• il y a 7 mois
Tête de liste de la France insoumise aux élections européennes Manon Aubry était l’invité de #LaGrandeInterview de Laurence Ferrari dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcription
00:00 C'est News il est 8h12, bienvenue dans la matinale, tout de suite c'est la grande interview.
00:04 Laurence Ferrari, vous recevez ce matin Manon Aubry, la tête de liste de la France insoumise aux européennes.
00:09 La grande interview sur C News et sur Europe 1.
00:12 Et bonjour Manon Aubry.
00:14 [Musique]
00:26 Et c'est votre grande interview, bonjour Manon Aubry.
00:29 Bonjour Laurence Ferrari.
00:30 Bienvenue sur le plateau de C News et Europe 1.
00:32 Emmanuel Macron préside aujourd'hui la 7ème édition du sommet Choose France à Versailles
00:36 pour vanter l'attractivité de notre pays qui conserve sa première place pour la 5ème année consécutive.
00:41 On nous promet des investissements records, 15 milliards d'euros d'ici fin 2027.
00:45 Est-ce qu'il faut s'en réjouir ? La France attire les investisseurs, Manon Aubry.
00:49 Ce sommet j'ai plutôt le sentiment que c'est Choose les multinationales à qui Emmanuel Macron déroule le tapis rouge
00:55 parmi lesquels des entreprises comme Amazon dans les 15 milliards d'euros que vous citez.
01:00 Mais avec des emplois à la clé.
01:01 Justement Amazon, c'est ça qui est intéressant.
01:03 Quand un emploi est créé chez Amazon, 6 emplois sont détruits dans le tissu,
01:08 notamment dans le tissu des petites entreprises, des commerces de proximité.
01:11 Donc la question c'est quel type d'investissement pour quel type d'entreprise ?
01:14 Parce que pendant que M. Macron Choose les multinationales, il y a des entreprises qui sont à la dérive.
01:21 Et moi cet après-midi, pendant que lui sera en train de dérouler le tapis rouge à Versailles,
01:26 je serai à Amiens auprès d'une entreprise qui s'appelle Metex, qui est une entreprise en difficulté,
01:31 qui produit un acide aminé, la lysine, qui est importante notamment pour produire des médicaments comme l'asthmégique.
01:37 Et qui est en danger ?
01:38 Et qui est en danger, qui risque de mettre la clé sous la porte.
01:41 Plus de 200 employés sont en danger, mais je pense aussi à l'entreprise Duralex.
01:45 Je pense aussi aux entreprises de panneaux solaires comme Photowatt qui sont en train de mettre la clé sous la porte.
01:50 Et dans les bienfaiteurs qu'a invité Emmanuel Macron, est-ce qu'il y en aurait un pour venir sauver l'une de ces entreprises qui sont en difficulté ?
01:58 Toutefois impactées par le prix de l'énergie.
02:00 Notamment Duralex, c'est le cas Duralex.
02:02 Le prix du sucre pour Metex.
02:04 Exactement. Et c'est la démonstration de… La question qui nous est posée, c'est quel type d'économie on veut.
02:10 Parce qu'on voit qu'il multiplie les avantages fiscaux en faveur des grandes entreprises.
02:13 On se souvient qu'il a vendu Alstom à General Electric.
02:16 Pour faire quoi derrière ? Pour que des centaines d'emplois soient supprimés, notamment dans les énergies renouvelables.
02:21 Voilà son sommet. Choose France, franchement c'est le Choose de l'hypocrisie.
02:27 Je ne sais pas comment on peut l'appeler.
02:28 Mais on ne peut pas avoir les deux, à la fois des multinationales qui créent des emplois et soutenir nos entreprises françaises.
02:33 On peut avoir les deux.
02:34 Dans les faits, vous voyez que vous n'avez pas les deux et que nos entreprises françaises sont en difficulté.
02:39 Et comptez le nombre, je vous en ai cité un certain nombre qui sont en difficulté, pour lesquels le gouvernement ne fait rien, ne fait absolument rien.
02:47 Et donc moi ce que je demande au gouvernement, c'est d'abord de choisir de défendre notre tissu industriel qui est en danger,
02:54 notamment à cause des règles du libre-échange au niveau européen, où on ouvre notre marché économique au monde entier sans protéger notre industrie.
