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00:00 *Générique*
00:14 Bonsoir à tous et bienvenue dans les informés de ce samedi soir au programme le foot.
00:18 Mais pas pour les meilleures raisons, ce soir a lieu la finale de la Coupe de France entre Lyon et le PSG.
00:23 On aurait dû se focaliser sur ce dernier match de Kylian Mbappé sous les couleurs de la capitale.
00:28 Mais ces deux violences n'ont-ils sera question dans cette émission des affrontements ?
00:32 Vous l'avez entendu, peut-être ont-ils lieu entre supporters des deux équipes sur l'autoroute 1,
00:37 une soixantaine de kilomètres de Lille où doit avoir lieu la finale.
00:40 Deux bus ont pris feu et le tout sur fond de déplacements surprise d'Emmanuel Macron qui doit assister à cette finale.
00:49 Et puis nous allons aussi bien sûr revenir sur le palmarès du festival de Cannes qui vient de tomber.
00:54 Nous serons en direct avec l'un de nos envoyés spéciaux Thierry Fioril et nous en parlerons avec nos informés du soir.
01:01 Trois correspondants de la presse étrangère à Paris que je salue.
01:04 Adeline Perseth, bonsoir.
01:05 - Bonsoir.
01:06 - Pour la radio télévision belge et la radio télévision suisse.
01:09 Vibé Kechnoup, Racheline, bonsoir à vous.
01:11 - Bonsoir.
01:12 - Correspondante de la presse norvégienne.
01:14 Et Richard Verly, bonsoir à vous Richard.
01:16 - Bonsoir, Benjamin.
01:17 - Du quotidien suisse Blic.
01:18 Avec vous trois, il sera aussi question du bras de fer à distance entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen sur un éventuel débat entre deux.
01:26 Chiche, lui a lancé le chef de l'État via le Parisien.
01:29 D'accord, lui a répondu sa rivale de 2007 et 2022 en posant ses conditions.
01:35 Marine Le Pen a des conditions de taille, la démission ou la dissolution en cas d'échec de la liste de la majorité euse européenne.
01:42 On parle de tout cela dans quelques instants.
01:44 Les informés, c'est parti.
01:47 Je vous le disais, de violents affrontements ont donc eu lieu entre supporters de l'Olympique lyonnais et du PSG.
01:55 Et envers les forces de l'ordre, un péage d'autoroute près d'Arras.
02:00 Ces deux bus ont pris feu deux heures avant la finale de la Coupe de France prévue à Lille à 21h.
02:06 À Lille, justement, on va retrouver tout de suite Nicolas Peyronné.
02:09 Bonsoir Nicolas.
02:10 - Bonsoir Benjamin, bonsoir à tous.
02:11 - Du service des sports de Radio France.
02:13 Alors, quelles sont les dernières nouvelles ?
02:15 Est-ce que le match va bien avoir lieu ?
02:17 La préfecture de Lille, nous dit-on, a ouvert une cellule de crise Nicolas.
02:20 - Oui, la Fédération française de football s'est malgré tout posée la question s'il fallait maintenir ou pas cette rencontre.
02:27 La réponse est oui, elle va bien avoir lieu.
02:29 Coup d'envoi 21h tout à l'heure ici au stade Pierre-Mauroy.
02:33 Ce qui s'est passé, c'est vers 18h sur l'autoroute A1, vous l'avez dit, au niveau du péage de Frennes.
02:40 Bon, pour être tout à fait exact, c'était une cinquantaine, soixantaine de kilomètres du stade.
02:45 Violents affrontements entre supporters parisiens et lyonnais qui ont impliqué une centaine de personnes.
02:54 Selon le communiqué de la préfecture du Pas-de-Calais qu'on a reçu il y a de cela quelques minutes,
03:00 il était à Dambus qui aurait pris feu dans ces affrontements,
03:05 qui a pris feu avec des flammes qui se sont propagées à la toiture du péage d'autoroute.
03:10 Des images assez impressionnantes.
03:12 Une vingtaine de personnes blessées, légers recensées, nous dit encore la préfecture du Pas-de-Calais.
03:18 Et à l'heure où l'on se parle, 18 bus parisiens ont réussi à reprendre la route de ce stade Pierre-Mauroy,
03:24 qui est pour l'instant assez vide, on va dire à moitié vide, parce que forcément, ces incidents assez violents,
03:30 ont nécessité la fermeture de l'autoroute A1 et de gros soucis de circulation.
03:36 Ambiance assez délétère forcément avant cette rencontre.
03:40 Et puis ambiance délétère aussi ici entre les supporters parisiens et lyonnais qui sont présents,
03:47 avec des noms d'oiseaux qui ont circulé, qui ont été envoyés échanger pendant plusieurs heures.
03:52 Et puis également, vous savez, avant la finale, la grande finale de la Coupe de France,
03:55 il y a la finale de la Coupe Gambardella.
03:57 C'est la Coupe de France des jeunes, des moins de 19 ans.
04:00 Et cette finale opposée l'Olympique de Marseille à Nancy.
04:04 Ce match a eu lieu également en victoire de l'OM, mais a été interrompu pendant une quinzaine de minutes
04:11 suite à des jets de projectiles de supporters parisiens sur le jeune gardien de l'OM.
04:15 Donc voilà, c'est vrai qu'il y a un contexte général assez tendu.
04:19 Ambiance délétère avant cette finale de Coupe de France entre l'OL et le PSG.
04:22 Merci beaucoup, Nicolas Perronais. Vous étiez en direct du stock de Pierre Moroy à Lille,
04:27 où va se dérouler normalement cette finale de la Coupe de France entre l'Olympique lyonnais et le PSG.
04:34 Alors c'est vrai que quand on voit cela à l'imperceptible, on se dit que les violences,
04:38 c'est le venin permanent de ce sport.
04:41 Il y a des plans gouvernementaux, les ministres qui se succèdent.
04:44 Et au final, même pour des grands événements comme cela, on n'arrive pas à la contenir.
04:49 Oui, et puis un vrai enjeu ce soir de maintien de l'ordre.
04:52 Donc on va rester attentif pour voir si effectivement ce match peut avoir lieu.
04:56 Vous savez, il n'y a pas qu'en France. Alors justement, en Belgique, en Belgique,
05:00 c'est un vrai fléau depuis le début de l'année.
05:02 On recense plus de 200 rixes ou faits de violence entre des supporters dans le foot amateur.
05:09 Je ne sais pas si vous imaginez. Et alors, c'est le cas aussi en France.
05:12 On a beaucoup de débordements dans les clubs de foot amateur.
05:16 Dans le contexte du terrain, mais aussi en dehors, comme c'est le cas ici.
05:20 Tant et si bien que la Fédération Wallonie-Bruxelles a dû,
05:24 eh bien, commencer à faire des actions de prévention assez sérieuses
05:29 et se pose très sérieusement aussi la question de comment on fait pour contenir de telles violences,
05:35 y compris dans le foot amateur, quand il n'y a quand même pas grand enjeu.
05:38 Richard Viry, comment on fait justement ?
05:41 D'abord, je pense que...
05:43 On va devoir faire bientôt des matchs à huis clos, même dans des événements comme ceux-là.
05:48 Écoutez, moi, je trouve symboliquement aujourd'hui,
05:51 ce ne serait pas injustifié qu'Emmanuel Macron fasse demi-tour.
05:54 Voilà, Emmanuel Macron, qui doit se rendre à cette finale par surprise, ce n'était pas prévu.
05:58 L'Ordre de la République est actuellement à Tourcoing et il doit se rendre à Lille pour cette finale.
06:02 Moi, je trouve qu'il pourrait faire demi-tour. Je ne dis pas qu'il doit le faire,
06:06 mais il pourrait faire demi-tour parce que donner l'occasion à des supporters
06:11 enragés pour certains, leur donner la prime en plus de la présence du président de la République,
06:17 c'est-à-dire une forme de validation, je trouve que ça ne va pas.
06:22 Moi, j'avoue que j'en ai marre du foot comme ça, je le dis personnellement.
06:26 J'en ai marre parce que ce n'est pas spécifique à la France, mais quand même, ça revient souvent ici.
06:30 C'est quand même attaché à certains clubs en particulier.
06:34 Le PSG, il y a eu beaucoup de faits de violence autour du PSG.
06:37 Un club où l'argent coule à flots.
06:41 Très franchement, je pense qu'à un moment donné, il faut qu'en tant que citoyen,
06:44 moi j'aime bien regarder le foot, mais il faut qu'on sache aussi se rebeller contre ça.
06:48 Je ne vois pas pourquoi on consacrerait du temps et de l'énergie à un spectacle qui se termine en Pugilat.
