La France, l'UE et les mensonges : explications avec Ghislain Benhessa.

  • il y a 5 mois
Avec Ghislain Benhessa, avocat, essayiste, auteur de "On marche sur la tête ! La France, l'UE et les mensonges" publié aux éditions de l'Artilleur.

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##LE_FACE_A_FACE-2024-05-21##

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Transcription
00:00Sud Radio Bercoff, dans tous ses états, le face à face.
00:0513h09 sur Sud Radio, nous sommes ensemble jusqu'à 14h avec pour ce face à face aujourd'hui André Bercoff
00:10qui reçoit Guylain Bénézat, avocat essayiste et surtout auteur de ce livre co-écrit avec Guillaume Bigot
00:16On marche sur la tête, la France, l'UE et les mensonges. C'est aux éditions L'Artilleur. Bonjour Guylain Bénézat.
00:21Bonjour.
00:22Guylain Bénézat, vous êtes avocat, vous êtes docteur en droit et philosophe.
00:26Vous l'avez écrit avec notre ami Guillaume Bigot, qui est politologue et éditorialiste, notamment sur Sud Radio, bien sûr, de façon régulière.
00:35Alors, on marche sur la tête et vous avez mis évidemment France à l'envers, comme ont fait tous les agriculteurs.
00:42Quand il s'est passé le mouvement des agriculteurs, tous les petits villages, rappelez-vous, les panneaux étaient mis à l'envers.
00:48Parce que voilà, être à l'endroit aujourd'hui, c'est mettre les panneaux à l'envers, effectivement.
00:53Alors, je vais vous dire, Guylain Bénézat, votre livre, à tous les deux, est très intéressant, vous donnez beaucoup de détails.
01:01Mais quand on vous lit, franchement, je rappelle que le 9 octobre, ce sont les élections européennes.
01:07Mais on se dit, attendez, ça n'a pas changé grand-chose.
01:10Puisque le pouvoir, et vous le racontez très bien et on va passer du temps à inventorier tout cela.
01:16Mais on se dit, attendez, le pouvoir, c'est la commission européenne de Madame Ursula, qui lui succédera,
01:23le conseil européen, qui ne sont tous les deux pas élus,
01:27et puis le parlement européen, et puis l'état de droit, et puis la cour européenne des droits de l'homme,
01:32et puis la cour de justice européenne, et puis chez nous, le conseil constitutionnel, le conseil d'état.
01:38On se dit, mais dites-moi, la France, est-ce qu'elle existe encore, dans cette espèce,
01:44est-ce que ce n'est pas Guy Lévesque qui est emmailloté par les Léputes ?
01:47C'est les Léputes qui ont pris le pouvoir.
01:49Alors, déjà, merci André Bercoff pour l'invitation.
01:52Alors, je viens d'entendre un plaidoyer pour Chartres et Peggy, que vous venez d'avoir, et de discuter du pèlerinage.
02:01On est en train de basculer dans l'exact inverse d'un enracinement, d'un héritage, et de quelque chose de tangible.
02:06Parce que l'Europe, l'Union Européenne, mais je dis l'Europe pour être clair, pas la peine de Union, pas Union, Communauté, peu importe.
02:13L'Europe est une espèce de machine infernale, qu'on a conçue sous les plus beaux hospices,
02:19il y a soi-disant beaux hospices dans les années 50, et il est clair, et c'est mon...
02:23Je voudrais commencer par notre discussion comme ça.
02:25Guillaume Bigou et moi-même, on avait l'idée simple, peut-être simpliste, peut-être caricaturale,
02:31mais à mon avis limpide, l'idée de pousser un coup de gueule à deux, un juriste et un politologue,
02:36pour dire, ce truc, cette espèce de machine folle, nous entraîne vers le gouffre,
02:41nous avons des partis politiques qui nous mentent depuis 60 ans,
02:44on a des politiques généralement qui nous mentent depuis 60 ans, je dis bien 60 ans,
02:48parce qu'on dit souvent, vous savez, ça a dérivé, ça a déconné, l'Europe c'était bien au début.
02:53C'est pas seulement Maastricht et compagnie, c'était bien avant Maastricht.
02:56C'est que depuis le départ, ce machin nous broie, nous marche sur la tête,
03:00et je dis ce machin, cette espèce de folie intégrée, comme disait d'ailleurs de Gaulle à l'époque,
03:06en fait nous marche sur la tête depuis le début, et à un moment, il faut remettre l'église au milieu du village,
03:10parce qu'on va tout droit vers des élections européennes le 9 juin,
03:14on a des partis politiques qui discutent le bout de gras européen,
03:17on a des partis qui essayent de nous vendre des espèces, des sortes de solutions,
03:22de plans CDE, d'arrangements, de modifications, de parlements européens, de tout ce qu'on veut,
03:28ça ne changera strictement rien à un truc qui est fabriqué depuis les années 60,
03:34pour ne pas nous permettre d'exister.
03:36Donc, le 9 juin, on peut jouer une comédie à Delharte...
03:39Vous voulez dire, de ne pas mettre nation aux états d'exister, c'est ça ?
03:43Exactement, de faire disparaître les nations, faire disparaître les peuples,
03:48mettre en laisse les politiques,
03:50ce qui fait qu'en réalité, on joue à un jeu de dupe depuis très longtemps, depuis les années 60,
03:55qui est qu'entre 62, et on l'écrit dans le bouquin en détail,
03:58depuis 1962, grosso modo, jusqu'à 2024,
04:02cette laisse a été conçue savamment pour nous empêcher d'exister, de vivre, de transmettre, d'agir,
04:08ce qui fait qu'en fait, on a le choix entre une cage et une autre cage,
04:11voilà la réalité de l'Europe.
04:13Une belle cage, une cage moche, une cage grisâtre, une cage comme vous le souhaitez,
04:17mais en fait, on est en train de nous vendre, qu'on va modifier la couleur de la cage,
04:21mais on va rester comme des tout petits fauves de plus en plus lilliputiens,
04:25dans une cage dans laquelle nous sommes, de toute façon, perdus.
04:28Voilà ce qui va se passer aux élections européennes dans trois semaines.
04:31Et en fait, Guylain Benessa, ce que vous dites, c'est que chaque parti politique propose sa couleur
04:35pour repeindre les barreaux de la cage.
04:37Exactement, en fait, et je pense qu'on va aller dans quelques petits détails pour expliquer la chose,
04:43en fait, je vais vous raconter une anecdote, André Bercoff, une anecdote simple.
