François-Xavier Bellamy, tête de liste LR aux élections européennes, était l’invité de #LaGrandeInterview de Laurence Ferrari dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.
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00:00 Et c'est votre grande interview sur CNews et sur Europe 1. Bonjour François-Xavier Bellamy.
00:04 Bonjour.
00:05 Bienvenue dans cette émission. On est dans la dernière ligne droite de la campagne des européennes.
00:08 Est-ce que vous avez le sentiment de jouer la survie de votre famille politique ?
00:11 Non, on joue beaucoup plus que la question de l'avenir d'une famille politique.
00:15 Ce qui se joue, c'est l'avenir du pays.
00:17 Mais ça compte quand même.
00:18 C'est l'avenir du pays, bien sûr.
00:19 Du pays ou de l'Europe ?
00:20 De l'Europe et aussi du pays, parce que la décision que feront les Français dimanche
00:26 va évidemment changer le cap de l'Europe pour les années qui viendront.
00:29 Et donc aussi, bien sûr, peser sur la vie du pays.
00:33 Et puis je crois que ce qui se joue, vous savez, dans cette élection,
00:35 c'est la possibilité pour la France de pouvoir compter sur une droite qui se renouvelle,
00:40 une droite qui tourne une page, qui écrit son avenir.
00:44 J'ai vu dans cette campagne, partout en France, évidemment,
00:47 le poids de la défiance, des déceptions, le poids d'une forme d'incertitude,
00:52 le fait que les Français aujourd'hui peinent à avoir confiance dans la vie démocratique,
00:56 mais aussi à avoir confiance dans des vieux partis de gouvernement.
00:59 Comme le vôtre ?
01:00 Moi je le dis à tous les Français, bien sûr.
01:01 Comme les Républicains ?
01:02 Évidemment.
01:03 Mais moi je ne me sens pas comptable d'un bilan.
01:06 Je ne suis pas rentré en politique pour continuer une histoire,
01:10 pour la répéter indéfiniment.
01:11 Je suis rentré pour écrire l'avenir et je crois que l'avenir, il se joue là.
01:14 C'est une déclaration de candidature pour 2027, François-Xavier Bellamy ?
01:17 Non, non, c'est une déclaration de candidature pour 2024,
01:20 pour l'élection européenne dans trois jours.
01:21 C'est toujours mieux de le dire.
01:22 L'avenir se joue là parce qu'au Parlement européen, en Europe,
01:25 partout dans les autres pays, c'est cette formation politique,
01:28 celle de la droite de gouvernement qui est en train de relever la tête
01:30 et de reprendre sa place, c'est cette formation politique
01:33 qui va devenir la première force politique en Europe.
01:35 C'est chez nous que ça va se jouer.
01:37 Et les Français ont le sentiment que rien ne changera.
01:38 Rien n'a changé en 2019 et que rien ne changera en 2021.
01:41 Justement, c'est la grande espérance que je veux partager avec eux à la fin de cette campagne.
01:44 On est sur le point de pouvoir retrouver les leviers pour agir.
01:48 On ne veut plus subir des décisions qui tombent d'en haut
01:52 et qui sont prises en dépit du bon sens.
01:54 On ne veut plus subir une Europe qui fragilise nos pays au lieu de les renforcer.
01:58 On veut contribuer à reconstruire cette Europe qui retrouvera la confiance des Français.
02:02 Et ça, c'est nous qui pourrons le faire parce que ma famille politique,
02:06 celle que je représente dans cette campagne,
02:08 elle a aujourd'hui la responsabilité de 15 gouvernements en Europe sur 27.
02:12 Elle va avoir le premier groupe au Parlement européen.
02:15 Elle va avoir une majorité, enfin, au sein de la Commission européenne.
02:19 Et donc, c'est chez nous que les choses vont pouvoir changer.
02:22 On a beaucoup parlé, par exemple, dans cette campagne d'Ursula von der Leyen,
02:25 contrairement à tout ce que racontent nos adversaires
02:27 qui n'ont pas manqué d'utiliser de fake news sur ce sujet.
