Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet du 06 juin 2024
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00:00:00RTL midi, spécial 80 ans du débarquement de Normandie, Céline Landreau et Éric Brunet.
00:00:07J'ai du mal à traduire l'excitation électrique qu'il y a ici dans le studio d'RTL
00:00:12avec tous nos correspondants qui sont en place en Normandie.
00:00:15C'est une véritable toile d'araignée que nous avons tissée
00:00:18et c'est un moment tout à fait magique et assez excitant à vivre
00:00:22pour le présentateur et les journalistes que nous sommes avec Céline Landreau.
00:00:26On a un peu de retard Céline, il est 13h03 mais on ne va pas oublier les vieux rituels.
00:00:30Voici mesdames, messieurs le rappel des titres.
00:00:33Avec évidemment à la une ces commémorations du 80e anniversaire du débarquement allié sur les plages normandes.
00:00:42Hommage a été rendu déjà ce matin aux militaires britanniques et canadiens qui y ont participé
00:00:48et actuellement c'est à Colville-sur-Mer où l'on vous retrouve Bénédicte Tassar
00:00:52que l'on s'apprête à rendre hommage aux vétérans américains.
00:00:56Oui, l'hélicoptère présidentiel français s'est posé il y a quelques minutes.
00:01:00On imagine que le président Macron est en discussion avec Joe Biden
00:01:05avant de commencer cette cérémonie sous le soleil.
00:01:08Vous l'avez dit Eric, la vue est magnifique, c'est très très beau.
00:01:13Ce long tapis rouge rempli d'invités, de soldats venus de tous les Etats-Unis.
00:01:21C'est vraiment incroyable, je vais même vous dire, comme ça dure un petit peu,
00:01:25certains militaires que je ne citerai pas commencent à piquer du nez sur leurs chaises.
00:01:29Je suis un peu trop loin pour voir les vétérans sur les tribunes.
00:01:32On voit de loin les bénévoles qui s'activent un petit peu autour d'eux,
00:01:36leur distribuant de l'eau en attendant que cette cérémonie commence d'ici quelques minutes.
00:01:41Merci Bénédicte, merci Bénédicte Tassar.
00:01:44Et l'autre moment fort de cette journée c'est évidemment cet après-midi la cérémonie internationale
00:01:50qui aura lieu sur la plage d'Oma Beach.
00:01:53Cérémonie internationale avec les représentants des pays alliés
00:01:58qui ont participé à ce débarquement mais en absent de taille cette année.
00:02:01Vladimir Poutine au regard du contexte à l'Est de l'Europe,
00:02:05Volodymyr Zelensky, le président américain, lui sera bien présent cet après-midi en Normandie.
00:02:13Merci, merci beaucoup.
00:02:15On continue bien évidemment à prendre des 32-10.
00:02:18On fait un petit point de météo peut-être ?
00:02:21Avec une seule question pour commencer.
00:02:24Et la Normandie ?
00:02:26Il fait beau mais frais.
00:02:27C'est vrai que les températures sont sous les normales de saison 15-16°C du côté de la Normandie, pas plus.
00:02:31C'est du beau temps sur toute la moitié nord, sur un tiers sud.
00:02:34En revanche c'est orageux encore cet après-midi sur le centre-est entre l'Auvergne, Renalpes et le Jura
00:02:40avec des températures, je vous le disais, qui sont encore fraîches au nord,
00:02:4419°C à Lille, 21°C à Paris et la Rochelle, 24°C à Nice mais c'est chaud dans le sud avec 28°C à Marseille
00:02:51et jusqu'à 31°C cet après-midi à Toulouse.
00:02:53Merci Peggy d'avoir épargné la Normandie aujourd'hui.
00:02:55Merci vraiment, merci beaucoup à vous Peggy Broch.
00:02:58Céline, vous pouvez rester avec nous ?
00:03:00Je peux.
00:03:01Eh bien merci.
00:03:06J'ai appris qu'un général appelé de Gaulle avait rejoint Londres.
00:03:10Et pour moi c'était le seul endroit où je voulais participer au débattement.
00:03:14Céline Landreau et Éric Brunet.
00:03:18Voilà, merci Céline de rester.
00:03:19Claire Andrieux, historienne, professeure à Sciences Po, est avec nous également.
00:03:23Je vous poserai une question tout à l'heure sur la présence des Russes.
00:03:26J'aimerais votre avis Claire Andrieux.
00:03:28Mais tout de suite, on va prendre alors...
00:03:30Céline vous n'étiez pas là hier ?
00:03:32Non mais je vous ai écoutée.
00:03:33Ah mais très bien.
00:03:34Philippe, Philippe c'est presque aussi bien Philippe qu'un envoyé spécial d'RTL.
00:03:39Il est auditeur des auditeurs en la parole et il est sur place Philippe.
00:03:43Bonjour Philippe.
00:03:44Bonjour Éric.
00:03:45Je suis face à l'église Sainte-Mère-l'Église où le parachute accroché John Steele est pris par beaucoup d'imiteurs de photos.
00:03:54C'est impensable.
00:03:56Je suis isolé dans une petite rue tellement qu'il y a de monde.
00:03:59Ah oui, il y a plein de monde.
00:04:01Moi je me souviens j'ai découvert Sainte-Mère-l'Église et l'affaire du parachute dans le film légendaire mythique Le jour le plus long.
00:04:09Où cette scène du parachutiste qui débarque en pleine nuit.
00:04:14Enfin il ne débarque pas plutôt il saute en parachute.
00:04:17Qui reste accroché au clocher de l'église a été vu par des centaines de millions de spectateurs au cinéma à l'époque.
00:04:26Absolument.
00:04:27Et Éric, ils ont été largués.
00:04:29A lui qu'il avait du poids, il aurait dû atterrir.
00:04:31Et les pauvres se sont fait mitrailler parce qu'il y avait une maison qui prenait feu.
00:04:35Donc les allemands les voyaient les parachutistes.
00:04:37Ils leur tiraient dessus à la mitrailleuse.
00:04:38Ils n'ont pas eu le temps de s'échapper les pauvres.
00:04:42Ils se sont fait tuer comme des lapins.
00:04:44Où les jeunes ?
00:04:45Philippe, restez avec nous.
00:04:47Je vais demander aux ingénieurs du son d'Ayrtel de régler la relation téléphonique parce que vous êtes trop précieux.
00:04:53J'ai besoin de vous.
00:04:54On a besoin de vous aujourd'hui.
00:04:55Vous êtes à Colville.
00:04:56On va prendre Sandrine qui est au 3210 avec nous.
00:05:00Bonjour ma chère Sandrine.
00:05:01Bonjour Éric.
00:05:02Bonjour Céline.
00:05:03Bonjour Madame.
00:05:04Vous êtes en Normandie ?
00:05:06Alors non, pas du tout.
00:05:08Je ne suis pas en Normandie.
00:05:09Donc moi je n'y suis pas allée cette année.
00:05:13J'y vais au mois de juillet.
00:05:17Vous êtes une passionnée d'histoire ?
00:05:18Alors moi je suis une passionnée d'histoire en général.
00:05:22Notamment de la seconde guerre mondiale.
00:05:24Et un peu plus particulièrement, ça s'est intensifié depuis ma rencontre avec un vétéran américain, Carl Felton.
00:05:32Est-ce qu'on en fait assez ?
00:05:35J'étais surpris de découvrir tout à l'heure qu'il y a des collégiens en France qui sont des élèves sérieux,
00:05:42qui suivent les cours et qui ne connaissent pas l'existence de ce 6 juin 44.
00:05:47Alors là, moi personnellement, ça me fait mal au cœur.
00:05:50Parce que moi je le vois avec mes enfants, j'ai des enfants.
00:05:53Donc ils n'enseignent pas forcément.
00:05:55Comme disait une dame, il n'y a pas forcément le temps pour enseigner la seconde guerre mondiale.
00:06:01Mais je pense quand même que la seconde guerre mondiale,
00:06:03c'est quand même une période de notre histoire qui n'est pas très vieille finalement.
00:06:07Parce qu'on revient quand même à 80 ans cette année.
00:06:10Mais je veux dire, c'est quand même plus jeune.
00:06:12Tout à l'heure, je vais interroger dans une seconde Claire Andrieux, notre historienne,
00:06:16qui disait qu'il n'y a pas de tradition d'enseignement de la chose militaire.
00:06:20Militaire dans nos collèges et nos lycées. Il faudrait peut-être changer ça.
00:06:24Elle n'est pas responsable des programmes.
00:06:26Restez avec nous Sandrine, on se retrouve dans une seconde.
00:06:29Éric Brunet sur RTL.
00:06:32Les auditeurs ont la parole.
00:06:34Spécial 80 ans du débarquement.
00:06:36Céline Landreau et Éric Brunet.
00:06:38RTL midi. Spécial 80 ans du débarquement de Normandie.
00:06:42Oui, Sandrine qui est avec nous.
00:06:44Sandrine, comment vous avez fait pour rencontrer un vétéran américain ?
00:06:50Vous m'entendez Sandrine ?
00:06:53Oui, je vous entends très bien.
00:06:55Je me cite, Sandrine a un peu de bagout.
00:07:00Il y a 5 ans, au 75e anniversaire du débarquement, je me suis retrouvée à 40 ans les marées.
00:07:07Je me suis retrouvée seule au monde parce que j'avais perdu ma famille.
00:07:11Je me suis avancée et je me suis retrouvée face à face au vétéran américain.
00:07:20Un vétéran en particulier me faisait des petits signes, des petits bisous, etc.
00:07:26Je lui en refaisais en retour forcément.
00:07:30Cérémonie terminée, il y avait l'exode, la marche de 40 ans.
00:07:39On n'avait pas le droit d'accéder aux gradins des vétérans.
00:07:43Ce n'était pas forcément interdit mais ils ne préféraient pas.
00:07:47De ce fait, un militaire actuel de l'armée américaine m'avait demandé un selfie.
00:07:59J'ai dit oui pour le selfie mais en retour je lui ai demandé si je pouvais avoir accès au vétéran.
00:08:05Il m'a fait passer.
00:08:07Je me souviendrai toujours parce que j'étais en tenue militaire de WAC.
00:08:12Je suis montée sur une chaise avec des talons et une jupe.
00:08:15Un monsieur m'a rattrapée pour me faire passer au-dessus.
00:08:18J'ai sympathisé avec M. Carl Felton qui a désormais 98 ans.
00:08:25Son fils l'accompagnait en Normandie.
00:08:29Il m'a expliqué que c'était son papa.
00:08:32Carl m'a expliqué qu'il faisait partie de la US Navy, qu'il était dans les transmissions.
00:08:36Il m'a expliqué comme je pouvais puisque je ne touche pas un mot d'anglais.
00:08:40Est-ce que vous êtes restée en contact avec Carl ?
00:08:46Oui, ça fait 5 ans et on est devenu une famille de cœur.
00:08:49Vous lui téléphonez de temps en temps ?
00:08:52Pas plus tard que vendredi, c'était mon anniversaire.
00:08:55Ils m'ont téléphoné, on a fait une webcam ensemble.
00:08:57Incroyable cette histoire.
00:08:59Nous nous sommes revus l'année dernière.
