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00:00 Et il est presque 8h moins 20, moins 8h moins le quart, même une partie du gouvernement a passé le week-end à Bordeaux
00:05 pour le campus de rentrée du parti de la majorité Renaissance.
00:08 Avec eux, une invitée de marque, samedi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
00:13 Vous y revenez ce matin avec votre invitée Marie Roach, le ministre déléguée en charge des comptes publics.
00:18 - Bonjour Thomas Cazenave. - Bonjour.
00:20 - Avant de parler de ce week-end et de ce campus de Renaissance, un mot de cette offensive du Hamas sur Israël
00:25 et de ce bordelet franco-israélien qui serait retenu par le Hamas, est-ce que vous en savez plus ce matin ?
00:30 Est-ce que vous avez des informations à ce sujet ?
00:32 - Non, je n'ai pas d'informations sur la situation précise de ce bordelet qui serait aujourd'hui retenu
00:38 mais c'est l'occasion pour moi de dénoncer avec la plus grande fermeté ce déferlement de violences
00:45 qui endeuillent un grand nombre de familles aujourd'hui et qui embrasent la région.
00:50 - On parle de 8 ressortissants français qui seraient éventuellement détenus par le Hamas à ce stade.
00:54 Alors on revient sur ce campus, ce week-end à Bordeaux, Thomas Cazenave.
00:58 Elisabeth Borne, la première ministre, a vanté hier le seul bulletin de vote pro-européen, celui de la majorité.
01:04 Est-ce que ce n'est pas un peu présomptueux ou alors très inquiétant à l'approche des européennes ?
01:09 - Aujourd'hui quand on regarde, nous sommes les seuls avec la majorité à défendre un projet très clair, très pro-européen.
01:17 Sans "oui mais on voit à quel point et sur notre droite et sur notre gauche, on n'est pas toujours très clair avec l'Europe".
01:24 Et nous, nous avons toujours fait de l'Europe finalement notre identité aussi politique.
01:29 Nous la défendons parce que l'Europe c'est très concret, c'est pour notre souveraineté, notre protection.
01:34 On l'a vu par exemple pendant la perte du Covid, si on a pu se vacciner c'est parce que l'Europe nous a protégés.
01:39 Pendant la crise, pour relancer nos économies, sur les questions migratoires aussi,
01:44 on voit bien à quel point la question européenne elle est fondamentale.
01:47 On dit qu'il n'y a pas de souveraineté, pas d'avenir de notre pays,
01:51 pas de lutte contre le réchauffement climatique sans une Europe forte, puissante et ça fait partie des combats que nous menons.
01:58 - Vous le dites Thomas Cazeneuve, l'Europe c'est très concret pour beaucoup de Français.
02:01 Ça reste cependant quelque chose de très abstrait.
02:04 On va écouter ce Bordelais.
02:05 Alain, il semble qu'il y a un petit peu de boulot pour intéresser les Français aux élections européennes.
02:09 - Rien à faire. Ici en France c'est déjà compliqué, mais en Europe c'est même pas ce qu'ils font les mecs là-bas.
02:14 Ils partent à des voix à la con.
02:16 C'est abstrait quoi, c'est abstrait.
02:18 Mais on sait pas qui c'est, c'est les technocrates. Ils sont dans leur sphère là-bas.
02:21 Il ferait mieux de descendre un peu dans la rue, prendre le Cali et faire les courses, et puis il répète un peu mieux.
02:26 - C'est trop loin Bruxelles, c'est trop technocratique Thomas Cazeneuve.
02:30 - C'est pas trop technocratique, il y a des élus.
02:32 Vous avez des députés européens, les Françaises, les Français, comme tous les membres, les habitants.
02:37 - On sait pas toujours qui ils sont d'ailleurs nos députés.
02:39 - Vous pouvez aller voter, les connaître, on en a dans la région.
02:43 Et je dois dire, c'est aussi pour ça que nous on fera une campagne européenne.
02:47 Il y a trop de partis politiques qui, à l'occasion des élections européennes, en font un combat national.
