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Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités reçoivent le président LR, Éric Ciotti.
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Transcription
00:00M. Chioti est notre invité. Bonsoir Alexis, bienvenue sur CNews et sur Ropin.
00:03On est à quatre jours du premier tour, M. Chioti, avec des intentions de vote qui montrent toujours un rassemblement national très haut,
00:09tout comme l'Alliance Nouveau Front Populaire.
00:11Moi, j'ai le sentiment que les Français voient les bisbilles politiques, voient le combat des chefs à plumes, voient les bagarres judiciaires,
00:19et se disent, est-ce qu'ils parlent de nos problèmes ? Est-ce qu'ils parlent de nos préoccupations ?
00:23Avant de vous passer à la parole, j'aimerais qu'on écoute ces Français.
00:25Ils ont été interrogés à Tulle par Thibault Marcheteau. Écoutez ce qu'ils nous disent.
00:30Déjà en premier, vous savez, les retraités, on a des petites retraites.
00:35On se serre des fois la ceinture sur pas mal de choses pour pouvoir vivre.
00:39Il y a ça, et puis la guerre partout, comme il y en a, mais ça, c'est l'éternel problème.
00:44Après, pouvoir d'achat, effectivement, la sécurité. Après, la guerre, de toute façon, ça va de soi.
00:51Mais c'est surtout ça, ça serait bien que ça change, que le français soit un peu valorisé.
00:54Plus de personnel dans l'éducation nationale et dans le domaine de la médecine, dans les hôpitaux et tout ça.
01:01Principalement, le pouvoir d'achat, évidemment, comme tout le monde.
01:04Un petit peu, je ne suis pas d'accord avec vous. On est oubliés, on n'existe plus.
01:08Les retraités, à l'heure actuelle, n'existent plus. On vit comme on peut, on peut vivre, mais c'est tout.
01:14L'emploi. L'emploi, les salaires, les gens y galèrent.
01:18Je pense qu'il y a quand même un gros fossé entre la vie quotidienne et les lois qui sont votées à Paris.
01:23Voilà pour ce que disent les Français, Eric Ciotti. Qu'est-ce que vous leur répondez ce soir ?
01:27Ils ont raison. Et le programme que nous portons dans la coalition des droites, avec Jordan Bardella,
01:33s'attaque à ces sujets qu'on vient d'évoquer légitimement, les Français.
01:37Ah, c'est oublié !
01:38Le pouvoir d'achat. Notre mesure de baisse de la TVA, dès le mois de juillet, sur les carburants, l'électricité, le gaz.
01:47C'est une mesure puissante pour le pouvoir d'achat.
01:51La sécurité. On voit bien que c'est au cœur des préoccupations.
01:55Quand nous voulons mettre en place les peines planchers, les courtes peines,
02:00supprimer l'excuse de minorité pour lutter contre la délinquance des mineurs,
02:04rétablir ma loi qui permettait de supprimer les allocations familiales aux parents qui ne respectent pas leurs devoirs d'éducation.
02:13Tout ça, ce sont des réponses concrètes.
02:15Les Français parlaient de l'inquiétude face au fonctionnement des services publics,
02:20notamment en zone rurale.
02:21L'école, l'hôpital, ce sont des sujets essentiels.
02:25Aujourd'hui, qu'est-ce que l'on constate ?
02:27Plus on dépense, on a le record d'Europe de dépenses publiques.
02:32On gaspille beaucoup d'argent.
02:34Mais nos services publics fonctionnent de moins en moins.
02:37Les Français ne peuvent pas comprendre, ils sont pressurés d'impôts.
02:40Là, on a le record du monde des impôts et des taxes.
02:45Et malgré cela, on a des services publics qui sont défaillants.
02:49L'école ne rend plus le service qu'elle devrait rendre.
02:51L'hôpital public ne rend plus le service qu'il devrait rendre.
02:54La justice, qui aujourd'hui est très longue,
02:58sans parler de la réponse pénale.
03:00Donc c'est tout ça auquel il faut s'attaquer.
03:03Vous avez raison de dire que les querelles dans ces moments aussi essentielles
03:08sont un peu dérisoires.