02:31 La vérité, c'est que si demain, il y a une alternance à la tête de la Commission européenne,
02:35 et ça, c'est la bataille que je commencerai dès le 10 juin,
02:38 ce sera grâce à notre combat.
02:39 C'est chez nous que ça va se jouer.
02:41 La décision se prendra au sein de cette formation politique.
02:43 Et moi, dès le 10 juin, je serai au combat matin, midi et soir,
02:46 comme je l'ai été pendant 5 ans, pour faire entendre la voix de la France
02:49 et la voix des Français dans une formation politique
02:51 qui va devenir la première d'Europe et qui aura les leviers pour agir.
02:54 Encore un tout petit mot de votre famille politique, les Républicains.
02:57 Gérard Larcher a mis fin hier aux rumeurs, rumeurs de coalition.
03:00 On le donnait partant pour Matignon.
03:03 C'est délétère de laisser croire que vous pourriez faire une alliance avec les macronistes.
03:07 Encore une fois, je vois que certains dans cette campagne
03:09 ont utilisé effectivement de manière délétère des fake news lamentables.
03:13 La vérité, c'est que de coalition, il n'a jamais été question.
03:18 Jamais.
03:19 Aujourd'hui, les parlementaires qui font vivre cette famille politique
03:23 sont dans l'opposition, comme ils le sont depuis 7 ans.
03:26 Il y a 50 occasions dans lesquelles ils auraient pu basculer du côté du pouvoir.
03:31 Certains l'ont fait. Certains sont partis.
03:33 Les opportunistes, les cyniques sont partis du côté du conflit.
03:38 Ils ont donné du confort et de la facilité.
03:40 Nous, nous sommes restés dans l'opposition et nous savons pourquoi.
03:42 Parce que nous voyons que ce gouvernement est en train d'emmener la France dans le mur.
03:45 Ce n'est pas aujourd'hui qu'on va le retrouver.
03:47 Mais pourquoi ne pas l'avoir fait tomber quand vous aviez l'occasion lors des motions de censure, M. Bellamy ?
03:50 À quelle occasion ? Pardonnez-moi.
03:51 Là, cette semaine, par exemple.
03:52 Mais cette semaine, quelle occasion aurait permis de faire tomber le gouvernement ?
03:55 C'est le Rassemblement national qui raconte ça.
03:57 Mais le Rassemblement national, en réalité, fait son spectacle.
03:59 C'est un spectacle.
04:01 Parce que la motion de censure qu'il a déposée n'avait aucune chance de passer.
04:05 Même avec nos voix.
04:07 Elle n'avait aucune chance de passer.
04:09 Donc, en fait, le Rassemblement national se sert de cette motion de censure
04:12 pour gagner des points à la veille d'une élection.
04:14 Ça ne vaut pas mieux, vous savez, que le spectacle qu'entretient Emmanuel Macron
04:18 quand il se multiplie partout dans les journaux télévisés à quelques jours du scrutin.
04:22 Je crois, moi, au contraire, que la politique, c'est du sérieux.
04:25 C'est prendre les Français au sérieux.
04:27 C'est prendre la France au sérieux.
04:29 Et nous, la motion de censure que nous avons dans nos mains,
04:31 nous l'avons toujours dit, nous la déposerons le jour où le gouvernement
04:35 augmentera les impôts, où il désindexera les retraites.
04:38 C'est notre arme pour protéger les Français.
04:42 Pas, vous voyez, c'est une grande différence,
04:44 pas pour gagner du point pour nous, pas pour nous mettre en scène,
04:47 pas pour créer du spectacle, pour protéger la France
04:49 et pour protéger les Français de la dérive de ce gouvernement.
04:52 C'est ça qui compte.
04:53 Et c'est une grande différence, je crois, dans la manière de voir
04:56 la vie politique et la responsabilité politique.
04:59 François-Xavier Bellamy, on est sur CNews et sur Europe 1.