02:53 Voir même recyclent une partie de leurs responsables politiques aux européennes en disant "voilà, ça lui donnera un avenir".
03:00 Nous on défend un projet avec des députés européens très engagés, à l'échelle du pays,
03:07 mais aussi avec nos partenaires partout en Europe.
03:10 - Un Renaissance n'a pas encore désigné sa tête de liste pour cette élection,
03:13 ça veut dire que vous ne recyclerez pas une personnalité du paysage national Thomas Cazeneuve ?
03:16 - Non, mais ça veut dire que ce n'est pas une seconde chance l'Europe,
03:19 comme ça a été beaucoup fait par les partis politiques.
03:22 Je souhaite que ce soit une personnalité d'envergure qui défende au effort l'avenir de l'Europe
03:28 et donc nos couleurs à l'occasion de ces élections européennes.
03:31 - Il est 7h48 sur France Blu, j'ai en notre invité ce matin,
03:34 Thomas Cazeneuve, ministre délégué en charge des comptes publics.
03:36 - Si on revient en France, avec ce qui nous concerne directement,
03:39 ce qui vous concerne surtout directement en ce moment en tant que ministre délégué aux comptes publics,
03:43 c'est ce projet de loi de finances qui arrive en discussion à l'Assemblée nationale.
03:47 On annonce déjà une dizaine de 49.3 pour faire adopter tous les textes liés au budget d'ici la fin de l'année.
03:53 On croit encore au dialogue au gouvernement Thomas Cazeneuve ?
03:56 - Oui, on croit au dialogue.
03:58 D'ailleurs, moi j'ai échangé avec toutes les formations politiques pour préparer ce budget.
04:02 Mais voilà, il y a une situation dans laquelle on est.
04:04 Moi je comprends que les oppositions ne votent pas le budget.
04:06 Elles sont dans l'opposition, elles disent "si je me mets à voter le budget, je suis dans la majorité".
04:10 Je le comprends parfaitement.
04:12 Mais moi je suis en charge du budget.
04:14 On a besoin d'un budget avant la fin de l'année.
04:17 Que se passerait-il le 1er janvier si on n'avait pas de budget ?
04:20 On ne paierait plus nos agents publics, nos hôpitaux, nos policiers, ce n'est pas possible.
04:26 Donc il n'y a pas de majorité, mais il y a l'immense nécessité d'avoir un budget.
04:31 Donc le 49.3, il sert juste à permettre d'avoir un budget là où il n'y a pas de majorité absolue.
04:37 Je crois que les Français comprennent que les oppositions ne votent pas le budget.
04:39 Ils ne comprendraient pas qu'on n'ait pas de budget.
04:42 Imaginez dans quel état nous nous retrouverions.
04:45 Donc moi j'assume qu'on ait besoin du 49.3.
04:48 La Constitution a été prévue pour ça et donc on l'utilisera pour garantir un budget au pays avant la fin de l'année.
04:54 Ce n'est pas le choix de la facilité.
04:55 Ah non, parce que vous savez, de droite et de gauche, à ma droite ils disent "ah vous ne coupez pas assez dans les dépenses publiques".
05:01 À gauche ils disent "c'est un budget d'austérité".
05:03 Donc ils n'arrivent pas à faire un budget alternatif.
05:06 Donc s'il n'y a pas de budget alternatif, c'est notre budget qui doit être soumis.
05:10 Il n'y aura pas de majorité absolue pour le faire.
05:12 D'où le 49.3.
05:13 Je crois qu'on a vraiment besoin d'un budget.
05:16 Faire financer nos services publics est indispensable.
05:18 Et donc moi ma responsabilité, notre responsabilité avec Elisabeth Borne et Bruno Le Maire,
05:23 c'est que le pays continue à fonctionner après le 31 décembre.
05:26 Donc Thomas Cazenat, vous faites partie du gouvernement d'Elisabeth Borne.
05:28 Vous êtes toujours aussi conseiller municipal à Bordeaux.
