• il y a 6 mois
Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00Bienvenue à tous et bonjour à vous au programme de Midi-News aujourd'hui.
00:00:05Après Sciences Po et certaines universités, les manifestations et rassemblements pro-palestiniennes
00:00:10ou plutôt anti-israéliennes vont-elles s'étendre aux lycées ?
00:00:14L'union syndicale lycéenne a appelé au blocage en particulier en Ile-de-France et nous y sommes.
00:00:19C'est la deuxième fusillade en 48 heures.
00:00:22En tout, en quelques jours, il y a eu trois morts par balle à Sevran.
00:00:25Sevran, une narco-région et des moyens disproportionnés de trafiquants,
00:00:29nous poserons la question à nos invités.
00:00:30Sevran, qualifié aussi de nouveau Marseille de l'Ile-de-France.
00:00:34Mais pourquoi nouveau alors que certains le dénoncent depuis des années ?
00:00:38Et puis, c'est une séquence qui a été abondamment commentée.
00:00:40Une séquence à Ajaccio, en Corse, où l'on voit Éric Zemmour pris à partie par des militants traités de fascistes.
00:00:45Il essuie un jet d'œuf de la part d'une militante et il va réagir.
00:00:49Alors, cette réaction est légitime défense ou bien violence ?
00:00:52On écoutera Sarah Knafo, numéro 3 sur la liste Reconquête à ce sujet.
00:00:56Et puis, autre séquence, là, nous sommes dans l'émotion.
00:00:59Colomb, au RSA, en grande difficulté, bénévole chez les Restos du Coeur,
00:01:03poussé vers la sortie car elle a parlé de son vote pour le RN.
00:01:07Vous écouterez l'analyse du politéologue Jérôme Fourquet.
00:01:10Mais tout d'abord, place au journal.
00:01:11Bonjour à vous, Jean-Michel.
00:01:13Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:01:14Deux hommes tués par balle hier en pleine rue.
00:01:17Ça s'est passé à Sevran, en Seine-Saint-Denis, moins de 48 heures après la fusillade
00:01:22qui a fait un mort et plusieurs blessés dans un autre quartier de la ville.
00:01:25Les victimes étaient connues des services de police,
00:01:27notamment pour trafic de stupéfiants.
00:01:29Les précisions à suivre dans un instant dans Midi News.
00:01:33Dans le reste de l'actualité, le gouvernement lance ses assises contre l'antisémitisme.
00:01:39Les représentants des cultes et les responsables de plusieurs associations
00:01:42sont réunis aujourd'hui à Paris pour plancher sur le sujet.
00:01:45Ils sont reçus par Aurore Berger, la ministre de la lutte contre les discriminations,
00:01:49qui appelle, je cite, « un sursaut collectif ».
00:01:52Écoutez.
00:01:54L'actif, il est très clair.
00:01:55On a malheureusement une recrudescence des actes antisémites dans notre pays.
00:01:59Donc, on a besoin d'un sursaut collectif.
00:02:01Et pour avoir ce sursaut collectif, il fallait qu'on se retrouve ensemble.
00:02:03Se retrouver ensemble, c'est l'ensemble des cultes,
00:02:05c'est l'ensemble des associations aussi de lutte contre la haine.
00:02:07Donc, il y a un premier temps qui a un temps avec l'ensemble des cultes
00:02:10et l'ensemble des associations de lutte contre la haine.
00:02:12Et il y aura un deuxième temps fin juin avec l'ensemble des partis politiques
00:02:15qui sont représentés à l'Assemblée nationale et au Sénat.
00:02:17Et là, je ne doute pas et j'espère en tout cas qu'ils seront tous présents.
00:02:20Et puis, Xi Jinping reçu en ce moment même à l'Élysée par Emmanuel Macron.
00:02:24Le président chinois est en visite d'État de deux jours en France
00:02:27pour fêter notamment les 60 ans de relations diplomatiques sino-françaises.
00:02:31Pour Emmanuel Macron, le dialogue euro-chinois est plus que jamais nécessaire.
00:02:38Voilà, Sonia, ce qu'il fallait donc retenir de l'actualité à midi sur ces news.
00:02:41Et moi, je vous dis à tout à l'heure.
00:02:42Avec grand plaisir, à tout à l'heure, cher Michael.
00:02:44Pour l'heure, on accueille avec toujours un grand plaisir Eugénie Bastier.
00:02:47Merci d'être là et bonjour à vous, Eugénie.
00:02:49Je salue évidemment Vincent Roy, bonjour.
00:02:52Sabrina Medjeba est avec nous et bienvenue à vous.
00:02:54Bonjour, Sonia.
00:02:55Denis Jacob, secrétaire général à Natif Police, nous apprends.
00:02:58Bonjour, Sonia.
00:02:59Bonjour à vous et évidemment, Arthur de Vatrigan, comme tous les lundis.
00:03:01Bonjour.
00:03:02Bonjour, Sonia.
00:03:03Arthur de Vatrigan.
00:03:04Alors, beaucoup de sujets à vous soumettre.
00:03:05Et tout d'abord, deuxième fusillade en 48 heures.
00:03:10Les chiffres sont tellement, en tous les cas, le bilan est tellement incroyable.
00:03:14En 48 heures, trois morts, quelques jours.
00:03:17Trois morts par balle à Sevran.
00:03:18Hier, la fusillade a impliqué deux personnes visées par des tirs mortels.
00:03:21Et depuis 48 heures, on lit.
00:03:25Et puis, ce qui est écrit dans les journaux, Denis Jacob, c'est Sevran, le nouveau Marseille d'Ile-de-France.
00:03:31Nouveau pour vous qui, évidemment, avez l'expérience et la connaissance du terrain.
00:03:35Qu'en pensez-vous ?
00:03:36Alors déjà, ce n'est pas nouveau.
00:03:38Et puis, faire une espèce de comparatif morbide entre les villes sur les règlements de comptes.
00:03:42Franchement, c'est un petit peu moyen.
00:03:44Il faut rappeler quand même qu'à Sevran, entre 2009 et 2011,
00:03:47on a eu à peu près une dizaine de morts dans le cadre de règlements de comptes.
