La droite républicaine tente de s’organiser et Laurent Wauquiez refuse toute coalition

  • il y a 3 mois

Chaque jour, Céline Géraud et ses invités font un point complet sur l'actualité.
Retrouvez "Europe 1 13h" sur : http://www.europe1.fr/emissions/europe-1-midi3

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00:00Jusqu'à 14h, on continue de décrypter l'actualité. Troisième et dernière partie sur Europe 1 avec vous Céline Géraud et vos invités Philippe Belger et Olivier d'Artigolle.
00:11Et maintenant, plein feu sur la droite qui tente de s'organiser.
00:14Oui c'est ça et qui propose des noms pour un gouvernement technique.
00:18Écoutez Bruno Retailleau, le patron des sénateurs LR. C'était ce matin sur Europe 1 et cNews à 8h10 avec Laurence Ferrari.
00:25Je propose une méthode. On se décale du jeu politique, on sort du chaudron de l'Assemblée nationale, on prend une personnalité et il y en a. Il y en a en France.
00:34Par exemple Christine Lagarde, Thierry Breton.
00:37Je vais vous donner peut-être un nom qui ne peut plus m'attendre parce qu'il a été Premier ministre mais Jean Castex. C'est ce profil-là et il y en a sans doute beaucoup plus qu'une dizaine.
00:47Avec un programme parce que moi je veux bien gouverner avec M. Cazeneuve ou M. Valls mais sur des choses précises.
00:53Je ne veux pas gouverner moi avec un gouvernement de gauche qui voudrait plus d'immigration, qui voudrait qu'on travaille moins en France, qui voudrait remettre en cause la filière nucléaire.
01:02Je ne veux pas travailler avec tel ou tel qui contredirait nos convictions. C'est pas ça un gouvernement parce qu'il serait bloqué tout de suite.
01:09Bruno Retailleau ce matin sur Europe 1, un homme, un programme, un gouvernement un peu technique. C'est ce que propose Bruno Retailleau à la Mario Draghi.
01:16Mais ça n'est pas absurde. On était plusieurs à y penser.
01:20Savoir que si l'Assemblée nationale est un problème, il faut tenter de trouver une personnalité à l'extérieur.
01:28Mais là où la cause n'est pas gagnée c'est qu'il faut tout de même trouver une personnalité suffisamment consensuelle, suffisamment impartiale.
01:38Avec une autorité morale indiscutable.
01:42C'est pas évident d'en trouver une sur ce plan-là dans la France d'aujourd'hui qui puisse attirer des suffrages au-delà de son propre camp, même largement entendu.
01:53Olivier Dardigolle sur ce que propose Bruno Retailleau.
01:56Tout le monde réfléchit depuis quelques temps à cette solution.
02:00D'abord la première des peut-être, c'est de se dire c'est pour un an.
02:04Donc le bail est réduit, c'est pour un an.
02:06Après de nouveau bal neuf.
02:08Deux, une personnalité...
02:10C'est un CDD, un petit CDD.
02:12Oui un petit CDD.
02:14On va laisser quelques plus, un peu d'énergie.
02:16C'est un petit symbole.
02:20Deuxième ressource, deuxième case à cocher.
02:23Pas quelqu'un qui a des ambitions pour la prochaine présidentielle.
02:26Et dont le profil est plutôt un profil de centre-droite à centre-gauche.
02:29Dont on sent que son tempérament est plutôt porté vers le consensus.
02:34Vers quelque chose qui s'apaise.
02:36Et avec trois, quatre priorités pour le pays.
02:39Sur lesquelles peut justement s'établir une majorité relative.
02:46Ou alors une motion de censure qui ne serait pas majoritaire.
02:50Parce qu'il faut prendre la réalité parlementaire par ses deux bouts.
02:53Bon, peut-être qu'aujourd'hui des cerveaux travaillent à ça.
02:58Je crois qu'il est essentiel que si on allait dans ce sens.
