Retrouvez William Leymergie entouré d’experts, du lundi au vendredi en direct dès 12h30, pour une émission dédiée aux problématiques de notre quotidien.
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00:00...
00:05Bien au contraire, je suis content que vous soyez à mes côtés.
00:09Rires
00:10Il est pas loin.
00:11Hélas.
00:12Bonjour, M. Boujna.
00:14Bonjour, M. Lévy.
00:15M. Boujna est comédien, réalisateur,
00:17mais c'est le directeur artistique du festival de Ramatuel.
00:20Je devrais me lever.
00:22Nous vous invitons pour cet anniversaire.
00:24Vous avez fait une programmation particulière ?
00:27On a essayé de faire qu'elle soit extrêmement festive,
00:31extrêmement tendre, extrêmement joyeuse.
00:34Quand le siècle est sombre, il faut continuer à rire.
00:37Très bien.
00:38Vous dites ça avec beaucoup d'humour et de joie.
00:41Oui, c'est pour ça que vous avez envie de pleurer.
00:44Rires
00:45Vous faites partie de l'équipe depuis 2007.
00:47Comment avez-vous vu évoluer ce festival, d'ailleurs ?
00:50Avec une vivacité incroyable.
00:55C'est dû beaucoup au lieu, qui est incroyablement agréable,
00:58et aussi aux artistes qui veulent venir à Ramatuel
01:01et qui font que Ramatuel continue à exister.
01:04Pour certains qui veulent revenir.
01:06Ils veulent toujours revenir.
01:07C'est magique d'être sur scène à Ramatuel.
01:10Il y a une émotion...
01:11C'est comme quand parfois vous rentrez dans une maison
01:14et vous vous sentez bien, vous ne voulez plus partir.
01:17C'est ce qui arrive en général chez moi.
01:19C'est pour ça que je n'invite personne.
01:22Ca tombe bien parce qu'on ne voulait pas y aller.
01:25Rires
01:26C'est une question d'onde.
01:28Oui, il y a une atmosphère, le lieu est formidable,
01:32le rapport entre les artistes et le public est magique.
01:37Et ça génère...
01:39Je me souviendrai toujours d'une chanteuse dont je ne citerai pas le nom.
01:42Elle est rentrée, elle était un peu...
01:44Son régisseur était venu arranger le micro,
01:47un millimètre, il repartait, un millimètre.
01:49Il déplaçait le pied, j'allais rentrer sur scène et l'étrangler.
01:53Enfin, la chanteuse arrive, elle commence à chanter
01:57et on sent qu'elle n'a pas très envie, qu'elle n'est pas mal lunée.
02:01Et au fur et à mesure, c'est le public qui l'applaudissait,
02:05l'encourageait, au bout de dix minutes,
02:07elle s'est rendue compte qu'elle était dans un lieu magique
02:10et le concert est devenu extraordinaire.
02:12C'est une des marques de Ramatuel.
02:14Le public aime les artistes et rend encore meilleurs les artistes.
02:18Elle a voulu revenir, j'imagine.
02:20Elle a voulu revenir, évidemment.
02:22Le festival débute avec les Nuits classiques,
02:25ça s'appelle comme ça, de quoi il s'agit ?
02:27Cette année, il y a le pianiste aux 50 doigts,
02:30un mec incroyable,
02:31l'orchestre philharmonique de l'Opéra de Toulon
02:34et il y a Roberto Alagna.
02:35Et c'est important pour Jacqueline Franjou, la présidente,
02:39et Jean-Michel Duez, qui est le directeur artistique de cette partie,
02:43parce que moi, je m'en occupe pas.
02:45Vous voyez bien que je m'y connais pas du tout en musique classique.
02:49Je le sens dans vos yeux.
02:50Non, c'est pas vrai, c'est là que vous êtes forts.
02:53Rires
02:55Ca se voit pas du tout.
02:56Chaque année, c'est 3 jours avant le début du festival.
