• il y a 6 mois
Le RN a récolté 31,4% des voix lors des européennes... le Parlement de Strasbourg en sera-t-il bouleversé pour autant ? Et dans la foulée des résultats des européennes, le président Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale. En cas de majorité absolue du RN, BlackRock, McKinsey et les requins de la finance sont à la manœuvre face au risque de défaut de la dette française et la Triade FMI, BCE, CE, s’apprête à passer à l’action comme il y a 10 ans contre la Grèce. Nous pouvons connaître un "Pearl Harbour financier". Le risque étant qu’une crise bancaire conduise à prélever sur l’épargne des Français ou leurs comptes bancaires. Tout est en place pour les spolier et organiser la casse sociale, déjà amorcée : hôpitaux, chômage, retraites.
A l’échelon supranational, le Conseil européen se réunira en convention à la fin de l’année pour finaliser l’agenda caché de la Commission, le chaos lui servant de moyen d’arriver à ses fins fédéralistes et pour imposer son euro numérique. Contre ce projet fédéraliste, Bernard Monot, économiste politique, vice-président du Cercle national des économiste (CNE), et auteur de "L'eurovision pour les peuples - Le patriotisme ou la banqueroute", préconise le BRUXIT, à savoir sortir la Commission européenne de l’Europe.
Parallèlement, c’est en réalité tout l’occident qui est endetté. Les BRICS comptent bien en tirer avantage, alors que le processus de dédollarisation a déjà commencé. Revenant du Forum économique de St Pétersbourg, qui réunit les principaux pays des BRICS, Bernard Monot peut juger du dynamisme et de la force montante de ces pays en train de supplanter l’Occident. La grande bascule a commencé, les mouvements d’or en témoignent. Face à ces risques, le CNE fait 12 propositions.

Rappel des réseaux sociaux du CNE :
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00:00Le système tremble.
00:01Jamais depuis l'existence de TVL,
00:04le pouvoir n'a été autant placé face à ses propres échecs.
00:07Économique, celui qu'on qualifiait de prodige de Mozart de la finance,
00:12a creusé la dette de plus de 1 000 milliards d'euros en 7 ans.
00:16Sécuritaires, Enzo, Thomas, Lola et combien d'autres
00:21ont péri sur l'autel de l'injustice et du laxisme d'État ?
00:24Géopolitique, ils veulent à présent envoyer nos soldats à la guerre,
00:29face à une autre puissance nucléaire qui ne nous menace pas.
00:33Ils ont conduit la France au désastre.
00:36Et pourtant les médias du système,
00:38dont vous assurez la survie financière malgré vous,
00:41pointe du doigt, n'ont pas cette élite toxique au pouvoir,
00:44mais le danger des extrêmes, comme ils disent.
00:48Ils obéissent aux ordres, ils vous intoxiquent, ils vous désarment.
00:52Sur TV Liberté, nous ne recevons de consignes de personne
00:56et nous n'en donnons à personne.
00:58Sur TV Liberté, nous vous livrons les clés et vous décidez.
01:03Mais pour vivre, TV Liberté doit compter sur votre soutien financier.
01:07Pas d'oligarque, pas de subvention,
01:09nous ne piquons pas dans votre porte-monnaie comme le service public le fait.
01:13C'est vous qui jugez de notre utilité avec votre don.
01:17Vous êtes la seule garantie de notre survie, alors je compte sur vous.
01:28Sous-titrage ST' 501
01:58Bonjour à tous, ravi de vous retrouver pour ce nouveau numéro de Politique et Économie.
02:04Bonjour Olivier.
02:05Bonjour Pierre.
02:06Et bonjour à notre invité cette semaine, Bernard Monod.
02:10Bernard Monod, vous êtes économiste politique,
02:13vous êtes également vice-président du Cercle National des Économistes,
02:17vous avez été député européen, vous êtes passé chez Natixis,
02:20Allianz, HSBC, avant de rejoindre une grande institution financière française.
02:26En 2008, votre dernier ouvrage, l'Eurovision pour les peuples,
02:30le patriotisme ou la banque croûte, édité chez Muller Editions.
02:34Et avant de commencer notre entretien, je ne peux que vous inciter à cliquer
02:38sur ce fameux pouce en l'air, à nous laisser vos commentaires
02:41et à partager un maximum cet entretien pour un meilleur référencement sur Internet.
02:46Je laisse la parole pour la première question à notre ami Olivier, qui est de retour.
02:50Mon cher Bernard, vous n'avez pas échappé.
02:55Les législatives sont en train d'effacer les européennes.
02:59Or, il est important pour notre spectateur, je crois,
03:03qu'ils aient quand même quelques éclairages sur la suite
03:07de ce qui va se passer au sein de l'Europe.
03:10Et notamment, avec 31,4% des voix,
03:14est-ce que l'équipe du RN va pouvoir changer quelque chose
03:21à cette Europe qui ne fait pas l'unanimité des peuples ?
03:25C'est le moins qu'on puisse dire.
03:27– Absolument pas, ni eux, ni personne d'ailleurs.
03:31Parce que ce que les gens ne savent pas, c'est que c'est la Commission européenne
03:35qui a les pleins pouvoirs, le pouvoir législatif, le monopole législatif,
03:39plus les missions d'exécution, donc des directives qui sont prises.
03:43Et il n'y a pas de possibilité pour le Parlement européen
03:47d'avoir un veto contre des éventuelles directives
03:50qui ne seraient pas favorables aux États.
03:52Donc tout ça, c'est un vaste leurre, c'est un grand bluff.
03:56On a appelé tous les gens à aller voter parce que ça crée un émoi général.
04:02Sauf que techniquement, il ne se passe rien, voire même l'inverse,
04:06puisque le PPE, qui est le groupe dans lequel figurent les LR,
04:10a pris 14 sièges supplémentaires et que, comme ils sont toujours majoritaires,
04:15ils vont probablement voter pour le prochain président de la Commission européenne
04:21qui, apparemment, serait encore Ursula von der Leyen, la vraie patronne de la France.
04:26– Voilà qui arrive. Mais il y a pire.
04:29Vous nous dites que la Commission fait les lois et les exécute.
04:35Mais que je sache, ce n'est pas l'exécutif.
04:39L'exécutif est théoriquement représenté par l'ensemble des pouvoirs des 27.
04:45– Non, ça c'est la théorie.
04:47Effectivement, il y a un Conseil européen avec les 27 chefs d'État.
04:51Mais aujourd'hui, c'est la Commission européenne
04:55qui a le monopole d'initiative législatif.
04:59Et comme le Parlement n'a aucun pouvoir, même de faire un veto,
05:04c'est une simple chambre d'enregistrement,
05:07donc même s'il y avait eu 51% de nationaux dans les 27 pays,
05:13il n'y a pas que la France, c'est un imbruglio,
05:17ça n'aurait rien changé parce que, de toute façon,
05:19la Commission européenne aurait imposé son candidat,
05:24en l'occurrence Ursula von der Leyen.
05:27Mais je vois quand même poindre aussi Mario Draghi,
05:30qui a des ambitions, des vélités, parce que le calendrier,
05:34l'agenda caché dont personne ne nous parle,
05:37y compris les candidats qui se sont présentés,
05:40c'est de construire une fédération européenne.
05:43C'est le vieux rêve d'il y a 70 ans des États-Unis d'Europe,
05:47incité par les États-Unis, enfin l'administration américaine.
05:51Et donc, je pense que d'ici fin année, début 2025,
05:55le Conseil européen va se réunir en convention
05:59et les 27 chefs d'État à l'unanimité,
06:02ou même en majorité qualifiée,
06:05même par exemple si Orban n'était pas d'accord,
06:08ils lui demanderont, ils l'ont déjà fait il y a 6 mois
06:10avec les 50 milliards pour l'Ukraine,
06:12ils ont fait gentiment sortir Orban,
06:15le président de Hongrie, et puis ils ont voté sans lui.
06:19Donc c'est a priori ça qui va se passer,
06:22fédération européenne, ce qui veut dire que c'est la fin de la France,
06:25c'est la fin juridique de la France,
06:27et ça c'était le véritable enjeu politique des Européennes 2024,
06:34et malheureusement très peu de personnes en ont parlé.