06:53 Je pense que vous n'êtes pas le seul à penser comme ça.
06:55 On continue à parler de ces événements, de ces incidents, juste après le Fil Info d'Emmanuel Langlois.
06:59 Il est 20h10 sur France Info.
07:01 Emmanuel Macron qui condamne justement et avec la plus grande vermeté les violences
07:06 qui ont éclaté tout à l'heure entre supporters du PSG et de l'OM.
07:09 Lyonnais s'est à un péage d'autoroute près d'Arras,
07:12 quelques heures avant la finale de la Coupe de France de football à Lille, entre les deux clubs.
07:16 Deux quarts de supporters ont été incendiés.
07:19 La circulation est interrompue dans les deux sens ce soir sur l'autoroute A1.
07:23 À la suite de ces incidents, la finale, elle, pour l'instant, n'est pas remise en question.
07:28 L'heure du palmarès a sonné sur la croisette.
07:31 Clap de fin pour le festival de Cannes cette année.
07:34 La palme d'or est décernée à "Anora", le film de l'américain Sean Baker,
07:38 un thriller new-yorkais qui passe des bas-fonds de la ville jusqu'au villa de luxe des oligarques russes.
07:46 Le prix spécial du jury, lui, va au cinéaste Mohamed Rasoulov qui a fui l'Iran.
07:51 La tension reste vive en Nouvelle-Calédonie où l'évacuation des touristes européens,
07:55 en particulier des Français, a commencé ce samedi sur l'aéroport.
07:59 Le mouvement indépendantiste FLNKS, lui, demande à nouveau ce samedi le retrait de la réforme électorale
08:06 qui a mis le feu aux poudres et provoqué des émeutes qui durent depuis à près de deux semaines sur l'archipel.
08:12 Et puis le football encore sur les terrains.
08:14 Le FC Barcelone, tenant du titre, remporte la Ligue des champions féminines.
08:17 Le Barça qui a battu tout à l'heure en finale l'Olympique lyonnais 2 à 0.
08:22 C'était à Bilbao, pays basque espagnol.
08:24 Les Catalanes qui prennent ainsi leur revanche sur les Lyonnaises qui les avaient battus en 2019 et 2022.
08:30 Enfin un sixième sacre européen pour le stade toulousain, c'est du rugby.
08:34 Les champions de France en titre s'imposent en finale de la Coupe d'Europe face aux Irlandais du Leinster.
08:39 C'était tout à l'heure à Londres après deux périodes de prolongation.
08:43 Les Toulousains qui n'ont jamais été menés au score.
08:47 France Info.
08:49 France Info, les informés.
08:52 Benjamin Sportouche.
08:55 On revient sur ces incidents qui ont eu lieu sur l'autoroute à une soixantaine de kilomètres de Lille
09:02 où doit avoir eu lieu la finale de la Coupe de France.
09:04 Vibéké Knoupper, Aislinn, correspondante de la presse norvégienne.
09:07 Comment ça se passe chez vous ?
09:09 Quand il y a des matchs, il y a aussi ce genre de violence ?
09:11 Ça arrive un peu plus rarement qu'ici quand même.
09:14 Mais comme disait Aislinn tout à l'heure, c'est vrai que dans les matchs amateurs, ça arrive.
09:19 Et en particulier si on n'est pas d'accord avec telle et telle décision du juge.
09:24 Dans ce cas-là, on s'en prend au juge.
09:27 Mais on a eu un autre exemple tout récemment quand une équipe de jeunes Israéliens sont venus jouer à Norvège.
09:37 Et alors eux, ils étaient carrément menacés de mort.
09:40 En surtout de conflits entre Israël et Gaza.
09:42 Oui, justement. Et alors là, c'était extrêmement violent.
09:46 Mais Richard a dit qu'on pouvait peut-être suggérer que le président Macron n'assiste pas au match.
09:54 Mais il y a une autre possibilité, c'est d'annuler le match.
09:57 On imagine que d'abord, pour les supporters qui sont là, même s'ils ne sont pas en grand nombre visiblement,
10:02 c'est ce que nous disait tout à l'heure Nicolas Perroné, il y a le président de la République qui vient.
10:07 Alors peut-être aussi, est-ce un obstacle à l'annulation du match ?
10:09 Peut-être, peut-être. Mais il y a eu des exemples comme ça, malheureux.
10:14 Bon, ce n'est pas du tout les mêmes proportions.
10:17 Mais je pense par exemple aux Jeux Olympiques de Munich.
10:21 Quand il y avait eu la prise d'otage d'athlètes israéliens, c'était très, très important, n'est-ce pas, que les Jeux continuent.
10:29 Je me rappelle même de ce discours du président Avri qui a dit "il faut que les Jeux continuent".
10:35 Moi, si j'avais été à sa place, il fallait...
10:38 Oui, mais annuler, Adeline Persep, en même temps, annuler, c'est peut-être donner aussi raison à ces jeunes qui sont violents.
10:45 Il y a cette violence quelque part, non ? Parce que quelque part, on dit "voilà, vous êtes violents, vous êtes obligés d'annuler".
10:50 Je pense que ce n'est pas la question politique qui se pose ce soir.
10:56 Moi, je pense que c'est une question réelle de sécurité publique.
10:59 Il faut voir qu'on est quand même à quelques semaines des Jeux Olympiques.
11:02 Et qu'à mon avis, au plus haut sommet de l'État, comme à la préfecture, on est en train de se demander que faire pour que, en tout cas, ces violences...
11:12 Parce qu'on le sentait dans ce que disait Nicolas Perroné tout à l'heure, le correspondant sur place.
11:16 On sent qu'évidemment, des violences qui ont éclaté à quelques dizaines de kilomètres de là, entre deux petits groupes de supporters, ça peut exploser dans le stade.
11:25 Donc à mon avis, il faut que la police qui est sur place va évaluer le risque.
11:31 Et je pense que la question, elle n'est pas diplomatique, elle n'est pas politique, elle est purement de sécurité publique ce soir.
11:36 Mais Richard Verly, comment on explique cette violence ?
11:38 Alors, est-ce qu'il y en a toujours eu ?
11:40 Et il y a les réseaux sociaux aujourd'hui qui donnent un égo beaucoup plus important à ces violences-là, de fait, puisque c'est vrai qu'on le voit sur Instagram.
11:47 Et puis du coup, c'est un mouvement qui peut se nourrir de lui-même quelque part, ou il y a une violence nouvelle ?
11:54 Alors, je ne connais pas, je ne crois pas qu'ici on ait les éléments sur les raisons du déclenchement de ce qui s'est passé ce soir.
12:02 Vous l'avez dit, c'est le dernier match de Kylian Mbappé.
12:05 Est-ce qu'il n'y a pas eu des insultes de supporters lyonnais aux Parisiens en disant "Mbappé, vous quittes, vous êtes foutus".
12:13 Je ne sais pas, il y a peut-être eu quelque chose comme ça, ce qui n'excuserait de toute manière rien.
12:17 Je crois qu'il y a deux éléments qui expliquent cette violence.
12:20 D'abord, la violence, elle est dans la société, elle est dans la société, donc elle est décuplée par la tension propre aux événements sportifs.
12:27 Ça, c'est une chose. Et d'autre part, je crois quand même, il faudrait poser des questions sur le sport, le sport spectacle.
12:33 Le sport qui est sans arrêt livré en spectacle, où la compétition, où les athlètes sont poussés les uns contre les autres.
12:40 Oui, mais c'est ça, c'est un spectacle aussi.
12:42 Oui, mais je pense que...
12:44 Et puis ce sont des affrontements, on allait dire, classiques. Et puis Amico, c'était ça aussi, le sport ?
12:50 Oui, moi, j'avoue, mais je ne parle que pour moi, que je suis assez inquiet du fait que maintenant, les sportifs,
12:59 l'esprit qui entoure les événements sportifs n'est plus un esprit aussi positif.
13:05 Ça, ça m'inquiète, parce qu'il y a beaucoup de business dans le sport, il faut quand même le dire.
13:09 Il y a énormément d'argent, ça suscite des envies, ça suscite des frustrations.
13:13 Et donc, il faudrait peut-être qu'un jour, on y réfléchisse calmement,
13:17 au lieu de considérer que la course à l'événement sportif ne doit jamais être arrêtée.
13:23 Bref, moi, quid personnel, ça m'inquiète.
13:25 Mais Viveke, est-ce que, pour la presse norvégienne, est-ce que ce n'est pas non plus typique du foot ?
13:29 On ne le voit pas non plus dans tous les sports.
13:31 Ça ne se passe pas pour le rugby, pour d'autres sports collectifs, on ne le voit pas pour le basket.