02:59Après, c'est Christophe Maé qui arrive.
03:02Là aussi, il y a des gens qui me disent
03:04que c'est un chanteur pour les Minettes,
03:07alors que c'est pas vrai du tout.
03:09Il y a des chansons tellement belles.
03:11Sur scène, c'est un animal.
03:13Sur scène, il met...
03:15Et moi, je voulais, et Jacqueline Franjou aussi,
03:17on voulait vraiment de la joie.
03:19Parmi les invités, cette année, il y a des petits nouveaux.
03:22Vous nous en dites un mot, là ?
03:24Par exemple, François Berléand et Nicolas Brion sont des petits nouveaux.
03:28Surtout François Berléand.
03:30Non, il y a...
03:32Bungalow 21, puisque Mathilde et Emmanuelle Saignet
03:35qui viennent jouer la fameuse histoire
03:38de Montant Signoret et Marilyn Monroe à Hollywood.
03:42Il y a aussi Sandrine Saroche, qui est jamais venue.
03:46Il y a Vidéoclub avec Yvan Attal et Noémie Lovski.
03:51Ils sont jamais venus.
03:53C'est une pièce de Sébastien Thierry.
03:55Des pièces de Sébastien Thierry, on en a reçu beaucoup.
03:57Et il y a Simone Veil qui est...
04:00Alors, c'est vrai que c'est différent,
04:02mais c'est un tellement beau spectacle avec Christiane Arreali.
04:06C'est tellement important, c'est tellement beau
04:09qu'elle a mille fois sa place, là.
04:11Et évidemment, il y a M. Cissolar, aussi.
04:14Et il y a vous, aussi.
04:15Oui, il y a moi, mais c'est Jacqueline Franjoux qui a insisté.
04:19J'ai du mal, d'ailleurs, à parler de moi dans ce festival.
04:22Je suis à la fois directeur artistique
04:25et cette année, je joue pour le 40e,
04:27parce que je joue pas souvent à Ramathieu.
04:30Moi, tous les jours, je suis sur scène.
04:32Tous les jours.
04:34C'est pas très long, non plus, ce que vous faites.
04:36Ils vont en avoir marre de moi.
04:38Mais non ! Moi, je suis devant à chaque fois.
04:41Ah oui, ça, je vous vois bien.
04:43Il est beau, je vous jure.
04:45Il est toujours élégant.
04:47C'est un client formidable pour le premier an.
04:50Je peux me foutre de lui pendant deux heures.
04:52Mais il est beau.
04:53J'ai bronzé.
04:55Aïe, aïe, aïe.
04:56Je vais m'occuper de toi.
04:57Il y a aussi pas mal d'habitués, quand même.
05:00Oui, mais c'est très important.
05:02J'unis aujourd'hui au Kiwi, c'est important.
05:04Et il y aura plein d'invités et surprises
05:06qui vont venir présenter les sponsors avec moi.
05:09C'est un grand soulagement pour moi
05:11d'être accompagné de copains.
05:13On va aussi remettre, cette année, le prix Raymond Devos
05:17à Nicole Ferroni.
05:19Il y a eu un...
05:21Il a été décerné.
05:23Ca dépend aussi du ministère de la Culture.
05:25C'est joli de le remettre symboliquement à Aram Atuel.
05:29Parce que Raymond était...
05:31Je suis parfois triste,
05:33car il y a plein de jeunes qui ne savent pas
05:35qui est Raymond Devos.
05:36Oui, oui.
05:38Or, Raymond, comme Guy Bedos,
05:41comme Desproges,
05:43Coluche, personne ne l'oublie,
05:45c'est des gens qui ont fondé
05:46tout ce qui se passe aujourd'hui dans l'humour.
05:49Il n'y a pas que Seinfeld.
05:51On vous retrouve sur scène.
05:52Vous allez jouer à Dieu, les Magnifiques.
05:55Vous dites adieu à des personnages
05:57qui vous ont accompagné depuis combien d'années.