00:09:01Les retrouvailles ont été remplies d'émotions parce que Carl est revenu pour le 79e anniversaire.
00:09:06Malheureusement, cette année, pour des raisons de santé, Carl a dû rester aux Etats-Unis.
00:09:10Nous, on espère forcément le revoir physiquement.
00:09:15C'est une très belle histoire.
00:09:17Merci. Sandrine, je suis obligé de vous couper.
00:09:20Restez avec nous.
00:09:22Je crois qu'avec Bénédicte Tassar, notre envoyée spéciale en Normandie,
00:09:27la cérémonie vient de commencer.
00:09:30Ça vient de débuter.
00:09:32Il y a eu l'honneur aux couleurs.
00:09:34Maintenant, on nous passe un petit film pour nous raconter un peu le débarquement.
00:09:39Je voulais dire à vos auditeurs, parce que j'entendais que certains se disaient,
00:09:43et vous aussi Eric, que les jeunes ne connaissaient pas tous l'histoire du Didet.
00:09:48Venez ici au cimetière de Colville-sur-Mer avec vos enfants.
00:09:53C'est gratuit.
00:09:54Il y a 2 millions de visiteurs attendus cette année.
00:09:56Il y a 12 guides d'interprètes permanents qui sont formidables.
00:09:59Ils vous racontent toutes les histoires personnelles.
00:10:02Il y a des tombes très visitées.
00:10:04Les tombes des frères Roosevelt.
00:10:06Il y a aussi 43 pères de frères, dont Preston et Robert Nyland.
00:10:11On en parlait pendant les journaux.
00:10:13Preston et Robert Nyland qui ont inspiré le film « Il faut sauver le soldat Ryan ».
00:10:17D'ailleurs, Steven Spielberg et Tom Hanks viennent de passer devant nous sur la tribune presse.
00:10:22Ah bon ?
00:10:23Oui, exactement.
00:10:24Ils viennent de revenir s'asseoir juste à côté de nous.
00:10:27Steven Spielberg avec sa petite casquette, bien sûr.
00:10:29Il y a aussi des tombes très émouvantes.
00:10:32La tombe d'un père et de son fils tombés pour la France.
00:10:35Venez visiter.
00:10:36Et si vous n'avez pas les moyens de venir en Normandie, regardez le site internet.
00:10:41Il y a plein d'histoires racontées formidablement bien.
00:10:43C'est un lieu tout à fait extraordinaire pour ceux qui ne le connaissent pas.
00:10:46On a l'impression que c'est toujours la propriété des Etats-Unis d'Amérique.
00:10:49Ce sont les Américains qui entretiennent ce cimetière historique.
00:10:53Ah, exactement.
00:10:54Ça appartient aux Etats-Unis.
00:10:56La France a été ouverte en 1956 et c'est un terrain qui a été offert par la France en 1947
00:11:03parce que les Américains cherchaient à regrouper tous les différents cimetières
00:11:07qui avaient été érigés à la hâte après le débarquement.
00:11:10Merci, Bénédicte.
00:11:12Vous reprenez la parole dès qu'il se passe quelque chose.
00:11:14Vous, vous êtes à la cérémonie, Bénédicte, américaine ou internationale ?
00:11:18Je suis à la cérémonie américaine.
00:11:19Non, américaine.
00:11:20L'internationale, ça sera à 15h30.
00:11:22D'accord.
00:11:23Claire Andrieux, on entendait Bénédicte Tassar inciter tous les auditeurs qu'ils peuvent à aller
00:11:28dans ce cimetière de Colville-sur-Mer.
00:11:31C'est important pour transmettre cette mémoire, d'entretenir des lieux comme ça, c'est fondamental même ?
00:11:37Oui.
00:11:38La mémoire a besoin de lieux.
00:11:40Même déjà, si Céron le disait, pour se souvenir d'un long discours,
00:11:45il faut placer ses phrases dans les pièces d'une maison.
00:11:48Il faut des lieux.
00:11:50Il est certain que les plages du débarquement sont le lieu par excellence des combats décisifs
00:11:56pour la libération de l'Europe.
00:11:58Parce qu'aujourd'hui, ça paraît évident que la France a été libérée à partir de la Normandie.
00:12:04Mais à l'époque, on ne savait pas si ces combats pourraient se maintenir,
00:12:08si cette tête de pont se changerait bien en une avenue vers la libération de l'Europe.
00:12:13Ce n'était pas gagné.
00:12:14Non, ce n'était pas gagné.
00:12:15José est avec nous, il a fait le 3210.
00:12:18Mon cher José, bonjour.
00:12:19Bonjour.
00:12:20Bonjour à toute l'équipe.
00:12:22Vous êtes déjà allé dans ces cimetières américains qui sont incroyablement impressionnants, Normandie ?
00:12:27J'habite à Normandie, moi.
00:12:29Donc, je connais très bien les plages.
00:12:32Je m'y rends d'ailleurs la semaine prochaine.
00:12:35Enfin, ce week-end et toute la semaine prochaine,
00:12:38je vais retourner au cimetière de Colville que je connais très bien.
00:12:42Et je suis toujours très ému quand j'y vais
00:12:47parce que ce sont des jeunes gens qui se sont pris pour notre liberté.
00:12:53Et puis, j'imagine ce qu'ils devaient penser, ces jeunes gens, sur leur bateau avant le débarquement.
00:13:04C'est un truc très émouvant pour moi.
00:13:08Donc, j'habite à 30 kilomètres de Dieppe.
00:13:11Et Dieppe qui a connu son débarquement aussi,
00:13:15en 1942, il y a eu une tentative de débarquement qui a échoué.
00:13:22Et il y a eu beaucoup de victimes, notamment des Canadiens.
00:13:26Vous disiez, attendez, ne bougez pas José.
00:13:28Claire Andrieux, historienne, professeure à Sciences Po, vous disiez tout à l'heure, vers midi et quart,
00:13:34vous nous disiez, ce débarquement historiquement, il est fondateur, très important,
00:13:39mais n'oublions pas les débarquements qu'il y a eu avant.
00:13:43Revenons à l'histoire, la grande histoire, la petite histoire, toutes les histoires finalement.
00:13:48Ce débarquement, ce n'est pas le seul, l'unique.
00:13:51Non, et il y a eu un débat entre Churchill et les Américains
00:13:56pour savoir où ouvrir le deuxième front que Staline réclamait.
00:14:01Et Churchill était pour la libération de l'Europe par l'Italie et les Balkans,
00:14:07et les Américains plutôt par la Manche.
00:14:09Et en fait, il y a eu d'abord ce débarquement en Italie, en Sicile, en juillet 1943,
00:14:15et les troupes alliées, américaines et anglaises, se sont heurtées à une résistance allemande farouche,
00:14:22si bien qu'en juin 1944, ils étaient encore à Rome.
00:14:25Ils n'arrivaient qu'à Rome, en juin 1944.
00:14:28Et entre temps, en octobre 1943, les troupes françaises ont libéré la Corse.
00:14:35Parce que les Italiens qui tenaient la Corse, pour le compte des Allemands,
00:14:39les Italiens ont résisté, mais modérément.
00:14:42Et donc les troupes françaises ont libéré la Corse.
00:14:45Voilà déjà des débarquements qui ont eu lieu en amont.
00:14:48Juste avant, oui, tout à fait.
00:14:50Formidable, très bien. Joseph, vous êtes toujours là, Sandrine est avec nous.
00:14:55Est-ce qu'on a retrouvé Philippe, notre auditeur, correspondant, voyé permanent ?
00:15:00Il est là, Philippe ?
00:15:01Oui Eric, tout à fait.
00:15:04Attendez Philippe, vous êtes où là ?
00:15:07Maintenant je suis au camp Géronimo.
00:15:10Au camp Géronimo.
00:15:12Il y a une exposition de véhicules militaires d'époque.
00:15:15Très bien, restez avec nous, à tout de suite.
00:15:17Oui.
00:15:18RTL midi, spécial 80 ans du débarquement de Normandie.
00:15:23Céline Landreau et Eric Brunet, RTL midi, spécial 80 ans du débarquement de Normandie.
00:15:29Quelle honte que le président de couple présidentiel arrive en retard d'une demi-heure aux commémorations.
00:15:35Mais on va où là ? Ça tient à n'importe quoi.
00:15:38Et il est où le respect des gens là-dedans ? Le respect des anciens combattants ?
00:15:41Franchement, ça me définit. Allez, bonne journée, au revoir.
00:15:45Vous êtes nombreux à nous envoyer ce genre de messages.
00:15:48Thomas Dépré était ce matin notre envoyé spécial à la cérémonie britannique à Vers-sur-Mer, me semble-t-il.
00:15:55Bonjour Eric.
00:15:56Bonjour Thomas. C'est vrai qu'il était en retard, le président de la République ?
00:16:00Ah oui, une grosse vingtaine de minutes de retard.
00:16:02Alors on a l'habitude avec Emmanuel Macron qu'il ne soit pas toujours très à l'heure lors de ces cérémonies qu'il organise en France.
00:16:08Mais là tout de même, nous sommes sur des cérémonies internationales.
00:16:11Le roi Charles, lui, était à l'heure à la minute près, accompagné de son épouse la reine Camilla.
00:16:16Effectivement, 20 minutes de retard.
00:16:18Alors bon, ça n'a pas empêché les Britanniques de commencer leur cérémonie,
00:16:21en laissant une chaise vide à côté du président, à côté du roi Charles.
00:16:25Voilà, Emmanuel Macron qui a pris son temps.
00:16:28C'est un petit peu choqué pour vous dire, mes confrères britanniques avec qui je me trouvais à ce moment-là,
00:16:33qui ont été étonnés.
00:16:35Après, pour être très franc, on a posé la question ensuite à des vétérans.
00:16:39Et leur réponse a été de dire, après tout, il est là, tant mieux, c'est important qu'il soit présent.
00:16:45Mais bon, ça la fout mal quand même.
00:16:47Oui, c'est étonnant.
00:16:48Et je pense qu'il risque d'avoir, le président de la République, ce soir, une question dans les journaux de 20 heures sur ce sujet.
00:16:54Parce que franchement, qu'il soit en retard, ce n'est pas très important.
00:16:58Mais ça peut être interprété, ça va être interprété comme une forme de mépris et de dédain à l'endroit de personnes très âgées,
00:17:07qui ont 98, 100 ans et qui attendent.
00:17:10Surtout le risque, Eric, c'est que l'interview qui, ce soir, est prévue à 20 heures, à ce rythme-là, va commencer à 21h30.
00:17:16Parce qu'il a déjà prévu, il a déjà quasiment une heure de retard, tout à l'heure, avec Joe Biden et son épouse, avec 55 minutes de retard.
00:17:25Il doit commencer la cérémonie tout à l'heure à 15h30.
00:17:28Imaginez, le président Zelensky qui arrive, il y a Justin Trudeau qui est là également.
00:17:32Il y a quand même toute une logistique.
00:17:35Et c'est lui qui va les accueillir tout à l'heure, normalement.
00:17:37C'est lui qui doit être sur le tapis rouge pour les accueillir sur la plage.
00:17:41Donc tout cela risque peut-être de décaler un petit peu la journée.
00:17:44Alors attendez, merci Thomas Desprez.