13:35 Enfin, pardon, mais est-ce qu'il ne faut pas non plus trop généraliser ?
13:38 C'est presque le jeu de gladiateurs. Les deux camps qui s'affrontent comme ça, sur un terrain théoriquement neutre.
13:47 Mais bon, moi, je pense que ça vient beaucoup de là.
13:52 Mais je pense qu'il y a aussi un autre enjeu extrêmement important pour la France aujourd'hui,
13:57 c'est qu'encore une fois, il y a un problème avec un grand événement sportif.
14:03 À quelques semaines des Jeux Olympiques.
14:07 Et on a déjà vu ce fameux match de Champions League, la finale, il y a quoi, deux ans ?
14:13 Exactement.
14:14 Où ça s'est extrêmement mal passé.
14:15 Au Stade de France.
14:16 Au Stade de France.
14:17 Et maintenant, ça recommence. C'est mal parti, excusez-moi.
14:21 Adeline Percep, sur justement l'image de la France, sur ces violences, on vint blessé léger tout de même.
14:27 Donc ça, c'est le bilan qu'on a actuellement après ce bus qui a pris feu près d'Arras,
14:34 juste avant la finale de la Coupe de France, donc à Lille.
14:36 Est-ce que ça peut endommager l'image de la France ?
14:40 Quand on est à quelques semaines des Jeux Olympiques, tout peut endommager l'image de la France.
14:46 Et la sécurité, de toutes les façons, ne sera jamais garantie à 100%.
14:52 Ça, je pense que chacun le sait.
14:54 Pourquoi dans le foot ?
14:57 Il faut quand même rappeler que le foot est le sport qui est le plus populaire ici en France
15:01 et dans beaucoup de pays européens d'ailleurs.
15:04 Et que certains supporters et des jeunes cristallisent aussi toute une frustration sociale,
15:12 une crise sociale qui existe dans un certain nombre de quartiers.
15:17 Et je pense que la violence qui est dans la société est encore plus violente dans ces quartiers-là.
15:24 Et du coup, on voit aussi exploser à ces occasions des problèmes sociaux qu'on n'a juste pas réglés.
15:30 - Xavier Charaberly, c'est aussi peut-être ça, c'est l'écho de ce qui se passe à l'extérieur,
15:34 aussi, qui se traduit dans le foot.
15:36 C'est vrai que quelque part, c'est peut-être la contrepartie d'une énorme popularité de ce sport,
15:39 où finalement, tout ce qui se passe en dehors se retrouve à l'intérieur du stade.
15:43 - Oui, c'est l'écho. Et vous avez, dans le foot en particulier, c'est vrai, vous aviez raison de le souligner,
15:48 des groupes de supporters qui, quelquefois, moi je ne fais que lire, je ne suis pas journaliste sportif,
15:53 ressemblent un peu à des gangs.
15:55 Quelquefois, on vous fait des portraits de groupes de supporters
15:58 où on a l'impression que tout est cornaqué par des chefs qui tiennent leur troupe, etc.
16:03 Donc, voilà, ça donne à réfléchir.
16:05 Effectivement, c'est un bocal, sous le couvercle, ça bout et ça bout de plus en plus.
16:11 - Bon, ce match sera bien sûr à suivre sur France Info, si toutefois il y eut.
16:14 - Espérons qu'il se déroule bien.
16:17 - Pas d'annulation envisagée à ce stade.
16:19 Emmanuel Macron doit y assister et donc c'est prévu à 21h.
16:23 On va continuer à parler, d'informer des autres thèmes d'actualité, bien sûr,
16:26 du palmarès du Festival de Cannes qui est tombé il y a quelques minutes.
16:30 Mais il est 20h20, tout d'abord sur France Info, l'heure du Fil Info avec Emmanuel Langlois.
16:34 - L'autoroute A1 est coupée à la circulation dans les deux sens ce soir près d'Arras,
16:39 dans le Pas-de-Calais, après de violents incidents entre supporters du Paris-Saint-Germain
16:43 et de l'Olympique lyonnais.
16:45 Un péage d'autoroute, il y a 20 blessés légers selon le premier bilan,
16:49 deux cars ont été incendiés et ce, quelques heures avant la finale de la Coupe de France
16:53 de football à Lille, entre les deux clubs. Présent justement à Lille pour assister au match,
16:58 Emmanuel Macron a condamné à ces violences, tout à l'heure, depuis Tourcoing.
17:02 Un ancien prêtre d'Orléans a lui été condamné à 17 années de réclusion criminelle.
17:06 Olivier de Scythio de Grèche, 64 ans, a été reconnu coupable de centaines de viols
17:11 et d'agressions sexuelles aggravées sur quatre garçons.
17:14 La cour d'assises du Loiret a sorti la peine d'une période de sûreté de 10 ans
17:18 qui va au-delà des réquisitions de l'avocat général.
17:22 Toulouse décroche sa sixième Champions Cup après sa victoire en finale sur la province irlandaise du Leinster.
17:29 Après prolongation ce soir à Londres, c'est du rugby.
17:31 Le club le plus titré de l'histoire de la compétition succède ainsi au palmarès à La Rochelle.
17:37 Et puis, sauf accident, Tadej Pogacar est assuré, lui, de remporter demain son premier tour d'Italie cycliste
17:43 après la sixième victoire d'étape du coureur slovene en solitaire à Bassano del Grappa
17:48 autant que le grand Eddie Merckx en 1973.
17:52 Enfin, Bruce Springsteen ne chantera pas ce soir au stade de Vélodrome à Marseille comme prévu
17:57 en raison d'une extinction de voix et sur ordre médical.
18:00 A fait savoir le producteur du concert, ce devait être l'unique concert de la star américaine en France
18:05 dans le cadre de sa tournée européenne.
18:07 L'événement est reporté à une date ultérieure.
18:11 France Info.
18:13 France Info.
18:16 Cannes 2024.
18:18 Et on va tout de suite sur la croisette avec Thierry Fioril pour ce palmarès du 77ème Festival de Cannes.
18:27 Bonsoir Thierry.
18:28 Bonsoir Benjamin.
18:29 Merci d'être avec nous ce soir pour nous parler de ce palmarès.
18:32 C'est la palme d'or qui a été décernée à Hanora de l'américain Sean Baker.
18:36 C'était assez inattendu ?
18:38 Oui, franchement oui, puisqu'on pensait que dans les finalistes il y aurait forcément Emilia Perez,
18:45 le film de Jacques Audière, mais que le désir de récompenser les actrices,
18:50 ce qui n'est pas possible en termes de cumul avec le règlement du Festival de Cannes,
18:54 même si ce soir il y a eu énormément de dérogations et qu'on se demande à quoi ça sert d'avoir des règles
18:58 si c'est pour les détourner.
18:59 Mais on pensait surtout que ce serait Mohamed Rasouloff, le réalisateur iranien qui a signé ce film coup de poing,
19:06 qui est arrivé en fin de compétition et qui nous a tout simplement ébloui les graines du figuier sauvage
19:12 et qui se passe durant la répression épouvantable par le régime des Molas du mouvement Femme, Vie, Liberté,
19:19 mais qui n'est pas simplement un film politique, tout simplement un grand film de cinéma de 2h45 qui ne vous lâche pas une seconde.
19:24 On pensait que Sean Baker aurait le grand prix ou le prix du jury, mais la palme d'or c'est une véritable surprise.
19:30 La trouvaille a été de faire encore une fois une exception à la règle en donnant ce prix spécial du jury à Mohamed Rasouloff
19:37 et donc de célébrer ce soir un réalisateur qu'on adore, 53 ans, il est né à New York, il nous avait épaté avec The Florida Project en 2017
19:46 et avec Red Rocket en 2021 et là c'est pendant 2h20 un film qui n'arrête jamais.
19:52 C'est à la fois une histoire d'amour en polar, il y a des pieds nickelés, russos, arméniens
19:57 et on passe des bas-fonds à une villa sublime sur les bords de la côte atlantique, c'est tout simplement extraordinaire, c'est du grand cinéma que l'on aime.
20:04 - Et le prix spécial du jury, vous le disiez, c'est au cinéaste iranien Mohamed Rasouloff qui a fui l'Iran dans des conditions assez spectaculaires et au péril de sa vie.
20:13 - Déjà il a fait ce film au péril de sa vie puisqu'il a le régime des Molas au trousse depuis quand même de nombreuses années.
20:20 Il avait été condamné une première fois, il a été condamné à 5 ans de prison ferme de manière définitive, puisque c'était un appel et là il s'est dit "j'ai pas le choix".