03:10Un peu décalées par rapport à ce que vivent nos compatriotes en permanence.
03:13Un tout petit mot des retraites, parce qu'ils nous ont beaucoup parlé des retraites.
03:16Quel est le programme exact sur lequel vous vous arrêtez, Eric Ciotti ?
03:20D'abord, ce dont parlent les Français,
03:22et manifestement il y avait beaucoup de retraités que vous avez interrogés,
03:26c'est la faiblesse des petites retraites.
03:29Des pensions.
03:30C'est la faiblesse du coup de leur pouvoir d'achat.
03:33Parce que le pouvoir d'achat des retraités a été durement attaqué
03:38par l'augmentation des produits alimentaires,
03:41par l'augmentation du carburant, de l'énergie.
03:44Nous nous attaquons à tout cela.
03:47Et donc, il faudra demain répondre à cette attente du pouvoir d'achat.
03:52Quand ?
03:53À la réforme des retraites.
03:54On en a beaucoup parlé.
03:56Je vois bien que...
03:5760 ans, 62 ans, 66 ans, il y a...
03:59Certains veulent faire des polémiques.
04:00Ce que dit Jordan Bardella...
04:01Qu'est-ce qu'il dit ? Voilà.
04:03C'est pour ceux qui ont commencé à travailler très tôt,
04:07quelquefois à 16 ans.
04:09Eh bien, lorsqu'ils ont 40 ans d'annuité,
04:12ils peuvent partir à 60 ans à la retraite.
04:16C'est une mesure de justice.
04:17Et moi, elle n'est pas contradictoire avec ce que j'ai défendu.
04:20Je vois que certains veulent installer des débats.
04:24C'est une des dispositions que l'on avait tenté de négocier
04:27pendant la réforme des retraites.
04:29On l'avait obtenue pour certaines classes de l'âge.
04:31On ne l'avait pas obtenue pour ceux qui avaient commencé à travailler à 18 ans.
04:35Parce que ceux-là devaient encore partir à 63 ans.
04:39Donc, il y a une mesure de justice.
04:41Pour le reste, l'audit des comptes publics que nous allons faire,
04:46parce qu'il y a beaucoup de cadavres dans les placards budgétaires,
04:49démontrera et donnera les marges de manœuvre.
04:52Ce sont des budgets insincères qui nous ont été présentés ?
04:55Bien sûr. Quand on vote un budget avec 4,9 % de déficit
04:59et qu'on arrive à la sortie à 5,6 %,
05:02c'est naturellement un budget volontairement insincère.
05:06C'est grave.
05:07Le Conseil constitutionnel n'aurait pas dû valider ce budget
05:10qui a été présenté par M. Le Maire.
05:12Quand vous êtes rangé derrière François Fillon,
05:16vous aviez l'idée d'un choc fiscal avec des économies sur l'état social.
05:19Est-ce que ça, vous le retrouvez dans le programme commun
05:21que vous avez avec le Rassemblement national ?
05:23Il y a des économies.
05:23Quand on propose de supprimer,
05:27je prends un exemple, les agences régionales de santé.
05:29On a vu pendant la crise sanitaire qu'elles n'ont fait que produire des normes.
05:34Aujourd'hui, elles empêchent telle ou telle structure,
05:37tel ou tel hôpital privé, clinique, d'obtenir un scanner.
05:41C'est des structures administratives qui sont faites pour empêcher.
05:45Et elles coûtent en plus.
05:46Donc, il faut tout à la fois libérer les énergies et économiser de l'État.
05:50Il y a une immense réforme de l'État.
05:52476 agences de l'État qui, souvent, doublonnent,
05:57cumulent des emplois avec d'autres.
06:00Et plus il y a d'agences, plus il y a de normes.
06:02Donc, on a ce vent de liberté.
06:05Je note aussi une mesure très importante
06:08que j'avais portée pendant la primaire
06:10et que je retrouve.
06:11Vous parliez de choc fiscal.
06:13J'avais porté, notamment, la fin de l'impôt sur les successions.