03:02 Et moi je suis fière de présider au Parlement européen le seul groupe qui n'a jamais donné aucune voix aux accords de libre-échange,
03:08 qui sera au cœur aussi du meeting que je tiendrai ce soir à Amiens avec François Ruffin.
03:14 Comment lutter contre la désindustrialisation ? Vous avez un plan de relance ? Vous avez la solution ? Vous avez quoi dans votre programme Manon Bry ?
03:20 Plusieurs éléments. D'abord la première chose, je vous parlais des accords de libre-échange.
03:23 Pourquoi c'est important ? Parce qu'avec les accords de libre-échange, on va faire venir de l'autre bout du monde des produits industriels,
03:28 mais aussi des produits agricoles. Je pense au lait de Nouvelle-Zélande, pour vous donner un exemple, à l'heure du petit déjeuner.
03:33 Je pense que tout le monde préfère avoir du lait de la ferme d'à côté plutôt qu'il vient de l'autre bout du monde.
03:38 Eh bien il faut mettre un terme à ces accords de libre-échange et il y a une hypocrisie totale de la part du pouvoir,
03:43 mais de tous les autres groupes politiques. Le groupe auquel appartient le Rassemblement national vote les accords de libre-échange.
03:48 Le groupe auquel appartient les macronistes vote les accords de libre-échange.
03:51 Le groupe auquel appartient François Exès et Bélamy, tous leurs groupes votent les accords de libre-échange.
03:55 Ça c'est le premier élément. Et puis le deuxième élément, bien sûr, il faut relancer notre industrie.
03:59 Et pour ça, il faut mettre des financements sur la table pour sauver nos industries, pour avoir un droit de préemption de la part de l'État,
04:06 pour aller venir mettre de l'argent dans nos industries, notamment stratégiques. Je prends l'exemple des panneaux solaires.
04:14 On se donne un objectif en matière de développement des énergies renouvelables et on fait venir 97% des panneaux solaires de la Chine.
04:21 Mais c'est d'une aberration complète alors qu'on a un savoir-faire en France.
04:25 Une entreprise, Sistovi à côté de Nantes, une entreprise, PhotoWatt à Bourg-Guang-Jayu,
04:29 il y en a deux qui ont le savoir-faire complet dans la production des panneaux solaires.
04:33 Eh bien, ils se sont fait détruire par la production chinoise.
04:36 Donc moi, je suis pour privilégier la production française et européenne et de mettre fin à cette hypocrisie complète
04:42 en faisant les investissements qui sont nécessaires dans nos industries stratégiques.
04:45 C'est bien de vous entendre parler de votre programme parce qu'on avait l'impression que le programme de la France Insoumise, c'était Gaza.
04:49 Gaza, Gaza, Gaza.
04:51 Je vais vous aider, Laurence Ferrari.
04:53 C'est bien de vous entendre parler de vos propositions.
04:55 Je vais vous aider, Laurence Ferrari, l'unionpopulaire.fr, c'est là où vous avez notre programme.
04:58 480 propositions, vous en avez quelques-unes sur Gaza, mais pas uniquement.
05:01 On n'a pas le sentiment quand même que les candidats de votre liste, je pense notamment Rima Hassan, ne parlent que de Gaza.
05:07 On ne les entend pas dérouler les propositions de votre groupe.
05:09 Est-ce que vous avez écouté un seul de nos meetings ?
05:11 Ah écoutez, ça m'est arrivé, oui absolument.
05:13 Eh bien, de quoi vous avez entendu parler dans nos meetings ?
05:16 Vous comprenez ce que je veux dire, Manon Aubry.
05:18 Je vous comprends tout à fait, je vous réponds sur nos meetings.
05:20 Mais je suis sympa, vous aurez plusieurs occasions de vous rattraper.
05:24 Ce soir à Amiens, samedi à Bordeaux, plein d'occasions.
05:28 Vous pourrez nous écouter et vous verrez que ce n'est évidemment pas le seul sujet qu'on traite.
05:31 C'est évidemment un sujet qui s'impose à nous.