20:29 Il est comme Jafar Panahi, son compatriote et ami qui était aussi un immense réalisateur iranien,
20:34 parce qu'il faut quand même savoir que l'Iran est un immense pays de cinéma et Panahi a toujours dit "je reste"
20:40 mais là il ne se sentait pas de partir 5 ans en prison, il a coupé tous ses appareils électroniques, il avait déjà envisagé cette possibilité,
20:48 ça veut dire qu'il avait un passeur, il a passé à pied une frontière, il n'a pas voulu nous dire laquelle pour des raisons de sécurité,
20:55 pour ne pas griller une filière pour fuir ce pays épouvantable.
20:59 Il est arrivé à Berlin en Allemagne, c'est là qu'on a su qu'il avait pu quitter l'Iran, on ne savait pas s'il serait à Cannes,
21:07 ça a été annoncé en début de festival et puis il est arrivé en fin de festival pour nous présenter ce film et c'était bouleversant.
21:15 Il a dédié ce prix à toute son équipe qui est restée à Téhéran et qui court de gros dangers,
21:22 puisque la pression des services secrets, de la police politique, des Pasdaran, les gardiens de la révolution,
21:27 fait déjà beaucoup de pression sur les acteurs qui n'ont pas pu partir, l'équipe technique du film et d'autres personnes encore dans l'équipe
21:36 et qui sont en danger aujourd'hui à Téhéran. Il a évidemment dédié ce prix à l'ensemble du peuple iranien pour se débarrasser au plus vite de ce régime.
21:44 Thierry Furel, un mot aussi sur le prix d'interprétation féminine, vous l'avez oké, d'ensemble pour Emilia Perez de Jacondia
21:50 et c'est l'actrice parmi ces actrices, elles sont trois je crois, il y a l'actrice Carla, quatre, quatre, vous voyez,
21:56 quatre actrices, Carla Sofia Gascón qui a dédié son prix à toutes les personnes transsexuelles qui souffrent.
22:02 Oui, c'était un des grands moments d'émotion de cette cérémonie, Carla Sofia Gascón est madrilène, elle a 52 ans,
22:09 alors c'est une star au Mexique parce qu'elle a tourné beaucoup de télénovelles, alors là ce qui est marrant c'est qu'elle joue un personnage mexicain,
22:14 alors accrochez-vous, le pitch d'Emilia Perez, il n'y a que Rodiart pour nous faire un truc pareil, c'est une comédie musicale.
22:19 Lui il nous dit que c'est un opéra filmique mais bon, ça ressemble quand même à une comédie musicale, il dit ça parce qu'au départ il a écrit un livret d'opéra.
22:28 Ça se passe au Mexique mais ça a été entièrement tourné dans les studios à Brissur-Marne, d'un gros gros méchant qui est un narcotrafiquant
22:37 qui se sent femme à l'intérieur de son corps et qui fait cette transition de genre et qui va se faire aider par une avocate qui est jouée par Zoe Saldana.
22:44 Carla Sofia Gascón est donc récompensée, c'est la première fois qu'une femme transsexuelle est récompensée pour un prix d'interprétation féminine à Cannes.
22:52 Et également, Selena Gomez et Adriana Paz qui sont les autres femmes dans ce casting très féminin et qui est extraordinaire.
23:00 Il y a eu beaucoup d'émotions quand elle est venue dire sur scène qu'elle avait pendant toute sa vie et encore aujourd'hui beaucoup souffert des insultes, des menaces,
23:09 notamment sur les réseaux sociaux parce que les gens ne peuvent pas supporter que quelqu'un puisse changer de genre.
23:13 C'est impensable, fort heureusement pour beaucoup de personnes, mais qui déclenche de la violence.
23:19 Et donc elle a effectivement, avec beaucoup d'émotions, beaucoup de jurons espagnols aussi, dédié ce prix à toutes ces personnes.
23:26 Merci beaucoup Thierry Fioril du service Culture de France Info qui était en direct de Cannes pour ce 77e festival.
23:34 Et donc cette palme d'or remise à Anora de l'américain Sean Baker.
23:38 Mais je voudrais m'arrêter avec vous, chers informés, sur ce prix spécial du jury au cinéaste Mohamed Rasouloff, iranien.
23:45 Et nous dire dans un contexte très particulier en Iran, puisque ça se passe aussi sur fond d'assassinat, pardon, de décès du président Raisi la semaine,
23:58 en début de semaine, qui est mort dans un accident d'hélicoptère.
24:01 Viveké, c'est quand même de la part de ce cinéaste une prouesse d'arriver à Cannes.
24:07 Il est accusé de collusion à la sécurité nationale. C'est bien pour un cinéaste.
24:14 Et bien sûr, c'est absolument extraordinaire ce qu'il a réussi à faire et qu'il a réussi à s'enfuir comme ça.
24:21 Et je pense que c'est le cœur lourd qu'il a dû laisser derrière lui les autres personnes, les autres acteurs qui n'ont pas pu partir.
24:30 Dont il brandissait les photos, Richard Verly. C'est vrai que c'est un hommage qui est interdit.
24:35 On pensait qu'il allait avoir la palme d'or, peut-être il les brandisse.
24:37 Ce qui est formidable aussi, c'est que le film, moi je ne l'ai pas vu, mais ça parle de ce qui se passe en Iran maintenant,
24:44 avec des documents filmés de certaines manifestations qui ont eu lieu.
24:50 On continue de parler de ce palmarès dans quelques minutes, mais tout d'abord il est presque 20h30 sur France Invo.
24:56 Il sera bientôt l'heure du journal.
24:58 [Musique]
25:15 Merci de nous rejoindre sur France Info. On prend tout de suite la direction de Cannes, où nous attend Muriel Rousselin.
25:20 Muriel, la palme d'or vient d'être décernée à Sean Baker pour son thriller new-yorkais, "Anora".
25:27 C'est une surprise.
25:29 Exactement, c'est une surprise, mais beaucoup, en tout cas ceux qui l'ont vu, disent que c'est un film magnifique,
25:37 avec vraiment un rythme effréné. En fait, c'est l'histoire d'une strip-teaseuse qui tombe amoureuse du fils d'un oligarque russe.
25:45 Ils décident de se marier, mais forcément rien ne se passera comme prévu.
25:49 Sean Baker est en train de parler et de remercier tous ceux qui l'ont accompagné sur ce film.
25:55 Il dit que c'est un grand honneur d'être reconnu par le cinéma, par le festival de Cannes.
26:01 Et en fait, il montre quelque part ce qu'est un bout de la société, par son prisme à lui.
26:09 Voilà, "Anora" a donc reçu la palme d'honneur de ce 77e festival de Cannes.
26:17 Attention, c'est une palme d'or qui a été remise par Georges Lucas, qui lui, vient de recevoir une palme d'honneur.
26:25 Donc, vous imaginez la surprise et surtout l'émotion du réalisateur Sean Baker.
26:31 Merci beaucoup Muriel. Jacques Audiard a également été récompensé pour son film "Emilia Pérez", récompensé par le prix spécial du jury.
26:43 À quelques heures de la finale de la Coupe de France de football à Lille, entre le PSG et Lyon, ces incidents regardés au niveau d'Arras,
26:52 affrontement entre supporters des deux clubs, deux bus ont été incendiés, ce qui a conduit à l'interruption de la circulation sur l'autoroute A1.
27:00 Au niveau du péage de freine, les montaubans. Emmanuel Macron, qui est sur place à Lille en ce moment, affirme que le match aura bien lieu, donc dans quelques minutes.
27:11 Dans l'actualité également, cette fusillade qui a semé la panique cet après-midi à Éricourt en Haute-Saône, un homme a ouvert le feu avec une Kalachnikov en plein centre-ville,
27:24 à proximité notamment d'un mariage par miracle. Aucun blessé, le tireur a été interpellé. On ne connaît pas encore ses motivations.
27:31 C'est un week-end de galère pour les passagers d'Orly. Suite à une grève des contrôleurs aériens, 70% des vols annulés.
27:40 Aujourd'hui et demain, les grévistes protestent contre la baisse des effectifs. Le ministre des Transports en appelle à leur responsabilité. Catherine Rougery.
27:49 Mauvaise nouvelle pour cette voyageuse. Elle devait s'envoler pour Istanbul, mais son avion reste cloué au sol suite à un appel à la grève.
27:58 De base, il était à 13h25. Je suis dans les transports depuis 5h du matin parce que je viens de Dunkerque. Je suis venue jusqu'ici et au final, je n'ai pas de vol.
28:06 Je ne sais pas comment je vais faire. Je vais trouver une solution.
