• il y a 5 mois
Accompagner la perte d’autonomie des personnes âgées ou encore soutenir les aidants dans leur mission difficile : SMART IMPACT s’intéresse au bien vieillir avec deux entreprises passées par l’accélérateur Viva Lab, développé par l’Assistance retraite. Andréa Abbou, cofondateur d’Ellii, détaille ses ateliers en ligne stimulants pour les seniors. De son côté, Stéphan Marrocq, président de Gabby, explique comment sa solution permet notamment aux aidants de coordonner les intervenants à domicile et de suivre le quotidien de leur proche.

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00:00Générique
00:06Le débat de Smart Impact, on parle du bien vieillir avec Andréa Abbou, bonjour, vous êtes le co-fondateur de Ely et Stéphane Maroc, bonjour, président de Gabi.
00:17Bienvenue à tous les deux, on va parler donc du bien vieillir, de ce vivalable accélérateur créé par l'assurance retraite, mais d'abord on présente vos entreprises respectives.
00:26Évidemment, Ely, Andréa Abbou, c'est une plateforme qui a été ouverte il y a un peu plus d'un an, je crois, on y trouve quoi ?
00:33Exactement, commercialisée depuis un an, mais existante depuis trois ans, qui dispose d'ailleurs de l'agrément Asus, entreprise solidaire d'utilité sociale,
00:41et qui a pour mission d'accompagner les seniors principalement à rester en forme tout en s'amusant.
00:46Donc comment rendre la prévention attractive ? Et concrètement, on va proposer des ateliers digitaux, collectifs, interactifs et préventifs.
00:56Très rapidement, digitaux tous faits en ligne, donc très simple d'accès, tout a été co-construit avec les utilisateurs pour être excessivement simple d'accès, peu importe l'aisance numérique.
01:05Collectifs et interactifs, ce sont de petits formats intimistes où l'interaction est donc le maître mot.
01:11Et enfin préventifs, puisque l'idée, c'est donc maintenir le lien social, manger sainement, se stimuler cognitivement et rester en forme physiquement.
01:20Donc ça nous fait trois catégories d'ateliers, le corps, l'esprit et l'alimentation, avec une dizaine d'activités.
01:24On rentrera un peu dans le détail des ateliers que vous proposez. Présentez-nous Gabi Effanmaroc.
01:30Gabi, nous, on est parti du principe qu'on ne pouvait pas bien vieillir en étant isolé, en étant seul.
01:36Donc Gabi, ça a l'ambition de fédérer tout un écosystème autour de la personne âgée, donc sur un territoire, donc principalement la famille, forcément, les pouvoirs publics locaux, la commune, par le biais de son action sociale et tous les partenaires publics ou privés qui sont sur un territoire donné.
01:55Donc Gabi, c'est un dispositif digital où quatre applications, c'est quatre services dans une application, en fait. On va retrouver un lien social, intrafamilial, très ludique.
02:06On va retrouver une conciergerie qui va fédérer et agréger un peu toute l'offre de services à destination de ces personnes âgées sur un territoire donné pour les rendre visibles et utilisables.
02:17Et puis il y aura un cahier de vie digital qui, lui, va ramener toute la traçabilité de tout ce qui est exécuté chez le bénéficiaire, chez la personne âgée, voilà, pour pouvoir rassurer la famille qui, parfois, est éloignée.
02:31Et le dernier service va tourner autour de la prévention où, là, on va engager vraiment toute la famille de manière très ludique dans la prévention, la sensibilisation autour de notions de prévention de bien vieillir.
02:42Voilà. Et par ce biais-là, on va détecter un certain nombre de signaux faibles pour pouvoir suivre la personne âgée et l'autonomie de cette personne âgée-là tout au long de sa vie.
02:51— On reviendra sur les solutions, les services que vous proposez l'un et l'autre. Mais vos deux entreprises, si on vous a réunis, c'est que vos deux entreprises sont passées par ce vivalable accélérateur créé par l'assurance retraite pour soutenir l'innovation en matière de prévention et de vieillissement actif.
03:06Je vais vous poser la même question à tous les deux. Qu'est-ce que ça vous a apporté ? Je commence avec vous, Andréa.
03:10— Beaucoup de choses. On a tendance à se plaindre quand ça va pas. Mais il faut également dire merci quand on a cette chance-là de participer.
03:17Donc le vivalable, en deux mots, c'est un accélérateur de solutions oeuvrant maintenant l'autonomie porté par des membres fondateurs, comme vous l'avez dit.
03:24Et donc concrètement, ça va être la possibilité de bénéficier d'une mesure d'impact avec le cabinet Kim-So. Ça va être également la possibilité de travailler avec les caisses de retraite en région.