05:01 Début aujourd'hui des commémorations des 80 ans de la libération de la France
05:04 avec l'arrivée des chefs d'État, dont le président Joe Biden
05:07 et aussi le président Zelensky, le président ukrainien,
05:10 qui sera évidemment présent lors des commémorations d'ébarquement,
05:13 mais aussi à l'Elysée, reçu vendredi à l'Elysée par le chef de l'État.
05:17 Vous pensez qu'il y a une raison pour que le président Zelensky
05:21 soit l'invité d'honneur de ces cérémonies ?
05:25 Que l'Ukraine soit invitée, c'est évidemment normal et nécessaire.
05:29 Maintenant que le président Zelensky intervienne même
05:31 à l'Assemblée nationale vendredi, le président du groupe LR
05:35 à l'Assemblée nationale l'a dit, il y a quelque chose
05:38 manifestement de surprenant dans le fait que cette intervention
05:42 se déroule l'avant-veille de l'élection européenne.
05:47 Et vous savez, on nous parle de ce journal télévisé
05:49 que le président de la République a convoqué.
05:51 On voit bien que l'exécutif essaye de saturer l'espace médiatique.
05:55 Je crois que malheureusement, aujourd'hui, le sujet, bien sûr,
05:59 c'est de soutenir l'Ukraine, mais Emmanuel Macron est moins
06:02 en train de soutenir l'Ukraine qu'il n'est en train de s'en servir.
06:06 De s'en servir pour essayer de fausser le débat.
06:10 Je l'entendais hier s'exprimer…
06:12 Fausser le débat ? En quoi ?
06:14 Je l'entendais hier s'exprimer dans Le Crayon,
06:16 qui est un média sur Internet.
06:18 Et Emmanuel Macron raconte une histoire totalement fausse aux Français.
06:23 Pendant cet entretien, il dit à ses interlocuteurs
06:27 "Rendez-vous compte, la situation est terrible,
06:29 l'extrême droite peut arriver au pouvoir en Europe
06:31 et nous sommes le rempart contre l'extrême droite".
06:33 C'est un pur mensonge.
06:35 Le groupe du Rassemblement national est en train de s'effondrer sous ses yeux.
06:37 Il restera totalement minoritaire et le Rassemblement national,
06:41 qui a gagné, rappelons-le, la dernière élection européenne,
06:43 n'a jamais rien fait de sa victoire.
06:45 Le fait qu'il soit arrivé en tête n'a strictement rien changé
06:48 parce qu'il aura été pendant cinq ans aux abonnés absents
06:51 pendant que nous menions les combats qui intéressaient les Français.
06:54 Le vrai sujet de cette élection, c'est que les deux grandes forces politiques
06:57 qui s'affrontent au Parlement européen tous les jours,
07:00 ce sont d'un côté la droite européenne à laquelle j'appartiens
07:03 et de l'autre côté la gauche européenne.
07:05 C'est ça le vrai débat.
07:06 L'histoire que voudrait raconter Emmanuel Macron
07:08 qui oppose les populistes, progressistes,
07:10 qui l'oppose dans un éternel deuxième tour à Marine Le Pen,
07:13 cette histoire est complètement fausse.
07:15 C'est un mensonge qui n'intéresse que lui et Mme Le Pen.
07:19 Et moi je dis aux Français "Regardez la réalité en face,
07:22 c'est dans nos mains, c'est dans les mains de la droite européenne
07:25 que se trouve la possibilité pour la France de peser au Parlement européen".
07:28 Un mot de la défense européenne, parce que c'est évidemment de cela
07:31 qu'il sera question aussi lors de la visite du président Zelensky,
07:34 une défense européenne qui irait jusqu'à l'arme nucléaire.
07:38 Vous dites "Attention, là on atteint la souveraineté nationale".
07:41 Nous disons non, tout simplement.
07:43 Je suis héritier de la famille politique qui a construit la dissuasion nucléaire
07:47 qui est un élément essentiel de la souveraineté du pays
07:51 et de la sécurité de l'Europe.