06:17Parce que, pour moi, c'est un impôt sur la mort
06:19lorsqu'on a payé des impôts pendant toute une vie
06:22et que, lorsqu'on veut transmettre à ses enfants le patrimoine
06:26qui est le fruit de ce travail,
06:29l'État vient encore jusqu'à en prélever 45 %.
06:32Eh bien, on a dans le programme, et j'en suis très heureux,
06:35on a le fait que les patrimoines moyens qui seront transmis
06:40ne paieront plus d'impôts sur les successions.
06:42Le fait qu'on pourra transmettre l'outil travail,
06:44sans droit, parce que, jusqu'à aujourd'hui,
06:47c'était la cause d'arrêt de beaucoup d'entreprises familiales
06:50que les parents ne pouvaient pas transmettre à leurs enfants.
06:54Les grands-parents pourront transmettre plus facilement
06:57leur patrimoine.
06:58Ça veut dire qu'on pourra aussi dégeler une épargne
07:01qui est quelquefois stérile.
07:02Il y a 7 000 milliards d'euros d'épargne.
07:04Si on débloque rien qu'un pour cent de ces 7 000 milliards d'euros d'épargne,
07:09ça veut dire 70 milliards,
07:11on aura un choc de croissance positif
07:14qui créera des recettes supplémentaires.
07:17C'est cela, notre politique économique.
07:19Éric Ciotti, il y a une très forte attente des Français.
07:22On le voit à chaque fois qu'on leur pose la question.
07:24Il y a un climat d'instabilité, d'inquiétude,
07:26parce qu'ils se disent, qu'est-ce qui peut se passer
07:28au premier tour, au second tour ?
07:30On a un président qui parle de guerre civile,
07:32un ministre de l'Intérieur qui dit
07:33qu'il y aura des troubles à l'ordre public.
07:34Qu'est-ce que vous dites aux Français ce soir ?
07:36Je dis que ces propos sont extraordinairement dangereux.
07:40Le président de la République, le ministre de l'Intérieur
07:43jette de l'huile sur le feu pour des raisons électorales.
07:46Ils veulent faire peur.
07:47Ils jouent sur les peurs.
07:49Mais les Français n'ont pas peur.
07:51Les Français ont besoin de confiance.
07:53C'est un peuple intelligent qui se dit ce qui nous gouverne.
07:56Ils ont failli depuis des années, tous.
07:59Ils ont failli.
08:00Ils nous ont mis dans cette situation.
08:03Moins de pouvoir d'achat, plus d'impôts,
08:05plus d'insécurité, plus de violence.
08:08Tout cela sur un fonds où il y a plus d'émigration
08:11et plus de communautarisme islamiste.
08:13C'est le bilan de ce qui nous gouverne depuis 2012.
08:17Et aujourd'hui, ils se disent qu'il y a une espérance.
08:20Il y a une espérance avec le Bloc des Droites.
08:22D'autant que j'ai voulu casser cette espèce de cordon,
08:26de mur que certains avaient voulu ériger.
08:28C'était la gauche, d'ailleurs, qui avait érigé ce mur
08:32pour que les droites ne se rassemblent pas.
08:35Eh bien là, on a créé ce rassemblement.
08:37C'est inédit.
08:38Ça me vaut beaucoup d'attaque.
08:39Ça me vaut beaucoup d'attaque de la part de mes anciens amis,
08:43mais qui, je crois, n'ont rien compris à ce qu'attendent les Français.
08:45Mais ça me vaut beaucoup de soutien sur le terrain.
08:47Et pour moi, c'est ça qui compte,
08:49parce que moi, j'ai fait cette alliance dans la transparence.
08:52Droit dans les yeux.
08:53Je l'ai dit aux Français, à la télévision,
08:56au journal de 13 heures, de TF1,
08:58je ne me suis pas planqué, je ne me suis pas caché.
09:01Alors que quand je vois que certains qui m'accusent de tous les maux
09:04ont négocié dans les arrières-cours de l'Élysée
09:08des accords qui font qu'aujourd'hui,
09:10la moitié de mes anciens collègues
09:14n'auront pas de candidats Renaissance...