06:38– On reviendra sur ce sujet du fédéralisme européen,
06:43Bernard Monod avec vous,
06:45donc dans la foulée des résultats de ces élections européennes,
06:48le président Macron a annoncé la dissolution de l'Assemblée nationale,
06:53certains parlent d'aveu d'échec, de décision gaullienne,
06:57d'un piège tendu au Rassemblement national
06:59dans le cas où il arriverait à Matignon,
07:01en tout cas si Jordan Bardella y arrivait,
07:04certains pensent que dans ce contexte,
07:08le président Macron reste le maître de l'agenda,
07:12le maître des horloges comme on a pu l'entendre,
07:15comment interprétez-vous cette décision de dissoudre ?
07:18– Je pense que comme il est très retort, voire machiavélique,
07:23et puis qu'il a aussi été poussé par un de nos gros créanciers
07:27sur la dette publique, qui est Blackrock,
07:30qui était là la semaine précédente, le 9 juin,
07:33qui était à Paris et qui a probablement recommandé à Macron…
07:36– Larry Fink ou Jean-François Sirélie ?
07:38– Larry Fink, le président de Blackrock,
07:42qui est un de nos créanciers les plus importants,
07:45et qui je crois même figure dans le conseil d'administration
07:49de l'agence France Trésor,
07:51il surveille ses investissements depuis des années,
07:53et bien entendu il est très attentif
07:57sur les décisions politiques qui sont prises.
07:59– Donc pas d'aveu d'échec ni de décision gaulienne,
08:02mais est-ce que selon vous, Emmanuel Macron a dans l'intention réelle
08:06de piéger l'URN s'il accédait, s'il avait une majorité absolue
08:11le soir du 7 juillet ?
08:13– Oui c'est ça, je pense qu'il va tenter le pari en fait,
08:16récupérer la majorité absolue, ce qui pourrait arriver
08:19puisque certaines dissolutions, il y a déjà eu des revirements
08:24comme ça de majorité, je pense qu'il tente ça,
08:27mais dans le cas où ça ne marcherait pas,
08:31et bien à ce moment-là c'est l'URN.
08:33Alors vous dites Bardella, mais moi je pense que c'est plutôt Marine Le Pen
08:37qui est présidente du groupe URN, donc à l'Assemblée Nationale,
08:41c'est plutôt elle qui a le poids politique à l'Assemblée Nationale.
08:44Et donc à ce moment-là, après il y a une constitution de gouvernement,
08:48mais je pense que c'est un gouvernement de cohabitation
08:51qui va être coincé, qui ne pourra pas prendre des mesures macro-économiques
08:56et macro-politiques qui pourraient sortir la France du marasme
09:01dans lequel nous sommes, et donc c'est pour moi un pari qui tente.
09:06– Alors le BlackRock que vous avez évoqué tout à l'heure,
09:09nous avons consacré, n'est-ce pas Pierre, plusieurs émissions
09:12avec Guy de La Fortelle à cette entreprise, il faut dire à nos téléspectateurs
09:16que sa taille de bilan est la somme des PIB de l'Italie, de la France et de l'Allemagne.
09:23– 10 000 milliards d'actifs sous gestion et puis surtout des entrées
09:27dans tous les gouvernements de l'Union Européenne,
09:30donc l'Italie, l'Allemagne, la France, etc.
09:33Donc il s'assure que la rente soit bien versée et il impose des positions,
09:39des décisions politiques à, moi je l'appelle toujours un haut fonctionnaire,
09:45c'est un fonctionnaire de Bruxelles, Macron, et donc il est aux ordres de ses créanciers.
09:51– Alors vous dites fonctionnaire, mais au moins Macron est élu,
09:54tandis que la Commission Européenne, ils ne sont pas élus.
09:56– Oui mais dans les fonctions, il est aux ordres d'Ursula von der Leyen
10:00et aux ordres des créanciers et de Tolley, une lobby aussi multinationale anglo-saxonne
10:05qui réunit régulièrement avec Choose France à Versailles pour faire bonne figure, etc.
10:11Mais enfin bon, c'est une soumission auprès des multinationales étrangères.
10:15– Donc c'est le triomphe de la plutocratie dans le pire sens du terme.
10:19– Ils sont aux ordres du système en place, des marchés financiers,
10:24et moi je vais même plus loin, je pense que Macron est un agent de l'EPAC.
10:29L'EPAC c'est le Comité des affaires publiques israélo-américaines,
10:34donc depuis des décennies, et donc il sert les intérêts effectivement des États-Unis,
10:40d'Israël indirectement, etc.
10:42– Mais c'est América-Israël Public Affairs Committee,
10:46c'est le lobby israélien sur le territoire des États-Unis.
10:50– Dans la guerre économique, même les États-Unis contre tous ses partenaires.
10:54Ce n'est pas nouveau, ça fait 50 ans que ça dure.
10:57– Alors au fond, l'Europe est vassale de l'Amérique.
11:01– Nous sommes des supplétifs des États-Unis, enfin de l'administration américaine,
11:06moi je mets à part la population qui elle-même est victime du Deep State,
11:11enfin de ceux qui tiennent les affaires,
11:14aussi bien dans les affaires militaires que dans les affaires financières, les banques.
11:20On en dira peut-être un mot tout à l'heure, parce que je voudrais vous parler de l'Istrus,
11:24l'ancien Premier ministre du Royaume-Uni.
11:27– Le Britannique a été chassé.
11:29– Personne n'est au courant de ça, c'est complètement en dessous des radars,
11:32mais il y a eu un véritable peur à l'arbour,
11:35un bombardement des banques d'affaires de Wall Street,
11:39Goldman Sachs, JP Morgan, Chase Manhattan, etc.
11:44Et donc ils ont dégagé politiquement, en l'espace de 6 semaines, l'Istrus,
11:49qui avait fait des promesses trop ambitieuses fiscalement pour la population.
11:54Et donc ils l'ont dégagé, mais ça a été d'une extrême violence.
11:58C'est passé totalement inaperçu dans la classe politique française,
12:01même de l'Union Européenne.
12:03On n'en parle pas.
12:05Alors que c'est vraiment un symbole du contrôle de nos créanciers.
12:10– Alors si Jordan Bardella, revenons à lui, est hérité du poste de Premier ministre,
12:16dans le cadre d'une cohabitation,
12:18quelles seraient ses marges de manœuvre sur le plan national ?
12:22– D'abord, déjà, avant qu'il arrive, le système,
12:26c'est-à-dire la Banque Centrale Européenne, le FMI et la Commission Européenne,
12:30aura organisé l'assèchement des liquidités de la Banque Centrale,
12:35aura fait monter les taux via les créanciers.
12:39Et donc on est en crise obligataire.
12:42C'est ce qui s'est passé à l'époque, en 2010-2011, avec Tsipras en Grèce.
12:47C'est ce qui s'est passé, je vais vous parler de l'Istrus,
12:50ça c'est il y a 18 mois, l'Istrus.
12:52C'est un bombardement, c'est un peur l'arbre financier sur la dette britannique,
12:56qui en une demi-journée a perdu environ 30% de sa valeur,
13:00et dans la journée, la libre sterling avait perdu 6%.
13:04Voilà, c'est pour prouver le poids des marchés financiers sur les États.
13:09Donc il faut organiser, avoir des contre-mesures,
13:13donc je ne pense pas au RN, en tout cas je ne le vois pas,
13:16ni même d'ailleurs dans tous les autres partis,
13:19ils n'ont pas prévu des contre-mesures pour arriver au pouvoir
13:24et stabiliser la situation, voilà.
13:26Donc ils vont être brincballés dans l'ouragan.
13:29– Mais est-ce qu'il n'y aurait pas un certain nombre de mesures de bon sens
13:32que le gouvernement du Rassemblement national pourrait mettre en place ?
13:37On parle, par exemple, je ne sais pas, de suppression de l'AME,
13:41Jordan Bardella parle de la suppression du droit du sol
13:44et une éventuelle privatisation du service public audiovisuel et télévisuel.
13:49– Il y a 4 milliards et demi à ramasser.