07:53 Et ma conviction profonde, c'est aussi une vision de l'Europe,
07:56 c'est que la France est plus utile à la sécurité de l'Europe
07:59 en conservant sa dissuasion nucléaire comme un élément régalien
08:03 et souverain de notre démocratie qu'en essayant de la mutualiser.
08:06 Parce que qu'est-ce que ça veut dire demain ?
08:08 Ça veut dire qu'il faudrait qu'on réunisse les 27 chefs d'État européens
08:11 avant de pouvoir décider d'appuyer sur le bouton.
08:14 Ce serait évidemment fragiliser de l'intérieur le principe même de la dissuasion.
08:18 Et cela, je le dis avec force, nous ne le laisserons pas faire.
08:22 C'est nous qui, demain, serons le vrai contre-pouvoir à la politique d'Emmanuel Macron,
08:26 celle qui veut aller dans une forme de sceau fédéraliste qui ne dit pas son nom
08:30 vers une forme d'armée européenne, il en a reparlé hier,
08:33 vers la création d'emprunts, d'aides et d'infos européennes.
08:36 Vous dites non à l'armée européenne ? Non à une armée européenne ?
08:38 Je le redis, le vrai sujet pour la France, c'est de contribuer à la sécurité de l'Europe
08:43 en reconstruisant des forces armées.
08:46 Elles sont aujourd'hui exceptionnelles, nos armées,
08:49 elles sont capables d'intervenir sur tous les théâtres d'opération.
08:52 Nous avons la première armée conventionnelle de l'Europe,
08:54 mais elle manque de moyens, elle manque d'équipement,
08:56 elle manque de financement pour pouvoir assumer leur mission.
08:58 Et ça, c'est le défi qui est devant nous aujourd'hui.
09:00 Vous proposez d'ailleurs une formation de deux mois pour chaque Européen
09:02 aux enjeux de la défense opérationnelle.
09:04 C'est une façon quand même de créer une forme d'armée européenne ?
09:07 Non, c'est une façon de créer une conscience collective
09:10 chez la jeune génération des enjeux de sécurité.
09:13 Nous voyons bien aujourd'hui que cette génération,
09:16 c'est le cas de la mienne aussi, a grandi dans la paix,
09:20 comme si la paix était donnée pour toujours.
09:22 Aujourd'hui, nous voyons bien le retour du tragique sur le sol européen.
09:25 C'est bien sûr la question de l'Ukraine.
09:27 C'est aussi ce qui est en train de se passer aujourd'hui en Israël,
09:30 qui est une immense inquiétude aussi pour nos pays,
09:32 parce que nous voyons l'extrême gauche tenter d'importer ce conflit
09:34 sur le sol de nos pays.
09:36 C'est aussi la situation en Arménie, menacée par l'Azerbaïdjan, par la Turquie.
09:40 La Turquie, qui est aux portes de l'Europe, est un élément de déstabilisation.
09:43 Il faut que les jeunes dans nos pays soient conscients de ces enjeux.
09:47 C'est aussi un élément qui permettra de renforcer les forces de réserve opérationnelle
09:51 dont nos armées ont besoin pour pouvoir compléter leurs moyens pour agir sur le terrain.
09:55 Vous évoquez la gauche qui, hier encore à l'Assemblée nationale,
09:58 a provoqué des perturbations en venant habillée aux couleurs de la Palestine,
10:02 en blanc, en vert, en rouge, les socialistes en noir.
10:05 La représentation nationale a été piégée ou pas pour vous ?
10:09 Bien sûr, mais ce théâtre est absolument désolant et révoltant.
10:13 Pour les Français ?
10:14 Pour la France, pour les Français.
10:16 Quelle indécence.
10:18 Et comment est-ce que les jeunes citoyens dans notre pays peuvent-ils grandir
10:23 en regardant ce spectacle et en gardant une idée de ce que doit être la dignité du débat parlementaire ?
10:29 Mais je veux dire, il y a une chose qui m'inquiète plus encore que ce spectacle.
10:33 Parce que finalement, l'extrême gauche, on la connaît.
