?
00:57:13Vous descendez. Vous descendez !
00:57:15Ça fait nul, lui !
00:57:17Des enfants !
00:57:19Mais ce sont des enfants !
00:57:24C'est gentil de ne pas avoir emmené le panier à salade.
00:57:27Ça, c'est le commissaire Schwitten, le...
00:57:29Schwitten.
00:57:30Schwitten, c'est ça, le belge, quoi.
00:57:32Au fond, il vous trouve très sympathique.
00:57:34Ah bon ?
00:57:35Oui.
00:57:36Je ne sais pas pourquoi, mais c'est vraiment...
00:57:38Il n'y a aucune raison.
00:57:41Alors, à la plégie, à Bruxelles ?
00:57:47C'est marrant, le flamand, je m'y fais pas, moi.
00:57:49C'est comme du turc.
00:57:50Ah, mais qu'est-ce que je disais ?
00:57:52Vous parlez le turc ?
00:57:55C'est le queue-bricole ?
00:57:56De quoi me débrouiller en prison ?
00:57:59Oh, mais ça va s'arranger.
00:58:01Oh là là, là.
00:58:02Bon, c'est vrai, vous êtes les fessons contre vous,
00:58:04mais enfin, c'est pas grave.
00:58:06C'est pas grave.
00:58:07C'est pas grave.
00:58:08C'est vrai, vous êtes les fessons contre vous,
00:58:10mais enfin, on vous connaît, on vous aime bien.
00:58:12On met les menottes.
00:58:13Oh !
00:58:15Mais je veux...
00:58:16C'est pour la forme, ça.
00:58:18C'est pour la forme.
00:58:20Qu'est-ce que vous voulez ?
00:58:21On peut pas lui enlever les bottes ?
00:58:23Ben non, hein, c'est l'isor.
00:58:26C'est vous, le patron, ou c'est lui ?
00:58:28C'est moi, mais vous savez, avec votre mentalité,
00:58:30je me méfie.
00:58:33C'est le défi, hein.
00:58:39On est où, là ?
00:58:41À Bruxelles.
00:58:42Oui, ça me doute, mais enfin, on est où ?
00:58:44Parce que tout à l'heure, on a mis 3 minutes pour venir, là, je vois...
00:58:46Mais aussi, ils ont leur sens ludique.
00:58:48Bon, euh, on est où, là ?
00:58:53Qu'est-ce qu'il dit ?
00:58:54Tout va bien.
00:58:55Il a dit que tout allait bien.
00:58:57Ah, d'accord.
00:58:58Vous comprenez bien le turc, vous, hein ?
00:59:00J'aurais été fort en Turcie.
00:59:02Ah, d'accord, d'accord, d'accord, d'accord, d'accord.
00:59:04Ah, d'accord, d'accord, d'accord, d'accord.
00:59:06J'aurais été fort en Turcie.
00:59:37Tu descends, patron ?
00:59:39Il a dit, tu descends, patron.
00:59:41Eh, c'est à moi qu'il parle, mais...
00:59:43Vous comprenez le turc ?
00:59:44Si, si, Fabre.
00:59:46Allez-y, hein.
00:59:47T'es un peu susceptible.
00:59:52Monote.
00:59:53Monote, Fabre.
00:59:54Merci.
00:59:57Là, ça pose un problème, là.
00:59:59Ce sont des...
01:00:00Des amis.
01:00:01Faudra les raccompagner, hein.
01:00:02Vous avez quelque chose à moi, vous.
01:00:04Vous avez quelque chose à lui ?
01:00:05Faut lui rendre, hein.
01:00:06Devant tous ses amis.
01:00:08Allez, montez, espèce de nazi.
01:00:10Qu'est-ce qu'il dit ?
01:00:11Il voit des nazis partout.
01:00:13Vous savez, Burma, vous étiez mon ami.
01:00:15Vous l'êtes encore, mais ce que vous faites là...
01:00:17C'est illégal.
01:00:18Et en plus, vous aggravez votre cas, Burma.
01:00:20Vous aggravez, vous le savez bien.
01:00:22Allez, Florimond, n'insistez pas.
01:00:23À bientôt.
01:00:28Comment vous faites pour être ami avec un type pareil ?
