Raphaël Glucksmann monte dans les sondages

  • il y a 4 mois
Avec Eric Revel et Alexis Poulin

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##DITES_LE_FRANCHEMENT-2024-05-23##

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Transcript
00:00 - Le Grand Matin Sud Radio, 7h-8h30, Patrick Rocher.
00:04 - Il est 8h15, dites-le franchement Eric Revelle, Alexis Poulin.
00:09 Dites-le franchement, Raphaël Glucksmann est invité de Jean-Jacques Bordin, tout à l'heure, à 8h30.
00:14 Dans notre Rolling, c'est-à-dire notre sondage quotidien Sud Radio avant les heures européennes avec LCI et Le Figaro,
00:21 donc Jordan Bardella est toujours largement en tête, 32,5.
00:25 Est-ce qu'il peut être déstabilisé par Attal ce soir ?
00:29 Et puis, en même temps, il y a Glucksmann qui monte, il est à 15, Valéry Ayer est à 16.
00:38 C'est-à-dire qu'il se rapproche de plus en plus, Glucksmann.
00:42 Est-ce que le débat de ce soir peut changer la donne ?
00:46 Et est-ce que Glucksmann peut même passer aussi devant Valéry Ayer ?
00:51 - Écoutez, moi quand j'écoute les sondeurs et donc...
00:56 - Les sondeurs ne font pas non plus réjection.
00:58 - Je veux dire, ce qui compte, c'est pas tellement le score actuel, c'est important, 16-15,
01:04 mais ce qui compte, c'est ce qui se passe depuis plusieurs jours, plusieurs semaines,
01:07 ce que les sondeurs appellent la dynamique.
01:09 La dynamique, elle est en faveur de Glucksmann.
01:11 Vous avez une courbe qui ne cesse pratiquement que de baisser, c'est celle de Valéry Ayer, majorité présidentielle,
01:18 et celle qui, à gauche, ne cesse que de monter, c'est celle de Raphaël Glucksmann.
01:22 Et donc cette dynamique donne que dans quelques jours peut-être, à l'occasion d'un nouveau rolling,
01:27 les courbes vont se croiser.
01:29 Et là, pour la Macronie, si c'est le cas, c'est un cataclysme électoral.
01:32 - Est-ce que Gabriel Attal peut redonner du peps, si je puis dire, à la campagne de Valéry Ayer,
01:38 en étant ce soir, qui n'est pas candidat, bien sûr, mais il est quand même ce soir face à Jordan Bardella ?
01:44 - Moi c'est bien tout le problème en réalité, c'est qu'il y a une candidate qui est en quelque sorte noyée
01:50 dans un maelstrom parce que le parti au pouvoir doit gérer la Nouvelle-Calédonie,
01:55 parce qu'il faut mettre Gabriel Attal devant, c'est pas elle qui va débattre.
01:59 Elle a débattu avec Jordan Bardella déjà, Valéry Ayer, il y a de ça quelques jours,
02:03 c'est comme s'il ne s'était rien passé, et on attend ce débat comme si c'était le débat qui allait changer les choses.
02:07 Il y a sur ces matériaux de campagne la photo d'Emmanuel Macron à côté d'elle, enfin tout ça ne suffit pas,
02:14 parce qu'on a fait de ce vote européen une sorte de vote à mi-mandat, où c'est un pour ou contre le gouvernement en place.
02:22 C'est ça qui donne ça, et puis c'est vrai que sur Raphaël Gucksmann, il a fait un très beau coup hier
02:28 en allant tracter dans les rues de Paris avec Lionel Jospin, ancien Premier ministre socialiste,
02:32 donc il a à la fois la dynamique des socialistes, il a les déçus du macronisme qui étaient de gauche,
02:37 et qui se disent "bon ben c'est plus possible", et puis il y a des gens aussi de chez LR qui se disent
02:41 "bon ben oui mais là c'est l'Europe, on va voter pour quelqu'un qui s'y connaît, qui est député européen".
02:45 - Ben, Mélanie, il s'y connaît quand même sur l'Europe !
02:47 - Aussi, Mélanie, pareil, vous l'entendez, vous le voyez, il est allé une fois à Sciences Po faire un coup de com',
02:52 et puis sinon, ben voilà... - Si vous le voyez dans les médias, vous l'entendez quand même, non ?
02:55 - J'ai pas l'impression que c'est la même dynamique, et vraiment c'est ce que disait Eric,
02:58 c'est une question de dynamique de campagne, de voir aussi quelles sont les puissances politiques derrière,
03:04 et puis aussi tous les gens qui vont se dire "ah oui tiens, c'est vrai, les européennes, faut que j'aille voter, je sais pas trop".