00:17:46Bénédicte Tassar, là où vous êtes, la cérémonie américaine, est-ce que le président était en retard ?
00:17:51Oui, il était en retard, bien sûr.
00:17:54La cérémonie a débuté avec trois quarts d'heure de retard.
00:17:59Mais je vais vous dire aussi, comme Thomas, que les vétérans sont restés d'un calme olympien.
00:18:02Ils n'ont pas bougé.
00:18:04Alors la cérémonie a commencé, on a eu les hymnes, hymnes français et américains.
00:18:08Emmanuel Macron et Joe Biden ont écouté bien sûr, debout, entourés de leurs épouses.
00:18:14Joe Biden et Jill Biden, la main sur le cœur de ces hymnes français et américains.
00:18:20Et puis, il y a eu un truc quand même qui signe toute cette journée.
00:18:25Ça a débuté tout de suite par l'invocation religieuse, par l'aumônière des forces armées américaines en Europe
00:18:31qui dit tout de suite « Priez pour la jeune génération »
00:18:35parce que les nuages s'accumulent sur l'Europe aujourd'hui.
00:18:39Vous entendez tout de suite cette allusion à ce qui se passe aujourd'hui ?
00:18:42C'est incroyable, ça débute tout de suite comme ça.
00:18:45Merci Bénédicte Tassar.
00:18:47Vous nous appelez dès qu'il se passe quelque chose, bien évidemment.
00:18:49Marie-Pierre a fait le 3210.
00:18:51Bonjour ma chère Marie-Pierre, qui êtes-vous ?
00:18:54Bonjour, je suis Marie-Pierre, je suis professeure d'histoire-géographie
00:19:00dans un collège de banlieue à Créteil.
00:19:04Intéressant Marie-Pierre.
00:19:06Depuis plus d'une heure, nous nous posons la question de l'enseignement.
00:19:14Que dit-on du 6 juin 1944 aujourd'hui à l'école, aux collégiens ?
00:19:20En toute honnêteté Marie-Pierre, en toute honnêteté.
00:19:22Alors c'est vrai que ça fait partie d'un programme qui est très important.
00:19:26C'est donc la partie du programme d'histoire qui est de la guerre de 14 à la guerre de 39-45.
00:19:35Donc c'est vrai que comme disait votre réalité, on n'enseigne pas le fait militaire.
00:19:40C'est à notre discrétion.
00:19:42On peut faire des projets pour compléter ce genre de choses.
00:19:47Mais le 6 juin 1944, c'est partie intégrante du programme.
00:19:51Avec la libération de Pays en août et le débarquement, on fait un chapitre sur les débarquements.
00:19:57Enfin, une partie du chapitre sur les débarquements.
00:20:00Mais ça ne nous empêche pas, nous en tant qu'enseignants, de mener des projets.
00:20:04Ce que j'ai fait à plusieurs reprises autour de la mémoire.
00:20:08Mais tout à l'heure on avait Dinis, 15 ans, qui était avec nous, élève de 3ème en Haute-Garonne,
00:20:15qui est le gagnant de la lettre de la liberté RTL, un concours que nous avons mis en place, nous.
00:20:21Et il a fait une lettre sublime, une ode à la liberté.
00:20:24Mais je lui ai posé ensuite la question.
00:20:26Il m'a dit oui.
00:20:27Il est en 3ème.
00:20:28Bon élève, qui écrit très bien.
00:20:30Oui, mais j'ai découvert ce débarquement, la réalité de ce débarquement, il y a quelques semaines, à l'occasion du concours RTL.
00:20:37Alors, c'est vrai qu'on n'a pas beaucoup de temps en classe pour aborter les choses en profondeur et en détail.
00:20:45Et c'est vrai que les jeunes générations ne sont pas forcément hyper au courant de ce genre de choses.
00:20:51Mais c'est notre rôle aussi de maintenir vivante la mémoire.
00:20:56Et de faire que justement, même s'ils ne connaissaient pas et même s'ils ne savaient pas partie de leur vie,
00:21:03puisqu'ils sont souvent très préoccupés par d'autres sujets, ça fait partie aussi de notre rôle.
00:21:09Alors, pas que les enseignants d'histoire-géographie, mais de réactiver sa mémoire en faisant des actions.
00:21:15Ça peut être une commémoration, par exemple du 8 mai 45, à laquelle moi j'ai participé à de nombreuses reprises avec mes élèves.
00:21:22Ou de 11 novembre.
00:21:24Et puis c'est les voyages scolaires aussi qui sont très très importants.
00:21:27Parce que ça leur permet de toucher concrètement les choses du doigt.
00:21:31Et passer peut-être par des supports qui les intéressent plus spontanément.
00:21:35Claire Andrieux parlait tout à l'heure de toutes les bandes dessinées qui sortent sur cette période.
00:21:39Vous, vous avez utilisé ce support-là avec vos élèves ?
00:21:42Moi, je n'ai pas fait ça en classe.
00:21:45En fait, j'anime depuis plus de dix ans un atelier bande dessinée citoyenneté.
00:21:50Donc qui est mémoriel, principalement.
00:21:53Donc on a abordé des sujets très divers qui vont de la guerre de 14, puisqu'on a été labellisé centenaire à cette époque-là.
00:22:00Jusqu'à la lutte des droits pour les femmes.
00:22:03Et en effet, la dernière BD, la dixième BD, nous avons décidé d'aborder le débarquement.
00:22:09Et moi, ce qui m'intéressait, et l'artiste avec lequel je travaille, et les élèves, c'était d'aborder justement, est-ce qu'il y avait des Français ?
00:22:17Parce que c'est ce que posent les élèves, comme question.
00:22:20Est-ce qu'il y a des Français qui ont débarqué ?
00:22:22Oui, il y en a un, pas nombreux, mais il y en a.
00:22:24Pas nombreux, mais pour 77 courageux hommes.
00:22:27Donc c'était intéressant de voir l'angle du commando Kieffer aussi, tout en parlant du débarquement, bien évidemment, plus généralement.
00:22:34Mais on a suivi les pas du commando Kieffer, et les élèves étaient très enthousiastes par rapport à ça.
00:22:41Faites consacrer un moment de votre bande dessinée, si vous avez le temps, et c'est magnifique, à l'histoire de ce héros.
00:22:49Bernard Dargols, D-A-R-G-O-L-S, que j'ai rencontré, dont on a parlé tout à l'heure.
00:22:55Et qui est un monsieur qui était en stage en 1940, là-bas, aux Etats-Unis.
00:22:59Il était tout jeune, dans une petite entreprise, et puis qui est devenu Américain.
00:23:03Et puis qui a débarqué, tout seul, là, français, au milieu d'une unité de GI.
00:23:07Je trouve que cette histoire est merveilleuse.
00:23:09Restez avec nous, Marie-Pierre, on se retrouve dans un instant.
00:23:12RTL midi, spécial 80 ans du débarquement de Normandie.
00:23:16J'avais ma poupée, j'ai couru vite mettre ma poupée dans une partie du buffet, où on rangeait nos jouets.
00:23:24J'ai eu tellement peur qu'ils prennent ma poupée, que vite, je l'ai planquée.
00:23:29Céline Landreau et Éric Brunet.
00:23:31Céline Landreau et Éric Brunet, RTL midi, spécial 80 ans du débarquement de Normandie.
00:23:38Alors, Claire Andrieux, nous devons, vous qui êtes historienne, professeure à Sciences Po,
00:23:44je le rappelle, spécialiste de la Seconde Guerre Mondiale, de la Résistance,
00:23:47co-présidente du Conseil Scientifique et d'Orientation de la Mission Libération.
00:23:51Vous avez même participé à l'écriture de cette journée du 6 juin.
00:23:55La question que je vous pose, c'est celle des Russes.
00:23:58On doit la poser à un moment donné.
00:24:00Il y a cette guerre terrible, cette invasion de l'Ukraine par les Russes.
00:24:04Mais il y a aussi ce pays, la Russie, qui n'a pas participé au débarquement,
00:24:08mais qui a participé largement à la mort du Troisième Reich.
00:24:12On parle de plus de 20 millions de morts russes.
00:24:17Où est sa place aujourd'hui ?
00:24:20Aujourd'hui, on sait que le Président Poutine n'a pas été invité aux cérémonies du débarquement
00:24:26parce que la situation internationale est complètement différente.
00:24:30Les Russes, à partir du moment où les nazis ont attaqué les Russes en 1941,
00:24:36après une phase très atypique pendant laquelle les allemands, les nazis et les russes s'étaient entendus,
00:24:42c'est le pacte germano-soviétique,
00:24:44les nazis ont rompu ce pacte sans prévenir, à leur manière.
00:24:48Les Russes, à ce moment-là, sont entrés dans la guerre et se sont défendus bec et ongles.
00:24:55Et se sont défendus de manière absolument héroïque,
00:24:58parce que l'avancée de la Wehrmacht en Russie, c'était l'avancée d'une armée exterminatrice
00:25:04qui tuait non seulement les pauvres juifs qu'ils trouvaient sur le passage,
00:25:08mais qui tuait tout ce qui bougeait en Russie.
00:25:10D'où les 20 millions de morts, dans lesquels il y a une bonne partie de civils.
00:25:15Les Russes se sont défendus, c'est-à-dire, c'était à l'époque, on disait les soviétiques,
00:25:19et c'était l'armée rouge, et se sont défendus jusqu'au dernier homme.
00:25:23Et c'est seulement à partir de Stalingrad, en février 1943, qu'ils ont réussi à inverser la tendance
00:25:29et à repousser peu à peu les allemands.
00:25:32Et en France, les français tenaient une carte de l'Europe,
00:25:37ils pouvaient poser les petits drapeaux qui marquaient l'avancée des troupes russes sur le territoire européen.
00:25:43Tandis que pour ce qui est des alliés,
00:25:46on pouvait marquer des petits drapeaux seulement à partir de juillet 1943,
00:25:51en Italie et dans les Balkans,
00:25:53mais ce n'était pas le centre ouest de l'Europe.
00:25:56Vous voulez dire que c'était très concret cette avancée des russes,
00:25:59pour les français qui rêvaient de voir les allemands partir ?
00:26:03C'était très concret parce que les petits drapeaux bougeaient.
00:26:06Voilà, et c'était un vécu quasi quotidien,
00:26:08parce que la presse quotidienne en français était en fait une presse nazie de langue française,
00:26:13mais cette presse informait tout de même sur l'évolution du front russe.
00:26:19Présenté toujours comme un front victorieux,
00:26:21mais néanmoins si on plaçait les points sur la carte,
00:26:24on s'aperçoit que l'armée allemande reculait.
00:26:27Oui, que l'armée allemande reculait.
00:26:28Thomas Després, justement, est avec nous.
00:26:31Thomas Després, bonjour.
00:26:33Re-bonjour Eric.
00:26:34Re-bonjour Thomas.
00:26:35C'est vrai que cette absence des russes, elle est évoquée ici ?
00:26:40Oui, bien sûr, elle est évoquée.
00:26:42On a interrogé l'entourage du Président sur ce point.
00:26:45Il nous explique que la Russie n'a pas été invitée
00:26:47parce que les conditions de leur participation n'étaient pas réunies.