04:47J'étais à la fac, je faisais mes études de droit il y a une vingtaine d'années,
04:51et j'ai appris sur les bancs de la fac des choses qui me paraissaient assez rocambolesques.
04:57J'étais dans un amphi de 400 personnes à Strasbourg,
05:00et on apprenait tranquillement des décisions de justice,
05:04qui en fait étaient des décisions a priori légales et légitimes, apprises comme telles,
05:10qui étaient en fait des coups de boutoir contre l'existence même de la nation française.
05:15Et c'est très simple, je regardais autour de moi, à droite, à gauche, devant, derrière,
05:19les étudiants, certainement largement décérébrés, trouvaient ça tout à fait légitime.
05:23Et je me dis, mais c'est pas possible d'avoir créé ce truc qui, depuis les années 60,
05:27fait que la souveraineté française n'existe pour ainsi dire plus du tout au profit de gens non élus,
05:33non légitimes, non choisis, anonymes, inconnus, et, soyons clairs, souvent assez médiocres.
05:39Donc à un moment, il faut sortir tout ça et régler les comptes.
05:42Alors on va en parler, on va faire justement, restez avec nous, ça va être passionnant,
05:46on va faire l'inventaire de ces nœuds, qui devraient être des nœuds gordiens d'ailleurs,
05:50mais qui va les trancher c'est un autre problème,
05:52de ces nœuds gordiens qui ont enserré les états, les nations, dans le faisceau européen.
05:59On va en parler avec Guylain Bénessart, tout de suite, après cette petite pause.
06:06Sud Radio Bercoff, dans tous ses états, midi 14h, André Bercoff.
06:12Ici Sud Radio, les français parlent au français. Je n'aime pas la blanquette de veau. Je n'aime pas la blanquette de veau.
06:25Sud Radio Bercoff, dans tous ses états.
06:28En tout cas, auditeurs de Sud Radio, résidents de Sud Radio, lisez, on marche sur la tête,
06:32le livre de Le Brûlot, de Guylain Bénessart et de Guillaume Bigot, sur l'Europe.
06:37Lisez-le avant le 9 octobre, c'est pas mal.
06:39Vraiment, ça vous enseignera beaucoup de choses aux histoires de l'artilleur.
06:43Allons-y, effectivement, sur ce que vous disiez, Guylain Bénessart, en début d'entretien,
06:50sur cette espèce de, comment on peut dire, de jivalurisation.
06:54C'est comme on nous mettait à l'état de nain, d'après vous.
06:58Effectivement, on les mettait dans des cages.
07:00Sans rentrer dans tout le détail, il faudrait des heures.
07:03Mais vous en racontez dans votre livre.
07:05Donnez-nous des exemples où, effectivement, un pays comme la France,
07:08qui n'a quand même pas eu un petit îlot de 500 habitants et demi,
07:12s'est retrouvé presque pied et poing lié.
07:16Alors, il y a des exemples. Le but de ce livre, il faut être clair,
07:20c'était de ne pas uniquement faire les, j'ai tendance à dire, les souverainistes mélancoliques,
07:25à pleurer la France qui meurt.
07:28Alors, je la pleure aussi, mais ce n'est pas le débat.
07:30C'était justement de prendre des éléments extrêmement précis, incontestables,
07:34une espèce, vous savez, des fiches cuisine,
07:36pour qu'on puisse savoir pourquoi et comment on en est arrivé là.
07:39Alors, je vous donne deux exemples.
07:41Juste un mot avant, évidemment, ma langue a fourché, c'est intéressant.
07:44Ce n'est évidemment pas le 9 juin, mais le 9 octobre, je le rappelle.
07:48Voilà, c'est intéressant les lapsus.
07:51Oui, c'est en trois semaines, effectivement.
07:53Ça va vite arriver.
07:55Alors, deux exemples qui n'ont volontairement strictement rien à voir,
07:59que les auditeurs comprennent d'où est-ce qu'on est parti et où est-ce qu'on est arrivé.
08:04Premier exemple, nous sommes en 1962.
08:08Je prends un exemple, un vieil exemple, exemple actuel.
08:111962, c'est la belle période du général de Gaulle qui est encore là.
08:15Je veux dire, a priori, la France est sur son trône, l'Europe existe, mais pas vraiment.
08:19Son premier septennat.
08:21Son premier septennat, exactement.
08:23Il vient d'être élu par référendum,
08:26il vient d'être élu président au suffrage universel direct pour la première fois,
08:30donc il a le vent dans le dos.
08:32Et de Gaulle choisit de placer un juriste français à la cour de justice de la communauté européenne.
08:39Cour de justice de l'Union européenne, c'est en gros les juges européens.
08:42Les vrais juges, les juges matraques, comme j'ai tendance à le dire,
08:45c'est-à-dire les juges de la commission européenne, ceux qui servent la commission.
08:48A l'époque, l'Union européenne, qui n'existait pas encore, c'est la communauté européenne, la CE,
08:52enfin la CK devenue CE, devenue E.
08:55L'Europe, à l'époque, n'a pas de juge à sa solde, pas encore.
08:59On vient de créer cette cour.
09:01La cour européenne, c'est ça.
09:04De Gaulle n'a pas du tout conscience que cette cour, un jour, aura un rôle majeur.
09:09Franchement, il faut être clair, et j'ai vérifié un peu comment il a pu faire une erreur pareille,
09:13en gros, il s'en foutait des juges européens, parce qu'il s'est quand même dit,
09:16c'est légitime, à quoi serviront-ils ces espèces de fonctionnaires décérébrés très lointains ?
09:22Je veux dire, ce machin, comme il aimait le dire.
09:24Et il nomme un juge français à cette cour, le premier émissaire français qui siège à cette cour,
09:30qui est au Luxembourg en 1962.
09:33Cette même année, la cour de justice, sous l'égide notamment de ce français
09:39qui est choisi par le général de Gaulle, crée ce qu'on appelle la primauté européenne.
09:44C'est-à-dire ?
09:45La primauté européenne date de 1962.
09:47Elle date de 1962.
09:49Elle signifie quoi à ce moment-là ?
09:51Ça veut dire qu'une poignée de juges, dont un juge français, décident à cette période,
09:59alors que nous avons encore de Gaulle chez nous, que l'Europe est à ses balbutiements,
10:02décident, souverainement j'ai envie de dire, dans leur coin, dans un Sénat que personne ne connaît,
10:08décident que les principes dégagés par l'Europe sont supérieurs aux droits sécrétés par les Etats membres.
