• il y a 6 mois

Chaque jour, Céline Géraud et ses invités font un point complet sur l'actualité.
Retrouvez "Europe 1 13h" sur : http://www.europe1.fr/emissions/europe-1-midi3

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Transcription
00:00Alors on va maintenant basculer du côté de la droite, parce que là aussi ça se coupe pas mal selon les informations du Journal du Dimanche et de CNews.
00:06Le président du Sénat, Gérard Larcher, envisage de présenter le moins de candidats LR possibles face à Renaissance,
00:13qui retirerait aussi des candidats pour laisser la place aux députés LR sortants.
00:17Voilà, une tactique particulière, voilà, un peu secrète, on en a parlé avec Alexandre Chauveau.
00:23Alors pour l'instant, du côté de Gérard Larcher, il dément toute négociation.
00:29En attendant, écoutez ce qu'en pense Marine Le Pen, notamment après la cabale qui a été menée contre Éric Ciotti,
00:35qui donc a engagé des alliances avec le Rassemblement National.
00:38Au moins, Éric Ciotti, lui, il fait une alliance avec clarté.
00:43Il l'annonce aux électeurs LR, alors que dans le même temps, les LR qui lui ont tapé dessus
00:51sont en train de faire une alliance générale avec les macronistes, de manière cachée.
00:57Et on va découvrir ça dimanche au dépôt des listes, c'est-à-dire qu'ils font des candidatures uniques LR macronistes.
01:03Il y a un LR, on ne met pas de macronistes en face, il y a un macroniste, on ne met pas de LR en face.
01:08Eh bien, ça c'est une véritable honte, parce que ça s'est fait dans le dos des électeurs du LR.
01:14Ils n'ont même pas le courage de leur conviction macroniste.
01:18Très honnêtement, vous allez avoir un certain nombre de surprises dimanche.
01:23Voilà, Marie-Helene Le Pen qui réagissait ce matin alors qu'elle était en campagne à Hénin-Beaumont, Philippe Ligère.
01:28Je trouve qu'elle a tout à fait raison. Dans les Hauts-de-Seine, d'ailleurs, ça a déjà commencé, puisqu'ils se réunissent.
01:35Oui, a priori, pour le moment, on est sur des alliances locales.
01:40Absolument, mais alors qu'on nous annonçait à droite que les ennemis, c'était l'extrême gauche
01:47et bien sûr, le macronisme mou pour rester gentil, je constate que là aussi, il y a quelque chose qui se prépare,
01:56qui est scandaleux par rapport à la morale politique et par rapport à une analyse plus globale
02:03qu'on pourra peut-être faire en ce qui concerne l'éventuel rapprochement entre les Républicains
02:09et le Rassemblement National et le rôle d'Éric Ciotti.
02:13Il a été traité de manière indigne et je considère qu'aujourd'hui, pardon, je suis un peu long là-dessus,
02:19la droite, à une certaine époque, était la plus bête du monde, elle ne l'est plus, de mon point de vue,
02:26mais elle est certainement la plus lâche du monde.
02:29Allez, on continue à parler de cette droite qui, elle aussi, est partagée, divisée avec le sort d'Éric Ciotti
02:35qui devrait être scellée aujourd'hui. On va en débattre avec vous. 0180 20 39 21, appelez-nous pour réagir.
02:42Vous écoutez Europe 1, il est 13h41.
02:46De 13h à 14h, c'est l'Europe 1 avec vous, Céline Giraud, et vous continuez de décrypter l'actualité avec vos deux chroniqueurs du jour,
02:52Philippe Bilger, magistrat honoraire, président de l'Institut de la Parole, et l'avocat Gilles-William Gollnader.
02:57Et ça papote dans le studio, parce qu'évidemment...
02:59Ah non, c'est M. Bilger qui parle.
03:01Non, mais vous avez raison.
03:03On a des vraies contradictions, on est réprochables.
03:06Ce qui est bien, c'est que quand même quand le micro est fermé, on continue à parler, on n'est pas en train de contempler.
03:12Ah non, pas du tout.
03:13Et on continue à parler de ce qui se passe sur la scène politique, ce coup, ce séisme même.
03:18Alors que va dire la justice du côté de la droite, le tribunal judiciaire de Paris, donc saisi par Éric Ciotti pour contester son exclusion des Républicains,