05:33 Il y a un massacre en cours dans la bande de Gaza,
05:35 avec un gouvernement de Benjamin Netanyahou qui est en train de détruire une population civile.
05:40 Plus de 35 000 morts. Il est mort à Gaza autant d'enfants en 4 mois.
05:43 35 000 morts, ce sont les chiffres de Nefrem Hamas, qui est une organisation terroriste.
05:47 Ils sont confirmés, Madame Ferrari, à la fois par les Nations Unies
05:51 et dans un ordre d'idée aussi par le gouvernement des Etats-Unis.
05:55 Mais personne ne peut nier qu'il y a un massacre de civils en cours,
05:58 qu'il est mort à Gaza autant d'enfants en 4 mois,
06:01 que dans l'ensemble des conflits internationaux en 4 ans.
06:03 Et je suis fière que dans cette campagne, nous portions la voie de la paix.
06:06 Mais vous l'avez dit, ce n'est pas le seul sujet.
06:08 Je vous ai parlé d'industrie, de libre-échange.
06:10 J'ai envie de vous parler aussi d'austérité et de la défense de nos services publics
06:14 face à un gouvernement qui s'est lancé dans un grand concours lépine
06:18 pour faire la poche des Français.
06:19 Un jour, c'est la réforme de l'assurance chômage.
06:21 Le jour d'après, c'est le gel des pensions des retraites.
06:23 Le jour encore d'après, c'est l'augmentation du reste à charge sur les médicaments.
06:26 Ça ne vient pas de nulle part.
06:28 Ça vient d'une politique d'austérité au niveau européen,
06:30 auquel je m'oppose et auquel je propose une alternative,
06:33 celle de taxer les super profits et les super fortunes.
06:36 Il y a de quoi faire.
06:37 Donc vous voyez, si vous me posez des questions sur ce sujet,
06:41 je peux développer sur ce sujet avec grand plaisir.
06:43 - Merci.
06:44 Tous les sujets, toutes les questions sont posées sur CNews et sur Europe.
06:46 Manon Aubry, un petit mot justement, vous évoquez Raphaël Glucksmann,
06:49 candidat PS Place Publique,
06:51 qui a affirmé lui hier être contre la retraite à 60 ans.
06:53 C'est de gauche, ça ?
06:54 C'est le retour de la gauche de François Hollande ?
06:56 - Les bras menton de Laurence Ferreri.
06:58 Moi, je me souviens avoir fait d'abord un programme commun,
07:01 celui de la NUPES.
07:02 Je vous l'ai apporté, comme ça, tout le monde se rappelle à quoi il ressemble.
07:05 Il nous a permis de faire élire 150...
07:06 - On se demandait si elle n'était pas morte, la NUPES.
07:08 - Moi, je continue à apporter ce programme.
07:10 Et dans ce programme, il y avait la retraite à 60 ans.
07:13 Et non seulement nous l'avons portée ensemble dans les urnes,
07:16 on l'a portée ensuite dans la rue, avec un formidable mouvement,
07:20 une mobilisation sociale comme jamais on a vu ces dernières dizaines d'années.
07:23 Je l'ai portée aussi sur des estrades avec Olivier Faure,
07:27 dans des meetings.
07:28 Nous l'avons demandé.
07:29 Et je vois comment Raphaël Glucksmann, le Parti socialiste,
07:33 s'est en train de détruire ce qu'on a construit avec la NUPES.
07:37 Il y a la retraite à 60 ans, auquel il tourne le dos.
07:40 Il y a aussi le marché européen de l'énergie,
07:43 auquel on avait dit collectivement qu'on était prêts à déroger
07:45 pour faire en sorte que les factures d'électricité des gens n'exposent pas.
07:48 - Il est de droite, Raphaël Glucksmann, Manon Ambry ?
07:50 - Je...
07:51 - Il est quoi ?
07:52 - En tout cas, il est...
07:53 - Il ment, hein.
07:54 - J'ai le sentiment que c'est le retour, en effet, d'un hollandisme
07:57 qu'on a déjà essayé, personnellement.
07:59 - Vous avez voté Hollande ?