10:15Ça veut dire quoi ?
10:16Ça veut dire que c'est le coup d'envoi de la soumission des Etats à des règles
10:21qui sont orientées par des juges non élus et, pour ma part, parfaitement illégitimes.
10:26Ça commence en 1962.
10:29Et pourquoi est-ce qu'à l'époque ça ne donne pas lieu, vous voyez, à des grands cris, à des cris des fois ?
10:34Pour une raison simple, c'est qu'à l'époque, les politiques s'en foutent.
10:38Personne ne pense un seul instant que cette espèce d'escouade de juges va mettre en place quelque chose
10:44qui aura l'impact que ça va avoir par la suite.
10:46Pourquoi ? Parce que nous sommes encore à l'époque où l'Europe n'est pas grand-chose.
10:49Mais il n'empêche, le souverainicide ou le viol commis par l'Europe à l'égard des Etats
10:54commence très tôt, il n'a rien à voir avec, vous savez, l'Union européenne, le traité de Maastricht et tout ça,
11:00qui va évidemment accélérer la donne.
11:02Mais cette espèce de conspiration du silence, pour reprendre les termes de Philippe Séguin,
11:06commence en 1962.
11:09Je crois qu'un deuxième exemple qui n'a rien à voir et qui est très actuel,
11:12et les gens vont tout à fait saisir comment on peut en arriver là.
11:15Toutes les réformes actuelles, type réforme des retraites, immigration et tout le reste,
11:20les grandes réformes de 2022, 2023, 2024, qui ont donné lieu à des manifestations,
11:26à des décisions du Conseil constitutionnel, à des débats dans les médias partout,
11:31à des arrangements de boutiquiers entre l'opposition et la majorité,
11:36notamment sur l'immigration ou les retraites.
11:39Tous ces débats étaient vérolés depuis le départ, parce que de toute façon,
11:43à chaque fois qu'on a dit qu'il y aurait un référendum sur la question,
11:47on en a parlé à l'époque de la réforme des retraites, on en a parlé à l'époque de l'immigration.
11:52LR, les républicains, nous vendent, vous savez, comme des bons élèves un peu sympathiques,
11:58nous vendent que de toute façon, par référendum, on peut modifier la loi immigration
12:02qui a été voulue par Gérald Darmanin.
12:04De toute façon, depuis le départ, ces deux réformes étaient vérolées,
12:08parce que 1. l'Union européenne nous en empêche.
12:11Vous dites que même un référendum aujourd'hui,
12:16mettons qu'il y aurait un référendum là-dessus, ne peut pas modifier le règlement européen ?
12:20Très simple. Un référendum aujourd'hui...
12:23À supposer qu'on décide de faire un référendum sur l'immigration, ou sur Schengen, ou je ne sais pas.
12:28Alors très simple, si aujourd'hui on fait un référendum,
12:31admettons qu'on ait un, je vais le dire comme ça, un politique qui ait les couilles de faire un référendum.
12:36Il faudrait avoir des coronettes en béton armé, ce ne sera pas demain la veille.
12:40Mais admettons qu'on ait un référendum.
12:42Ils sont les donneurs, mais disons qu'on trouve des donneurs.
12:44Donc un, il faudrait avoir le courage de relancer une arme qu'on n'ose plus utiliser.
12:50Admettons, passons ce premier cap.
12:52Deuxièmement, il faut savoir que n'importe quel référendum sur n'importe quel sujet
12:58est soumis à une décision du Conseil constitutionnel,
13:01qui en réalité, donc le juge suprême français,
13:03qui en réalité est ni plus ni moins que le garçon de course des juges européens.
13:07À la fois la Cour de justice de l'Union européenne et la Cour européenne des droits de l'homme.
13:11On en parlera peut-être.
13:12Mais de toute façon, ces juges européens sont eux-mêmes à la solde,
13:19ni plus ni moins, d'une idéologie européenne, des règles européennes,
13:22qui sont fabriquées par la Commission européenne,
13:24qui de toute façon sont validées par le Parlement européen,
13:27qui n'a presque pas son mot à dire, on en reparlera certainement.
13:30Ce qui veut dire qu'au bout du compte, le carcan est posé d'emblée.
13:34Et je vous donne un exemple très simple.
13:36Lorsque la loi immigration est discutée, c'est-à-dire il y a très peu de temps,
13:41on trouve une espèce de, je ne vais pas revenir dans le détail,
13:44je raconte dans le bouquin, vous savez en détail la chose,
13:46on a une espèce d'imbroglio entre Macron et l'opposition,
13:51quant à savoir est-ce que LR suit, est-ce que les républicains sont d'accord,
13:55le RN dit tout de suite que c'est une loi qui ne servirait à rien,
13:58mais cas en cas, des compromis se dégagent.
14:02On a au bout un texte qui est voté.
14:04Ce texte est soumis au Conseil constitutionnel.
14:07Le Conseil constitutionnel a censuré le texte dans les grandes largeurs.
14:10Et j'ai dit, je n'étais pas le seul, depuis le départ,
14:13que de toute façon le Conseil ne pouvait pas faire autre chose que censurer ce texte,
14:17parce que s'il ne l'avait pas fait de son propre chef,
14:20en vertu des règles constitutionnelles,
14:22il aurait été obligé de le faire en vertu de la jurisprudence des juges européens.
14:26Pourquoi ne l'a-t-il pas fait ?
14:28Parce qu'il était plus simple de dire cavalier législatif,
14:32en gros ça veut dire quoi ?
14:33Il était plus simple de dire que dans la loi, il y avait des choses qui n'avaient pas à y être,
14:37si je puis dire, c'est ça un cavalier législatif,
14:39parce qu'il n'avait surtout pas envie d'admettre la vérité,
14:42et de se faire censurer par les juges européens.
14:45En vertu de l'Europe, derrière le Conseil,
14:48il y aurait eu une armée de juges qui auraient fait le boulot,
14:50pour ne pas dire la Commission,
14:51qui auraient de toute façon tapé sur les doigts de la France,
14:54par le biais notamment de l'infraction,
14:56on aurait été mis en infraction par l'Europe,
14:58et de toute façon les juges européens nous auront mis à l'amende.
15:00Donc, ça veut dire que, quel que soit le morceau par lequel on le prend,
15:04politiquement, juridiquement, diplomatiquement,
15:07il y a un verrou qui a été conçu, orchestré,
15:10et totalement digéré par les politiques français,
15:13pour nous interdire d'agir.