00:26:51Bien sûr, il y a cette guerre qui se déroule en ce moment en Ukraine,
00:26:56il y a la présence du Président Zelensky,
00:26:59que rien ne sera fait pour occulter le rôle de la Russie.
00:27:04On vient d'en parler du front de l'Est pendant la Seconde Guerre mondiale,
00:27:08que ce point-là de l'histoire ne sera pas gommé,
00:27:10qu'il sera évoqué tout à l'heure dans les tableaux
00:27:13de la cérémonie internationale à Omaha Beach.
00:27:15Mais voilà, il n'y a pas de présence russe,
00:27:18ni de Vladimir Poutine, ni d'ailleurs de représentants russes.
00:27:22Pendant un moment, on avait évoqué que des ambassadeurs
00:27:24peut-être puissent venir.
00:27:26Ce n'est pas le cas.
00:27:28Aucun russe ne sera présent tout à l'heure.
00:27:30En revanche, voilà, il y a le Président Zelensky
00:27:33qui va venir aujourd'hui, qui sera également demain à Paris
00:27:36avec une conférence de presse à l'Elysée.
00:27:39L'Ukraine, en quelque sorte, invitée d'honneur de ces cérémonies,
00:27:42où l'histoire vient en quelque sorte percuter l'actualité,
00:27:46ou inversement, où bien sûr la guerre sera toujours évoquée,
00:27:50les risques d'un retour de la guerre en Europe, d'une guerre globale.
00:27:55D'accord. Thomas Desprez, où allez-vous ?
00:27:57Excusez-moi de vous fliquer, mais je veux savoir
00:28:00où vous êtes en ce moment dans le Calvados ?
00:28:03Je vais tout vous dire. On est en train de faire la route
00:28:05entre la cérémonie britannique ce matin,
00:28:07qui avait lieu à Vers-sur-Mer,
00:28:09et donc là, on se dirige en ce moment justement vers la plage.
00:28:11D'ailleurs, on commence à voir les installations de Maha Beach.
00:28:14On voit les drapeaux américains, français,
00:28:16qui sont aux fenêtres ici des habitants.
00:28:19Alors, les habitants qui ont été priés de rester chez eux,
00:28:21parce que tous les chefs d'État dont je vous ai parlé
00:28:25seront à quelques mètres seulement.
00:28:27Là d'ailleurs, je peux lire, on voit la tribune sud,
00:28:29la tribune nord qui doit être pas très très loin.
00:28:32Il y a du monde, parce que c'est un peu l'arrivée du Tour de France.
00:28:35J'imagine qu'il y a beaucoup de gens quand même, non, autour de vous ?
00:28:38Ah là, on est plus sur la finale de la Coupe du Monde.
00:28:40Plus sur la finale de la Coupe du Monde, oui.
00:28:42C'est plus encore sécurisé que l'arrivée du Tour de France,
00:28:45pour tout vous dire. Il y a énormément de monde sur cette plage.
00:28:49Il y a beaucoup d'officiels, de vétérans qui seront là.
00:28:53Beaucoup d'invitations.
00:28:55Les anonymes ont été plutôt priés de regarder la cérémonie à la télévision.
00:28:59À la télévision, oui, j'ai entendu ça.
00:29:01Bon, merci Thomas Desprez.
00:29:02Vous reprenez la parole quand vous voulez,
00:29:03dès qu'il se passe quelque chose devant vous.
00:29:06Je vais retourner voir Bénédicte Tassar,
00:29:08qui fait partie du dispositif RTL,
00:29:10qui est en ce moment même, Bénédicte,
00:29:12chef du service international pour la cérémonie américaine
00:29:16à Colville-sur-Mer.
00:29:17Que se passe-t-il, Bénédicte ?
00:29:20Alors, en ce moment même, Emmanuel Macron
00:29:23remet les insignes de la Légion d'honneur
00:29:26aux 11 vétérans qui ont servi et participé
00:29:30à la libération de la France, dit-il.
00:29:32Emmanuel Macron s'est exprimé en français et en anglais.
00:29:36Il a qualifié le cimetière américain
00:29:38d'un des lieux les plus émouvants de France.
00:29:40Il a salué la grandeur du peuple américain,
00:29:42prêt à mourir sur un sol qui n'est pas le sien
00:29:45pour une cause qui est la sienne.
00:29:47Et il s'est adressé aux vétérans.
00:29:49Il les a remerciés sous les applaudissements
00:29:51que vous entendez en ce moment.
00:29:53Incroyable !
00:29:54On peut noter aussi, Bénédicte,
00:29:56qu'il aura fallu 80 ans pour qu'ils aient la Légion d'honneur,
00:29:59ces vétérans américains qui sont venus,
00:30:01qui ont débarqué le 6 juin 1944.
00:30:03Je pense que certains l'ont déjà reçu,
00:30:05mais oui, ceux-là ne l'ont pas encore eu.
00:30:07Et il fallait le faire.
00:30:08C'est vraiment le geste qu'il faut faire
00:30:10en ces 80 ans plus tard.
00:30:12Il y a 80 ans, ces hommes étaient sur la plage,
00:30:15juste derrière moi.
00:30:16Et aujourd'hui, ils se lèvent vaillamment
00:30:18de leur fauteuil roulant devant le Président de la République
00:30:21pour recevoir leur insigne.
00:30:23Merci.
00:30:24Merci à vous, Bénédicte Tassar.
00:30:26Vous reprenez l'antenne dès qu'il se passe quelque chose
00:30:28que vous avez envie de nous raconter, à tout de suite.
00:30:32RTL midi, spécial 80 ans du débarquement de Normandie.
00:30:38RTL midi, spécial 80 ans du débarquement de Normandie.
00:30:42J'en ai encore, 80 ans après,
00:30:46j'ai encore ces bruits d'obus qui tombent.
00:30:52J'ai encore maintenant des moments d'angoisse
00:30:57en me disant je suis seule.
00:30:59On m'oublie.
00:31:00J'en ai rêvé, là, la nuit dernière.
00:31:03On m'avait oubliée.
00:31:04Céline Landreau et Éric Brunet.
00:31:07Les amis, beaucoup d'appels.
00:31:09Je vais prendre au 3210, Philippe.
00:31:11Tiens, bonjour mon cher Philippe.
00:31:13Bonjour.
00:31:14Vous avez fait le 3210, Philippe.
00:31:16Je vous écoute.
00:31:17Moi, je vais peut-être mettre un pavé d'un tapis.
00:31:22Parce que je trouve pas normal que nous décorions
00:31:25la Légion d'honneur, les vétérans.
00:31:28Ils auraient dû être décorés, oui.
00:31:30Ils auraient dû être décorés 40 ans, il y a 50 ans.
00:31:33On leur doit tout.
00:31:35On leur doit notre vie, notre liberté.
00:31:38La façon dont on vit aujourd'hui, on leur doit.
00:31:42Et quand je vois à qui on donne la Légion d'honneur,
00:31:44à des chanteurs, à des artistes, je n'ai rien contre,
00:31:46mais ils n'ont pas donné leur vie.
00:31:49Eux ont donné leur vie, ont failli mourir.
00:31:51Ils ont vu des camarades à côté d'eux tomber,
00:31:53plus de tête, plus de jambes coupées en deux.
00:31:55On leur doit tout.
00:31:57Et pas seulement les Américains, les Canadiens,
00:32:00Australiens, tous les pays qui sont venus nous aider,
00:32:04qui ont débarqué.
00:32:06Les pays africains aussi.
00:32:08Différents autres modes.
00:32:10Mais pourquoi on attend autant de temps pour les décorer ?
00:32:13J'imagine, alors je ne peux pas vous répondre moi, Philippe,
00:32:16mais j'imagine que
00:32:19beaucoup ont déjà dû être décorés
00:32:22les années précédentes, comme vous le dites,
00:32:24les 30 ans, les 40 ans,
00:32:26et peut-être que ceux-là font le voyage
00:32:29pour la première fois,
00:32:31ou ne sont pas venus chaque année,
00:32:33j'essaie d'imaginer.
00:32:35On a une ambassade aux Etats-Unis,
00:32:37une ambassade française,
00:32:39c'est dingue quoi,
00:32:41même les résistants français,
00:32:43les compagnies kiffeurs,
00:32:45tous ces gens-là,
00:32:47qu'est-ce que j'aurais fait moi ?
00:32:49Je me pose la question.
00:32:51Je me serais sauvé comme un lâche ?
00:32:53Non, moi je leur dois tout.
00:32:55Je suis très ému, je suis très admiratif.
00:32:57Merci à eux.
00:32:59Mais franchement, merci.
00:33:01Je n'ai pas de mots.
00:33:03Qu'on leur donne,
00:33:05qu'on leur fasse une pension,
00:33:07à la limite, pour ceux qui ont du mal,
00:33:09parce que, merde,
00:33:11un mec venu du Michigan,
00:33:13je ne sais trop d'où, qui ne connaissait pas la France,
00:33:15il est quand même venu mourir,
00:33:17et les autres qui ont résisté,
00:33:19qui ont survécu, on leur doit vraiment tout.
00:33:21Pour eux et pour leurs camarades.
00:33:23Voilà, c'est tout.
00:33:25Désolé d'avoir mis un pavé dans la mare,
00:33:27mais c'est quand même nos...
00:33:29On leur doit vraiment tout,
00:33:31je me répète, mais franchement, on leur doit tout.
00:33:33Merci, Philippe, pour ce témoignage,
00:33:35et pour votre émotion.
00:33:37Merci à vous, Philippe.
00:33:39On va prendre Yann,
00:33:41qui est avec nous. Bonjour, Yann.
00:33:43Bonjour à tous.
00:33:45Qui est Yann ?
00:33:47Yann est un ancien militaire,
00:33:49qui a 42 ans,
00:33:51et quand il est revenu à la vie civile,
00:33:53il s'est dit qu'il n'allait pas laisser tomber
00:33:55les anciens combattants dans son village.
00:33:57Alors, avec mes modestes moyens,
00:33:59je me suis dit qu'il y avait peut-être
00:34:01quelque chose à faire,
00:34:03et je me suis retrouvé comme président
00:34:05d'une section d'anciens combattants.
00:34:07Malheureusement, maintenant, on ne retrouve
00:34:09que des anciens combattants qui ont fait l'Algérie,
00:34:11qui ont déjà entre 80 et 90 ans.
00:34:13J'en ai un qui a fait l'Indochine.
00:34:15Je n'ai plus de vétérans de la Seconde Guerre mondiale.
00:34:17Mais j'ai repris,
00:34:19parce qu'on ne peut pas les oublier,
00:34:21je mets un point d'honneur là-dessus,
00:34:23et je revenais là-dessus,
00:34:25sur ce que vous disiez tout à l'heure,
00:34:27sur le rapport aux enfants.
00:34:29Je pense aussi que nos rôles,
00:34:31surtout nous, des associations d'anciens combattants
00:34:33et les plus jeunes qui rentrent dedans,
00:34:35les anciens militaires,
00:34:37les passionnés comme moi,
00:34:39parce qu'avant, je suis un passionné d'histoire,
00:34:41je suis un collectionneur d'objets militaires.
00:34:43J'interviens dans les écoles,
00:34:45notamment dans les écoles du village.