08:01 - Ah oui, au second tour, j'avais voté Hollande,
08:03 comme beaucoup de gens de gauche dans notre pays,
08:05 parce qu'on avait marre de la droite
08:07 et qu'on ne voulait plus de Nicolas Sarkozy, notamment.
08:10 Et je le dis parce que je pense qu'il y a des millions de gens
08:13 dans notre pays qui ne se résignent pas à l'injustice sociale,
08:17 à la catastrophe écologique,
08:18 des millions de gens qui sont battus,
08:21 qui sont descendus dans la rue pour la retraite à 60 ans.
08:24 Et je leur dis à ces gens-là,
08:25 si vous voulez continuer à défendre la retraite à 60 ans,
08:28 eh bien, vous avez un butin de vote, celui de la France insoumise.
08:30 Le 9 juin prochain, nous ne trahirons pas ces aspirations,
08:33 à la fois de la NUPES et de tous ceux qui se sont mobilisés
08:36 pendant un an dans la rue.
08:37 - En dessous de 6,3%, votre score de 2019,
08:39 ce serait un échec pour vous, Manon Aubry.
08:41 - Oui, et la bonne nouvelle, c'est qu'il n'y a aucun sondage
08:43 qui nous donne ce résultat à ce stade.
08:45 - Je parle des chiffres de l'élection.
08:46 - Oui, et moi, je me bats pour faire mieux, Laurence Fary.
08:48 Je suis là et je me bats avec mes tripes,
08:50 avec mes convictions pour dire aux gens,
08:52 surtout d'abord de vous mobiliser,
08:54 parce que le meilleur cadeau qu'on puisse faire à Emmanuel Macron,
08:57 c'est notre résignation collective.
08:58 Lui, il espère que les quartiers populaires,
09:01 la jeunesse ne se mobilisent pas, mais s'ils se mobilisent...
09:04 - Vous vous mobilisez sur eux, ça, c'est ça que je veux dire.
09:06 - Non, mais pas que sur eux.
09:07 Mais le fait est qu'il y a une partie de la population
09:09 qui a moins prévu d'aller voter que les autres.
09:11 Et je leur dis...
09:12 - Et peut-être qu'ils disent que le vote utile à gauche,
09:14 c'est Raphaël Glucksmann.
09:15 - Alors d'abord, c'est une élection à la proportionnelle.
09:18 - On faisait au Parlement, on va avoir un grand groupe.
09:21 - Oui, alors c'est utile que vous parliez du Parlement européen,
09:24 puisque le groupe social-démocrate dans lequel siège Raphaël Glucksmann
09:27 cogère l'Union européenne avec les libéraux, les macronistes
09:30 et avec la droite de François-Xavier Bellamy.
09:32 Et ensemble, vote le marché de l'énergie, vote le pacte asile-immigration,
09:36 vote l'austérité budgétaire qui fait les poches à nos services publics.
09:39 Donc si vous voulez une alternative, elle est sur la table.
09:42 Ça s'appelle la France insoumise.
09:44 Et je dis aux gens, il n'y a qu'une fois dans l'année, dans notre vie,
09:47 on a autant de pouvoir qu'Emmanuel Macron, Bernard Arnault,
09:49 avec notre bulletin de vote.
09:50 C'est rare qu'on ait autant de pouvoir.
09:52 Autant s'en servir parce que l'abstention,
09:54 ce serait le meilleur cadeau qu'on puisse leur faire.
09:56 Malheureusement, très importante sur ces élections européennes.
09:58 Valérie Hayé, la tête de l'Isre-naissance, a été photographiée le 9 mai dernier
10:01 avec des hommes qui lui réclamaient de prendre la pause.
10:03 Il s'avère que ces hommes étaient des militants de l'ultra-droite.
10:06 Elle dit avoir été piégée.
10:07 Elle affirme qu'elle ne savait pas.
10:08 Elle n'a pas eu le temps de voir les inscriptions racistes sur leur tenue.
10:11 Jean-Luc Mélenchon a déjà dit
10:13 les fachos sont coutumiers de ce genre de fausses prises de guerre.
10:16 Vous comprenez qu'elle se soit fait piéger.
10:17 Ça vous est arrivé à vous ?