13:51– Sauf que c'est dérisoire.
13:52L'unité de valeur, c'est 1 000 milliards de montants de la dette.
13:56Regardez ce qu'a fait en l'espace de 7 ans, voire 10 ans déjà sous Hollande,
14:01Macron, c'est 1 000 milliards.
14:03Donc ce n'est pas 3-4, ça représente 3%.
14:07– Oui mais justement, les marchés s'inquiètent.
14:09Maintenant, tu as un risque potentiel,
14:12mais pourquoi ils ne se sont-ils pas inquiétés
14:14de la pratique de M. Bruno Le Maire et de M. Macron ?
14:18– Parce que ce sont des serviteurs zélés, absolument,
14:24qui racontent… c'est l'empire du mensonge,
14:26qui racontent que des fadaises et qui continuent à suivre la politique
14:32des banquiers, des fonds d'investissement, on parlait de BlackRock,
14:36mais il y a aussi Vanguard, etc.
14:38Et donc, ils sont au service de nos créanciers.
14:42Et donc, s'il n'y a pas une reprise de pouvoir
14:45avec des mesures macro-économiques, voire des mesures géopolitiques,
14:50comme nous, nous proposons au Cercle National des Économistes,
14:53il ne se passera rien parce que ce sont des mesurettes micro-économiques
14:57qui ne changeront strictement rien.
14:59– Et à l'échelle européenne, que ferait, que pourrait faire
15:01Jordan Bardella face à une présidente de la Commission
15:04qui serait Mme van der Leyen ou éventuellement M. Draghi,
15:08comme vous l'évoquiez tout à l'heure ?
15:10– Rien, protester, ce que j'ai fait moi pendant 5 ans.
15:13S'il y en a bien un qui a fait son travail parlementaire, c'est moi.
15:16Je suis intervenu toutes les semaines dans des bulletins économiques,
15:21en racontant ce qui se passait.
15:23Et chaque fois qu'il y avait des choses très graves pour les Français,
15:27j'essayais de lancer l'alerte, notamment l'Union Bancaire Européenne
15:31qui est prête, la loi Satin 2, qui est prête depuis 10 ans maintenant.
15:37– C'est quoi les objectifs de ces mesures ?
15:39– Alors l'objectif, c'est ce qui s'est passé à Chypre en 2013,
15:42c'est-à-dire qu'ils ont fait ce qu'on appelle en anglais un buy-in,
15:45c'est-à-dire qu'ils ont spolié l'argent et les dépôts
15:47sur les comptes bancaires des particuliers et des entreprises.
15:50– Au-dessus de 100 000 euros quand même.
15:52– Oui, à l'époque, maintenant ce n'est plus le cas.
15:54Je vais vous expliquer pourquoi.
15:56Et donc ils ont préempté, ils ont spolié l'épargne et les dépôts
16:01pour renflouer le système bancaire qui était au bord de la faillite.
16:06– Est-ce que ce n'était pas déjà ce qui s'était passé en 2008,
16:08cette préemption ? On avait bien renfloué les banques en 2008.
16:12– Non, à l'époque, en 2008, on a fait des dettes mirobolantes.
16:17Ils sont passés par la dette.
16:19C'est pour ça qu'aujourd'hui, on était à 1 700 milliards en 2008.
16:23Là aujourd'hui, après Sarkozy, après Hollande et après Macron,
16:28on a 3 100 milliards.
16:30– Donc là, en plus, ils prévoient de s'attaquer aux dépôts,
16:35à l'épargne des Français.
16:37– Sauf de faire des saccages sociaux.
16:39C'est ce qu'ils s'emploient à faire depuis des décennies,
16:42quels que soient les gouvernements.
16:43Déjà à l'époque de Chirac, Fillon, etc.
16:46La réforme des retraites, ça fait 25 ans que ça dure.
16:49Mais malgré tout, ça ne suffit pas.
16:52Parce qu'on économise 8 milliards, 10 milliards, 12 milliards, 15 milliards par an.
16:56Mais comme la dette est exponentielle…
16:59– Quel est le volume de l'épargne des Français, par exemple ?
17:02– Moi, je dirais, c'est difficile à dire, mais tout compris,
17:04je dirais environ entre 5 000 et 6 000 milliards.
17:07– C'est le chiffre que j'avais.
17:08– Voilà.
17:09– Vous comptez l'assurance-vie dedans ?
17:10– Oui, absolument.
17:11La loi Sapin II, c'est la même chose que l'Union bancaire européenne
17:16pour les dépôts dans les banques.
17:18Et donc, c'est se polier, c'est-à-dire capter l'argent,
17:22l'épargne sur les contrats d'assurance-vie.
17:24Ça, c'est ce que j'appelle le totalitarisme financier,
17:28la répression financière, qui est en place depuis très longtemps.
17:31J'en ai fait tout un chapitre de mon livre.
17:33Mais les gens n'en ont aucune conscience de ce qui va se passer.
17:36Et c'est une recommandation, d'ailleurs, du FMI,
17:40qui avait recommandé, il y a déjà 8 ou 10 ans,
17:43de prélever 10% en taxation, je ne sais quoi,
17:48sur le montant de l'épargne des Français,
17:50pour commencer à renflouer les banques, mais aussi la dette publique.
17:53– C'est à toi, Sab.
17:54– Pardon, Pierre.
17:55Donc, nous avons tous les trois ici présents,
17:57nous avons l'intérêt à ne plus avoir d'épargne
17:59et à avoir notre compte à découvert.
18:02– Oui.
18:03– Au moins, on est à l'abri, là.
18:05– C'est une solution de survie.
18:07– Vous proposez des mesures qu'on développera en fin d'émission,
18:10avec vous, en tout cas.
18:11– Politiquement.
18:12– Exactement, c'est le toit Sapin II,
18:14donc c'est bien la transposition en droit français de…
18:16– De l'Union bancaire européenne.
18:18– De l'Union bancaire européenne.
18:20– Qui est une directive de l'Union européenne.
18:22– D'accord.
18:23– Et le zélé Michel Sapin, je crois.
18:25– Oui, Michel Sapin.
18:26– Avait fait passer sa loi Sapin II, socialiste, bien sûr.
18:29De toute façon, les pires mesures ultralibérales
18:31ont à chaque fois été passées…
18:33– Par les socialistes.
18:35– Par les socialistes, notamment Delors,
18:37qui est pour moi la pire harcouille que la France ait eue
18:40depuis la fin de la guerre.
18:42Et donc, tout est en place pour spolier les Français.
18:48– Si Jordan Bardella n'obtenait pas de majorité absolue
18:53au soir du 7 juillet, qu'est-ce qu'il arrive ?
18:58– La question est, est-ce que Macron obtiendra la majorité absolue ?
19:01– S'il n'y a aucune majorité…
19:03– On rentrera en crise politique et puis on va traîner
19:05comme à la Troisième République, la Quatrième République,
19:07jusqu'au moment où il y aura rupture de gouvernement.
19:10– Parce qu'on ne peut pas redissoudre l'Assemblée d'ici un an.
19:13– Absolument.
19:14– Est-ce qu'on aura, par exemple, comme ce qu'on a vu en Belgique,
19:18un gouvernement technique qui s'occupera des affaires courantes ?
19:23– Ça marchera mieux que d'avoir les macronistes au pouvoir.
19:26– On a vu que ça n'était pas trop mal passé, d'ailleurs, en Belgique.
19:28– Moins ils interviennent, mieux le pays se porte, de manière générale.
19:32Parce qu'ils sont extrêmement malfaisants dans toutes les mesures politiques qu'ils prennent.
19:38Et c'est toujours le saccage social sur la sécurité sociale,
19:42sur la santé publique avec les hôpitaux, sur l'assurance chômage,
19:46sur l'assurance retraite, sur la politique familiale.
19:49C'est un saccage social qui est réclamé tous les ans par la Commission européenne,
19:53donc Ursula von der Leyen, qui envoie sa feuille de route au chef de gouvernement du moment,
19:59et puis au président, ça s'appelle les GOPÉ,
20:03c'est-à-dire les Grandes Orientations de Politique Économique,
20:06et ils sont tenus de la mettre en place.