28:09 Au total, 70% des vols annulés à Paris-Orly. Et pour ce couple en partance pour le Mexique...
28:16 Faites-moi un mail quand même pour me redire tout ce qui s'est passé, un récapitulatif.
28:20 Il va falloir trouver un plan B avec le voyageiste.
28:24 Ils ont l'obligation apparemment de me donner un autre vol, mais il semblerait que ce vol-là, c'est ce que j'attends en confirmation, parle de Charles de Gaulle.
28:31 C'est compliqué d'attendre, c'est compliqué de ne pas savoir et c'est compliqué surtout que personne de l'aéroport soit en capacité de répondre à vos questions.
28:38 C'est le plus désagréable.
28:40 A l'origine du mouvement, deux syndicats de l'aviation civile.
28:44 Ils demandent notamment une réduction des inégalités entre les personnels, le maintien du travail en équipe sans flexibilité et surtout des effectifs suffisants pour un service public du contrôle aérien.
28:57 Pour ce représentant, l'accord signé il y a un mois par le syndicat majoritaire des contrôleurs creuse davantage les inégalités entre tous les agents.
29:06 La baisse des effectifs, ça induit une flexibilisation dans nos modes d'organisation.
29:11 Nous, on estime que c'est plus de fatigue et c'est quelque chose qui peut être dangereux pour les usagers du transport aérien à terme.
29:21 Le préavis de grève déposé par cette organisation syndicale court jusqu'au 30 mai prochain.
29:27 Voilà pour l'essentiel. A suivre les informés sur France Info. Belle soirée.
29:32 (Générique)
29:54 On revient un instant sur le palmarès du festival de Cannes et notamment sur ce prix spécial décerné à Aline Dranian-Mohammad Rasouloff.
30:01 Les graines du figuier sauvage. Aline, vous me disiez avant qu'on reprenne l'antenne que le festival de Cannes, c'est aussi un message politique.
30:09 Bien sûr, je pense que ça doit rester le rôle et l'ADN du festival de Cannes.
30:15 Évidemment, moi, j'ai une admiration sans borne pour ces artistes iraniens qui sont en exil, qui essayent de faire vivre ce qu'il reste de diaspora intellectuel
30:27 et qui essayent de faire vivre la flamme du combat contre ce régime.
30:32 J'ai eu l'occasion de rencontrer Marjane Satrapi pour la sortie de Femmes, Vie, Liberté.
30:37 Et ce sont des gens qui doivent être appuyés par leur monde, par le monde de la culture.
30:44 Parce que souvent, le monde du cinéma n'est quand même pas bien reluisant.
30:47 Et moi, très sincèrement, j'ai du mal à adhérer à tout le fast de Cannes.
30:52 Quand on voit à quel point des gens comme Judith Gaudrech ou comme Adèle Haenel ont dû lutter au sein de leur propre milieu contre ce qui s'y passe.
31:03 J'ai souvent ce regard critique.
31:05 Donc, quand je vois qu'il y a une récompense majeure qui est donnée à ce réalisateur iranien qui a pris d'énormes risques pour dénoncer ce régime,
31:16 je me dis là, on revient quand même dans l'ADN de Cannes et dans les valeurs aussi que la France et la culture française portent dans le monde depuis des décennies.
31:26 Autre message aussi peut-être politique, Richard Verli, c'est le prix d'interprétation féminine.
31:30 Thierry Furil nous le disait depuis la croisette, il a été remis à quatre actrices du film du français Jacques Audiard,
31:37 Emilia Pérez, un film que j'ai eu la chance de voir et qui est vrai, qui est assez rocambolesque et assez incroyable.
31:41 Et parmi quatre femmes, parmi lesquelles une femme transsexuelle, Carla Sofia Gascón.
31:46 Et c'est vrai qu'en même temps, ce festival du film, on l'a beaucoup regardé sur ce prisme là du féminin aussi,
31:54 parce qu'on a eu Judith Godrej qui est très engagée dans le mouvement #MeToo et qui a fait un film pour un film de 17 minutes,
32:00 un coup de métrage pour dénoncer ces violences sexuelles et sexistes dans le milieu du cinéma.
32:04 Et il n'y a eu que quatre femmes réalisatrices sur 22 films présentés au palmarès.
32:11 Et la présidente du jury, Greta Gerwig, américaine réalisatrice de Barbie, si je ne me trompe pas.
32:17 Je crois que oui, c'est une édition qui était clairement placée sous le signe des femmes et de toutes les femmes, si je puis dire.
32:24 Et il y avait aussi toutes les inquiétudes, rumeurs sur l'éventuelle liste d'accueilleurs.
32:32 - Soudoliste au final, cette liste on ne l'a jamais vue.
32:34 C'est vrai qu'elle a abîmé le début du festival.
32:37 - Absolument. Je crois qu'il ne faudrait surtout pas, surtout pas que le prix accordé à ces quatre actrices,
32:44 moi je n'ai pas vu le film, soit interprété comme une sorte de récompense à cette mobilisation politico-sociale pour les femmes.
32:52 - Ou de compensation en quelque sorte, parce qu'il n'y a pas eu assez de femmes présentées par exemple ?
32:56 - Je crois que ce serait un très mauvais service à rendre aux réalisateurs et aux actrices.
33:00 Elles ont été récompensées pour leur rôle, pour leur travail artistique dans un festival de cinéma.
33:05 Donc il faut que dans ce genre de festival, les récompenses restent.
33:08 C'est vrai aussi d'ailleurs pour le réalisateur iranien, je n'ai pas vu le film non plus,
33:12 votre correspondant, c'est un film vraiment coup de poing.
33:15 Donc ce sont des bons films et des bonnes actrices qui ont été récompensées.
33:19 Et je crois que dès lors que le talent rejoint le combat et la dignité, le combat pour la liberté et la dignité,
33:25 ça veut dire que le festival de Cannes a encore une valeur symbolique formidable.
33:29 - Lébé Keknumprashlin sur ce film.
33:31 - Juste un tout petit mot, il y a le talent bien sûr, mais il y a aussi le sang qui ne se renie pas.
33:36 Le petit-fils de Liv Ullmann et Dingmach Bergman, il s'appelle Halftand Ullmann Töndel,
33:43 il a eu la caméra d'or pour son film "Armant".
33:47 - Oui, que vous n'avez pas vu, mais que vous avez eu la chance de voir.
33:50 - Hélas.
33:51 - Bon, qu'on ira voir. Mais sur ce point aussi, de ce prix d'interprétation féminine,
33:54 comment vous l'interprétez-vous à quatre femmes ?
33:56 Est-ce que vous y voyez aussi une manière de les honorer globalement
33:59 au moment où le festival de Cannes a été critiqué tout de même pour son manque,
34:04 encore une fois, de mise à l'honneur des femmes ?
34:07 - Je ne serais pas aussi catégorique que Richard.
34:11 Je crains qu'il y ait un petit peu, justement, l'idée de mettre les femmes,
34:17 puisque c'est extrêmement rare. Je pense que c'est la seule fois qu'il y a eu quatre femmes.
34:23 - Ça ne me dit rien en tous les cas. Je ne me souviens pas de l'avoir pris comme...
34:26 - Ils l'ont eu en même temps. Donc ça ressemble quand même à, comme vous disiez,
34:32 une sorte de compensation. Et c'est vrai que c'est une pensée un peu désagréable.
34:38 - Adeline, sur Perception ?
34:40 - Non, mais pendant ce temps-là, le patron du CNC, Dominique Boutonnat,
34:44 qui doit faire face à des accusations graves d'agression sexuelle sur son filleul
34:50 d'ici quelques semaines devant un tribunal, est toujours à son poste au CNC,
34:54 alors qu'une grande partie du monde du cinéma et beaucoup de femmes
34:58 essayent de se mobiliser contre ça en disant "il faut arrêter certaines pratiques,
35:03 il faut se mettre en retrait quand on est accusé de choses aussi graves".
35:07 Et donc je pense que la paillette de donner la récompense à quatre femmes
35:12 ne cache pas un certain nombre de dysfonctionnements dans le milieu du cinéma.
35:16 - Il ne faut pas les occulter. Mais dans vos pays respectifs, on parle de Cannes,
35:19 c'est un festival qui est quand même très regardé.
35:21 - Oui, évidemment.
35:22 - En Norvège, partout, on parle du palmarès, ça reste quand même un rendez-vous incontournable.
35:26 - Oui, des comptes rendus tous les jours. Et puis, ce n'est pas seulement ça,
35:30 mais c'est un très, très important rendez-vous pour le cinéma,
35:34 pour tous ceux qui veulent faire des films l'année prochaine ou dans deux ans.