01:00:31Les ennuis commencent.
01:00:36C'est pas possible.
01:00:51Allez, petit con.
01:00:52Qu'est-ce qu'il dit ?
01:00:54Descendez.
01:00:55Mais comment vous faites pour comprendre si vite, vous ?
01:00:57Je comprends pas, je devine.
01:01:06C'est assez zonard, par ici, hein.
01:01:08Oui, oui.
01:01:09Le nord.
01:01:10Et le sud.
01:01:12Le sud du nord, le nord du sud.
01:01:14Non, ça va pas.
01:01:15Non, il nous a bien eu, votre copain.
01:01:17Ah oui, pardon, pardon.
01:01:19Votre ami.
01:01:20Ah oui, l'ami du commissaire.
01:01:22Ça va bien, Fab.
01:01:23Il a sûrement pas fait exprès.
01:01:25C'est pas le genre.
01:01:27Je te remercie, Kemal, aussi.
01:01:29Et je vous remercie tous, hein.
01:01:31Mais j'ai lu les journaux.
01:01:33Mais t'as lu les journaux ?
01:01:34Ben oui, j'ai lu les journaux, patron.
01:01:36Mes journaux, ils disent ci, ils disent ça.
01:01:37Personne les croit, les journaux.
01:01:39Je peux plus me montrer.
01:01:40Eh ben, tu te montres plus.
01:01:41Quelle importance ?
01:01:42Si, mais quand même, le boulot...
01:01:44Ton boulot, pour quoi faire ?
01:01:46Tu es ici, chez nous.
01:01:47Tu te couches, tu attends.
01:01:49Mais...
01:01:51Vous aurez récupéré Hélène.
01:01:52Hélène, c'est qui, celle-là ?
01:01:53Ah, c'est la fille avec qui tu fais l'amour.
01:01:55Pas de problème.
01:01:56On t'en amène trois, quatre, cinq, dix.
01:02:00Ah, voilà.
01:02:01Tous ils savent qui tu es.
01:02:02C'est Beaumont et Fendi.
01:02:04Alors, je peux la récupérer et on m'aidera pas.
01:02:06D'accord, on te la ramène.
01:02:07Mais tu as eu tort pour les deux autres.
01:02:09Ceux qui t'ont mis les menottes.
01:02:10Pourquoi j'ai eu tort ?
01:02:12C'était tout simple.
01:02:13Tu n'avais qu'à dire.
01:02:14Zach, Haydn.
01:02:15Mais il y a eu des policiers.
01:02:17Ben oui, ce sont des policiers.
01:02:18Mais ce sont tes ennemis.
01:02:19C'est plus compliqué que ça, hein.
01:02:21Ils t'ont mis les menottes.
01:02:23Et les menottes, c'est pas bien.
01:02:24C'est une humiliation.
01:02:26Toi, tu es notre frère.
01:02:28Et un frère, on ne les touche pas.
01:02:29Ou alors, Zach.
01:02:30Ah non, ah non.
01:02:31Pas Farouz.
01:02:32Femme, on peut en parler.
01:02:36Quoi de neuf ?
01:02:37Mais qui c'est ce mec pour toi ?
01:02:39C'est pas des amis.
01:02:40C'est des gens que je vois souvent,
01:02:41que je croise souvent dans mon travail.
01:02:45Ah, bah sauvez-moi, il y a une cabine.
01:02:47Je dis que vous avez une carte.
01:02:49Une carte ?
01:02:50Oui, une carte.
01:02:51En vente au magasin en face.
01:02:53Eh ben, allez-y, mon vieux.
01:02:54Le petit magasin en face, il vous attend.
01:02:56Mais dépêchez-vous, on les tient.
01:02:58Allez !
01:03:02Vite !
01:03:10Vous avez la carte ?
01:03:11Oui.
01:03:13Qu'est-ce que c'est quoi ?
01:03:14Qu'est-ce que vous faites avec des bananes ?
01:03:15Je suis désolé, il n'y avait pas de monnaie.
01:03:17Je n'allais pas lui faire cadeau d'un mien.
01:03:19J'ai acheté des bananes.
01:03:21Bon.
01:03:22Allô, la police, oui, s'il vous plaît.
