La course à la démondialisation est lancée mais que fait l'UE ? Alors que le président Trump engage son pays sur la voix du protectionnisme économique pour tenter d'enrayer son déclin et que la Chine affirme l'ambition de devenir la 1ère puissance mondiale, les dirigeants européens ne semblent pas du tout prêts à remettre en cause leur dogme libre-échangiste. Comment la démondialisation va-t-elle refaçonner l'économie mondiale ? La Chine et les Etats-Unis vont-ils se livrer une guerre commerciale sans merci ?
Prise dans l'étau sino-américain, l'Union européenne semble dans les nuages, rêvant MEGA (Make Europe great again), sans parvenir à dresser une feuille de route qui puisse rassurer. L'Europe a-t-elle encore des armes en réserve pour assurer sa survie ? Car les BRICS+, déjà engagés dans le retour d'un monde multipolaire ne lui feront pas de cadeau.
L'économiste Philippe Murer, cofondateur du Mouvent politique citoyen, décrypte les tenants et aboutissants de la démondialisation en traçant les contours d'une politique de puissance pour la France.
A la suite de "Politique & Eco", retrouvez la chronique financière de Philippe Béchade intitulée : "Trump en mouvement, Bayrou figé : l’inertie du centrisme ?".
Philippe Béchade est rédacteur en chef de La Chronique Agora et La Lettre des Affranchis aux @Publications Agora.
Pour télécharger gratuitement le dernier rapport de Philippe Béchade, cliquez ici.
Prise dans l'étau sino-américain, l'Union européenne semble dans les nuages, rêvant MEGA (Make Europe great again), sans parvenir à dresser une feuille de route qui puisse rassurer. L'Europe a-t-elle encore des armes en réserve pour assurer sa survie ? Car les BRICS+, déjà engagés dans le retour d'un monde multipolaire ne lui feront pas de cadeau.
L'économiste Philippe Murer, cofondateur du Mouvent politique citoyen, décrypte les tenants et aboutissants de la démondialisation en traçant les contours d'une politique de puissance pour la France.
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00:00♪ Générique ♪
00:17Bonjour à tous, ravi de vous retrouver pour Politique Éco, alors.
00:20Le choc aura-t-il lieu entre Donald Trump et Xi Jinping,
00:25trois semaines après l'investiture du Président américain ?
00:28Comment Ursula von der Leyen et Christine Lagarde vont-elles faire face à sa guerre commerciale ?
00:33Comment les BRICS Plus vont-ils gérer l'accélération de la démondialisation ?
00:37Pour en parler, nous accueillons Philippe Murère.
00:40Bonjour Monsieur.
00:41Bonjour Monsieur, merci pour l'invitation.
00:44Philippe Murère, vous êtes économiste, cofondateur du mouvement politique citoyen.
00:49Vos deux derniers ouvrages,
00:50« Comment réaliser la transition écologique, un défi passionnant »
00:54et « Sortir du capitalisme, du désastre ».
00:57J'en profite pour informer nos téléspectateurs que vous organisez une conférence
01:03le samedi 8 février, de 9h à 18h, au centre Vincencien, 97 rue de Sèvres, Paris 6,
01:13avec entre autres Henri Guénot, Jean-Frédéric Poisson, Thierry Mariani,
01:18Christian Perron et Étienne Chouard.
01:20Avant de commencer cet entretien, je vous rappelle que vous pouvez cliquer sur le pouce en l'air,
01:25partager cet entretien, le commenter et évidemment vous abonner à la chaîne TVL.
01:30Vous vouliez ajouter un mot Philippe ?
01:32Oui, c'est une conférence débat, il y aura de très beaux débats,
01:34comme Jean-Frédéric Poisson avec Henri Guénot sur le modèle social français.
01:40Quel modèle social au XXIème siècle ?
01:42Étienne Chouard sur la crise institutionnelle avec une universitaire
01:45qui aura un langage différent, Christian Perron sur la médecine.
01:48Donc il y aura de très beaux débats.
01:49Et donc, voilà, c'est le mouvement politique citoyen qu'il organise
01:53en coopération avec IDNF, qui est la scission de places d'armes,
01:57qui organise des conférences depuis longtemps.
01:59Je pense que ça va être un beau moment.
02:01Ce qui va nous occuper ensemble, évidemment,
02:04c'est les conséquences de l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche.
02:08Un président américain qui, on l'a vu, embrasse le phénomène de démondialisation
02:14qui avait déjà été lancé il y a quelques années par les BRICS,
02:17plus qu'elles vont en être les principales conséquences pour l'économie mondiale.
02:21Est-ce que vous pouvez nous dresser un tableau général ?
02:24Un tableau général, c'est qu'en fait, on va passer d'une mondialisation économique,
02:30un phénomène qui a duré 45 ans, à un phénomène de démondialisation.
02:34Donc il y aura évidemment quelques petites turbulences.
02:37Mais ce qui est intéressant, c'est que cette mondialisation économique,
02:40pendant 45 ans, qu'est-ce qu'elle a créée ?
02:41Elle a créé une perte de richesse, un appauvrissement en Occident,
02:45puisque la croissance est passée de 4% à 1% par an,
02:47avec des classes moyennes et populaires qui ont du mal.
02:49Vous parlez de l'Europe, là ?
02:51De l'Europe et des États-Unis aussi.
02:53Les États-Unis, les classes populaires et moyennes s'en tirent très mal.
02:57C'est-à-dire qu'il y a les classes, les 10% des Américains,
03:00ceux qui sont les plus riches, qui gagnent 10 000 euros par mois,
03:0210 000 dollars par mois, donc eux s'en sortent.
03:05Mais le reste, ils n'arrivent pas à s'en sortir,
03:07avec l'inflation, l'écrasement des salaires.
03:09Le chèque alimentaire.
03:10Le chèque alimentaire, par exemple, je vous donne un exemple,
03:13avec Biden, il y a eu 4 millions d'emplois créés, à peu près,
03:16et en fait, tous les emplois sont allés principalement,
03:19enfin, ils sont même allés tous vers les migrants.
03:21Et il y a eu zéro emploi, voire une perte d'emploi
03:24pour les Américains natifs.
03:27Et avec des salaires qui sont plutôt écrasés
03:29et les prix qui ont énormément monté.
03:31Donc, ils ne s'en sortent pas non plus, les Américains.
03:33Ils s'en sortent de moins en moins bien, comme les Européens.
03:37Donc, écoutez, et puis, en plus, c'était la mondialisation,
03:40ça empêchait le choix du politique.
03:42C'était les contraintes extérieures, on ne peut pas,
03:43parce que nous sommes en concurrence, etc.
03:45Donc, en fait, c'est quand même une excellente nouvelle
03:48qu'il y ait une démondialisation économique qui accélère.
03:50Vous l'avez très justement dit, elle a commencé avant,
03:52avec les BRICS, mais aussi avec Donald Trump,
03:54qui l'avait commencé dès 2018, et ça s'est poursuivi.
03:57Et donc, ça sera, je pense, le phénomène inverse.
04:01Au lieu d'être sur des, ça sera des moteurs économiques
04:03plutôt nationaux, des pays où les inégalités vont reculer,
04:07où la croissance va augmenter, notamment en Occident.
04:09Donc, c'est une excellente chose.
04:11D'ailleurs, l'Asie et la Chine, qui ne sont jamais rentrés
04:14complètement dans la mondialisation,
04:15elles l'ont instrumentalisée à leur avantage.
04:17C'est ceux qui sont, les pays qui s'en sont le mieux sortis.
04:20En fait, ils ont essayé d'exporter au maximum
04:23en subventionnant leurs entreprises avec des grands plans,
04:26mais ils ont mis des barrières à l'importation.
04:28Donc, les Européens, très clairement, ont été les cocus de l'histoire.
04:31Le peuple américain aussi.
04:32Donc, Trump veut revenir aux nations.
04:34C'est une excellente chose.
04:35Les BRICS, c'est aussi des nations.
04:37C'est, ils veulent un monde multipolaire
04:39de nations libres et souveraines.
04:41Franchement, c'est quand même une très bonne chose pour la France.
04:44Maintenant, à la France, de pouvoir s'insérer
04:46dans le nouveau jeu mondial de démondialisation économique.
04:49C'est ça qui est important.
04:50– Oui, les Chinois ont réussi à rentrer dans l'OMC,
04:53je crois que c'était en 2001,
04:54utiliser les règles de la mondialisation
04:56pour finalement les retourner contre elles.
04:57– Exactement.
04:58En ayant quand même un régime avec des droits de douane
05:02qui étaient plus forts du côté chinois,
05:03que du côté des importations chinoises,
05:06que du côté des exportations,
05:07alors même que c'est un pays à bas salaire.
05:09Et puis, effectivement, en utilisant toutes les règles
05:12du capitalisme d'État et d'un État très puissant,
05:15avec 1,5 milliard d'habitants,
05:16pour aller tailler des croupières à tous les autres pays.
05:19D'ailleurs, si on dit que les États-Unis
05:21sont un empire dangereux, il y a beaucoup de gens qui disent ça.
05:24Effectivement, ils ont fait beaucoup de guerres.
05:26On le sait depuis 1945, des guerres offensives,
05:29des guerres qui ne servaient à rien, des guerres inutiles.
05:33En fait, la Chine, ce ne sont pas non plus des gentils garçons.
05:37Ça fait quand même 40 ans, que font-ils ?
05:40Ils utilisent la mondialisation à leur avantage,
05:43mais surtout, qu'est-ce qu'ils font ?
05:44Ils ont 1 000 milliards de dollars d'excédent commercial.
05:47C'est-à-dire qu'ils piquent sur toute la planète la croissance,
05:49ils absorbent l'industrie de toute la planète,
05:51ils empêchent les autres de vivre.