35:38 Il faut rencontrer des producteurs, des acteurs. Il faut être à Cannes pour être vu.
35:43 C'est très important.
35:45 - Il faut juste rappeler aussi que le prix de scénario a été remis à une femme,
35:48 une Française, Coralie Fargeat, "The Substance", un film dont on dit qu'il était un peu trash,
35:53 mais qui a conquis les festivaliers.
35:57 Une femme aussi qui est mise à l'honneur.
36:00 Je le rappelle, au final, c'est "La Palme d'or", un film surprise,
36:04 pas attendu sur la croisette, à Nora de Schoenbecker.
36:08 Et puis, le prix du jury à Emilia Perez de Jacoziard.
36:13 Pour ces quatre femmes aussi qui ont le prix d'interprétation féminine,
36:16 un prix collectif qui est assez inhabituel sur la croisette.
36:20 On le retrouve dans quelques minutes, dans les informés.
36:23 Il est bientôt 20h40, le Fin Info avec Emmanuel Langlois.
36:26 - L'heure du palmarès a sonné sur la croisette.
36:29 Clap de fin pour le festival 2024.
36:32 Une palme d'or décernée à Nora de l'américain Schoenbecker,
36:35 un thriller new-yorkais qui passe des baffons au villa de luxe des oligarques russes.
36:39 Le prix spécial du jury, lui, va au cinéaste Mohamed Rasouloff qui a fui l'Iran.
36:45 Au moins deux personnes ont été tuées, 24 autres blessées,
36:48 dans une frappe russe sur un hypermarché de Kharkiv.
36:51 Plus de 200 personnes se trouvaient apparemment dans le bâtiment
36:54 au moment de l'impact, selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
36:58 Par ailleurs, un bombardement ukrainien, cette fois à la frontière,
37:01 a fait de mort côté russe.
37:03 A l'approche des élections européennes du 9 juin,
37:06 pour lesquelles son camp est en difficulté,
37:08 Emmanuel Macron relance dans un entretien au parisien
37:11 l'idée d'un débat contre Marine Le Pen, la cheffe des députés RN,
37:15 qui appelle toujours le chef de l'Etat à mettre en jeu sa démission.
37:19 Une dissolution de l'Assemblée.
37:21 Ils essaient de kidnapper l'élection, réagit ce soir,
37:25 lors d'un meeting à Brest, la tête de liste PS Place Publique, Raphaël Glucksmann.
37:30 Le FC Barcelone, tenant du titre, remporte la Ligue des champions féminines de football.
37:35 Le Barça a battu en finale tout à l'heure l'Olympique lyonnais,
37:38 score 2 à 0 à Bilbao.
37:40 Les Catalanes qui prennent ainsi leur revanche sur les lyonnaises
37:43 qui les avaient battues pour leur part en 2019 et 2022.
37:48 Et puis Charles Leclerc lui décroche la pole position, enfin chez lui à Monaco.
37:52 Le pilote monégasque partira en effet demain en tête du Grand Prix de Formule 1 sur le Rocher,
37:57 loin devant le leader au championnat Max Verstappen, seulement sixième.
38:03 France Info
38:05 France Info, les informés, Benjamin Sportouche
38:11 Merci à Tractou pour ses informés de samedi soir.
38:16 La question ce soir qui se pose c'est y aura-t-il un débat entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen
38:21 d'ici le 9 juin, jour des élections européennes.
38:24 C'est la proposition faite par le chef de l'État à sa rivale de 2017 et 2022 à la présidentielle.
38:29 Je crois, dit Emmanuel Macron, que c'est une élection où se joue une partie du destin de la France.
38:34 D'où cette proposition lancée à l'ancienne présidente du Rassemblement National.
38:38 Une proposition via une interview dans le Parisien, dans l'avion qui le ramenait de Nouvelle-Calédonie.
38:42 Marine Le Pen lui a aussitôt répondu via X, anciennement Twitter, d'accord pour débattre,
38:48 lui répond l'ancienne présidente du Rassemblement National,
38:51 mais à une condition et de taille, je la cite,
38:54 que le chef de l'État mette dans la balance sa démission ou la dissolution de l'Assemblée Nationale
38:59 en cas d'échec de la liste Renaissance le 9 juin prochain.
39:03 Richard Verli se brasse fer à distance.
39:06 Qu'est-ce qui pousse à votre avis Emmanuel Macron, comme cela, à proposer un duel à Marine Le Pen ?
39:12 À votre avis Benjamin ?
39:13 J'attends votre réponse.
39:15 Et vous l'informez Richard Verli.
39:17 Évidemment les mauvais scores de sa liste.
39:20 Les sondages je voulais dire.
39:22 Les sondages, le fait que la liste de Valérie Heillet, malgré le deuxième discours de la Sorbonne le 25 avril,
39:28 malgré le débat, alors il vient d'avoir lieu le débat entre Gabriel Attal et Jordan Bardella,
39:33 eh bien la liste de la majorité présidentielle n'arrive pas à décoller.
39:37 Et Valérie Heillet est une candidate valeureuse,
39:40 mais qui n'arrive pas, je dirais, à véritablement trouver sa place
39:44 comme chef de file d'un camp très européiste, on peut dire, ou pro-européen,
39:49 qui est le camp représenté par Emmanuel Macron.
39:52 Donc je pense que chez le président, il y a un mélange de frustration,
39:55 il a envie lui-même d'aller au combat, je crois qu'il l'a montré avec le discours de la Sorbonne,
40:00 il veut y aller d'une part, et d'autre part parce qu'il est évidemment persuadé qu'il va rééditer
40:05 ce qui s'était passé lors des deux débats présidentiels face à Marine Le Pen,
40:08 à savoir qu'il va réussir à prendre le dessus.
40:10 Personnellement, je trouve qu'il ne devrait pas aller sur ce terrain-là.
40:14 Non, je crois qu'il ne devrait pas y aller.
40:16 Pourquoi ?
40:17 Parce qu'il a montré le discours de la Sorbonne, il a donné le programme,
40:20 et c'était sans doute son rôle.
40:22 Mais on pourrait lui reprocher de ne pas mouiller la chemise.
40:24 Mais il y en a d'autres qui peuvent la mouiller la chemise,
40:26 et peut-être s'est-il trompé dans le choix de sa tête de liste.
40:29 Dans ce cas, il faut qu'il l'assume, mais on ne peut pas choisir quelqu'un
40:32 et vouloir le remplacer en permanence.
40:34 Moi, je suis atterrée, je suis scandalisée de cette proposition,
40:38 mais c'est vraiment n'importe quoi.
40:39 Souvenez-vous de la campagne présidentielle de 2022.
40:43 Franchement, il a refusé de faire campagne, alors que c'était la présidentielle française.
40:48 Il n'a fait que de l'Ukraine, il a voulu survoler tout le monde.
40:52 C'était l'actualité du moment, il faut dire aussi.
40:54 Oui, d'accord, mais il n'a pas fait campagne sur les affaires françaises.
40:56 Et il n'y a pas eu beaucoup de monde, mais certains l'ont dit, dont moi,
41:00 que c'était dangereux, car c'était le moment de parler des affaires françaises,
41:05 de parler des vrais caps, etc.
41:07 Là, ce n'est pas son moment.
41:10 Ce sont les élections européennes.
41:13 J'ai déjà été scandalisée par ce débat qui a été organisé
41:17 entre Gabriel Attal et Jordan Bardella.
41:20 Je comprends complètement que les autres candidats,
41:23 notamment François-Xavier Bellamy, qui est arrivé juste après,
41:26 mais aussi Raphaël Glucksmann et d'autres,
41:28 aient été choqués de ne pas être conviés au débat.
41:32 Gabriel Attal est certes allé dans le ring, si je puis dire,
41:37 mais c'est une façon de légitimer ce qu'on a légitimé depuis maintenant 22 ans,
41:42 depuis 2002, c'est-à-dire ces campagnes qui se résument à dire
41:46 "c'est soit la démocratie, soit l'extrême droite".
41:49 Et je pense que ce hold-up démocratique, très sincèrement,
41:52 enrichit l'abstention.
41:54 C'est pour cela qu'il y a plus de 50% des gens
41:57 qui ne vont pas vouloir aller voter aux élections européennes.
42:00 Ils en ont marre, ils veulent du débat,
42:02 ils veulent du débat de fond sur les vrais sujets européens.
42:05 - Vibé, qu'est-ce que tu en penses ?
42:07 - J'y ai peut-être pas jusqu'à là,
42:09 mais je ne vois pas vraiment l'utilité.
42:13 - Il va dire "les élections européennes, c'est l'Europe, ça m'intéresse,
42:17 et je vais montrer que c'est capital pour les Français".
