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00:007h44, il est arrivé en tête au premier tour des législatives dans la première circonscription,
00:06celle de Bordeaux-Nord.
00:07Le député sortant Renaissance Thomas Cazenave, également ministre des Comptes Publics,
00:10est avec nous ce matin.
00:11Bonjour.
00:12Bonjour.
00:13Quatre points seulement vous séparent de Céline Papin, du Nouveau Front Populaire,
00:15arrivé deuxième.
00:16Est-ce que vous vous attendiez à un résultat aussi serré en tant que député sortant,
00:20connu, installé ?
00:21C'est dans un contexte très difficile sur le plan national, quand même, un bon résultat
00:26d'arriver en tête, de faire le même score qu'en 2022, quand les habitants de Bordeaux,
00:32du Bousquet et de Bruges m'ont fait confiance.
00:34Donc, je souhaite remercier toutes celles et ceux qui se sont mobilisés au premier tour
00:38en me portant en tête et leur demande de se remobiliser dimanche dans les urnes pour
00:44l'emporter.
00:45Avec trois choix, puisque Bruno Palluto, le candidat RN, se maintient, qu'est-ce que
00:48ça change dans l'équation dans la campagne ?
00:51Disons que les habitants de la circonscription ont effectivement trois choix très nets,
00:56entre le rassemblement national, la gauche qui a pactisé avec l'extrême gauche, avec
01:02la France insoumise, avec le Nouveau Parti Anticapitaliste de Philippe Poutou, et puis
01:10un espace central, une voix modérée que je porte, claire sur les valeurs, claire sur
01:15les valeurs de la République, refusant ces extrêmes.
01:19Et je crois que ça correspond bien aussi à l'état d'esprit de notre circonscription.
01:24Philippe Poutou qui est dans le Nouveau Front Populaire, et le Nouveau Front Populaire c'est
01:31comme la NUPES, avec la France insoumise, plus le Nouveau Parti Anticapitaliste.
01:34Donc je dis bien, même si ça leur déplaît d'une certaine manière, et je comprends
01:39que ça déplaît à une partie de la gauche, que la gauche a pactisé avec l'extrême
01:43gauche dans cette campagne législative.
01:45Est-ce qu'on n'est pas un peu, dans cette histoire, dans les pré-municipales déjà
01:48face à Céline Papin, adjointe au maire de Bordeaux, Pierre Eurimic ?
01:51Non, alors je pense qu'effectivement, mon adversaire, qui est un peu l'envoyé de Pierre
01:56Eurimic dans cette campagne, passe beaucoup de temps à batailler contre moi, oubliant
02:01l'enjeu même de sa bataille contre le Rassemblement National.
02:04Je le regrette, je l'ai dit, moi je fais campagne pour les législatives, pourquoi ? Parce qu'il
02:09en va de l'avenir de notre pays.
02:11Il faut savoir, est-ce qu'il y a deux France qui vont se regarder demain, entre le Rassemblement
02:16National et la gauche qui s'est alliée avec la France Insoumise, ou bien est-ce qu'il
02:20y aura un espace central dans ce pays, la voix des modérés, qui doit être entendue
02:25à l'Assemblée Nationale, pour défendre, lutter contre les hausses d'impôts, pour
02:30continuer notre combat pour le plein emploi, pour continuer notre combat en faveur de la
02:34transition écologique, pour aller plus loin sur la sécurité.
02:37Donc moi je ne me résous pas au fait qu'il y aurait au fond un choix binaire entre ces
02:41deux extrêmes, et je suis très heureux d'être arrivé en tête, et maintenant les habitants
02:45de la circonscription, ils ont un choix, ils ne sont pas face à ce choix funeste, ils
02:49en avaient très peur, entre d'un côté la France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon, ou
02:53Jordan Bardella.
02:54Il y a trois choix.
02:55Si vous redevenez député, ça veut dire que vous ne serez pas candidat, vous à la
02:56mairie de Bordeaux en 2026, Thomas Cazenave.
02:58Mais la question ne se pose pas du tout comme ça.
03:00Je la pose maintenant.
03:01Oui, mais je vous permets de vous répondre, vous êtes à deux ans d'une élection, une
03:05échéance importante pour notre ville.
03:07Vous savez que je suis un élu local, engagé à Bordeaux, mais je me bats, et je serai
03:11dans quelques minutes au Bousca, pour les habitants du Bousca, pour les habitants de
03:17Bruges, et je crois que si j'ai fait un bon score au premier tour, c'est qu'aussi mes
03:20électeurs, ils reconnaissent mon ancrage local.
03:22Ça veut dire oui, ça veut dire non ?
03:23Le fait que je sois ministre député, je n'ai jamais, jamais quitté le terrain, ma
03:29ville de Bordeaux.
03:30Et je ne répondrai pas à cette question, parce que cette question ne se pose pas aujourd'hui
03:33pour les municipales.
03:34Je suis concentré à fond sur cet enjeu majeur pour notre pays, qui est d'envoyer le plus
03:39grand nombre de députés, portant une voix modérée, contre les extrêmes.
03:43Vous parlez du Bousca là, il n'est pas facile à défendre sur les marchés en ce moment
03:46le bilan du gouvernement ?
03:47Vous savez d'abord, moi je suis fier qu'on ait protégé les Français pendant la crise.
03:51Moi je vois des artisans, des commerçants qui me disent merci.
03:54Je vois des salariés qui sont bien conscients qu'on a protégé des entreprises, on a protégé
03:59les associations.