20:08C'est comme ça qu'ils essayent de faire passer la réforme sur l'assurance chômage.
20:13Et puis ils l'ont fait l'année dernière avec l'assurance retraite.
20:16– Mais alors, quand même, dans l'hypothèse, nous n'aurions pas de gouvernement.
20:21Après ce que vous nous avez dit, ce sont les banques qui vont nous gouverner,
20:24ou qui nous gouvernent déjà.
20:26– C'est déjà le cas.
20:27Non, mais si vous voulez, on va rentrer dans un chaos général,
20:31politique, économique, social,
20:33les marchés financiers vont commencer à faire monter les taux,
20:36sachant que pour moi, à partir de 4% de l'OAT,
20:40de l'emprunt obligataire du Trésor à 10 ans,
20:44pour moi, c'est à la rupture.
20:47Et on rentre en situation de faillite,
20:50parce qu'il ne faut pas perdre de vue qu'il y a le service de la dette
20:53qui ne cesse d'augmenter avec la hausse des taux.
20:55Depuis, on vient de zéro, voire les taux étaient très négatifs,
20:58il y a encore 4-5 ans.
21:00Et donc, chaque 1% de taux, c'est environ 30 milliards supplémentaires
21:06de déficit et de service de la dette supplémentaire.
21:09Alors, ça n'apparaît pas tout de suite, ça apparaît 2-3 ans après,
21:13et on file direct vers les 75 milliards de charge de la dette annuelle,
21:19alors qu'en 2022, on était à 38 milliards à peu près,
21:22en 2023, 50 milliards.
21:24Donc, on voit qu'il y a un mouvement exponentiel.
21:27– Et ce serait le principal poste de dépense de l'État.
21:30– Il passerait devant le budget de l'éducation nationale.
21:33– C'est à peu près autour de 60 milliards.
21:35– C'est la servitude, c'est la rente à verser à nos créanciers,
21:38à nos banquiers, aux fonds d'investissement américains.
21:41– Et on ne peut pas faire comme le directoire, on ne peut pas faire une banqueroute.
21:44– Ah ben non, on est là justement pour éviter la banqueroute.
21:47– La banqueroute des deux tiers.
21:49– Oui, vous avez raison d'évoquer ça, parce que la dernière fois
21:51que la France a fait banqueroute, c'était en 1797,
21:53le directoire a voté, donc l'Assemblée nationale de l'époque,
21:56a voté la banqueroute des deux tiers, donc annulation des dettes,
22:00donc c'est des solutions communistes, voire soviétiques,
22:03comme ça a été en 1917 à la révolution russe.
22:06Et donc, la dernière fois que ça s'est arrivé, c'était en 1797,
22:10je pense qu'on s'achemine vers cette…
22:12La France est déjà ruinée, nous avons environ 6 500 milliards de passifs
22:17au bilan de la dette de l'État, et nous avons environ 4 400 milliards d'actifs,
22:23donc on a déjà une perte d'environ 2 100 milliards de passifs supplémentaires.
22:31Donc on est déjà ruiné, l'étape suivante c'est la faillite,
22:34c'est-à-dire que l'État sera en défaut de paiement,
22:39pour les entreprises c'est une cessation de paiement,
22:42pour un État c'est un défaut de paiement,
22:45donc c'est un risque de crédit qui se réalise avec l'envolée des taux,
22:48et puis là on est étranglé, et donc…
22:51– Est-ce que c'est justement cette situation…
22:53– C'est le syndrome Tsipras, c'est le syndrome Lystrus en septembre 2022,
22:58qui va se passer.
23:00– Pierre, est-ce que c'est cette situation qui pourrait mener
23:04les dirigeants européens à nous imposer ce que vous évoquiez tout à l'heure,
23:09à savoir un système, une Europe fédérale à l'image du système des États-Unis ?
23:14– Ça fait partie de l'agenda, donc l'organisation du chaos est pré-programmée,
23:19alors je ne sais pas si c'est McKinsey, si c'est BlackRock,
23:22en tout cas c'est lui qui agit politiquement,
23:25et donc je pense qu'on va tout droit vers une banqueroute,
23:28mais il n'y a pas que la France, ce qu'il faut bien comprendre
23:32c'est qu'on est dans un ensemble occidental où il y a 7 autres pays,
23:36les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, l'Italie, l'Espagne,
23:40l'Allemagne, etc., le Japon, et donc c'est tout l'Occident
23:44qui est en train de s'écrouler, c'est ça qu'il faut comprendre,
23:47et ça s'écroule par la monnaie, et personne n'a ça en tête.
23:51– Oui, parce que la différence des taux d'intérêt, le spread, le fameux spread…
23:55– Ça c'est budgétaire, mais moi je vous parle de la monnaie,
23:58donc en fait, ce qui se passe depuis une décennie, depuis 2008 environ,
24:03c'est que la valeur de l'euro par rapport à l'once d'or
24:09a baissé d'environ 87-88%, et le dollar, identique,
24:13c'est plutôt 93-94% de dépréciation de la valeur des devises,
24:19donc dollars, sterling, euros, etc., par rapport au prix de l'or.
24:23Donc c'est pas l'or qui s'envole, c'est…
24:25– C'est les monnaies qui descendent.
24:27– Et l'envolée des prix, c'est pas les prix qui augmentent,
24:30c'est pas de l'inflation, c'est la valeur de l'euro qui se déprécie.
24:33Donc il faut plus de publicité pour acheter le même bien, le même service.
24:37– Mais Bernard Monod, qu'est-ce qui vous laisse penser
24:39dans les décisions des dirigeants européens
24:43qu'ils veulent en effet aller vers ce fédéralisme total ?
24:47– Eh bien c'est les votes qui ont déjà eu lieu,
24:50j'avais annoncé déjà au mois de novembre qu'il y avait un coup d'État fédéral
24:55qui était mis en place lors d'une résolution
24:58qui a été votée au Parlement européen au mois de novembre 2023.
25:03Et dans la foulée, à l'Assemblée nationale en France,
25:06cette transposition en droit français a été votée aussi à la majorité.
25:12Et donc tout le processus est en place,
25:15et donc je vais vous dire comment ça va se passer.
25:17Le Conseil européen, donc les 27 chefs d'État et de gouvernement
25:21vont se réunir en convention,
25:24et c'est autorisé par les textes justement qu'ils ont votés.
25:27– À la fin de l'année 2024, réunion ?
25:29– Dans l'année qui vient, dans les 12 mois qui viennent.
25:32Maintenant c'est très difficile de connaître l'agenda,
25:34ça va dépendre aussi des événements de marché etc.
25:37Mais en tout cas c'est l'objectif, c'est l'agenda caché
25:40dont ils n'ont jamais parlé.
25:42Et moi ce que je reproche aux candidats européens,
25:44c'est qu'ils n'ont pas soulevé ce problème-là,
25:47alors que c'était l'un des deux enjeux majeurs de politique
25:52lors des européennes.
25:54Et le deuxième étant la paix,
25:56puisque moi ce que je crains par-dessus tout aujourd'hui
25:58c'est que compte tenu du sur-endettement
26:00de tous les États de l'Occident par rapport au pays des BRICS,
26:04donc on a deux blocs qui s'affrontent,
26:06on en dira peut-être un mot, je ne sais pas,
26:08eh bien ce qui va se passer c'est qu'il va y avoir une banqueroute,
26:13ce que j'appelle moi banqueroute, ça englobe tout,
26:15crise monétaire, crise bancaire, crise budgétaire,
26:19sociale, économique, donc l'ensemble,
26:22qui va frapper l'ensemble des pays d'Occident qui sont sur-endettés.
26:26Donc après 50 ans d'exagération et de radicalité.
26:30– Et les fameux BRICS, dont nous allons parler,
26:32je crois que c'est important, ne s'y trompent pas,
26:34qui ont très bien compris ce qui était en train de se passer en Europe.
26:37Bon, on a déjà un processus de dédollarisation
26:40qui est en route chez les BRICS.
26:42– Depuis 2009-2010, absolument.
26:44– Ils achètent de l'or massivement,
26:46la Russie, la Chine,
26:48l'Inde, oui bien sûr,
26:50il semblerait que même la Chine est un stock d'or supérieur au stock américain.