01:03:24Passez-moi le commissaire Schwitten.
01:03:26De la part du commissaire...
01:03:28Allô ?
01:03:29Schwitten.
01:03:31Schkotten.
01:03:32Attendez une seconde.
01:03:33Schkotten.
01:03:34Schkotten.
01:03:35Non, attendez.
01:03:36Quoi ?
01:03:37Schkotten.
01:03:38Schkotten.
01:03:39Mais moi, je ne parle pas.
01:03:40Allô, oui, allô.
01:03:41Ah, oui, j'ai compris.
01:03:42Évidemment, mais vous ne savez pas prononcer schkotten.
01:03:44Bon.
01:03:54Ça, ça n'a rien pu faire.
01:03:56Ca, ils étaient, moi, je ne sais pas, une dizaine, une quinzaine.
01:03:59Vingtaines, oui.
01:04:00Ils vous ont menacé ?
01:04:01Ah, oui.
01:04:02Ah, oui.
01:04:03Non.
01:04:04Ils peuvent avoir intimidé, si vous voulez.
01:04:05Mais c'est comme à la gare.
01:04:06Je vous aurais connu à la gare.
01:04:07Oui, mais ils avaient des fausses cartes de flics en flamand.
01:04:09En flamand.
01:04:10En flamand.
01:04:11Et il a l'air authentique.
01:04:12Oui.
01:04:13Heureusement, on s'est retrouvé.
01:04:14C'est la plus importante des choses...
01:04:15Bon.
01:04:16C'est là.
01:04:17C'est là ?
01:04:18Oui.
01:04:20Mademoiselle de Rougier, pourquoi voulez-vous que je sache où elle est ?
01:04:24Vous auriez pu la prendre, non ?
01:04:26Commissaire, vous êtes en train de me soupçonner d'avoir enlevé Mademoiselle de Rougier, c'est ça ?
01:04:32Que voulez-vous que j'en fasse ?
01:04:35Vous ne savez pas non plus.
01:04:38Je ne comprends pas non plus ce que mon barman vient faire dans ce quartier.
01:04:42Je ne comprends pas.
01:04:43Je ne comprends pas.
01:04:44Je ne comprends pas.
01:04:45Je ne comprends pas.
01:04:47Je ne comprends pas non plus ce que mon barman vient faire dans cette affaire.
01:04:50Santé.
01:04:51Ah oui, santé.
01:04:52C'est bon, hein ?
01:04:53C'est bon, hein ?
01:04:54Ah oui.
01:04:55C'est très bon, hein ?
01:04:56Oui, oui.
01:04:57C'est joli.
01:04:58Un spécial Georges.
01:04:59Marcel, lui, le faisait très, très bien.
01:05:00Mais quand il a disparu, vous n'avez pas réagi ?
01:05:02Commissaire, un barman qui s'absente un jour, c'est pas une affaire d'Etat.
01:05:07En plus, il faut s'être placé pour le savoir.
01:05:10J'étais fermé.
01:05:13Je vous vois vénère, commissaire.
01:05:16Pourquoi aurais-je tué René Lellilois ?
01:05:20Pour récupérer l'argent que vous devez, Ria.
01:05:23Malheureusement, cet argent, c'est vous-même qui l'avez consigné, ici, le soir du meurtre.
01:05:31Ça ne vous plaît pas ?
01:05:32OK.
01:05:33C'est bon.
01:05:34C'est bon.
01:05:35C'est bon.
01:05:36C'est bon.
01:05:37C'est bon.
01:05:38C'est bon.
01:05:39C'est bon.
01:05:40C'est bon.
01:05:41C'est bon.
01:05:43Par ailleurs ce type, le garçon, il est comme ça.
01:05:45Il est précis et logique.
01:05:47Et votre amie, Burma, vous trouvez sa latitude logique ?
01:05:50Alors, la Burma, il faut demander au commissaire, c'est son amie.
01:05:54Ça va bien, Fabre, ça va bien.
01:05:58Qu'est-ce qu'il a pu passer, ce salaud-là ?
01:06:03Elle est là, Burma.
01:06:07Vous vous êtes évadé, Nestor ?
01:06:09Mais non, je ne me suis pas évadé.
