Category
🗞
NewsTranscription
00:00L'actu ce matin, c'est le programme du Rassemblement National, dévoilé par Jordan Bardella dans les colonnes du Parisien.
00:06Lui, Premier ministre, ce sont d'abord des mesures d'urgence.
00:10Baisse des tarifs de l'énergie pour le pouvoir d'achat, rétablissement des peines planchers pour les délinquants,
00:15loi d'urgence sur l'immigration, vous en pensez quoi ?
00:18Écoutez, je pense que nos compatriotes, nos concitoyens, les Français sont aujourd'hui confrontés à un choix qui est
00:24à la fois historique et essentiel pour notre pays et pour la République.
00:29Et ce choix, il est clair en définitive. Il est dans un peu plus de dix jours de décider.
00:34Qui pour gouverner la France ? S'agira-t-il de Jean-Luc Mélenchon, de Jordan Bardella ou de Gabriel Attal ?
00:41Vous évoquez le programme dévoilé ce matin par le Rassemblement National, effectivement.
00:46Alors, de ce côté-là de l'échiquier des extrêmes, nous avons aujourd'hui une extrême droite avec le RN et ses nouveaux amis,
00:54qui veut faire croire qu'il a changé, mais qui au fond n'a pas changé.
00:58C'est-à-dire ? Il n'a pas changé ?
01:00Écoutez, je crois qu'à travers les déclarations...
01:02Les Français ont voté en majorité pour le Rassemblement National.
01:04Absolument, mais je crois que les déclarations de Jordan Bardella ces derniers temps montrent qu'elle propose un projet
01:11pour les Français toujours aussi violent, nauséabond, qui est prêt à tout pour arriver au pouvoir.
01:16Et puis d'un point de vue purement économique, puisque vous évoquiez à l'instant les propositions faites par Jordan Bardella,
01:22je crois qu'il est important de rappeler que ce programme est une bombe pour le pouvoir d'achat des Français,
01:27avec plus de 100 milliards d'euros de dettes et de dépenses publiques.
01:32C'est chiffré entre 110 et 130 milliards d'euros.
01:34D'avantage effectivement, vu les dernières annonces, puisque les annonces sont quotidiennes et sont variables.
01:39En tout cas, un peu plus de 100 milliards d'euros de dépenses, non, n'est compensé.
01:42Et à la fois, on est à 3000 milliards d'euros de dettes, et on peut l'imputer à la majorité qui est sortante.
01:48Absolument, mais ces 100 milliards de dépenses publiques sans recette auraient une conséquence directe pour les Français dès la rentrée.
01:56C'est l'augmentation massive des impôts.
01:58Donc tout cela, en fait, traduit à travers les déclarations de Jordan Bardella ce matin.
02:03Vous dites que Jordan Bardella cache un petit peu cette dimension-là.
02:06Il ne parle pas d'augmentation d'impôts pour l'instant, Jordan Bardella.
02:08Je crois que c'est davantage une traduction de leur amateurisme, et puis de leur incapacité à gouverner demain.
02:14Laurent Beaumane, vous restez avec nous, évidemment.
02:16On va parler de votre programme à vous, chez Renaissance, pour ces législatives.
02:20On va parler de votre bilan aussi, parce que vous défendez un bilan.
02:23Et puis, on est aussi avec vous à la maison, dans la voiture.
02:26Venez vous exprimer, interpeller.
02:28Pourquoi pas, notre invité, lui poser vos questions en direct au 03 80 42 15 15.
02:39Ce sont des élections législatives qui vont bouleverser le paysage politique français.
02:44Alors, François Bourgogne se mobilise avec, dès ce mercredi, les premiers débats dans vos circonscriptions.
02:49Les candidats, les alliances, les programmes, on vous donne les clés pour tout comprendre.
02:53Une soirée exceptionnelle en partenariat avec France Bleu.
02:56On se retrouve ce mercredi soir, à partir de 21h10, sur France 3 Bourgogne.
03:02Bonjour à toutes, bonjour à tous.
03:04Pour ce nouvel épisode de Rendez-vous chez vous.
03:06Aujourd'hui, nous sommes en Côte d'Or.