26:54– Officiellement, oui.
26:56Maintenant on le saura quand ils le sortiront.
26:58Non, vous avez raison, l'or de l'Occident
27:01est en train de passer à l'Est, dans les pays des BRICS.
27:06Donc il faut peut-être rappeler à vos téléspectateurs,
27:08Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud,
27:10plus 5 pays depuis le 1er janvier 2024.
27:12– Iran, Égypte, Éthiopie et l'Émirat arabe uni.
27:15– Voilà, parfait, et donc au passage,
27:17il faut retenir que ce sont des gros producteurs de pétrole.
27:21Et je fais remarquer que l'Arabie Saoudite
27:23vient de mettre fin officiellement à l'accord de Quincy
27:28qui avait été signé en 1945.
27:30– Et renouvelé en 2005.
27:32– Absolument, mais ça a été abrogé par le roi d'Arabie Saoudite
27:38et maintenant il travaille dans les devises intra-BRICS,
27:44BRICS+, on va dire.
27:45– Ça permettait, cet accord, aux Américains
27:47d'avoir un pétrole à moindre coût auprès des Saoudiens.
27:50– D'imposer le dollar comme monnaie de référence,
27:53de réserve forcément, mais de référence dans les échanges pétroliers.
27:57C'est bien pour ça que les États-Unis ont fait la guerre à Saddam Hussein,
28:01également en Libye, à Kadhafi, etc.
28:05Pourquoi ? Parce qu'ils avaient remis en cause,
28:07c'est un casus belli, c'est une déclaration de guerre
28:09pour les Américains de toucher le dollar,
28:11c'est-à-dire qu'ils ne voulaient plus être payés en dollars
28:14pour la fourniture du pétrole.
28:16– Et on l'a même dit que Christophe de Margerie avait,
28:21trois jours avant…
28:22– Ancien PDG de Total.
28:23– Trois jours avant, trois mois avant,
28:25avait dit qu'on pouvait ne pas payer forcément le pétrole en dollars.
28:29– On peut libeller le pétrole en dollars,
28:31mais on peut payer dans une autre devise.
28:33Il a signé son…
28:34– Et il est mort par hasard en Russie, sur une piste de décollage.
28:39– C'est étonnant.
28:40– En Russie.
28:41– Très étrange.
28:42– Donc c'est clairement une opération CIA pour léminer…
28:45– Quel est le pourcentage actuel de…
28:47– De Margerie, c'était quand même le président d'ELF.
28:49– Oui, bien sûr.
28:50– C'est pas n'importe qui.
28:51– Mais quel pourcentage de l'utilisation du dollar
28:53encore comme devise dans le monde ?
28:54– C'est difficile à dire, mais en tout cas,
28:56les réserves diminuent au bénéfice un petit peu de l'euro,
29:00mais surtout maintenant des autres devises.
29:02Ce qu'il faut comprendre, c'est que les BRICS, ça y est,
29:04ils ont lancé le mouvement de dédollarisation,
29:06ce qui nous vaut d'ailleurs la guerre en Ukraine,
29:09ce qui nous vaut la guerre au Proche-Orient, etc.
29:12Pourquoi ? Parce qu'ils essayent de reprendre la main,
29:15de garder leur hégémonie américaine par tous les moyens,
29:18et en fait, d'essayer de déstabiliser notamment la Russie.
29:22Et donc, la dédollarisation, c'est l'agonie de l'euro à terme,
29:28et c'est déjà la mort du petrodollar, comme je vous l'ai dit,
29:32avec la décision prise par l'Arabie Saoudite.
29:34– Alors, cette agonie de l'euro, on en parle beaucoup moins…
29:38– Non, du dollar.
29:39– Oui, pardon, mais de toute façon, également…
29:42– L'euro, forcément.
29:43– L'euro qui prendra la suite, puisqu'on n'en parle plus beaucoup,
29:48mais il y a toujours l'euro numérique en préparation actuellement
29:51à la Banque Centrale Européenne.
29:53Alors, est-ce qu'il y a un agenda sur l'utilisation,
29:57la sortie de cet euro numérique ?
29:59– C'est très intéressant.
30:00Nous, nous travaillons dessus depuis la rentrée 2023
30:04au Cercle National des Économistes.
30:06Nous sommes en train de mettre au point une fiche stratégique
30:10sur l'avantage et inconvénient de l'euro numérique.
30:12Objectif, il n'est pas question d'avoir de l'idéologie,
30:16on analyse les choses telles qu'elles sont.
30:18Il apparaît en fait que, lors de l'effondrement définitif
30:23des monnaies dans le système monétaire international,
30:26donc le dollar, l'euro, etc., et le système bancaire derrière,
30:29eh bien, ils vont instaurer l'euro numérique.
30:33Alors, un sujet très amusant, c'est que j'ai vu ça vendredi,
30:38première pub de la Banque de France sur l'euro numérique,
30:41les bienfaits de l'euro numérique, etc.
30:43Vous aurez un wallet, ce qu'ils appellent le portefeuille.
30:46– Oui, dans le portefeuille, il n'y aura pas que la monnaie.
30:48– Il n'y aura pas que la monnaie, il y aura le pass sanitaire,
30:50le pass des frontières, etc.
30:53Donc, ils sont en train de mettre en place tout un système de surveillance
30:57et quel meilleur moyen que d'utiliser la monnaie ?
31:00Donc, l'argent liquide disparaîtra à terme,
31:03et puis ils le rendront en cours légal, probablement,
31:07ils le passeront en cours légal pour l'imposer à tout le monde.
31:09Mais ça, c'est quand le système bancaire sera capote.
31:13On n'y est plus très loin, de toute façon,
31:15tout le système bancaire est insolvable.
31:17Vous avez même Macron, il y a un mois,
31:19qui a parlé de faire une absorption de la Société Générale,
31:23d'une banque française auprès d'une banque européenne.
31:27– Santander.
31:29– Il est prêt à faire la grande braderie, il continue à faire la grande braderie.
31:31– Santander qui avait fait faillite, d'ailleurs.
31:33– On parle de la Société Générale.
31:35– La Société Générale est la banque la plus fragile du système bancaire français.
31:38– Elles le sont toutes, en termes de solvabilité, elles le sont toutes.
31:41Elles sont tenues par la Banque Centrale Européenne,
31:43qui alimente en liquidité, et qui rachète les dettes
31:47que la France elle-même fait.
31:49– Les fameux QI.
31:51– Oui, ça date depuis 2015, c'était déjà Mario Draghi.
31:54– Et avec un effet de levier beaucoup trop fort chez ces banques
31:58qui sont à 40% ou 50% d'endettement par rapport à leurs fonds propres.
32:03– Absolument. Ce qu'il faut regarder, c'est les hors-bilans,
32:06ce n'est pas les bilans, parce qu'ils ont planqué depuis 2008,
32:09ils ont planqué les pertes hors-bilans, sans compter tout ce qui est…
32:13– Les CDS, les fameuses CDS.
32:15– Oui, c'est ça, plus les opérations effectivement hors-bilans,
32:19mais donc sur ce qu'on appelle le shadow banking,
32:23les placements non régulés par les autorités publiques,
32:27et donc c'est la majorité.
32:29Tout le système est un immense château de cartes en Occident
32:33qui est sur le point de s'écrouler.
32:35– Alors vous rentrez, Bernard Monod, il y a quelques jours,
32:40d'un forum économique à Saint-Pétersbourg,
32:43le SPIEF, est-ce que vous pouvez nous dire ce qui se dit
32:47dans ces forums en Russie ?
32:49– Et voilà, parce qu'au CNE, on essaie de faire de la veille stratégique
32:53et justement d'aller aux sources des informations,
32:56et même de faire de la diplomatie économique.
32:58Donc effectivement, j'ai participé au forum économique international
33:02de Saint-Pétersbourg, qui a lieu tous les deux ans, je crois,
33:06j'avais déjà été en 2019, parce qu'il faut voir ce qui se passe
33:09hors de notre cocon occidental, où on nous bourre le crâne.