00:34:47J'ai la chance d'avoir, par exemple,
00:34:49une directrice et des institutrices
00:34:51qui sont très motivées pour le devoir de mémoire,
00:34:53qui viennent le 8 mai, le 11 novembre,
00:34:55c'est une sortie extrascolaire, il ne faut pas l'oublier.
00:34:57Avant, c'était obligatoire,
00:34:59les anciens me disaient que le 8 mai, le 11 novembre,
00:35:01on allait au Monument aux Morts,
00:35:03avec son instituteur, avec le maire, avec tout le monde.
00:35:05Maintenant, on fait un petit mot dans les cahiers
00:35:07si les enfants veulent bien venir.
00:35:09Mais depuis que j'ai repris,
00:35:11j'essaye de leur inculquer
00:35:13du mieux que je peux le devoir de mémoire,
00:35:15et je les incite avec,
00:35:17je leur montre des objets,
00:35:19et je leur donne, par exemple,
00:35:21là on a fait le 8 mai,
00:35:23c'est donc le 80e anniversaire
00:35:25de la Libération, chaque enfant qui venait
00:35:27a son petit drapeau français.
00:35:29Alors je leur dis bien que ce n'est pas
00:35:31pour fêter la victoire des Bleus,
00:35:33c'est un autre symbole, il faut le garder,
00:35:35il faut vous le mettre sur la fenêtre,
00:35:37sur un rebord de fenêtre, il y a ce petit drapeau français.
00:35:39Et donc, en l'occurrence,
00:35:41là, quelques jours
00:35:43avant les vacances, je suis intervenu à l'école
00:35:45chez les plus grands,
00:35:47pour leur faire
00:35:49un petit exposé sur le débarquement,
00:35:51la Libération,
00:35:53et, alors,
00:35:55c'est toujours pareil, c'est des enfants qui sont CM1, CM2,
00:35:57il faut pouvoir les...
00:35:59les...
00:36:01Capter leur attention.
00:36:03Les capter, voilà. Et pour capter leur attention,
00:36:05je leur amène des objets,
00:36:07et je leur fais faire des rôles.
00:36:09Et ça, je peux vous dire, Eric...
00:36:11Et ça, ça fonctionne, on imagine.
00:36:13Et ça fonctionne formidablement.
00:36:15Ils sont 50 devant moi,
00:36:17je leur dis bon, maintenant, on va parler de choses sérieuses,
00:36:19il y a eu le débarquement, je leur explique,
00:36:21et après, collaboration et résistance.
00:36:23Merci Yann.
00:36:25La chance aussi pour ces enfants, Yann, c'est d'avoir encore
00:36:27des témoins vivants qui ont
00:36:29vécu cette guerre.
00:36:31C'est le cas de Claude, qui nous a appelé. Bonjour Claude.
00:36:33Bonjour madame.
00:36:35Vous êtes née en 37, pardon,
00:36:37je sais que c'est pas très beau de donner l'âge...
00:36:39Ah non, non, pas de problème, je vais avoir 87 en mois d'août.
00:36:41Voilà, donc vous l'avez
00:36:43vraiment vécu, vous êtes cette tranche
00:36:45de l'histoire de France.
00:36:47J'habite à Caen.
00:36:49Donc en Normandie, et vous racontiez
00:36:51à nos standardistes que votre père
00:36:53très prévoyant était allé jusqu'à
00:36:55creuser des tranchées dans votre propre jardin.
00:36:57Oui, voilà, parce qu'il pensait
00:36:59qu'on avait une DCA
00:37:01juste au bout du champ
00:37:03où ils avaient construit les maisons.
00:37:05Alors évidemment, c'était bombardé sans arrêt.
00:37:07Alors il nous a dit, on reste pas dans la maison,
00:37:09je vais faire
00:37:11une tranchée au fond du jardin.
00:37:13Et les habitants de la maison
00:37:15d'à côté, leur maison était
00:37:17moins forte
00:37:19que la nôtre. Alors donc, ils sont
00:37:21venus dans notre maison et ils ont été tués.
00:37:23Et nous, dans la tranchée, on a mangé
00:37:25de la terre. Et c'est-à-dire que vous avez
00:37:27vécu dans cette tranchée, et ça vous a
00:37:29sauvé ? Ah oui.
00:37:31Incroyable.
00:37:33Attendez, dans quelle histoire ? Attendez, restez avec nous
00:37:35parce que je trouve que cette histoire est absolument incroyable.
00:37:37Et vous étiez
00:37:39tout près des plages de Normandie,
00:37:41pas très loin. Ah ben, on est à Caen.
00:37:43Alors, on est à 10 kilomètres de Bouysfrère,
00:37:4515 kilomètres. A tout de suite,
00:37:47Claude. Oui.
00:37:49RTL midi, spécial 80
00:37:51ans du débarquement de Normandie.
00:37:53Cette nuit-là, ça a fait
00:37:55énormément de bruit.
00:37:57Et on voyait
00:37:59comme des feux d'artifice dans le ciel.
00:38:01Céline Landreau et Éric Brunet.
00:38:05Céline Landreau
00:38:07et Éric Brunet, RTL midi,
00:38:09spécial 80 ans du débarquement
00:38:11de Normandie.
00:38:13Oui, bonjour. Concernant les commémorations
00:38:15du débarquement,
00:38:17je pense qu'on a énormément,
00:38:19énormément tort d'isoler la Russie,
00:38:21de ne pas avoir pu
00:38:23faire venir la Russie, qui a été un partenaire
00:38:25majeur de la victoire
00:38:27contre les nazis, et en plus
00:38:29de faire une place d'honneur
00:38:31à l'Ukraine, ce qui est une grave erreur
00:38:33politique.
00:38:35Voilà, beaucoup de messages.
00:38:37Il y a une interpénétration
00:38:39de l'histoire et de l'actualité,
00:38:41vous l'avez compris, et puis cette actualité,
00:38:43ces 80 ans du débarquement,
00:38:45c'est l'occasion de parler de ces vétérans,
00:38:47de ces soldats courageux
00:38:49qui sont venus sur nos plages,
00:38:51qui ont débarqué le 6 juin 1944,
00:38:53mais c'est aussi l'occasion
00:38:55de parler à ceux qui étaient là,
00:38:57qui étaient souvent des enfants, c'est le cas
00:38:59de Claude, qui était une petite fille.
00:39:01Je suis une dame, je suis une dame,
00:39:03je suis pas un homme.
00:39:05Oui, bien sûr, j'ai compris que vous étiez une dame.
00:39:07Ah bon ?
00:39:09Ceux et celles, pardon, mais oui, oui,
00:39:11j'ai compris que vous étiez une dame, Claude.
00:39:13Vous, vous me disiez, vous étiez
00:39:15à 10 kilomètres de Ouistreham, dans la maison
00:39:17familiale, et
00:39:19il y avait une batterie
00:39:21de DCA, c'est-à-dire
00:39:23des missiles anti-aériens,
00:39:25des Allemands, donc,
00:39:27juste devant chez vous, quoi.
00:39:29Alors on était bombardés sans arrêt.
00:39:31Oui, parce que
00:39:33les Alliés essayaient de détruire
00:39:35ces canots allemands.
00:39:37Voilà.
00:39:39Alors donc, après,
00:39:41on est partis, quand
00:39:43ils se sont un peu calmés, et on est allés
00:39:45dans une...
00:39:47un peu plus loin, il y avait une
00:39:49espèce de maison
00:39:51de rapatrier.
00:39:53Alors donc, on est là,
00:39:55et quand ils ont continué
00:39:57à bombarder,
00:39:59voilà, on est...
00:40:01on mangeait du verre,
00:40:03parce que ça passait
00:40:05à travers les carreaux.
00:40:07C'était très...
00:40:09ouvert, vous voyez.
00:40:11Et alors votre papa, vous me disiez tout à l'heure,
00:40:13avait construit une tranchée.
00:40:15Votre grand-père, pardon, avait construit une tranchée
00:40:17au fond du jardin.
00:40:19Et on a mangé de la terre, mais
00:40:21on n'a rien eu, on n'a pas été blessés.
00:40:23On était les deux,
00:40:25j'étais avec ma soeur, ma tante,
00:40:27et mes grands-parents.
00:40:29Mais concrètement, vous viviez dans cette tranchée,
00:40:31vous y dormiez la nuit, qu'on se représente
00:40:33quand même ce que c'était ?
00:40:35On a été deux jours dedans, et après on est allés
00:40:37se réfugier un peu plus loin,
00:40:39et après, on est allés dans une ferme
00:40:41que mes grands-parents
00:40:43connaissaient les fermiers.
00:40:45Et là, on est passés par la rue
00:40:47de Falaise, je pensais pour aller
00:40:49de camp à Falaise, et on voyait
00:40:51des allemands
00:40:53sur les bords de la route.
00:40:55Moi je les reconnaissais pas, on était trop petites,
00:40:57mais c'est mon grand-père qui nous disait.
00:40:59Vous voyez là, c'est des allemands.
00:41:01Mais dites-moi, dans la maison,
00:41:03vous vous étiez dans la tranchée pendant les bombardements
00:41:05postérieurs au débarquement,
00:41:07le 6, 7, 8 juin 1944,
00:41:09mais vous aviez des voisins
00:41:11qui s'étaient réfugiés dans votre maison ?
00:41:13Voilà, parce que notre maison était plus solide
00:41:15à leur avis que la leur.
00:41:17Ils se réfugiaient dedans et ils ont été tués.
00:41:19Ils ont été tués parce que votre maison a été
00:41:21détruite par les bombardements ?
00:41:23Voilà.
00:41:25Toute Clos et Herbert a été presque
00:41:27détruite. Et si je suis retournée
00:41:29avec les ambulanciers,
00:41:31le médecin qui avait déménagé, qui habitait là-bas,
00:41:33il me dit, vous connaissez peut-être pas moi.
00:41:35Il dit, en Clos et Herbert.
00:41:37Il dit, si, si, je connais. Ne vous inquiétez pas.
00:41:39Et j'ai eu une cassette
00:41:41après le débarquement
00:41:43quand il y a eu à Caen
00:41:45tout ce qui a été démoli.
00:41:47Et là j'ai retrouvé,
00:41:49les magasins ont été reconstruits évidemment,
00:41:51et j'ai retrouvé le centre
00:41:53de Caen complètement
00:41:55démoli, rien que les cailloux et tout.
00:41:57Vous imaginez les souvenirs de
00:41:59Claude, petite fille,
00:42:01qui avait donc 7 ans
00:42:03et qui
00:42:05pendant les bombardements
00:42:07a passé deux jours
00:42:09dans cette tranchée construite par son père
00:42:11au fond du jardin et la maison
00:42:13dans laquelle elle vivait détruite
00:42:15et à l'intérieur des voisins qui s'y étaient réfugiés.
00:42:17Merci Claude.
00:42:19Merci Claude.
00:42:21Merci Claude pour ce témoignage incroyable.
00:42:23J'écoute votre émission tous les jours.
00:42:25Je suis sur RTL du matin au soir.
00:42:27Si j'ai des problèmes de vue, je ne donne pas la CD la journée.
00:42:29Mais c'est une joie.
00:42:31Oui, s'il retourne là,
00:42:33vous écoutez.
00:42:35Merci, c'est une joie. Merci à vous Claude.
