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Anne Fulda reçoit Agathe Godard pour son livre «Mes nuits parisiennes» dans #HDLivres

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Transcription
00:00 - Bienvenue à l'Heure des Livres, Agathe Godard. - Merci beaucoup.
00:03 - Alors, nous sommes ravis de vous recevoir. Vous êtes journaliste, vous avez travaillé pendant de longues années à Paris Match, l'essentiel de votre carrière,
00:12 et vous venez de publier "Mes Nuits Parisiennes", un livre qui est paru chez Flammarion, dans lequel vous racontez votre vie trépidante et aventureuse,
00:19 votre enfance, vos amours, vos rencontres étonnantes, la vie parisienne, la nuit parisienne aussi, qui a bien changé.
00:28 Alors, ça aurait pu s'appeler "Agathe Godard, l'itinéraire d'un enfant du Berry", parce que quel parcours, effectivement ?
00:37 Votre enfance n'est pas très drôle, vous racontez dans le détail. - J'ai eu beaucoup de chance.
00:42 - Et vous aviez du culot, surtout, en fait, et de la détermination assez tôt, parce que votre père, par exemple, n'avait pas du tout envie que vous deveniez journaliste.
00:48 - C'est terrible, ça. Mais je crois que si j'ai eu ce parcours, c'est vraiment une chance, parce que je n'ai jamais...
00:58 Je veux dire que dans mes rêves les plus fous, je n'aurais jamais pensé faire les rencontres que j'ai faites, travailler un match, faire la vie parisienne.
01:09 D'ailleurs, la vie parisienne, je crois que je me suis beaucoup, beaucoup amusée, parce que c'était l'époque où les fêtes étaient des vraies fêtes,
01:17 où il y avait quand même une nuit extraordinaire entre le Palais, Sreigine, l'Alcazar. Je me demande parfois si ça existe toujours.
01:31 Peut-être qu'il y a ce genre de choses, mais je ne les connais plus. Mais je crois que c'était quand même exceptionnel.
01:39 - C'était une période assez exceptionnelle. Alors avant d'arriver à cette période, vous arrivez à Paris et vous menez un peu une vie de bohème, en fait.
01:48 Et vous croisez des artistes, vous posez pour des peintres, vous rencontrez Queneau, l'écrivain. Vous écrivez un livre, d'ailleurs.
01:56 Et c'est lui qui vous fait changer de nom, d'ailleurs. - C'est Raymond Queneau qui m'a changé de nom.
02:02 - Et c'est grâce à lui que vous écrivez un livre. - Alors Raymond Queneau, pareil, c'est l'histoire de mon livre.
02:09 "Pousse avec ton pain", Raymond Queneau a voulu absolument aider Tchégalima. C'est par hasard.
02:18 J'étais, comme j'étais brouillée avec mes parents, j'étais modèle pour un peintre qui habitait à Arles.
02:26 Et à Arles, j'étais obligée de travailler le matin, de poser, et l'après-midi libre. Donc j'allais au Centre de la Marée de la Mer.
02:36 Et puis le soir, souvent, j'écrivais. Et un jour, ce peintre, qui s'appelait André Marchand, me dit "Mais qu'est-ce que t'écris, là ?"
02:44 Je lui ai dit "Ça vous regarde pas, j'étais assez sauvage." Et il dit "Mais quand même, montre-moi."
02:50 Et il a lu, et il m'a dit "Je le prends, je vais le donner à un ami." Je lui ai dit "Pourquoi vous voulez le donner à un ami ?"
02:57 Moi, j'avais aucune intention de publier un livre. C'était un espèce de journal de jeunes filles, comme ça.
03:03 Et il a donné à Raymond Guenot, qui m'a dit "Oh, vous vous appelez Anne, je suis désolée, vous vous appelez Anne, ça correspond pas du tout à votre personnalité, il va falloir que vous trouviez un autre prénom."
03:17 Et là-dessus, il a fait de la numérologie, parce qu'il était mathématicien, et il me dit "Eh ben voilà, moi j'ai trouvé, il sort deux prénoms, Zoé ou Agathe."
03:29 Et moi j'ai dit "Oh, Zoé c'est bien." Et il m'a dit "Ah non, Agathe c'est mieux, parce que Agathe avec Godard, ça va beaucoup mieux que Zoé, Godard."
03:38 Et c'est comme ça que je me suis retrouvée débaptisée par Raymond Guenot.
03:42 - Voilà, et alors, donc vous sortez ce livre, puis vous devenez journaliste, d'abord à l'écho de la mode, qui est dirigée à l'époque par Geneviève Dorman, dont vous faites le portrait.
03:51 Vous travaillez ensuite à 20 ans, qui est le magazine des jeunes de l'époque. - Ah, 20 ans, ça...
03:56 - Et vous arrivez à Paris Match en 78, engagée par Philippe Hacquy, ce qui n'est pas rien, avec un conseil "N'oubliez pas que l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tard", vous dit-il.
04:06 C'est un conseil que vous suivrez à la lettre.
04:09 - Daniel Philippe Hacquy, il était rock'n'roll à mort. Et puis Roger Théron, qui était quand même un grand breton de presse. - Oui, oui.
04:15 - Avec parfois... Moi j'ai eu des accrochages avec lui, à propos de... Au moment de la mort de Devers.
04:25 - Oui, ça vous racontait qu'au moment de la mort de Devers, il voulait publier une photo qui vous a choqué.
04:30 - Voilà. Non, une photo de la mort. - De la Borgue, que vous avez été soutenue par Jean Caux et vous vous êtes opposée à cette publication.
04:38 Vous vous avez rencontré à l'époque pour des portraits, énormément de personnalités. Certaines sont devenues des amies.
04:44 Depardieu, Sylvie Var... Depardieu, vous avez habité chez lui.
04:47 - Depardieu, on est du même pays. On est du Berry, tous les deux. - Oui, c'est ça, vous étiez presque voisins.
04:52 - Gérard, c'était quelqu'un de très joyeux à l'époque. Ça n'a plus rien à voir avec le Gérard d'aujourd'hui.
04:59 C'était quelqu'un de joyeux, c'était quelqu'un qui aimait la fête, qui aimait la vie.
05:05 Bon, qui était, comment dire, toujours un peu dans l'époque des valseuses.
05:11 - Oui. - Il était... Mais Gérard, il pouvait être très doux, très romantique.
05:19 Et ce côté des valseuses, bon...
05:22 - "Vos amours" avec Philippe Léotard, avec Barthélemy, avec François Bernheim.
05:27 Vous racontez aussi "Toutes les nuits folles" qu'on a évoqué au début.
05:30 Donc vraiment, je vous conseille de lire ce livre. Ça s'appelle "Mes nuits parisiennes".
05:35 C'est donc paru chez Flammarion. Et je vous remercie, Agathe Goddard.
05:40 (Générique)
05:44 [SILENCE]

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