05:52Alors certes, ils ont le droit de faire ça,
05:55mais c'est un intérêt un peu chauvin quand même.
05:57Et il faut se défendre face à ces gens-là,
05:59parce que si les États-Unis sont un empire
06:02qui a joué sur le militaire et le technologique,
06:03les États-Unis sont un empire qui joue sur sa puissance économique
06:07et technologique maintenant, et qui ne fera de cadeau à personne.
06:10– Alors évidemment, la Chine est en pleine montée en puissance,
06:13même si on peut constater un ralentissement de leur croissance.
06:17On voit avec Donald Trump les promesses d'un redressement économique,
06:21d'un repli un petit peu sur soi,
06:23il faut quand même le dire avec ce protectionnisme.
06:25Donc ces deux puissances vont un peu se disputer le rôle de maître du monde.
06:31Est-ce que la Chine est aujourd'hui réellement
06:33l'ennemi économique déclaré des États-Unis ?
06:36– Je pense que ce n'est pas si simple que ça.
06:38C'est vrai que Trump veut défendre la nation américaine,
06:40les Chinois, la nation chinoise.
06:44La Chine est effectivement le grand concurrent des États-Unis,
06:46très clairement pour le dire dans le chip mondial.
06:48Et les Américains ne veulent pas se laisser faire.
06:50D'ailleurs le fait que le secrétaire d'État de Trump,
06:52Marco Rubio, est quelqu'un, un faux con anti-Chine,
06:55ça montre bien l'intérêt de Trump.
06:58Cependant ça ne va pas être une guerre commerciale déclarée,
07:00ça va être en fait une course pour être le plus puissant des deux.
07:03Il y a une course entre les deux.
07:05Si je me permets, on peut prendre deux secondes
07:07pour regarder la force et faiblesse des acteurs, des deux acteurs.
07:10En fait, les États-Unis sont une puissance, certes dominante,
07:14mais déclinante, déclinante relativement.
07:18Une puissance industrielle plus faible que les Chinois
07:21et une puissance qui est principalement basée sur les matériels.
07:23Le dollar, la culture américaine qui se propage facilement,
07:27l'internet, voilà, c'est plutôt ceux-là.
07:30Avec une industrie plus petite que les Chinois,
07:33ils sont numéro un pour la consommation,
07:34mais eux ont 800 milliards de déficit commercial.
07:37Et alors, chose très importante,
07:40qui sera une des clés d'ailleurs de ce siècle, du XXIème siècle,
07:42c'est le taux de natalité qui baisse.
07:44Le taux de fécondité aux États-Unis,
07:45il est passé de 2 il y a 15 ans à 1,6.
07:48Comme les Américains,
07:49ceux dont on parlait, n'ont plus à s'en sortir économiquement,
07:52c'est aussi la classe moyenne, c'est aussi multifactoriel bien sûr,
07:55ils font de moins en moins d'enfants, ils ne renouvellent pas les générations.
07:58La Chine, de l'autre côté,
08:00c'est la première puissance industrielle mondiale.
08:02Son industrie est plus puissante que celle des États-Unis,
08:04elle est très forte pour la production,
08:05par contre, sa croissance est en train de s'enrayer, très clairement.
08:08Elle est en train de s'enrayer
08:09parce qu'elle tenait sur une bulle immobilière gigantesque.
08:12Les prix à Pékin, Shanghai étaient complètement déconnectés,
08:15très au-dessus de Paris et des capitales.
08:16– Le Vendredi se pète la gueule, aux États-Unis, le groupe chinois…
08:19– Exactement, le groupe chinois, le plus grand promoteur,
08:21avec 300 milliards de dollars de bilan, si je ne me trompe pas.
08:25Et donc, on voit qu'on a ce problème de bulle qui dégonfle doucement,
08:28mais qui est en train de peser sur l'économie chinoise.
08:32On a en même temps, en fait, un plongeon démographique
08:34qui est gigantesque en Chine, c'est-à-dire qu'ils ont, en fait,
08:37la politique de l'enfant unique, elle s'est terminée en 2015,
08:40donc ça fait dix ans.
08:41Le parti communiste chinois essaie d'encourager depuis les naissances,
08:45ils n'y arrivent pas.
08:46Et en fait, au contraire, le taux de fécondité des Chinois baisse,
08:49on est à 1,05 enfants par femme, donc il manque la moitié des enfants.
08:53– Plus les gens s'enrichissent, moins ils veulent faire de gosses.
08:55– Alors c'est plus compliqué, il y a une forme de déprime en Chine,
08:58parce que la mondialisation, en fait, elle a été très très violente.
09:01Il y a eu quelque chose de très violent dans le phénomène de la mondialisation
09:04et dans des pays aussi comme la Chine, par rapport à leur population,
09:07il y a une forme de déprime de la jeunesse en Chine.
09:09Les deux mots préférés, c'est coucher à plat et laisser pourrir.
09:11C'est une partie de la jeunesse chinoise.
09:13– C'est quoi coucher à plat ?
09:14– Coucher à plat, c'est-à-dire rester couché.
09:16C'est un mot chinois qu'on peut traduire comme ça, en fait.
09:18Ils ne veulent pas aller dans l'industrie,
09:20ils ne trouvent pas leur place dans le monde du travail.
09:22En fait, c'est un peu comme en France, en caricaturant,
09:24ils n'arrivent pas à acheter de biens immobiliers et donc à se marier
09:28parce que les biens immobiliers sont absolument hors de prix, comme en France.
09:31Et donc, il y a une déprime, ils ne font pas d'enfants,
09:32mais il faut en voir, les conséquences, elles sont gigantesques
09:34parce qu'ils vont perdre, d'ici 2025, la Chine va perdre 40% de sa population
09:40en âge de travailler entre 20 et 60 ans.
09:42Ce qui veut dire que des forces vivent de la nation.
09:44Donc moi, ce que je pense sur cet affrontement
09:47entre les deux plus grandes puissances,
09:49c'est qu'avec son problème démographique,
09:51la Chine ne pourra pas être l'hégémone mondial,
09:54l'empire qui domine le monde,
09:55et les États-Unis ne peuvent plus être l'empire qui domine le monde.
09:59Donc on va avoir un façonnage d'un monde multipolaire,
10:02a priori, petit à petit, c'est plutôt ça que je vois.
10:05Bon, je ne suis pas un médium, il peut se passer énormément de choses,
10:08mais c'est plutôt ça qu'il me semble la clé.
10:10– Alors, on a entendu Philippe Murer, Donald Trump,
10:13pendant sa campagne, promettre des droits de douane
10:16sur les importations chinoises à hauteur de 60%.
10:20Il a finalement rétropédalé, c'était lors du forum de Davos,
10:25il était en vidéoconférence, il a dit,
10:27je veux de l'équité, on va finalement, éventuellement,
10:30passer à 10% à partir du 1er février.
10:34Pourquoi le rapport de force est en train de se rééquilibrer ?
10:39– Je ne suis pas sûr que ce soit ça,
10:40c'est vrai que Trump, il dit beaucoup de choses aussi.
10:41Vous êtes d'accord avec moi ?
10:42– Oui, il lance des pistes.
10:43– Il lance des pistes, il lance du bluff,
10:45c'est un grand négociateur, donc il lance beaucoup de choses.
10:49Ce que je pense, l'intérêt de Trump,
10:53après, est-ce qu'il réagit de façon parfaitement rationnelle ?
10:55Je ne sais pas, on va le supposer.
10:56L'intérêt de Trump, c'est de démondialiser progressivement,
10:59de rapatrier doucement la production.
11:01Si vous faites 60% de droit de douane demain,
11:03c'est une très très mauvaise idée.
11:05Moi, je soutiens le protocole nationaliste depuis 15 ans,
11:07j'ai toujours pensé que ça se faisait progressivement.
11:09Vous les augmentez de 5-10%,
11:10puis vous dites, dans deux ans, ça augmentera de 10%,
11:13comme ça, votre production est rapatriée aux États-Unis ou en France,
11:17petit à petit, les salaires augmentent,
11:19et donc, vous absorbez parfaitement cette différence,
11:22le fait de passer de la mondialisation à la démondialisation,
11:25en rapatriant progressivement votre production.
11:28Je pense que c'est ça, la logique de Trump.
11:29D'ailleurs, comme vous le dites très bien,
11:31il a un peu tendu la main aux Chinois, en disant qu'il veut un équilibre.
11:34Mais Trump a tout à fait raison.
11:36En fait, qui sont ?
11:37Je veux dire, la Chine, elle taille des croupières à tout le monde,
11:40et c'est un parasite dans la mondialisation.
11:42Il joue le rôle de passager clandestin.
11:43– On voit aussi comment la Chine exporte son fentanyl,
11:46une drogue extrêmement puissante, vers les États-Unis,
11:49avec les dégâts que cela fait dans la société américaine.
11:51– Ça, c'est clair, ça, c'est clair.
11:52Est-ce que c'est voulu, pas voulu ? Est-ce qu'il ne contrôle pas ?
11:55Alors, ça, je ne maîtrise pas, franchement, la chose.
11:57Je ne connais pas ses réseaux et ses problématiques.
12:00Je sais que ça existe.
12:01Mais de toute manière, ils exportent dans le monde entier en tuant l'industrie.
12:04Donc, ce que dit Trump, finalement, il dit quoi ?
12:06Moi, je veux juste le rééquilibrage.
12:07C'est-à-dire que j'avais 400 milliards de dollars de déficit avec la Chine.
12:12Avec les droits de douane, on est passé à 300.
12:14Maintenant, je veux qu'on vienne à zéro.
12:15C'est assez intelligent, parce qu'en fait,
12:17il n'est pas dans l'agressivité en faisant ça.