03:08Quand les journalistes de France 3 viennent à votre rencontre, c'est pour parler de vous.
03:12Alors rendez-vous chez vous, du lundi au vendredi, dans ICI 19-20, sur France 3 Bourgogne-Franche-Comté.
03:18À tout moment, sur la plateforme France.tv.
03:41Il est évident, Emmanuel Macron mise sur un sursaut démocratique des Français aux législatives.
03:46Pari risqué, politiquement, pour le Président, pour la suite et la fin de son second mandat.
03:51On continue d'en discuter avec le référent du parti Renaissance en Côte d'Or, c'est Laurent Beaumane.
03:56Avec ce coup de poker, le Président joue dangereusement avec l'avenir des Français.
03:59C'est ce que nous disait hier, à votre place, le maire socialiste de Cheneuve, Thierry Falconet.
04:03Vous lui répondez quoi ?
04:04Je crois que quand on est en démocratie, on ne doit pas avoir peur du résultat des urnes, dans un premier temps.
04:10Et puis je crois que cette décision du Président de la République, même si elle a surprise,
04:14elle a le grand avantage à la fois de clarifier demain la situation politique de notre pays,
04:19et puis d'intéresser les Français.
04:21Elle vous a surpris à titre personnel cette décision ?
04:23Complètement, comme tous les militants avec qui j'étais dimanche le soir du résultat du scrutin européen.
04:30Tous surpris, mais passés les quelques minutes de surprise, très vite au combat à nouveau.
04:35Très vite au combat à nouveau.
04:36Et convaincu ?
04:37Et convaincu, complètement.
04:38C'était la bonne décision pour notre pays.
04:40Dites-nous pourquoi « voter Renaissance » au soir du 30 juin, c'est « voter utile »
04:45puisque c'est l'expression utilisée un petit peu partout par les députés sortants et les candidats de la majorité pour ce scrutin.
04:53Avant de vous parler quelques minutes de notre programme et des propositions concrètes pour les Français,
04:57j'aimerais juste, parce qu'on a évoqué effectivement le risque de l'extrême droite en France,
05:01j'aimerais aussi, sur le domaine de l'échiquier politique et des blocs qui se dessinent aujourd'hui,
05:05évoquer quelques secondes avec vous l'extrême gauche et la nupes bis.
05:10Ça c'est votre expression.
05:12C'est l'expression de beaucoup de Français qui nous en parlent.
05:15Vous surnommez le nouveau front populaire.
05:17Le nouveau front populaire, absolument.
05:18Et bien, simplement un message sur le sujet en disant que ce nouveau front populaire,
05:23à coups de bidouillages en quelques heures, en quelques jours, s'est recomposé avec des parties
05:28qui, il y a moins de quinze jours pour le scrutin européen, n'arrivaient pas à se parler.
05:31Sur tout un tas de sujets, ils n'étaient d'accord sur rien.
05:34Donc, c'est un peu curieux.
05:36Aujourd'hui, la vision que nous portons sur ce sujet est qu'on ne fait pas le front populaire
05:40avec des antisémites, ni avec des anticapitalistes.
05:43En fait, c'est plutôt qu'un front populaire, c'est un front populiste.
05:46Jusqu'à présent, personne n'a été condamné pour antisémitisme à gauche.
05:50Absolument, regardez la composition de la liste et les Français jugeront.
05:54Du coup, qu'est-ce qu'on peut dire du programme de la majorité ?
05:57C'est pas de rupture ? La continuité dans ce qui a été déjà décidé, engagé ces derniers mois ?
06:04La continuité, l'accélération. Pourquoi ?
06:07Parce que nous projetons des propositions réalistes, chiffrées, pragmatiques,
06:13sur plusieurs domaines du quotidien des Français.
06:15Alors, le pouvoir d'achat dans un premier temps.
06:17Le Premier ministre, Gabriel Attal, a dévoilé ce week-end un certain nombre de mesures très concrètes
06:21sur le pouvoir d'achat des Français.
06:23On peut les rappeler ?
06:24Absolument, on a un paquet de mesures qui concernent le travail et le gagner plus par le travail,
06:31notamment avec la prime de pouvoir d'achat que nous proposons d'étendre pour les entreprises jusqu'à 10 000 euros,
06:36aujourd'hui c'est plafonné à 3 000, sans charge d'impôt.
