• il y a 6 mois

Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités reçoivent Frédéric Ploquin afin de commenter l'actualité.
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00:0018h40, on est en direct dans Punchline sur CNews et sur Europe 1, toujours avec notre
00:15ami policier Jean-Christophe Couvy, Eric Revelle, Louis de Ragnel et on accueille avec plaisir
00:19Frédéric Floquin.
00:20Bonsoir Frédéric.
00:21Vous êtes journaliste, écrivain, spécialiste des questions de police, d'ailleurs votre
00:24dernier livre c'est Les réseaux secrets de la police, et puis spécialiste des questions
00:28de drogue, de trafic de stupéfiants.
00:30Vous signez aussi un excellent papier dans Paris Match de cette semaine sur Mohamed Amra,
00:35le profil de cet homme surnommé La Mouche et dont l'évasion a coûté la vie à deux
00:40agents pénitentiaires.
00:41Avant d'évoquer ça, le narcotrafic, j'aimerais juste vous faire écouter un reportage qui
00:44a été tourné par Antoine Esteve à Bordeaux, une ville à priori où on se dit que ce n'est
00:48pas une tacte tournante de la drogue, et pourtant le krach a fait son irruption, a fait son
00:53arrivée dans les rues de la ville, et ça grand graine un certain nombre de quartiers.
00:57Voici les questions de Juliette Sadat et donc d'Antoine Esteve.
00:59Des règlements de comptes entre bandes rivales, un point de deal au milieu des touristes du
01:04quartier historique, et des personnes qui consomment des drogues sur le trottoir.
01:08Des habitants et des commerçants du quartier Saint-Paul de Bordeaux estiment que la situation
01:13s'est aggravée.
01:14Selon eux, les incivilités et les agressions sont quotidiennes.
01:17Je me retourne, je ne prends plus du tout les escaliers, je prends les rampes, parce
01:22que je ne me sens pas du tout en sécurité, ça c'est certain, et d'autres personnes
01:26ont vécu des choses dramatiques, donc je fais encore plus attention.
01:29Ils sont très agressifs, ils font énormément de bruit la nuit, ils dorment la journée,
01:33on ne les dérange pas, on les laisse dormir.
01:35Après une première alerte au début de l'année dernière, la mairie a mis en place des passages
01:39plus fréquents de la police municipale, une dizaine de rondes tous les jours.
01:43La police passe, elle est encore passée hier soir, mais ils les laissent faire, donc il
01:47faut surtout arrêter, le laisser aller, c'est prendre des décisions, c'est rendre
01:52impossible la stagnation de marginaux, toxicomanes, dealers, à certains endroits.
01:57La police nationale aussi a renforcé ses effectifs dans Bordeaux, mais les moyens ne
02:01semblent pas suffisants, notamment pour le suivi des affaires, selon Jérôme Burny d'Unité
02:05Police.
02:06Les collègues qui interviennent sur le terrain, eux interpellent tous les jours, on a du flagrant
02:10délit qui est traité tous les jours, le stupéfiant c'est un problème national, pas forcément
02:14qu'à Bordeaux, donc le bleu dans la rue interpelle beaucoup de personnes, et derrière il faut
02:19un suivi judiciaire, et là, sur le centre à Bordeaux, on est une équipe de 8 fonctionnaires,
02:23et ils ne peuvent pas traiter tout le judiciaire.
02:25La consommation de crack connaît une forte croissance dans le centre-ville, plusieurs
02:29sources associatives affirment que cette drogue est de moins en moins chère, et que les revendeurs
02:34préfèrent travailler impuniment, au milieu de la population et des touristes, dans un
02:38quartier animé.
02:39Frédéric Ploquin, j'imagine que vous n'êtes pas surpris, mais le crack, on pensait que
02:42c'était le nord de Paris, mais en fait non, c'est partout.
02:45Il vaut mieux, d'ailleurs, vendre le crack là où il y a du monde, qu'en race campagne,
02:49parce qu'en race campagne, je veux pas les lapins venir courir après pour avoir une
02:53dose.
