Aziz Skalli, président de Renaissance en Gironde

  • il y a 3 mois

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00:00Élections européennes d'hier soir, la victoire pour le RN, la claque pour la candidate de la majorité, Valérie Heillet, qui rassemble deux fois moins de voix.
00:07On parle de ce bilan ce matin, ce bilan des élections européennes, avec notre invité Aziz Khali, président du parti en essence en Gironde.
00:14Il est donc votre invité, Thomas Koignac.
00:15Bonjour Aziz Khali.
00:16Bonjour.
00:17Est-ce qu'avec quelques heures de recul, vous arrivez à comprendre ce qu'a voulu faire Emmanuel Macron hier en dissolvant l'Assemblée nationale ?
00:23Je crois que le résultat sorti des urnes hier a montré d'abord que le camp des pro-européens avait perdu.
00:31Ce n'est pas uniquement la défaite, comme vous le dites, de la liste conduite par Valérie Heillet.
00:35Aujourd'hui, les anti-européens sont majoritaires, avec l'extrême droite et l'extrême gauche, et donc c'est une situation politique inédite.
00:44Je crois que c'est le seul pays européen où nous avons un résultat aussi fort.
00:47Le président de la République a pris ses responsabilités en redemandant aux Français de clarifier leur position et donc de se positionner sur un ouvre-vote des législatives dans quelques semaines.
00:56Quitte à prendre le risque d'envoyer Jordan Bardella à Matignon ?
00:59Le risque, c'est aux Français de l'assumer.
01:02Je crois qu'à un moment donné, il n'y a pas meilleure solution que de reproposer aux Français de choisir celles et ceux qui les représentent et le projet politique qu'ils veulent voir mener.
01:13Ils l'ont déjà un peu dit hier ?
01:15Ils l'ont déjà un peu dit hier et c'est pour ça que le président de la République a dissous l'Assemblée nationale.
01:21On arrive à une crise politique, il faut le dire.
01:24Depuis deux ans, l'Assemblée nationale était avec une majorité relative.
01:28Malgré tout, nous avons réussi à faire passer des dizaines de textes.
01:31Mais aujourd'hui, nous sommes face à une problématique, un choix, j'allais dire, décisif pour les Français.
01:38Quelle politique ils veulent ? Quelle majorité ils veulent ? Quel gouvernant ils veulent pour la suite de ce quinquennat ?
01:44Est-ce que Jordan Bardella peut entrer à Matignon ? Est-ce que le Rassemblement national peut avoir la majorité dans l'hémicycle ?
01:49Ça, c'est les Français qui le décideront.
01:51Hier, ils lui ont donné en tout cas une majorité de voix sur cette question européenne.
01:57Est-ce que c'était un vote d'adhésion ou encore une fois un vote de sanction contre la politique gouvernementale ?
02:05On va le savoir dans quelques semaines.
02:07Ça sera projet contre projet, coalition contre coalition, force progressiste contre force décliniste.
02:13Et on verra effectivement les Français la solution qu'ils choisiront.
02:17Mais après sept ans de macronisme, le Rassemblement national n'a jamais été aussi haut.
02:22Vous avez évidemment une responsabilité.
02:24Aziz, quel est votre parti là-dedans ?
02:26Je crois que si on regarde tous les partis politiques, il n'y a pas un parti politique de l'arc républicain qui peut aujourd'hui sortir la tête haute.
02:34Je vois le score de M. Glucksmann, je vois le score des Verts, je vois le score de M. Bellamy.
02:38Aujourd'hui, quand on fait la somme de tout l'arc républicain, je ne suis pas sûr qu'il y en ait un seul qui puisse dire aujourd'hui qu'il soit vainqueur.
02:46Il faut qu'on prenne collectivement nos responsabilités.
02:49Le président de la République l'a fait.
02:51Maintenant, c'est aux partis politiques qui se disent progressistes dans le champ républicain aussi de prendre leurs responsabilités.
02:57J'ai vu que la gauche rappelait à la formation de la NUPES.
03:01Je vois qu'à droite, on a aussi des responsables qui appellent à lutter contre le président de la République.
03:08Moi, je pense que c'est assez irresponsable au vu de la situation actuelle.
03:11Donc, tous les partis politiques aujourd'hui sont face aussi à leurs responsabilités.
03:15Il est 7h18, Aziz Escalier, président du parti Renaissance en Gironde, est notre invité ce matin sur France Bleu.
03:20Qu'est-ce que vous imaginez pour ces futures législatives, Aziz Escalier, dont le premier tour sera le 30 juin ?
03:26Éric Ciotti, par exemple, président des Républicains, dit déjà ce matin qu'il est hors de question de faire une alliance avec Renaissance.
03:32Qu'est-ce que vous en pensez ?
03:34Je crois que ce sera un exercice de clarification.
03:36Qui, aujourd'hui, veut que notre pays avance ?
03:40Qui est capable de proposer un projet dans la continuité de ce que nous portons depuis 7-8 ans pour ce pays ?
03:48Et puis, effectivement, ceux qui veulent reconstituer le camp du chaos et de l'agitation permanente à l'Assemblée Nationale.
03:56Ou alors, comme M. Soti, à qui on a un certain nombre de fois tendu la main pour parter des réformes,
04:02qui étaient d'ailleurs dans leur programme, je pense notamment à la réforme de la retraite,
04:06de prendre ses responsabilités.
04:08Il ne le fait pas.
04:09Il assumera aussi le score au soir du 7 juillet prochain.
04:14Sur le plan local, Aziz Escalier, c'est la première fois que le Rassemblement National arrive en tête d'une élection en Gironde.
04:20Qu'est-ce que ça vous fait, vous, en tant que responsable politique ?
04:23Bien sûr que c'est une déception.
04:24Même si, ici, le score est plus faible que le score national.
04:2828% contre 31%.
04:30En effet, nous avons mené campagne ces dernières semaines pour parler d'Europe.
04:33Nous avons été, parmi les rares, à parler de cette échéance, qui était d'abord une échéance européenne,
04:38parler du projet européen et de la vision que nous portions pour l'Europe.
04:41D'autres ont préféré détourner cette élection pour en faire un enjeu purement national.
04:47Et je crois qu'aujourd'hui, l'européen que je suis est extrêmement déçu.
04:51Merci, Aziz Escalier, président du Parti Renaissance, d'avoir été en Gironde,
04:55d'avoir été avec nous ce matin, en ce lendemain, d'élections européennes.
04:58Bonne journée à vous.

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