00:03:51Donc, rien de nouveau, malheureusement, par rapport à cette ville
00:03:54où, il faut le rappeler, c'est une des plaques tournantes du trafic de cannabis.
00:03:59Ça fait partie de cela également.
00:04:02Donc, on fait le lien, nous, policiers, avec toutes les opérations que nous mettons en place
00:04:07depuis maintenant plusieurs mois, que sont les opérations PlaceNet.
00:04:11Donc, il conforte ce que je disais déjà, que ça donne du sens à l'action de police
00:04:15et au rôle que l'on a pour lutter contre les trafics de drogue.
00:04:19Puisque, alors, ce n'est pas encore clairement établi,
00:04:21mais soit c'est une guerre de territoire entre bandes rivales,
00:04:24soit c'est parce que nous avons réussi une partie de notre travail,
00:04:28c'est-à-dire éradiquer plusieurs points de deal
00:04:31qui, aujourd'hui, font l'objet de convoitises entre différents réseaux.
00:04:34Et c'est à celui qui arrivera à le récupérer pour le réinvestir
00:04:38et donc qui se livre à des règlements de comptes.
00:04:40De toute façon, on salue votre travail.
00:04:42Mais il est vrai qu'il y a deux façons de voir les choses ou d'appréhender la situation.
00:04:46Comme le disent les autorités, c'est-à-dire, voilà, les opérations PlaceNet payent.
00:04:50Ou alors, comme le disent d'autres, des experts de ce sujet,
00:04:53nous avons des narco-régions totalement enquistées.
00:04:56Et derrière les trafics de drogue, il ne faut pas oublier aussi l'ultra-violence,
00:04:59les règlements de comptes, l'OMERTA, la corruption.
00:05:02Tout est résumé dans ce sujet par Mathieu Devel.
00:05:05Ce dimanche vers 18h, deux hommes ont été tués par balle selon plusieurs sources policières
00:05:10dans le quartier Montceux-le-Pont-Blanc,
00:05:12près d'un parc à jeux pour enfants à un peu plus d'un kilomètre
00:05:15du lieu de la fusillade mortelle de vendredi soir.
00:05:18Les victimes, âgées de 31 et 35 ans, étaient connues pour violences et trafics de stupéfiants.
00:05:23Selon une source policière, les deux hommes impliqués dans cette fusillade ont pris la fuite à pied.
00:05:28D'après le préfet de police Laurent Nouniez, ces faits sont liés au trafic de drogue.
00:05:32Mes services vont poursuivre sous l'autorité du procureur de la République de Bobigny.
00:05:37On va poursuivre les investigations judiciaires pour lutter contre le trafic de stupéfiants.
00:05:42On a conscience que quand on fait ça, on déstabilise le trafic, on crée des convoitises
00:05:46et parfois il y a des affrontements entre bandes de criminalités organisées
00:05:50pour récupérer des territoires, d'où un certain nombre de règlements de comptes
00:05:53qui se traduisent par des homicides.
00:05:55Dans la nuit de vendredi à samedi, un homme de 28 ans avait déjà été tué
00:05:59et sept autres blessés lors d'une fusillade dans la cité des Beaudotte.
00:06:03Après Marseille, Sevran avait fait l'objet d'une opération antidrogue Placenet XXL en mars dernier
00:06:08afin de porter un coup d'arrêt au trafic.
00:06:13On salue évidemment ce que font les policiers, mais ce que dit le préfet de police
00:06:17c'est qu'en fait les opérations Placenet vont provoquer des fusillades encore plus importantes.
00:06:23C'est le problème que j'exposais déjà sur votre plateau il y a quelque temps.
00:06:27C'est-à-dire que les opérations Placenet c'est bien,
00:06:29mais il faut que derrière il y ait une action de police pérenne dans ces endroits-là.
00:06:33Parce que si on fait une opération Placenet qui va durer une semaine, 15 jours
00:06:37et puis ensuite qu'on part, les points de deal sont relaissés à nouveau à la main des trafiquants
00:06:43et ils vont réinvestir ces points de deal.
00:06:45Donc les opérations Placenet c'est une opération coup de poing
00:06:49et puis derrière il faut une pérennité de la présence policière.
00:06:52Je voudrais juste préciser, pardon d'entrer dans les détails,
00:06:54je le dis parce que ça s'est passé en pleine rue, dans la journée, il faisait encore jour,
00:07:00et les deux hommes ont été hier abattus en pleine police.
00:07:02Oui, mais cette nuit Sonia, un jeune de 17 ans, a été tué à Marseille.
00:07:06Voilà, par plusieurs coups de feu.
00:07:09En pleine journée ?
00:07:12Oui, mais les trafics ne s'arrêtent pas à la levée du soleil malheureusement.
00:07:16Ça veut dire que nous sommes à côté d'un parc pour enfants.
00:07:19Voilà le contexte dans lequel tout se passe. Ils s'en fichent.
00:07:22Mais malheureusement Sonia, ce n'est pas la première fois
00:07:24que des règlements de comptes de ce type se déroulent en pleine journée,
00:07:28comme à Marseille notamment.
00:07:29Alors Marseille c'est encore pire que Sevran parce que c'est régulier,
00:07:33mais ça témoigne que…
00:07:34Vous avez raison, mais le policier que vous êtes,
00:07:36mais je veux dire, nous observateurs, nous sommes encore,
00:07:39même si nous l'évoquons tous les jours, choqués quand même, ou pas du tout.
00:07:42Mais on l'est, mais nous aussi on l'est bien évidemment.
00:07:45Mais bon, malheureusement, c'est que la présence policière,
00:07:49elle n'est pas 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, toute l'année,
00:07:54sur ce type d'endroits livrés aux réseaux de trafiquants.
00:07:57Mais on peut malheureusement, là c'est des règlements de comptes,
00:08:00ça aurait pu être un gamin qui reçoit une balle perdue.
00:08:02Je n'insiste pas sur le moment, le lieu…
00:08:04Ça démontre bien ce que je dis depuis maintenant des années.