03:34Et tout simplement d'allier, pour le dire plus simplement, de travailler en synergie, en bonne intelligence avec les acteurs locaux, territoriaux, mais avec un appui national.
03:43— Ça vous a permis de gagner du temps, de passer à l'échelle ? Qu'est-ce que ça vous a apporté ?
03:48— Très bonne question. Comme son nom l'indique, c'est un vrai accélérateur. Ça nous amène un crédit, voilà, parce que ce sont des acteurs publics qui ont un vrai impact, une vraie image sociétale et sociale.
04:01— Oui, donc ça vous... Comment je peux dire ? Ça respectabilise d'une certaine façon. Ça rassure tous les autres acteurs que vous contactez, quoi.
04:08— Ça légitime. Ça facilite l'accès à des acteurs, puisqu'on s'adresse aussi à des acteurs publics. Et puis ça donne de la visibilité. Et donc c'est forcément un accélérateur.
04:19— C'est pas une colle, mais quand on parle d'autonomie, ça concerne combien de Français qui sont en perte d'autonomie aujourd'hui ou qui flirtent avec la perte d'autonomie ?
04:30C'est peut-être pas si facile de répondre à la question. — 1,4 million de plus de 60 ans aujourd'hui pour passer à 1,6 million de plus de 60 ans en perte d'autonomie d'ici quelques années.
04:37— Perte d'autonomie. — Oui, c'est la perte de plus de 60 ans. — Oui, on est vraiment dans la perte d'autonomie. On n'est même pas dans la phase précédente.
04:45— Vous parliez d'isolement, en fait. C'est ça, c'est contre ça que vous luttez principalement. — Alors oui. Nous, on va essayer de s'adresser le plus tôt possible aux personnes,
04:54c'est-à-dire dès qu'ils rentrent à l'âge de la retraite, à partir de 65 ans. C'est là qu'on veut les accompagner le plus longtemps possible.
05:02Donc aujourd'hui, effectivement, ils sont autonomes. Et après, on va les accompagner aussi dans la perte d'autonomie. — Et c'est pour ça que vous parliez des signaux faibles.
05:10— Exactement. Les signaux faibles, c'est ce qu'aujourd'hui, dans la prévention, on a du mal à détecter. Donc là, si on les prend sur une logique territoriale
05:17et qu'on fédère un petit peu tous les acteurs, par le biais de Gabi, on va pouvoir détecter des signaux faibles et engager la famille dans le suivi, surtout.
05:25— Oui. Aider les aidants. — C'est exactement ça. — C'est que ça pourrait être le slogan. Vous avez commencé à parler de vos ateliers, André Habou.
05:33On peut faire quoi, grâce à ces ateliers collectifs, là ? — Une dizaine d'activités, donc, inspirées des thérapies non médicamenteuses
05:41et des enjeux préventifs de santé publique France, donc en catégorie esprit de l'écriture et de l'écriture avec une romancière, de l'informatique, du dessin, de l'anglais,
05:49encore de l'activité physique adaptée, du yoga, du yoga sur chaise ou encore en alimentation. Ça peut être de la pâtisserie avec une diététicienne
05:57ou de la cuisine avec une ingénieure agroalimentaire. — C'est quoi, le business model ? Vos animateurs d'ateliers sont des travailleurs indépendants ? Ils sont...
06:03— Exactement. — D'accord. — Prestataires de services triés sur le volet avec une grille de sélection extrêmement rigoureuse. Et de l'autre côté, la capacité,
06:10la liberté de choisir pour les bénéficiaires. — Vous avez signé une convention avec les caisses d'assurance retraite. C'est ce que vous évoquiez tout à l'heure, je crois,
06:17au moins dans deux régions, Sud-Est et Normandie. C'est ça ? — Absolument. — Alors on revient à cette notion peut-être de crédit, comme vous le disiez.
06:25Qu'est-ce que ça vous apporte, ça ? — Concrètement... — Peut-être du business, déjà, tout simplement. — Clairement. Une synergie est donc
06:31aujourd'hui très concrètement dans le cadre de certains plans d'aide. Et il y est référencé. Et donc peut-être prescrit avec une prise en charge financière
06:38à un bénéficiaire auquel l'évaluateur pense bon de participer à l'une de nos activités. — Oui. C'est quoi, votre business model ? À sa bonne ou... ?