03:03Qu'on choisisse une personnalité qui ne serait pas aux antipodes de ce que souhaite le Rassemblement National.
03:11Parce que dans cette situation, je n'imagine pas le nouveau Front Populaire.
03:17Quel qu'il soit, quelle que soit sa branche, valider une situation de ce type.
03:22Olivier Dardigolle ?
03:24Si un scénario Nouveau Front Populaire tombe.
03:28Si un second scénario tombe dans la foulée.
03:31Censure et de nouveau une censure.
03:33Peut-être que la troisième proposition, pour la stabilité des institutions.
03:37Pour amener une partie du Nouveau Front Populaire, bien sûr pas les insoumis.
03:42A se dire, vu la situation et au regard des urgences.
03:45Elles sont notamment budgétaires.
03:47On est en déficit excessif.
03:49Il faut rendre quand même une copie.
03:51Il y a des arbitrages à rendre.
03:52Peut-être que pas dès la première installation d'un nouvel mandature.
03:57Mais dans des crises liées à des censures qui tomberaient les unes après les autres.
04:05Peut-être qu'à un moment donné, la température va redescendre.
04:08En tout cas, la droite essaie de sortir de la crise.
04:10Avec de l'autre côté, Laurent Wauquiez.
04:12Fraîchement élu à la tête du groupe LR à l'Assemblée.
04:15Qui propose, lui, aucune compromission avec la Macronie.
04:19Mais un pacte législatif avec des propositions de loi pour la revalorisation de la France.
04:24Qui travaillent.
04:25Je n'ai rien compris à cette affaire.
04:26D'abord, Laurent Wauquiez arrive plutôt en bonne forme.
04:28Avec une belle énergie.
04:29Étant donné qu'il n'a pas fait beaucoup d'efforts sur les dernières années.
04:32Il était en réserve de la République et de la prochaine élection présidentielle.
04:36C'est un statut très particulier.
04:37Donc là, il doit aller dans le chaudron.
04:39Mais je dois avouer, peut-être que Philippe a davantage d'éléments là-dessus.
04:42Je n'ai pas bien compris ce pacte législatif.
04:44Non.
04:45À partir du moment où il refuse toute compromission.
04:49Je vois mal qui pourrait mettre en œuvre le pacte législatif.
04:54Et avec qui on pourrait le nouer.
04:56Et je rejoins Olivier.
04:58Le terrain de la droite m'est plus familier, j'ose le dire, intellectuellement qu'à Olivier d'Artigolle.
05:05Je progresse.
05:06Je rejoins Laurent Wauquiez à trois reprises refuser l'obstacle.
05:13Lorsque son parti avait besoin de lui.
05:16Et donc, je ne voudrais pas.
05:18Et là, peut-être que c'est plus le citoyen engagé que le chroniqueur qui s'exprime.
05:24Qu'on oublie les personnes qui ne sont pas à l'Assemblée nationale.
05:28Qui peuvent damer le pion à Laurent Wauquiez au sein de la droite républicaine.
05:34Et de l'autre côté, on a Agnès Canailler, sénatrice proche d'Edouard Philippe, qui dit
05:38On a besoin d'une droite républicaine, mais nous avons aussi besoin de travailler les uns avec les autres.
05:43Et ce n'est pas pour ça qu'on va perdre son âme.
05:45C'est une addition de force, ce n'est pas une fusion-acquisition.
05:48Oui, mais la droite...
05:50Oui, oui, c'est joli, mais quand même...
05:52Il y a à la fois, bon, les ciotistes sont partis.
05:55Il y a la ligne Laurent Wauquiez, mais qui peut être contestée par des personnes comme Olivier Marlex,
05:59qui a fait un tour sur l'air, ou Aurélien Pradié, j'en ai d'autres en tête.
06:04Il y a le groupe Horizon, dont on sait qu'Edouard Philippe a pris aujourd'hui une totale autonomie.
06:09Donc ça fait quelque chose de très éclaté, avec un corpus idéologique commun.

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