01:06:10Excusez-vous, ma chérie, je vous expliquerai. Ça n'a aucune importance. Tenez, vous voulez
01:06:14du shish kebab? Non, j'ai pas faim. Ça fait une journée que je vis plus. On parle que
01:06:18de vous à la télévision, puis vous êtes dans une histoire épouvantable. Puis j'ai
01:06:21horreur de shish kebab. Mais toi, elle est excellente. Dites, Nestor, arrêtez de garder
01:06:25votre sang froid. Moi, j'en peux plus. Et puis, j'ai très soif. Vous voulez pas me
01:06:28commander à boire? Patron, la même chose.
01:06:32Merci. On va boire les deux? Oui, on a à parler, Irène.
01:06:44Un Arménien, des Turcs, des faux policiers flamands, des braqueurs, des nazis.
01:07:00Ça m'intéresse, les nazis. Les nazis, pourquoi?
01:07:06Parce que je les rencontre partout, ceux-là. J'ai croisé leur voiture chez Buard et plus
01:07:12ça va, plus je me dis que la solution est chez cet homme-là.
01:07:15Moi, je crois que vous vous inquiétez surtout de la disparition de Janine.
01:07:20Pourquoi je m'inquièterais pas de la disparition de Janine? Je m'inquiète de la disparition
01:07:27de Janine. Je comprends pas pourquoi vous vous inquiétez que je m'inquiète de la disparition
01:07:32de Janine. Bon, je t'attends, patron.
01:07:50Oui, je préfère. Hélène va rester ici, c'est dangereux.
01:07:53Il me laisse seule avec un Turc en liberté, c'est pas dangereux?
01:07:55Mais dites pas que vous êtes une femme. Elle a raison de l'avoir peur.
01:07:59Tchac-tchac, toujours. Avant, on était dix à bosser. Maintenant,
01:08:12je suis seul. Ah, c'est mon appui, quoi.
01:08:14Vous venez voir M. Buard? Oui.
01:08:17Oui, mais je dois vous dire, il est occupé. Affaire?
01:08:21Personnelle. Enfin, un verre. Vous verrez vous-même.
01:08:26Tenez, une petite chrysanthème à la boutonnière, ça pose.
01:08:32Une couronne, ça repose. Janine, épousez-moi.
01:08:42Nous ferons de grandes choses ensemble. Foutez-moi la paix!
01:08:49Je vais te tuer. Non, non.
01:09:00C'est un fou, c'est un malade menton. Il se prend pour Hitler, il voulait me tuer.
01:09:05Vous l'avez cherché, hein? Bon, il s'est parti tout seul.
01:09:10Non, ne remettez pas ça. Écoutez, je crois qu'il faut que vous en alliez.
01:09:16Il y a un taxi qui nous attend. Tenez, agrappez-vous.
01:09:20C'est un Turc. Ça va aller.
01:09:32Qu'est-ce que vous faites ici? Je suis venu vous voir, c'est évident.
01:09:36Pour quoi faire? Plus que la police belge est à vos trousses et vous prenez encore le temps de venir me voir.
01:09:41Je voulais savoir pourquoi vous avez déclaré à la presse que le montant du hold-up était de 120 millions.
01:09:47Alors qu'en réalité, on n'a volé que 20 millions.
01:09:50C'est vous qui le dites. Non. Un certain René le lit, loi.
01:09:54Ce nom vous dit quelque chose? Non.
01:09:59Vous avez toutes les raisons de me dire la vérité, hein?
01:10:05Je ne comprends pas. Vous êtes banquier. Ça y est, comptez.
01:10:16Peut-être que je voulais aussi escroquer les assurances.
01:10:20Non, ça, c'est une hypothèse d'école. Les assurances ne sont pas si naïves.
01:10:25Je doute que Jacques de Rogier se soit prêté à ce genre de magouille.
01:10:31Si je comprends bien, vous ne n'y est pas.
01:10:34Peut-être aussi que je voulais couvrir quelqu'un.
01:10:37Qui?
01:10:39Qui...
01:10:45Vous n'avez pas demandé de lever les mains?
01:10:48Attention!
01:10:52Vous noterez, j'espère, que je vous ai sauvé la vie?
