Bruno Le Maire ose tout ! A ceux qui diront que Bercy leur a tout pris, le ministre de l'Economie et des finances leur répondra que nenni ! Les milliards d'euros d'épargne qui dormiraient sur des comptes courants intéressent au plus niveau pour financer la guerre en Ukraine, la transition écologique et numérique ou encore les investissements dans l'intelligence artificielle. L'Union des marchés des capitaux, en discussion à Bruxelles, proposera bientôt un produit d'épargne européen en vue de la prochaine mandature européenne. D'où vient cette idée, en quoi consiste-t-elle exactement ? Pour Tom Benoit, entrepreneur et directeur de la rédaction de Géostratégie magazine, le projet vise directement à mettre fin au sens de la propriété sur l'épargne par une taxation sur la rente. Cette "libération" de votre épargne comme dit Bruno Le Maire, mobilisée pour la guerre en Ukraine ou l'écologisme, qui en seront les bénéficiaires ? L'invité de "Politique & Eco" répond sans hésiter : l'industrie allemande...! La soumission des européistes à Berlin n'est donc pas terminée... loin de là !
Avec une crise financière qui ne cesse d'enfler et un euro en dévaluation permanente, Tom Benoit livre quelques conseils aux téléspectateurs de TVLibertés pour ne pas laisser leur épargne entre les griffes des prédateurs de l'Union européenne.
Avec une crise financière qui ne cesse d'enfler et un euro en dévaluation permanente, Tom Benoit livre quelques conseils aux téléspectateurs de TVLibertés pour ne pas laisser leur épargne entre les griffes des prédateurs de l'Union européenne.
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00:00 (Générique)
00:17 Bonjour à tous. Bienvenue dans Politique et économie. Notre invité cette semaine, Tom Benoît. Bonjour, monsieur.
00:23 Bonjour. Tom Benoît, essayiste, entrepreneur, directeur de la rédaction de Géostratégie magazine.
00:31 Absolument.
00:32 Bienvenue à vous. Avant de commencer cet entretien, je vous encourage, comme d'habitude, à cliquer sur le pouce en l'air
00:38 en bas à droite de cet écran et à partager et commenter cet entretien un maximum pour un meilleur référencement
00:44 de notre chaîne sur YouTube. Commençons tout de suite avec vous, Tom Benoît. Alors, depuis plusieurs semaines,
00:51 on entend l'idée, cette petite rengaine selon laquelle l'épargne des Européens pourrait être ponctionnée, saisie pour financer
01:01 divers projets, la guerre en Ukraine, la transition écologique et numérique ou encore les investissements dans l'intelligence artificielle.
01:11 Le 8 janvier dernier, notre ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a confié une mission à l'ancien gouverneur de la Banque de France,
01:19 Christian Noyé, visant à créer un produit d'épargne européen en vue de la prochaine mandature européenne.
01:28 Le ministre de l'Économie s'était exprimé le 23 février dernier par le biais d'une vidéo diffusée sur le réseau social X. On l'écoute.
01:38 Bonjour à toutes et à tous. Je suis au Conseil des ministres des Finances à Gant, en Belgique. Et je viens de pousser un coup de gueule
01:47 parce que l'Union des marchés de capitaux n'avance pas. L'Union des marchés des capitaux, c'est quoi ? C'est la possibilité de mobiliser
01:54 toute l'épargne des Européens, 35 000 milliards d'euros, pour financer la transition climatique, financer notre effort de défense
02:03 et financer les investissements dans l'intelligence artificielle. Comme les choses n'avancent pas à 27, c'est proposé que nous avancions
02:10 sur une base volontaire, avec un petit nom d'État membre, pour proposer un produit d'épargne européen dans les mois qui viennent,
02:18 pour proposer une supervision européenne des marchés de capitaux pour s'assurer que la régulation fonctionne bien, et pour lever par conséquent
02:26 plusieurs dizaines de milliards d'euros pour financer notre croissance et notre prospérité. L'Europe ne peut pas s'affaiblir économiquement
02:35 comme elle le fait depuis maintenant plusieurs mois, parce qu'elle n'a pas les réserves financières suffisantes. L'Europe ne peut pas rater le tournant climatique
02:43 parce qu'elle n'a pas les réserves financières suffisantes. L'Europe ne peut pas manquer le tournant de l'intelligence artificielle parce qu'elle n'est pas capable
02:51 de se mettre d'accord sur cette Union des marchés de capitaux et de faire travailler l'épargne des Européens. 35 000 milliards d'euros qui dorment aujourd'hui
03:00 sur les comptes bancaires européens. Au lieu de faire la prospérité de l'Europe de demain, au lieu de financer l'intelligence artificielle,
03:07 au lieu de financer la transition climatique, ça n'est plus possible. C'est le sens de mon coup de gueule ce matin à Gant.
03:13 Nous allons rassembler les États européens volontaires pour avancer un petit nombre d'États sur l'Union des marchés de capitaux.
03:20 — Donc on vient d'entendre les propos du ministre de l'Économie. Tom de Benoît, est-ce que vous pouvez nous expliquer d'où vient cette idée
03:30 d'un produit d'épargne européen ? — Alors, ce qui est intéressant, vous avez fait un bon résumé de la situation, c'est que les deals politiques aujourd'hui
03:38 nous parlent d'une mobilisation de l'épargne. Qu'est-ce que ça signifie, une mobilisation de l'épargne ? — Libération, aussi.
03:44 — Libération. Ce sont des termes très en vogue aujourd'hui. La mobilisation de l'épargne, ça veut dire nous allons mettre la main sur votre épargne,
03:52 mais ne vous inquiétez pas, on ne va pas la saisir, on ne va pas ponctionner sur les comptes à vue, on ne va pas saisir votre épargne.
03:59 On va accroître le marché de la titrisation. C'est ce que dit Christian Noyer, c'est-à-dire qu'on va permettre de faire davantage
04:06 le paquet financier avec votre épargne au sein des banques. Et ces paquets financiers vont faire des petits et vont créer de l'argent,
04:13 vont créer de la richesse financière. On va titriser votre épargne. Sauf que pour titriser l'épargne, il faut que l'épargne qui est titrisée
04:21 ne soit plus disponible pour celui qui la détient. Parce que si vous avez de l'épargne sur un compte, que cette épargne est titrisée
04:28 et que dans une certaine hypothèse, tout le monde retire son épargne au même moment, demande son épargne au même moment,
04:34 il y a un crash, puisqu'on s'aperçoit que l'épargne n'était plus disponible. Elle servait de collatéral et elle avait servi à créer de l'argent à côté
04:41 en étant une garantie. Donc pour le fait, il faut créer ce que vous disiez précédemment, un produit d'épargne européen.
04:46 Et ce produit d'épargne européen, on va en parler plus précisément, Christian Noyer veut qu'il y ait un terme long.
04:51 Ça veut dire qu'il permette de bloquer l'épargne sur un terme assez long. Ça peut être 6 ans, 7 ans, 8 ans, 9 ans.
04:58 Mais ça veut dire que pendant plusieurs années, vous ne pouvez plus récupérer votre épargne. Christian Noyer dit dans son rapport, très précisément,
05:06 "si pour une raison personnelle, le déposant veut récupérer avant le terme son épargne, il devra s'acquitter d'une taxation sur les rentes".
05:20 Et je l'ai dit régulièrement ces derniers temps, Gabriel Attal et d'autres personnalités ont dit,
05:25 "peu après que l'on se soit aperçu que les comptes publics avaient été maquillés, ne vous inquiétez pas, il n'y aura pas d'impôt supplémentaire,
05:33 peut-être une taxation sur les rentes, peut-être une imposition sur les rentes".
05:37 Donc on s'aperçoit là que le terme de rente est tout à fait précis, qui veut dire quelque chose,
05:41 et que dans le sens du produit d'épargne européen, la rente, c'est votre épargne, tout simplement, que vous voulez récupérer.
05:49 Auparavant, ce qu'on qualifiait comme étant une rente, c'était le résultat d'un patrimoine immobilier,
05:55 on va dire le produit pour un gros propriétaire qui gagnait de l'argent sans travailler.
06:00 Et on considérait que la rente, c'était l'argent qui tombait un petit peu du ciel et qui n'était pas le résultat du travail.
06:05 Aujourd'hui, on considère que la rente, c'est tout simplement l'épargne lorsqu'on veut qu'elle soit disponible.
06:11 – Alors, on sait à la base que l'actuel gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Gallo,
06:17 avait envoyé un courrier à Emmanuel Macron le prévenant qu'un maximum de capitaux
06:22 était en train aujourd'hui de fuir l'Europe pour aller vers les États-Unis.
06:27 Est-ce qu'on constate réellement cela ?
06:28 – Oui, il a une audace incroyable, François Villeroy de Gallo,
06:31 là, ça relève tout simplement de la fumisterie, je veux dire, ce sont les mêmes personnalités
06:35 qui ont mené des politiques qui ont permis de nous déposséder, littéralement,
06:39 je crois qu'on est nombreux à le dire aujourd'hui, à vendre tous nos appareils de production,
06:44 que ce soit Alstom ou les autres, qui nous disent "il y a des fuites de capitaux aux États-Unis".