15:15On va continuer d'en parler, il y a aussi économiquement,
15:17et on va parler de tout cela avec Guylain Benessa,
15:20restez avec nous, l'Europe, l'Europe contre la France,
15:23l'Europe contre les peuples, ou pas,
15:26on en parle tout de suite après cette petite pause.
15:29Et puis vous connaissez le numéro 0 826 300 300 pour réagir,
15:32pour poser vos questions avec Guylain Benessa,
15:34qui est notre invité jusqu'à 14h aujourd'hui,
15:36à tout de suite sur Sud Radio.
16:02On marche sur la tête, c'est pas nouveau,
16:04mais là, ça devient presque une doctrine de gouvernement,
16:07depuis quelques décennies d'ailleurs,
16:09Guylain Benessa, Guillaume Bigot, c'est le titre de votre livre,
16:13La France, l'Union Européenne et les mensonges.
16:15Alors, parlons de cela, Guylain Benessa,
16:18est-ce que c'est vrai, on le dit, les gens le contestent,
16:23est-ce que c'est vrai qu'aujourd'hui, 80% des lois françaises
16:27sont des lois européennes à peine déguisées ?
16:30Alors, j'ai envie de vous dire le chiffre,
16:33donc clairement, le chiffre de 80, il me paraît,
16:35très largement sous-évalué.
16:37Sous-évalué ?
16:38Sous-évalué. Alors, je m'explique,
16:40dans le bouquin, vous savez, André Bercov,
16:43j'ai fait mes petites recherches,
16:45et en faisant mes petites recherches,
16:47j'ai vraiment un peu travaillé pour vérifier ça,
16:49parce que vous savez, je ne sais plus qui disait ça récemment,
16:52quand on pense mal, il faut travailler beaucoup,
16:54parce que vu que ça ne coule pas de source,
16:56il faut se justifier.
16:57Alors, pour le chiffre de 80%,
17:00on tombe très rapidement,
17:02les auditeurs peuvent le faire,
17:03sur un rapport sénatorial d'il y a quelques années
17:06avec Fabienne Keller,
17:07qui est franchement l'eurobéate par excellence,
17:09qui a rejoint Macron par été, UDF, LR,
17:11enfin bref, qui a épousé le chemin classique.
17:14Fabienne Keller, qui elle-même reconnaissait,
17:17alors qu'elle a envie de soutenir à fond l'Europe,
17:20qui reconnaissait dans un rapport sénatorial
17:22que 85% du droit de l'environnement,
17:25du droit de l'environnement au sens très large de terme,
17:2785% du droit de l'environnement
17:29est directement le fruit de la réglementation européenne,
17:33et notamment des directives européennes, 85%.
17:36Le problème, il est simple,
17:38pour que les auditeurs comprennent bien,
17:40pourquoi est-ce que ce chiffre de 80%
17:42est constamment contesté par les fact-checkers
17:45et les décodeurs en bataille,
17:47en randonnions pour dire que ce n'est pas vrai,
17:49c'est les chiffres du RN, c'est complotiste.
17:51Les fact-checkers sont souvent des fake-checkers.
17:53Exactement.
17:54Parce qu'en réalité, je disais tout à l'heure,
17:57pour bien comprendre l'armature européenne,
17:59on ne peut pas s'en tenir à une règle ou deux règles.
18:01C'est-à-dire que, quand je disais primauté européenne,
18:04cette fameuse primauté ne vaut pas que pour
18:06le traité sur l'Union Européenne,
18:08le grand traité, le texte-cadre.
18:10La primauté, petit à petit,
18:12par l'effet d'une batterie de raies que je rappelle dans le bouquin,
18:16cette primauté vaut pour tout le bloc européen.
18:19Ce qui veut dire que directives, règlements,
18:22textes-sources, arrêt de la cour, etc.,
18:25tout ça vaut dans un bloc qui s'impose.
18:28Ce qui veut dire que...
18:30Je prends un cas d'école.
18:32Oui, prenons les cas concrets.
18:33Demain, vous votez une loi.
18:35D'accord ? N'importe laquelle.
18:36Vous avez un projet de loi, discutez.
18:37Moi, parlement français, je vote une loi.
18:39Vous, parlement français.
18:40D'accord.
18:41Déjà, première chose, première écueil,
18:43la plupart du temps, le parlement français vote des lois
18:45qui viennent de l'exécutif, les fameux projets de loi.
18:47Bien sûr.
18:48Ces projets de loi de l'exécutif sont rédigés en fonction,
18:50largement, de la jurisprudence du Conseil constitutionnel.
18:53Puisque le Conseil peut censurer une loi.
18:54C'est-à-dire qu'en amont, vous avez les gratte-papiers
18:57ou les assistants du gouvernement
18:59qui bossent sur la faisabilité de la loi.
19:01Bien sûr.
19:02Or, chacune de ces lois dépend
19:04de la jurisprudence des juges français,
19:07qui elle-même dépend
19:09de l'intégralité des règles européennes,
19:11qui elles-mêmes dépendent
19:13de l'orientation faite par les juges européens entre eux,
19:16qui eux-mêmes se citent dans des arrêts pris entre eux.
19:20Ah, c'est que l'entre-eux soit au sommet.
19:22Complètement.
19:23Ce qui veut dire que ce serait stupide de dire
19:25qu'il y a 81 ou 78 ou 75% des règles
19:29qui sont d'origine européenne.
19:31Parce que, de toute façon, le mur européen,
19:33si vous voulez, le mur de briques,
19:35il se fend d'une brique de plus chaque jour.
19:38Ce qui fait que le maçon européen, j'ai envie de dire,
19:40le maçon fou, qui sont les technocrates européens,
19:44il suffit demain qu'il y ait un arrêt de plus
19:46qui soit rendu par la Cour de justice de l'Union européenne,
19:48qui constitue un verrou invisible,
19:52mais de plus par rapport au texte
19:54que nous pouvons, nous, aller, si vous voulez, consulter.
19:56Que nous, Français, on peut, oui, c'est ça.
19:58Exactement, ce qui veut dire qu'il y a règlement,
20:00directive, recommandation, avis, texte cadre, arrêt, décision,
20:047 normes ou 7 lexiques, si vous voulez,
20:07qui sont déjà au temps d'interdiction.
20:09Donc, quand j'entends dire 80% sont le fruit des directives,
20:13on ne parle même pas de tout ce qui vient derrière
20:15pour orienter, interpréter et mettre en musique les directives.
20:18Et donc, c'est une véritable muraille de Chine.