01:10:57Mais je le reconnais. C'est le type qui est venu me chercher à la guerre de Bruxelles.
01:11:03Qu'est-ce qu'il s'est passé?
01:11:05Il voulait nous tirer dessus. Mais c'est vous qui l'avez battu.
01:11:08Avec votre arme? Puis c'est votre employé.
01:11:12Vous devriez appeler la police. Mais laissez-moi cinq minutes.
01:11:18Je viens d'entendre un coup de feu, Mister.
01:11:21Dépêche-toi! La police va arriver dans cinq minutes.
01:11:28Vous l'avez tué?
01:11:30Tu crois que j'en ai tué un autre?
01:11:32Et où on va, Patron?
01:11:33Chez toi.
01:11:34Quel autre?
01:11:36Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi Buard m'a sauvé la vie.
01:11:39Au fait, il est bien Noëssien?
01:11:44Au fait, il est bien Noëssien?
01:11:47Arrête.
01:11:49Arrête! J'y retourne. Ramène-les à Bruxelles, chez les Turcs.
01:11:54Si dans deux heures, tu n'as pas de nouvelles, appelle la police.
01:11:56Mais qu'est-ce que je vais faire chez ces gens?
01:11:58Apprendre le turc, c'est une langue imaginaire.
01:12:08Arrêtez!
01:12:11Non, c'est dangereux!
01:12:13Oui, c'est dangereux, mais elle sait ce qu'on fait. Ramène-les à Bruxelles.
01:12:41C'est bon, c'est bon.
01:12:44Les mains en l'air, M. Burman.
01:12:49Avancez.
01:13:14Vous n'auriez pas dû revenir, M. Burman.
01:13:17Vous avez signé votre arrêt de mort.
01:13:20Pourtant, je vous ai rendu un fier service tout à l'heure.
01:13:25C'est vous que le type voulait tuer.
01:13:27Je comprends pourquoi vous n'avez pas appelé la police.
01:13:29Vous avez compris ça?
01:13:31La faim justifie les moyens.
01:13:33Les moyens, je les connais.
01:13:36Alors, le double bilan pour tout le monde, sauf pour vous,
01:13:39puisque vous en êtes l'organisateur.
01:13:41Et puis, vous vous arrangez à contacter Paul Grillat à son garage
01:13:45et à le descendre chez Georges.
01:13:48Devant moi, témoin idéal.
01:13:51Au passage, vous liquidez tous vos complices.
01:13:53Travail net et sans bavure.
01:13:55Et puis, la faim, travaillez pour eux.
01:13:58Votre nouvel Occident pur et dur.
01:14:01Eh oui, il y a des années que je détourne de l'argent de la banque de Roger
01:14:05pour financer l'ordre nouveau qui va balayer le pays.
01:14:08Commencer par les Turcs?
01:14:10Jeannine l'avait compris avant vous.
01:14:12Elle pensait même me tenir.
01:14:14Je finançais ses dettes de jeu en échange de son silence
01:14:18jusqu'au jour où de Roger a eu l'idée de vous appeler.
01:14:23Alors, j'ai précipité le mouvement.
01:14:27Vous êtes ce qu'on appelle une ordure.
01:14:31Après vous, monsieur Birman.
01:14:34Après vous, monsieur Birman.
01:15:35C'est ici que vous jouez aux petits soldats?
01:15:45C'est toi qui va jouer maintenant, au croque-mort.
01:15:48Tu vas creuser la tombe.
01:15:50Bien large, il y a de la place pour deux.
01:15:52Tu as retenu les leçons de l'histoire?
01:15:54La pelle.
01:15:57On fond le trou?
01:15:59Creuse.
01:16:12Creuse.
01:16:17C'est charmant ici.
01:16:19C'est discret et aéré.
01:16:21Pour moi, c'est le meilleur endroit.
01:16:24C'est discret et aéré.
01:16:26Pour vous, c'est à deux pas.
01:16:30Creusez.
01:16:36Qui êtes-vous?
01:16:38Ma secrétaire.
01:16:41Élargissez le trou, vous serez trois.
01:16:45Exécution!
01:16:47Je suis désolée, Nestor.
01:16:49Je suis désolé, moi aussi, de vous avoir attiré dans cette affaire.