06:48 Je discutais avec Valérie Hayé il y a encore quelques jours, qui me disait
06:52 "il faut se réjouir qu'Amazon s'installe en France".
06:54 Je lui dis "mais vous n'avez pas peur, Madame Hayé, que l'implantation d'Amazon
06:59 qui a été annoncée au Sommet Shoes France représente finalement un tremplin
07:03 vers la dépossession de certains marchés pour certaines de nos PME, TPE en France ?"
07:08 Il dit "non, non, pas du tout, ça va consolider le tissu des PME, TPE".
07:12 Personnellement, je ne crois pas, je pense que Airbnb, Amazon,
07:15 toutes ces sociétés ne consolident pas le tissu des entrepreneurs et des PME.
07:19 Donc que François Villeroy de Gallo s'aperçoive aujourd'hui
07:23 qu'il y a une fuite de capitaux vers les États-Unis, c'est vrai.
07:25 Par contre, la fuite de capitaux vers les États-Unis,
07:28 elle ne provient pas des épargnants qui envoient leur argent aux États-Unis.
07:33 Elle provient des politiques qui sont menées par M. Attali, par exemple,
07:37 lorsqu'il avait rendu un rapport en 2008 en disant
07:40 qu'il y a trop de cahiers des charges pour faire chauffeur de taxi,
07:45 c'est trop compliqué, il faut libérer des licences,
07:47 on pourrait avoir de quoi faire, il faut libérer des licences.
07:49 Et vous avez Uber qui fait son apparition quelques temps après.
07:53 Ça, ça représente des politiques qui dirigent vers une fuite de capitaux vers les États-Unis.
07:57 Par contre, si vous avez un peu d'épargne,
08:00 et que vous vous dites "je vais l'investir dans une société américaine",
08:04 ça s'appelle du libéralisme.
08:06 Et c'est en ce sens que je dis que la politique qui est menée aujourd'hui
08:09 par la Commission européenne, ça n'est pas du libéralisme, absolument pas.
08:14 C'est de la politique ultra-dirigiste.
08:18 Et d'ailleurs, si on parle d'union des marchés de capitaux,
08:20 vous savez, la base de l'union des marchés de capitaux, c'était quoi ?
08:24 C'était la libre circulation des capitaux.
08:28 Parce qu'il est important de définir le concept.
08:30 C'est à l'époque de Delors, lorsque Delors parlait de la libre circulation des capitaux
08:34 dans les pays de l'Union européenne.
08:35 Ça voulait dire que, finalement, que vous soyez un entrepreneur français,
08:41 allemand ou espagnol, vous pouviez facilement acheter une société française,
08:44 allemande ou espagnol, pas simplement vous acquitter d'un paiement,
08:47 mais également entrer au contrôle, au capital d'une société étrangère
08:51 pour en prendre le contrôle à partir du moment où elle faisait partie
08:54 de la communauté européenne, et un peu plus tard de l'Union européenne.
08:57 Ça, c'est de la libre circulation des capitaux.
09:00 Et c'était un peu le début de l'union des marchés de capitaux, finalement.
09:03 On crée une union des marchés de capitaux,
09:05 ça veut dire que dans cette union, au sein de cette union,
09:07 on peut faire circuler facilement nos capitaux
09:09 pour prendre le contrôle d'une société étrangère si on vient d'un pays étranger.
09:14 Jusque-là, c'est du libéralisme.
09:15 Certains vous diront "ouais mais c'est trop mondialisé".
09:20 C'est vrai, c'est pas faux, mais c'est du libéralisme.
09:22 Donc on peut être pour ou contre.
09:24 Par contre, que vous alliez voir la population au sein d'une zone économique,
09:31 et que vous lui disiez "votre épargne, on va la diriger",
09:36 parce que ça s'appelle l'union des marchés de capitaux,
09:38 vers des paiements qui seront encaissés par des sociétés qui travaillent
09:42 et que nous aurons savamment sélectionnés précédemment
09:45 dans la transition écologique et numérique,
09:47 ça, ça ne s'appelle pas du libéralisme, ça s'appelle du vol, tout simplement.
09:51 Parce qu'il n'y a pas d'argent investi dans la transition écologique.
09:55 C'est pas comme ça que ça se passe.
09:56 Il y a de l'argent qui est pris,
09:57 et il y a des paiements que l'on fait passer pour des sociétés.
10:00 – Alors on reviendra, Tom Benoît, justement,
10:03 sur l'identité de ces entreprises qui bénéficieront de la manne,
10:07 de l'épargne des Européens.
10:09 Mais initialement, ce projet d'un produit d'épargne européen
10:13 était sous l'ensemble appelé "union des marchés de capitaux".
10:19 Cela a finalement été rebaptisé en "union de l'épargne et de l'investissement".
10:24 Qu'est-ce que ça change ?
10:26 – Ça c'est une décision, le premier à l'avoir annoncé ici,
10:29 c'est François Villeroy de Gallo sur France Inter.
10:32 Il n'a pas tort, parce que comme je le disais précédemment,
10:34 il ne s'agit pas du tout d'une union des marchés de capitaux,
10:36 il s'agit plutôt d'une union de ponction de l'épargne pour des investissements.
10:40 Donc ils l'ont rebaptisé eux-mêmes, "union de l'épargne et de l'investissement",
10:43 pour prendre les devants finalement, parce qu'ils s'attendaient bien
10:46 à ce qu'il y ait des personnes comme moi, et certaines, je le dis en toute modestie,
10:50 justement, qui sont plus implantées que moi dans leur milieu d'organes de décision,
10:56 qui diraient "oui mais là on n'est pas vraiment sur une union des marchés de capitaux,
11:00 on est plutôt sur une union de redirection de l'épargne".
11:04 Donc on ne peut pas appeler ça "union des marchés de capitaux".
11:07 – On voit aujourd'hui que les marchés financiers ne se sont jamais aussi bien portés,
11:11 on a vu toute cette impression de monnaie qui leur a bénéficié,
11:15 donc pourquoi est-ce qu'aujourd'hui lieu l'orgue tel sur l'épargne des Européens ?
11:21 – C'est-à-dire que dans l'eurosystème aujourd'hui,
11:25 vous avez des États malades, qui sont dirigés par des personnes
11:29 qui sont à terme de pathologie également, malheureusement.
11:33 Et ces États financièrement malades comme la France ont besoin de soutien,
11:39 ont besoin de béquilles.
11:40 À partir de 2015, il y a eu ce qu'on a appelé, j'en ai parlé régulièrement,
11:43 donc je vais faire court là-dessus, le "quantitative easing",
11:45 c'est-à-dire que la Banque Centrale facilite l'achat de dettes par les marchés
11:50 en achetant la dette qui a déjà été émise,
11:52 ce qui va à l'opposé de ce qu'est sa vocation et ce qu'elle s'autorise à faire.
11:57 Aujourd'hui, il faut passer à une étape supplémentaire,
11:59 c'est-à-dire qu'il faut ponctionner directement la population de l'eurosystème,
12:03 ponctionner la population, pourquoi ?
12:05 Pour faire passer des paiements qui vont faire vivre un système de plus en plus glouton,
12:08 qui est l'eurosystème et la dépense publique.
12:11 Mais là, vous avez des contre-pouvoirs au sein même de l'eurosystème
12:14 parce qu'on est 27 et dans la zone monétaire,
12:17 on est un nombre de pays qui avont des objectifs
12:24 et des configurations tout à fait opposés.
12:26 On ne peut pas comparer la Croatie qui a intégré l'euro il y a deux ans
12:29 avec la France ou l'Allemagne.
12:31 L'Allemagne a 60% de dette par rapport au PIB, nous on en a 113%.
12:35 L'Italie a encore plus de perspectives de croissance que nous,
12:38 ou le Portugal par exemple, ou la Grèce,
12:42 alors que ce sont des pays qui ne sont pas du tout industriels.
12:44 Nous sommes des pays qui avons été désindustrialisés, pas les Allemands.
12:48 Donc il y a des façons de voir les choses qui sont très différentes.
12:51 Donc étant donné, ça c'est ma supposition,
12:55 que la France va devoir frapper à la porte de la Banque Centrale Européenne en disant
12:59 "on ne peut plus se financer, notre dette on n'arrive plus à la vendre,
13:03 on ne peut plus se financer, il faut à nouveau qu'on ait
13:06 une injection de monnaie indirecte en soutien de la Banque Centrale Européenne".
13:10 Il y a des accords qui ont été pris de façon officieuse,
13:14 ce n'est pas de la calomnie que je fais là, c'est de la politique fiction,
13:16 mais qui est réelle. À partir du moment où on lève le voile,
13:18 ça n'est plus de la fiction. Mais quand je vois M. Scholz dire aujourd'hui
13:21 "oui, il faut absolument avancer sur l'union des marchés de capitaux",
13:24 j'aimerais bien lui poser la question et lui dire
13:26 "mais quoi en se fait-il que vous, Allemands qui n'avez absolument aucun intérêt à ça,
13:29 vous vous réveillez soudainement en disant
13:31 "il faut absolument faire cette union des marchés de capitaux".
