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Chaque matin dans son édito, Alexis Brezet, directeur des rédactions du Figaro, revient sur l'actualité politique du jour. Ce mercredi, il revient sur l'impact des Jeux olympiques sur la circulation dans Paris.
Retrouvez "L'édito politique" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-edito-eco
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NewsTranscription
00:00Édito politique sur Europe 1 avec Le Figaro, bonjour Vincent Trémolet de Villers.
00:04Bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonjour Vincent, bonjour à tous.
00:06Vincent, ce matin plutôt que de nous parler des élections européennes,
00:09vous voulez revenir sur les Jeux Olympiques ou plutôt la circulation à Paris à un mois et demi des JO.
00:14Mais pourquoi cette urgence ?
00:16Parce que ce n'est plus supportable Dimitri, parce que les Parisiens, les banlieusards, les touristes vivent un calvaire quotidien.
00:23Je m'excuse auprès de nos auditeurs de province pour cet édito très parisien, mais vous verrez,
00:27à la fin de cette chronique, ils n'auront jamais été aussi heureux de ne pas habiter dans la capitale.
00:32Voici donc ce que vivent les Parisiens.
00:35On va prendre l'exemple de l'Odyssée du banlieusard qui doit rejoindre tous les jours la capitale pour aller travailler.
00:41Ça fait longtemps qu'il ne peut plus atteindre Paris en voiture,
00:44maintenant il dépend des humeurs de la SNCF qui multiplient les retards, les annulations, les grèves et les motifs bidons.
00:49Bon, enfin arrivé dans la capitale par un RER hostile et bondé,
00:53notre Ulysse de banlieue est ensuite bringue-malée dans des rames de métro transformées en boîte à sardines.
00:59Et si pour éviter la dépression nerveuse, il jette son passe-navigo et qu'il se décide à venir à vélo,
01:04et bien depuis quelques jours, il ne sait plus comment franchir la Seine.
01:08Il connaissait le 1 train sur 5 en raison d'un mouvement social,
01:11il découvre le 1 pont sur 3 en raison d'un événement sportif.
01:16C'est à se demander si après le 23 juin et la baignade de la mer de Paris dans la Seine,
01:19il ne sera pas plus simple de rejoindre la rive droite à la nage.
01:23Vous savez Vincent qu'Anne Hidalgo a vertement critiqué les sceptiques comme vous.
01:28Oui, il y a quelques jours elle a moqué ceux qui plutôt que de vivre l'enthousiasme olympique se complaisaient dans le gnagnagna.
01:34Gnagnagnagna, vous noterez que quand Anne Hidalgo fait preuve d'esprit,
01:38on est plus proche de l'école maternelle que de l'académie française.
01:41Mais oui, la mer de Paris a disqualifié le citoyen qui ne déborde pas de joie à l'idée de passer des heures
01:47dans une éprouvante et impossible traversée de la ville.
01:50Elle a rappelé qu'un tel événement c'était une fois par siècle.
01:53Mais c'est justement parce que l'on a au cœur l'esprit olympique et l'amour de la plus belle ville du monde
01:57que ce désordre gigantesque nous révolte.
02:00Ce grand barnum déconcerte le Parisien qui se demande pourquoi les plus beaux décors comme celui de la Concorde
02:05sont défigurés par des gradins tandis que les fontaines sont recouvertes.
02:09Cette anarchie décourage les bistrotiers qui prévoient de tirer le rideau,
02:12les taxis qui épuisés par l'embouteillage perpétuel comptent bien quitter la ville fin juillet,
02:17les habitants qui organisent leur exode, les parents qui ne savent plus où donner de la poussette,
02:22les salariés qui se préparent à travailler chez eux.
02:24Avec le QR code qui remplace l'attestation de sortie, on retrouve finalement toutes les contraintes d'un confinement.
02:32On avait pourtant compris qu'il s'agissait d'une fête populaire, pas d'une nouvelle épidémie.
02:36Est-ce que ce n'est pas là le lot, Vincent, de toute ville olympique de subir toutes ces contraintes ?
02:40Bien sûr qu'il y a des contraintes et si elles sont esthétiques, sécuritaires ou sportives, elles sont tout à fait acceptables.
02:45Mais là, il ne s'agit pas de ça. A Paris, la faute d'anticipation est manifeste.
02:49Franchement, Dimitri, Paris est en travaux depuis des années.
02:52Les chantiers, les trous, les bâtiments préfabriqués sont devenus le décor naturel de notre capitale.
02:58Mais pourtant, on cherche désespérément les grands parkings à l'entrée de la ville comme il en existe à Amsterdam ou à Venise.
03:04On cherche les navettes propres et sûres pour rejoindre le centre.
03:07On cherche les fameuses mobilités douces qui remplaceraient le blocage permanent.
03:12Au lieu de quoi, on a l'atmosphère viciée par les pots d'échappement au touche-touche,
03:15les rues dégradées par un relâchement généralisé,
03:18les migrants répartis discrètement à la campagne,
03:20un tableau pré-olympique qui est celui d'un déclassement spectaculaire.
03:24À ce point-là, c'est une performance de classe mondiale.
03:27Et avant même la fin des épreuves, on peut décerner à Madame Hidalgo une magnifique médaille de plomb.
03:31L'édito politique sur Europe, merci Vincent Trémolet de Villers et Alain Dufigaro ce matin justement.
03:36Paris, le grand embouteillage des Jeux olympiques.
03:39Je signale aussi ce grand entretien avec Raphaël Glucksmann, le troisième homme de cette élection,
03:44qui dit clairement à l'autre gauche, celle de Jean-Luc Mélenchon,
03:47nous n'avons pas le même rapport au monde ou à la vérité.
03:49Voilà, ça c'est envoyé.
03:51Merci Vincent, à demain.