02:54Vraiment, le crack, c'est pour ça que ça se situe, et ça s'enquiste systématiquement
02:57en plein milieu des villes, c'est vraiment très spécifique, le crack, c'est la drogue
03:01du pauvre, on va dire, ceux qui en prennent en général sont complètement à la ramasse,
03:05même probablement, ils ont coupé tous les liens sociaux, la plupart du temps, j'ai
03:09essayé d'en approcher quelques-uns, je vous garantis, c'est pas facile, ce sont des gens
03:13en dérive totale et à l'abandon, donc la police, ils la voient même pas, la seule
03:17chose qu'ils voient, c'est la prochaine dose, mais vraiment, et ils sont prêts à se prostituer
03:22éventuellement pour avoir la prochaine dose, pour vous dire que le passage d'un quart
03:25de police, une voiture de police, pour eux, ça ne change strictement rien, donc c'est
03:29un cas vraiment très spécifique, et on a ça, effectivement, pas uniquement, on a signalé
03:34des points de crack à Alençon, on a signalé, c'est pas que dans le nord de Paris, à Sainte-Grade,
03:38ça c'était vrai il y a 25 ans, aujourd'hui, c'est une drogue du pauvre qui s'est, comme
03:43d'ailleurs l'héroïne aussi, qui s'est démocratisée, oui, mais ça concerne des
03:47cas sociaux quand même.
03:48Frédéric, qu'est-ce que ça représente sur l'ensemble de la consommation ?
03:51Le crack ?
03:52Pas grand-chose.
03:53C'est rien ?
03:54Pas grand-chose.
03:55Qu'est-ce qui est le plus important, c'est la cocaïne, les drogues de Sainte-Grade ?
03:57Si vous voulez, dans le paysage, le cannabis, l'herbe sont largement répandues, le plus
04:02largement répandues, et puis effectivement, la drogue qui a progressé le plus ces 15-20
04:06dernières années, c'est la cocaïne, tout simplement parce que les produits qui la
04:09produisent en déversent des quantités colossales sur le territoire français, les pays qui
04:13la produisent en masse, on va dire, et que la France, l'Europe et la France en particulier
04:19sont devenues, il y a une dizaine d'années, on va dire, les nouvelles cibles privilégiées
04:24des cartels latino-américains, puisqu'ils avaient déjà largement saturé le marché
04:28nord-américain, où il n'y avait plus, en gros, de parts de marché à gagner, alors
04:31que chez nous, oui, il y avait des parts de marché à gagner, c'est comme ça qu'ils
04:34procèdent, c'est une multinationale criminelle qui dirige cela, le crime organisé cherche
04:42l'argent, cherche des parts de marché, réfléchit et s'appuie sur un certain nombre de petites
04:47PME locales qui, elles, sont gérées comme des PME, à part qu'on ne respecte pas le
04:52droit du travail, qu'on avance à la schlag, et que si on carotte, entre guillemets, le
04:57gérant et le patron, on finit à la cave et on se fait taper dessus, on se fait couper
05:00un doigt, etc.
05:01Ça fait des PME ordinaires, parce qu'il y a des règles un peu particulières, mais
05:05normalement, c'est comme ça que ça fonctionne.
05:06Avec aussi de l'argent, comme on n'en a jamais vu, des flots d'argent qui se déversent
05:12sur notre pays, au point que le procureur de la République de Marseille, il y a quelques
05:16jours, alertait sur la corruption d'une partie, parfois de la police et du système carcéral.
05:21Écoutez juste ce qu'il a dit, c'est très rapide, et puis on va réagir avec vous aussi,
05:25Jean-Christophe Couilly.
05:26Sur cette corruption de basse intensité, il faut être clair, la bataille est perdue,
05:31sans stigmatiser la profession, avec l'administration pénitentiaire, on sait que drogue, téléphone
05:39mobile rentre tout à fait facilement.
05:42On commence, parce que les moyens de ces réseaux criminels sont infinis, à avoir de plus en
05:48plus, et Mme Faure l'a indiqué, de problématiques de corruption de fonctionnaires de police,
05:55et nous entamons une réflexion avec le procureur général sur des cabinets qui seraient sujets
06:06à beaucoup d'annulations de procédures.
06:08Ça peut être dû à l'incompétence, mais ça peut également être dû à la corruption,
06:13donc on va essayer d'avoir des actions proactives, et chaque personne a un prix, et les moyens
06:17de ces personnes sont quasiment infinis, donc oui, on essaie de réagir et de mettre en
06:23œuvre des actions proactives, mais on voit effectivement une augmentation de la corruption.
06:29Pour Nicolas Besson, procureur de Marseille, il y a quelques jours, chaque personne a un
06:33prix, Jean-Christophe Couilly, dit-il.