13:33 Et la réponse, c'est celle que je suis en train d'exposer,
13:35 c'est que la contrepartie finalement du soutien de la Banque Centrale Européenne
13:39 qui va intervenir d'ici la fin de l'année pour la France et l'Italie,
13:42 ça va être, étant donné que ce soutien va faire baisser la valeur de notre monnaie commune,
13:47 ça va être de donner en cadeau, en contrepartie,
13:50 de beaux contrats aux Allemands, aux sociétés allemandes,
13:53 en disant "on vous les fera passer sans problème ces contrats
13:56 parce qu'ils seront présentés sous le masque de la transition numérique, écologique et que si vous n'y adhérez pas...
14:02 – Peu importe si ces entreprises seront écologiques, effectivement.
14:06 – Peu importe, mais peu importe surtout si vous êtes d'accord ou pas,
14:09 parce que si vous n'êtes pas d'accord, vous serez fasciste, c'est tout.
14:11 Si vous dites aujourd'hui "je ne veux pas que telle société allemande
14:14 qui œuvre pour la transition écologique se paie sur la bête avec de l'argent qui était privé
14:18 et qu'on réoriente l'épargne pour qu'elle puisse encaisser des paiements",
14:21 on dirait "mais vous êtes climatosceptique,
14:22 vous ne voulez pas sauver la planète" et le discours ce sera celui-ci.
14:25 On le voit venir gros comme une maison,
14:27 je veux dire on est dans une situation qui est une situation
14:31 littéralement de dépossession privée.
14:34 On est en train de ponctionner de bas jusqu'à très haut toute la population de l'eurozone.
14:40 – Alors est-ce que ce sera un encouragement à aller sur ce produit d'épargne européen
14:45 ou alors est-ce que ça sera contraint ?
14:48 Est-ce que les travailleurs français seront contraints de cotiser pour ce produit ?
14:54 – Personne n'ira sur ce produit d'épargne, c'est une évidence absolue.
14:58 Personne n'ira acheter un produit d'épargne européen.
15:00 Il y en a déjà des produits d'épargne en France d'ailleurs, les PER,
15:05 mais personne n'ira sur le produit d'épargne européen.
15:07 Par contre, si lorsque vous êtes salarié par exemple ou entrepreneur,
15:11 on vous dit "vous êtes obligé de cotiser pour votre retraite",
15:14 Christian Noyer le dit très précisément dans son rapport,
15:16 il dit "c'est un produit d'épargne qui permettra de financer",
15:19 mais c'est pas tout à fait sûr, encore on est en train d'en définir l'architecture,
15:23 mais qui permettra de financer la retraite par capitalisation.
15:26 Donc ça veut dire que la retraite, vous ne choisissez pas de la financer.
15:31 Aujourd'hui quand on cotise pour les caisses de retraite,
15:34 on reçoit une fiche ou un courrier quand on crée une société,
15:36 on vous dit "vous devez cotiser pour telle caisse de retraite".
15:39 Et là ça va être exactement la même chose, on va vous dire
15:42 "le régime de retraite, le système de retraite a été modifié,
15:46 il est financé partiellement maintenant par ce produit d'épargne européen
15:50 qui aura un nom, et vous devez cotiser à ce produit d'épargne européen".
15:55 C'est comme ça que ça va se passer.
15:56 – On a entendu notre ministre de l'économie parler d'une somme
16:01 de cette épargne des européens qui serait égale à 35 000 milliards d'euros.
16:06 – Vous se trompez, vous ne croyez pas à l'existence de ces 35 000 milliards
16:11 qui dormiraient sur des comptes courants ?
16:12 – Bruno Le Maire camoufle la vérité, la réalité, je le dis très clairement,
16:16 je m'entretenais avec Valérie Aillet il y a deux jours,
16:19 qu'il m'a dit "il y a 13 000 milliards d'épargne qui dorment".
16:22 Et je lui ai dit "Madame, 13 000 milliards à quel endroit ?"
16:25 Elle allait répondre "en France", je lui ai dit "il y a 6 000 milliards
16:28 en France d'épargne financière", et elle m'a répondu "non, en Europe".
16:31 Donc Valérie Aillet me dit qu'il y a 13 000 milliards
16:34 qui dorent sur des comptes en Europe, Bruno Le Maire déclarait
16:38 qu'il y avait 35 000 milliards, Christian Noyer a déclaré dans son rapport
16:42 qu'il y avait 32 000 milliards qui dorent, alors premièrement,
16:46 le chiffre, on n'arrive pas à l'avoir, mais deuxièmement,
16:49 c'est le concept qu'on n'arrive pas à définir,
16:51 parce que qu'est-ce que c'est de l'épargne qui dort ?
16:53 Ça dort pas l'épargne.
16:55 – Oui, les banquiers le savent bien.
16:56 – Mais je veux dire, on a quand même un président de la République
16:59 qui s'appelle Emmanuel Macron, qui a donné une interview à Bloomberg,
17:02 qui s'est apparemment fait un peu piégé par Bloomberg,
17:05 parce qu'il ne s'attendait pas à cette question-là,
17:07 donc heureusement, c'était en anglais, donc interview en anglais,
17:10 personne ne la comprend trop, mis à part dans les milieux financiers,
17:13 pas trop de problème, et qui déclare que la Société Générale
17:17 pourrait être vendue pour des intérêts étrangers, à des étrangers,
17:21 donc quand même contre notre souveraineté bancaire,
17:24 ce qui est encore un autre problème.
17:26 Mais ça veut dire quoi, ça ? Ça veut dire que la Société Générale,
17:30 qui est une de nos cinq mégabanques, est en mauvaise santé financière
17:35 au point qu'il faudrait éventuellement qu'il y ait un repreneur
17:37 qui vienne à sa rescousse.
17:39 Donc si elle a des réserves financières d'épargne qui dort sur ses comptes,
17:44 ça serait… il n'y a pas 35 000 milliards d'épargne disponible.
17:47 L'épargne qui est disponible sur les comptes bancaires des Européens,
17:51 elle est déjà investie, elle est déjà titrisée,
17:54 elle sert déjà de collatéral.
17:56 Donc la première des choses à faire, s'ils faisaient réellement leur travail,
17:59 par rapport au projet du nom de l'épargne et de l'investissement,
18:01 c'est de réaliser un audit détaillé qui rendrait accessible au public en disant
18:06 voilà la quantité de liquidité parfaitement disponible
18:09 que l'on pourrait titriser au sein de l'Union Européenne.
18:12 Avant même de dire s'il est légitime qu'il puisse s'octroyer
18:15 d'une façon arbitraire et antidémocratique le droit de la voler.
18:18 Ça c'est encore un autre sujet.
18:19 Mais déjà de dire cette partie d'épargne pourrait être titrisée
18:23 et elle est disponible.
18:24 C'est la première des choses à réaliser.
18:26 Et je ne crois pas une seule seconde qu'il y ait 35 000 milliards d'épargne
18:29 disponibles sur les comptes.
18:31 Ça c'est absolument faux.
18:32 – Je vous entendais dans l'une de vos précédentes interviews
18:36 déclarer à propos de l'ancien président de la BCE, Mario Draghi,
18:41 qu'il avait déjà par le passé mobilisé l'épargne des Européens.
18:45 Qu'est-ce que cela va changer par rapport à cette union des marchés de capitaux ?
18:51 – Si vous voulez, c'est la technique qui est de plus en plus cash.
18:54 Ça veut dire que jusqu'à présent, il fallait passer par des circuits détournés.
18:57 C'est un peu comme médiatiquement, les politiques étaient en proie au scandale.
19:01 Par exemple, ils craignaient le scandale.
19:03 Aujourd'hui, aucun problème.
19:04 Il peut y avoir n'importe quel scandale deux jours après.
19:06 – Rien ne se passe.
19:06 – C'est fini, rien ne se passe.
19:08 On dit oui, mais on savait qu'il n'était pas crédible.
19:11 On l'a vu, ça ne change rien.
19:13 Et là, c'est exactement pareil.
19:14 Auparavant, on disait, comment est-ce qu'on peut faire pour financer les États ?
19:18 La BCE n'a pas le droit d'acheter des titres obligataires
19:23 émis par les États.
19:24 On viole les traités ? Non, on va les contourner.
19:27 On va passer par la voie…
19:28 – Ils ont toujours le bon mot pour arrondir les angles.
19:31 – On passe sur le marché secondaire, et on appelle ça "quantitative easing".
19:35 Aujourd'hui, la méthode est plus cash parce qu'ils vont aller directement sur l'épargne.
19:40 Ils vont dire, écoutez, pourquoi est-ce qu'on va s'ennuyer finalement
19:43 à créer de la monnaie, à faire perdre de la valeur à notre monnaie
19:46 et à abîmer notre système, alors qu'on peut directement
19:49 ponctionner l'épargne privée, c'est-à-dire ponctionner
19:51 la réserve économique d'énergie de la population.
19:56 Voilà, ils vont de plus en plus cash dans la ponction de la richesse privée.
20:02 – Pour mettre en place tout ce dont on est en train de parler,
20:06 de ce plan de l'union des marchés de capitaux,
20:09 vous dites que Christophe Noyer doit, in fine,
20:13 créer une gouvernance européenne pour y parvenir.
20:16 Mais n'existe-t-elle pas déjà ?