20:21C'est une muraille de Chine, absolument,
20:23qui a été construite, je veux dire, avec une visée claire.
20:27Depuis 62, vous dites, en fait.
20:2980 ans.
20:3180 ans, et je persiste et je cite,
20:33qui a été construite à la fois par des gens qui n'aiment pas leur pays,
20:37ou par des gens qui ont abandonné leur pays,
20:39ou par une technocratie qui a oublié que les pays existaient,
20:42ou juste par des gens résignés qui se disent aujourd'hui,
20:44et ils sont légion, finalement, à quoi bon ?
20:46On ne peut rien faire.
20:47Puisque la machine est en place.
20:49C'est plus simple, vous savez, pour des histoires de salaire,
20:51de poste, de simplicité, de tranquillité,
20:54de voix, de questions électorales,
20:56de faire comme si, finalement, tout ça
20:58avait vocation à ne pas pouvoir être réellement modifié.
21:01Donc, aujourd'hui,
21:03je veux dire, si on était provocateur,
21:05vous diriez que la France est un pays occupé par l'Europe,
21:07comme toutes les autres nations.
21:09D'une certaine manière, oui.
21:10Alors, l'occupation, évidemment, n'a pas les visées.
21:13Je fais exprès, avec des termes provocateurs, bien sûr.
21:17Ce n'est pas l'occupation allemande de 40-44.
21:19Évidemment, je suis un imbécile.
21:20André Bercoff, un exemple précis,
21:22parce qu'on a eu la crise des agriculteurs.
21:24Quand la crise a frappé,
21:26immédiatement, vous savez,
21:27pour essayer de sauver,
21:29ne serait-ce que permettre aux agriculteurs de survivre,
21:32on a commencé à dire, oui,
21:34il faut renégocier les accords sur le Mercosur.
21:36Les fameux accords de libre-échange.
21:38Avec l'Amérique latine, le Mercosur.
21:40En disant, on ne peut pas faire entrer une flopée de produits,
21:43je veux dire, qui ne coûtent rien en Europe,
21:46et qui ne sont pas faits selon nos normes à nous.
21:49Exactement.
21:50Qui ne respectent pas les normes environnementales.
21:52Ce que j'ai fait, vous savez,
21:53j'ai fait juste un boulot de juriste, c'est tout ce que j'ai fait.
21:56J'ai pris les règles en vigueur,
21:59s'agissant du fonctionnement du traité de libre-échange
22:02et de la façon dont ces traités sont à la fois négociés et sanctionnés.
22:06En gros, ça veut dire quoi ?
22:07Je me suis attaché à savoir si, oui ou non,
22:10on pouvait sanctionner un pays qui ne respectait pas
22:13les normes environnementales édictées par ces traités.
22:16Question de base.
22:17En gros, si demain, les pays du Mercosur ne respectent pas ces règles,
22:21que risque-t-il ?
22:22C'est pas compliqué.
22:23Et bien alors, que risque-t-il ?
22:24Il y a deux domaines dans lesquels les traités, jusqu'en 2023,
22:27à voir s'il y aura des renégociations,
22:29jusqu'en 2023, ces traités ne donnaient jamais lieu à aucune sanction
22:33si les pays ne les respectaient pas.
22:34C'était deux domaines.
22:36Le social et l'environnemental.
22:38Ce qui veut dire que c'est des traités où demain,
22:41en tout cas, c'était le cas il y a six mois,
22:43ça veut dire que demain, un pays qui ne respecte pas
22:45les normes sociales ou les normes environnementales
22:48qui ont cours dans l'Union Européenne,
22:50un pays tiers donc,
22:51ne risque de subir aucune sanction automatique
22:55puisque ça relève de la libre négociation
22:58entre l'Europe et ses pays.
23:00En gros, ça veut dire quoi ?
23:01On pourra peut-être sanctionner,
23:02mais en réalité, il y aura un arbitre,
23:04une comité,
23:05comme disait le général de Gaulle,
23:07créer un comité, de toute façon,
23:08il n'y aura jamais de résultat au bout,
23:10on crée un comité pour enterrer les problèmes.
23:11C'est-à-dire qu'il n'y a pas d'embargo possible,
23:12il n'y a pas de sanctions possibles.
23:14Il n'y a pas de sanctions financières automatiques.
23:15C'est vrai aussi pour l'Ukraine,
23:16vous en parlez dans votre livre.
23:17Bien sûr, mais à chaque fois,
23:19exactement à chaque fois,
23:21la question est la même.
23:22C'est-à-dire, c'est ce qu'on a essayé,
23:23Guillaume Bigaud, de mettre en avant.
23:25C'est-à-dire, prenons l'agriculture,
23:28avec la question ukrainienne,
23:29la question du blé qui rentre en masse
23:31sur le territoire européen,
23:33avec la question du social,
23:34avec la question de l'électricité,
23:36du fameux marché de l'électricité,
23:37avec la question de l'immigration,
23:39eu égard à la loi,
23:40avec toutes les questions qu'on peut s'imaginer,
23:42à chaque fois, nous avons soit
23:45des règles de libre concurrence
23:48qui nous empêchent d'agir,
23:49soit des méthodes de sanctions inexistantes,
23:53ce qui fait qu'on ne peut pas taper sur les doigts
23:54des pays tiers qui ne respectent rien,
23:56soit des règles ubuesques
23:58qui nous empêchent d'agir,
23:59soit des verrous posés par les fameuses règles
24:02de la majorité ou l'unanimité
24:03au niveau des instances.
24:04Ce qui fait qu'au bout,
24:05on ne peut jamais rien faire,
24:06puisqu'on est obligé de suivre
24:08une voie et une voie exclusive.
24:10Tout le reste, c'est de la littérature.
24:12Alors Guilhem Benessa, soyons clairs,
24:14ce que vous dites,
24:15alors maintenant il faut pas se raconter des histoires.
24:16Vous vous dites, si on vous écoute
24:18et si on vous croit,
24:19enfin si en tout cas, vous donnez les faits,
24:21pourquoi on va aller voter le 9 octobre ?
24:23On va voter sur quoi ?
24:25Non mais soyons clairs.
24:27Premièrement,
24:29moi j'ai cette tendance à dire ça,
24:33qui est peut-être un peu trop rapide
24:35et peut-être trop bref.
24:37Aller voter,
24:39j'entends depuis longtemps,
24:41aller voter c'est un geste citoyen.
24:42Vous savez, et j'ai tendance à le croire.
24:44Je veux dire, pourquoi pas ?