10:35 Elle montre son vrai visage et nous la combattons tous les jours au Parlement européen
10:38 quand elle prétend continuer de nier que le Hamas est une organisation terroriste.
10:42 Moi, ce qui m'inquiète plus, c'est l'ambiguïté du gouvernement et de la majorité.
10:46 Parce que quand je vois qu'aujourd'hui...
10:49 Sur quel sujet précisément ?
10:50 Sur la question de ce qui se passe aujourd'hui en Israël.
10:53 Quand je vois qu'aujourd'hui, le gouvernement français est prêt à exclure Israël
10:58 d'un salon lié à l'industrie de défense en France.
11:01 Mais pardon, mais qui est l'agresseur et qui est l'agressé dans cette histoire ?
11:05 Entre Israël et le Hamas, qui a déclenché les hostilités ?
11:08 Et qui aujourd'hui plonge en enfer, y compris les populations civiles palestiniennes à Gaza ?
11:13 Sinon, le Hamas.
11:15 C'est le Hamas, un mouvement terroriste islamiste, qui menace aussi nos pays,
11:19 qui devrait être notre adversaire commun.
11:21 Et aujourd'hui, par ce comportement ambigü, le gouvernement donne le sentiment
11:25 d'une espèce de "en même temps" qui devient infiniment coupable.
11:28 Quand Jean-Luc Mélenchon dit que l'antisémitisme en France est résiduel...
11:31 Résiduel, voilà.
11:32 Mais le vrai sujet...
11:33 100%.
11:34 Mais c'est...
11:35 Encore une fois, on est même plus surpris malheureusement par le déni de réalité
11:40 auquel se prête Jean-Luc Mélenchon, qui est l'indice de sa complaisance coupable
11:43 avec cet antisémitisme.
11:44 Mais quand Jean-Luc Mélenchon dit ça, ça devrait être, pour le gouvernement français
11:48 et pour sa majorité, l'indice qu'il faut rompre avec tous les "en même temps"
11:52 et qu'on n'a pas le droit de confondre l'agresseur et l'agressé.
11:55 Vous parliez tout à l'heure de la jeunesse européenne et de l'idéal d'une jeunesse européenne.
12:00 Il y a en France un vrai problème avec notre jeunesse.
12:04 Un adolescent de 14 ans a été l'auteur d'un refus d'obtempérer à Clamart.
12:07 Il a refusé de s'arrêter à la demande de la police.
12:09 Il a percuté de plein fouet une voiture qui arrivait en sens inverse,
12:12 tuant l'automobiliste de 34 ans.
12:15 Il avait déjà à 14 ans un long passé judiciaire devant lui.
12:18 Qu'est-ce que vous proposez pour cette jeunesse française aussi,
12:21 qui a des parcours de délinquance que la justice n'arrive plus à stopper ?
12:24 D'abord, reconstruire notre justice.
12:26 Donner enfin à la police et à la gendarmerie les moyens de contrer la montée de la délinquance
12:33 par une réponse pénale appropriée.
12:35 Et ça, c'est le premier sujet.
12:37 On a fait dans cette campagne des propositions que nous portons depuis très longtemps
12:40 pour augmenter le nombre de places de prison, pour incarcérer plus vite dès le premier délit,
12:44 parce que vous avez raison de le dire, c'est aujourd'hui la situation de ces jeunes multirécidivistes
12:48 qui n'ont jamais été réellement condamnés,
12:50 qui créent cette situation de violence qui ne cesse de s'aggraver.
12:53 Mais à la fin, je voudrais vous le dire, on est à la fin de cette campagne
12:57 et aller partout en France pendant cinq ans, pendant ces derniers mois,
13:00 me permet de toucher du doigt les problèmes du pays.
13:02 Je n'ai jamais été aussi convaincu qu'aujourd'hui que le vrai grand sujet pour la France,
13:06 c'est d'abord la crise de l'école.
13:08 Ce n'est pas un sujet européen, c'est vraiment un sujet français,
13:11 mais c'est l'avenir du pays qui en dépend.
