• il y a 4 mois
Qui est Laurence Tubiana, cette femme que les socialistes, le communistes et les écolos veulent en cheffe du gouvernement ? La semaine dernière, dans la foulée des résultats du second tour des élections législatives, Laurence Tubiana faisait partie des signataires – avec José Bové, Marisol Touraine, Noël Mamère ou encore Aurélie Filippetti – d’une tribune publiée dans « Le Monde » appelant le Nouveau Front populaire à « tendre la main aux autres acteurs du front républicain pour discuter d’un programme d’urgence républicaine ».

Née à Oran en 1951, elle s’installe en France avec ses parents en 1962, après la guerre d’Algérie. Quelques années plus tard, elle est diplômée de l’Institut d’études politiques de Paris et décroche un doctorat en sciences économiques à l’université Paris I.

Ancienne militante à la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), elle devient, dans les années 1970, l’assistante de Lionel Jospin, alors professeur d’économie à l’IUT de Sceaux.

De 1997 à 2002, quand il est nommé Premier ministre, elle devient sa conseillère sur les questions de développement durable à Matignon.

En 2012, elle fait partie des signataires de l’appel lancé par plusieurs économistes à soutenir la candidature de François Hollande à l’élection présidentielle.

Rompue à l’exercice délicat de la diplomatie, Laurence Tubiana a été ambassadrice des négociations pendant la COP21 en 2015, et est présentée comme l’architecte de l’Accord de Paris qui a été signé à cette occasion.

Professeure à l’Institut d’études politiques de Paris, elle est titulaire de la chaire de développement durable. Depuis 2017, elle dirige la Fondation européenne pour le climat. Elle est également présidente du directoire de l’Agence française de développement.

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Transcription
00:00C'est la première fois que les pays acceptent tous de se soumettre à un régime de transparence
00:19de leurs actions.
00:20C'est la première fois aussi que les pays ont accepté de se donner un objectif de long
00:25terme très ambitieux en matière de réduction des températures.
00:28Donc il y a beaucoup de choses qui ont vraiment changé.
00:30C'est aussi reconnaître que les pays les plus affectés, peut-être, vont encourir
00:37des pertes et qu'il faut mobiliser la solidarité internationale.
00:44La dernière minute, c'est elle qui a consolidé l'adhésion en faisant taire les pays les
00:52plus hostiles.
00:53Donc oui, probablement, c'est ça le pivot.
00:57Mais on a vu l'Inde bouger aussi et changer sa position, notamment dans les derniers
01:04jours.
01:05Un Brésil aussi, qui ne croyait plus à la question environnementale, revenir encore
01:11une fois comme une manière de retrouver un souffle politique pour le gouvernement, évidemment
01:16mis en difficulté.
01:18Et puis un pays d'Afrique du Sud partagé avec beaucoup de contradictions intérieures
01:24mais voulant quand même montrer qu'il y avait un leadership politique.
01:29Et ce leadership politique allait avec une attitude constructive.
01:34Et ça a été assez remarquable.
01:38Des regrets non, des inquiétudes oui, bien sûr, parce qu'on joue contre la montre.
01:45On est en retard par rapport à l'action du climat.
01:49Cet accord ne règle pas les choses, il donne un cadre.
01:52Après, l'action va dépendre de beaucoup d'autres variables qu'il faut assurer.
01:55Donc oui, c'est un tournant historique, ça c'est vrai, mais quand même, il va falloir
02:00s'assurer que ça ne retombe pas.

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