20:18 – Pas à ce point-là, en réalité non. Aujourd'hui, il y a une forme
20:22 de pouvoir autocratique et mafieux à échelle européenne,
20:28 mais qui fonctionne très mal parce qu'ils sont tous à deux doigts de la prison,
20:32 Thierry Breton, Ursula von der Leyen, donc je veux dire, ils marchent sur des œufs.
20:37 Et là, ce qu'ils veulent faire, c'est réellement,
20:41 avant que leur système s'effondre, parce qu'il va s'effondrer,
20:44 réellement, je vous dis, il y a deux solutions.
20:46 Soit ils parviennent à accroître la mainmise de l'Union européenne.
20:50 – La fédéralisation totale.
20:51 – Et là, ça va être très compliqué pour nous,
20:54 c'est-à-dire pour les peuples européens et pour les nations européennes,
20:57 que ce soit entrepreneurs, gilets jaunes comme milliardaires,
21:01 ça va être très compliqué pour nous tous.
21:05 Soit leur système s'effondre et à partir de là,
21:08 on pourra y voir un peu plus clair.
21:10 Mais sachant qu'il y a seulement deux solutions
21:13 et qu'ils sont au bord du précipice et qu'ils fassent passer absolument
21:17 très rapidement leur plan, ils veulent valider une délégation
21:22 de tous les pouvoirs de régulation financière à l'échelle européenne.
21:26 Parce qu'aujourd'hui, l'Union des marchés de capitaux,
21:28 elle n'a absolument aucune chance de passer.
21:32 Pour que cette Union des marchés de capitaux soit validée,
21:35 il faut que les organes de régulation soient à 100% européens.
21:38 Ils le sont déjà beaucoup, parce qu'on parlait de François Villeroy de Gallo
21:42 précédemment, François Villeroy de Gallo, c'est le figurant, pour ainsi dire.
21:47 C'est le gouverneur d'une banque centrale qui n'est pas une banque centrale
21:50 et maîtrise de monnaie, il ne prend pas de décision,
21:52 il ne défend pas les intérêts de la France,
21:55 qui fait du constat sur le TAR, c'est un figurant.
21:59 Mais il y a quand même des organes de régulation.
22:01 Ça veut dire que vous avez aujourd'hui, et Christian Noyer le dit dans son rapport,
22:04 il décrit tous les organes de régulation,
22:07 y compris au niveau de ce qu'on appelle des dépositaires centraux.
22:11 Ce qui est un sujet qu'on n'abordera peut-être pas aujourd'hui
22:14 parce qu'il est assez complexe et qu'il demande beaucoup de temps,
22:16 mais le principe du... Vous savez qu'il y a des dépositaires centraux
22:19 qui gèrent finalement ce qu'on appelle les règlements livraison
22:22 en monnaie de banque commerciale essentiellement.
22:25 Et il y a deux dépositaires centraux principaux, c'est Euroclear et Clearstream.
22:30 Généralement, on en entend parler lorsqu'il y a un scandale.
22:33 On connaît tous l'affaire Clearstream,
22:35 mais on connaît très peu la situation de Clearstream.
22:38 Euroclear, c'est le gros dépositaire central de la France.
22:42 C'est d'ailleurs le dépositaire central qui gère la dette de la France,
22:45 Euroclear France, qui est belge,
22:49 qui avait été créée par JP Morgan en 1968.
22:53 Donc on peut leur aussi se poser des questions.
22:55 On ne connaît pas exactement l'actionnariat d'Euroclear,
22:58 mais par rapport à l'indépendance et à l'attitude souveraine de Morgan comme Euroclear,
23:05 et dans son rapport, Christian Noyer dit qu'il faut absolument accroître
23:09 la puissance du système Target 2,
23:14 qui est aussi un système de règlement livraison qui a été créé en 2015.
23:18 Alors j'en parle souvent pour un autre sujet de Target 2,
23:21 parce que Target 2, c'est le bras armé de l'escroquerie européenne,
23:26 pour ainsi dire, sur le plan monétaire.
23:28 Vous aviez un eurosystème qui était au bord de la faillite après la crise de 2008,
23:34 et il fallait absolument trouver un moyen de mettre la poussière sous le tapis
23:38 et de tout camoufler, et pour ça on a créé Target 2.
23:41 – La fameuse régulation.
23:43 – Voilà, on a créé un système qui permettait,
23:45 parce que jusque-là on avait fait des États-Unis d'Europe,
23:48 on avait gardé une indépendance entre banque centrale nationale,
23:53 donc il fallait s'acquitter l'actif du passif en fonction de l'Italie et l'Allemagne par exemple.
23:58 L'Italie a un passif par rapport à l'Allemagne,
24:00 elle devait s'en acquitter, généralement. Aujourd'hui elle ne s'en acquitte plus.
24:04 Elle l'inscrit sur un registre de compte Target 2.
24:07 Et c'est un organe de règlement-livraison.
24:09 Donc ce qu'il faut comprendre pour être parfaitement audible
24:13 pour les personnes qui nous écoutent, c'est que le système Target 2,
24:17 qui est un système de règlement-livraison,
24:20 en réalité est un système qui n'a que le nom de règlement-livraison,
24:24 mais qui est fait pour qu'il n'y ait plus de règlement.
24:27 Et ce que dit Christian Noyer, c'est qu'il faut absolument déléguer une partie
24:32 du pouvoir de règlement-livraison des dépositaires centraux,
24:36 qui règle en monnaie commerciale et pas en monnaie banque centrale essentiellement,
24:45 vers le système Target 2.
24:47 Ça veut dire qu'il y a deux catégories de monnaie.
24:50 Je fais une parenthèse là-dessus, parce que pour être vraiment audible
24:53 et qu'on puisse comprendre, il y a la monnaie commerciale et la monnaie banque centrale.
24:56 La monnaie banque centrale, c'est la monnaie qui ne passe jamais dans l'économie réelle,
25:02 et qui est la monnaie qui est inscrite sur les comptes des banques commerciales,
25:08 comptes qu'elles détiennent à la banque centrale.
25:10 Et la monnaie, mais il y a aussi les pièces et les billets dans cette monnaie de banque centrale,
25:14 et la monnaie commerciale, c'est la monnaie scripturale
25:18 qui est créée par les banques commerciales lorsqu'elles vous accordent un crédit,
25:22 par exemple, et où vous avez de l'argent, on va dire, sur un compte bancaire.
25:27 Donc vous avez l'impression que vous avez de l'argent,
25:28 mais en réalité vous avez une dette, et ça c'est de la monnaie commerciale.
25:31 Les dépositaires centraux travaillent essentiellement avec de la monnaie commerciale.
25:36 Par contre, Target 2 travaille essentiellement avec de la monnaie banque centrale,
25:40 parce que c'est l'eurosystème lui-même.
25:42 Donc ça veut dire que le système Target 2 peut très facilement fausser
25:48 tous les règlements livraison, tous les systèmes de règlement livraison,
25:51 puisque lui travaille avec de la monnaie qui ne passe pas dans l'économie réelle.
25:55 Donc en réalité, si vous vous acquittez de monnaie banque centrale,
26:00 ou si vous ne vous en acquittez pas, il n'y a pas vraiment de problème,
26:03 puisque c'est une monnaie qui ne passe pas dans l'économie, qui ne circule pas.
26:05 Donc vous pouvez inscrire ça plutôt sur des registres,
26:08 plutôt que vous acquitter des paiements.
26:10 Et ça, c'est le projet de Noyer et de l'eurosystème aujourd'hui.
26:13 Donc il faut au maximum enlever du pouvoir aux banques commerciales.
26:17 Il faut enlever un peu de pouvoir aux dépositaires centraux,
26:19 qui sont, on va dire, dont la vocation s'inscrit dans un système assez libéral,
26:24 avec des banques commerciales et des banques centrales
26:27 qui ont un rôle simplement de superviseurs,
26:28 mais pas un rôle actif dans le système, ce qui ne doit plus être le cas.
26:32 Et là, il y a un maillon faible.
26:34 Et le maillon faible, si on s'en aperçut, c'est l'argent liquide.
26:37 Pourquoi ? Parce que comme je le disais précédemment,
26:39 vous avez deux catégories de monnaie.
26:41 Et la monnaie centrale, la monnaie banque centrale,
26:43 est une monnaie qui ne passe jamais dans l'économie,
26:47 sauf en liquide, parce que les pièces et les billets, c'est de la monnaie centrale.
26:52 Et la politique du gouvernement aujourd'hui,
26:55 de la Banque centrale européenne et de tous les gouvernements européistes,
26:58 c'est de supprimer au maximum la circulation de l'argent liquide.
27:03 Parce que demain, on peut ponctionner votre épargne sur un compte bancaire.
27:08 Ça, c'est pas un problème.
27:09 On peut créer une union des marchés de capitaux.
27:11 On peut vous dire, voilà, vous allez adhérer.
27:14 On peut vous faire des saisies.
27:15 On peut, par contre, si vous avez chez vous,
27:20 sous votre matelas ou dans un coffre,
27:22 de la monnaie banque centrale qui a été imprimée,
27:25 mais qui est de la monnaie banque centrale,
27:28 celle-là, on ne peut pas l'effacer.