24:45Je veux dire, je sais,
24:46on va me faire la litanie de
24:47les générations précédentes se sont battues
24:49pour qu'on ait le droit de vote, etc.
24:50Je ne dis pas le contraire.
24:52Les gens, les électeurs,
24:56qui hésiteraient quant à la marche à suivre au 9 juin,
24:59déjà je leur conseille de lire le livre,
25:01parce que c'est exactement ce qu'on a essayé de faire,
25:02c'est d'expliquer pourquoi
25:04et comment ce jeu fonctionne pour le 9 juin.
25:06Et deuxièmement, vous savez André Bercoff,
25:08je suis de la génération qui
25:10voit d'un œil un peu, comment dire,
25:13sceptique, étonné et résigné,
25:17un jeu électif pipé d'avance.
25:20Je m'explique et je ne veux pas tourner autour du pot.
25:22Si je résume la situation
25:24de la démocratie française,
25:26nous avons une élection présidentielle
25:28qui se résume à,
25:30globalement, le camp du bien
25:32contre le camp du mal.
25:33On a le camp de la liberté éternelle
25:35et de la non-discrimination, Emmanuel Macron.
25:37Et le camp des jours les plus sombres
25:39de notre histoire.
25:40Le camp des heures les plus sombres,
25:41dont on va m'expliquer qu'ils sont diabolisés,
25:43jusqu'à l'entre-deux-tours des présidentielles
25:45où tout d'un coup, ce sera la peste brune.
25:47Nous avons ensuite des élections intermédiaires
25:49qui ne servent quasiment plus à rien.
25:51Vous perdez une élection législative,
25:53vous abusez du 49-3
25:55pour mater l'opposition.
25:57Vous avez des élections intermédiaires,
26:00honnêtement, tout le monde s'en fout.
26:02Vous avez des élections européennes,
26:04je pense qu'on en reparlera encore aujourd'hui.
26:06Vous avez un Parlement européen
26:07qui est une tour de Babel.
26:08Vous votez pour des partis
26:09qui n'ont pas les mêmes langues,
26:10pas les mêmes enjeux,
26:11pas les mêmes intérêts,
26:12et qui font semblant...
26:13On l'a vu avec le vote pour la transparence,
26:14on en a parlé ici,
26:15l'augment de transparence
26:16des contraintes Pfizer et l'Union européenne.
26:18La majorité a voté contre la transparence,
26:20c'est fabuleux.
26:21Exactement, donc vous avez une démocratie d'apparat
26:23et au bout de tout ça,
26:25vous avez en plus la disparition du référendum.
26:27Ce qui fait qu'évidemment,
26:29je ne peux que dire aux gens,
26:31il faut comprendre le charivari,
26:33l'espèce de western circus,
26:35pour prendre un titre d'album
26:37de Lucky Luke presque trop noble
26:39par rapport à l'illégitimité,
26:41pour moi, des élections européennes,
26:42mais c'est un western circus qu'il faut décoder.
26:44Mais ensuite, je pense qu'il faut
26:46aller voter, même si pour voter blanc,
26:48dans la mesure où l'intérêt,
26:50c'est soit de marquer le coup,
26:53d'une certaine manière,
26:54plutôt que d'aller pêcher à la ligne.
26:56Par contre, je serais obligé de vous dire,
26:58je suis tout à fait honnête,
26:59que j'ai une tendance moi-même
27:00à vouloir pêcher à la ligne,
27:01lorsque je vois l'absurdité
27:04que constituent les élections européennes
27:06et l'absurdité d'un Parlement européen
27:08qui, depuis le départ, n'a jamais servi à rien.
27:10Et il y aurait, je le raconte dans le bouquin,
27:11beaucoup de choses à raconter
27:12sur la bêtise absolue
27:13que constitue le Parlement européen.
27:15Et vous le racontez aussi dans le livre
27:17auquel je vous ravoie.
27:19Je crois que nous avons un correspondant là.
27:21Vous voyez, c'est Guy de Paris
27:23qui nous appelle au 0826 300 300.
27:25Bonjour Guy.
27:26Bonjour monsieur de Radio.
27:27Bonjour messieurs.
27:28Merci pour cette intervention.
27:30C'est une très bonne intervention.
27:31Moi j'ai 73 ans.
27:33Ça fait plus de 50 ans que je m'aperçois
27:35que mon pays part en déliquescence.
27:37Qu'il n'y a pas de véritable dirigeant,
27:39de personne de pointe,
27:41capable de protéger les entreprises
27:43et non pas de se soumettre pleinement
27:45à cette Europe.
27:46Et notamment à Madame Merkel.
27:48Il y en a une qui a fait beaucoup de mal à la France,
27:51c'est Madame Merkel, entre autres.
27:53Donc nous sommes soumis depuis 50 ans.
27:56Nous n'avons pas de dirigeant
27:58qui ait des tripes, en fait.
28:00Et qui soit de véritable gestionnaire.
28:03Quand on voit ce qu'est devenu l'énergie, etc.
28:06Donc je ne sais pas comment je vais faire pour voter.
28:09Est-ce que je vote blanc ?
28:11Parce que je vais voter.
28:12Mais est-ce que le vote blanc,
28:14comme le vote blanc n'est pas pris en compte,
28:16j'aimerais qu'il soit pris en compte du reste.
28:18Si on arrive à, par exemple,
28:2030-40% de vote blanc,
28:22c'est sûr que ça marquerait.
28:24Ça marquerait, c'est clair.
28:26Je pense que ça marquerait.
28:27Bon, je suis sur le point, peut-être, de voter blanc
28:29parce que je ne vois pas de leader
28:31capable de contrer cette direction européenne
28:34qui n'en a rien à faire de l'Europe,
28:36qui est surtout dans une idéologie
28:38complètement dévastatrice.
28:40Et c'est incroyable.
28:42Incroyable.
28:43Moi, je me suis battu avec ce syndical chef d'entreprise
28:45pendant des années, des années,
28:47pour protéger les entreprises,
28:49empêcher les entreprises de partir de France
28:51à cause d'une taxation énorme.
28:53On s'est battu.
28:54Ça a demandé du temps, du sacrifice.
28:56Bon.
28:57J'ai fait mon boulot.
28:59J'ai 73 ans.
29:00Je me suis battu.
29:01J'ai fait mon travail.
29:02Arrivera ce qui arrivera.
29:04Voilà.
29:05Voilà ce que j'ai à dire.
29:06J'ai 73 ans.