06:47— Non. Pas d'amendement, pas d'engagement. Ça ressemble aux cartes cadeaux, ce qu'on appelle des packs d'élixir. Une fois que le bénéficiaire a rechargé son compte en élixir,
06:55il les dépense quand il veut ou il veut pour s'inscrire où il le souhaite. — D'accord. C'est pas un abonnement. — Non. — OK. Très bien. Et votre modèle économique,
07:01chez Gabi, c'est quoi ? — Nous, en revanche, c'est une souscription. C'est un abonnement souscrit par la famille. Voilà. Parce que nous, aujourd'hui, on se tourne vers la famille.
07:09C'est la famille qu'on cherche à rapprocher, à réengager dans le suivi de son proche. Donc c'est un abonnement. On est agréé service à la personne,
07:16puisque le cahier de vie digital dont je parlais tout à l'heure est un service de coordination. Donc à partir de là, il bénéficie d'un crédit d'impôt de 50% sur la souscription,
07:25ce qui en fait un prix très très modique, en fait. — Oui. Vous êtes en France, mais vous êtes aussi dans plusieurs pays étrangers ?
07:31— Oui, oui. Oui, on est allé au départ dans des pays où la prévention était un sujet essentiel, vital, pour la simple et bonne raison que c'est que le curatif
07:40est très cher dans ces pays-là. — Je pense aux États-Unis. OK, d'accord. — Voilà. On parle du même pays. Donc aujourd'hui, c'est un gros terrain d'expérimentation
07:49et de validation de l'approche de prévention, notamment autour de la partie de la conciergerie. — Si on reparle de santé publique, André Habou, l'importance de la prévention,
08:00c'est-à-dire que l'argent que la puissance publique va dépenser en matière de prévention, c'est de l'argent qu'elle dépensera pas évidemment en soins plus tard ?
08:08— Exactement. C'était les mots de notre ancien ministre M. Brown. 1 € aujourd'hui en prévention, c'est 2 € d'économiser demain. Et il n'y a pas d'âge pour commencer
08:16à prendre soin de soi. Donc tout l'enjeu chez ELY, c'est d'engager les participants dans des parcours de prévention de manière ludique.
08:24— Comment vous aidez les aidants ? Je reviens à cette question, parce qu'il y a un moment où on se retrouve... Alors là, je parle pas de la première phase.
08:31Je parle quand on est après les signaux faibles et on se retrouve vraiment avec quelqu'un qui est en état de perte d'autonomie ou d'isolement,
08:38parce que l'aidant lui-même, il se sent souvent démuni. — Alors nous, on va suivre à la fois le bénéficiaire et l'aidant, parce que lui peut être aussi en situation
08:46de glissement lié à l'accompagnement, surtout quand des pathologies comme l'Alzheimer se déclarent, etc. Donc aujourd'hui, quand l'autonomie est déclarée
08:54chez le bénéficiaire qui est accompagné, l'aidant, lui, on va le rassurer, parce que souvent, aujourd'hui, si c'est l'enfant, il est actif encore.
09:01Donc sur son smartphone, il va pouvoir suivre en temps réel ce qui se passe au domicile. Parfois, il y a 3, 4, 5 personnes qui interviennent sur la même journée.
09:10Donc en fait, on va amener de la réassurance, de la traçabilité et la capacité à interagir avec tous les intervenants. Et s'il y a un risque, ils vont être remontés.
09:20Voilà. Un dispositif anti-chute. Il n'y a pas de dispositif anti-chute. Il y a un dispositif de détection de chute. Mais nous, on dit oui. Ce qui est bien, c'est d'éviter la chute.
09:29Donc aujourd'hui, on travaille beaucoup avec les ergothérapeutes dans le cadre de la consergerie. Il faut aussi faire connaître ces métiers-là.
09:36Donc c'est le rôle de Gabi de rendre visibles tous ces types de services-là qui sont préventifs et qui peuvent prolonger la durée de vie.
09:44— C'est quoi votre atelier vedette, celui qui est le plus demandé, s'il y en a un ?
09:48— Bah écoutez, l'informatique avec des modules plus originaux. Alors on sait faire également les arnaques et sécurité comme en s'en prémunir, les réseaux sociaux.
09:57Mais aussi introduction anti-LGPT, puisque finalement, c'est notre philosophie de ne pas stigmatiser, de rendre accessibles tous les sujets.
10:04Mais vous pourrez aussi très bien parler de la pâtisserie ou de la cuisine. Tant que les ateliers sont au catalogue, c'est qu'ils trouvent leurs bénéficiaires.
10:10— Merci beaucoup. Merci à vous les deux d'être venus présenter vos entreprises et donc ce vivalable accélérateur créé par l'assurance retraite.
10:20On passe à notre rubrique start-up tout de suite.

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