09:16Ça représente une trentaine de circonscriptions ?
09:1929, très exactement.
09:20Et qu'on ne mettra pas de candidats LR
09:23face à certains ténors Renaissance.
09:25Si ça, ce n'est pas un accord,
09:27quand on me dit que certains négocient une coalition
09:30qui irait des communistes à M. Wauquiez,
09:32je crois rêver.
09:34Où on est ? Où on est ?
09:36Simplement...
09:37Le gaullisme est mort ?
09:38Le gaullisme...
09:39Jamais le gaullisme ne mourra.
09:41Le gaullisme, c'est un idéal,
09:42c'est une force, c'est la grandeur de la France,
09:45c'est l'amour de la France,
09:46c'est l'esprit de résistance,
09:48de dire que la France, elle n'est pas perdue,
09:50elle n'est pas finie,
09:51qu'il y a de l'espoir,
09:52qu'il faut rompre avec ces politiciens de circonstance
09:57qui ont abîmé le pays
09:59parce qu'ils n'ont pas de conviction,
10:00parce qu'ils ne font que de la communication,
10:02parce qu'ils n'ont pas de vision,
10:04et qu'on est en un moment historique.
10:05Oui, il y a un danger, vous parlez de danger.
10:07Le danger, il est à l'extrême-gauche.
10:09Le seul danger, il est à l'extrême-gauche.
10:12Avec M. Mélenchon,
10:13qui a porté des théories de haine,
10:16qui a attaqué les policiers,
10:18admirable de courage,
10:20il les a pris pour cibles,
10:21qui a eu des propos inqualifiables
10:23après l'attaque terroriste du 7 octobre,
10:26qui a des comportements qui sont complaisants
10:29avec l'antisémitisme,
10:31avec certains candidats LFI
10:34qui sont même fichés pour leur violence.
10:36Donc, le danger serait que M. Mélenchon soit matignon.
10:40Et je le dis aux Français,
10:41aujourd'hui, il n'y a pas 36 alternatives.
10:44Soit c'est M. Mélenchon en matignon,
10:46et je crois que la France basculerait
10:48dans un régime qui ne serait plus le même,
10:50on ne serait plus vraiment en démocratie.
10:52Soit c'est la coalition des droites,
10:54derrière Jordan Bardella,
10:56en matignon.
10:57Le reste, ce sont des votes inutiles.
11:00Toutes les enquêtes d'opinion ce soir,
11:02il y en a eu quatre ou cinq,
11:03démontrent qu'on est très largement en tête.
11:07Mais pas très loin,
11:08il y a le bloc d'extrême-gauche.
11:10Et M. Macron, lui, il est décroché.
11:12Donc, je le dis à tous ceux qui,
11:15aujourd'hui, hésitent encore à voter
11:18pour ce centre mou, impuissant,
11:20de dire qu'ils...
11:21Je les appelle à nous retrouver,
11:23à dire qu'ils n'ont rien à craindre,
11:25si ce n'est l'espérance du redressement et du renouveau.
11:29On va remettre de l'ordre dans la rue
11:31et de l'ordre dans les comptes.
11:33C'est ça qui est essentiel.
11:34Eric Sothier, est-ce que vous attendez encore
11:35quelque chose d'Emmanuel Macron ?
11:37Peut-être va-t-il donner des consignes de vote
11:39pour le premier ou le second tour,
11:40ni à l'Assemblée nationale, ni à l'EFI ?
11:42Il n'a pas encore visiblement choisi sa doctrine.
11:45Vous attendez quelque chose ?
11:46Qu'il soit à la hauteur de sa fonction.
11:48Le moment est grave.
11:49Et jouer avec les peurs,
11:52je crois que ce n'est pas à la hauteur
11:54d'un chef de l'État
11:56qui doit être, dans le respect des institutions,
11:59respectueux du vote des Français.
12:03Les Français qui ont voté
12:05pour le Rassemblement national,
12:07comme ceux qui votent pour mes amis,
12:09ce sont des Français qui aiment la France.
12:12On ne peut rien leur reprocher.