33:15Et donc, c'était en Russie, je rappelle que la Russie
33:20est présidente de l'organisation des BRICS pour l'année 2024,
33:25et qu'il va y avoir un sommet des BRICS à Kazan,
33:28comme il y avait eu au mois d'octobre,
33:30comme il y avait eu à Johannesburg l'été dernier.
33:33Et donc, il y avait environ 21 000 personnes,
33:38il y avait 139-140 pays, il y avait, je pense,
33:422 000 entreprises, grandes, moyennes, petites,
33:46de tous les pays, justement.
33:48Et donc, ça fourbit d'idées, d'investissements, de volontés.
33:54Ils sont en train de créer une dynamique des BRICS
33:57qui est en train de nous supplanter.
33:59C'est pour ça que les Américains ne supportent pas
34:01de perdre leur hégémonie économique à cause du dollar, entre autres.
34:05Et le poids économique des BRICS plus,
34:09c'est-à-dire des dix pays aujourd'hui,
34:11est déjà supérieur au poids économique mondial
34:14dont des pays de l'Est.
34:16– Mais qu'est-ce qu'ils organisent concrètement ?
34:18Comment est-ce qu'ils organisent cette dynamique ?
34:20– Alors, déjà, les rencontres.
34:22Créer des partenariats dans le respect de chaque nation.
34:25Il n'y a pas de suprématie d'une grande nation sur toutes les autres, etc.
34:29– Parce que c'est quand même un ensemble très hétérogène.
34:31– Pour l'instant.
34:32Mais moi, je suis assez effaré de la vitesse à laquelle ils s'organisent.
34:35Là, par exemple, ils vont bientôt sortir.
34:37Alors, vous savez qu'il y a les sanctions occidentales contre la Russie
34:41qui ne les touchent pas du tout, au contraire.
34:45Le PIB de la Russie était à 3-6%.
34:49Il est passé à 5-4% au premier trimestre 2024.
34:53– La croissance.
34:54– La croissance économique de la Russie.
34:56Ils ont 2,6% de chômage effectif.
35:00Et donc, ils n'ont pas de problème.
35:02– Un endettement réduit, une dédolarisation.
35:04– Ils ne sont pas surendettés comme les pays de l'Occident.
35:07Et en plus de ça, ils font des alliances et des coopérations
35:11qui sont positives pour l'intérêt général des BRICS.
35:15Avec notamment les matières premières, les ressources, etc.
35:18Donc, je vous le disais, ils sont en passe de sortir bientôt
35:21pour faire une solution alternative au système SHIFT,
35:25vous savez, de paiement international dans l'Occident.
35:27– Oui, le SWIFT des Américains.
35:29– Absolument.
35:30Donc, comme ils ont été coupés de SWIFT,
35:32ils se sont organisés, ils avaient déjà anticipé.
35:34Et ça va s'appeler BRICS Bridge,
35:36c'est-à-dire le système de paiement intra-BRICS.
35:40Sachant qu'il faut préciser qu'il y a une trentaine de pays
35:43qui sont déjà candidats pour entrer dans l'organisation des BRICS
35:47et qui comprennent la grande bascule.
35:49En fait, on assiste à un processus de tectonique
35:53avec le transfert du pouvoir de l'Occident
35:56vers les BRICS, au sens eurasiatique, etc.
36:00– Le seul qui en ait vraiment parlé, c'est Emmanuel Todd, dans son bouquin.
36:03– Oui, que j'ai croisé cette semaine.
36:06– Système de paiement alternatif, donc,
36:08mais aussi monnaie adossée sur les matières premières et sur l'or.
36:14Ça, c'est le projet des BRICS.
36:16– C'est une rumeur pour l'instant.
36:18Je pense qu'ils commencent à préparer.
36:20C'est pas encore prêt.
36:21Peut-être que d'ailleurs, je dirais que la déclaration de guerre macroéconomique,
36:26ce serait effectivement que les BRICS annoncent la sortie
36:29de leur monnaie commune intra-BRICS,
36:31adossée sur les matières premières, ressources et métaux précieux,
36:35or, argent.
36:37Et là, ce qui ferait un séisme, là pour le coup, ce serait un vrai séisme.
36:42C'est-à-dire, c'est mettre fin à le système du dollar,
36:46en place depuis 1945.
36:49– Le système de Bretton Woods, amélioré, si je puis dire,
36:52aggravé en 1971 par Nixon, en suspendant la convertibilité or du dollar.
36:57– Le choc Nixon, d'accord.
36:59– Mais il n'y a pas de monnaie dominante, le renminbi ?
37:02Le Yuan ne peut pas monter en puissance ?
37:04– Par le poids économique, oui, parce que la Chine, notamment,
37:06vous voyez, il y a eu un contrat qui a été fait il y a 18 mois
37:09de fourniture de pétrole à la Chine, pour 37 ans, je crois,
37:15qui a été signé en décembre 2022, et exclusivement payable en Yuan.
37:21– Avec l'Arabie Saoudite.
37:23– Avec l'Arabie Saoudite, pardon.
37:25Et s'il y a des excédents, à ce moment-là,
37:27ils acceptent de le changer en or, physique.
37:29– D'accord, oui.
37:30– Donc, ils ont tout compris, quoi, voilà.
37:32Donc, nous, en Europe, on va être pendus au bout d'une corde.
37:37– Vous avez vu que, par exemple, en Argentine,
37:39le gouvernement a autorisé les particuliers
37:42à stocker des Yuan sur leur compte et à faire des règlements en Yuan.
37:46– Oui, parce qu'ils essayent de stabiliser,
37:48il y a quand même un gros déséquilibre en Argentine,
37:51notamment l'inflation galopante.
37:53Alors, autre exemple, le Zimbabwe.
37:56Alors, quand j'ai écouté la réunion plénière au Spif, il y a 10 jours maintenant,
38:02il y avait donc le président Poutine, il y avait le président de Bolivie,
38:07et il y avait le président de Zimbabwe.
38:09Et on a appris qu'en fait, le Zimbabwe, pour stabiliser l'inflation,
38:12avait sorti une monnaie en or, justement, du Zimbabwe.
38:17– Alors, vous insistez dans vos travaux récents, Bernard Monod,
38:20sur l'importance des stocks d'or que la France a au sein de la Banque de France.
38:29Il s'agirait de 2436 tonnes d'or.
38:32– Officiellement.
38:33– Officiellement.
38:34D'ailleurs, pourquoi il y a une raison de remettre en doute ce tonnage, cette réserve ?
38:42– J'espère que non.
38:43Ayons confiance.
38:45– Sarkozy en avait vendu presque 600.
38:47– En 2004, c'est une autre trahison de mon point de vue politique,
38:51c'est-à-dire que Sarkozy, l'Américain, en rentrant d'une réunion
38:56et d'un rendez-vous avec Greenspan, le président de la Fed à l'époque,
39:00en 2004, il avait dans la foulée signé les ventes d'or
39:03et on a largué environ 620 tonnes pour faire baisser le coût parce que…
39:09– Pourquoi est-ce si important à vos yeux ces stocks d'or français ?
39:13– Pourquoi ? Parce que, comme ça l'a été en 1945,
39:15moi je me base beaucoup sur l'histoire en fait.
39:18Tout est dedans, les manuels d'histoire.
39:21En fait, ce qui s'est passé en 1945, c'est que De Gaulle a fait rapatrier
39:24les stocks d'or qui avaient été évacués en fin 39, début 41,
39:29par le ministre de l'économie de l'époque qui s'appelait Lamoureux, un joli nom.
39:36Et donc, ils avaient évacué le stock d'or de la Banque de France
39:41qui était à l'époque une banque privée.
39:43Et en fait, en 1945, De Gaulle a fait revenir ce stock d'or en France.
39:47C'est ce qui a servi de socle à l'expansion économique des 30 glorieuses en fait.
39:51– Et la Banque de France a été…
39:53– Et de stabilité du franc à l'époque.
39:55Parce que sinon, les États-Unis en 1944
39:58avaient débarqué avec leur projet d'AMGOT,
40:01dont une monnaie imposée et en fait, on vous tient par la monnaie, c'est ça.