12:19Il dit, ça me paraît logique qu'on soit en équilibre commercial
12:22et que chaque pays puisse vivre notre industrie comme l'industrie chinoise.
12:26Je pense que c'est ce qu'il veut faire.
12:28Et donc, des droits de douane qui vont progressivement monter.
12:32Et c'est la bonne chose.
12:33C'est ce que nous, nous devrons faire, nous aussi, en France.
12:36C'est exactement la même chose.
12:38Démondialiser progressivement, rapatrier progressivement la production
12:42plutôt que de faire quelque chose de complètement radical et qui crée des chocs.
12:44Est-ce que l'arrivée de Donald Trump va inciter les entrepreneurs américains
12:48à l'étranger, à revenir à la maison mère, à revenir aux États-Unis ?
12:53Ils en ont tout intérêt, parce que ce que dit Trump,
12:55c'est la voie à suivre pour les 4 ans à venir,
12:57et probablement plus, puisque les démocrates étant au tapis,
13:00si les républicains gèrent bien,
13:02ils vont rester au moins 8 ans au pouvoir, peut-être 12 ans, au moins 8 ans.
13:06Donc, ils envoient comme signal qu'ils vont augmenter progressivement les droits de douane.
13:11Donc, les producteurs américains ont tout intérêt à revenir aux États-Unis.
13:14Attention, il y a une chose très importante,
13:16c'est-à-dire qu'il faut augmenter les droits de douane avec la Chine
13:18pour les États-Unis, mais avec d'autres pays, comme le Mexique.
13:21Sinon, les productions vont juste se déplacer de la Chine vers le Mexique,
13:26tout simplement, dont les salaires sont plus bas.
13:29Donc, il faut qu'il augmente de façon intelligente,
13:31avec le monde entier, petit à petit, ses droits de douane,
13:34et la production reviendra tranquillement.
13:36Les industriels ont tout intérêt.
13:37Et puis, en plus, il a mis des taux d'imposition
13:41pour ceux qui produiront aux États-Unis de 15% sur leur résultat net,
13:44ce qui est ridicule, ce qui est quasiment du domaine du…
13:48– Ça, c'est les impôts sur les entreprises.
13:50– Sur les entreprises.
13:51– On va passer, je crois, de 21 à 15, et Trump a éventuellement,
13:54il a annoncé l'éventuelle suppression de l'impôt sur le revenu.
13:58– Oui, bon, un petit peu excessif, mais bon, c'est des effets d'annonce.
14:00– C'est la change de 1913.
14:02– C'est ça, mais bon, il veut insuffler de l'optimisme,
14:04et il le fait par ce biais-là.
14:06Mais en tout cas, les chefs d'entreprises américains
14:08auront tout intérêt à en revenir très clairement.
14:10– Les armes de la Chine pour faire face à la guerre commerciale américaine,
14:14c'est quoi, aujourd'hui ?
14:14– Alors, les armes de la Chine, en fait, c'est de deux ordres.
14:18La première arme, c'est la population, la taille de la population.
14:22Même si elle est déclinante, on a 1,5 million de personnes.
14:25Et en fait, c'est 1,5 million de personnes, il y a beaucoup d'ingénieurs.
14:29Donc, ils ont une grosse population d'ingénieurs.
14:31Et d'ailleurs, ils commencent à déposer beaucoup de brevets, à innover.
14:34Donc, ça, c'est une arme.
14:35L'autre arme, c'est leur puissance industrielle,
14:37mais qui peut se retourner contre eux s'ils gèrent mal la décroissance,
14:43que ça va impliquer.
14:45Donc, ça, ça fait partie de leurs armes.
14:48L'autre arme, c'est leur avance technologique dans certains domaines.
14:52Voiture électrique, batterie.
14:54Donc, ils ont des choses intéressantes.
14:56Et ils ont aussi des faiblesses.
14:57Donc, les deux pays ont des forces et des faiblesses.
15:00C'est très difficile de savoir…
15:02– Et puis, ils maîtrisent des minerais critiques.
15:07– Oui, ils produisent 70% des minerais critiques.
15:10Ils raffinent aussi énormément de minerais dans le monde.
15:13Donc, ils ont une vraie maîtrise sur les matières premières.
15:16En fait, les Européens et les Américains s'en sont désintéressés
15:18pendant tout un moment et la Chine en a profité.
15:21Après, le mouvement commence à s'inverser un peu.
15:23Depuis une dizaine d'années, les Américains et les Européens ont compris
15:27qu'il fallait quand même maîtriser des minerais critiques pour leur industrie.
15:31– Vous évoquiez tout à l'heure la figure de Marco Rubio.
15:34C'est le nouveau chef de la diplomatie américaine.
15:37Il a joint son homologue chinois, c'était le 24 janvier,
15:42pour lui exprimer son inquiétude quant à un rattachement de Taïwan à Pékin.
15:48Est-ce qu'on peut imaginer un réchauffement de ce conflit
15:52jusqu'à la guerre chaude, la guerre militaire ?
15:56– Alors, la Chine est plutôt un empire qui pense à long terme.
16:00Est-ce que c'est l'intérêt rationnel de Xi Jinping
16:03d'aller faire la guerre demain à Taïwan ?
16:05Je ne pense pas, ça ne serait pas bon pour l'image de la Chine dans le monde.
16:12– Enfin, l'image de la Chine, il faudrait savoir si les Américains
16:15auraient intérêt à se mêler de cette histoire si la Chine passait à l'action.
16:20– C'est clair, les Américains ont intérêt parce qu'ils dépendent beaucoup de Taïwan.
16:23Mais effectivement, c'est extrêmement risqué pour eux
16:25parce qu'ils seraient à 5 000 km de chez eux,
16:27alors que les Chinois seraient à 50 km de leur côte.
16:30Écoutez, personne n'intéresse cette guerre, très clairement.
16:33Les Chinois n'en ont pas intérêt pour l'instant.
16:35Ils peuvent se dire qu'à long terme, moyen terme, à 20 ans,
16:37ils récupéreront Taïwan qui est de plus en plus dépendant de la Chine, très clairement.
16:42Il y a une seule chose, donc on peut penser
16:45que les deux présidents auront assez de droits de doigté pour éviter l'affrontement.
16:49Il y a une chose qui pourrait mal se passer, moi, de ce que je vois.
16:51C'est, imaginons que les problèmes économiques et sociaux de la Chine
16:56continuent à augmenter, parce que là, ça ne va pas bien en Chine.
16:58Il y a très peu de croissance, il y a ce plongeon démographique,
17:01la baisse de la population, ce problème immobilier,
17:03il n'y a plus beaucoup de croissance.
17:04Imaginons que ça plonge avec les droits de doigt de Trump
17:06et tout un ensemble de choses qui se passent dans le paysage économique,
17:10et qu'il y a un problème économique et social très grave en Chine,
17:13et qu'il y a une colère du peuple chinois.
17:15À ce moment-là, en fait, il y a un risque,
17:17effectivement, que Xi Jinping, rationnellement, se dise
17:20la colère du peuple chinois, elle est à l'intérieur, contre le système,
17:23eh bien, contre le Parti communiste chinois,
17:25je vais la repousser à l'extérieur en faisant une guerre contre Taïwan,
17:28et pointer du doigt les États-Unis et jouer tout un jeu nationaliste dangereux.
17:33Ça, c'est une possibilité, donc, chacun des participants
17:36doit jouer avec doigté pour éviter l'affrontement,
17:38parce que l'affrontement en Chine et les États-Unis,
17:40deux puissances nucléaires, ce serait absolument catastrophique pour le monde.
17:44– Alors, on a aussi entendu parler de ce plan d'investissement
17:48dans l'intelligence artificielle lancé par Donald Trump sur 4 ans,
17:52avec 500 milliards de dollars d'investissement,
17:55100 000 emplois promis par le président américain.
17:58Qu'est-ce qu'il faut penser de ce plan sur l'intelligence artificielle
18:02au regard de ce qui se passe en Europe ?
18:04– Alors, première chose, qu'est-ce qu'il faut se penser ?
18:07D'abord, par rapport aux États-Unis.
18:08Les États-Unis font la course, relativement la course en tête
18:10sur l'intelligence artificielle.
18:11Ils ont utilisé leur bourse, le Nasdaq, pour financer à fond cela,
18:15avec les géants de la tech qui financent pour 150 milliards de dollars par an.
18:20Trump fait un effet d'annonce, parce que tout ça n'est pas très préparé,
18:23mais un effet d'annonce en disant, on va mettre le paquet,
18:26le gouvernement américain va aider,
18:28un peu comme quand il y a eu le démarrage d'Internet en 1995,
18:31parce que la course à l'IA, nous voulons la faire en tête,
18:35parce que c'est aussi la clé par rapport à la Chine
18:37pour dominer le monde dans leur tête.
18:38Donc, ça c'est ce qui se passe et ils veulent conserver leur avance.
18:42Problème, on a vu l'émergence, vous l'avez vu aussi, je pense, Pierre,
18:45l'émergence de DeepSea… – En Chine.
18:48– En Chine.
18:48– Le nouvel outil qui concurrence la GPT.
18:51– Exactement, un outil qui concurrence les gros modèles de Chia GPT,
18:54qui aurait été créé avec 50 fois moins de fonds que Chia GPT,
18:58donc très peu cher, et qui a des résultats aussi bons.
19:03Ça, c'est les Américains qui disent que les résultats sont tout à fait équivalents.
19:06Donc, la question c'est, est-ce que c'est vrai qu'il y a très peu de puces derrière
19:10et que tout ça a une efficacité totale ?
19:11Je n'en sais rien.
19:13En tout cas, ça montre que les Chinois sont capables de progresser
19:16et font la course sur l'IA.
19:18Alors, l'Union Européenne, je réponds maintenant à votre question,
19:20là, dans ce jeu-là, elle est complètement distancée.