42:21 - Il a déjà fait son grand discours, tellement commenté, à la Sorbonne,
42:25 et puis il y a eu le débat Bardella-Attal.
42:29 Alors pourquoi refaire le match ?
42:32 Il a eu lieu le match.
42:35 - Ça rétrécit pour vous le débat ?
42:37 - Mais oui, absolument.
42:40 Et puis s'il veut mouiller la chemise,
42:42 il me semble qu'il y a mille autres façons de le faire qu'un débat télévisé.
42:46 Il peut se déplacer en France, comme il adore le faire,
42:50 parler avec les gens, etc.
42:53 - Aller dans des matchs.
42:55 - Oui, aller dans des matchs de foot.
42:57 - On regarde ça particulièrement, Marine Le Pen, Jordan Bardella ?
43:01 - Oui, on est bien sûr...
43:03 Il n'y a pas qu'eux.
43:05 Si on regarde l'Europe, toute l'Europe maintenant,
43:09 les listes d'extrême droite sont en tête un peu partout.
43:14 - Ça intrigue.
43:16 - Ça peut radicalement changer le Parlement européen.
43:20 Mais n'oubliez pas que nous sommes un tout petit peu spectateurs,
43:24 parce que nous ne sommes pas dans l'Union européenne.
43:27 - Il faut le rappeler, on a toujours tendance à l'oublier.
43:30 Richard Verlin.
43:32 - Je suis en désaccord avec Adeline sur le débat Attal-Bardella.
43:36 Parce que Gabriel Attal est chef du gouvernement.
43:39 Il est chef d'un gouvernement qui défend une politique,
43:42 et une politique européenne.
43:44 Il a choisi d'aller en débattre avec celui qui est nettement devant dans les sondages.
43:50 Celui qui a le plus gros score en termes d'intention de vote.
43:54 Personnellement, ça ne me choque pas.
43:56 Je comprends que les autres candidats le vivent mal,
43:59 mais en tant que citoyen, en tant qu'observateur, je ne suis pas spécialement choqué.
44:03 - Je pense qu'il aurait dû y avoir les autres candidats sur le même plateau.
44:07 - Moi, personnellement, je trouve que ce débat était salutaire.
44:10 Et il a quand même permis de voir les deux approches.
44:13 Entre d'une part le Rassemblement national,
44:15 d'autre part le gouvernement, je le rappelle.
44:17 Parce qu'il est aux affaires.
44:19 - Il est très regardé.
44:21 - Par contre, Emmanuel Macron, il donne la prise à Marine Le Pen.
44:24 Elle a raison quand elle dit ça.
44:26 - Il dit ça, c'est-à-dire, à ce moment-là, s'il perd le 9 juin,
44:30 c'est-à-dire qu'il arrive en deuxième position, tout simplement.
44:32 Ce que les sondages lui prédisent aujourd'hui,
44:34 puisqu'il est aux alentours de 16%, la liste de la majorité,
44:36 est plus de 30% parfois pour Jordan Badela.
44:39 Il dit démission ou dissolution.
44:41 - Marine Le Pen n'est pas tête de liste de son parti.
44:43 Donc, il défie dans un débat une candidate à la présidentielle.
44:48 Parce qu'en réalité, c'est ça.
44:49 Et la candidate à la présidentielle répond,
44:51 si vous voulez débattre, mettez quelque chose dans la balance.
44:54 Je trouve que là, on est dans une surenchère.
44:56 Mais sur ce sujet, il faut reconnaître qu'elle n'a pas tout à fait tort
44:59 dans sa réponse.
45:00 Je ne vois pas pourquoi elle accepterait un débat
45:03 si au final, Emmanuel Macron doit dire, même en cas de défaite,
45:06 je reste et on recommence comme avant.
45:08 - C'est l'obsession française sur les présidentielles
45:12 qu'on ne connaît que trop bien et qui se manifeste tout le temps.
45:15 - C'est une particularité française.
45:16 - On ne parle que de ça.
45:17 - Et c'est un très mauvais service à rendre à la campagne européenne.
45:19 - Oui.
45:20 - Donc, Emmanuel Macron...
45:21 - Ça occulte les enjeux européens.
45:22 - Bien évidemment.
45:23 - Bien sûr.
45:24 - En même temps, ça pourrait les mettre en valeur.
45:26 Quand le président de la République pourrait dire, vous voyez,
45:28 je me mouille parce que justement, le jeu en vaut la chandelle,
45:30 parce que l'Europe, c'est important.
45:32 - Moi, je suis en désaccord avec ça.
45:35 On veut entendre les candidats.
45:37 - Jean-Luc Mélenchon, d'ailleurs, il ne veut pas être en reste.
45:39 Il dit justement, on confisque le débat parce que moi aussi,
45:43 je veux être dans ce débat-là.
45:45 Et il se projette, on a l'impression, dans 2027.
45:47 - Dans 2027, mais bien sûr.
45:49 - Mais en fait, le débat sous-jacent qui est un peu dans le sous-texte,
45:53 c'est qu'il y a trop de listes pour organiser un vrai débat équitable
45:57 entre tous les candidats.
45:58 Donc, à ce moment-là, si on ne veut pas accepter ça,
46:00 il faut changer un petit peu les règles de comment on peut se présenter.
46:04 Peut-être qu'il y ait moins de listes ou alors qu'il y ait des coalitions.
46:08 Je n'en sais rien.
46:09 Mais pour moi, ce qui est salutaire, c'est que quand il y a une élection
46:12 avec un certain nombre de listes,
46:14 que chaque candidat puisse débattre avec les autres.
46:17 Et qu'Emmanuel Macron nous dise "l'Europe, c'est important".
46:20 Oui, ok, l'Europe, c'est important, mais ce n'est pas son moment.
46:23 Ce n'est pas le moment présidentiel.
46:25 Et on n'est pas en train de jouer 2020 Plus.
46:27 - Et en plus, il l'a fait le 25 avril avec le deuxième discours de la Sorbonne.
46:30 - Oui, tout à fait.
46:31 20h50 sur France Info, l'heure du film.
46:33 Info avec Emmanuel Langlois.
46:35 - L'autoroute A1, toujours coupée dans les deux sens ce soir,
46:38 près d'Arras, dans le Pas-de-Calais, après de violents incidents
46:41 qui ont éclaté entre supporters du Paris-Saint-Germain et de l'Olympique lyonnais.
46:45 Un péage d'autoroute, il y a 20 blessés légers,
46:48 deux cars ont été incendiés quelques heures avant la finale de la Coupe de France
46:52 de football à Lille.
46:53 Entre les deux clubs, elle doit débuter dans une dizaine de minutes maintenant.
46:57 Le préfet de la région de France a décrit, lui, des rixes très violentes.
47:01 La mobilisation contre la réforme de ce qu'on a appelé le choc des savoirs
47:06 s'inscrit dans la durée.
47:07 Enseignants, parents et élèves manifestent à Paris
47:10 et dans plusieurs villes en France pour demander l'abandon
47:13 de l'une de ces mesures les plus controversées,
47:15 l'instauration de groupes de niveau au collège dès la rentrée prochaine.
47:20 Et puis autre mobilisation, cette fois en soutien aux canaques de Nouvelle-Calédonie.
47:24 Elles ont eu lieu dans plusieurs villes de métropole, à Paris, Montpellier,
47:27 Pau ou encore Saint-Étienne.
47:29 Les manifestants qui soutiennent notamment la lutte contre le dégel du corps électoral
47:33 voulu par l'État en Nouvelle-Calédonie.
47:35 Sur place, les premiers touristes français ont été évacués ce samedi.
47:40 A l'étranger, l'armée israélienne bombarde la bande de Gaza,
47:44 y compris Rafa au lendemain d'une décision de la Cour internationale de justice
47:48 lui ordonnant au contraire de suspendre ses opérations dans l'enclave palestinienne.
47:52 Et ce sur fond d'efforts à Paris pour arracher un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.
47:58 En fin d'année 2006, le stade toulousain s'impose en fin d'après-midi
48:02 face à l'Einster, les Irlandais de l'Einster, en finale de la Champions Cup de rugby Toulouse
48:07 valide la sixième couronne de son histoire.
48:10 Score final 31 à 22 en faveur du stade Toulousain.
48:14 [Musique]
48:23 Je voudrais qu'on parle avec vous, chers informés, parce que ça vient de tomber.
48:26 Emmanuel Macron qui juge inacceptable la frappe russe sur un hypermarché,
48:31 un hypermarché en Ukraine, un hypermarché de bricolage à Kharkiv, deuxième ville d'Ukraine.