05:59Est-ce que c'est douloureux de s'en séparer ?
06:02Est-ce que vous êtes sûrs que c'était nécessaire ?
06:05Oui.
06:06Parce que moi, ils vont me manquer.
06:08Moi aussi, je les aime tellement.
06:10En plus, ils me permettent d'avoir un regard sur le monde.
06:13A travers eux, je peux parler d'aujourd'hui
06:15avec une grande facilité.
06:17Simone Boudboul, qui parle de politique,
06:19c'est pas moi.
06:20C'est une vieille dame qui parle de politique.
06:23Et en même temps, c'est moi qui parle à travers elle.
06:26Ils me servent énormément pour parler du monde.
06:28Pourquoi vous ne feriez pas les nouveaux Magnifiques ?
06:31Vous savez, c'est la génération de pieds noirs
06:34qui se sont installés en France métropolitaine
06:36depuis très nombreuses années
06:38et leur demander ce qu'ils ont gardé de leurs aïeux.
06:41Un accent, un comportement dans la vie.
06:43Les nouveaux Magnifiques, c'est pas interdit, ça.
06:46Est-ce qu'ils sont aussi volubiles que vous
06:49ou que vos parents, vos grands-parents ?
06:51Écoutez, je vais vous dire.
06:53Il est temps, pour moi,
06:56de faire des choses que j'ai pas pu faire dans ma vie.
06:59Voilà. Il est temps pour moi de jouer au terrain,
07:02je vais faire la nouvelle pièce d'Yvan Kalberag.
07:05Vous avez le projet, c'est vrai.
07:07Je voudrais, avant que les carottes soient cuites
07:10et que je ne puisse plus avancer sur scène...
07:12Il n'y a rien de plus horrible qu'un acteur qui ne peut plus jouer.
07:16Donc, j'en suis pas là,
07:18mais forcément, mécaniquement, un jour...
07:21Je fais très attention à ma ligne, je fais du sport,
07:24je fais attention.
07:25Ca se voit.
07:26Merci, c'est gentil. Je vous plais, hein.
07:28Je sens que...
07:30C'est fini, fini.
07:31J'ai une question importante à lui demander.
07:33C'est pas n'importe qui.
07:35Est-ce que vous organisez toujours ce trafic de vin rosé sur les plages ?
07:38Oui, absolument.
07:40Ou alors, vous avez...
07:41Elle est où, la caméra ?
07:42Là.
07:43Alors, il faut que le public sache.
07:46J'ai monté ce trafic pour lui,
07:48parce que c'est mon principal client.
07:51Depuis que j'ai monté ce trafic de vin rosé,
07:53je suis devenu milliardaire.
07:55Il faut que le public le sache.
07:57Ca se voit pas.
07:58Il tient, mais comment il tient l'alcool ?
08:00Rires
08:02C'est un trafic incroyable.
08:03Il est là, sur la plage, il vend des bouteilles de rosé,
08:06mais ça marche très bien.
08:08Merci, Michel.
08:09Bien sûr qu'il est bon, le rosé.
08:11Oui, bien sûr.
08:12C'est à chaque fois un plaisir de vous voir.
08:14Le plaisir est partagé. Merci de votre visite.
08:17Rendez-vous à ce festival-là.
08:19Je rappelle les dates, c'est 29 juillet jusqu'au 12 août inclus.
08:22Si vous voulez réserver des places, ça tombe bien.
08:25Pourquoi ? Parce que c'est ouvert, la réservation.
08:27Oui, absolument.
08:29Merci.
08:30J'espère vous y voir.
08:31Avec plaisir.
08:32Je vous donnerai rendez-vous sur la plage avec ma bouteille.
08:35Au moins une.
08:36Oui, promis.
08:38Je vais réduire les doses,
08:39parce qu'il y a des effets secondaires que j'aime pas.
08:42Rires
08:43Allez, merci beaucoup.