40:08– Et c'est là que la Banque de France a été nationalisée en 1945.
40:11– Et en 1945, l'époque du CNR.
40:15– Le Conseil National de Résistance.
40:17– Absolument.
40:18– Le programme du Conseil National de Résistance.
40:20– Et en fait, les décisions avaient été bonnes à l'époque,
40:22mais c'était des décisions macro-économiques, comme vous le voyez.
40:25Donc là aujourd'hui, l'or physique au sein de la Banque de France,
40:30qui en est juste dépositaire, ça appartient à l'État,
40:32et donc aux Français, c'est l'extincteur de la dette.
40:36C'est-à-dire que si demain, l'or se multiplie par 2, par 3, par 4,
40:40ça va éteindre le montant de la dette par des mesures macro-économiques
40:44et politiques, car c'est extrêmement politique.
40:47Mais dans les partis politiques que je vois en France aujourd'hui,
40:51personne n'évoque jamais ça.
40:53Ils voient ça de très loin, parce qu'ils n'ont pas la culture et l'expérience.
40:56Et c'est bien dommageable, parce que ça explique la situation dans laquelle nous sommes.
41:01– Bien sûr.
41:02– Peut-être terminer notre entretien, cher Olivier, avec les propositions.
41:06– J'allais le dire.
41:07– Votre cercle des économistes, Bernard Monod, a élaboré une douzaine de mesures,
41:13dites-vous, contre le chaos financier organisé par l'Élysée
41:17pour imposer les solutions répressives de l'Union Européenne.
41:21Alors ça consiste en quoi ? Quels en sont les grands axes ?
41:23– C'est ce que je vous disais avec Macron aux ordres de Larry Fink, BlackRock, etc.
41:28Et puis, voilà.
41:30Alors, nous, nous avons pondu ça parce que dans la classe politique,
41:35je ne vois nulle part, à moins que ce soit secret,
41:38je ne vois nulle part de plan anti-banqueroute, des contre-mesures,
41:42contre, justement, les attaques des marchés financiers,
41:44comme ça a été le cas chez les Britanniques en septembre 2022,
41:48qui ont dégagé l'Istrus.
41:50C'est probablement ce qui arrivera à un gouvernement de cohabitation.
41:55Et donc, il y a douze mesures.
41:59Il y en a trois dont je peux vous parler qui sont…
42:02– Officielles et connues.
42:03– Publiques.
42:04Tout le reste, on le garde en retrait pour nous.
42:07En tout cas, c'est à disposition des partis politiques
42:10ou des gens qui arriveraient au pouvoir.
42:12Mais ce sont des solutions,
42:14des contre-mesures macro-économiques et géopolitiques.
42:17Donc, les trois premières macro-économiques,
42:19c'est rester dans l'euro pour ne pas affoler les marchés.
42:22La deuxième, c'est garantir 60% des dépôts et de l'épargne
42:27dans les banques et dans les compagnies d'assurance vie,
42:30garantie donc par l'État.
42:32Et là, on s'appuiera justement sur les solutions
42:36que j'évoque avec vous sur l'or.
42:40Et pour éviter justement l'union bancaire européenne
42:43qui va spolier la totalité des Français le jour où ça va être déclenché.
42:47Car ils vous vendent en permanence les 100 000 euros,
42:50mais c'est totalement faux.
42:51Moi, j'ai fait le calcul des fonds qui ont été constitués
42:54pour payer le montant des clients qui seraient dans les banques
42:59et dans les compagnies d'assurance vie.
43:01C'est l'équivalent de moins 500 euros par personne.
43:03– Ah oui, d'accord.
43:04– Donc, c'est complètement illusoire et voire mensonger.
43:08– Quand vous dites Bernard Monod,
43:10restez dans l'euro pour ne pas affoler les marchés.
43:13Qu'est-ce qui se passerait si justement ces marchés
43:17se mettaient à partir dans tous les sens ?
43:19– Envoler des taux, des taux nominaux.
43:21Parlons de l'OAT 10 ans, donc l'emprunt à 10 ans,
43:24qui aujourd'hui est à 3,16.
43:26À partir du moment où il passera les 4% à 10 ans,
43:29on peut dire que les finances publiques françaises sont mortes.
43:32Donc, on deviendra des sujets de la Commission européenne
43:37qui a déjà annoncé plus ou moins un procédure de déficit excessif.
43:41Et puis surtout, le FMI qui est venu justement, la triade,
43:46donc le FMI, la BCE et la Commission européenne,
43:50et qui a fait une véritable austérité.
43:52C'est-à-dire qu'il y a eu pendant 10 ans,
43:54il y a eu une chute de 40% de récession du PIB
43:57et avec un saccage de tout le système de protection sociale.
44:01Les retraites ont été divisées par deux, etc.
44:05Et voilà ce qui nous pend.
44:07– Et l'exode de beaucoup de recs qui sont partis.
44:09– Ceux qui ont été avisés et qui avaient les moyens de le faire.
44:12– Et alors, ça peut commencer en France par une panique boursière aussi.
44:15Un back-run, tout le monde se rue à la banque.
44:18– C'est ça, c'est justement pour éviter ça
44:20que nous proposons cette contre-mesure macro-économique
44:23pour calmer justement et pouvoir reprendre le pouvoir
44:27sur le système bancaire français.
44:29Car c'est parti à Francfort, à la BCE,
44:32ce qu'on appelle la supervision, la résolution et le paiement des dépôts,
44:38qui est une arnaque.
44:40Eh bien, c'est justement pour éviter ça
44:42qu'on propose la contre-mesure de garantie de 60% des dépôts
44:47et de l'épargne des Français.
44:49– Et du coup, si on sortait de l'euro,
44:53en tout cas si on remettait en cause éventuellement l'euro,
44:56on a vraiment l'impression d'être complètement otage des marchés financiers.
45:00Est-ce que c'est une fatalité ou est-ce que, au final,
45:03le politique ne peut pas reprendre le pouvoir sur l'économique
45:07et imposer, je ne sais pas, des nationalisations de banque ?
45:11Certains l'évoquent.
45:12– Le seul moyen, c'est la banqueroute, le plan anti-banqueroute, pardon,
45:17et mettre en place des contre-mesures pour calmer nos créanciers,
45:23éviter la flambée des taux sur les marchés.
45:26C'est-à-dire ce que je vous ai dit tout à l'heure avec l'Istrus au Royaume-Uni,
45:30c'est-à-dire un peur-larbour financier des banques de Wall Street
45:34qui a mis à genoux l'Istrus.
45:37– Les contrôles des capitaux, les nationalisations de banque,
45:41ce sont des mesures que vous excluez totalement.
45:44Le contrôle des capitaux, on l'exerce encore jusqu'à il y a 30 ans.
45:48– On ne veut pas être interventionniste.
45:50Mais on ne peut pas s'interdire non plus s'il y a le chaos
45:54et la banqueroute générale.
45:56C'est peut-être la population qui nous le réclamera.
45:59– En 80, les nationalisations des banques avaient été possibles.
46:03Mais imaginons aujourd'hui…
46:05– On n'avait pas un seuil de dette comme aujourd'hui.
46:07– Et imaginons aussi que l'on veuille nationaliser BlackRock.
46:11– Non, ça c'est impensable.
46:13C'est une société américaine.
46:15Et croyez-moi qu'ils prendront leur jambes à l'œil.
46:18– C'est pour dire que la dimension aujourd'hui
46:20est très supérieure à ce qui s'est passé dans les années 80.
46:23– Non, mais moi, ça fait des années que je parle de banqueroute.
46:26J'en ai même fait le titre de mon livre,
46:28le patriotisme ou la banqueroute.
46:30Ça va se terminer comme ça, de toute façon.
46:32S'il n'y a pas de plan anti-banqueroute
46:34qui pourrait être mis en œuvre en cas d'arrivée d'un gouvernement au pouvoir,
46:38on va subir ça et là on sera tous ruinés.
46:43– Alors, je vais faire un cycle un petit peu…
46:46– Je vais terminer quand même sur la troisième,
46:48c'est aussi éviter l'inflation.
46:50Là, on est à la veille d'une nouvelle vague d'inflation
46:52qui va venir des États-Unis.