27:29 Parce que si on l'efface, on efface aussi la valeur de toute la monnaie,
27:33 tout le reste de la monnaie banque centrale.
27:35 – Vous êtes en train d'encourager nos téléspectateurs à retirer de l'argent.
27:38 – Moi, je n'encourage pas, je ne donne pas de conseils.
27:41 Je donne mon avis et mes impressions.
27:42 Comprenne qui pourra.
27:43 – Donc, une ponction de votre épargne pour financer la guerre en Ukraine,
27:49 puisque c'est de ça dont on parle en ce moment,
27:51 à l'Est, ou pour financer la transition écologique,
27:54 qui seront les entreprises en bénéficiant ?
27:57 On voit ça dans la deuxième partie.
27:58 [Générique]
28:02 On continue notre entretien avec Tom Benoît.
28:05 Alors, cette épargne, une fois qu'elle sera saisie,
28:08 ponctionnée depuis nos comptes,
28:12 une fois détenue par nos dirigeants,
28:14 elle servira donc à financer les projets dits de défense,
28:19 comme ils le disent bien dans les milieux concernés,
28:23 la transition écologique, numérique, l'intelligence artificielle.
28:27 Mais quelles seront donc les entreprises qui vont en bénéficier ?
28:33 – Je le disais précédemment,
28:34 les sociétés industrielles sont des sociétés allemandes, principalement.
28:38 Donc, les sociétés qui vont fabriquer des éoliennes, par exemple,
28:41 sont des sociétés allemandes, si on parle de la transition écologique.
28:45 – Beaucoup en Chine, je crois.
28:48 – Oui, mais là, il va y avoir un protecteur européen qui va être installé.
28:51 – On va faire du souverainisme européen ?
28:53 – On va faire du souverainisme européen.
28:54 C'est l'état d'esprit des européistes aujourd'hui,
28:56 puisque là aussi, c'est Valérie Hayé qui disait
29:00 "il n'y a pas d'attaque frontale sur Valérie Hayé",
29:02 parce que ce sont ses propos qu'il disait.
29:03 Non, elle me répondait hier,
29:06 "mais monsieur, les décisions qu'on prend, on les prend en européens".
29:10 Bon, moi, je n'avais pas l'impression qu'on était une nation européenne, mais…
29:13 – Nous sommes citoyens européens.
29:15 – On est citoyens, on est 450 millions, vous savez,
29:19 on est tous des frères, on va tous s'entraider,
29:21 ça, ça marche dans les chansons d'Enrico Mascher, mais pas beaucoup ailleurs.
29:26 La réalité, c'est que la nation européenne marche uniquement
29:30 dans un sens organisationnel, mais pas libéral.
29:33 C'est ça qui est en train de se produire,
29:34 c'est que la gouvernance européenne prend du pouvoir pour pouvoir récupérer,
29:38 pour être en capacité de récupérer et d'exercer du pouvoir,
29:41 mais absolument pas pour être en capacité de tracer un avenir vertueux,
29:46 ni sur le plan de la santé publique,
29:48 ni sur le plan de la souveraineté numérique et de toutes ces mythologies.
29:52 – Donc, des industries, vous dites, donc, principalement allemandes,
29:57 on sait qu'en France, on a déjà quasiment tout délocalisé,
30:00 mais seront-elles…
30:02 je veux dire, quand on nous parle de financer la défense,
30:07 ça veut dire qu'on va donner de l'argent à des entreprises qui fabriquent des armes.
30:12 Est-ce que ça sera forcément des entreprises qui ont pignon sur rue ?
30:17 Est-ce qu'on ne va pas, in fine, puisqu'il faut défendre l'Ukraine mordicus,
30:22 donner de l'argent à des entreprises qui n'ont pas forcément pignon sur rue ?
30:27 – Ça, j'ai envie de dire que c'est déjà fini, en quelque sorte,
30:30 parce qu'ils ont décrété, ils ont dit que, évidemment,
30:33 il faudra que 60% ou plus de ces investissements pour l'armement
30:37 ne partent pas aux États-Unis.
30:38 Parce que là aussi, François Villeroy de Gallo, Bruno Le Maire,
30:40 et bien des personnes se sont aperçus qu'il y avait une fuite de capitaux
30:43 sur le marché de l'armement vers les États-Unis.
30:46 Mais j'ai envie de vous dire, le marché de l'armement,
30:49 il est éculé, crémé, essoré,
30:52 ça ne va pas être le grand marché des années à venir.
30:54 On s'est endetté pour cet armement qu'on a envoyé en Ukraine,
30:56 notamment, c'est plutôt derrière nous que devant nous.
31:00 La grande fuite de capitaux, aujourd'hui, va être surtout
31:03 dans la transition écologique et dans la transition numérique.
31:05 Ce qui est un terme absurde, parce que, comme je le dis régulièrement,
31:08 il n'y a pas de transition, ça n'existe pas, la transition.
31:10 Il y a une industrialisation, par exemple,
31:13 il y a une évolution des technologies nucléaires
31:15 qui font qu'on passe du charbon au nucléaire.
31:19 Mais il n'y a pas de transition, parce que si on parlait de transition,
31:21 la transition numérique, elle est déjà là, toutes les numériques.
31:24 – Oui, on ne nous parlait pas de transition nucléaire dans les années 60,
31:27 quand on a lancé le grand projet nucléaire français.
31:30 – Combien coûtait le nucléaire ? Si vous vous présentiez en 1960 en disant
31:33 "le nucléaire va coûter tant, il faut mobiliser l'épargne",
31:36 on aurait dit "oui, mais il y a quand même une économie de marché,
31:38 il y a des bourses, il y a des choses qui vont peut-être parvenir,
31:41 d'une façon libérale, à permettre des évolutions".
31:43 – À l'époque, on n'a pas dit aux Français
31:45 "c'est vous qui allez financer le nucléaire français".
31:49 – Et aujourd'hui, on vous dit que pour réduire la voilure,
31:52 c'est-à-dire que pour revenir à des économies écologisées, en réalité,
31:56 il va falloir débourser beaucoup d'argent, alors que c'est parfaitement l'inverse.
32:00 Si vous voulez faire une vraie transition écologique cette fois-ci,
32:03 vous savez ce que vous faites ? Vous créez des bourses régionales,
32:06 vous favorisez l'essor de bourses régionales,
32:09 et vous favorisez des chaînes courtes de production et de consommation,
32:13 et vous dépréciez sur le plan fiscal tout ce qui va à l'encontre
32:17 de ce que je viens de citer.
32:18 Ça veut dire que vous sanctionnez toutes les sociétés qui délocalisent,
32:22 vous sanctionnez toutes les sociétés qui contribuent
32:24 à fabriquer un produit dans un PIA, l'empaqueter dans un PIB,
32:28 et le vendre dans un PIC.
32:29 – On a fait tout l'inverse.
32:30 – Et là, on fait exactement l'inverse aujourd'hui.
32:33 – Alors, ce fléchage, parce qu'on nous parle de fléchage de notre épargne,
32:37 ce sera en réalité un détournement de l'épargne vers cette transition écologique,
32:43 quelles vont être les conséquences pour les Français ?
32:46 – Ça veut dire déjà que lorsque vous prenez une décision pareille,
32:51 quand vous êtes au commandant, je veux dire,
32:52 pour une personnalité comme Bruno Le Maire ou les banquiers centraux,
32:59 vous assumez de présenter à toute une population
33:03 que l'épargne n'est plus en sécurité sur les comptes bancaires.
33:06 Donc, en termes de risque bancaire,
33:09 ça veut dire que vous ne vous mettez pas à l'abri de Bankrun
33:13 qui était inenvisageable avant ça.
33:15 Parce qu'il y a plein de personnes, là non plus,
33:17 ce n'est pas du conseil en finances,
33:18 mais moi, j'entends un ministre de l'économie qui prend son portable
33:23 et qui fait un selfie, c'est ce qu'a fait Bruno Le Maire,
33:25 ce qu'on voyait au début de cette émission,
33:26 en disant "je suis très énervé, l'union des marchés de capitaux
33:29 n'avance pas assez vite, l'union des marchés de capitaux c'est quoi ?
33:31 C'est mobiliser l'épargne des Européens".
33:34 Je dis, je pars, moi je suis déjà parti.
33:37 Mais je veux dire, les personnes qui entendent ça se disent
33:39 "je ne vais pas laisser mon argent sur des comptes à vue",
33:40 alors qu'un ministre de l'économie de la 7e puissance du monde
33:43 dit "il faut mobiliser votre épargne".
33:45 Et j'entends Christian Noyer, je lis Christian Noyer qui dit
33:48 "il faut créer un produit d'épargne,
33:49 il faut accroître le marché de la titrisation".
33:53 Je dis "oui, mon épargne n'est pas en sécurité si elle est sur des comptes bancaires".
33:56 Donc il va y avoir toute une partie de personnes qui ont de l'épargne
34:00 qui vont s'exiler, et qui vont, elles ont le droit de le faire,
34:03 elles vont quitter les banques dans lesquelles leur argent n'est plus en sécurité,
34:08 elles vont regarder le Moyen-Orient ou les États-Unis ou la Suisse
34:10 et se dire "je n'ai pas entendu un seul ministre américain ou à Dubaï
34:14 dire "on va mobiliser votre épargne".
