• il y a 3 mois
Jean-Claude Flament (agriculteur)

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Transcription
00:00Bonjour, je vous propose aujourd'hui de m'accompagner sur une parcelle de blé de Jean-Claude Flamand,
00:09agriculteur à Leuilly dans la Somme.
00:11Profitant d'une trêve de la météo, il démarre aujourd'hui son programme de désherbage,
00:15qu'il espère voir venir à bout des vulpins et rais gras,
00:18à l'origine l'année dernière de pertes de rendement allant jusqu'à 30 quintaux hectares.
00:23Pendant deux ans ou trois ans, là on doit vraiment mettre le maximum pour éliminer vraiment tous les adventices.
00:32Que ce soit dans les céréales ?
00:34Ah ben oui, il ne faut plus en laisser nulle part, ça c'est notre objectif.
00:38Vous connaissez votre agriculture ?
00:52C'est une culture de blé, la variété c'est du sauriole.
00:57Elle a été semée ?
01:00Elle a été semée vers le 15 octobre, c'est du blé sur blé.
01:06Il y a déjà des présences d'adventices aujourd'hui ?
01:08Ah oui, aujourd'hui on est déjà en présence de rais gras, vulpins.
01:14Donc vous êtes en train d'effectuer quel traitement ?
01:17Alors là on est effectué un traitement en déphi carot et puis diardio, en préventif.
01:27A quel dos ?
01:29Alors là j'ai 0,7 de carot, 0,8 de déphi et puis 2 litres 250 de diardio.
01:39Aujourd'hui on est au stade de feuilles donc il est temps de le faire.
01:42Et les adventices, ils sont avec le stand là ?
01:44Ah oui, ils sont vraiment en décote, vraiment jeunes, mais comme on met du produit racinaire en même temps, ça gêne pas.
01:53Donc l'année dernière vous avez subi un gros échec de désherbage, quelles ont été les conséquences sur vos productions ?
02:03On a fait 34 tonnes moins.
02:05Uniquement par ?
02:07Uniquement par les percelles qui étaient infestées de rais gras, on a fait 34 tonnes moins qu'on aurait dû,
02:13parce que vraiment il y en avait, c'était pas un pli par-ci par-là.
02:18Donc là, compte tenu de l'infestation qu'on avait et qu'on faisait du semis, surtout du semis direct,
02:24on a décidé de reprendre la charrue et de l'abourrer, de faire un faux semis, pour pouvoir intervenir avec Chlorto.
02:36Et puis après, c'est pour ça que là aujourd'hui, en ayant l'abourré puis semé,
02:44qu'on va faire un traitement d'hiver, mais refaire un traitement de printemps.
02:48On ne peut plus faire l'imposte de ne pas traiter au printemps.
02:51Parce que malgré tout on traite avant l'hiver, mais au printemps il y a toujours 2-3 graines qui se promènent,
02:56et c'est ça qui nous infeste nos champs.
03:02Et elle est due à quoi l'infestation ? Est-ce que c'est un retour de culture ?
03:06Aussi, oui.
03:08Du fait d'en revenir, c'est surtout là qu'on a l'infestation le plus dans les blés,
03:15parce qu'on était revenus depuis 4-5 ans avec des blés.
03:17Donc aujourd'hui on a essayé d'avoir un peu plus de betterave,
03:20et puis on va mettre un peu plus de colza aussi, pour dire, passer un peu plus de rotation, pour aussi éliminer ça.
03:29Et puis pareil, on ne faisait pas d'escorjon, aujourd'hui on fait de l'escorjon pour alterner les produits plus.
03:37Donc de blé, colza, vous passez à blé, colza, betterave, escorjon ?
03:41Oui.
03:43Et donc en combien de temps vous estimez revenir à une situation à peu près correcte ?
03:48Disons qu'après correcte, pour éviter le coût du traitement, il faut 2 ans.
03:56Pour les avoir propres, il faut peut-être 3-4 ans.
03:59Mais disons qu'en faisant ces traitements-là, on va revenir quand même dans des situations plus normales,
04:05seulement on a un coût de traitement qui va être énorme.
04:09Cette année, vous allez augmenter ?
04:11On va presque doubler le coût du traitement.
04:16Mais ce sera plus rentable de doubler le coût du traitement que de ne pas récolter.
04:24Surtout avec le prix du blé ou le prix des colzas maintenant.

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