46:54Or, toutes nos importations sont payées en dollars majoritairement.
46:57Donc, si on paye nos importations,
46:59que ce soit sur les marchés publics ou privés en France,
47:02eh bien, on importe de l'inflation du dollar.
47:05Donc ça, il faut couper cette hémorragie-là d'inflation.
47:09Et le seul moyen, c'est effectivement interdire les paiements.
47:15On paye en euros, on paye l'importation de notre pétrole
47:19dans le pays fournisseur, par exemple l'Arabie Saoudite,
47:22avec leur devise, ou en euros.
47:24Mais on arrête le paiement en dollars, puisqu'on importe de l'inflation.
47:29– Le pétrole russe, on le paye en euros.
47:31– Oui, et puis en plus de ça, il était beaucoup moins cher qu'aujourd'hui.
47:34– Absolument. J'avais fait un article qui, s'il n'y a rien de conclusion,
47:38qui s'appelait « Quand la banque avance, le bien commun recule ».
47:42Nous y sommes. – On y est.
47:44Donc, on est à la veille.
47:45Moi, si on fait un parallèle avec l'histoire,
47:47nous sommes au début de la crise des assignats, juste après la révolution,
47:52c'est-à-dire 1292 à 1295 ou 1296.
47:56La dernière fois que la France a fait banqueroute,
47:59c'était la proclamation du directoire, donc l'Assemblée nationale,
48:03qui a déclaré la banqueroute des deux tiers.
48:08Et c'est la dernière fois que la France a fait banqueroute.
48:11Je pense que nous sommes à peu près dans la même situation,
48:13sachant qu'après, politiquement, je vous rappelle que c'est Bonaparte
48:16qui est arrivé, deux ans après, et puis qui a pris le pouvoir.
48:20– Mais pourquoi personne n'en parle de ce risque de banqueroute,
48:24Bernard Monod, que vous voyez poindre ?
48:27Personne n'en entend parler, personne n'en parle.
48:29Vous seriez seul contre tous.
48:31– Non, ils sont à côté de la plaque.
48:33Ils n'ont pas la culture, ils n'ont pas l'expérience.
48:36Quand vous regardez le personnel politique, ils ont tous moins de 30 ans.
48:39Bon, ils sont quand même un peu en culottes courtes.
48:42Ils ont beau avoir le verbe haut, faire du marketing politique, etc.
48:47Mais quand on est face, après, au marché financier,
48:50parce que c'est eux qui ont le pouvoir, c'est ça qu'il faut bien comprendre.
48:53Donc il faut être habile et il faut proposer, justement,
48:56des contre-mesures pour éviter cet ouragan financier.
49:00Mais il n'y a qui menace pas que la France,
49:02qui menace tous les pays de l'Occident.
49:05Les Américains ont le privilège exorbitant du dollar,
49:08donc ils s'en tirent à peu près, pour l'instant.
49:11Tous les pays de l'Union Européenne sont menacés
49:14et peut-être que la France peut déclencher la fin de la zone euro.
49:17– Mais vous dites que ce sont donc les marchés financiers qui ont le pouvoir,
49:21mais vous ne proposez pas de sortir de cette dépendance.
49:24– Dans un premier temps, non.
49:26Parce que moi, j'estime que c'est l'euro qui disparaîtra tout seul.
49:29Comme l'Union Européenne ne survivra pas à un choc systémique,
49:33un choc tectonique même.
49:35– Donc là, il faudra organiser bien un Frexit,
49:38si vous pensez que l'Union Européenne ne survivra pas.
49:41– Non, je suis anti-Frexit.
49:43Je suis Bruxite, c'est-à-dire que je suis pour la raison,
49:46c'est-à-dire que vous l'avez, les solutions,
49:49troisième partie de mon livre, le Bruxite,
49:51c'est-à-dire l'Alliance Européenne des Nations,
49:54que j'ai intitulée maintenant l'Alliance Eurasienne des Nations,
49:57parce que je pense que la France,
49:59donc c'est une des mesures géopolitiques que nous proposons au CNE,
50:02doit être neutre diplomatiquement
50:05entre justement le bloc occidental et le bloc des BRICS.
50:09On doit être une charnière,
50:11on doit être un pays qui peut arbitrer,
50:13qui peut être médiateur entre les deux forces qui s'opposent,
50:17et ça permettrait de calmer aussi le jeu.
50:20– Je propose pour cette action de changer tout de suite
50:23le ministre des Affaires étrangères,
50:25M. Séjourné, qui ne s'occupe même pas par les Français.
50:29– Ce sont tous des dirigeants en culottes courtes.
50:32– Oui, encore, s'il y avait que la culotte qui était courte,
50:35mais il y a aussi les idées.
50:37– Non, mais on est en train de crever du jeunisme.
50:40– Bernard Monod, le Bruxite, vous dites,
50:42c'est sortir la Commission Européenne de l'Europe,
50:45mais on les prend par la peau du dos et quoi ?
50:47– Non, pas du tout, c'est pour ça que ça ne sert à rien
50:50d'avoir une majorité au Parlement Européen.
50:53Il faut un président de la République qui soit un homme d'État fort
50:57et qui soit expérimenté pour justement affronter les marchés financiers
51:01et qui proposera une renégociation lors d'un sommet auprès de l'Union Européenne,
51:06de la BCE, pour renégocier les conditions d'appartenance
51:09de la France à l'Union Européenne.
51:11– Mais ça, ça se fait à l'unanimité, cette renégociation.
51:13– Après la banqueroute.
51:15C'est le passage obligé, c'est un événement majeur
51:19qui, pour moi, quelque part, est une certaine providence
51:22parce que c'est paradoxalement la banqueroute
51:25qui va nous libérer de nos menottes et de nos...
51:28– Je le verrais bien comme un titre d'un prochain livre.
51:31Après la banqueroute, et on fait les scénarios.
51:34– J'avais déjà travaillé dessus.
51:36– Oui, déjà, il sentait ce qu'il sentait.
51:38– Voilà.
51:39– Vous avez évoqué le franc germinal.
51:41Bon, 1803, mais il y avait Bonaparte.
51:43Bon, on peut penser ce qu'on veut de Bonaparte.
51:45– Un grand homme.
51:46– Mais voilà, mais je cherche veulement...
51:48– Un grand homme d'État.
51:49– Aujourd'hui, un Bonaparte.
51:51– J'en aperçois un, mais encore faut-il qu'il veuille y aller.
51:56Sinon, dans la classe politique aujourd'hui,
51:58ils ne comprennent pas ce qui est en train de se passer.
52:00– Est-ce que vous voulez me donner un nom ?
52:02– Non, je ne préfère pas.
52:04– Je garde...
52:05– D'accord.
52:06– Merci à vous, Bernard Monod.
52:08C'est la fin de cet entretien.
52:10Je vous rappelle le titre de l'ouvrage de Bernard Monod,
52:13l'Eurovision pour les peuples,
52:16à retrouver sur la boutique de TV Liberté.
52:19Merci à vous deux, cher Olivier, Bernard, Monod.
52:22– Peut-être le site du chèque national des économistes ?
52:25– Oui, je peux vous le faire passer.
52:28Vous l'avez, de toute façon, sur ma carte.
52:30– Chèque national des économistes.
52:32– Je crois que je vous l'avais donné.
52:34– Parce que, non...
52:35– Alors, on a plutôt une chaîne Telegram,
52:37que le site Internet.
52:38– D'accord.
52:39Une chaîne Telegram.
52:40– Voilà, donc, c'est à nous, c'est à nous,
52:43sur chaîne Telegram.
52:45Et on peut nous écrire aussi sur...
52:48– Oui, il y a un risque.
52:51Il y a le chèque des économistes aussi.
52:54– Nous, nous sommes des économistes patriotes.
52:57– Je ne suis pas sûr que vous soyez tout à fait d'accord
52:59avec le chèque des économistes.
53:01– C'est le moins qu'on puisse dire.
53:03– Merci à vous deux.
53:05Quant à nous, on se retrouve la semaine prochaine.
53:07À bientôt, salut.
53:08– Au revoir.
53:09– Sous-titrage ST' 501

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