00:08:07L'action de police est une action répressive,
00:08:09mais c'est aussi une action préventive et dissuasive sur le long cours
00:08:14et qu'il faut réinvestir ces quartiers de manière permanente.
00:08:18Donc en clair, ces places nettes résultent à flou, en clair.
00:08:22Parce que vous voyez bien que, et on continue de saluer évidemment
00:08:26le travail que vous faites sur le terrain,
00:08:28mais à partir du moment où il n'est pas pérenne,
00:08:31les choses se reproduisent à l'envie et ça va continuer de se reproduire.
00:08:36Puisque places nettes, pardonnez-moi,
00:08:39mais il y avait quand même là-dedans une grosse part de com'.
00:08:42Quant à la Seine-Saint-Denis et à Sevran en particulier,
00:08:45on nous avait annoncé que c'était la Californie sans le soleil.
00:08:48Là, on baigne quand même dans la poudreuse.
00:08:52Ce n'est pas la Californie, c'est le Far West.
00:08:54Oui.
00:08:55Eugénie Bastien.
00:08:56Oui, on a l'impression de voir s'installer en France des formes de mafias
00:09:01comme il y en avait dans le sud de l'Italie.
00:09:03D'ailleurs, une partie de la législation française
00:09:06copie un peu les outils de répression italiens,
00:09:10notamment le fameux statut du repenti qui vient d'être voté.
00:09:14Alors évidemment, la grande différence,
00:09:16c'est que ça se situe dans des quartiers à forte immigration,
00:09:19donc il y a une dimension culturelle, ethno-culturelle.
00:09:21Enfin, en Italie, ce sont des populations endogènes.
00:09:24Et il y a une différence aussi, et alors peut-être que ça viendra en France,
00:09:27c'est qu'en Italie, il y a une partie de la population,
00:09:29notamment qui vivait dans ces territoires où s'était enquisté la mafia,
00:09:32qui s'est révoltée contre la mafia.
00:09:33Il y a eu un mouvement citoyen très, très fort
00:09:35qui, suite justement à des dégâts collatéraux,
00:09:39à des morts suite à des règlements de comptes,
00:09:42la population italienne s'est levée
00:09:44et il y a eu tout un mouvement citoyen contre la mafia.
00:09:46Et moi, j'attendrai et j'aimerais que dans ces territoires-là aussi,
00:09:49il y ait des mouvements citoyens qui s'organisent.
00:09:51Bien sûr, il y a des frémissements.
00:09:54Il y a des associations, par exemple, qui ont été formées
00:09:56par des parents de victimes qui ont subi des balles perdues.
00:10:00Mais il faudrait que ces mouvements prennent de l'ampleur
00:10:02parce que je pense qu'il n'y aura pas de résolution du problème
00:10:04tant que les citoyens de ces territoires-là
00:10:06ne décident pas aussi de se lever collectivement.
00:10:08Et je ne dis pas que c'est facile évidemment
00:10:09parce qu'il y a une loi qui s'exerce sur le territoire.
00:10:13Mais je pense qu'il n'y aura pas de solution
00:10:15si à un moment, il n'y a pas de mouvements citoyens
00:10:17qui viennent de ces territoires
00:10:21et qui exigent de chasser ces mafias du territoire.
00:10:24Mais certains se lèvent, Sabrina Medjeber,
00:10:26mais pour réaliser eux-mêmes.
00:10:27Et ça ne veut pas dire que vous ne le faites pas.
00:10:29Mais c'est probablement l'État qu'il faut interroger
00:10:31pour assurer la sécurité à la fois de leur maison,
00:10:35de leur pâté de maison, si je puis dire,
00:10:37et même de leur quartier.
00:10:38C'est ça, le risque en réalité.
00:10:40Pourquoi nous insistons sur ce sujet-là ?
00:10:42Ce ne sont pas des faits divers,
00:10:43ce sont des faits de société au sens où
00:10:45ils peuvent provoquer un changement fondamental.
00:10:48Complètement, sur le plan politique
00:10:50comme sur le plan juridique.
00:10:52En réalité, le problème, c'est que l'État est centralisé
00:10:56et la mafia, elle, est complètement décentralisée.
00:10:59C'est-à-dire que le crime qui est organisé dans ces quartiers,
00:11:02il ne vient pas d'une personne,
00:11:05il n'est pas à l'initiative d'une personne.
00:11:07C'est un caïda que l'on retrouve de façon localo-régionale,
00:11:13qui s'est dispersé au fur et à mesure du temps
00:11:15depuis que la drogue s'est installée dans les quartiers,
00:11:18à partir des années 90.
00:11:19Au départ, c'était la petite banlieue,
00:11:21puis après c'était la petite couronne,
00:11:22après la grande couronne, après l'agglomération,
00:11:25après la province, et aujourd'hui,
00:11:27toutes les ruralités, l'ensemble du territoire.
00:11:29Donc il y a déjà un problème par rapport à l'application
00:11:33du droit et la mise en place de dispositifs de police
00:11:37qui auraient dû être présents depuis 40 ans.
00:11:40Xavier Roffert, que vous allez recevoir tout à l'heure,
00:11:42en parle très bien.
00:11:43C'est qu'en fait, ces quartiers-là
00:11:44ont grandi quasiment sans commissariat.
00:11:46Ils n'ont pas été en lutte et en butte
00:11:49face à l'autorité de l'État
00:11:52et donc le monopole de la violence légitime.
00:11:54Ce qui aboutit aujourd'hui à un déficit
00:11:56et donc un recul de l'État dans ces quartiers
00:11:59depuis 40 ans.
00:12:01Et c'est là où ça devient très compliqué.
00:12:04C'est-à-dire qu'aujourd'hui, en France,
00:12:06nous avons des proto-États,
00:12:08et vraiment, je pèse mes mots,
00:12:09qui organisent leur propre légitime défense.
00:12:13Je parlais la semaine dernière de Nîmes.
00:12:15Maintenant, ils dépensent 9000 euros par mois
00:12:17dans le quartier de Pisse 20, souvenez-vous,
00:12:19pour protéger les bâtiments,
00:12:22comment dire, frontalement aux gangs
00:12:26qui leur sont opposés.