19:22De toute manière, l'Union Européenne, tous les chantiers qu'elle a pris en main,
19:25je veux dire, elle les a perdus.
19:26Vous voyez, la France avait développé Ariane.
19:28L'Union Européenne est en train de perdre Ariane
19:30comme fusée qui domine le marché spatial.
19:34– Elon Musk va beaucoup plus vite avec moins d'argent.
19:37– Exactement, alors que la France avait réussi à concurrencer les Américains
19:40et à dépasser les Américains toutes seules dans les années 70
19:43en s'adjoignant l'aide de l'Allemagne minoritaire.
19:47Tout ce que prend l'Union Européenne en main,
19:48de toute façon, elle en fait une chose assez catastrophique.
19:51Donc, c'est très inquiétant parce que l'Union Européenne,
19:53à part inventer le bouchon en plastique sur la bouteille, collé sur la bouteille,
19:57on ne voit pas trop ce qu'elle fait en termes d'innovation.
19:59Et c'est une blague à la mode dans les réseaux sociaux.
20:02Et ce n'est pas pour rien parce que c'est effectivement ce qu'on voit.
20:05Donc, on est une colonie numérique américaine.
20:07L'Union Européenne a décidé d'être une colonie numérique américaine.
20:10Ces gens sont totalement irresponsables.
20:12On avait Dailymotion qui était le YouTube mondial à l'époque.
20:16Dailymotion, français, par des ingénieurs français,
20:19start-up française, était le numéro un mondial dans un marché
20:22qui était promis un avenir gigantesque, ce qui est devenu YouTube.
20:26Qu'est-ce qui s'est passé ?
20:27Google, avec tout l'argent de son moteur de recherche, a commencé à investir.
20:32Face à Dailymotion, ils ont monté YouTube, ils ont mis des milliards, des milliards.
20:36L'Union Européenne a considéré que non, la concurrence libre est donc faussée.
20:38On ne va pas protéger Dailymotion.
20:41On aurait pu avoir un champion européen qui était d'origine française,
20:44Dailymotion, pour tout ce qui est de vidéo.
20:46Eh bien, on a été rasé par les Américains.
20:49Et ça s'est passé comme ça dans tous les domaines.
20:51Alors que les Chinois et les Russes ont été intelligents.
20:53Ils ont protégé leurs champions nationaux des Etats-Unis
20:57et eux, ils ont des champions de l'Internet.
21:00Alors que l'Europe n'en a aucun.
21:01– C'est l'histoire de la France, on a des génies
21:02mais on n'est jamais capable de foutre un saut derrière.
21:03– Ce n'est pas l'histoire de la France, c'est vraiment l'histoire de l'Union Européenne.
21:05Parce qu'en fait, la France l'aurait protégée.
21:07La France gaulliste, elle l'aurait protégée.
21:09Et puis, il vaut mieux avoir quelque chose de français, etc.
21:11où on aurait pu faire des deals avec les autres
21:13que d'avoir quelque chose d'américain.
21:15Mais l'Union Européenne ne protège rien
21:16parce qu'elle est dans la religion de la mondialisation économique.
21:19Il suffit de la concurrence mondiale et de s'ouvrir au monde entier
21:22et en fait, on va devenir riches et en paix.
21:24En fait, on voit qu'on est en train de devenir pauvres et en guerre.
21:27Donc, il y a un petit problème sur le sujet.
21:29Mais je voulais dire une petite chose sur l'intelligence artificielle
21:32parce qu'il y a une course en avant complètement folle.
21:34Mais il y a une question quand même importante à se poser.
21:37Je ne dis pas qu'il ne faut pas la développer.
21:38Je dis qu'il faut quand même se poser des questions.
21:40C'est-à-dire que si l'intelligence artificielle est là pour remplacer les hommes,
21:43elle est capable de faire pratiquement les boulots.
21:45On voit des boulots d'avocat, des boulots, des travails de col blanc
21:48et des travails d'employé, de simple employé.
21:51Donc, que vont devenir les hommes ?
21:53Si on laisse l'intelligence artificielle envahir tous les secteurs, d'accord ?
21:56Parce que les gens nous disent,
21:57oui, mais nous, nous sommes l'avenir, nous allons faire ça.
21:59Quel avenir on trace à ça ?
22:00Ça veut dire que les hommes, ils ne vont plus pouvoir travailler.
22:02Ils n'apporteront quasiment rien.
22:04Il y en aura beaucoup moins qui travaillent, très peu.
22:06On va leur verser un salaire universel pour qu'ils restent à la maison,
22:09un RSA amélioré.
22:10Et il n'y a rien de mieux pour tuer un homme que de le payer à ne rien faire.
22:14Et ne parlons pas du fait que vous serez appelés par des SFR et des Bouygues
22:19et vous ne saurez même plus si c'est une machine qui vous parle ou un humain.
22:22Vous voyez, la déréglementation totale, ça produit ça
22:25et ça pourra tuer l'humanité.
22:26Franchement, c'est un sujet hyper sérieux.
22:29D'ailleurs, les grands de la tech, comme Elon Musk en ont parlé,
22:32il faut se poser la question.
22:33Moi, je dis oui à l'IA dans l'industrie,
22:36l'IA dans les services pour appeler les gens chez eux pour faire d'autres choses.
22:38Je dis, attention, on risque la fin de l'humanité sur ça, très clairement.
22:42Et je suis sérieux.
22:43C'est vraiment très, très dangereux.
22:45Donc, il faut le faire intelligemment.
22:47– On accuse beaucoup Donald Trump, c'est en tout cas le cas à Bruxelles,
22:51de lancer cette guerre économique contre l'Europe.
22:54Mais comment se sont comportés ses prédécesseurs ?
22:58La guerre commerciale contre l'Union européenne, c'est nouveau ?
23:03– Non, non, non.
23:04D'ailleurs, les Américains ont fait une énorme erreur
23:06d'abuser de leur puissance dans les années 2010
23:09avec l'extraterritorialité du droit américain.
23:12C'est-à-dire qu'ils ont utilisé le fait que tout le monde utilise le dollar
23:15au niveau mondial.
23:16Donc, quand il y a une affaire de corruption,
23:19parce que malheureusement, quand vous commercez avec des pays,
23:21certains pays, il y a pratiquement obligatoirement de la corruption,
23:25il ne faut pas commercer.
23:26Il y a toujours un intermédiaire qui se sert.
23:28Sinon, vous n'avez pas le marché.
23:30Donc, il y a eu des affaires de corruption.
23:31Il y a eu BNP, par exemple, qui a été pris dans une affaire avec le Soudan,
23:34qui n'avait rien à voir avec les États-Unis,
23:36comme c'était en dollars, 10 milliards de dollars d'amende pour BNP.
23:39BNP, heureusement, était très bien gérée et a bien géré cette crise.
23:43Mais c'est gigantesque, 10 milliards de dollars.
23:44Et parce que BNP faisait de l'ombre à ses concurrents américains.
23:47Deuxième cas que vous connaissez très bien,
23:49vous en avez parlé sur TV Liberté, c'est Alstom.
23:52Alstom, pour une affaire de chaudières en Indonésie,
23:55donc de centrales électriques en Indonésie.
23:57– Avec Frédéric Pierucci.
23:58– Oui, Frédéric Pierucci, que vous connaissez comme moi, je pense,
24:02en fait, qui était le numéro 3 d'Alstom.
24:04Il a passé deux ans, si je ne me trompe pas,
24:06en prison de haute sécurité aux États-Unis.
24:08Il a croupi en prison.
24:09Et c'est pour ça, c'est en faisant pression de cette manière-là
24:12– On a vendu Alstom.
24:13– Que le patron d'Alstom, Patrick Kron, a eu peur
24:18et qu'il a vendu Alstom à General Electric.
24:20Et c'est comme ça qu'on a perdu la maîtrise du savoir-faire sur le nucléaire.
24:23On a, a priori, un peu récupéré,
24:25parce que General Electric a eu des déboires.
24:26Mais c'est comme ça que les Américains jouent sur le dollar
24:29pour utiliser leurs droits et ensuite faire de la prédation sur le monde entier.
24:35C'est très peu intelligent, ce qu'ils ont fait.
24:38C'est ça qui donne envie, en fait, aux BRICS aujourd'hui
24:40de ne plus utiliser le dollar comme monnaie mondiale.
24:43– Mitterrand en parlait déjà avec Georges-Marc Benhamou
24:46à la fin de son mandat, en évoquant cette guerre avec les États-Unis.
24:50Les Français ne le savent pas, mais il existe une guerre.
24:52Les Américains sont féroces.
24:54C'est quand même un phénomène très ancien.
24:56– Très amusant, parce qu'en fait, De Gaulle, tout le monde le sait maintenant.
24:59Enfin, tous les gens qui travaillent un peu les sujets le savent.
25:01De Gaulle, les Américains ont effectivement voulu le dégommer plusieurs fois.
25:06Ils préféraient Pétain, on le sait.
25:07Roosevelt préférait Pétain, Darlan et Général Giraud à De Gaulle.
25:11De Gaulle, c'était l'ennemi, très clairement,
25:13parce que De Gaulle voulait une France indépendante
25:14et les Américains veulent une France vassale.
25:17Mais De Gaulle nous a montré, il est bien gentil, Mitterrand,
25:19mais De Gaulle avait montré comment on résiste aux Américains,
25:21comment on fait en sorte d'être l'allié traditionnel des Américains.
25:24Je ne vois pas pourquoi on serait les ennemis des Américains,
25:26mais comment on fait en sorte d'être indépendants,
25:28d'avoir une bombe nucléaire.
25:30Vous savez, les Américains voulaient que la bombe nucléaire française
25:32y ait un bouton au Washington.