13:13 Moi, je suis prof, vous savez, mon premier engagement public a été de dire
13:16 l'effondrement éducatif.
13:18 Bien sûr, il faut reconstruire nos frontières et mettre fin à cette immigration débridée
13:22 qui détruit de l'intérieur l'unité de notre pays.
13:25 Bien sûr, il faut reconstruire les forces de sécurité
13:28 et surtout la chaîne pénale qui leur permettra d'agir.
13:31 Mais à la fin, on ne s'en sortira pas, surtout si on ne commence pas
13:36 par reconstruire une école qui transmette à tous les jeunes Français
13:39 le sens de ce qu'est la France, l'amour de ce qu'est le pays, une culture partagée.
13:43 Ça veut dire que les profs aujourd'hui, comme tellement de fonctionnaires de terrain,
13:47 dans la santé, à l'hôpital, dans la police, dans la justice,
13:50 ils font tout ce qu'ils peuvent.
13:52 Mais aujourd'hui, leur travail est sapé de l'intérieur
13:54 par un État qui n'a pas pris conscience du défi existentiel devant lequel la France se trouve.
13:59 Dernière ligne droite de cette élection européenne, on l'a dit, François-Xavier Bellamy.
14:03 Qu'est-ce qui vous différencie au fond, fondamentalement, de Marion Maréchal, reconquête,
14:08 de Jordane Bardella pour le Rassemblement national ?
14:11 Pourquoi le vote LR est différent de ces deux votes-là ?
14:14 Parce que nous sommes la seule liste de droite qui puisse agir demain
14:17 pour la France et pour les Français, parce que nous sommes les seuls à avoir
14:20 les idées claires sur ce que nous voulons faire, sur ce que nous devons faire.
14:23 Le Rassemblement national a gagné en 2019.
14:25 Qu'est-ce qu'il en a fait ? Avec trois fois plus de députés que nous, il n'a aucun bilan.
14:29 Et aujourd'hui, je crois qu'il faut d'abord que les Français,
14:32 quand ils vont aller voter demain, ne se demandent pas seulement qui dit quoi.
14:35 - C'est dimanche, a priori.
14:36 - Quand ils vont aller voter dimanche, je le disais demain d'une manière plus générique,
14:39 que les Français ne se demandent pas seulement qui dit quoi, mais qui a fait quoi.
14:43 Et qui a fait quoi aussi dans cette campagne.
14:45 Parce que je voudrais dire ma révolte devant le comportement politique
14:49 aujourd'hui de la liste de reconquête.
14:51 Moi, j'ai passé cette campagne à attaquer mes adversaires.
14:54 Mes adversaires, c'est la gauche.
14:55 Mes adversaires, c'est le gouvernement qui fragilise le pays.
14:58 Et aujourd'hui, on a des candidats chez Reconquête
15:01 qui ont tout fait pour s'attaquer à la droite.
15:03 Ils ont parlé d'union des droites pendant des mois à leurs militants.
15:06 Et aujourd'hui, ils n'ont rien de mieux à faire,
15:08 alors que le pays est en situation de danger existentiel,
15:11 que de s'en prendre à ceux qui ont mené les combats les plus courageux
15:14 pour l'islamisme, pour reconstruire nos frontières,
15:16 pour retrouver notre sécurité.
15:17 Cette situation désolante à coup de mensonges,
15:19 en expliquant que parce que j'ai serré la main à Valérie Hayé,
15:22 parce que je respecte mes adversaires et que oui, je les salue,
15:25 ça voudrait dire que je vais rentrer en coalition avec eux demain.
15:28 Mais ça n'a aucun sens.
15:29 Et les Français le savent bien.
15:30 Et moi, je suis certain que les Français de droite
15:32 et qui tiennent à leur valeur, qui tiennent à leur conviction,
15:35 qui ont le sens de l'honneur,
15:36 ne se laisseront pas tromper par ces mensonges aberrants.
15:39 Merci François-Xavier Bellamy.
15:40 C'était votre grande interview sur CNews et sur Europe.
15:42 (Générique)
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