Trois semaines après la dissolution de l'Assemblée nationale par le président de la République, Emmanuel Macron, le dimanche 9 juin dernier, les Français se sont rendus aux urnes pour le premier tour des élections législatives anticipées. Le Rassemblement national est arrivé en tête avec 33% des voix, suivi par le Nouveau Front populaire (28,5%) et la majorité présidentielle (22%). Les Républicains arrivent à la 4e place avec 10,5% des suffrages. Pierre Jouvet a réagi à ces résultats en direct.
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00:00Vous avez entendu tout à l'heure Jean-Luc Mélenchon qui s'est exprimé quasiment dans les premiers, immédiatement après les résultats,
00:06entre Manuel Bompard et Rima Hassan. Est-ce qu'il parlait, c'est la question qu'on se posait tout à l'heure, au nom de la France Insoumise
00:14ou de votre grande alliance du nouveau Front Populaire ?
00:16Non, il parlait au nom de la France Insoumise et je crois qu'il l'a très clairement dit tout à l'heure, Manuel Bompard l'a dit.
00:22Eric Coquerel a dit le contraire.
00:25Eric Coquerel a pu vous dire ce qu'il voulait, moi je vous dis, je suis le secrétaire général du Parti Socialiste,
00:29Jean-Luc Mélenchon parlait au nom de la France Insoumise.
00:31Et maintenant, je vais vous dire une chose très simple ce soir.
00:34On est dans un moment extrêmement grave, on est face à l'histoire.
00:38L'extrême droite a un pied dans la porte du pouvoir.
00:41Et donc nous, nous disons les choses de manière très simple et très claire ce soir.
00:45Le message des Français, il est très puissant.
00:48Il n'y a que le nouveau Front Populaire qui peut faire obstacle à l'arrivée de l'extrême droite demain.
00:54Comme vous vous distinguez immédiatement de Jean-Luc Mélenchon, est-ce que ça veut dire qu'au fond, le nouveau Front Populaire est déjà terminé ?
00:58Non, parce que les candidats du nouveau Front Populaire se présenteront partout au deuxième tour avec le projet qu'il y a noté.
01:03Mais ce soir...
01:04Mais je ne comprends pas parce que Jean-Luc Mélenchon immédiatement se pose en position peut-être même de Premier ministre
01:09pour être le chef de votre coalition ?
01:10Il ne le sera pas.
01:11Ce n'est pas le cas.
01:12Il ne sera ni Premier ministre, ni chef de cette coalition.
01:14Vous ne saviez pas qu'il allait s'exprimer si vite. J'ai l'impression que vous avez été prétendant.
01:17Non, nous avons su qu'il allait s'exprimer. C'est son droit. Il a été candidat à l'élection présidentielle.
01:21C'est son droit, mais ce n'était pas votre souhait.
01:22Il s'exprime, c'est son droit. Moi, je ne suis pas là pour commenter ça.
01:25Je suis là pour dire que les socialistes, dans ce moment très grave, sont très clairs.
01:30Nous appelons partout à la mobilisation de toutes les Françaises et de tous les Français.
01:34Je vous demande pardon, mais ça veut quand même dire que ce soir, au premier tour des législatives, vous parlez chacun en votre nom ?
01:42Il va y avoir des expressions communes. Nous appelons partout à battre l'extrême droite dans le pays.
01:46Je dis ce soir que dans tous les cas où un candidat du Nouveau Front populaire sera en troisième position dans une triangulaire, je lui demande de se retirer.
01:55Nous disons clairement que nous n'appelons qu'à faire barrage à l'extrême droite. Nous ne demandons aucune contrepartie.
02:02J'ai entendu le message des LR et je le dis aussi de manière très claire.
02:05Quand des candidats du Front populaire seront derrière un candidat LR, je le dis puisque vous êtes là, j'appelle aussi clairement à voter pour le candidat LR parce que c'est la République qui est en jeu ce soir.
02:16Nous sommes dans ce moment historique de gravité politique où je demande à chacun d'être clair, lucide sur les propos et de ne pas jouer des cartes personnelles qui n'ont aucun sens parce que c'est nécessaire.