25:33Ils voulaient nous offrir une partie des secrets.
25:35Ils nous ont mis une pression monstrueuse pour que soit le vecteur,
25:38soit il y ait un bouton au Washington qui nous empêche de le faire.
25:40La bombe nucléaire anglaise, c'est comme ça.
25:41Ils n'ont pas leur maîtrise.
25:43Ça dépend de Washington.
25:44Ils ne peuvent pas tirer une bombe nucléaire
25:45si Washington n'appuie pas sur le bouton.
25:48Tout simplement, De Gaulle a résisté, c'est tout.
25:50Et puis les Américains se sont lassés.
25:52– On a entendu récemment le Président Trump dire ceci,
25:54l'UE est méchante avec nous car elle ne prend pas nos voitures
25:59ni nos produits agricoles en pointant les 350 milliards
26:03de déficit commercial qu'il y a avec l'Europe.
26:06Donald Trump a annoncé 20% de droits de douane
26:09sur les produits importés d'Europe.
26:12Alors, pour l'énergie, le marché européen d'électricité,
26:16l'industrie, la politique écologique,
26:18c'est quoi l'avenir de l'Europe dans cette configuration ?
26:21– En fait, Trump, il dit une chose.
26:22C'est vrai que l'UE a un énorme excédent commercial avec les États-Unis.
26:27C'est normal, elle ne consomme pas intérieurement.
26:29La UE, si on fait baisser les salaires,
26:31on met la pression sur le peuple et on essaie d'exporter dans le monde entier.
26:34Ce qui n'est pas un modèle très intéressant pour personne.
26:36Donc Trump, il dit, on va rééquilibrer.
26:38On veut juste un équilibre des balances commerciales,
26:41que notre industrie ne soit pas détruite par la vôtre.
26:42Voilà, c'est ce qu'il dit.
26:44Alors, l'UE, là, c'est un gros problème
26:46parce que l'UE, elle est en train de se détruire
26:50avec le fait que l'empire bureaucratique
26:54a mis un prix de l'électricité complètement dingue.
26:56L'électricité est deux fois trop chère en France.
26:58Trois fois trop chère à cause du marché européen d'électricité.
27:01Juste un truc bureaucratique.
27:02Elle est produite à 6 centimes, on l'avait en 25.
27:04On pourrait la vendre à 10 ou 12 centimes.
27:07Pareil pour le gaz.
27:08L'UE a décidé de faire des sanctions à la Russie
27:10qui seront trouvées contre elle.
27:11Et le gaz est 5 fois plus cher en Europe qu'aux États-Unis ou en Chine.
27:14Évidemment qu'on ne peut pas survivre dans ces conditions-là
27:17puisque l'économie, c'est de l'énergie transformée.
27:19Donc on a l'industrie qui s'effondre de plus en plus en Allemagne
27:22et dans toute l'UE.
27:24Donc ça ne va pas bien se passer à ce niveau-là.
27:26Effectivement, ça va être très très compliqué.
27:29En plus, c'est un empire de normes l'UE.
27:31C'est un empire qui crée des normes sans cesse.
27:33J'entends beaucoup de gens qui parlent de surtransposition des normes françaises.
27:37Moi, je leur dirais arrêtez d'être antipatriote.
27:39La réalité, c'est qu'en fait, OK, il y a des choses parfois,
27:42en France, un peu surtransposition.
27:44Mais le problème des normes, il est européen.
27:46Arrêtons de mentir aux gens.
27:47Moi, j'étais au Parlement européen.
27:49J'ai vu le nombre de normes que je votais.
27:52Je conseillais les députés et Marine Le Pen, notamment, pour voter les normes.
27:55Mais c'est un casse-tête et d'une complexité sans nom.
27:58– Une usine à gaz.
27:59– C'est une usine à gaz.
28:00Et on le voit sur le marché européen de l'électricité.
28:02Il y avait EDF, le producteur et l'État.
28:04Maintenant, on a, vous connaissez peut-être,
28:07et Lucide a fait un graphique où on montre que maintenant,
28:09il y a 50 acteurs avec des flèches dans tous les sens.
28:12Et donc, c'est extrêmement compliqué, c'est extrêmement coûteux
28:15et ça pose des problèmes gigantesques à l'Europe.
28:18Ça va poser d'énormes problèmes à l'Allemagne
28:19qui, effectivement, n'a pas beaucoup augmenté sa demande intérieure et ses salaires
28:25et s'est contentée d'exporter vers le monde entier,
28:27quitte à affaiblir la France, l'Italie, l'Espagne, la Grèce, etc.
28:29– Les Américains vont inspirer encore plus toutes nos industries ?
28:34Ils vont attirer les cerveaux à eux ?
28:36– Oui, probablement.
28:37Je veux dire, dans l'IA, clairement, les cerveaux vont aller aux États-Unis
28:40puisque l'Union européenne est incapable de faire un plan sur l'IA qui marche.
28:43La France serait beaucoup plus capable.
28:46Dans les programmes de défense, c'est la même chose.
28:47L'Union européenne est incapable de faire des programmes de défense qui marchent
28:50alors que la France est capable de faire un rafale qui marche en étant toute seule.
28:53Donc, oui, les cerveaux vont partir aux États-Unis
28:56mais est-ce qu'on peut le regretter ?
28:57Est-ce qu'on peut dire que c'est de la faute des Américains ?
28:59Ça serait peut-être à nous de donner des conditions correctes aux cerveaux français,
29:02de ne pas être 50 fois plus payés aux États-Unis qu'en France, qu'en Europe
29:06et puis de faire en sorte qu'il y ait un petit peu de croissance,
29:09un peu de prospérité et puis un petit peu d'envie dans nos pays.
29:12Alors que là, on est en phase de dépression.
29:14– Philippe Murer, que proposent les Ursula von der Leyen, les Christine Lagarde ?
29:19On nous a sorti le slogan méga pour copier les Américains,
29:23« Make Europe Great Again ».
29:24Est-ce que l'Europe a déjà été grande comme l'ont été les États-Unis ?
29:28Qu'est-ce qu'elle propose ?
29:29– « Make Europe Great Again », c'était avant l'Union européenne.
29:31Donc, ça veut dire qu'il nous parle de la sortie de l'Union européenne, je pense.
29:34Parce que l'Europe était très forte quand il n'y avait pas d'Union européenne.
29:37L'Europe, d'ailleurs, pendant mille ans, c'était un espace
29:39où il y avait des pays différents qui étaient en coopération, en compétition
29:43et c'est comme ça que l'Europe était grande.
29:44C'est depuis que l'Europe est rigidifiée par l'Union européenne.
29:47– Du temps d'Erasmus, l'homme, ça marchait très bien.
29:49Et depuis le programme…
29:50– Exactement, à l'époque, d'ailleurs, il y avait des échanges
29:53entre les universités en 1100.
29:55Et ce n'était pas facile de voyager à l'époque entre toutes les universités.
29:58– Sans faire une usine bureaucratique, ça marchait.
29:59– Exactement, et c'est très intéressant.
30:01Parce qu'en fait, par exemple, la création d'Oxford
30:02suit la création de la Sorbonne en France,
30:04qui elle-même suit et est une imitation de la création de la première université,
30:09je crois, à Bologne, en Italie.
30:11Vous voyez, il y avait une coopération, une compétition
30:13qui se faisait naturellement et qui rendait l'Europe puissante.
30:15Ce qui rend l'Europe faible, c'est justement cette Union européenne.
30:18Et les munitions, ils n'en ont aucune, ils n'ont rien à faire
30:21parce que l'Europe, elle s'est basée sur la mondialisation économique.
30:25Son ADN, c'est la mondialisation économique.
30:26C'est déjà écrit dans le Traité d'Europe.
30:28On va faire une petite mondialisation au niveau des 6 pays,
30:31qui est passé à 27 pays,
30:32et puis on s'insère dans la mondialisation économique.
30:34Donc si vous voulez, c'est à la fois une mondialisation
30:36à l'échelle du continent européen
30:38et une courte transmission de la mondialisation.
30:40Donc l'Union européenne court vers la mondialisation économique.
30:42Von der Leyen, vous l'avez vu,
30:44elle signe des accords de libre-échange à tout va.
30:46Avec le Mercosur, on ne voit pas l'intérêt avec le Brésil.
30:48Ça va détruire nos agriculteurs.
30:50– Avec la Zerbaïdjan.
30:51– Oui, exactement.
30:53Et puis dans Politico, un journal américain,
30:56il est expliqué que la Commission européenne
30:58voulait signer le maximum d'accords de libre-échange
30:59puisque Trump voulait faire l'inverse.
31:01C'est intelligent.
31:02Donc il court vers la mondialisation économique
31:05quand tous les autres se protègent et font de la démondialisation.
31:07Donc c'est la recette pour perdre.
31:09Moi je le dis, c'est la recette perdante.
31:11On va s'étouffer dans l'Union européenne.
31:12Donc les Français, ils ont deux choix.
31:13Sortir de l'Union européenne aujourd'hui et s'en sortir,
31:16pour s'en sortir, ou alors se faire dépêcher,
31:18être ruinés et sortir de l'Union européenne.
31:20Parce que de toute manière, ça ne va pas tenir.
31:22Au bout d'un moment, ça ne va pas tenir.
31:23Un espace qui produit des lois aussi folles,
31:27qui est en train de détruire les composantes…
31:30Voilà, c'est l'URSS, ce n'est plus l'Union européenne,
31:32c'est l'URSS et tout ça part au désastre
31:35et à un moment donné, nécessiterait, fera loi,
31:37l'Union européenne sera détruite.
31:39Mais il vaudrait mieux sortir avant,
31:40parce que les lois deviennent de plus en plus folles
31:42et ça fait de plus en plus mal au pays.
