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NewsTranscription
00:00 - Tendue, puisque c'est la suite logique de la trajectoire de sud-américanisation que suit notre pays.
00:06 Pourquoi est-ce que c'est une bascule ?
00:07 Parce que pour la première fois, Laurence Ferrari, pour la toute première fois,
00:10 les moyens utilisés par les narco-trafiquants qu'on appelle des "hauts de spectre", c'est-à-dire les mafias,
00:17 les moyens d'utilisation d'armes de guerre, massacres de rivaux,
00:22 ont été utilisés non pas contre des clans rivaux, mais contre la force publique.
00:28 En l'occurrence, c'est surveillants de l'administration payetancière.
00:30 C'est la première fois.
00:31 Il y a régulièrement et malheureusement des policiers ou des gendarmes qui sont blessés,
00:36 assez rarement, par des fusils d'assaut.
00:39 Mais là, l'utilisation par des mafias de narco-trafiquants d'exécution,
00:45 parce que les gens de l'administration payetancière n'avaient aucune chance,
00:48 vous l'avez rappelé ?
00:49 - Ils ont été abattus comme des chiens.
00:50 - Ils ont été abattus par un commando qui avait planifié son attaque,
00:55 ce qui posera la question du renseignement et de la façon
00:59 dans laquelle ils ont obtenu les renseignements,
01:02 et ce qui pousse vers une autre réflexion,
01:05 qui est aujourd'hui les narco-trafiquants, les mafias de narco-trafic,
01:08 sont devenus tellement puissantes
01:10 qu'elles n'ont plus de difficulté à corrompre des agents de l'État,
01:14 et souvent des gens qui n'ont pas des postes très importants.
01:17 - On a atteint là aussi ce seuil-là, de corruption des agents de l'État.
01:20 - Non seulement je le pense, je pense que c'en est une illustration,
01:23 mais la première qu'il a dit publiquement, figurez-vous,
01:25 c'est Laure Bécaud, qui est procureure de la République de Paris,
01:27 et qui, dans une grande interview au quotidien Le Monde en 2022,
01:31 avait pour la première fois tiré le signal d'alarme en disant
01:34 "Attention, il y a une évolution sur le narco-trafic,
01:37 et avec un certain nombre de conséquences sur, bien sûr, la drogue
01:40 et les ravages de la drogue,
01:42 mais en termes sociaux et de désorganisation de l'État,
01:45 la violence et la corruption."
01:47 Et nous y sommes.
01:49 - Et on va y revenir dans un instant.
01:50 J'aimerais juste qu'on s'arrête sur le profil de ce détenu,
01:53 qui s'appelle Mohamed A, qui a âgé de 30 ans,
01:55 narco-trafiquant, impliqué dans une tentative d'homicide,
01:58 condamné pour vol avec effraction, très récemment,
02:02 le 10 mai, par le tribunal d'Evreux.
02:04 Selon les informations européennes, un parcours de délinquance très jeune,
02:07 qui a commencé entre 11 et 14 ans, il avait déjà 19 faits à son actif.
02:12 Ce sont des parcours de délinquance que nous n'arrivons plus
02:15 à stopper dans notre pays.
02:16 - Mais vous venez de le rappeler, Laurence Ferrari,
02:18 cette affaire absolument tragique,
02:20 elle était inéluctable dans la trajectoire d'affaissement de notre pays,
02:25 mais elle illustre tous les mots qui touchent la délinquance aujourd'hui.
02:30 D'abord, Mohamed Amra, je lui dis son nom,
02:32 il me fera un procès s'il veut.
02:34 Mohamed Amra, c'est quelqu'un qui est issu de l'immigration.
02:38 Il est né en France, mais il est issu de l'immigration.
02:40 Ensuite, et vous l'avez rappelé, et ça, c'est très, très important,
02:44 entre 11 et 14 ans, je crois que c'est William Molinier,
02:46 d'Europe 1, qui a sorti cette information ce matin,
02:48 il a été mis en cause pour 19 faits,
02:51 et les 19 faits ont été classés sans suite.
02:53 Donc, vous avez un jeune délinquant mineur
02:55 qui est un jeune homme en train de se structurer,
02:57 qui tente le parcours de délinquance
03:00 et qui, comme seule réponse de l'État,
03:03 ne reçoit que des classements sans suite.
03:05 - Toutes les affaires ont été classées sans suite.
03:07 - Toutes les affaires ont été classées sans suite,
03:09 c'est ce qu'a indiqué le journaliste ce matin.
03:11 Donc, évidemment, mécaniquement, c'est un encouragement formidable.
03:15 À partir du moment où le délinquant ne sent pas
03:18 la limite droite et la limite gauche,
03:21 qui est une limite éducative au sens large,
03:23 quand il n'y a pas d'autorité,
03:25 on s'épanouit dans le parcours de délinquance,
03:27 c'est tellement facile, et on en arrive
03:29 à des profils comme ce Mohamed Amra,
03:32 dont Gérald Darmanin a dit ce matin, c'est très intéressant,
03:35 qu'il ne s'agissait pas d'un des narcotrafiquants les plus connus.
03:38 - Ce n'était pas l'ennemi public numéro un, a dit le ministre de l'Intérieur, effectivement.
03:41 Donc, pourquoi ce bain de sang ?
03:43 - Alors, Laurent Ferrari, la conséquence qu'on peut en tirer,
03:45 elle est encore plus grave.
03:47 C'est que le seuil d'abaissement de l'ultra-violence,
03:50 c'est-à-dire le fait, pour des individus,
03:53 d'aller froidement exécuter des personnels de l'administration pénitentiaire,
03:56 comme on le voit sur cette terrible vidéo,
03:58 ce seuil s'abaisse, plus seulement pour les très grands CAI,
04:02 les 10 ou 15 têtes de réseau qu'on peut avoir en France,
04:05 les très grosses cibles, mais pour des individus qui sont...
04:08 Des gens qui sont intermédiaires dans le trafic.
04:10 L'enquête l'établira.
04:11 - Donc, c'est toute une question d'argent, en fait.
04:13 - Mais si c'est ça...
04:14 - C'était un client ?
04:15 - Mais si... On verra.
04:17 L'enquête, ça, c'est une question intéressante.
04:19 Qui a monté le commando ? Qui l'a payé ? Etc.
04:21 Mais le point sur lequel j'attire l'attention de chacun,
04:24 c'est que, quand on dit, depuis des années,
04:27 qu'il y a des armes de guerre partout en France,
04:29 que pour l'instant, elles ne sont pas utilisées
04:31 contre les forces de l'ordre, ni dans les violences urbaines,
04:33 elles ne l'ont pas été l'été dernier, pendant les émeutes...