34:15 Donc il y a toute une partie de la population qui va partir dans des banques étrangères.
34:20 Donc la première des choses ça va être celle-là.
34:21 Il y a des personnes qui vont essayer de retirer de l'argent liquide également.
34:25 Donc vous allez avoir à partir de là une instabilité
34:29 dans les mois qui viennent, dans les mois qui arrivent, début 2025,
34:32 dans le système bancaire européen qu'on n'aura jamais connu
34:35 et qui aura été créé de toute pièce par les deals politiques
34:39 et les décideurs de la politique monétaire européenne.
34:43 Et à partir de là, vous allez avoir une seconde phase.
34:47 C'est que soit il faut qu'ils aillent très vite, soit leur plan ne marchera pas.
34:54 Et moi je pense qu'en tant que patriote aujourd'hui,
34:58 libéral et profondément attaché aux valeurs de l'intégrité physique,
35:02 je le dis souvent, et de la liberté individuelle,
35:05 on doit tout faire pour qu'il n'y ait aucune union des marchés de capitaux
35:09 masquée, qui n'est pas une union des marchés de capitaux,
35:11 qui est simplement un plan de ponction de l'épargne privée,
35:15 et manifester notre volonté de conserver une souveraineté bancaire française
35:21 et empêcher Emmanuel Macron, comme il l'a déclaré,
35:24 de tenter de faire avec la Société Générale,
35:25 ce qu'il a fait avec Alstom précédemment ou avec d'autres sociétés.
35:28 – Et comment manifester cette volonté ?
35:30 – Comment on le fait là ? Premièrement d'une façon médiatique.
35:33 – Je vous ai entendu, vous n'irez pas voter aux élections européennes.
35:37 – Non, je n'irai pas voter à l'élection européenne, non, absolument.
35:41 Alors il y a beaucoup de personnes qui me disent
35:43 "Mais pourquoi est-ce que vous ne voteriez pas pour François Asselineau ou Florian Philippot ?"
35:47 J'ai envie de leur répondre "Oui, dans l'absolu, bien sûr,
35:49 je voterai plutôt pour François Asselineau et pour Florian Philippot."
35:52 Allez, pourquoi pas ? Si ça fait plaisir à certains,
35:54 oui, je voterai plutôt pour François Asselineau, bien sûr.
35:57 Mais, bien que je ne sois pas d'accord sur toute sa ligne,
36:00 je voterai plutôt pour François Asselineau que pour Jordan Bardella,
36:03 qui est du même monde, je veux dire, qu'Emmanuel Macron.
36:08 Vous prenez, là non plus, il n'y a pas d'attaque frontale,
36:11 mais Jordan Bardella et Emmanuel Macron...
36:12 — Mais ils ne sont pas de chez Rothschild, M. Bardella, quand même.
36:14 — Non, mais je ne sais pas exactement ce qu'a fait Emmanuel Macron chez Rothschild,
36:17 mais je ne pense pas qu'il ait eu les responsabilités qu'on lui a vouées, très sincèrement.
36:20 Entre vous et moi, je doute fortement qu'Emmanuel Macron,
36:23 qui avait été appelé pour des raisons assez mystérieuses, d'ailleurs,
36:26 par Laurence Pariseau, tout juste sorti de l'ENA pour diriger le MEDEF,
36:32 je doute fortement qu'à l'époque, il ait pu exercer tout son...
36:36 — Il aurait fait une vente entre Nestlé et Pfizer.
36:40 — Oui, ou alors il aurait peut-être été parachuté
36:43 pour préparer la suite de sa carrière que l'on connaît.
36:48 Mais en dehors de cela, non, mais Jordan Bardella, Emmanuel Macron,
36:53 Laurent Fabius, Alain Juppé, Nicolas Sarkozy, François Hollande,
36:57 ces gens-là, ces personnes-là, Marine Le Pen aujourd'hui, Jean-Luc Mélenchon,
37:01 partagent un trait commun, qui est qu'elles favorisent
37:05 l'accroissement et la solidification du pouvoir européen.
37:09 Ce sont des gens, François-Xavier Bélami également, du PPE,
37:13 toutes ces personnes-là, ça n'est pas une attaque frontale, attention,
37:17 mais qu'elles l'assument ouvertement, qu'elles le disent, qu'elles disent
37:20 oui absolument, on siège au Parlement européen
37:23 et on ne veut pas que la gouvernance soit nationale,
37:25 on veut que la gouvernance soit européenne.
37:27 Et moi je vous dis... — Et atlantiste.
37:28 — Et atlantiste, alors ça, ce sera encore moins assumé,
37:30 mais je veux dire, ils veulent surtout dire
37:32 on veut déléguer les pouvoirs nationaux à l'Union européenne.
37:35 Et moi ce que je dis, c'est qu'on ne veut plus, certains, dont je fais partie,
37:39 on ne veut absolument pas déléguer notre pouvoir national à l'Union européenne.
37:43 Et on en a déjà trop délégué, et on est aujourd'hui au bord du précipice.
37:47 Si les autorités de régulation des marchés à échelle nationale,
37:51 demain, sont déléguées à l'Union européenne, c'est fini.
37:56 Là, effectivement, vous n'aurez plus de pouvoir individuel,
37:58 vous n'aurez qu'une seule solution, c'est-à-dire
38:00 de vous expatrier physiquement également,
38:02 et d'aller terminer votre vie ailleurs, dans une partie du monde
38:04 qui ne sera pas saccagée par un regroupement d'États en faillite
38:08 qu'est l'Union européenne.
38:10 – Cette Union de l'épargne, comment les Allemands la voient-elle ?
38:14 – Ils la voient comme une manne, comme je le disais précédemment,
38:17 ils la veulent, ils l'attendent, ils ne la voulaient pas jusqu'à présent,
38:20 et justement, Olaf Scholz s'est exhibé avec Emmanuel Macron,
38:24 il y a voilà un mois et demi, soudainement, en disant,
38:27 effectivement, nous voulons avancer avec Emmanuel Macron,
38:30 très rapidement, pour l'Union de l'épargne et de l'investissement.
38:32 Il y en a deux particulièrement qui ne veulent pas l'Union de l'épargne
38:35 et de l'investissement, ce sont les Luxembourgeois et les Irlandais,
38:38 parce que les Luxembourgeois, ils ont beaucoup d'épargne,
38:41 donc évidemment un plan qui vise à ponctionner l'épargne,
38:44 tant donné que c'est petit, assez concentré comme pays,
38:46 également au niveau des organes dirigeants, ça ne les intéresse pas beaucoup,
38:51 les Irlandais c'est un peu la même situation.
38:53 – Et les Maltes et les Pays-Bas.
38:56 – Oui, voilà, également, et puis en plus à Malte,
39:00 je crois que Malte est le pays où vous avez la quantité d'épargne
39:03 la plus élevée en épargne liquide.
39:06 – Ah tiens.
39:06 – La Grèce également, Portugal, Malte, Chypre et la Grèce.
39:10 Et je parle là d'épargne liquide sur des comptes à vue,
39:13 hors assurance-vie et hors produits.
39:16 Et puis vous avez des pays comme l'Italie également qui ne sont pas très chauds,
39:19 contrairement à ce qu'on veut nous faire dire,
39:21 parce qu'aujourd'hui, on a sorti deux, trois personnes de la Neftaline
39:24 que sont Mario Draghi, Enrico Letta, Gian Tilliani,
39:30 qui arrivent un européiste convaincu aussi en disant
39:35 "nous voulons l'union des marchés de capitaux".
39:37 C'est très bien parce que dans les couloirs du Parlement européen,
39:40 on dit "voyez les Italiens veulent l'union des marchés de capitaux".
39:43 C'est un peu comme si Emmanuel Macron prenait une décision,
39:45 on dit "voyez les Français veulent faire ça",
39:47 alors qu'Emmanuel Macron est suivi par absolument personne dans le pays aujourd'hui.
39:52 Et donc, étant donné que ce système européen a compris que,
39:58 là c'est presque de l'anthropologie finalement,
40:00 que l'état d'esprit dissident pouvait venir réellement des Italiens,
40:05 comme il est venu déjà d'autres pays du Sud, à forte identité.
40:10 L'Italie c'est un pays particulier, moi que j'apprécie beaucoup,
40:13 mais c'est un pays qui a la plus grande diaspora au monde,
40:16 qui a une identité très forte,
40:17 qui a des économies locales qui fonctionnent toujours.
40:20 Ce n'est pas un pays artificiel l'Italie.
40:23 Et ils tiennent beaucoup à l'argent liquide aussi.
40:25 Vous aurez beaucoup plus de mal à priver les Italiens de l'argent liquide que les Français.
40:29 Parce qu'il y a du commerce, vous allez dans des provinces italiennes,
40:33 il n'y a que de l'argent liquide à certains endroits.
40:36 Des pièces et des billets, et pas pour des fortes sommes,
40:38 mais vous ne pouvez pas supprimer du jour au lendemain l'argent liquide.
40:40 Donc étant donné que les deals politiques européens ont compris ça,
40:44 il fallait absolument qu'il y ait des Italiens,
40:47 comme Mario Draghi et Enrico Letta, qui incarnent l'européisme,
40:51 mais en étant des Italiens.