00:12:28Donc la réalité, elle est là.
00:12:30Et quand Nicolas Sarkozy,
00:12:32pour une raison de rationalisation des coûts,
00:12:35décide de supprimer la police de proximité,
00:12:37vous croyez qu'aujourd'hui,
00:12:40c'est facile pour les policiers
00:12:42d'arriver sur des terrains
00:12:44complètement conquis par le narcotrafic ?
00:12:46Il y a aussi des zones rurales
00:12:47où il n'y avait pas de commissariat
00:12:49et donc il n'y avait pas de présence
00:12:51de ce commissariat.
00:12:52On ne s'est pas retrouvés forcément
00:12:53avec aussi de tels règlements.
00:12:56Pour l'instant, dans les territoires ruraux,
00:12:58ça se ramifie sur l'ensemble du territoire.
00:13:02Si vous prenez, je termine juste là,
00:13:04par exemple, la carte des émeutes
00:13:06qui nous a été présentée,
00:13:07elle est exactement calquée
00:13:08sur la carte des points de deal.
00:13:10Mais le problème, c'est que les zones de chalandise,
00:13:12elles circulent partout.
00:13:13Les dealers, aujourd'hui,
00:13:14ne sont plus simplement ceux des quartiers.
00:13:16Il y a ce qu'on appelle les dealers Kleenex.
00:13:18Il y a l'ubérisation du transport de la drogue.
00:13:22Il y a des ports qui ne sont pas suffisamment contrôlés,
00:13:24dont même certains sont corrompus.
00:13:26C'est Michel Gandillon
00:13:27qui l'explique très bien,
00:13:28notamment à Dunkerque.
00:13:29Parce que, comme dit Eugénie,
00:13:30elle a raison sur le sursaut collectif,
00:13:32c'est une très bonne initiative.
00:13:34Mais quand on connaît la cruauté
00:13:36des représailles que sont
00:13:38« on va laver le terrain »,
00:13:39« la jambisation »,
00:13:40« le barbecue », etc.,
00:13:41c'est très compliqué.
00:13:42Arthur de Patrigan ?
00:13:43À Sevran, vous disiez
00:13:45« est-ce qu'on peut être choqués
00:13:46qu'il y ait des tirs de balles
00:13:47en plein après-midi ? »
00:13:48En 2007, à Sevran,
00:13:50à l'école François Villon,
00:13:52il y a eu une balle
00:13:53qui a traversé une salle de classe.
00:13:55En 2011, Stéphane Gatignon
00:13:57demande les casques bleus
00:13:58pour sa ville,
00:14:00parce qu'il y a déjà des bandes rivales.
00:14:02Ça ne s'appelait pas Placenet à l'époque,
00:14:05mais il y a les CRS qui arrivent.
00:14:07Ils repartent.
00:14:08Vous avez Stéphane Gatignon, toujours,
00:14:10qui a démissionné en 2018
00:14:11pour cette raison-là.
00:14:12Sevran, ce n'est pas nouveau,
00:14:14c'est très ancien.
00:14:15Je me rappelle même d'un procès en 2008
00:14:16où, à cause d'une bande rivale,
00:14:18il y a quelqu'un qui a fini dans une cave
00:14:19en découpant un petit morceau.
00:14:2110 personnes en correctionnel,
00:14:23le procès qui était très médiatique à l'époque,
00:14:25et ça, ça date de 2008.
00:14:27Vous imaginez, ça fait très longtemps.
00:14:29Le drame de Sevran,
00:14:30c'est que vous avez un centre
00:14:32de trafic de drogue,
00:14:33mais un centre islamiste aussi.
00:14:35Sevran avait vu le record
00:14:37de jeunes de sa ville
00:14:39partir en 2014
00:14:41en Irak et en Syrie.
00:14:43Or, vous avez un lien
00:14:44entre les deux, évident,
00:14:45parce que rappelez-vous,
00:14:46Mohamed Merah,
00:14:47il n'est pas arrivé par le djihadiste
00:14:48par la Grande Porte.
00:14:49Il était lié à l'attaque salafiste,
00:14:50il faisait des gaufasses du Maroc
00:14:51via la France.
00:14:52Et quand il est sorti de prison,
00:14:54c'est l'appel salaf
00:14:55qu'il a récupéré,
00:14:56qu'il a emmené en Syrie.
00:14:57Et en fait,
00:14:58c'est ce qu'on appelle des born-again,
00:14:59c'est-à-dire que vous récupérez
00:15:00des jeunes, ici de l'immigration,
00:15:02qui sont trafiquants,
00:15:03et vous leur offrez
00:15:04une porte de sortie morale.
00:15:05Et donc, quand vous voyez qu'à Sevran,
00:15:07c'est la plaque tournante du cannabis,
00:15:09c'est la plaque tournante de l'islamisme,
00:15:11là, je veux dire,
00:15:12si vous habitez dans la ville,
00:15:14vous avez la double peine.
00:15:15C'est-à-dire que vous prenez
00:15:16une balle de calaf,
00:15:17et en même temps,
00:15:18vous vous faire égorger.
00:15:19Vous avez dit l'essentiel,
00:15:20c'est-à-dire,
00:15:21j'allais dire le risque
00:15:22pour, évidemment,
00:15:23les populations.
00:15:24Vous avez dit à la fois
00:15:25le risque terroriste
00:15:26et le risque de violence.
00:15:27D'ailleurs, les deux sont
00:15:28souvent correlés
00:15:29et interreliés.
00:15:30Il y a une chose qu'on n'a pas dit,
00:15:32c'est que,
00:15:33et Sabrina l'a rappelé,
00:15:34elle dit,
00:15:35à Sevran,
00:15:36et en Seine-Saint-Denis,
00:15:37de manière générale,
00:15:38l'État recule.
00:15:39C'est tout de même curieux
00:15:40quand on sait
00:15:41que c'est précisément là,
00:15:42dans cette région.
00:15:44Oui, mais c'est d'autant plus curieux
00:15:46que c'est là,
00:15:47dans cette région,
00:15:48que l'État a mis le plus d'argent.