06:34Oui, l'humain est comme ça, quand votre dieu c'est l'argent, et quand vous avez des crédits
06:39limités, effectivement, chaque personne peut avoir des failles, et puis il y a des gens
06:43qui ont une probité, qui refusent, parce qu'on a le métier, on aime ça, et on ne
06:48nous achète pas, et d'autres qui peuvent, malheureusement, parce qu'ils ont un souci
06:52dans leur vie à un moment donné, parce qu'ils ont une petite faille justement, les trafiquants
06:56connaissent, rentrent dedans et s'engagent, et après vous appartenez à un réseau, et
06:59c'est très compliqué d'en sortir, et aujourd'hui, sans la corruption, il n'y a pas de trafic,
07:04ça c'est la loi universelle, c'est comme ça, aujourd'hui 80% de l'entrée des stups,
07:09ça se fait dans les ports et aéroports, et donc on le sait, donc vous achetez des douaniers,
07:14vous achetez des dockers, vous menacez les familles aussi des fois, et il faut le voir,
07:19bien sûr, je critique les agents pénitentiaires, il peut y avoir de la corruption, mais il
07:23y a aussi des collègues de la pénitentiaire qui n'ont pas le choix que d'acheter la paix
07:28sociale, et c'est toujours un équilibre, vous êtes sur un équilibre en fait, dans
07:31une prison, c'est un volcan, il peut être calme, mais d'un seul coup, ça peut être
07:34éruptif, et quand vous n'avez pas assez d'effectifs, vous n'avez pas assez de moyens humains pour
07:39gérer justement des prisonniers, on est en surpopulation carcérale, parce qu'on n'a
07:44pas construit assez de prisons, c'est pas parce qu'on envoie plus de gens en prison,
07:48c'est qu'en fait, on n'a pas construit assez de prisons, et surtout, on le dit,
07:51il le répète, quand la sentence tombe, c'est trop tard dans le parcours criminel, donc
07:56forcément, les sanctions sont plus importantes parce qu'en fait, elles arrivent beaucoup
07:59plus tard dans l'évolution criminelle.
08:01Justement Frédéric Ploquin, vous signez dans Paris Match un portrait extrêmement
08:04fouillé de Mohamed Amra, l'ennemi public numéro 1, il y a 15 jours pile, son évasion
08:09a provoqué la mort de deux agents pénitentiaires, vous dites, c'est un touche-à-tout, un cambrioleur
08:12de supermarché un jour, soupçonné d'importer de la cocaïne le lendemain, il a grandi sous
08:17les radars, comment ça se fait qu'on n'ait pas mieux compris qui était cet individu ?
08:20C'est vraiment la caractéristique du trafic, du narcotrafic en France, c'est que ça produit
08:26des monstres à la pelle, mais on ne les voit pas venir, parce qu'en fait, ils vont très
08:29vite, et je veux dire, quand on traitait du grand banditisme il y a 30-40 ans, on avait
08:34un botin, les policiers avaient un botin mondain des grands voyous, par ordre alphabétique
08:39avec l'adresse et le nom de leur épouse, de leur maîtresse, de leur barre préférée,
08:44c'était relativement simple quand il y avait une braquage de banque, on se mettait
08:47devant chez eux, on regardait, c'était assez simple, et aujourd'hui, c'est plus du tout
08:51ça, le narcotrafic engendre ce type de monstres, c'est-à-dire des personnes qui passent comme
08:56ça en moins de deux ans, du braquage d'ordinateur dans un supermarché au fait de vouloir commanditer
09:05un assassinat au fin fond de l'Espagne à partir d'une cellule de prison à la santé,
09:11c'est-à-dire qu'en fait c'est une espèce de montée en flèche et en puissance, l'administration
09:16pénitentiaire n'a pas le temps de juger la personne, la justice n'a pas le temps de faire
09:20le point, parce que vous avez une enquête qui a démarré à Marseille, une autre qui
09:23a démarré à Rouen, une autre à Évreux, peut-être une autre à Paris, ils n'ont pas
09:28encore eu le temps de faire le point et de fixer, de juger ensemble, d'un commun accord,
09:33la dangerosité du personnage, et il l'est déjà, et il l'explose en vol, il l'explose
09:37devant vous, devant vos yeux, avant même que vous ayez compris que c'était quelqu'un
09:41qui était extrêmement dangereux, mais on était en train de le comprendre, il ne faut
09:45quand même pas dire que la police et que les services et que la justice font pas leur
09:49boulot, parce que le fait même que sa cellule à la prison d'Évreux soit sur écoute,
09:57pour moi c'était plutôt un bon signe, ça veut dire qu'on l'avait repéré, ça veut
10:00dire qu'il y a des magistrats qui se disaient que cet individu pouvait à un moment donné
10:05basculer dans autre chose, malheureusement ils n'ont pas vu et entendu l'évasion.