03:08 - Alors oui, vous avez raison d'insister, faut que j'aille voter, parce que beaucoup pour l'instant,
03:11 on est quand même dans un taux d'abstention quasi-rejoueur.
03:15 - Comme toujours, les européennes, c'est pas des élections qui mobilisent, l'abstention est énorme.
03:20 Alors, moi c'est ça la question, est-ce qu'il y aura un regain d'intérêt pour les européennes,
03:24 parce qu'on a politisé le scrutin à gauche avec Gaza, on l'a vu avec les Insoumis et Rima Hassan,
03:29 donc est-ce que là ils vont faire voter des gens qui ne votaient pas ? Sur la dynamique Bardella aussi ?
03:35 Enfin voilà, donc il y a des vraies questions.
03:37 Les grands perdants, jusqu'à présent, ceux qui sont totalement invisibilisés, c'est les Verts,
03:42 qui habituellement avaient la chance d'avoir les européennes pour se refaire une santé,
03:46 c'était leurs élections préférées en quelque sorte, là cette année c'est loin d'être le cas.
03:50 - Oui, c'est ça. On disait aussi que la Macronie allait tenter de faire monter Marion Maréchal
03:57 pour faire descendre Jordan Bardella. Vous avez entendu parler de ça, de cette stratégie ?
04:05 Vous y croyez ? - Non, non, pas du tout.
04:07 - Les milliards à trois bandes, à quatre bandes, à cinq bandes, en fait c'est...
04:09 - En bas en soumise de Nicolas Sarkozy qui, lors de la présidentielle, voulait faire descendre Juppé,
04:14 a fait monter François Fillon. - Oui, oui, mais si vous voulez, en fait,
04:17 souvent les intellectuels du vote électoral décryptent a posteriori les scores,
04:23 c'est-à-dire qu'on dit "en fait, vous voyez, on avait fait monter machin pour faire baisser truc,
04:26 on y est arrivé". Mais en fait, c'est une fois que le résultat est connu.
04:30 Non mais il y a aussi une chose qu'il ne faut jamais oublier, c'est que les européennes,
04:33 ok c'est une élection à mi-mandat, mais il y a un côté aussi défouloir un peu.
04:39 - Oui, bien sûr. - Vous vous souvenez quand même,
04:41 parce qu'il y a eu des surprises énormes, vous parliez de Nicolas Sarkozy à l'instant,
04:44 il y a quelques années en arrière, avant qu'il soit président de la République,
04:47 c'est lui qui était tête de liste aux européennes, et sa liste avait été devancée
04:51 par celle de Philippe de Villiers et de Charles Pasquoie. Je ne sais pas si vous vous souvenez,
04:54 les gens avaient dit "ah, Sarko il est cuit, c'est dans un autre siècle ça".
04:58 - C'est vrai. - Oui mais c'était une élection européenne justement.
05:00 - C'est vrai. - C'est bon.
05:01 - Mais est-ce que l'actualité du moment, Éric Revelle, Alexie Poulin, peut changer aussi la donne ?
05:08 Je veux dire par là, avec la nouvelle Calédonie, Emmanuel Macron est sur place,
05:12 vous avez vu la situation est extrêmement tendue et inflammable, les gens sont chez eux quand même,
05:18 terrés, parce qu'il a des émeutiers. Il dit "je n'ai pas de limite, pour ramener le calme,
05:23 je resterai s'il le faut là-bas". Normalement c'est un voyage express.
05:26 - Bon, si j'ironisais un peu, je dirais que c'est le problème d'Emmanuel Macron,
05:31 c'est qu'il n'a pas de limite, vous voyez. Mais si, mais si, mais je vais vous dire,
05:36 parce qu'en fait, on a un président tellement omniprésent et omniscient,
05:41 que parfois on se demande s'il y a un dossier même le plus infime dont il ne s'occupe pas.
05:46 Moi j'ai en mémoire, mais attendez, j'ai en mémoire quand même un truc.
05:49 Là, il a un dossier brûlant, c'est un coup de poker politique incroyable qu'il est en train de jouer.
05:53 Il est joueur le président de la République, mais il va, et j'ai en mémoire un débat,
05:57 il va jusqu'à s'occuper, il va jusqu'à s'occuper le président de la République.
06:02 Est-ce qu'on imagine le général De Gaulle ou François Mitterrand ?
06:06 Il va jusqu'à s'occuper dans une interview de dire "il faut créer une filière des pompes à chaleur en France".
06:10 Non mais c'est hallucinant, il s'occupe de tout.
06:13 Il demande au président de Real Madrid de laisser Mbappé pour les Jeux Olympiques.
06:19 Il est partout, il s'occupe de tout.
