Cinq minutes sur le projet de loi sur la fin de vie

  • il y a 4 mois
Hélène Côme une habitante de Tournefeuille membre de ;la convention citoyenne sur la fin de vie.
Transcript
00:00 Ici, c'est le 6/9 France Bleu Occitanie.
00:03 Merci d'avoir choisi France Bleu et France Pro Occitanie.
00:07 Nous sommes le lundi 27 mai 2024, 8h16.
00:11 On est en direct comme chaque matin.
00:13 On essaye de joindre notre invité pour parler de ce débat sur la fin de ville.
00:18 C'est compliqué, on le disait tout à l'heure.
00:19 C'est vrai que les députés qui vont examiner ce projet de loi,
00:23 ils ont du pain sur la planche.
00:25 Oui, le projet de loi sur la fin de ville a déjà été examiné en commission spéciale.
00:30 Il arrive dans l'hémicycle, il doit être voté le 11 juin prochain.
00:34 Ça fait un petit peu de temps quand même pour débattre.
00:38 On est ce matin avec Hélène Comme. Bonjour à vous.
00:41 Bonjour.
00:42 Merci d'être avec nous ce matin.
00:43 Vous vivez à Tournefeuille et vous avez participé à la convention citoyenne
00:47 sur la fin de ville sur un peu plus de 180 Français tirés au sort l'année dernière.
00:51 Vous avez remis un rapport sur la fin de ville à Emmanuel Macron.
00:55 Le texte qui arrive aujourd'hui à l'Assemblée,
00:57 est-ce que vous trouvez qu'il suit les recommandations de la convention citoyenne ?
01:02 Oui, en partie, pas totalement bien sûr, mais c'est qu'un début.
01:06 Il faut commencer, il faut expliquer.
01:09 Et je suis contente que ce sujet-là arrive enfin dans un débat de société.
01:15 Bien sûr, tout ne va pas être inscrit dans la loi.
01:19 Mais que le sujet soit abordé, c'est déjà un grand pas.
01:22 Pour vous, c'est un sujet de société dont on discute enfin.
01:26 Est-ce qu'il y a quand même une ou deux choses auxquelles vous, vous êtes attachée,
01:31 que vous aimeriez voir dans la loi adoptée, Hélène Comme ?
01:35 La liberté du patient est très importante pour moi.
01:40 J'ai étudié le sujet pendant neuf week-ends.
01:43 Ce n'est pas du tout ma profession, je ne suis pas dans le milieu médical,
01:46 mais j'ai appris des choses.
01:49 Et que le patient puisse donner son choix jusqu'à la dernière seconde
01:54 et choisir sa scène de vie est très important pour moi.
01:58 C'est l'essentiel de la loi.
02:00 C'est vrai que chaque mot compte.
02:02 C'est vraiment très compliqué, ces débats-là.
02:04 Là, on apprend que les députés en commission spéciale ont changé le texte
02:08 avant ils parlaient de pronostics vitales engagés à court ou moyen terme.
02:13 Aujourd'hui, dans la loi, c'est "sans concerner pour une aide active à mourir
02:17 ceux qui ont une affection en phase avancée ou terminale".
02:21 En gros, si je comprends bien, ça veut dire que beaucoup plus de gens
02:23 pourraient être éligibles à cette aide à mourir.
02:26 Qu'est-ce que vous en pensez, vous, de ça, de l'ouvrir comme ça ?
02:29 Je ne sais pas moi ce que ça veut dire "avancée ou terminale",
02:33 "moyenne" et "court terme".
02:37 Je n'arrive pas à déterminer quand je souffre, si je suis à peine de vie,
02:41 quelles sont les étapes qui sont inscrites dans la loi.
02:46 Si je me mets en tant que patient, lorsque je serai en peine de vie,
02:50 est-ce que je vais avoir une durée dans ma tête ?
02:53 Est-ce que je vais reconnaître cette durée ?
02:56 Est-ce que mes aidants vont aussi supporter ce court et moyen terme ?
03:00 Si je suis à long terme, est-ce que j'aurai encore le choix ?
03:03 Moi, en tant que citoyenne, je ne comprends pas ce délai.
03:09 Je ne suis pas spécialiste pour ça,
03:12 mais je peux vous dire que moi, je n'aurais pas mis cette notion de délai court-moyen-terme.
03:17 D'accord, vous auriez rédigé ça autrement.
03:21 Il y a une association, Allianz Vita, une association dite "Pro-Vie",
03:24 qui a choisi ce premier jour de débat pour organiser un rassemblement un peu partout en France,
03:29 des rassemblements, notamment un à Toulouse.
03:32 Qu'est-ce que vous en pensez ?
03:34 Vous savez, moi, je comprends toutes les opinions sur ce sujet-là, Mme Frédérique.
03:39 Dans la Convention citoyenne, nous étions 184 avec des opinions différentes.
03:44 J'ai compris les "non", ceux qui ne voulaient pas qu'on enclenche les vaccins à mourir,
03:49 parce que c'est leur opinion, c'est leur choix.
03:52 Et à partir du moment où cette loi va nous donner la liberté de choisir,
03:56 ils auront le choix de dire non.
03:59 Je les comprends. Je ne peux pas être contre ces personnes-là.
04:03 C'est leur choix, c'est leur opinion, qui veuillent manifester, qui manifestent.
04:08 Mais je pense que la société a évolué par rapport à ce sujet-là.
04:13 Et avance donc, comme c'est le cas notamment en Espagne ou encore en Hollande.
04:18 Oui, en Belgique, en Italie.
04:21 Il y a beaucoup de pays européens qui ont déjà fait le pas.
04:24 Merci beaucoup, Hélène, comme vous êtes Toulousaine, vous vivez à Tournefeuille plus précisément,
04:29 membre de la Convention citoyenne sur la fin de vie. Je crois que vous allez revoir Emmanuel Macron,
04:33 à qui vous avez remis déjà vos écrits l'année dernière.
04:37 C'est ça, on va le revoir une fois que la loi sera passée, ce qui est passé, bien sûr.
04:41 Je pense que c'est 18 mois l'année prochaine.
04:44 Merci beaucoup d'avoir été avec nous ce matin sur France Bleu et France Rock.
04:47 C'est Tani, bonne journée à vous.
04:48 Très bonne journée, rendez-vous demain.

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