00:15:49C'est l'un des départements
00:15:51les plus dotés.
00:15:53Mais dans quelle poche
00:15:54est parti cet argent,
00:15:55à un moment ?
00:15:56Dans quelle poche
00:15:57est parti cet argent ?
00:15:58A arroser des associations.
00:16:00Pas les bonnes, apparemment.
00:16:01C'est le triptyque.
00:16:02Non, mais il y a eu
00:16:03des bonnes poches.
00:16:04Il y a eu des lourdes poches.
00:16:05Il y a eu des islamistes,
00:16:06des caïds.
00:16:07Si vous regardez...
00:16:08Rabelais dans les cages d'escalier,
00:16:09élections,
00:16:10je veux dire,
00:16:11c'est un classique, ça.
00:16:12Le maire de...
00:16:13Xavier Lemoyle,
00:16:14le maire de Montfermeil,
00:16:15il explique qu'il a réussi
00:16:16à récupérer le pouvoir
00:16:17et à faire quelque chose
00:16:18de sa ville
00:16:19grâce au plan Bordeaux
00:16:20de 40 milliards.
00:16:21Donc si vous avez
00:16:22un maire courageux
00:16:23qui utilise l'argent
00:16:24pour casser les tours,
00:16:25pour reconstruire
00:16:26des pavillons,
00:16:27pour s'affronter,
00:16:28pour oser s'affronter
00:16:29aux bandes,
00:16:30c'est-à-dire risquer sa vie,
00:16:31celle de sa famille,
00:16:32celle de ses filles,
00:16:33parce qu'il faut savoir
00:16:34que tous ses enfants
00:16:35sont partis de la ville,
00:16:36qu'il s'est retrouvé
00:16:37avec des bonbonnes de gage chez lui,
00:16:38qu'il s'est fait tirer dessus,
00:16:43La population, elle va où ?
00:16:44Elle va au plus fort.
00:16:45Donc si elle voit
00:16:46qu'un représentant de l'État
00:16:47résiste à la violence
00:16:48légitimée avec lui,
00:16:49ose affronter
00:16:50les bandes rivales,
00:16:51la population va suivre le maire.
00:16:52Par contre,
00:16:53si elle voit que le maire
00:16:54fuit,
00:16:55ou pire,
00:16:56pactise,
00:16:57et malheureusement
00:16:58la majorité
00:16:59ont pactisé,
00:17:00ils vont direct au dealer,
00:17:01c'est la plus simple.
00:17:02On ne passe pas
00:17:03par le sous-fif.
00:17:04On va continuer à en parler.
00:17:05On va aussi surveiller
00:17:06le blocage
00:17:07des lycées en cours
00:17:08en Ile-de-France.
00:17:09Mais tout d'abord,
00:17:10le rappel des titres
00:17:11de la réunion d'urgence
00:17:12au Qatar.
00:17:13Face à l'impasse
00:17:14des négociations
00:17:15pour une trêve à Gaza,
00:17:16les médiateurs internationaux
00:17:17tentent d'arracher un accord
00:17:19mais se heurtent
00:17:20à l'inflexibilité
00:17:21des deux camps.
00:17:22La parole est aux enfants
00:17:23dans le procès
00:17:24en appel de l'attentat de Nice.
00:17:25En première instance,
00:17:26le président avait estimé
00:17:27que leur place
00:17:28n'était pas dans un tribunal
00:17:29mais certains ont insisté
00:17:30pour être auditionnés.
00:17:31Deux enfants
00:17:32sont donc entendus
00:17:33aujourd'hui
00:17:34par visioconférence.
00:17:35Et puis après,
00:17:36les étudiants,
00:17:37c'est au tour des lycéens
00:17:38de se mobiliser
00:17:39pour soutenir
00:17:40l'union syndicale lycéenne
00:17:41appelée au blocage
00:17:42des lycées
00:17:43partout en France
00:17:44aujourd'hui et demain.
00:17:45Eh bien justement,
00:17:46Mickaël,
00:17:47on va rester sur vos images
00:17:48avec ce blocage organisé
00:17:50à Nantes.
00:17:51Blocage de lycées,
00:17:53je le rappelle,
00:17:54après les manifestations
00:17:55et les rassemblements.
00:17:56Alors,
00:17:57pro-palestinien
00:17:58ou plutôt anti-israélien
00:17:59me semble le plus adapté.
00:18:01Sciences Po Paris,
00:18:02certaines universités
00:18:03et les lycées,
00:18:04c'est l'union syndicale lycéenne
00:18:05qui a appelé au blocage
00:18:06en particulier en Ile-de-France.
00:18:07Ça reste très faible
00:18:08à l'heure actuelle
00:18:09en Ile-de-France
00:18:10mais plutôt,
00:18:11regardez,
00:18:12à Nantes,
00:18:13ça s'organise.
00:18:14Regardez aussi ce sujet.
00:18:15Il vous est présenté
00:18:16par Tancrede Guillotel.
00:18:17Après être venu soutenir
00:18:22les étudiants
00:18:23vendredi dernier au Panthéon,
00:18:24les lycéens veulent maintenant
00:18:26assurer leur propre mobilisation.
00:18:28En fin de semaine dernière,
00:18:29l'union syndicale lycéenne
00:18:31a ainsi appelé
00:18:32dans un communiqué
00:18:33au blocage des lycées
00:18:34aujourd'hui et demain.
00:18:35Selon le syndicat,
00:18:36plusieurs dizaines de lycées,
00:18:38majoritairement situés
00:18:39en Ile-de-France,
00:18:40devraient être complètement bloqués.
00:18:42Une situation qui agace
00:18:43Kévin Bossuet,
00:18:44professeur d'histoire
00:18:45en banlieue parisienne.
00:18:46Le rôle d'un professeur,
00:18:47c'est d'enseigner
00:18:48et le rôle d'un élève,
00:18:50c'est d'étudier
00:18:51et d'aller en classe.
00:18:52C'est ça la normalité.