10:08On sait qu'on va le retrouver, Frédéric Ploquin, c'est quoi votre intime envie ?
10:11Il y a de nombreuses hypothèses, la première chose qu'on peut dire c'est qu'il n'y a
10:17aucune cavale qui se termine bien, pratiquement aucune, sur je ne sais pas 300 ou 400 cavales
10:23évasion ces dernières 30 ou 40 années en France, il y en a peut-être un qu'on n'a
10:28pas retrouvé, qu'on a encore recherché, mais on sait où il est, il est au fin fond
10:31de l'Algérie, il se terre, il ne bouge pas, etc.
10:33La plupart des autres ont été retrouvés parce qu'à un moment donné, c'est l'humain,
10:36le naturel qui prend le dessus, vous êtes un fêtard, vous allez faire la fête en boîte
10:40de nuit, vous êtes comme un médamme, vous avez soif de pouvoir, de petites puissances,
10:46de régler vos comptes, etc.
10:47Vous allez attraper un téléphone, et puis à un moment donné, deux téléphones, puis
10:50trois téléphones, et puis dix téléphones parce qu'il en avait pris un paquet quand
10:53il était...
10:54Il n'y a pas de raison qu'il change comme ça du jour au lendemain, ou bien il se met
10:56au fond d'un trou, et là il se fait oublier, mais ça ne ressemble pas du tout à la personnalité
11:01du bonhomme, c'est quelqu'un qui a besoin de faire parler de lui, c'est quelqu'un qui
11:05a besoin d'asseoir son emprise sur les autres, c'est quelqu'un qui a besoin de faire le
11:09roi et d'être servi par les autres.
11:11Donc il sera attrapé.
11:12Tout ça, ce sont des failles, parce que si vous avez besoin quand vous servez, ça veut
11:15dire que vous avez besoin d'un petit aéropage d'individus, sur ces individus, il faut espérer
11:20qu'à un moment donné, il y en ait un qui va craquer, qui va balancer, etc.
11:23Donc il sera retrouvé pour moi, mais je voudrais dire une chose, il ne sera pas forcément
11:29retrouvé vivant, parce que, si vous voulez, il a aussi derrière lui un certain nombre
11:34de...
11:35Quand on regarde ce que je décris dans cet article, c'est toutes les « crasses » qu'il
11:39a faites ces dernières années, il les a cumulées, il a cumulé beaucoup d'ennemis, et parmi
11:44ces ennemis, il y en a qui sont un peu organisés, qui forment eux-mêmes des gangs, et il n'y
11:49a aucune raison qu'ils ne cherchent pas, eux aussi, à lui régler son compte, mais à exercer
11:53une autre sorte de justice, celle des voyous.
11:57Et là, on ne discute pas, il n'y a pas de garde à vue, il n'y a pas de procès-verbot...
12:01Frédéric, j'entends, mais on le ferait évader, on tue deux agents pénitentiaires, juste
12:04pour aller le tuer après ?
12:05Non, non, je ne dis pas ça, non, non, je ne dis pas ça, non, je ne dis pas ça, non,
12:13je dis, à maintenant qu'il se soit évadé et qu'il ait réussi cette évasion spectaculaire,
12:17derrière, ce n'est pas parce que vous êtes évadé que vous allez être protégé, ni
12:21de la police, ni de vos ennemis, et donc, non, ce n'est pas exactement la même chose.
12:25Donc, à partir de là, vous avez un certain nombre de personnes autour de vous, qui vous
12:29cherchent, eux aussi, ils le cherchent aussi pour lui régler son compte, donc ça ne signifie
12:34pas qu'on est allé l'enlever, ce jour-là, au péage, absolument pas, c'était une hypothèse
12:38initiale, travaillée par la police, parce qu'au départ, il faut mettre toutes les
12:45hypothèses sur la table, pour ne pas se priver de trouver la vérité.