12:14Au contraire, je crois que ce sont peut-être
12:16les premiers patriotes,
12:17les stigmatisés comme certains le font.
12:20J'ai vu des propos me concernant, mais moi...
12:24Il y en a qui vous ont blessé, Eric Sothier.
12:25Quand j'entends des comparaisons
12:27avec la Seconde Guerre mondiale,
12:30c'est tellement grotesque, c'est tellement ridicule.
12:33Moi, je prends de qui ça vient,
12:36c'est-à-dire de pas grand-chose,
12:38mais ça blesse des Français.
12:40Ça blesse des Français parce qu'ils se sentent insultés,
12:42marginalisés depuis tellement longtemps.
12:45Et pourquoi, eux, on ne les écouterait pas ?
12:47Pourquoi leur voix ne compterait pas ?
12:49Pourquoi ils n'espèreraient pas redresser le pays ?
12:51Ce sont eux qui souffrent.
12:53Eh bien, c'est à eux qu'il faut donner une nouvelle espérance.
12:55Un tout petit mot, Eric Sothier,
12:56de ce qui se passe en ce moment même devant la justice.
12:58Une nouvelle tentative de l'état-major
13:00de ce qu'il reste des Républicains
13:01pour tenter de vous démettre de votre poste de président.
13:05Est-ce que c'est quelque chose à laquelle vous attendiez,
13:09qui était prévisible ?
13:10Comment vous qualifiez ça ?
13:11Je ne m'attendais pas à la violence
13:14et au ridicule de cette réaction.
13:16Mais quand je vois les alliances secrètes avec M. Macron,
13:19je comprends qu'il donne les ordres.
13:21Et tout ça, ce n'est pas sérieux
13:23alors qu'on est à un moment aussi grave,
13:25aussi important,
13:26et potentiellement porteur de tellement d'espérance.
13:29Au lieu de se rassembler,
13:31au lieu de se rassembler,
13:33on est à trois jours du scrutin.
13:35Certains sont...
13:37Je ne m'y intéresse même plus tellement c'est grotesque.
13:40M. Laurent Wauquiez,
13:41vous avez beaucoup dit de bien de lui à l'époque.
13:43On disait que c'était lui
13:44qui pourrait porter les couleurs de la droite en 2027.
13:46Il s'est rangé contre vous.
13:48Vous vous êtes trompé.
13:50Est-ce que lui avait envisagé à un moment
13:52une alliance avec le Rassemblement national ?
13:54Il s'en défend ?
13:55Je ne sais pas si je me suis trompé,
13:57mais en tout cas, son attitude, oui,
13:58elle a été décevante,
13:59et elle manque de courage, naturellement.
14:01Vous n'en diriez pas plus ?
14:03Non, parce que...
14:05Vous ne pouvez pas insulter l'avenir ?
14:06Il a du talent,
14:07mais le talent ne suffit pas.
14:08Il faut du courage dans la vie politique.
14:10Il y a des moments historiques,
14:11il faut savoir les saisir
14:13et ne pas être dans des calculs
14:15où on joue le chaos dans le pays
14:18pour mieux rebondir après.
14:19Ça ne marche jamais comme ça.
14:20Et puis, moi, je ne suis pas de ceux
14:21qui espèrent le chaos pour mon pays.
14:23Moi, j'espère le meilleur pour la France.
14:24Vous voulez le calme pour ce pays,
14:26alors que nous rentrons dans une période de turbulence,
14:29de toute façon,
14:30avec une crise peut-être gouvernementale,
14:32s'il n'y a pas de majorité claire ?
14:33Je pense qu'un programme clair,
14:36un programme puissant
14:37sera soutenu très majoritairement par les Français.
14:41Moi, je crois que nous aurons cette majorité absolue
14:44parce que les Français ont envie
14:47de porter une nouvelle politique.
14:49Ils ont vu ce que les autres ont donné
14:51et ils ont envie de changer.
14:52Et ce changement,
14:53je le sens profondément sur le terrain aujourd'hui.
14:56Peut-être une question de Florian Tardif
14:57qui est avec nous,
14:58à Éric Ceti.