00:18:53Quand on veut faire de la politique,
00:18:54on peut,
00:18:55mais on le fait en dehors,
00:18:57dans un parti,
00:18:58dans une manifestation,
00:19:00dans les médias,
00:19:01pourquoi pas,
00:19:02mais certainement pas
00:19:03dans un établissement scolaire.
00:19:04L'union syndicale lycéenne
00:19:05demande à cesser le feu à Gaza
00:19:07et la reconnaissance
00:19:08de l'Etat palestinien.
00:19:09En novembre dernier,
00:19:10plusieurs lycées parisiens
00:19:12avaient également été bloqués
00:19:13en soutien à la cause palestinienne.
00:19:15Les forces de l'ordre
00:19:16avaient alors mis en place
00:19:17un corridor pour faciliter
00:19:18le passage des lycéens
00:19:19qui souhaitaient assister au cours.
00:19:21Et hier, Emmanuel Macron
00:19:22a condamné ces blocages
00:19:23tout en affirmant
00:19:24comprendre que certains
00:19:25puissent être touchés,
00:19:26attristés,
00:19:27par ce qui se passe à Gaza.
00:19:28Est-ce que c'est une position
00:19:29d'équilibre que vous comprenez,
00:19:31Jeannine Bastier, du président ?
00:19:33C'est bien sûr qu'on peut
00:19:34comprendre que certains
00:19:35soient touchés
00:19:36par ce qui se passe à Gaza.
00:19:37Simplement, ce n'est pas,
00:19:38à mon avis,
00:19:39le cœur de ces manifestations
00:19:40qui sont des manifestations
00:19:41avant tout anti-israéliennes
00:19:43et qui portent des slogans
00:19:45extrêmement radicaux
00:19:47du fleuve à la mer, etc.
00:19:50Et qui, évidemment,
00:19:51ne se mobilisent que
00:19:52pour cette cause particulière
00:19:54qui est la cause
00:19:55israélo-palestinienne.
00:19:56On ne se mobilise pas
00:19:57pour les Ouïghours,
00:19:58on ne se mobilise pas
00:19:59pour l'Ukraine,
00:20:00on ne s'est pas mobilisés
00:20:01pour la Syrie.
00:20:02D'ailleurs, Rima Hassan
00:20:04a eu beaucoup de mal
00:20:05à répondre à une interrogation
00:20:06où on lui demandait
00:20:07si le génocide des Ouïghours
00:20:08était un génocide ou pas.
00:20:09On ne se mobilise
00:20:10que pour Israël
00:20:11parce que, derrière,
00:20:12ça répond à une idéologie
00:20:14qui est véhiculée
00:20:15dans une certaine jeunesse
00:20:16qui consiste à voir l'Occident
00:20:18comme un...
00:20:20Un oppresseur.
00:20:21Un oppresseur colonial.
00:20:22Et Israël représenterait
00:20:24le summum de cette oppression.
00:20:26Et, en fait,
00:20:27quand on regarde les sondages,
00:20:29par exemple, sur les européennes,
00:20:30il y a une partie de la jeunesse
00:20:32qui, effectivement,
00:20:33est assez radicalisée.
00:20:34On voit que, par exemple,
00:20:35Jean-Louis Mélenchon fait 18%
00:20:36chez les 18-24 ans
00:20:38et la candidate
00:20:39Europe Écologie-Les Verts,
00:20:40Marie Toussaint,
00:20:41fait également 17%
00:20:42chez les 18-24 ans,
00:20:43ce qui donne un total
00:20:44à peu près à 35%
00:20:45chez les 18-24 ans
00:20:47qui se tournent vers des parties,
00:20:49disons, woke,
00:20:50pour le dire vraiment très rapidement,
00:20:51en tout cas progressistes,
00:20:52et qui, sur ces questions-là,
00:20:53ont un agenda très précis.
00:20:55Donc, il y a une partie
00:20:56de la jeunesse, effectivement,
00:20:57qui adhère à cette théorie
00:20:58qu'il ne faut pas minorer.
00:20:59Mais ce qu'on voit,
00:21:00c'est que dès qu'on passe
00:21:01à la génération au-dessus,
00:21:02celle qui se met à travailler
00:21:04et bien, ces parties s'effondrent.
00:21:06Jean-Louis Mélenchon ne fait plus
00:21:07que 11%.
00:21:08Donc, je pense que c'est vraiment
00:21:10le cœur de cible de l'EFI,
00:21:11c'est les lycéens et les universités.
00:21:14Est-ce que c'est nouveau ?
00:21:15Ce que vous avez dit, là,
00:21:16je me rappelle,
00:21:17dans les livres d'histoire,
00:21:18ce qui s'est passé aussi
00:21:20en Algérie,
00:21:21avec le FLN
00:21:22et la guerre d'Algérie
00:21:23et le Hama,
00:21:24c'est quasiment les mêmes slogans.
00:21:26On peut dire même
00:21:27que ça tourne en rond.
00:21:28Bien sûr que ça tourne en rond
00:21:29parce que, en fait,
00:21:30tous ces slogans post-coloniaux
00:21:31ont été...
00:21:32Et à l'époque,
00:21:33le slogan de la rivière,
00:21:34la mer,
00:21:35from the river to the sea,
00:21:36c'était un slogan
00:21:37qui a été créé
00:21:38dans les années 70.
00:21:39C'est les premiers comités palestines
00:21:40qui ont été créés
00:21:41dans les années 70.
00:21:42Et n'oublions d'ailleurs jamais
00:21:43que Danny Cohn-Bendit
00:21:45a lancé mai 68
00:21:46en se mobilisant
00:21:47contre les prisonniers
00:21:48de la guerre au Vietnam.
00:21:49Donc, le catalyseur
00:21:50de ces slogans de haine,
00:21:54c'est la figure
00:21:55de l'Occident persévérant.
00:21:57Et finalement,
00:21:58Israël devient le bouc émissaire
00:22:01de l'intersectionnalité
00:22:02telle qu'il est incubé
00:22:03sur les campus
00:22:04et dans cette jeunesse-là
00:22:05depuis des années.