03:26doit rendre sa décision là, dans l'après-midi, désormais.
03:30Un nouveau bureau politique, avant même cette décision, a été detenu ce matin, et ils ont confirmé, Philippe Bilger, l'exclusion d'Éric Ciotti.
03:41Alors, pour nos auditeurs, est-ce qu'on peut expliquer comment tout cela est possible ?
03:44Eh bien, j'ai cru... Je ne suis pas un spécialiste de l'organe interne de LR, même si sur le plan moral, je ne les surestime pas.
03:57Au fond, le premier bureau a été convoqué par quelqu'un qui n'avait pas le droit de le convoquer.
04:04C'était au président de le faire.
04:06Ensuite, apparemment, ils ont décidé de corriger l'illégitimité de la première convocation du bureau.
04:16Alors, je ne sais pas, Gilles William aura peut-être des lumières là-dessus, je ne sais pas si la deuxième convocation est plus valide que la première.
04:26En tout cas, je n'imagine pas, compte tenu des péripéties judiciaires, qu'à un moment, sur le plan du statut, Éric Ciotti ne soit pas, d'une certaine manière, très largement battu en presse comme président.
04:41Je pense que nous ne sommes pas sortis de l'auberge judiciaire, quoi qu'il arrive.
04:48Bon, je ne suis pas sûr qu'Éric Ciotti n'aurait peut-être pas dû en parler d'abord, avant de faire sa déclaration.
04:55Je suis certain que le premier bureau politique des Républicains était nul et de nul effet.
05:03Est-ce que le second, les davantages, je n'en jurerai pas, il faudrait compter le nombre de participants, est-ce qu'il y a le quorum ou pas.
05:11Et en tout état de cause, je suis bien certain que M. Ciotti interjettera appel sur la régularité en question, vous voyez ce que je veux dire ?
05:23De toute manière, il va y avoir des recours, ça risque d'affecter la qualité du label LR des gens qui vont se présenter, pardon de vous le dire...
05:35Parce que le signal qui est envoyé, il est quand même un peu trouble auprès des adhérents qui, eux, attendent un programme, des mesures, des arguments, un projet.
05:43Il me semble que la majorité des caciques sont hostiles à M. Ciotti, il me semble que la majorité des adhérents et sympathisants, au contraire, sont derrière lui.
05:57Avec François-Xavier Bellamy qui, sur Europe 1 hier, a annoncé qu'en cas de confrontation, il prendrait...
06:06Avec M. Bellamy qui, ça ne m'étonne pas, a dit qu'il savait choisir tout de même entre le Rassemblement National et l'extrême-gauche.
06:15Bien, donc, ceci posé, je rejoins l'analyse de mon ami Bilger, les Républicains montrent que, non seulement nous avions la droite la plus bête du monde, mais en plus, parce que ce n'est pas incompatible...
06:37Non, enfin, j'ai préféré l'alternative.
06:40Quel était l'épithète que tu as employé ?
06:42L'âche.
06:43Mais nous avons en plus, effectivement, des Républicains qui sont assez lâches. Et permettez-moi de vous dire que je n'ai pas beaucoup plaisir à les qualifier ainsi.
06:54Et crédité de 6% des intentions de vote à ce stade. C'est la disparition des LR, Philippe Bilger...
07:01En tout cas, on les annonce moribond depuis des années, cette fois-ci, ils s'approchent tout de même doucement de la tombe politique.
07:11Parce qu'il n'y a pas d'incarnation aussi, il n'y a personne qui prend le pouvoir vraiment.
07:14Oui, mais tout ça n'est pas de rien. C'est une médiocrité absolue de quasi des Républicains qui n'ont jamais été conscients de la nécessité de créer une droite républicaine,
07:30ça, l'adjectif, ils en ont abusé, mais fière d'elle-même et qui n'a pas peur de son ombre.
07:38Notant que Jordan Bardella l'a annoncé aussi ce matin, il y aura un candidat commun avec les Républicains dans 70 circonscriptions aux législatives le 30 juin.
07:47Il salue un accord historique et il espère, il l'affirme, vouloir même obtenir la majorité la plus large possible face au péril de l'extrême gauche.

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