31:44– On a vu la présidente du Conseil italien,
31:46Giorgia Melloni, aller aux États-Unis
31:49au moment de l'investiture de Donald Trump,
31:51serrer la pince d'Elon Musk.
31:53Est-ce que c'est un modèle pour les autres nations européennes,
31:57cette femme, l'italienne ?
31:58– En fait, alors Giorgia Melloni, c'est bien,
32:01parce qu'elle part le haut, elle se bat contre le hockeyisme,
32:04elle se bat contre l'immigration,
32:05tout en voulant faire venir de l'immigration légale.
32:08Un peu bizarre son truc.
32:09– Est-ce qu'elle fait au moins le job correctement
32:11à l'intérieur de son pays ?
32:12– Franchement, moi je regarde les chiffres économiques,
32:14l'Italie ça ne va pas bien économiquement du tout.
32:16Je veux dire, il faut regarder tous les chiffres,
32:18il n'y a pas de croissance en Italie,
32:20alors qu'en plus, ils ramassent le programme,
32:21vous savez, d'aide de l'Europe de 160 milliards vers l'Italie.
32:24Ils sont là-dedans, ça ne va pas bien.
32:26L'Italie, c'est une baisse de la démographie,
32:28ils ont perdu 2 millions d'habitants en 4 ans.
32:31L'Italie, c'est un pays qui va mal,
32:34il y a eu un petit sursaut, là, récemment,
32:37mais il faut savoir que l'immigration continue à arriver
32:39avec Georgia Melanie, alors c'est une formidable marquetteuse,
32:42elle est capable de vous dire que tout va bien
32:44et qu'elle réussit son programme.
32:45Franchement, quand vous regardez, l'économie ne va pas bien
32:47et les flux d'immigration, ils continuent à arriver
32:49à peu près à la même vitesse qu'au moment où elle est arrivée au pouvoir.
32:54– Trump s'est également exprimé concernant l'OTAN,
32:58il demande à ses alliés 5% du PIB en matière de défense.
33:03Cette défense européenne, est-ce que vous voyez un avenir pour ce projet
33:09qui est si souvent évoqué par le président Macron ?
33:12– Alors la défense européenne aujourd'hui, c'est quoi ?
33:14C'est en fait, on fait des programmes en commun avec les Allemands,
33:18les Allemands veulent piquer toute la technologie française,
33:21comme pour le Rafale, on s'engueule et puis à la fin les Allemands partent.
33:24Ou alors, on fait un programme avec les Allemands sur les drones
33:26et les Allemands partent au milieu où on n'arrive pas à les finir.
33:29Ce qui fait que, par exemple, on a le Rafale,
33:31on a un des meilleurs avions du monde, le Rafale,
33:33qu'on a été capable de faire tout seul,
33:34dès qu'on fait des programmes européens, ça se passe mal.
33:37Ça se passe bien avec l'Angleterre, mais dès que c'est l'Allemagne qui est en jeu
33:40et d'autres pays et l'Union Européenne, ça se passe mal.
33:42Et la France n'a pas de place dans les drones à cause de cela.
33:44Parce que la France a passé son temps à essayer de monter
33:47les programmes européens de drones et donc ça ne fonctionne pas.
33:50Donc que la France fasse des programmes avec l'Angleterre
33:52ou en coopération restreinte très bien, les programmes européens ça ne marche pas.
33:55Ça finit par quoi ?
33:56Ça finit par l'achat de matériel américain, tout le temps comme ça.
33:59D'ailleurs, le Rafale qui est le meilleur avion,
34:01bien meilleur que le F-35 qui, lui, tombe du ciel facilement
34:05et qui est un avion pas stable et qui ne fonctionne pas.
34:07Les Américains ont vendu le F-35 partout sur le continent.
34:09Les Français ont à peine réussi à vendre des Rafales.
34:12Ils ont perdu d'ailleurs le marché contre la Suisse
34:13avec des pressions américaines gigantesques.
34:15Vous voyez, donc il y a un problème.
34:17Je veux dire, si l'Europe de la défense, c'est mettre de l'argent
34:19pour faire une défense commune et pour acheter des armes américaines,
34:22c'est ridicule et c'est ça depuis 20 ans.
34:23La France, en plus, c'est la seule qui a une armée correcte,
34:26donc de toute manière, et une dissuasion nucléaire efficace.
34:30C'est la seule qui a une armée de descente sur le continent.
34:32Donc, elle n'a pas besoin de la protection des États-Unis.
34:34Que la France soit alliée avec les États-Unis, pas de problème,
34:36mais elle n'a pas besoin.
34:37Enfin, tout ça, franchement, je pense que sur les 5%,
34:41en fait, l'OTAN, c'est un instrument de puissance des États-Unis.
34:44Trump n'est pas idiot.
34:45Il veut garder l'OTAN, il fait juste pression sur les Européens
34:48pour qu'ils payent eux-mêmes la domination américaine.
34:50Je pense que c'est ça.
34:51– On imagine que les droits de douane américains
34:54à l'égard de l'Europe vont être ciblés secteur par secteur.
35:00Chaque État membre de l'Union européenne va donc devoir se défendre.
35:03J'imagine, seul, l'Union européenne ne sera pas là
35:07pour gérer les intérêts de chacun.
35:09Donc, comment l'Union européenne va-t-elle gérer les divisions,
35:12déjà politiques, qu'on voit avec l'AFD qui est en train de monter,
35:15mais maintenant, avec les difficultés économiques qui arrivent ?
35:19– Qui arrivent et qui sont là depuis quelque temps,
35:21même pour l'Allemagne.
35:23Écoutez, oui, mais…
35:24Dis-donc, oui, ça peut être ciblé secteur par secteur.
35:27C'est très possible pour les États-Unis.
35:29– C'est ce qu'a annoncé Donald Trump.
35:30On ne va pas faire des droits de douane.
35:32On a des intérêts dans certains points d'industrie.
35:36On ne va pas taper indifféremment.
35:39– Bien sûr, mais ceci dit, la décision sur le niveau des droits de douane,
35:44l'Union européenne, c'est une union douanière
35:46où il n'y a zéro droit de douane à l'intérieur
35:47et les droits de douane sont harmonisés à l'extérieur.
35:49– Ils sont très faits, d'ailleurs, à l'extérieur.
35:51On en parlait avec Charles-Henri Gallois, je crois que c'est 2% et quelques.
35:54– Exactement, ils sont quasiment les plus bas du monde,
35:57avec les États-Unis qui ont un taux très bas mais qui remonte.
36:00– Le libre-échange, en fait, c'est que contre nos intérêts.
36:04– Exactement, et ça n'a pas fonctionné.
36:06Donc, en fait, c'est quand même l'Union européenne qui va avoir la main.
36:10Et ça va discuter, alors ce n'est peut-être pas Wonderlion,
36:12mais ça va discuter en contre-gouvernement pour voir comment on fait.
36:15Et au bout d'un moment, c'est vrai que ça va être très compliqué
36:17de prendre des décisions et de défendre nos intérêts.
36:19Remarquons d'ailleurs que la France,
36:20qui n'a zéro excédent commercial avec les États-Unis,
36:23on est en léger déficit.
36:25Théoriquement, on aurait pu parler à Trump
36:26si on est hors de l'Union européenne en disant,
36:28vous voyez, on n'a pas besoin de mettre de droits de douane,
36:29on est équilibré entre nous au niveau commercial.
36:33Et ça aurait pu très bien se passer.
36:34Le problème, comme on est dans l'Union européenne,
36:36on va prendre des droits de douane comme tous les autres pays
36:38parce que l'Allemagne a passé son temps à faire des excédents commerciaux.
36:41L'Italie aussi d'ailleurs.
36:42La seule manière de croissance de l'Italie,
36:44puisqu'elle est en décroissance démographique et en baisse de la demande,
36:47c'est de faire monter les exportations.
36:49Ils ont un excédent assez important avec les États-Unis.
36:51Ils vont le payer là.
36:52– Est-ce que c'est une réelle menace aujourd'hui, Donald Trump,
36:55pour ce qui se passe à Bruxelles, pour la bureaucratie bruxelloise ?
36:59Ils sont en train de préparer des choses,
37:02ils sont en train de… la contre-offensive européenne, la méga, elle est où ?
37:06– Alors ce qui est très compliqué pour eux…
37:07– C'est la même chose à Bruxelles ?
37:08– Non, alors ce qui est très compliqué pour eux,
37:10c'est qu'eux, ils sont pour la mondialisation économique,
37:13c'est leur doctrine, ils n'en bougeront pas,
37:15ou alors très très difficilement et très mal.
37:17Et donc Trump les prend à contre-pied, les BRICS aussi.
37:20On va vers un retour des nations.
37:21Donc l'Union européenne, elle doit résister au retour des nations,
37:24alors que l'Union européenne, en fait, a fait de la France et de l'Allemagne
37:27et de tous les autres pays européens, des provinces d'un empire
37:29qui s'appelle l'empire bureaucratique européen.
37:31Donc c'est vrai que c'est très dur pour eux, c'est très compliqué.
37:34Après, Trump, est-ce qu'il va faire éclater l'Union européenne ?
37:37Est-ce que c'est son intérêt ? Pas forcément.
37:38C'est un outil, l'Union européenne, on le sait,
37:40c'est un outil quand même pour contrôler l'Europe,
37:42pour éviter… pour que tous les pays aillent dans le même sens,
37:44donc il va jouer avec ça,
37:46mais c'est vrai que le fait qu'il défende la liberté d'expression
37:48et qu'il défende la nation américaine,
37:50ça donne un exemple très fort pour les Européens pour sortir.
37:53Mais il faut bien comprendre, il n'y a que le peuple français
37:55qui pourra se battre pour sortir de l'Union européenne.