40:54 – On entendait Christian Noyer déclarer ceci,
40:56 "sans union des marchés et de capitaux, l'UE décrochera".
41:00 Donc quand va être opérationnel ce fameux produit d'épargne européen ?
41:04 – Parce que la première page du rapport Noyer est très claire,
41:08 c'est "nous ne pouvons plus attendre".
41:10 C'est la première fois que je lis un rapport avec un homme de,
41:14 je ne veux pas le vieillir, mais je crois qu'il approche des 70 ans,
41:17 Christian Noyer quand même, qui vous dit "on ne peut plus attendre".
41:20 Généralement quand on est aussi pressé, c'est soit que l'on est très jeune,
41:25 soit que l'on est en train de préparer un sale coup.
41:29 Et je crois que Christian Noyer n'est pas très jeune.
41:32 Donc si Christian Noyer nous dit "on ne peut plus attendre",
41:35 sinon nous allons décrocher.
41:36 – C'est-à-dire qu'il va vivre l'apocalypse qui…
41:39 – C'est surtout qu'il sait très bien que si il vous disait
41:41 "on va construire quelque chose de transparent,
41:43 on va vous le présenter pendant plusieurs mois, plusieurs années,
41:46 on va vraiment étudier le sujet,
41:47 on va savoir déjà s'il y a 35 000 milliards d'épargne ou 13 000
41:50 parce qu'on ne sait pas trop pour le moment",
41:52 au final vous lisez tout ça et vous vous direz
41:54 "oui, mais on est en train de déléguer tous nos pouvoirs,
41:57 on va nous ponctionner l'épargne".
41:58 Non, ça ne nous intéresse pas, on ne le vote pas.
42:00 On ne le veut pas si on a un pouvoir national.
42:02 Donc la première des choses, le préambule,
42:04 ce qui est intéressant dans le rapport, c'est "on ne peut plus entendre".
42:07 Donc il prépare les devants dans l'hypothèse
42:11 où ce ne serait pas voté d'une façon démocratique,
42:13 qu'on le fera passer quand même.
42:14 Ils n'ont pas préparé le truc, mais il faut là…
42:17 Sinon nous décrocherons.
42:19 Mais j'ai envie de lui répondre.
42:21 Premièrement, on a déjà décroché par rapport à ce que vous êtes en train de faire,
42:25 en train de mener, comme je dis régulièrement,
42:27 le PIB effectivement des pays de l'Union européenne,
42:30 de l'eurozone a considérablement baissé depuis la création de l'euro.
42:35 Et Christian Noyer avoue dans son rapport,
42:38 je l'ai dit plusieurs fois, c'est quand même assez particulier,
42:40 que les pays qui s'en sortent le mieux,
42:42 ce sont les pays de l'Union européenne qui ne font pas partie de l'eurozone.
42:48 – Le Danemark, la Suède… – Exactement.
42:50 C'est quand même particulier, on a envie de lui répondre,
42:53 l'euro qui est quand même un outil formidable, qui nous protège de tout,
42:58 finalement enfonce tous les pays qui le détiennent, qui l'emploient,
43:03 et les pays qui ne l'ont pas s'en sortent mieux.
43:05 C'est un peu comme pour les Britanniques.
43:07 Les Britanniques qui n'ont jamais fait partie de la zone euro,
43:09 mais qui sont sortis de l'Union européenne,
43:11 se sentirent beaucoup mieux aujourd'hui, ils ont des salaires qui remontent,
43:14 ils ont pour la même quantité d'investissement,
43:16 j'ai vu tous les macronistes parader par rapport à Shoots France,
43:19 il y aurait eu tant à dire là-dessus,
43:22 pour la même quantité d'investissement, en volume investi,
43:25 il y a deux fois plus de création d'emplois chez les Britanniques,
43:29 par rapport à la France.
43:30 Donc c'est là où on s'aperçoit peut-être que l'eurosystème
43:34 et la Commission européenne, ça ne marche pas tout simplement.
43:37 C'est ce qui nous a fait décrocher.
43:39 Donc en Christian Noyer, aujourd'hui,
43:41 vous avez des personnes qui vous ont conduit à la désindustrialisation,
43:46 conduit à l'appauvrissement,
43:48 conduit à l'appauvrissement culturel, intellectuel également.
43:52 La France, c'est une honte aujourd'hui.
43:54 C'est des drag queens qui représentent la France,
43:56 et on vous force à apprécier ça.
43:57 Je veux dire, il faut quand même, on ne peut pas, comment est-ce qu'on peut ?
44:01 Mais est-ce qu'on aurait pu imaginer qu'un jour,
44:03 on nous oblige à être fiers d'un drag queen qui représente la France ?
44:07 C'est vraiment… Et ce sont ces personnes qui nous ont menés là,
44:11 qui nous disent, si on ne fait pas ce que l'on veut continuer à faire,
44:15 on va décrocher.
44:17 Non, ce qu'il faut, c'est absolument interrompre ce système-là.
44:20 C'est reprendre un pouvoir libéral et laisser une chance à nos pays de s'en sortir.
44:24 – Donc à ceux qui nous disent encore que cette monnaie unique,
44:27 l'euro, nous protège des crises,
44:29 simplement, comment vous leur expliquez le contraire ?
44:32 – C'est un fardeau, totalement.
44:34 Déjà, vous additionnez la valeur de toutes les monnaies,
44:37 la puissance de toutes les monnaies de l'eurozone.
44:39 Vous vous apercevez que la puissance est supérieure à l'euro.
44:43 Donc là, je prends un exemple assez évocateur.
44:46 Si vous prenez régulièrement 10 SDF dans la rue,
44:52 qui réunissent tout ce qu'ils ont dans leurs escarcelles,
44:57 on va dire, oui, on n'a jamais eu autant, effectivement.
45:00 Là, aujourd'hui, oui, mais s'ils se partagent tout ça,
45:03 ils n'en ont plus beaucoup et ils s'aperçoivent finalement qu'ils n'en ont pas plus
45:06 parce qu'ils ont tout partagé et tout mis dans le même panier.
45:09 Et l'euro, c'est exactement la même chose.
45:10 C'est qu'aujourd'hui, on a une monnaie qui paraît forte
45:14 par rapport à la faiblesse de nos économies.
45:17 On en a presque un peu la gueule de bois.
45:18 On se dit, mais comment est-ce qu'on fait en ayant des économies
45:21 qui sont autant effondrées comme la France à avoir une monnaie aussi forte ?
45:25 Et on s'aperçoit finalement que c'est parce que nous avons une monnaie
45:28 qui est instrumentalisée et qui, finalement, n'est plus une monnaie forte,
45:32 mais qui est une monnaie qui est beaucoup trop chère pour nous
45:35 parce que nos marchés sont paralysés et qu'elle favorise l'essor de toutes les bulles.
45:40 Ça veut dire que si vous n'aviez pas une monnaie aussi chère,
45:42 mais si vous aviez une monnaie qui avait évolué pendant plusieurs années
45:47 en accord avec notre économie,
45:48 on n'aurait pas eu la même bulle immobilière en France, par exemple.
45:52 Ça veut dire que toutes les personnes qui se sont surendettées
45:55 n'auraient pas été dépossédées comme elles vont l'être
45:58 et comme elles le sont en ce moment.
46:00 On aurait eu beaucoup plus de facilité d'exportation également dans cette situation-là.
46:05 On n'aurait même pas eu de problème par rapport à l'énergie
46:07 parce que les grosses sociétés aujourd'hui
46:10 ne sont pas des sociétés qui consomment beaucoup d'énergie en France.
46:13 Ce sont des multinationales comme le groupe LVMH
46:16 ou des sociétés qui ne fabriquent pas ici.
46:20 Elles ont déjà délocalisé.
46:21 Mais on aurait pu surtout prendre des décisions protectionnistes
46:25 et imposer à toutes ces sociétés de travailler en France
46:29 et pour le bien de la France.
46:31 Parce que sortir de l'euro, évidemment,
46:32 ce n'est pas de dire "on est dans un état de crise,
46:34 l'euro nous plombe, on veut sortir à tout prix".
46:36 Ce qu'on dit, en quelque sorte, c'est
46:38 "on veut avoir la capacité de diriger en temps et en heure
46:42 et d'une façon chirurgicale et millimétrée,
46:44 ce qui va permettre d'accroître la richesse à l'intérieur du pays
46:48 et pas à l'extérieur".
46:49 Parce qu'aujourd'hui, vous pouvez créer toutes les richesses que vous voulez,
46:52 si vous prenez un chauffeur de taxi, par exemple.
46:55 Uber, il peut travailler de 6h du matin à minuit,
47:01 il réussira jamais à s'acheter une maison
47:04 et à gravir les marges de l'ascenseur social,
47:08 comme on disait précédemment,
47:09 comme aurait pu le faire un entrepreneur dans les années 60 ou 70.
47:13 Pourquoi ? Parce qu'il y a une suite de capitaux vers les États-Unis
47:16 et que vous avez une économie qui est totalement dirigée, justement,
47:19 de la part des États-Unis, très directement, et de la Commission européenne.