10:18 Je comprends qu'elle soit fait piéger.
10:20 Sans doute, ça m'arrivera.
10:22 Moi, si vous voyez la photo à l'antenne, je suis assez frappant.
10:25 Il y a un t-shirt écrit en énormes "The White Race"
10:28 qui est vraiment un des slogans des suprémacistes.
10:31 Mais à la rigueur, ce n'est pas pour ça que j'en veux à Valérie Hayé.
10:34 J'en veux à Valérie Hayé et au macroniste
10:36 pour avoir laissé défiler dans les rues de Paris
10:38 et installer des groupes néo-nazis.
10:41 Ça arrive de se faire piéger.
10:43 Mais j'en veux surtout à elle et au macroniste
10:46 d'avoir laissé prospérer les nazis dans notre pays.
10:50 Je veux dire, réveillons-nous.
10:52 Vous savez ce que c'est les nazis ?
10:53 Oui, je sais ce que c'est et j'ai le sens de l'histoire.
10:55 Et ce sont des groupes néo-nazis qui ont défilé dans les rues de Paris.
10:59 Et vous voyez, quand petit à petit, les macronistes déplacent
11:03 ce qu'on appelle la fenêtre d'Overton,
11:04 de ce qui est compréhensible, entendable,
11:06 en votant une loi immigration qui est le copier-coller
11:09 du programme de Jean-Marie Le Pen avec la préférence nationale,
11:13 eh bien c'est tous les chiquiers politiques qui se déplacent.
11:15 Et je le dis là, je lance l'alerte.
11:17 Réveillons-nous.
11:18 Est-ce que vous voulez le retour des nazis au pouvoir ?
11:21 Est-ce que vous voulez l'extrême droite au pouvoir ?
11:23 Utilisez les bons mots, les nazis au pouvoir, madame.
11:25 On sait ce que c'est les nazis.
11:27 Oui, on sait ce que c'est.
11:29 Et c'est bien pour ça que je suis très inquiète pour mon pays.
11:33 Les mots ont un sens.
11:35 Oui, et quand ils défilent avec des mots qui ont la gloire de la race blanche,
11:41 oui, c'est le rationnel nazi.
11:45 Et c'est avec ces mots d'ordre qu'ils ont défilé hier dans la rue,
11:47 raison pour laquelle je suis très inquiète pour mon pays.
11:49 Vous avez accusé certains de vos adversaires de recevoir des financements de lobbies d'entreprises privées,
11:53 notamment madame Valérie Hayé.
11:55 Vous dites qu'elle aurait touché de 12 000 à 60 000 euros, ce qu'elle nie complètement.
11:59 Elle estime qu'elle va porter plainte, elle l'a annoncé hier sur CNews et sur Europe 1, contre vous.
12:04 Vous avez reçu la plainte ? Qu'est-ce que vous lui répondez ?
12:06 Pas encore, je n'ai pas reçu la plainte, mais j'observe que quand les macronistes sont à court d'arguments politiques,
12:10 ils déplacent le débat sur le terrain judiciaire.
12:13 Moi j'invite madame Hayé davantage à avoir un débat politique,
12:18 parce que la vérité c'est qu'elle fait sans doute cela pour masquer deux choses.
12:21 Un, son opposition à ma proposition qui est celle d'interdire toute rémunération index.
12:27 Rendez-vous compte, au Parlement européen, il y a un député sur quatre qui touche des rémunérations index.
12:33 Parmi ceux-là, des rémunérations index qui posent des conflits d'intérêt.
12:36 Je peux vous prendre plein d'exemples.
12:37 Elle a été conseillère départementale en Mali.
12:40 Dontacte, a fortiori si elle n'est pas concernée par ma proposition
12:45 et qu'elle pense que ça ne représente pas un conflit d'intérêt, elle devrait la soutenir.
12:50 Pourquoi refuse-t-elle de s'engager à interdire les rémunérations index
12:53 qui posent des conflits d'intérêt, qui viennent d'entreprises, de lobbies ou d'États étrangers ?
12:57 Elle a voté contre, pas plus tard qu'il y a quelques semaines.
12:59 Et pourquoi elle fait ça ?