00:22:06C'est pour ça qu'il y a
00:22:07une telle mobilisation
00:22:08qui prend une telle ampleur
00:22:09sur ce conflit précis
00:22:10qui n'a jamais eu d'équivalent
00:22:13pour d'autres conflits.
00:22:14Mais expliquez-moi.
00:22:15Alors même qu'il pourrait...
00:22:16Vincent, écoutez,
00:22:17j'ajoute une question.
00:22:18Est-ce que chaque...
00:22:19Enfin, vous n'allez pas
00:22:20sonder les cœurs et les reins,
00:22:21mais est-ce que vous estimez
00:22:22que tous sont acquis,
00:22:24je vais dire à la cause,
00:22:25acquis à une cause terroriste
00:22:26du Hamas
00:22:27ou est-ce que certains,
00:22:28vraiment, vous dites
00:22:29non, je fais la différence
00:22:30que, par exemple,
00:22:32l'âge de la mise,
00:22:33soit ils sont ignorants,
00:22:34soit ils sont antisémites ?
00:22:35Non, je crois que la plus grande
00:22:36confusion règne.
00:22:37En tous les cas,
00:22:38il y a un point
00:22:39qui vient d'être soulevé
00:22:40et qui est important,
00:22:41c'est effectivement
00:22:42qu'on est là
00:22:43dans des revendications décoloniales.
00:22:44D'ailleurs, il n'y a pas
00:22:45si longtemps que cela,
00:22:46le parti communiste
00:22:47avait parlé,
00:22:48pour ce qui est
00:22:49de l'État d'Israël,
00:22:50d'un État apartheid,
00:22:51souvenez-vous.
00:22:52Donc on est là
00:22:53dans des revendications décoloniales.
00:22:55Et je pense qu'ils ne se rendent pas compte.
00:22:57Ce qui m'amuse,
00:22:58ce qui m'amuse beaucoup,
00:23:00de la liberté d'expression,
00:23:01on bloque.
00:23:02C'est curieux,
00:23:03parce qu'on demande
00:23:04de la liberté
00:23:05et en même temps,
00:23:06on se comporte
00:23:07en bloquant.
00:23:08Ça me paraît
00:23:09être totalement
00:23:10antinomique.
00:23:11Et quand,
00:23:12à la remarque
00:23:13du président de la République,
00:23:14on est encore une fois
00:23:15en même temps.
00:23:16C'est-à-dire,
00:23:17je comprends,
00:23:18il ne faut pas bloquer,
00:23:19ce n'est pas bien,
00:23:20mais je comprends
00:23:21que la cause palestinienne
00:23:22puisse être...
00:23:23Or, derrière,
00:23:24on voit bien
00:23:25que c'est moins
00:23:26la cause palestinienne
00:23:28que des propos
00:23:30anti-israéliens.
00:23:32Ça me rappelle
00:23:33le débat,
00:23:34mais très vif,
00:23:35c'était entre Sartre et Camus.
00:23:36Et Camus avait dit
00:23:38que rien ne justifie...
00:23:40La phrase exacte,
00:23:42beaucoup l'ont reproché,
00:23:44cette phrase.
00:23:45En fait, Sartre,
00:23:46au moment de la guerre d'Algérie,
00:23:48a tenu des propos
00:23:49où il défendait
00:23:50le terrorisme du FLN.
00:23:51Il a aussi défendu
00:23:52le terrorisme palestinien
00:23:54en 1972,
00:23:55après l'égio de Munich,
00:23:56où il a dit
00:23:57que le terrorisme
00:23:58était la seule arme
00:23:59des faibles.
00:24:00Les Palestiniens étant faibles
00:24:01et dominés,
00:24:02ils n'ont que cette arme
00:24:03pour agir.
00:24:04Et il avait justifié
00:24:05l'assassinat
00:24:06des athlètes israéliens
00:24:07à Munich.
00:24:08Il faut quand même s'en souvenir.
00:24:09Et Camus disait
00:24:10que rien ne justifie...
00:24:11Ce n'est pas des propos
00:24:12qu'on trouve facilement.
00:24:13D'ailleurs,
00:24:14je les ai retrouvés
00:24:15en lisant le livre
00:24:16d'Oria Boteja
00:24:17sur l'indigénisme,
00:24:18parce qu'évidemment,
00:24:19ils ne sont pas mis
00:24:20en valeur aujourd'hui
00:24:21parce que ça ne donne pas
00:24:22une très belle image de Sartre,
00:24:23mais Sartre avait justifié
00:24:24exactement la même logique
00:24:25qu'aujourd'hui.
00:24:26Le Hamas, c'est l'FLN.
00:24:27C'est un mouvement légitime
00:24:29de résistance
00:24:30à l'oppression coloniale.
00:24:31Et c'est pour moi
00:24:32le parallèle.
00:24:33Très intéressant.
00:24:34C'est pour ça que
00:24:35La France Insoumise parle,
00:24:36en tout cas,
00:24:37certains parlent de résistants
00:24:38pour le Hamas,
00:24:39en reprenant ce qui était dit
00:24:41à l'époque sur le FLN.
00:24:42D'ailleurs, le FLN,
00:24:43à l'époque,
00:24:44avait fait des attaques
00:24:47du type du 7 octobre,
00:24:48où ils avaient égorgé
00:24:49des bébés
00:24:50dans des villages français.
00:24:51Et ils se sont revendiqués
00:24:52pour propager
00:24:53la terreur.
00:24:54Exactement, ils propageaient
00:24:55la terreur,
00:24:56en espérant une répression
00:24:57coloniale extrême
00:24:58qui pouvait ensuite
00:24:59faire gagner
00:25:00l'ensemble de la population
00:25:01en leur faveur.
00:25:02C'est passionnant.
00:25:03On va marquer une pause
00:25:04parce que le débat est là.
00:25:05Parce que quand on dit
00:25:06qu'on s'offuse,
00:25:07qu'on s'étonne,
00:25:08il faut voir aussi dans l'histoire
00:25:09ce que c'était pour comprendre
00:25:10aujourd'hui ce qui est en cours.
00:25:11On va insister sur cela.