29:07Je ne sais pas comment voter, à la limite.
29:09Écoutez, en tout cas,
29:10c'est à vous de décider
29:12et à vous, évidemment, de choisir.
29:14Pour revenir,
29:16Guylain Bélissa.
29:17Petite remarque, si vous permettez,
29:18sur l'intervention de Guy, à l'instant.
29:21En tout cas, moi, j'étais très intéressé
29:23et très attaché à ça, dans notre livre,
29:25à montrer comment,
29:26pour répondre exactement à l'interrogation
29:28qui a été soumise à l'instant,
29:30montrer comment
29:32ces personnages qui nous gouvernent sont fabriqués.
29:34Parce qu'on a trop l'impression,
29:36vous savez, que l'Europe est un sac de nœuds incompréhensible
29:38comme une espèce de pyramide un peu folle.
29:40Surtout la novlangue,
29:41le vocabulaire, etc.
29:43Le vocabulaire, directive, règlement, etc.
29:45On n'y comprend rien.
29:46Et en fait, ce qui est intéressant,
29:47et ce n'est pas une réponse, malheureusement,
29:49très satisfaisante,
29:51mais elle doit, à mon avis, être donnée,
29:53c'est qu'on a des hommes de chair et de sang
29:55qui nous ont mis pied-point liés à cela.
29:57C'est-à-dire des gens qui, comme par hasard,
29:59ne viennent jamais du privé, naturellement,
30:01sont passés tranquillement par Sciences Po,
30:03ensuite, à chaque fois,
30:05basculent du Conseil d'État,
30:07la plus haute juridiction administrative française,
30:09jusqu'aux instances européennes,
30:11qui reviennent ensuite pantouflés en France,
30:13vous voyez, par un espèce de jeu de vastes communicants.
30:15Ce qui fait qu'à mon avis, je crois profondément
30:17qu'au bout du compte, nous avons des gens
30:19qui n'ont plus du tout,
30:21qui ont au mieux été déconnectés,
30:23voire ont quasiment trahi le peuple français,
30:25qui est extrêmement loin de leurs yeux.
30:27Finalement, quand vous passez 25 ans
30:29à bosser à Bruxelles, que vous avez été nommés
30:31plusieurs fois, que vous avez été renommés,
30:33que vous avez passé des mandats après mandat,
30:35dans des instances surpayées,
30:37il faut aussi le dire, je pense qu'à un moment,
30:39le peuple français, vous savez,
30:41le peuple péguin, quelque part,
30:43il a disparu de vos yeux.
30:45La rempailleuse de chaises
30:47vous paraît très loin.
30:49Einstein l'a dit très bien, on ne va pas demander aux gens
30:51qui ont causé ces méfaits
30:53d'en tirer les conséquences
30:55et de les corriger.
30:57Mais justement, je voulais
30:59venir à cela, parce que vous en parlez aussi
31:01dans votre livre.
31:03Vous êtes lucide et pessimiste,
31:05peut-être, mais
31:07vous dites très bien à un moment donné,
31:09et vous n'êtes pas le seul,
31:11mais écoutez, ce qu'une loi fait,
31:13une loi peut le défaire. Ce qu'une constitution
31:15a fait, une constitution peut la défaire.
31:17C'est-à-dire que ce n'est pas
31:19inéluctable, on n'est pas dans l'irréversible.
31:21Ce n'est pas
31:23la guerre nucléaire, ce n'est pas
31:25le...
31:27l'arche de Noé et le déluge.
31:29Donc, il y a une possibilité,
31:31vous allez me dire avec qui, mais pour le moment,
31:33d'après ce que vous avez décrit,
31:35est-ce qu'à supposer qu'il y ait
31:37les gens, les hommes et les femmes,
31:39qui arrivent à
31:41prendre le pouvoir
31:43ou en tout cas exercer un certain pouvoir,
31:45on peut bouger, on peut changer les choses,
31:47ou pas ?
31:49Je pense profondément qu'on peut le faire.
31:51Vous dites pessimiste, je ne sais pas, tragique certainement,
31:53pessimiste, je ne crois pas, j'espère
31:55ne pas trop l'être. Je pense plutôt que
31:57en fait,
31:59pour commencer à marcher
32:01droit, il faut se sortir l'Europe
32:03de la tête. C'est-à-dire qu'il faut arriver
32:05à nous débarrasser
32:07des réflexes conditionnés
32:09que nous avons acquis comme des chiens de Pavlov,
32:11la Cresselson,
32:13et puis l'Europe, l'Europe, l'Europe,
32:15et ça commence, et après tout continue,
32:17tout s'applique,
32:19tout n'est que pur rapport de domination de papier.
32:21Pourquoi je dis ça ? Parce que sur le fond,
32:23il y a,
32:25et je pense que l'analogie de notre livre
32:27est absolument pertinente,
32:29je crois profondément,
32:31en juin 40,
32:33Guillaume et moi écrivons dans le bouquin,
32:35la question se pose
32:37pour savoir quelle est la valeur
32:39des pleins pouvoirs qui ont été donnés au maréchal Pétain.
32:41L'Assemblée française
32:43a confié les pleins pouvoirs
32:45à Pétain et il devait y avoir par la suite
32:47une potentielle consultation des Français
32:49sur cette question, qui n'a évidemment
32:51jamais eu lieu. Par la suite,
32:53qu'a fait le général de Gaulle ?
32:55Est-ce qu'il a commencé à se demander si le geste des pleins pouvoirs,
32:57si cette décision était légale
32:59ou pas ? Est-ce qu'il a
33:01entrevu l'idée qu'il fallait s'en débarrasser de fait
33:03ou qu'il fallait commencer à discuter des conditions
33:05dans lesquelles juridiquement
33:07cette décision était prise ? Absolument pas, il a dit
33:09c'est illégal et illégitime,
33:11je débarrasse tout et je recommence à zéro.
33:13Ça, ça doit nous faire
33:15prendre conscience que
33:17tous les impératifs qu'on nous a
33:19implantés dans le cerveau
33:21comme étant des obligations
33:23sont des morceaux de papier
33:25qui, à mon sens,
33:27doivent être questionnés dans leur légitimité
33:29voire même dans leur légalité.
33:31Et pour vous répondre clairement, imaginons demain
33:33un référendum, un vrai, grand
33:35référendum sur l'appartenance de la France
33:37à l'Union Européenne. Une armée de
33:39juristes va vous dire que c'est impossible.