37:57Je veux dire, il n'y a personne d'autre, ça ne va pas arriver de façon magique
37:59parce que Trump est là, par baguette magique,
38:01il va falloir se battre pour le faire.
38:03Parce que le moment est très dangereux, c'était Cicéron qui disait
38:05plus un empire est proche de l'effondrement, plus les lois sont folles,
38:08et donc plus tout s'effondre.
38:10Ben voilà, on est vraiment là-dedans,
38:11on est dans des lois complètement folles, tout s'effondre,
38:14il faut vite sortir ou que le ciel nous tombe sur la tête.
38:17– On a vu aussi Donald Trump lancer une nouvelle politique de lutte
38:21contre l'immigration clandestine,
38:23notamment en renvoyant déjà les clandestins
38:25présents sur le sol américain dans leur pays,
38:28c'était le cas d'ailleurs avec le Venezuela.
38:31Est-ce que cette nouvelle politique migratoire américaine
38:35peut avoir une conséquence sur ce qui se passe en Europe
38:38alors qu'on est la France en pleine crise avec l'Algérie ?
38:42– C'est clair que Trump, c'est une bonne question,
38:44Trump a montré qu'il a voulu renvoyer des colombiens
38:49qui étaient immigrants illégaux aux États-Unis.
38:53– J'ai dit le Venezuela, c'était la Colombie.
38:54– C'était la Colombie, je crois.
38:55– Oui, il me semble, c'est ça.
38:57– Avec le Venezuela, il ne se parle pas carrément,
38:59je pense que ce ne serait pas possible.
39:00Avec la Colombie, le président colombien a dit
39:04non, il est hors de question qu'on laisse les avions américains
39:07entrer chez vous, on ne va pas laisser ces ressortissants colombiens débarquer.
39:10De quel droit, on ne sait pas pourquoi,
39:11les pays ne se permettent pas de reprendre leurs ressortissants.
39:14C'est quand même très étonnant.
39:16L'Algérie le fait avec nous,
39:17et donc la Colombie voulait le faire avec les États-Unis.
39:19Comme Trump a la volonté politique,
39:22mais comme Trump aussi, et là je parle aux identitaires,
39:24il a les moyens de sa volonté politique,
39:26c'est-à-dire qu'il a la souveraineté nationale américaine.
39:28Il a dit quoi ? J'augmente les droits d'honneur de 25% aujourd'hui,
39:31et ça sera 50% dans une semaine
39:33si vous ne reprenez pas vos ressortissants colombiens.
39:36Une heure plus tard, c'était terminé.
39:38Ok, on est d'accord, le président colombien a dit
39:40on va envoyer l'avion présidentiel chercher les migrants
39:42que vous voulez renvoyer chez nous,
39:44et donc tout est déterminé, et la chose.
39:46Donc ça montre une chose symboliquement aux Français,
39:48c'est que quand vous avez la volonté politique,
39:52Otayo là peut-être,
39:53mais que vous avez aussi les moyens de votre volonté politique,
39:55le droit de décider des droits de douane,
39:57qui n'est pas à la France, c'est l'Union Européenne aujourd'hui,
39:59et tout un tas de choses,
40:00et bien vous pouvez renvoyer, si vous le voulez,
40:03les ressortissants algériens qui sont illégaux,
40:05qui sont hors la loi dans leur pays,
40:07et forcer l'Algérie à les accepter.
40:09Mais pour ça, il faut la volonté et les moyens de la volonté politique.
40:12La volonté et la sortie de l'Union Européenne.
40:14Après ça, je parle de rationalité, quoi.
40:16Si les gens sont rationnels, c'est ce qu'ils vont comprendre,
40:18et symboliquement, ça met en difficulté effectivement
40:21tous ceux qui se cachent et qui ne veulent pas montrer la réalité des choses.
40:25– On a vu les présidents russes et chinois,
40:27Poutine, Xi Jinping, en vidéoconférence,
40:29c'était le 24 janvier dernier,
40:31pour renouveler leur partenariat stratégique,
40:34une vidéoconférence plutôt d'ordre symbolique.
40:37Est-ce qu'on peut imaginer que ces deux pays,
40:41la Russie et la Chine, ainsi que tous leurs groupes, les BRICS plus,
40:45vont embrasser l'amorce qu'est en train de mettre en œuvre Donald Trump
40:51dans cette accélération de la mondialisation ?
40:53Comment les BRICS vont gérer cette accélération de la démondialisation ?
40:58– Effectivement, la démondialisation,
41:00ça veut dire que chaque pays s'occupe de ses intérêts.
41:02Donc je pense que c'est la volonté des BRICS de s'occuper de leurs intérêts.
41:06La Russie a très bien réussi, grâce aux sanctions,
41:09qui étaient une forme de protectionnisme,
41:11et ils ont très bien réussi à développer leurs économies.
41:13La Chine, je pense qu'ils vont continuer sur la même manière
41:16à régler leurs intérêts de nation, très clairement.
41:20Après, les États-Unis, les BRICS, ils se sont créés
41:26parce que les États-Unis faisaient des guerres,
41:28prenaient des sanctions économiques extrêmement dures,
41:31et notamment celles contre la Russie qui ont cimenté les BRICS.
41:34Et parce que les BRICS aussi, malgré un poids économique
41:37et de puissance importante, n'avaient pas accès au FMI,
41:39à la Banque mondiale, aux institutions internationales,
41:42au poids qu'ils le méritaient.
41:43Jacques Sapir en a parlé.
41:44Donc les BRICS ont une stratégie de continuer leur bonhomme de chemin.
41:48Trump a intérêt à ne pas être trop menaçant
41:52pour ne pas cimenter d'avantage les BRICS,
41:53et à essayer au contraire de faire en sorte que les BRICS,
41:56ça reste une alliance relativement neutre,
41:59qu'ils ne passent pas à une monnaie alternative
42:01et qu'ils n'abandonnent pas le dollar.
42:02Donc c'est très compliqué, mais ce qu'il faut bien comprendre,
42:05c'est qu'évidemment les Chinois n'ont pas confiance dans les Américains,
42:07les Russes non plus, et on sait très bien pourquoi.
42:10Ils n'ont pas confiance.
42:11Cependant, est-ce que Poutine a vraiment confiance dans la Chine à très long terme ?
42:15Est-ce que Poutine est prêt à donner son pouvoir à la Chine,
42:19à se mettre dans les mains de la Chine ?
42:21Je pense que ce n'est pas si simple que ça.
42:23Donc ça va rester quelque chose de tangent et d'évolutif selon le temps.
42:28– Face au défi Trump et au défi mondial,
42:31quelle devrait être la position de la France selon vous,
42:35Philippe Murer qui est, je le rappelle,
42:37co-fondateur du mouvement politique citoyen ?
42:40– En fait, on le voit, rester dans l'Union Européenne,
42:43c'est être à contresens de l'histoire du monde,
42:45c'est-à-dire qu'il retourne aux nations, c'est s'isoler,
42:48laisser détruire notre agriculture, notre industrie, notre économie,
42:51se laisser submerger au niveau migratoire.
42:54Et en plus, c'est avoir une caste qui est adoratrice de l'Union Européenne
42:59et qui ne veut pas laisser les Français protester
43:00face au sort un peu misérable dans lequel nous sommes
43:03et donc qui va censurer et faire de l'autoritarisme, voire du totalitarisme.
43:08La France a un autre choix, c'est sortir de l'Union Européenne,
43:10revenir à une nation indépendante, libre, prospère et fière d'elle-même.
43:15Voilà, la France, fondamentalement, elle doit rester l'alliée des États-Unis
43:19et dialoguer avec les BRICS.
43:21Voilà, c'est ce que faisait De Gaulle dans les années 60,
43:23c'est-à-dire que nous étions l'allié des États-Unis,
43:26nous allions dialoguer avec la Russie,
43:27il y avait même des accords de coopération avec la Russie
43:29en pleine guerre froide pour aller vers la détente.
43:32Ou De Gaulle qui avait reconnu, le premier pays du monde,
43:34qui avait reconnu la Chine comme pays qui devait être représenté à l'ONU.
43:40Et en fait, c'est un moyen très intéressant qui nous avait montré ce chemin,
43:44ça permet d'être indépendant des États-Unis, de ne pas vassaliser,
43:47de parler à tout le monde et traiter une voix pour la paix dans le monde.
43:50Et ça, c'est l'essence de la France.
43:52En fait, la France, elle doit redevenir cette nation.
43:54– Est-ce que c'est la fin de la démocratie dite libérale
43:58telle qu'on la connaît depuis une quarantaine d'années
44:00où on voit quand même les dirigeants politiques et économiques
44:05prendre les décisions inverses de l'intérêt commun ?
44:08Il y a quand même une volonté de nuire aujourd'hui,
44:10enfin, les Français se rendent compte.
44:12– Au nom du bien, parce qu'eux, ils ont une vision de l'histoire post-nationale,
44:16ils veulent détruire les nations, ils ne le disent pas.
44:18Ils ont une vision post-nationale, très clairement.
44:20Et ils disent, on le fait pour le bien, on crée l'Union européenne,
44:23alors que l'Union européenne est en train de nous massacrer.
44:25– Les petites et moyennes entreprises qui sont le fer de lance de l'économie française,
44:29on leur fout des bâtons dans les roues depuis des années,
44:32et au profit de grandes entreprises transnationales ou même nationales.
44:37– Bien sûr, et c'est pareil dans toute l'Union européenne.
44:39Mais les Français, ils sont un peuple qui a été maltraité depuis 40 ans, martyrisé.
44:44C'est-à-dire que depuis 40 ans, on va à l'inverse de ce qu'ils veulent, les Français.
44:48Par exemple, on peut dire, il y a une submersion migratoire de plus en plus importante.