06:39Ça c'est une réforme et c'est une proposition très concrète.
06:42Nous avons également, au-delà des primes, des propositions qui touchent à l'augmentation des salaires des Français,
06:48en travaillant dès la rentrée à une réforme des dispositifs autour des charges sociales et de la prime d'activité.
06:54Et puis, on parle du travail, on parle des salaires, on parle des primes,
06:58mais il faut aussi travailler sur les dépenses des Français.
07:00Et de ce point de vue-là, le Premier ministre a rappelé notre volonté de baisser durablement
07:06les factures d'électricité pour les Français,
07:08dès moins 15% dès février prochain, bien sûr,
07:12créer des fonds énergétiques pour la rénovation des logements,
07:15notamment pour les classes moyennes et populaires,
07:17et puis, toujours en termes de pouvoir d'achat et de santé,
07:21la création, et ça me semble une mesure forte également de notre proposition,
07:25d'une mutuelle publique, à 1 euro par jour,
07:29pour 3 millions d'étudiants, de salariés, de demandeurs d'emploi,
07:32qui n'ont pas de mutuelle aujourd'hui, pour les protéger.
07:35– Ça ce sont vos propositions pour le pouvoir d'achat, sujet majeur pour cette campagne.
07:42Il est dur à défendre ce bilan de la majorité aussi ?
07:45– Réforme des retraites, réforme de l'assurance chômage,
07:48celle qui arrive d'ailleurs, la deuxième réforme de l'assurance chômage,
07:51qui va durcir encore les conditions d'accès aux indemnités pour les chômeurs,
07:56c'est dur à défendre, on sent qu'il y a de la colère quand même côté français,
08:00côté bourguignon, côté électeur.
08:02– Il y a beaucoup d'interrogations de la part des Français,
08:04vous savez on est sur le terrain depuis une semaine,
08:07et on est là pour y répondre, et on est là pour continuer à convaincre.
08:12Vous savez depuis 7 ans, le Président de la République et nos gouvernements,
08:16la majorité fait face à des crises qui sont innombrables,
08:20alors on a parlé de crise sociale, on a parlé des crises sanitaires,
08:23on a parlé de la crise énergétique,
08:25et puis la crise qui est à nos portes avec la guerre en Ukraine.
08:28Je crois que de façon permanente depuis 7 ans, en permanence et en responsabilité,
08:34nos gouvernements et le Président de la République et le chef de l'État
08:37ont tenté d'apporter des solutions les plus concrètes possibles
08:40pour protéger les Français, protéger leur pouvoir d'achat,
08:43protéger leur emploi et leurs entreprises.
08:44– Alors pourquoi il y a cette colère ?
08:46– Ecoutez je crois que cette colère elle s'exprime aussi
08:48par le rejet massif des Français pour l'ensemble du dispositif politique.
08:54Il est très clair que dans les échanges que nous avons avec les citoyens,
08:58sur les marchés, en porte-à-porte, avec nos proches,
09:01avec nos amis et nos familles à table,
09:03on ressent effectivement à la fois une forme de colère et une forme de défiance.
09:08Et je crois que cette défiance elle est aussi à aller chercher du côté de nos opposants
09:12qui depuis des mois et des années bordélisent notre pays,
09:17bordélisent le débat parlementaire.
09:19– Référence au débat parlementaire donc à l'Assemblée nationale.
09:22– Notamment, ils ne visent qu'à affaiblir nos institutions
09:26et donc à affaiblir la démocratie.
09:28Donc je crois qu'il y a un travail qui est en cours,
09:30sur lequel nous travaillons depuis des mois, c'est notre ADN,
09:33d'aller à la rencontre des Français, les convaincre,
09:36pour leur expliquer le sens de nos mesures.
09:39Alors nous n'avons sans doute pas tout bien fait,
09:41parce qu'on n'en serait sans doute pas là aujourd'hui,
09:43mais je crois que c'est dans notre ADN, c'est dans nos convictions
09:46de continuer à aller au devant des Français pour les convaincre
09:49et pour leur expliquer le sens de nos mesures.