00:42:37Merci beaucoup.
00:42:39Merci Jean-Claude. Après Claude, c'est Jean-Claude.
00:42:41Bonjour Jean-Claude.
00:42:43Oui, bonjour M. Brognier.
00:42:45Vous avez fait le 3210, je vous écoute.
00:42:47J'ai fait le 3210.
00:42:49Alors écoutez, je vais vous avouer
00:42:51que je suis un pacifiste
00:42:53acharné.
00:42:57J'ai eu droit à l'adminération
00:42:59pour M. Louis Lecoin.
00:43:01Je ne sais pas si vous connaissez.
00:43:03M. Louis Lecoin
00:43:09était l'instigateur.
00:43:11On vous entend très mal Jean-Claude.
00:43:13On vous entend très très mal.
00:43:15M. Lecoin
00:43:17était l'instigateur. Il a fait plier De Gaulle
00:43:19pour avoir
00:43:21le droit
00:43:23des objecteurs de conscience.
00:43:25Ah d'accord, vous êtes un pacifiste
00:43:27objecteur de conscience
00:43:29et votre modèle
00:43:31c'est M. Louis Lecoin qui
00:43:33historiquement s'est battu pour les droits des objecteurs
00:43:35de conscience. Voilà, c'est tout.
00:43:37Voilà, c'est tout. Maintenant, je vais
00:43:39en revenir
00:43:41à cette cérémonie
00:43:43et à ces plages de Normandie
00:43:45où je suis allé avec mon épouse
00:43:47maintenant décédée
00:43:49puisque j'ai 78 ans.
00:43:53Je suis allé
00:43:55sur ces plages du débarquement
00:43:57et malgré mon pacifisme
00:43:59écoutez, à Colville
00:44:01là où se déroule
00:44:03actuellement le 93ème
00:44:05anniversaire
00:44:07du débarquement
00:44:09la cérémonie américaine
00:44:11oui
00:44:13je n'ai pas
00:44:15pu
00:44:17résister
00:44:19à
00:44:21un
00:44:23c'est incroyable
00:44:25incroyable de voir ces
00:44:27milliers de tombes, les noms
00:44:29des soldats
00:44:31enfin des jeunes gens
00:44:33Vous avez été saisi par l'émotion en fait ?
00:44:35Tout à fait, tout à fait
00:44:37tout à fait madame. Oui
00:44:39lorsque vous voyez le
00:44:41drapeau américain
00:44:43il fait tous les quarts d'heure
00:44:45et tous les
00:44:47quarts d'heure vous avez
00:44:49la sonnerie aux morts
00:44:51tous les quarts d'heure vous avez
00:44:53le début de l'île américain
00:44:55écoutez
00:44:57malgré mon pacifisme acharné
00:44:59enfin acharné
00:45:01je n'ai pas
00:45:03non
00:45:05je ne peux pas
00:45:07je n'ai pas pu retenir mes lèvres.
00:45:09Merci Jean-Claude pour ce témoignage
00:45:11c'est cette incroyable
00:45:13façon si vous ne connaissez pas
00:45:15dont les américains entretiennent la mémoire
00:45:17de ces soldats qui sont tombés
00:45:19le 6 juin 1944 et dans les jours
00:45:21qui ont suivi et ce qu'ils font
00:45:23effectivement à Colville dans le cimetière
00:45:25officiel américain y compris d'ailleurs
00:45:27ceux de 14-18 car il y en a
00:45:29Merci Jean-Claude, pardonnez-moi
00:45:31de faire tourner la parole mais c'est comme ça
00:45:33une radio. D'ailleurs Jean-Alphonse
00:45:35vient d'entrer dans le studio. Bonjour Jean-Alphonse
00:45:37Bonjour Eric, bonjour Céline
00:45:39Vous allez nous parler du programme de l'heure du crime
00:45:41On va aller à Flènes en Haute-Savoie
00:45:43avec l'affaire Patrick
00:45:45Findlay, il avait 27 ans
00:45:47c'était en Britannique, il était en vacances là-bas
00:45:49au printemps 2022. On va le retrouver
00:45:51mort au pied d'une falaise. Alors l'enquête
00:45:53elle va aller très vite. C'est un accident
00:45:55ce jeune homme il a beaucoup trop bu
00:45:57il s'est perdu dans la forêt et puis
00:45:59il est tombé, c'était une forêt
00:46:01épaisse, on était en pleine nuit
00:46:03il a été désorienté. Sauf que les parents
00:46:05ils vont réussir à faire rouvrir
00:46:07cette enquête parce qu'ils n'y croient pas du tout
00:46:09à la thèse de l'accident. Ils considèrent même que c'est
00:46:11un homicide qui s'est passé
00:46:13dans cette forêt. On se demande pourquoi d'ailleurs
00:46:15ce jeune homme a suivi ce chemin tortueux
00:46:17en pleine nuit. On va parler
00:46:19de cette enquête bâclée
00:46:21selon les parents et on va les écouter
00:46:23ils nous accordent en primeur
00:46:25leur témoignage dans l'heure du crime
00:46:27c'est à 14h30, à tout à l'heure
00:46:29A tout à l'heure, faut-il revenir sur le
00:46:31permis à vie après l'accident à La Rochelle
00:46:33au cours duquel une femme de 83 ans
00:46:35a renversé des jeunes cyclistes
00:46:37faut-il selon vous faire passer
00:46:39une visite médicale aux conducteurs les plus âgés
00:46:41à tous les conducteurs
00:46:43les personnes âgées sont-elles plus dangereuses
00:46:45ou est-ce un trompe l'oeil ?
00:46:47A tout de suite
00:46:49Retrouvez tous nos podcasts sur l'appli
00:46:51RTL
00:46:53RTL
00:46:55RTL il est
00:46:5714h02
00:46:59faut-il revenir sur le permis à vie
00:47:01on en parle dans un instant
00:47:03mais tout de suite à 14h02
00:47:05c'est le rappel des titres avec Céline Landreau
00:47:07et l'actualité en ce 6 juin
00:47:09ce sont évidemment ces commémorations
00:47:11pour célébrer le 80ème anniversaire
00:47:13du débarquement allié
00:47:15sur les côtes normandes
00:47:17c'était le 6 juin 44
00:47:19ces dizaines de milliers d'hommes
00:47:21qui déferlaient par les airs
00:47:23par la mer pour libérer la France
00:47:25de l'occupation nazie
00:47:27Hommage en cours
00:47:29aux militaires américains
00:47:31qui ont été déployés ce jour-là
00:47:33cérémonie à laquelle vous assistez Bénédicte Tassar
00:47:35Oui et le président des Etats-Unis
00:47:37Joe Biden a pris la parole
00:47:39il y a quelques minutes
00:47:41à peine, il est en train de saluer
00:47:43les vétérans
00:47:45qui sont derrière lui
00:47:47il les salue, il les bénit
00:47:49pour tout ce qu'ils ont fait pour la liberté
00:47:51c'était une bataille entre la liberté
00:47:53et la tyrannie a dit le président américain
00:47:55juste avant lui c'est Lloyd Austin
00:47:57le secrétaire à la défense
00:47:59qui a prononcé un discours
00:48:01et qui s'est adressé également bien sûr
00:48:03aux vétérans, c'est le jour
00:48:05où il ne faut pas rater ça
00:48:07vous avez sauvé le monde, nous n'avons
00:48:09qu'à le défendre a déclaré Lloyd Austin
00:48:1111 vétérans viennent
00:48:13de recevoir la légion d'honneur
00:48:15de la part du président français
00:48:17Emmanuel Macron, 11 vétérans
00:48:19qui se sont levés vaillamment de leur chaise roulante
00:48:21qui ont souri, qui ont
00:48:23eu certains d'autres l'air très grave
00:48:25d'autres encore très émus
00:48:27de recevoir le plus grand
00:48:29insigne français pour tout ce qu'ils ont fait
00:48:31pour la liberté de ce pays
00:48:33Bénédicte Tassar en direct de Colville
00:48:35sur mer pour RTL, la suite de ces commémorations
00:48:37cet après-midi ce sera
00:48:39cette grande cérémonie internationale
00:48:41sur la plage d'Oma Beach
00:48:43en présence du président ukrainien
00:48:45Volodymyr Zelensky et en l'absence
00:48:47remarquée évidemment de Vladimir Poutine
00:48:49puisque la Russie n'a pas été conviée
00:48:51à participer à ces commémorations
00:48:53L'actualité internationale c'est aussi
00:48:55ce nouveau bilan de la frappe israélienne
00:48:57menée sur une école de l'agence de l'ONU
00:48:59pour les réfugiés palestiniens à Gaza
00:49:0137 morts désormais
00:49:03selon l'hôpital Al-Aqsa
00:49:05l'armée israélienne explique
00:49:07cette attaque en parlant d'une frappe
00:49:09précise sur une base du Hamas
00:49:11qui était située à l'intérieur de l'école
00:49:13Un mot de tennis pour vous dire que la première
00:49:15demi-finale d'âme de Roland Garros débutera
00:49:17à 15h cet après-midi
00:49:19C'est la première demi-finale qui s'annonce relevé
00:49:21entre la numéro 1 mondiale Igazfitek
00:49:23face à Koko Goff
00:49:25Le temps pour cet après-midi
00:49:27à nouveau ensoleillé sur toute la France
00:49:29avec quelques passages nuageux
00:49:31et un risque d'averses et d'orages
00:49:33notamment sur le massif central et sur les Alpes
00:49:35du côté des températures
00:49:3717 à 20 degrés sur les côtes de la Manche
00:49:39où les spectateurs sont si nombreux cet après-midi
00:49:4120 à 25 en général dans la moitié nord
00:49:43et jusqu'à 31 dans le sud à Montauban
00:49:45Donc pas de pluie à redouter sur les côtes normandes
00:49:47Non, ciel bleu cet après-midi
00:49:49Merci Céline Landreau
00:49:59Nous revenons aujourd'hui sur un fait
00:50:01qui a marqué l'actualité
00:50:03et nous nous posons la question
00:50:05faut-il revenir sur le permis de conduire à vie
00:50:07Nous parlons bien sûr de l'accident
00:50:09qui s'est déroulé à La Rochelle
00:50:11au cours duquel une femme
00:50:13de 83 ans a renversé
00:50:157 cyclistes
00:50:17parmi un groupe de 12
00:50:19tout jeunes cyclistes, des scolaires
00:50:23Il y en a d'ailleurs toujours
00:50:25qui sont en urgence absolue
00:50:27Alors faut-il selon vous
00:50:29faire passer une visite médicale
00:50:31aux conducteurs les plus âgés
00:50:33ou même à tous les conducteurs
00:50:35Faut-il en gros sonner le glas
00:50:37du permis à vie ?
00:50:39Les personnes âgées sont-elles plus dangereuses ?
00:50:41Ou est-ce un trompe-l'œil ?
00:50:43Nous commençons par un appel
00:50:45qu'on me signale de Anne
00:50:47Bonjour ma chère Anne
00:50:49Bonjour, comment allez-vous ?
00:50:51Je vais fort bien, et vous Anne ?