04:00Il y a des colères aussi.
04:01J'y viens, j'y viens, qu'on a avancé et il y a aussi des colères.
04:06Et il y a, il faut le dire, je le vois dans les portes à porte, une forme de rejet du
04:09président de la République.
04:10C'est dur à porter ça.
04:11Et je leur dis toujours, le président de la République qui sera président jusqu'en
04:142027, ne vous trompez pas d'élection, vous devez voter pour celles et ceux qui vont vous
04:19représenter à l'Assemblée Nationale.
04:21Et avec ma suppléante Alexandra Martin, je crois qu'on a travaillé pendant deux ans
04:25à leur côté, ce travail il est d'une certaine manière reconnu avec ce bon score du premier
04:29tour.
04:30Continuez à envoyer à l'Assemblée des gens qui vous défendent.
04:327h49, France Bleu Gironde, avec nous Thomas Gazenave, le député sortant de la première
04:37circonscription, celle de Bordeaux Nord.
04:39C'était le dernier conseil des ministres hier matin, vous n'y étiez pas, c'est déjà
04:42fini ?
04:43Alors, je n'y étais pas, pourquoi ? Parce que je jette toutes mes forces dans cette bataille
04:47des élections législatives, je gère ce qu'on appelle les affaires courantes pour le ministère
04:51du budget, tous les jours avec mes équipes, mais je crois que l'enjeu fondamental, c'est
04:56cette bataille des législatives, faire triompher nos valeurs, expliquer aux Françaises et
05:01aux Français qu'ils ont une alternative à Jean-Luc Mélenchon et Jordane Bardella.
05:05Il y a des regrets de ne pas être allé au bout de votre mission, justement ?
05:08Il y a d'abord des satisfactions, moi j'ai mené un plan de lutte contre toutes les fraudes
05:12très importantes, mieux lutter contre la fraude fiscale, la fraude des multinationales,
05:16les youtubeurs qui bénéficient du RSA en étant à Dubaï ou à Miami, maintenant on
05:20a créé des sanctions très fortes, sécuriser nos ports.
05:23J'ai un regret, j'avais préparé un projet de loi pour mieux lutter contre la fraude
05:27aux aides publiques.
05:28Moi je crois que les Françaises et les Français, ils attendent qu'on soit très strict en matière
05:31de lutte contre la fraude.
05:32Ce texte est prêt, il devait être présenté en Conseil ministre à l'Assemblée, j'ai
05:36un peu un regret de ne pas pour le moment aller jusqu'au bout et j'espère que ce sujet-là
05:40arrivera dans la prochaine Assemblée.
05:41Il y a une vraie possibilité que vous passiez demain du gouvernement à une place de député
05:47d'opposition face à un gouvernement majorité RN, et là c'est plus le même travail ?
05:50Ah ben c'est sûr que si vous avez une majorité RN, il faut absolument qu'on ait des députés
05:57qui défendent les Françaises et les Français au sein de l'Assemblée.
06:02Mais ce qui semble se dessiner, après les désistements d'une part, et les résultats
06:06du premier tour, c'est que manifestement nous aurons une Assemblée assez éclatée,
06:12sans majorité absolue.
06:13Et dans ce cadre-là, je le dis à vos auditeurs, il faut absolument que la voix des modérés
06:17soit là, mieux représentée possible pour lutter contre les hausses d'impôts, défendre
06:22la sécurité, indexer les pensions de retraite sur l'inflation, faire valoir nos valeurs,
06:27et donc c'est dans ce cadre-là, avec cette combativité-là, que l'ensemble des députés,
06:31ensemble pour la République, se battent jusqu'à la dernière minute.
06:33Un nouveau ministre LFI, ou un premier ministre LFI, ou un premier ministre RN demain ?
06:37Et moi, je vous dis, je ne veux ni l'un ni l'autre, et je l'ai dit.
06:41Mais ça peut arriver, on n'a pas toujours ce qu'on veut.
06:43Ce n'est pas moi qui nomme, vous l'avez bien compris, les ministres, je ne suis pas dans
06:46cette situation-là, je ne suis pas ambigu, je considère que la France Insoumise est
06:51un adversaire, jamais, jamais, moi je ne serai membre d'un gouvernement avec un membre LFI,
06:57jamais je ne pactiserai avec LFI, tout comme jamais je n'ai pactisé ou je ne pactiserai
07:02avec le Rassemblement National, que les choses soient bien claires.
07:04Ça veut dire que dans un gouvernement de cohabitation, on va dire, avec le RN, vous
07:06ne pourriez pas travailler, vous, vous ne pourriez pas revenir au gouvernement ?
07:08Ah non, absolument pas.
07:10Et j'ai toujours été très clair là-dessus, je fais une campagne, je n'ai pas varié depuis
07:13le premier jour de la campagne, j'ai dit, je ne veux pas donner une voix aux extrêmes,
07:18il faut donner de la force à la modération, et il y a dans ce pays une attente pour que
07:22la voix des modérés soit entendue, et je souhaite la porter sur la première circonscription.
07:26Merci Thomas Cazeneuve, député sortant Renaissance, arrivé au premier tour de la législative,
07:30donc dans la première circonscription, celle de Bordeaux Nord, et vous filez au Bousquet
07:33maintenant, comme quoi la campagne, ça va vite, ça se termine demain soir.
07:35Merci beaucoup.
07:36Bonne journée à vous.
07:37Merci.
07:38L'interview a retrouvé également sur francebleu.fr