48:36 Une attaque qualifiée d'ignoble par le président ukrainien.
48:39 Quatre personnes tuées, 38 blessés samedi, aujourd'hui même dans une frappe russe.
48:45 Et donc le président français qui dit c'est inacceptable.
48:48 Quand on entend ces mots, on se dit est-ce que cette option qu'avait émise Emmanuel Macron
48:56 d'envoyer des troupes, Vybeke Knouprachlin, est-ce que quand on entend ces mots du président français,
49:02 on se dit est-ce qu'il n'y aurait pas un risque que Veniens l'Environnement...
49:05 - Non, il y a quelqu'un d'autre qui s'est prononcé aujourd'hui, c'est le Norvégien, encore une fois,
49:12 secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, qui a dit qu'on allait peut-être envisager maintenant
49:19 de laisser l'Ukraine utiliser des armes occidentales pour frapper en Russie.
49:24 Et ça, c'est un énorme pas aussi.
49:26 - C'est un changement ?
49:27 - Oui, un grand changement. Si c'est décidé pour l'instant, c'est juste une hypothèse.
49:32 Mais l'autre hypothèse, c'est celle de Macron, d'envoyer carrément des troupes.
49:37 - Parce que, Richard Verli, on ne devait pas parler de cette actualité, je le dis à ceux qui nous reconnaissent
49:41 et nous écoutent, mais le président français, on le sait, on le disait tout à l'heure, doit aller à ce match de foot,
49:45 prendre le temps pour répondre à une question qui lui est posée sur cette frappe et qui dit "c'est inacceptable",
49:51 ce n'est pas anodin. Ça veut dire que quand il dit ça, il sait très bien d'où il parle.
49:55 Et ce qu'il a dit auparavant, c'est-à-dire quand il avait dit "je ne suis pas",
49:59 à un moment donné, il laissant planer la possibilité d'envoi de troupes, si nécessaire, en Ukraine, sur le front.
50:08 - C'est vrai. C'est aussi à relier aux informations qu'a sans doute reçue E. Macron.
50:12 On a là le résultat de la percée russe qui se déroule depuis maintenant à peu près trois semaines.
50:17 Les Russes se sont rapprochés de Kharkiv. Kharkiv est désormais à portée de l'artillerie russe.
50:22 Et on sait ce qui se passe dans ces cas-là.
50:24 L'armée russe pilonne sans merci et sans distinction, que ce soit des bâtiments civils ou des cibles militaires.
50:31 Donc voilà le résultat de la percée. Donc il y a matière à s'inquiéter.
50:34 C'est pour ça qu'E. Macron dit cela.
50:36 Est-ce que, par contre, déployer des troupes telles que cela avait été évoqué par E. Macron,
50:41 c'est-à-dire des instructeurs ou des troupes de soutien en Ukraine aujourd'hui,
50:45 est-ce que ça changerait ce point-là, ce type de frappe à Kharkiv ? La réponse est non.
50:50 Donc c'est plutôt les frappes à distance qui permettraient à l'Ukraine de frapper, disons, l'arrière de l'armée russe.
50:58 Ça, ça peut faire une différence. Sans doute pas le déploiement de quelques milliers de soldats.
51:02 Et de manière... Pour l'instant, la division règne encore au sein de l'Union européenne sur ce point.
51:06 Oui, c'est ce que j'ai...
51:07 Il faut le préciser. Tout ça se fait sur fond d'avancées notables des Russes sur le front Est.
51:13 Et le président ukrainien qui dit "mais je n'ai pas les moyens aériens pour lutter, pour empêcher, pour stopper cette avancée".
51:21 C'est un problème récurrent.
51:23 Oui. Et quand vous parlez du déploiement, du fameux déploiement des troupes,
51:27 il faut quand même sortir un tout petit peu de France deux secondes pour se rendre compte qu'il n'a pas du tout l'accord des alliés européens pour ça.
51:35 Pas du tout. Je veux dire, ni en Belgique, ni en Allemagne,
51:39 il y a un consensus pour partir envoyer des troupes, même en Allemagne.
51:45 Une grande partie de la société qui est de plus en plus sceptique sur qu'est-ce qu'il faut faire pour l'Ukraine, etc.
51:51 Donc, pour l'instant...
51:53 Vous pensez qu'il n'arrivera pas à convaincre nos alliés européens ?
51:56 Il faut dire que le président français sera à Berlin lundi et mardi.
52:00 Il va rencontrer le président allemand.
52:02 Après un conseil franco-allemand ministériel, sur fond là aussi de tension dans le couple, comme on dit franco-allemand.
52:10 C'est plus que des tensions.
52:11 Plus que des tensions. Sur ce point-là, ils ne sont pas du tout d'accord sur le fait d'envoyer des troupes.
52:15 Non, absolument pas. Scholl, ce n'est pas du tout sur cette ligne-là. Et sa société non plus. Les Allemands non plus.
52:21 Wiebeke.
52:22 Il y a aussi des tensions, et ce n'est pas des théories conspiratoires, sur les frontières avec la Russie.
52:31 Notamment notre frontière en Norvège avec la Russie.
52:34 Tout d'un coup, on voit arriver beaucoup de Russes.
52:37 Et quelquefois, on entend qu'on nous traite de nazis.
52:42 Donc, ça rappelle quelque chose.
52:44 Et c'est la même chose en Finlande et en Suède.
52:46 Donc, il y a une inquiétude. La grandissance.
52:49 Mais en Norvège, on parle, par exemple, de ce point d'envoyer, de soutenir militairement davantage les francs.
52:54 Les troupes, oui. C'est-à-dire qu'on s'est dit en désaccord avec cette idée.
53:02 Mais par contre, l'idée d'aujourd'hui de M. Stoltenberg, pour le compte de l'OTAN, ça, c'est nouveau.
53:11 Et ça peut peut-être changer la donne.
53:13 Le président français, je cite ce qu'il a dit exactement.
53:16 Emmanuel Macron, "La France partage la peine des Ukrainiens et reste pleinement mobilisé à leur côté."
53:20 Alors, c'est sur Twitter qu'il l'a dit. Il a déploré des nombreuses victimes après cette frappe.
53:24 Des enfants, des femmes, des hommes et des familles.
53:28 Je rappelle le genre inacceptable, cette frappe russe,
53:31 qui a fait au moins quatre tués et des dizaines de blessés sur un magasin de bricolage.
53:35 Charles Verheer, c'est sûr qu'on sent bien qu'on est à un tournant à nouveau dans ce conflit.
53:40 Parce que les Occidentaux sont sommés à nouveau par le président ukrainien d'accélérer leur aide.
53:45 Il y a eu quand même un plan très important américain de 60 milliards qui a été finalement voté par le Congrès.
53:51 La France, 3 milliards, mais à la hauteur de ses possibilités pour venir en aide aux Ukrainiens.
53:56 Mais on sent bien que la pression est très forte des Russes face à cette mobilisation du camp occidental.
54:02 Oui, on savait de toute manière que ces semaines de mai et de juin allaient être extrêmement difficiles.
54:08 Parce que les armes promises et désormais en cours de livraison n'ont toujours pas été acheminées.
54:14 On savait aussi que la Russie allait en profiter. C'est ce que Vladimir Poutine est en train d'essayer de faire.
54:19 Et encore une fois, ça se joue autour d'une ville symbole, la deuxième ville d'Ukraine, Kharkiv.
54:24 Pour ce qui est de l'envoi de troupes, de toute manière c'est au niveau de l'OTAN.
54:28 S'il y avait quelque chose qui se passait, ce serait au niveau de l'OTAN.
54:31 La France n'enverrait pas des troupes seules sur le terrain.
54:34 Et a priori, pour l'instant, je pense que l'OTAN va attendre son sommet de la mi-juillet.
54:39 Je ne vois pas l'OTAN précipiter une décision, d'autant que pour l'instant les armes vont arriver.
54:45 Maintenant, on a connu dans d'autres conflits des frappes qui ont tout changé.
54:49 Rappelez-vous la fameuse frappe du marché à Sarajevo.
54:51 Il peut y avoir des moments où la conscience internationale change devant la gravité des faits.
54:57 - Devant les images. C'est pour ça que je souhaitais qu'on évoque cet actuel.
55:00 Merci à tous les trois d'avoir été dans Les Informés.
55:02 Adeline Percept, correspondante de la RTBF et de la radio-télévision suisse.
55:05 Vibke Knoop, Racheline pour la presse norvégienne. Merci à vous et Richard Verly pour Le Quotidien suisse.
55:10 Blic, restez avec nous sur France Info. Il est presque 20h59.
55:15 minutes.
55:15 ♪ ♪ ♪