33:41Si on fait, là je ne vais pas vous noyer
33:43sur les détails techniques, mais moi
33:45je dis que c'est parfaitement possible.
33:47Alors justement, on va en parler juste après cette petite
33:49pause et je crois que nous avons un éditeur.
33:51Oui, après cette petite pause 0826
33:53300 300, à tout de suite sur Sud Radio
33:55on est toujours avec Guylain Bénessart.
34:03Ici Sud Radio
34:07Les Français parlent
34:09au français
34:11Je n'aime pas la blanquette
34:13de veau, je n'aime pas
34:15la blanquette de veau.
34:17Sud Radio Bercoff dans tous ses états
34:19Toujours avec Guylain Bénessart qui est notre
34:21invité jusqu'à 14h et puis 0826
34:23300 300, nous avons Gilles qui nous appelle
34:25depuis les Landes. Bonjour Gilles.
34:27Bonjour Gilles. Bonjour à tous,
34:29vous allez au lycée Bercoff, bonjour à votre invité.
34:31Bien entendu,
34:33nous sommes complètement d'accord avec ce qui est en train
34:35de se dire, mais
34:37il y a une chose qu'il ne faudrait pas oublier
34:39on a
34:41deux candidats, évidemment qu'on ne voit
34:43jamais parce qu'ils ne sont que très
34:45rarement invités sur les plateaux.
34:47Le premier est M. Asselineau et le second est
34:49M. Philippot qui prônent
34:51tous les deux la sortie de l'Europe au plus vite.
34:53Alors, vous entendez
34:55un des auditeurs
34:57tout à l'heure qui disait qu'il allait voter blanc.
34:59Je suis désolé,
35:01il ne faut pas, il y a deux
35:03personnes, alors même s'ils vont faire
35:051%, 1,5%, peut-être deux,
35:07je ne sais pas exactement, mais quand même
35:09ne les oublions pas.
35:11Ce sont des gens qui ont des vrais programmes.
35:13Il parlait tout à l'heure au site de
35:15Mme Van Berleyen,
35:17M. Philippot fait partie
35:19d'une association qui a porté plainte contre
35:21elle et je pense que
35:23on va arriver à quelque chose au sujet des
35:25SMS et ainsi de suite.
35:27Mais n'oublions pas
35:29qu'on a quand même deux candidats
35:31qui sont pour la sortie
35:33de l'Europe et qui font tout le tour.
35:35Voilà.
35:37Merci Gilles. Nous arrivons un peu
35:39à la fin de cette émission, on pourra en parler pendant
35:41des heures parce que c'est un sujet
35:43extrêmement important. Juste un mot
35:45Guylain Benessa, effectivement
35:47François Asselineau et
35:49Philippot prônent le Frexit, ce sont les deux
35:51seuls, mais vous, en fin de livre, vous
35:53prônez le Bruxite. Qu'est-ce que
35:55ça veut dire ? Quelle est la différence pour vous entre
35:57Frexit et Bruxite ?
35:59Je vais vous répondre clairement
36:01mais tout d'abord pour
36:03faire le lien avec l'auditeur.
36:05C'est pas que je ne crois pas au Frexit, je pense
36:07que le Frexit,
36:09là je vais être bas du front
36:11peut-être, mais coûte des voix parce que
36:13ça fait peur à tout le monde, qu'on le veuille ou non.
36:15Mais deuxièmement parce que je pense aussi qu'avant
36:17le Frexit, il y a une tonne
36:19de négociations, de discussions,
36:21de bratuaires qu'il faut
36:23venir avant d'en arriver à la fin. Vous savez,
36:25c'est comme un couple qui est en train de divorcer
36:27je veux dire. L'Angleterre a mis
36:29des années et pourtant il n'avait pas la même
36:31monnaie ni le reste. D'une part
36:33parce qu'avant de partir, il faut discuter
36:35parce que je pense que la France c'est pas rien, on a
36:37les moyens de discuter. Deuxièmement,
36:39parce que vous savez, je reviens un peu à peut-être
36:41que je suis idyllique
36:43ou candide
36:45en la matière, mais
36:47vous imaginez vraiment qu'il nous
36:49appartient, nous Français, de respecter les
36:51conditions dans lesquelles l'Europe
36:53va nous mettre parce qu'ils vont nous acculer.
36:55Si on appuie sur l'article 50 qui nous permet
36:57de quitter l'Union Européenne, on a vu le Brexit,
36:59ils vont nous acculer et nous empêcher
37:01de sortir à nos conditions pour respecter
37:03les conditions de l'Europe. On a vu le résultat.
37:05Alors le Bruxite, c'est quoi ?
37:07Le Bruxite, à mon sens, l'idée
37:09simple, toute simple, c'est de
37:11bouter Bruxelles hors de l'Europe. Je m'explique.
37:13Bouter Bruxelles, ça veut dire quoi ?
37:15Ça veut dire négocier
37:17la mise au
37:19pas de Bruxelles et
37:21des sbires de Bruxelles telles que Bruxelles
37:23auraient dû fonctionner à l'origine, c'est-à-dire
37:25une commission dont on
37:27renégocie immédiatement les compétences,
37:29c'est-à-dire sortir
37:31de tout ce qui nous arrange pas en quelque sorte
37:33et surtout, et là j'insiste
37:35lourdement, vous savez,
37:37qu'est-ce qui nous empêche
37:39de dire aujourd'hui
37:41j'arrête de respecter les règles européennes
37:43que je ne veux pas respecter ? Qui nous l'empêche ?
37:45Oui les juges européens, mais en même temps,
37:47tant que nous
37:49refusons de reconnaître qu'il nous appartient
37:51pied à pied de dire
37:53je refuse de reconnaître ce qui n'est pas légitime
37:55depuis 60 ans, ça veut dire
37:57qu'on se bat pied à pied.
37:59On doit le faire pied à pied
38:01et il faut nous débarrasser
38:03de tout.
38:05En envisageant peut-être
38:07un divorce en situation limite, mais d'abord
38:09nous débarrassons et discutons.
38:11Bienvenue aux travaux d'Hercule,
38:13mais c'est pas mal.
38:15Merci Guylain Benessa d'avoir été avec nous. Je vous rappelle votre livre
38:17On marche sur la tête, la France,
38:19lieu et les mensonges, c'est écrit avec Guillaume Bigot
38:21aux éditions L'Artilleur.
38:23Merci à tous de nous avoir écoutés.
38:25On se retrouve demain entre midi et 14h avec André Bercoff
38:27et tout de suite Brigitte Laé sur Sud Radio.

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