14:59Florian.
15:00Peut-être une question au soir du second tour.
15:03Si vous n'avez pas la majorité absolue
15:05avec votre alliance
15:06que vous avez créée
15:07aux côtés de Jordan Bardella,
15:09aux côtés du Rassemblement national,
15:11est-ce que vous appellerez
15:12vos anciens amis,
15:15les Républicains,
15:16aujourd'hui qui tentent de vous destituer,
15:19à vous rejoindre sous une même bannière ?
15:21Oui, bien sûr.
15:22Je pense qu'il y en a qui nous rejoindront,
15:24qui ne se tromperont pas de combat.
15:25Je n'imagine pas
15:27certains de mes amis
15:28rejoindre une coalition
15:30qui comprendrait
15:31des communistes,
15:32des socialistes
15:33et les amis de Mme Sandrine Rousseau.
15:35Je crois qu'ils se discréditeraient
15:37définitivement.
15:38Ce n'est pas possible.
15:39Ça serait trahir les électeurs ?
15:41Quelque part, oui.
15:42Bien sûr.
15:43Une question d'Alexandre Devecchio.
15:45Peut-être justement les électeurs.
15:48Moi, j'ai très bien compris
15:49ce que vous avez fait
15:50parce que vous avez les électeurs,
15:52notamment, je pense,
15:53la majorité d'entre eux,
15:54des électeurs de droite avec vous.
15:56J'ai compris aussi
15:57qu'il fallait aller vite
15:58et pas forcément prévenir des barons
16:00qui vous auraient mis des bâtons dans les roues.
16:02Peut-être la seule chose,
16:03c'est pourquoi ne pas avoir fait
16:05un vote interne ?
16:06Après tout, vous en seriez peut-être
16:08sorti encore plus renforcé.
16:10D'abord, on a fait
16:11une consultation interne
16:12où elle a permis de montrer
16:14que 60 000 militants
16:15soutenaient ma démarche.
16:16Les enquêtes d'opinion
16:17le démontrent.
16:18Mais pour organiser le Congrès,
16:21c'est le vote des militants
16:23et il faut un accord
16:25du bureau politique
16:26qui était totalement verrouillé.
16:28Voilà, donc c'est un peu...
16:31C'est pour ça que j'ai pris
16:32cette position qui est personnelle.
16:34Mais je l'assume,
16:35à un moment,
16:36un chef doit donner le cap aussi.
16:38J'étais épuisé
16:40de ces débats stériles
16:41où il ne sortait jamais rien,
16:43où chacun ne regardait
16:45que sa petite ambition.
16:48J'ai vu qu'aujourd'hui,
16:49M. Pradié est parti.
16:51D'autres...
16:52Non, ça ne me surprend pas,
16:54parce que là...
16:55Il dit que les LR sont morts.
16:56C'était souvent une source
16:57d'incohérence.
16:58En tout cas, les LR
17:00qui veulent s'allier à la Macronie,
17:02oui, je crois qu'ils n'ont pas d'avenir.
17:04Leur avenir, c'est dans la Macronie.
17:06La Macronie elle-même est morte.
17:07Mais la marque, elle est morte ?
17:08La marque LR ?
17:09En tout cas, moi, je pense
17:10qu'il faudra demain
17:11refonder une grande famille
17:13de droite républicaine
17:15et je m'y attellerai.
17:16Il y a aussi la question
17:17extrêmement présente
17:18de l'antisémitisme dans notre pays,
17:20avec des faits terribles
17:21comme le viol de cette petite fille
17:22de 12 ans à Courbevoie.
17:24Est-ce qu'il y a une responsabilité
17:26d'une partie de la classe politique,
17:27selon vous,
17:28dans cette montée de la haine
17:29contre nos compatriotes juifs
17:31qui disent qu'ils ne se sentent plus
17:32protégés par la République française ?
17:34Naturellement,
17:35quand on voit les propos
17:37des Insoumis
17:38qui ont pris pour cible Israël
17:40et les amis d'Israël
17:42et donc, quelque part,
17:44le peuple juif d'Israël,
17:46mais les Juifs du monde entier,
17:48avec une assimilation honteuse,
17:51eh bien, ça attise,
17:53ça attise les esprits haineux.