00:50:53Comme une jeune fille je viens de faire
00:50:55deux heures de voiture pour revenir
00:50:57de Libourne
00:50:59jusque dans la Charente
00:51:01Limousine
00:51:03D'accord, la Charente Limousine
00:51:05Alors comme c'est le sens de notre débat
00:51:07je suis dans l'obligation
00:51:09de vous poser la question de votre âge
00:51:1188 ans et demi
00:51:13Je suis du 6 janvier 37
00:51:156 janvier 37
00:51:1788 ans et demi
00:51:19Bon alors qu'est-ce que vous pensez de ce débat ?
00:51:21Cette dame avait 83 ans
00:51:23Elle a manifestement fait
00:51:25une énorme erreur
00:51:27Donc faut-il remettre en cause la question
00:51:29de sa santé ?
00:51:31de son âge ?
00:51:33C'est pas une question d'âge
00:51:35C'est une question
00:51:37d'individu d'abord
00:51:39Que ce soit un homme ou une femme
00:51:41c'est la même chose
00:51:43Faut tester peut-être
00:51:45la mémoire
00:51:47et aussi
00:51:49les réflexes
00:51:51Oui
00:51:53Est-ce que vous vous êtes plus dangereuse
00:51:55aujourd'hui à 88 ans et demi
00:51:57au volant que quand vous en aviez
00:51:5935 ?
00:52:01Non, je pense que c'est pareil
00:52:03Les gens ont toujours trouvé depuis
00:52:05J'ai passé le permis de conduire
00:52:07par obligation
00:52:09parce qu'il fallait que je ramène
00:52:11en France, nous étions à l'étranger
00:52:13la voiture des parents
00:52:15et les parents
00:52:17Papa était atteint d'un cancer généralisé
00:52:19donc bon, il fallait
00:52:21donc je l'ai passé
00:52:23sans grand plaisir
00:52:25mais je dois reconnaître
00:52:27que ça m'a donné la liberté
00:52:29et ça
00:52:31c'est quand même très important
00:52:33Quand vous aviez 30 ans, 35 ans, 40 ans
00:52:35que vous pouviez voir
00:52:37dans les journaux à l'époque
00:52:39une dame de 85 ans
00:52:41a provoqué un accident
00:52:43elle est rentrée dans une cohorte de 12 enfants
00:52:45qui étaient à vélo
00:52:47Qu'est-ce que vous disiez à l'époque ?
00:52:49Vous disiez quoi à l'époque ?
00:52:51Vous disiez cette dame à 85 ans par exemple
00:52:53elle n'aurait pas dû conduire
00:52:55ou ce monsieur et il aurait fallu lui faire passer
00:52:57une visite médicale, vous disiez cela il y a 40 ans ?
00:52:59Je ne crois pas
00:53:01Je pense que c'est vraiment une question de réflexes
00:53:03Je ne suis pas
00:53:05un casse-cou
00:53:07je conduis normalement
00:53:09si on peut rouler
00:53:11sur une autoroute
00:53:13à 130 qui a
00:53:15visibilité, mais il m'est arrivé
00:53:17de revenir vers mon village
00:53:19des Charentes
00:53:21où on pouvait rouler à 80
00:53:23ou 90
00:53:25et ne rouler qu'à 30 à l'heure
00:53:27parce qu'il y avait une averse
00:53:29dingue et qu'il n'était pas question
00:53:31de compte, c'est quand même
00:53:33un problème de réflexes
00:53:35J'entends ce que vous dites, je voudrais qu'on prenne
00:53:37Mickaël au 3210, bonjour
00:53:39Oui bonjour, vous allez bien ?
00:53:41Ça va et vous ?
00:53:43Très bien, merci
00:53:45Est-ce qu'on doit revenir sur le permis à vie ?
00:53:47Écoutez, moi tous les 5 ans
00:53:49je passe une visite médicale parce que je suis chauffeur
00:53:51routier
00:53:53C'est obligatoire
00:53:55sinon je ne peux pas bosser
00:53:57Donc voilà
00:53:59Je n'ai rien contre
00:54:01votre interlocutrice
00:54:03je pense que c'est Anne
00:54:05Je sais très bien qu'il y a des personnes qui sont encore
00:54:07très
00:54:09concentrées
00:54:11Moi je me suis fait
00:54:13percuter en moto, j'étais à l'arrêt
00:54:15j'étais au feu rouge
00:54:17Par une personne âgée ?
00:54:19Alors attendez, vous allez me raconter ça
00:54:21dans un instant, parce que ça
00:54:23je veux entendre l'anecdote précisément
00:54:25Restez avec nous Mickaël
00:54:27C'est intéressant que vous êtes favorable
00:54:29à une visite médicale régulière
00:54:31pour les automobilistes, on va écouter vos arguments
00:54:33Contactez-nous gratuitement
00:54:35via l'appli RTL ou au 3210
00:54:3750 centimes la minute
00:54:3913h, 14h30
00:54:41Les auditeurs ont la parole
00:54:43avec Eric Brunet sur RTL
00:54:45J'ai 82 ans
00:54:47je conduisais
00:54:49depuis 1960
00:54:51et après avoir eu
00:54:53le Covid, je n'ai pas repris
00:54:55ma voiture
00:54:57parce que je me suis rendu compte
00:54:59que je n'avais pas
00:55:01les possibilités de conduire
00:55:03j'ai été raisonnable
00:55:05j'ai vendu la voiture à un certain âge
00:55:07on doit laisser
00:55:09la voiture
00:55:11Voilà une auditrice qui répond
00:55:13au très joli prénom de Antonia
00:55:15qui vient de nous laisser ce message
00:55:17Mickaël, j'entends ce que vous dites, vous me disiez
00:55:19percuter alors que
00:55:21vous étiez en moto par une personne âgée
00:55:23Moi c'est simple
00:55:25je me suis arrêté au feu rouge
00:55:27et puis j'attendais
00:55:29que le feu passe ouvert et puis d'un seul coup
00:55:31il y a quelqu'un qui m'a rentré dedans
00:55:33Par derrière
00:55:35donc bon, pas non plus
00:55:37à 50 km heure mais juste assez
00:55:39alors quand vous n'y attendez pas
00:55:41ça vous fait un choc, puis la moto vous tombe dessus
00:55:43donc il y a 250 kg qui vous tombent dessus
00:55:45donc voilà
00:55:47Est-ce que
00:55:49vous trouverez toujours
00:55:51une personne âgée
00:55:53ou un jeune ?
00:55:55Mais est-ce que
00:55:57cet accident n'aurait pas pu avoir lieu
00:55:59avec un conducteur de 30 ans ?
00:56:0130 ans au téléphone, sûrement
00:56:03Est-ce que
00:56:05quand vous avez vu la personne, le conducteur
00:56:07ou la conductrice, vous vous êtes dit
00:56:09c'est un trouble de l'attention lié à son âge ?
00:56:11Non mais il était complètement paniqué
00:56:13il pleurait, il ne savait plus
00:56:15de toute façon ce jour-là il a fallu
00:56:17deux ambulances, une pour moi et une pour le monsieur
00:56:19il ne savait plus repartir
00:56:21Ah ça a été grave pour vous ?
00:56:23Moi j'ai eu le genou
00:56:25un peu abîmé, vous savez
00:56:27il y a une bécane qui vous tombe dessus, 250 kg
00:56:29pour la relever
00:56:31donc c'est des passants qui m'ont aidé à relever
00:56:33et puis j'étais un petit peu énervé
00:56:35et quand j'ai vu le monsieur qui était complètement
00:56:37il était complètement
00:56:39paniqué
00:56:41Michael, il y a quand même une donnée très importante
00:56:43c'est que quand on regarde les données
00:56:45des assureurs
00:56:47le monde de l'assurance nous dit
00:56:49que les tranches les plus âgées
00:56:51sont moins accidentogènes
00:56:53que les 18-25 ans
00:56:55les 18-25 ans statistiquement
00:56:57quand on met les ratios etc
00:56:59les 18-25 ans sont beaucoup plus accidentogènes
00:57:01créateurs d'accidents de la route
00:57:03que les plus de 80 ans
00:57:05c'est fou
00:57:07Après je sais
00:57:09c'est les privés de leur liberté
00:57:11mais je pense qu'à un moment
00:57:13il faut savoir dire non
00:57:15comme le témoignage que vous avez passé
00:57:17la personne qui dit
00:57:19je ne sais plus
00:57:21J'entends votre argument
00:57:23mais je vous comprends aussi
00:57:25quand vous vous retrouvez à l'hôpital
00:57:27et que c'est un vieux conducteur
00:57:29ou une personne âgée qui vous a percuté
00:57:31vous dites il faut cette visite médicale
00:57:33j'entends, c'est un problème complexe
00:57:35j'avais
00:57:37j'étais partagé entre colère et pitié
00:57:39vous voyez
00:57:41Merci Michael pour ce témoignage
00:57:43il est chauffeur routier
00:57:45il est obligé dans son travail de chauffeur routier
00:57:47de passer une visite médicale
00:57:49pour voir s'il est apte à conduire tous les 5 ans
00:57:51Patrice bonjour
00:57:53Oui bonjour
00:57:55Vous avez tout dit
00:57:57Anne avait entièrement raison
00:57:59et là en plus vous
00:58:01vous venez de le dire par rapport aux assurances
00:58:03qui disent bien que ce sont les jeunes
00:58:05et je n'ai rien de plus, je n'ai rien de contre
00:58:07les jeunes, ce sont bien les jeunes
00:58:09qui produisent le plus d'accidents
00:58:11ils sont un peu excités, un peu jeunes
00:58:13on va bien, on fait bonbon avec la voiture
00:58:15les papis et les mamies, moi je les adore
00:58:17j'ai l'impression qu'on tire un boulet rouge
00:58:19sur les papis et les mamies
00:58:21c'est un vrai faux débat, c'est faux
00:58:23en plus tout ça c'est du marketing
00:58:25c'est très mal vendu
00:58:27on dit qu'il faut dire aux papis et aux mamies
00:58:29de faire une visite médicale
00:58:31pourquoi faire une visite médicale, ils vont bien
00:58:33s'ils allaient mal ils allaient voir leur médecin
00:58:35il faut leur dire que c'est une journée
00:58:37on peut prendre une journée, peu importe l'âge
00:58:39à partir de 70 ans si on veut
00:58:41c'est à peu près la moyenne
00:58:43où on peut avoir des petites différences dans la vie
00:58:45et il faut impérativement
00:58:47leur dire que c'est
00:58:49une petite remise à niveau
00:58:51on leur montre des choses
00:58:53des vidéos, je vais vous dire
00:58:55j'ai passé pendant presque 20 ans
00:58:57des récupérations pour des petites bêtises
00:58:59un téléphone à la main
00:59:01pas de feu rouge, pas des choses graves
00:59:03un petit excès de vitesse, des choses comme ça
00:59:05et quand vous allez à des réunions
00:59:0710, 15, 20 personnes
00:59:09vous apprenez plein de choses
00:59:11vous discutez avec les gens
00:59:13parfois j'étais bien fait
00:59:15j'en ai fait 2 ou 3 moi aussi
00:59:17c'est vachement bien, moi j'adore y aller
00:59:19j'y vais depuis peu de temps
00:59:21j'ai dit quoi, je me calme un peu
00:59:23mais ça c'est très mal vendu