47:22 Or, si vous ne faisiez pas partie de cet eurosystème,
47:26 vous pourriez prendre des décisions à la fois politiques et monétaires
47:30 qui aillent en accord avec la prospérité d'un pays déterminé,
47:35 en l'occurrence la France.
47:36 – Mais en partant du constat que l'euro plombe l'économie française en particulier,
47:43 on pourrait se dire "donc il faut en sortir",
47:45 mais ce qui… – Pas seulement,
47:46 elle plombe beaucoup l'économie allemande aussi, finalement.
47:49 – On vous dira de toute façon, si on en sort, c'est la faillite de la France,
47:53 c'est 30% de dettes qui vont nous tomber dessus supplémentaires.
47:58 – Parlons-en de la dette.
47:59 Alors ceux qui disent ça, on pourrait les prendre dans leur propre piège.
48:02 Et déjà, la première des choses, vous allez nous dire,
48:04 et je le réclame assez régulièrement, qui détient notre dette.
48:07 Parce que je suis presque lassé de parler de la dette,
48:10 parce que tant que l'on ne saura pas qui détient notre dette extérieure,
48:13 on ne sait pas, ils ne veulent pas répondre.
48:14 Les seuls qui le savent, c'est Euroclear.
48:16 Mais Euroclear ne le dira pas,
48:17 puisqu'Euroclear, c'est le bras armé des Américains,
48:19 et que la dette est détenue officieusement, on peut le dire,
48:24 essentiellement par des Chinois et par des Américains,
48:27 et qu'ils ont tout intérêt, justement, à nous laisser nous endetter
48:30 d'une façon déraisonnable pour donner le coup de semence à la fin
48:33 et se payer sur la bête.
48:34 C'était sur ce plateau, sur le samedi politique,
48:37 trois semaines avant la note de Fitch,
48:39 et Lisbeth, qui était à votre place, qui me dit
48:41 "Est-ce que vous pensez que la note va être baissée ?"
48:42 Je lui ai dit "Non, certainement pas".
48:45 Je veux dire, pourquoi des prêteurs vont,
48:49 les organes, on va dire, de notation,
48:52 les agences de notation vont abaisser la note de pays
48:55 dans lesquels il y a énormément de richesses privées ?
48:57 Ils ne regardent pas dans le détail.
48:58 Ils se disent que ce sera aux politiques de se débrouiller
49:01 pour pouvoir ponctionner l'épargne, justement,
49:03 et créer des unions des marchés de capitaux de cette ordre-là.
49:06 – Dernière question, Tom Benoît, pour terminer cet entretien.
49:10 Qu'est-ce que vous conseillez à nos téléspectateurs
49:13 pour qu'ils évitent de voir leur épargne être saisie
49:16 et enrichir des entreprises allemandes ?
49:18 – Première des choses, vous avez compris
49:20 que les Chinois achetaient beaucoup d'or.
49:21 Donc les Chinois vont créer, probablement,
49:23 une monnaie numérique de banque centrale,
49:25 endossée à l'or.
49:26 Les BRICS, c'est-à-dire le monde qui monte aujourd'hui,
49:30 je dis ça en étant très attaché aux valeurs occidentales,
49:32 personnellement, mais on ne peut pas faire fi,
49:34 c'est François Fillon qui disait
49:35 "Ne sous-estimez pas le pouvoir des BRICS,
49:37 ils partagent une haine de l'Occident",
49:39 ce qui est déjà beaucoup.
49:40 Donc on ne peut pas sous-estimer la réalité
49:44 que représentent les BRICS.
49:46 On avait déclaré au mois d'août
49:48 avoir pour projet de créer une monnaie commune
49:50 endossée à l'or et un panier de devise.
49:52 Donc déjà, il y a une chose qu'on a compris,
49:54 c'est que le monde qui monte a quand même acheté beaucoup d'or.
49:57 Donc cet or va être exploité dans une architecture monétaire
50:01 très prochainement.
50:02 Ça va faire à nouveau prendre de la valeur à l'or.
50:05 Donc première des choses que je vois,
50:06 ce n'est pas un conseil là non plus,
50:07 mais je me dis bon, l'or, naturellement,
50:10 ce n'est pas très risqué.
50:12 Ça, c'est le premier point.
50:13 Deuxième point.
50:14 – L'or ne baissera jamais.
50:16 En tout cas pas maintenant.
50:17 – Non.
50:19 Deuxième point.
50:20 Vous avez un système occidental et financier
50:23 qui est au bord du précipice.
50:24 Et je crois que très clairement,
50:27 les dirigeants monétaires le savent.
50:29 Je parlais des dépositaires centraux précédemment,
50:31 comme Euroclear.
50:32 Euroclear a quand même gelé des milliards d'argent russes,
50:36 c'est-à-dire de titres russes.
50:38 Et c'est Euroclear qui gère les émissions
50:41 de titres obligataires de la France.
50:43 Vous savez qu'il y avait beaucoup de Russes précédemment
50:44 qui achetaient des titres obligataires français.
50:47 Donc vous pouvez vous imaginer qu'aujourd'hui,
50:48 il n'y a pas un seul Russe qui va acheter des titres obligataires
50:50 en passant par une chambre comme Euroclear.
50:54 Mais on peut également supposer que tous les amis des Russes,
50:57 parmi ceux-ci les Chinois,
50:58 qui achètent encore plus que les Russes de notre dette,
51:01 ne vont pas passer, eux non plus, par Euroclear
51:04 pour acheter des titres obligataires émis par Bercy,
51:07 France Treasure, comme exécuteur Euroclear.
51:12 Donc, ce que je suis en train de voir,
51:14 c'est que tous les dirigeants monétaires et politiques
51:17 du système occidental savent quand même
51:20 que le système va être restructuré.
51:22 Donc garder de la monnaie traditionnelle sur des comptes,
51:26 en Europe, certainement pas.
51:28 Dans toutes les banques de l'eurosystème,
51:30 ça c'est à éviter.
51:31 Ayez le minimum de liquidité sur des banques de l'eurosystème.
51:35 Il vaut mieux la Suisse que la France,
51:40 encore mieux les États-Unis que la Suisse,
51:43 et à égalité Arabie Saoudite, Moyen-Orient,
51:45 États-Unis que la Suisse, pour de la liquidité.
51:48 Si vous avez du cash, c'est-à-dire de l'argent liquide,
51:53 on ne va pas entrer dans le détail pourquoi,
51:55 mais vous êtes débrouillé d'avoir du cash,
51:56 vous l'avez retiré, vous avez le droit par exemple,
51:59 d'avoir jusqu'à 15 000 euros chez vous.
52:01 Voilà. Mais vous avez le droit d'avoir 200 000 euros en cash.
52:04 Prenez un coffre à la banque, par exemple,
52:07 vous les déclarez.
52:09 Celui qui retirerait 40 000 et qui sort de la banque
52:13 et qui a déclaré qu'il allait les déposer dans son coffre
52:16 et qui finalement les dépose ailleurs, ça, ça le regarde.
52:18 Il y en a qui pourraient le faire, je veux dire.
52:20 Il est dans une petite illégalité en quelque sorte.
52:23 Mais pourquoi pas, vous les mettez à la banque.
52:26 Comme je le disais au cours de notre entretien,
52:28 là, vous n'avez pas de la monnaie commerciale,
52:31 vous avez de la monnaie banque centrale.
52:33 Ça veut dire que votre cash ne peut pas faire faillite,
52:37 sauf si la banque centrale fait faillite.
52:38 Ça veut dire que si vous avez 40 000 euros sur votre compte
52:41 à la BNP ou à la Société Générale,
52:43 la Société Générale est obligée de se soumettre
52:48 aux réserves prudentielles qui seraient augmentées,
52:50 par exemple, par la banque centrale ou à l'eurosystème
52:53 qui fait un plan des marchés de capitaux,
52:55 ou du non des marchés de capitaux.
52:57 Vous pouvez vous voir une partie de votre épargne fonctionner.
53:00 Par contre, si vous avez 40 000 euros en bas de l'âne,
53:02 là, qui proviennent de cette monnaie scripturale,
53:05 vous n'avez plus de la monnaie commerciale,
53:07 mais de votre monnaie commerciale que vous déteniez,
53:09 qui était une créance,
53:11 vous obtenez de la monnaie banque centrale.
53:13 Et cette monnaie banque centrale est garantie
53:15 par la Banque Centrale Européenne.
53:17 Ça veut dire que vous ne pouvez pas perdre la valeur
53:19 en proportion de la perte de la valeur globale
53:21 de la monnaie de cette monnaie banque centrale.
53:23 Donc, dans l'absolu, je veux dire,
53:25 si vous avez beaucoup d'argent, vraiment,
53:28 généralement, vous avez déjà des plans.
53:30 Par contre, si vous avez peu d'argent,
53:32 avoir du cash, ce n'est pas une mauvaise idée.
53:35 – Merci à vous, Don Benoît. – Merci à vous.
53:37 – Merci à vous tous de nous avoir suivis.
53:39 Comme d'habitude, vous pouvez cliquer sur le pouce en l'air
53:43 en bas de cet écran,
53:44 laisser vos commentaires et partager un maximum cet entretien.
53:48 Quant à nous, on se retrouve la semaine prochaine.
53:50 À bientôt. Salut.
53:51 [Musique]