17:56On voit bien que M. Mélenchon
17:58a voulu installer le conflit
18:00à Gaza,
18:02le conflit de Gaza entre Israël
18:04et le Hamas
18:06sur le territoire national.
18:08C'est d'une gravité extrême.
18:10Et j'ai vu
18:12une forme d'hésitation du pouvoir
18:14dans la sanction
18:16qui devait être portée
18:18contre ceux qui avaient
18:20ces comportements insupportables.
18:22L'antisémitisme, c'est une infamie.
18:24Et je vois beaucoup d'amis
18:26de confession juive
18:28qui ne se trompent pas là aussi.
18:30Il y a des institutions très politisées
18:32qui ont des propos tellement décalés,
18:34tellement décalés,
18:36par rapport à ce que
18:38les Juifs de France veulent attendre.
18:40Ils savent où est leur ennemi.
18:42Ils savent que ce sont les islamistes
18:44qui veulent les détruire.
18:46Ils savent très bien que ce n'est pas notre coalition
18:48qui présente une menace pour eux.
18:50Bien au contraire, c'est là sans doute
18:52de fermeté, demain,
18:54pour rappeler les principes républicains.
18:56Plans interdits.
18:58Est-ce que vous n'avez pas peur de décevoir
19:00les électeurs qui ont aujourd'hui,
19:02qui voteront potentiellement
19:04pour vous
19:06lors du premier tour, puis lors du second tour
19:08de ces législatives anticipées,
19:10qui font beaucoup d'espoir
19:12potentiellement en cette alternance
19:14que vous proposez aujourd'hui ?
19:16Je m'explique tout simplement
19:18parce que vous allez, et vous le savez,
19:20je le pense, tout simplement parce que
19:22vous faites partie de la vie politique
19:24de notre pays depuis bon nombre
19:26d'années maintenant, et qu'il y aura
19:28forcément des barrières,
19:30je pense notamment
19:32par exemple aux juges, aux magistrats
19:34ou autres, pour pouvoir mettre en place
19:36l'ensemble de la politique que vous défendez.
19:38Nous savons qu'il y aura des obstacles,
19:40mais le courage ne déçoit
19:42jamais. Aujourd'hui,
19:44il faut tenter,
19:46il faut oser, il faut
19:48combattre les
19:50obstacles juridiques,
19:52politiques,
19:54l'immobilisme, l'impuissance,
19:56les petites lâchetés du quotidien,
19:58l'entre-soi parisien
20:00qui a conduit à cette situation.
20:02Aujourd'hui, voilà,
20:04j'avais utilisé cette formule, on est en 58,
20:06c'est la fin d'un système politique
20:08déliquescent.
20:10Le général De Gaulle est revenu
20:12après cette quatrième république
20:14qui s'était votrée
20:16dans les combinaisons politiciennes.
20:18On y est ! M. Macron
20:20a transformé la grande cinquième
20:22république du général De Gaulle
20:24en une médiocre
20:26ressuscée de la quatrième république.
20:28Eh bien, il faut refonder
20:30une cinquième république puissante.
20:32Naturellement,
20:34le chemin sera difficile,
20:36mais le difficile sera aussi
20:38notre chemin. Et nous y arriverons,
20:40parce qu'il y a cette volonté, et je pense
20:42qu'il peut y avoir un immense soutien des Français.
20:44Mais Eric Ciotti, est-ce que ça peut se faire
20:46par une cohabitation ? Parce que si
20:48votre alliance bloc des droites
20:50emportait une majorité
20:52à l'Assemblée nationale,
20:54il faudrait encore composer avec Emmanuel Macron.
20:56Il reste jusqu'en 2027,
20:58a-t-il dit. Il bloquerait un certain
21:00nombre de réformes. L'article 20 de la Constitution
21:02est clair. C'est le gouvernement
21:04qui conduit et détermine la politique
21:06de la nation.