00:59:25parce que tous les papis et les mamies qui nous écoutent
00:59:27ils sont fous de rage
00:59:29là ils doivent être fous de rage tous
00:59:31on a l'impression qu'on les prend
00:59:33pour des dioshinoks, je suis désolé
00:59:35moi j'ai 63 ans
00:59:37j'ai une pêche d'enfer, en 10 ans peut-être que j'aurai encore
00:59:39il y a des gens qui ont 80 ans qui ont encore des pêches d'enfer
00:59:41mais
00:59:43il ne faut pas leur vendre en leur disant comme ça
00:59:45c'est du marketing ça, il ne faut pas leur vendre en leur disant
00:59:47vous allez passer une visite médicale
00:59:49parce que vous y voyez pas
00:59:51parce que vous tremblez, non ils n'y vont même pas
00:59:53d'ailleurs, mais il faut quand même légiférer
00:59:55il faut faire un petit truc sympa
00:59:57il faut que ça soit payé par l'état
00:59:59et mis en place par les mairies par exemple
01:00:01si eux connaissent bien malgré tout
01:00:03les gens du village
01:00:05mais voilà
01:00:07on met en place une journée comme ça
01:00:09de formation, pas de formation, une journée
01:00:11d'information sur les petits cheveux
01:00:13parce que les gens qui en ont permis, moi je l'ai depuis 42 ans
01:00:15les gens qui en ont permis depuis
01:00:17les gens qui ont 80 ans qui ont permis
01:00:19depuis 60 ans, bon il y a des choses qui ont évolué sur la route
01:00:21vous avez des choses qui sont complètement
01:00:23voilà, complètement tendues
01:00:25et donc eux ils sont perdus
01:00:27et quand ils sont comme ça en réunion à plusieurs
01:00:29ah bah t'as vu le feu qu'ils ont mis, ah bah non je l'avais pas vu
01:00:31ça fait 3 ans qu'il est là
01:00:33donc ça je pense que ça peut être
01:00:35vachement instructif
01:00:37pour ces gens là
01:00:39pour les gens qui
01:00:41d'après ce qu'on dit, les papilles
01:00:43non c'est faux, ils sont pas plus dangereux que les autres
01:00:45la pauvre dame, enfin la pauvre dame
01:00:47la dame qui est à leur échelle
01:00:49comment, ah ouais
01:00:51il peut y avoir un million
01:00:53de raisons et bien certainement
01:00:55d'ailleurs peut-être complètement
01:00:57malheureusement pas tout faux
01:00:59merci Patrice
01:01:01vous gagnez la palme d'or
01:01:03de l'auditeur le plus bavard
01:01:05de ce jour
01:01:07merci Patrice, vous disiez des choses très intéressantes
01:01:09merci mon cher
01:01:11Patrice, c'est un débat partagé
01:01:13tiens, faut-il revenir
01:01:15sur le permis de conduire à vie
01:01:17voici l'heure
01:01:19de l'indice sonore car nous allons
01:01:21aller voir l'auditeur ou l'auditrice du bout du monde
01:01:23écoutez bien
01:01:29bon, bon, bon
01:01:33bon, bon, bon
01:01:37ouais, j'ai une petite idée
01:01:39pas simple mais j'ai une petite idée
01:01:43à tout de suite les amis
01:01:45les auditeurs ont la parole
01:01:47jusqu'à 14h30 sur RTL
01:01:49Eric Brunet
01:01:51les auditeurs ont la parole
01:01:53avec Eric Brunet sur RTL
01:01:55alors Enzo
01:01:57standard
01:01:59est-ce que les auditeurs ont trouvé
01:02:01la destination de l'auditeur du bout du monde ?
01:02:03oui, tout à fait, c'est Régine de Bruxelles qui a donné la bonne réponse
01:02:05vu qu'on part à Rio de Janeiro
01:02:07en route pour Rio de Janeiro
01:02:09l'auditeur du bout du monde
01:02:13quelle heure est-il à Rio de Janeiro
01:02:15mon cher Thomas et que voyez-vous
01:02:17autour de vous ? Faites-nous rêver s'il vous plaît
01:02:19bonjour, bonjour
01:02:21alors là actuellement à Rio
01:02:23il est 9h15 du matin du coup
01:02:25et là de ma chambre
01:02:27j'ai vu sur du coup la mer, la plage
01:02:29des terrains de foot
01:02:31et si je vais sur la
01:02:33terrasse de mon immeuble j'ai vu sur le fameux
01:02:35Christ Rédempteur
01:02:37et un petit parc
01:02:39donc la vie est plutôt plaisante
01:02:41qu'est-ce que vous faites à Rio
01:02:43Thomas ?
01:02:45alors moi je suis là pour les études, je suis là pour faire un échange
01:02:47donc
01:02:49c'est pour 5-6 mois
01:02:51c'est tout un semestre
01:02:53si j'ai choisi Rio c'était parce que c'était
01:02:55un pays assez éloigné, enfin c'était une ville
01:02:57assez éloignée de la France
01:02:59et parce qu'aussi il y a le beau temps tous les jours
01:03:01il fait beau et chaud tous les jours
01:03:03donc ça c'est plutôt pas mal
01:03:05oui enfin vous n'avez pas choisi Rio
01:03:07Thomas, que parce que c'est
01:03:09éloigné de la France et aussi parce que c'est
01:03:11une ville qui fait rêver
01:03:13tout à fait, tout à fait, il y a
01:03:15beaucoup de choses à visiter, la nourriture est différente
01:03:17est-ce que vous faites des petits footings
01:03:19le long de la plage de temps en temps comme les brésiliens
01:03:21très nombreux
01:03:23ça m'arrive de temps en temps mais pas souvent
01:03:25souvent je préfère aller sur
01:03:27la plage et aller à la mer me reposer
01:03:29comment elle est cette ville
01:03:31racontez-nous parce que c'est quand même une légende
01:03:33Rio, qu'est-ce que vous diriez
01:03:35à ceux qui n'y sont jamais allés
01:03:37alors Rio c'est une ville
01:03:39incroyable, il y a énormément
01:03:41de choses à visiter donc le Christ Rédempteur
01:03:43il y a le fameux stade du Maracanã aussi
01:03:45à visiter, ah oui le stade
01:03:47le stade
01:03:49il paraît qu'il y a plus
01:03:51de 100 000 places
01:03:53il est dingue ce stade
01:03:55tout à fait, il y a beaucoup
01:03:57de places, il y a beaucoup de gens
01:03:59même la façon de penser des gens
01:04:01c'est pas du tout la même, ils sont tous
01:04:03très courtois, très sympathiques
01:04:05et il y a aussi du coup
01:04:07les fameuses favelas
01:04:09ça dépend
01:04:11c'est pas forcément ce qu'on croit, il y a des favelas
01:04:13qui sont pacifiées où justement
01:04:15les touristes peuvent venir
01:04:17sans danger
01:04:19sans problème
01:04:21mais c'est une ville
01:04:23non c'est une ville à visiter
01:04:25parce que
01:04:27c'est différent
01:04:29la nourriture aussi
01:04:31c'est pas du tout pareil qu'en France
01:04:33c'est-à-dire ?
01:04:35alors
01:04:37ils aiment pas trop les légumes ici
01:04:39ils aiment bien mélanger les frites
01:04:41avec du riz, avec des pâtes
01:04:43c'est très différent
01:04:45il y a aussi
01:04:47dans cette ville
01:04:49tout s'organise un peu autour de la plage
01:04:51la plage est très présente, c'est pas seulement
01:04:53un point de vue, c'est qu'on y fait du sport
01:04:55il y a des gens qui jouent au hand, au volet
01:04:57pas au hand, plutôt au volet
01:04:59il y a des plages
01:05:01un peu thématiques où on est
01:05:03plutôt en tenue légère, il y en a d'autres qui sont plus
01:05:05familiales, il y a plein de plages
01:05:07c'est ça, il y a des plages privées
01:05:09il y a des plages publiques
01:05:11il y a énormément de
01:05:13plages et c'est vrai qu'il y a beaucoup
01:05:15de sportifs, ils font beaucoup de brésiliennes
01:05:17je sais pas si vous voyez ce que c'est
01:05:19c'est lorsque, vous savez, il y a
01:05:21un groupe de personnes
01:05:23qui se passent le ballon sans qu'ils touchent le sol
01:05:25ah oui c'est ça, d'accord, des brésiliennes
01:05:27c'est ça, c'est ça, et ils sont super forts à ça
01:05:31beaucoup, beaucoup de plages
01:05:33mais il fait beau tous les jours, donc il y a beaucoup de gens tous les jours
01:05:35et beaucoup de vendeurs aussi sur les plages
01:05:37donc vendeurs
01:05:39de nourriture, de boissons
01:05:41on n'est jamais sans
01:05:43on n'est jamais mal accompagné
01:05:45vous avez quel âge, Thomas, vous qui êtes étudiant
01:05:47j'ai 20 ans
01:05:49il y a 20 ans, donc je vous pose la question
01:05:51si vous avez 20 ans, il y a la plage à Rio
01:05:53et il y a aussi la nuit
01:05:55il y a aussi la nuit
01:05:57donc la nuit il y a beaucoup
01:05:59d'endroits où faire la fête si vous voulez
01:06:01il y a beaucoup de bars, beaucoup de discothèques
01:06:03mais il faut faire attention
01:06:05quand même un petit peu parce que c'est un pays
01:06:07c'est une ville où il y a beaucoup de
01:06:09il y a beaucoup de vols quand même
01:06:11il faut faire attention
01:06:13il ne faut pas aller dans des ruelles le soir
01:06:15tard la nuit comme ça
01:06:17il faut prendre Uber
01:06:19il faut rester en sécurité
01:06:21mais si vous faites attention, tout se passe bien
01:06:23vous êtes quand même dans une
01:06:25ville de rêve, dites-le
01:06:27vous êtes mieux là qu'à Cologne
01:06:29nos amis auditeurs
01:06:31allemands vont m'en vouloir
01:06:33mais vous êtes quand même dans une ville de rêve
01:06:35vous savez très bien que vous êtes dans un endroit
01:06:37où vous allez passer des mois
01:06:39dont vous vous souviendrez toute votre vie
01:06:41très clairement
01:06:43en plus il y a beaucoup de choses à visiter autour de Rio
01:06:45il y a d'autres villes à visiter aussi
01:06:47mais c'est vraiment une ville de rêve
01:06:49si vous avez l'occasion d'aller visiter un jour
01:06:51il faut vraiment venir
01:06:53Thomas, 20 ans, étudiant
01:06:55quelques mois à Rio de Janeiro
01:06:57à mon avis ce n'est pas le plus malheureux
01:06:59de tous ceux qui sont en train d'écouter RTL
01:07:01à 7 minutes
01:07:03merci mon cher Thomas
01:07:05merci à cet auditeur du bout du monde
01:07:07et bonjour à Jean-Alphonse Richard
01:07:09bonjour Eric Brunet
01:07:11alors dans l'heure du crime
01:07:13aujourd'hui on va à Flènes
01:07:15avec le mystère de la mort de Patrick Findlay
01:07:17accident ou crime ?
01:07:19et bien merci les amis
01:07:21nous sommes à l'écoute et bel après-midi
01:07:23à l'écoute d'RTL