12:48Non, ils ne l'ont pas encore écarté complètement.
12:51Alors, il y a plusieurs choses, un, le fait de siesser barreau deux jours avant une évasion
12:57comme ça, c'est très étrange, ce n'est pas un comportement normal, et deux, l'autre
13:02élément aussi que je trouvais troublant, c'est que dans toutes ses écoutes téléphoniques,
13:06sur tous ses téléphones écoutés, etc., il parle de tout, il commandit des assassinats,
13:10mais il ne parle pas de cette évasion, c'est un deuxième point, pour moi, qui est un peu
13:14curieux, un peu sombre, comme si, peut-être qu'il n'était pas au courant, mais on peut
13:17aussi imaginer que ses amis lui font un cadeau de Noël, un cadeau d'anniversaire, je ne
13:20sais pas, allez chercher, j'ai une autre question, quand on vous renuncie avec laquelle
13:24a été préparé ces assassinats, ce guet-apens, etc., on ne peut pas écarter du tout des
13:29complicités internes, peut-être, mais on parlait de corruption, on parlait d'argent
13:34de la drogue...
13:35Frédéric Flocambe.
13:36Oui, non, oui, en fait, la seule information, le chemin parcouru par un convoi pénitentiaire
13:42entre le tribunal d'Oran et la prison d'Evreux, c'est toujours le même, donc là-dessus,
13:45il n'y a pas trop de problèmes.
13:46Ensuite, la question, c'est le timing, mais ce n'est pas très compliqué à partir du
13:51moment, il faut juste savoir qu'il y a une extraction ce jour-là, après, vous planquez
13:54devant le tribunal d'Oran, vous mettez deux voitures, pas très loin, et le convoi, vous
13:59le voyez passer, puisque c'est écrit dessus, c'est une des choses que demande l'administration
14:04pénitentiaire, c'est d'anonymiser ces camions, parce que pour qu'ils soient un peu plus discrets.
14:08Là, c'est écrit dessus, il y a un convoi qui sort, donc vous donnez le top départ,
14:12vous savez à peu près à quelle heure il arrive au péage et voilà.
14:14Merci Frédéric Flocambe.
14:15Merci à vous d'être venu, à lire dans Paris Match, les réseaux secrets de la police,
14:18aux éditions du Nouveau Monde, merci d'être venu dans Pünzlein.
14:21Avant de se quitter, on va partir tout de suite, Place de la République, où se déroule
14:25une manifestation pro-palestinienne, on rejoint notre équipe sur place.
14:28Quelle est l'atmosphère ? Expliquez-nous.
14:29Écoutez, nous sommes tous des enfants de Rafa, c'est un slogan qui permet de cerner
14:37l'ambiance ici, ici, Place de la République, la manifestation a débuté il y a une trentaine
14:42de minutes et ce que je peux vous dire, c'est que le climat ici présent est celui de la
14:46colère et de la revendication, les manifestants, principalement des jeunes, sont munis de
14:51slogans palestiniens, de keffiers et de bancartes « Stop au génocide » ou bien « Free Palestine ».
14:56Les slogans qui fusent dans la foule sont vraiment fermes, « Macron, complice assassin »,
15:00« Résistance », « Sioniste », « Fasciste », « C'est vous les terroristes ».
15:03L'appel a été relayé par Rima Hassan, candidate aux élections européennes, avec
15:07la France insoumise, qui devrait d'ailleurs bientôt prendre la parole.
15:11Elle était aussi à l'origine de la manifestation de la veille à Paris pour dénoncer les frappes
15:15à Rafa et ses 45 morts.
15:17Les prises de parole se succèdent maintenant sur la Place de la République et nous vous
15:20tiendrons informés de la suite de cette manifestation.
15:23Merci beaucoup, à suivre évidemment sur nos antennes, sur Europe 1, Pierre de Villeneuve
15:27nous attend, bonsoir Pierre, au menu de retour.
15:28Bonsoir Laura, ça va bien, nous continuons ce sujet que vous venez d'aborder avec évidemment
15:32cette manifestation, ce coup de théâtre à l'Assemblée Nationale et puis nous parlerons
15:36également de Marion Maréchal qui a été interrogée de façon assez étonnante ce
15:40matin sur les ondes du service public.
15:42Pierre de Villeneuve sur Europe 1, Christine Kelly sur CNews, bonne soirée à vous sur
15:45nos deux antennes, à demain.

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