21:08Article 20, rien que l'article 20, tout l'article 20.
21:10Voilà. Et nous le
21:12ferons respecter. Alexandre Devecchio.
21:14Projetons-nous.
21:16Le Bloc
21:18national obtient la
21:20majorité absolue. Vous êtes
21:22nommé ministre de l'Intérieur. Quelle est
21:24votre première mesure ? Je ferai
21:26sûrement pas cette projection.
21:28Je sais pas pourquoi, j'en étais sûr.
21:30Alors, qu'est-ce que le ministre de l'Intérieur
21:32devrait faire en premier ? Nous sommes à la veille
21:34du premier tour.
21:36Ce qu'il faudrait faire
21:38pour restaurer l'ordre immédiatement,
21:40c'est d'abord s'attaquer
21:42à l'immigration, créer
21:44des places de centres
21:46de rétention pour les étrangers en situation
21:48irrégulière, et notamment ceux qui font
21:50l'objet des OQTF, avec des
21:52taux d'exécution des OQTF ridicules.
21:54Ça, on peut le faire. Il suffit pas
21:56de changer la loi. Là, si
21:58on passe des 1300 places
22:00opérationnelles dans les centres
22:02de rétention qui sont destinées
22:04à accueillir les étrangers en situation
22:06irrégulière à 5000 places, on peut installer
22:08des préfabriqués, on peut mettre des moyens.
22:10Tout de suite, on augmente
22:12les taux d'expulsion, et notamment
22:14des délinquants. Ça, c'est une mesure très forte.
22:16Après, on va passer par le
22:18canal législatif. Augmenter
22:20la durée de rétention.
22:2290 jours,
22:24en Allemagne, c'est 6 mois. Ça permet
22:26d'expulser plus loin. Avoir des actions
22:28diplomatiques vers les pays qui refusent
22:30de reprendre leurs ressortissants,
22:32et notamment les délinquants, ce qu'on appelle
22:34les laissés-passés consulaires. On va dire
22:36à ces pays, si vous nous donnez pas
22:38de laissés-passés consulaires, si vous reprenez
22:40pas les gens qu'on veut plus chez nous et qui sont
22:42arrivés légalement, vous n'aurez plus
22:44de visa pour venir en France et vous n'aurez plus d'aide
22:46au développement. Donc, il
22:48faut avoir une action diplomatique. Tout ça,
22:50ça nécessite de la volonté.
22:52Ensuite, il y a un texte
22:54sur la réponse pénale. Fin
22:56de l'excuse de minorité. Parce que,
22:58c'est pas le ministre de l'Intérieur
23:00qui peut tout seul répondre...
23:02Il y a un ministre de la Justice aussi.
23:04La réponse pénale, c'est là où
23:06sont les enjeux. Peine planchée.
23:08Fin de l'excuse de minorité
23:10pour les mineurs.
23:12Suppression des allocations familiales
23:14pour les parents des mineurs délinquants
23:16récidivistes. Ça, ce sont des mesures
23:18dans le temps de l'urgence.
23:20Après, il faudra réformer en profondeur
23:22tout notre système
23:24judiciaire, policier,
23:26son organisation,
23:28pour que, notamment sur les enquêtes,
23:30il y ait plus de moyens pour les investigations,
23:32pour que nous allions vers
23:34des courtes peines aussi. Aujourd'hui, on a un système
23:36où on a voté des lois. Quelqu'un
23:38qui est condamné à deux ans de prison
23:40ne fera pas de prison.
23:42Ou un an, aujourd'hui. Nous, nous voulons
23:44même une semaine de prison.
23:46C'est très vertueux, ça se fait aux Pays-Bas.
23:48C'est très dissuasif.
23:50Quinze jours, des courtes peines.
23:52À un délit, une réponse.
23:54Aujourd'hui, c'est à un délit,
23:56dix ou quinze fois d'impunité,
23:58et quand c'est trop tard, une sanction.
24:00Souvent trop tardive et trop faible.
24:02Éric Sotti était l'invité de Punchline sur CNews et sur Europe 1.
24:04Merci beaucoup à vous.

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