06:21 Juste avant de partir en Nouvelle-Calédonie, c'est ça, il s'occupe de l'avenir de Mbappé.
06:24 Et puis c'est vrai que traditionnellement, le dossier calédonien s'est traité par Matignon.
06:28 On se rappelle des allers-retours en Concorde de Jacques Chirac.
06:31 Il y a eu évidemment Michel Rocart qui a laissé sa marque, avec les accords de Nouméa et la suite.
06:38 Là, on voit qu'il débranche tout le monde pour se mettre devant.
06:42 Il emmène quand même avec lui Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, ministre des Armées et la ministre des Outre-mer.
06:46 Et puis la tendance suivra. Il dit ensuite que Gabriel Attal viendra s'occuper de la suite.
06:50 Et pire encore, il veut mettre en place une mission avec des hauts fonctionnaires.
06:55 Il veut enlever tout ce qu'il y a de politique en Nouvelle-Calédonie pour faire en sorte qu'il y ait une gestion techno,
07:01 comme il l'a fait en France, et dire "il faut qu'on trouve une solution".
07:04 Mais la solution, déjà il ne fallait pas jeter de l'huile sur le feu,
07:07 avec cette réforme à marche forcée, alors que le référendum avait été boycotté.
07:12 Et puis vouloir un congrès à tout prix, la maire de Nouméa l'a redit,
07:17 non, il faut là maintenant temporiser le retour de l'ordre.
07:20 Il y a déjà six morts, il faut arrêter.
07:22 - On poursuit dans un instant avec trois questions que je vous pose.
07:24 Est-ce qu'il faut un numerus clausus pour les restaurants ?
07:27 Ça c'est la première.
07:28 Est-ce qu'il faut céder à du chantage, en quelque sorte, pour des primes pour les Jeux Olympiques ?
07:34 Ce qui se passe à la SNCF.
07:36 Et puis, est-ce qu'il faut réduire les indemnités chômage ?
07:40 Vous avez deux minutes, dans un instant, avec nous sur Suisse Radio.
07:44 Il est 8h20.
07:45 - 7h, 8h30, Patrick Rocher.
07:48 - 8h26, Alexis Poulin, Éric Revelle.
07:51 On va parler dans un instant de l'assurance chômage.
07:54 On l'avait déjà évoqué, Éric, hier, mais on va y revenir quand même dans un instant,
07:58 parce que c'est important ce qui est en train de se passer.
08:01 On va voir aussi les primes pour les Jeux Olympiques,
08:05 mais avant ça, cette question qu'on posait ce matin,
08:08 on avait un des patrons de la restauration,
08:10 est-ce qu'il faut un numerus clausus pour l'ouverture de restaurant ?
08:15 Vous êtes étonné de cette question, Alexis Poulin.
08:20 - Oui, parce que l'idée c'est de dire qu'il y a trop de restaurants qui s'ouvrent,
08:23 et donc ils ferment parce que ça ne fonctionne pas.
08:26 Mais j'ai envie de dire, il faut un peu de bon sens et de sens commerçant
08:32 quand on va ouvrir une affaire comme un restaurant
08:36 avant de se lancer dans cette aventure.
08:38 Je ne vois pas en quoi le numerus clausus va aider,
08:42 et puis il peut y avoir des surprises.
08:45 Sur ces faillites, il peut y avoir aussi des restaurants qui vont marcher contre toute attente.
08:49 Après, ça va être ça pour les coiffeurs ?
08:53 - C'est déjà le cas pour certains.
08:56 - Pour les pharmacies, bien sûr, mais pour le reste,
08:59 si on fait ça avec tout le monde, la libre entreprise, c'est quand même important.
09:02 - Non, il faut arrêter d'infantiliser, de déresponsabiliser les gens.
09:06 Un entrepreneur qui ouvre un commerce, il prend ses risques,
09:09 un numerus clausus sur les restaurants.
09:11 - Oui, mais attendez, Eric, quand certains ouvrent des restos
09:16 dans des endroits où il y a déjà beaucoup de restos,
09:19 ils risquent de faire couler les uns les autres.
09:21 Il y a 7200 fermetures l'année dernière, ça représente 50 000 emplois.
09:25 Quand Amazon annonce 2000 emplois à côté de ça, c'est rien.
09:28 - Je suis d'accord, mais la libre entreprise, vous prenez vos risques.
09:31 - D'accord, c'est ça, ces emplois sont créés pendant un temps.
09:34 Si on remet en cause le principe de libre entreprise,
09:38 demain c'est quoi ? C'est l'économie planifiée ? C'est l'école cause ?
09:42 - Bon, d'accord.
09:44 - La SNCF a cédé ou pas ?