13:01 Pour protéger ses amis, dans son groupe Guy Verhofstadt, il touche plus de 130 000 euros d'entreprises.
13:06 Vous trouvez ça normal ? Eh bien pas moi.
13:08 Les élus, à la fin, ils ne rendent plus des comptes à ceux qui les élisent,
13:11 mais ils rendent des comptes aux entreprises qui les payent.
13:14 Donc sa plainte n'est pas fondée ?
13:15 Eh bien moi, j'en ai marre.
13:16 La plainte de Valéry ?
13:17 Non, elle n'est pas fondée.
13:18 Elle a recevu des rémunérations index.
13:19 Et moi, j'en ai marre de tous ces élus qui viennent la main sur le cœur,
13:23 dire que plus rien ne sera jamais comme avant, après les scandales de corruption.
13:26 Et je leur dis, si vous voulez faire triompher l'éthique sur le fric,
13:30 vous avez un bulletin de vote, celui de la France Insoumise, le 9 juin,
13:33 pour envoyer d'incorruptibles au Parlement.
13:35 Je veux ouvrir le message global.
13:36 L'exécutif veut s'impliquer dans ces oeuvres peines.
13:38 On a appris hier qu'Emmanuel Macron serait tenté de débattre avec Marine Le Pen
13:42 dans le cadre de ses élections.
13:43 C'était déjà arrivé dans le passé, à l'époque François Mitterrand avait débattu face à Philippe Seguin.
13:47 Qu'est-ce que vous en pensez ?
13:48 C'est un peu sauf qui peut, là, pour les macronistes.
13:50 Gabriel Etal qui saute dans le bain, qui va débattre avec Jordan Bardella,
13:53 maintenant c'est Emmanuel Macron.
13:55 Je pense qu'ils essayent de sauver comme ils peuvent.
13:58 C'est peut-être l'occasion pour Emmanuel Macron de faire face à son bilan,
14:02 et son bilan que l'on pourra juger dans les urnes le 9 juin prochain,
14:06 parce que son bilan est terrible pour les Françaises et les Français.
14:09 Et le quid des débats de face à Marine Le Pen, vous dites ?
14:11 C'est bien, c'est démocratique de dire.
14:13 C'est bien que la démocratie vive.
14:15 Je suis sûre que Jean-Luc Mélenchon ne dira pas non à un débat avec Emmanuel Macron.
14:20 Il n'a pas choisi Jean-Luc Mélenchon, ça ne veut pas échapper.
14:23 J'ai proposé à plusieurs reprises un débat, à Gabriel Etal,
14:26 j'ai proposé un débat à Bruno Le Maire aussi, pour parler un peu du coût de la vie.
14:29 Parce que je pense que c'est une des préoccupations majeures.
14:31 Le fait que les gens suffoquent quand ils font leurs courses.
14:34 Et on a quand même un ministre de l'économie et des finances qui est responsable de cela depuis 7 ans.
14:39 Les prix des denrées alimentaires qui augmentent de 20%.
14:41 Donc voilà, je vous fais une proposition de débat alternative, je vais débattre avec Bruno Le Maire.
14:45 On lui propose sur CNews et sur Europe 1 un dernier mot.
14:47 Ce n'est pas une façon de désavouer la tête de liste, Valérie Ayé, en réalité ?
14:50 Oui, ce n'est pas très agréable pour elle.
14:52 Moi je n'aurais pas forcément apprécié si j'étais à sa place.
14:55 Mais on voit que pas grand monde ne voulait monter dans un bateau qui était en train de couler.
15:00 Ils n'étaient déjà pas très nombreux à vouloir être tête de liste.
15:03 Bon courage à eux, parce que faire face à leur bilan dans ces élections,
15:07 moi je n'aimerais pas être à leur place, mais ça tombe bien, on est en train de préparer l'après Macron.
15:11 Il doit se construire pour faire face aux inégalités, à la catastrophe climatique.
15:15 A nous de nous donner la force de tout changer le 9 juin prochain.
15:18 Merci beaucoup, Manon Aubry.
15:20 C'était votre grande interview sur CNews et sur Europe 1.
15:24 [Musique]
15:28 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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