01:16:54Je suis désolé.
01:17:16Pas les armes, que personne ne les bouge!
01:17:18Vous pouvez dire merci à votre chauffeur de taxi.
01:17:20Occupe-toi d'Hélène.
01:17:22Merci.
01:17:32Je suis désolé, j'ai une santé de fer.
01:17:34Vous avez l'habitude d'aller au coffre, alors si vous n'y allez une fois de plus.
01:17:38Quel coffre?
01:17:39Le vôtre. Il est où?
01:17:41Quatre millions et demi.
01:17:43Cinq. Cinq et demi. Six.
01:17:47Le compte est bon?
01:17:49Non. Le vôtre reste à régler.
01:17:51Ce sera rapide. Je devrais vous tuer, Buard.
01:17:54Ne serait-ce que pour venger mon barman, c'était un type bien morcel.
01:17:57Je ne suis pas un asile.
01:17:59Juste un rescapé.
01:18:01Qu'est-ce que vous faites?
01:18:03J'appelle la police.
01:18:05J'appelle la police.
01:18:15Merci, M. Burman.
01:18:16De rien, commissaire.
01:18:18Un petit peu fanatique de moi, mais attention.
01:18:20C'est comme les champignons, un peu de moisie et ça repousse.
01:18:23Je vous raccompagne?
01:18:25Où est mon Turc?
01:18:28Bien joué.
01:18:30Tu le connaissais, Jean?
01:18:32Je suis son patron, le Turc arménien.
01:18:34On est tous frères.
01:18:48Voilà.
01:19:03Ça va?
01:19:05Voilà.
01:19:08Salut.
01:19:09Ça va?
01:19:11Ça a l'air d'aller pour vous aussi.
01:19:13Pour?
01:19:14J'ai déjà gagné tous les bijoux de leurs bonnes femmes.
01:19:17Ils font les boules, je ne raconte pas.
01:19:20Messieurs, je suis désolée.
01:19:25Pourquoi c'est votre gazelle?
01:19:27C'est une expression à eux.
01:19:29Mlle de Rogier, je réclame votre attention.
01:19:31Je vous ramène à votre père, à la banque de Rogier.
01:19:34Bon, d'accord.
01:19:36Je n'avais pas un rond, alors il a fallu que je mise mon corps par morceaux.
01:19:40Et tant pour les seins, tant pour la bouche, tant pour les jambes.
01:19:43Il vaut mieux que je gagne.
01:19:45Voilà.
01:19:46Voilà.
01:19:47Tenez.
01:19:48Allons-y.
01:19:52Tenez pour ne pas vous dédommager.
01:19:54Merci.
01:19:55Merci.
01:19:58Vous savez qu'Hubert a été arrêté?
01:20:00Ah bon?
01:20:01Ah bon.
01:20:06Je vous ramène votre fille.
01:20:08Je suis désolé pour votre associé, il est en prison.
01:20:11Il faisait des détournements pour le compte d'un groupe d'extrême droite.
01:20:15D'où l'idée du fold-up.
01:20:17Accessoirement, il a liquidé tous ses complices et essayé de tuer votre fille.
01:20:20Oui, c'est vrai, papa.
01:20:22À votre place, je lui ferai confiance maintenant.
01:20:24Si je l'avais laissé sur sa lancée, tout le quartier turc serait à vous.
01:20:28Je sais comment vous remercier, monsieur Beauroin.
01:20:33C'est fait.
01:20:35C'est fait.
01:20:44Vous partez sans dire au revoir?
01:20:46Allez, au revoir.
01:20:48Au revoir.
01:20:50Au revoir.
01:20:53Monsieur Burma, avant que vous partiez, j'aimerais vous poser une question.
01:20:57Je sais qui a tué le quatrième.
01:20:59Je m'en ai demandé à Fabre.
01:21:02Je n'en sais rien, moi.
01:21:04À ça, je ne saurais pas dire.
01:21:07Moi, je ne sais pas.
01:21:10L'important, ce n'est pas de savoir qui l'a tué, c'est de savoir qui l'allait tuer.
01:21:14Il est toujours comme ça, même à Paris.
01:21:17Dans cette affaire, j'avais au moins réussi trois choses.
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