09:46 - Non, mais c'est le gouvernement.
09:48 - C'est le gouvernement ?
09:50 - Les primes pour les cheminots.
09:52 - On arrose, mais très large, vous avez vu,
09:54 50 000 cheminots vont bénéficier des primes.
09:57 On est à des 2000 euros de primes.
09:59 - 1900.
10:01 - 1900, pardon, mais je ne sais pas si vous vous rendez compte,
10:03 on voit bien qu'il faut que les Jeux Olympiques se passent...
10:05 - Même s'ils travaillent plus ?
10:07 - Oui, très bien, bien sûr,
10:09 travailler plus pour gagner plus de Nicolas Sarkozy, très bien.
10:13 Mais là on voit bien que, quelle que soit la corporation publique,
10:15 et si vous pouvez gêner,
10:17 vous obtenez ce que vous voulez en ce moment.
10:19 - Ah oui, c'est vrai.
10:21 - C'est ce que disait Bernard Thibault, qui est au comité des affaires sociales du comité olympique,
10:25 en disant "ça fait depuis 2017 qu'on prépare les Jeux,
10:27 et il a seulement rencontré les ministres en 2023, l'an dernier".
10:31 Donc il y a eu une impréparation, encore une fois,
10:33 avec les partenaires sociaux,
10:35 pour éviter justement ce genre de bras de fer de dernière minute,
10:37 où on aurait pu dire "écoutez, on se met d'accord bien en amont,
10:39 et il y aura des primes, mais pas des primes qui voient de cette hauteur-là".
10:43 Donc c'est encore une fois une impréparation,
10:45 qui fait que, évidemment,
10:47 et les syndicats ont raison d'en profiter,
10:49 il y a une fenêtre de tir J.O., profitons-en si on peut...
10:51 - Police, SNCF, RATP, il y a eu les contrôleurs, la PHPO aussi, tout le monde.
10:56 - Les éboueurs.
10:58 - Eric qui met bien les comptes, tout compte fait,
11:00 elle va être salée.
11:02 - Bien sûr, elle va être salée.
11:04 - Et on n'a pas d'argent.
11:06 - Et on n'a pas d'argent à tel point qu'on est en train de renier
11:08 ce que vous nous avez raconté,
11:10 l'assurance chômage, avec les négociations qui déclarent aujourd'hui.
11:12 - Alors qu'on considère qu'on a un régime,
11:14 un système en France extrêmement généreux pour les banques,
11:16 mais là on est à la troisième réforme,
11:18 ça va être un tour de vice-fort, mais surtout ce qui est le plus choquant,
11:20 Alexis disait "on n'a pas préparé suffisamment en amont les Jeux Olympiques
11:24 avec les partenaires sociaux", là c'est le contraire.
11:26 On a préparé cette nouvelle réforme sur une philosophie gouvernementale qu'on nous a vendue.
11:30 Quand ça va mieux dans l'économie,
11:32 on réduit un peu les indemnités chômage,
11:34 quand ça va moins bien,
11:36 on est plus souple.
11:38 Mais là, le gouvernement revient sur sa propre philosophie,
11:40 qu'il avait mise en place,
11:42 c'est ça qui est incroyable.
11:44 - Alexi Poulain.
11:46 - Comme tout, encore des promesses trahies,
11:48 M. O'Murray le disait, c'était une réforme
11:50 vraiment qui n'avait pas lieu d'être dans cette forme-là.
11:52 L'idée c'est de renier encore tous les droits,
11:54 et de dire "il y a du vol en fait sur la marchandise".
11:58 C'est-à-dire qu'on paye toujours autant, nous, notre poche,
12:00 sur la CLG, sur le chômage, etc.
12:02 Mais les chômeurs auront de moins en moins de droits,
12:04 alors qu'ils payent toujours autant.
12:06 Donc c'est une entourloupe budgétaire
12:10 pour essayer de récupérer 20 milliards.
12:12 20 milliards, il faut aller partout,
12:14 alors ça va être la santé, ça va être le chômage,
12:16 ça va être tout ce qui fait finalement
12:18 que la France avait un tapis
12:20 pour éviter qu'il y ait davantage de précarité.
12:24 - Allez, le 23 juin, vous serez où ?
12:26 - Le 23 juin, je serai dans la Seine
12:28 en maillot de bain en train de me baigner.
12:30 - Ah voilà ! Vous allez accompagner un Hidalgo
12:32 qui dit "il faut arrêter les gnagnagnas"
12:34 et les gnagnagnas encore, etc.
12:36 Je ne sais pas si Raphaël Glucksmann l'accompagnera, tiens.
12:38 On va lui poser la question dans un moment.
12:40 poser la question dans un...

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