44:53Et quand les Français disent, non, mais on a du mal dans nos quartiers
44:56à vivre avec ces gens-là parce qu'il n'y a pas la même culture, etc.
44:58Il y a des problèmes de sécurité.
45:00On leur dit, mais non, mais ce n'est pas de la faute de la personne qu'on a fait venir,
45:02c'est la faute de toi, Français.
45:04C'est toujours l'inversion accusatoire.
45:05C'est-à-dire que quand la Caste se plante, en fait,
45:07et un programme qui ne fonctionne pas, elle va accuser le Français.
45:12C'est de la faute du Français et pas du gouverneur.
45:13Pareil, sur l'économie, ils ont mis des millions de gens au chômage
45:16ou des millions de gens avec des salaires extrêmement réduits
45:18où les gens ne s'en sortent pas.
45:19Que fait la Caste ?
45:20Elle balance des coups de LBD sur les gilets jaunes qui osent protester.
45:24Ou elle accuse les Français de…
45:27Mais faites comme les Anglais, prenez des contrats avec zéro heure garantie.
45:31Voilà, faites du libéralisme au maximum.
45:34Et elle fait pire que ça,
45:35elle a coupé symboliquement le lien des Français avec la nation.
45:37En fait, ça fait 50 ans que Valérie Giscard d'Estaing a commencé à dire
45:41la France est trop petite, nous ne pouvons pas nous en sortir seules dans le monde.
45:44Puis la France est coupable.
45:46Ça a été, oui, nous sommes coupables de Vichy,
45:49donc on a repris tous les crimes nazis pour les Français.
45:52Et puis Mitterrand qui nous a fait,
45:53la France c'est notre passé, grosso modo,
45:55et l'Union Européenne notre avenir.
45:56En fait, qu'ont-ils fait ?
45:58Ils ont voulu couper le lien et dire,
46:00n'aimez plus la France, c'est l'Union Européenne que vous devez adorer maintenant.
46:04Et en faisant ça, ils ont fait un crime symbolique terrible.
46:07Ils ont trahi puisque les Français, maintenant, même rejettent la France.
46:10Or, il y a une partie des Français.
46:11Or, les Français, il faut aimer son pays,
46:13parce que son pays, c'est la seule protection.
46:16Donc moi, ce que je dis, c'est que seul le peuple français peut sauver la France
46:20en virant tous ces gens et en sortant de l'Union Européenne.
46:22La nécessité fera loi, à un moment donné, je le pense.
46:25En tout cas, c'est ce qu'on travaille au mouvement politique citoyen,
46:28de trouver tous les moyens et toutes les solutions pour redresser le pays.
46:31Très clairement.
46:31– Qu'est-ce que vous en pensez, rapidement,
46:33ce sera ma dernière question, Philippe Murer,
46:34de ces élections législatives en Allemagne, à la fin du mois de février.
46:40Est-ce qu'on peut imaginer un salut des Européens par l'Allemagne ?
46:44C'est une question un peu provocatrice, mais ça ne vous inspire pas ce modèle AFD ?
46:49– C'était l'URN des années 2014-2017, quand j'étais avec Marine Le Pen,
46:54parce qu'elle défendait la souveraineté nationale, elle est sortie de l'UE.
46:57Voilà, tout simplement.
46:58Bon, après, c'est 23-24%.
47:00S'ils arrivent à gagner les élections, tant mieux,
47:02mais je pense qu'ils n'y arriveront pas.
47:04Malheureusement, ils sont encore très loin, mais c'est une bonne chose.
47:06Ça émerge aussi en Allemagne.
47:09Voilà, si vous voulez, de toute manière,
47:12seul le peuple français pourra sauver la France, c'est de se défendre lui-même.
47:16Bien sûr qu'on peut profiter du moment que Trump est au pouvoir
47:18et du retour des nations, c'est très favorable aux patriotes.
47:21Mais il faut s'organiser, à tous les souverainistes français,
47:24il faut s'organiser pour sortir de l'UE,
47:26sinon on va continuer à se faire laminer sur l'agriculture,
47:28à corps avec le maître aussure, laminer les petites entreprises,
47:31prix de l'électricité et du gaz complètement dingue, laminer l'économie,
47:34et à la fin, les gens n'arrivent plus à se soigner, à manger correctement, etc.
47:37Donc les maîtres mots pour demain, c'est état stratège,
47:40fabriquer en France, protectionnisme intelligent.
47:43Voilà, pour retrouver un niveau de vie qui soit bon
47:46et pour retrouver une puissance économique française,
47:48parce que la puissance, elle se base d'abord sur la puissance économique.
47:52C'est comme ça qu'on pourra aussi rayonner dans le monde.
47:55– Merci Philippe Murer d'avoir été notre invité.
47:58Merci à vous de nous avoir suivis tout de suite après cet entretien.
48:02Vous pouvez retrouver la chronique économique et financière de Philippe Béchat
48:07quand à nous on se retrouve la semaine prochaine.
48:10A bientôt, salut.
48:11Générique
48:17Générique
48:32– Bonjour et bienvenue pour ce rendez-vous hebdomadaire de décryptage
48:36de l'actualité économique et géopolitique en mode affranchi.
48:41Je salue tous les abonnés de TV Liberté pour cet épisode que je vais intituler
48:47« Beyrou se précipite vers l'immobilisme budgétaire ».
48:55Ouais, quel contraste entre l'Amérique de Trump,
49:00où ça part un peu dans tous les sens, mais au moins on sent une énergie,
49:05une impulsion et puis des décisions quand même majeures,
49:09pas seulement concernant l'immigration, les taxes ou les non-taxes pour l'instant
49:16de la Chine et des importations venues d'Europe.
49:20Non, Donald Trump envisage ni plus ni moins que de supprimer l'impôt sur le revenu aux États-Unis,
49:30expliquant qu'à la fin du XIXe siècle, cet impôt n'existait pas.
49:34D'ailleurs, il n'existait pas davantage en France.
49:37Il fut inventé en 1913 et les recettes fiscales des États-Unis jusqu'à la fin du XIXe
49:45étaient essentiellement assises justement sur les droits de douane.
49:51Et ainsi, Trump pense que la disparition de l'impôt sur le revenu
49:59pourrait être compensée par des taxes à l'importation
50:04et puis par les recettes assises sur des équivalents de TVA.
50:10En France, on a des déficits et plus on prend d'argent au contribuable,
50:19aux entreprises et à celles également qui importent chez nous,
50:24eh bien plus on creuse les déficits.
50:29La France, c'est un petit peu comme une espèce de tonneau
50:33dans lequel on aurait tiré une rafale de mitraillette.
50:36Alors il suffirait de prendre des bouchons pour combler les trous et arrêter les fuites.
50:42Mais non, en France, on décide qu'il faut rajouter des seaux,
50:47remplir le tonneau à un rythme toujours plus rapide,
50:52parce que si on ne rebouge pas les trous, petit à petit, ils finissent par s'agrandir.
50:57Alors quels sont ces trous en France ?
51:00Eh bien le plus souvent, il s'agit de dépenses inutiles et opaques.
51:05Et je pense notamment à toutes ces agences,
51:12ces cabinets de réflexion, ces comités théodules et les ONG,
51:23qui se voient abreuvés de fonds sur lesquels on discute rarement le bien-fondé.
51:32Et je pense surtout à ces fameuses agences nationales,
51:38à ces comités qui sont composés de personnes grassement rémunérées
51:45et dont on ne voit jamais les rapports,
51:49qui produisent peut-être des recommandations qui ne sont jamais suivies des faits.
51:54Donc en fait, on paye très très cher de la matière grise dont on ne voit pas la couleur.
52:01Alors qu'aux États-Unis, cette matière grise, ça devient des champions des réseaux sociaux,
52:07ça devient des fabricants de puces haut de gamme,
52:11ça devient évidemment des concepteurs de moteurs de recherche et d'intelligence artificielle.
52:18En France, lorsqu'on a une intelligence pas artificielle,
52:21vous pouvez être à peu près certain que sortie de l'école d'ingénieur ou de polytechnique,
52:26ça va filer en Californie pour tout ce qui concerne l'électronique
52:31et probablement à Singapour ou aux Émirats pour créer une entreprise,
52:36si ça a une vocation commerciale.
52:39En réalité, en France, à force de ponctionner systématiquement ceux qui réussissent,
52:45on finit bien sûr par chasser tous les talents.
52:48Et là, on vient d'assister à un coup de gueule tout à fait rarissime de Bernard Narado,
52:54qui ne s'exprime jamais en public, sauf peut-être une fois par décennie,
53:00et qui là a pensé qu'il était nécessaire d'envoyer un avertissement.
53:06Alors à Emmanuel Macron, et je sais pourtant que Bernard Arnault a beaucoup fait pour Emmanuel Macron,
53:11donc là, la surtaxation des entreprises de 25% à 40%, ça ne passe pas.
53:19Et Éric Lombard et François Bayrou vont certainement devoir faire machine arrière
53:27sur ce projet de surtaxation des entreprises qui font plus de 3 milliards de profits.
53:31Parce que là, en fait, oui, ce n'est pas seulement taxer le Made in France,
53:35ça veut dire en fait taxer ceux qui sont rigoureux, compétents, compétitifs.
53:41Bref, comme d'habitude, on taxe la réussite et on ne retire jamais les fonds destinés à des gens
53:50dont on se demande bien ce qu'ils apportent à notre rayonnement économique.
53:57Donc je répète, toutes ces fameuses agences et comités théodules,
54:01sans parler bien sûr de tous ces cabinets-conseils américains
54:06qui devraient aujourd'hui être remplacés par l'élite sortie de l'ENA,
54:14sauf que quand vous sortez de l'ENA, en fait, vous êtes moulé pour devenir un haut-ponctionnaire.
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