05:31 Du coup vous arrivez à garder un pied à Bordeaux malgré vos responsabilités nationales ?
05:35 J'étais mardi dernier au conseil municipal.
05:38 Moi les Bordelaises et Bordelais m'ont confié un mandat en siégeant au conseil municipal.
05:44 C'est peut-être un peu plus acrobatique depuis que je suis rentré au gouvernement,
05:48 mais je tiens à siéger au conseil municipal.
05:52 J'ai fait l'aller-retour dans l'après-midi,
05:54 quitte à rônier un peu sur mes nuits et mes week-ends.
05:57 Je tiens mes engagements.
05:58 On a dépassé la mi-mandat.
06:00 A priori les Bordelais sont plutôt satisfaits de l'action de Pierre Hurmik,
06:04 de 59% de satisfait selon un récent sondage IFOP pour la tribune.
06:09 On n'a pas l'impression que l'opposition que vous incarnez notamment
06:12 soit très virulente avec Pierre Hurmik ?
06:14 On va distribuer une autre vision de ce bilan de l'action municipale à mi-mandat.
06:21 D'abord les échéances sont très lointaines.
06:23 Je me méfie un peu des sondages.
06:25 Moi je demande souvent aux Bordelaises et aux Bordelais
06:26 qu'est-ce qui a changé concrètement pour vous ?
06:28 Est-ce que c'est plus facile pour se déplacer ?
06:30 Est-ce que la ville est plus propre ?
06:31 Est-ce que la ville est plus sûre ?
06:32 Est-ce qu'on a un projet ?
06:34 Et c'est ça qu'on essaie de mettre dans le débat avec les Bordelaises et les Bordelais.
06:40 Moi je crois qu'on a encore besoin d'un autre projet pour Bordeaux,
06:44 que la ville avance de nouveau.
06:47 C'est tout le sens encore des trois années qu'il nous reste d'ici la prochaine échéance.
06:52 Pourtant il y a eu le roi Charles III qui est venu le tour de France.
06:55 Il a l'air plutôt à l'aise dans ses baskets de mer, Pierre Hurmik.
06:58 Mais vous savez, moi je ne commande jamais la posture personnelle.
07:01 Heureusement qu'il accueille dignement le roi Charles, le tour de France,
07:05 la coupe du monde de rugby.
07:06 Je trouve que c'est des très bonnes nouvelles pour notre ville.
07:08 - Vous ne les mettez pas au crédit de Pierre Hurmik.
07:11 - Je ne considère pas la coupe du monde de rugby, je ne pense pas qu'il est complètement décidé.
07:15 Mais c'est très bien que ça se passe bien, moi je m'en félicite.
07:17 Je dis juste que je pense qu'il y a des sujets sur lesquels honnêtement notre ville n'avance pas assez fort.
07:22 J'écoute les Bordelaises et les Bordelais.
07:24 Je vous le disais sur la question de la propreté,
07:26 même sur la question de la transition écologique.
07:28 Je n'ai pas l'impression qu'on ait bouleversé considérablement notre ville.
07:32 Donc moi je pense qu'on a besoin d'aller un peu plus loin.
07:35 Je pense qu'il faut aussi sortir de l'ambiguïté.
07:39 Moi je ne suis pas favorable à la décroissance, je ne suis pas favorable à la démobilité.
07:42 Ce nouveau mot inventé par l'équipe municipale pour dire finalement face aux grands problèmes de transport,
07:48 il faudrait qu'on arrête de se déplacer.
07:50 Je n'y crois pas du tout.
07:52 Moi je pense qu'il nous faut une ville avec un grand projet,
07:54 inséré dans son territoire avec les autres territoires girondins,
07:58 là où on voit qu'on a une grande fracture territoriale.
08:01 Donc ça ça va être l'objet d'un grand projet de territoire sur lequel nous travaillons.
08:06 Merci beaucoup Thomas Cazenave, conseiller municipal de Bordeaux
08:09 et bien sûr ministre délégué en charge des comptes publics d'avoir été avec nous ce matin sur France Bleu Gironde.