00:25:12Je voudrais qu'on parle
00:25:13aussi de Colombes.
00:25:14Vous l'avez vu,
00:25:15cette séquence,
00:25:165 millions de vues.
00:25:17Une analyse que je trouve
00:25:18hier au laser
00:25:19de Jérôme Fourquet.
00:25:20Vous allez me dire
00:25:21ce que vous en pensez.
00:25:22Merci d'être avec nous.
00:25:23La suite de Midi News.
00:25:24Nous allons vous parler
00:25:25de Colombes
00:25:26dans quelques instants.
00:25:27Vous la connaissez peut-être.
00:25:28Faites-vous partie
00:25:29de ceux qui ont
00:25:30les 5 millions
00:25:31de personnes
00:25:32qui ont visionné sa vidéo,
00:25:33cette électrice RN.
00:25:34Mais tout d'abord
00:25:35les titres avec vous,
00:25:36Michael.
00:25:37A deux jours
00:25:38de l'arrivée
00:25:39de la flamme olympique,
00:25:40la métropole de Marseille
00:25:41hausse le ton
00:25:42et demande au préfet
00:25:43la réquisition
00:25:44des éboueurs.
00:25:45Depuis mardi dernier,
00:25:46les agents
00:25:47des 4ème et 5ème
00:25:48arrondissements de la ville
00:25:49sont en guerre.
00:25:50En prison,
00:25:51un détenu sur 4
00:25:52fume quotidiennement
00:25:53du cannabis.
00:25:54C'est ce que révèle
00:25:55une étude
00:25:56de l'Observatoire français
00:25:57des drogues
00:25:58et des tendances addictives.
00:25:59Il s'agit
00:26:00de la première enquête
00:26:01représentative
00:26:02sur ce sujet
00:26:03à l'échelle de la France.
00:26:04Une opération
00:26:05d'évacuation
00:26:06a été lancée
00:26:07à l'est de Rafah
00:26:08par l'armée israélienne.
00:26:09Environ 100 000 personnes
00:26:10seraient concernées.
00:26:11Tzahal encourage
00:26:12les habitants
00:26:13à se rendre
00:26:14dans les zones humanitaires.
00:26:15Hier soir,
00:26:16Benyamin Netanyahou
00:26:17a rappelé
00:26:18que rien n'empêchera
00:26:20Elle s'appelle Colombe.
00:26:21Elle est électrice
00:26:22au Rassemblement national.
00:26:23Elle est au RSA
00:26:24en grande difficulté.
00:26:25Elle était bénévole
00:26:26chez les Restos du Coeur.
00:26:27Elle est poussée
00:26:28vers la sortie
00:26:29depuis qu'elle a parlé
00:26:30face caméra
00:26:31chez nos confrères
00:26:32de LCI TF1
00:26:33de son vote pour le RN.
00:26:34Je voudrais
00:26:35qu'on écoute
00:26:36l'analyse
00:26:37du politologue
00:26:38Jérôme Fourquet
00:26:39hier au grand rendez-vous.
00:26:40Ce n'est pas un hasard
00:26:41si cette vidéo
00:26:42a été visionnée
00:26:435 millions de fois.
00:26:44D'abord
00:26:45parce qu'elle est émouvante
00:26:46mais aussi
00:26:47parce que
00:26:48elle raconte
00:26:49une partie
00:26:50de la réalité sociale
00:26:51et politique
00:26:52de ce pays.
00:26:53Qu'est-ce que ça nous raconte ?
00:26:54Eh bien
00:26:55que toute une partie
00:26:56de l'électorat populaire
00:26:57jadis
00:26:58qui votait
00:26:59traditionnellement
00:27:00plutôt à gauche
00:27:01est passée
00:27:02aujourd'hui
00:27:03avec armée bagage
00:27:04du côté
00:27:05du Rassemblement national.
00:27:06C'était un peu plus long
00:27:07en réalité.
00:27:08Il explique aussi
00:27:09quand même
00:27:10qu'il y a un
00:27:11comment dire
00:27:12plus que ce mouvement
00:27:13de vase communiquant
00:27:14une forme
00:27:15d'humiliation
00:27:16en réalité
00:27:17vécue par
00:27:18ses électeurs
00:27:19ses classes populaires
00:27:20dans ce cas
00:27:21classes populaires
00:27:22pour Coulomb
00:27:23pas tellement
00:27:24classes moyennes
00:27:25et surtout
00:27:26il est offusqué
00:27:27de la réaction
00:27:28ou surréaction
00:27:29des restos du cœur.
00:27:30Qu'est-ce que ça vous inspire
00:27:31Sabrina Medjaber ?
00:27:32Ce que dit Jérôme Fourquet
00:27:33est très vrai
00:27:34d'ailleurs
00:27:35on l'a vu
00:27:36concernant l'échec
00:27:37de Jean-Luc Mélenchon
00:27:38face à Marine Le Pen
00:27:39en 2012
00:27:40à Hénin-Beaumont
00:27:41où dans un bassin minier
00:27:42la fibre sociale
00:27:43du programme politique
00:27:44de Marine Le Pen
00:27:45était déjà
00:27:46en réalité
00:27:47programmatique
00:27:48pour celle
00:27:49de son parti
00:27:50donc
00:27:51évidemment
00:27:52que Marine Le Pen
00:27:53touche le cœur
00:27:54de ces français
00:27:55qui ne sont pas
00:27:56des français
00:27:57de classe populaire
00:27:58mais qui sont
00:27:59des français
00:28:00de classe
00:28:01de pauvreté
00:28:02très très précarisée
00:28:03elle explique
00:28:04qu'elle touche
00:28:05le RSA
00:28:06que sa vie
00:28:07est très très difficile
00:28:08donc si vous voulez
00:28:09cette réalité
00:28:10sociale
00:28:11Marine Le Pen
00:28:12l'a très bien comprise
00:28:13et
00:28:14évidemment
00:28:15cette dame
00:28:16elle s'effondre
00:28:17parce qu'elle se retrouve
00:28:18face à une caméra
00:28:19elle explique son cas
00:28:20et le comble
00:28:21c'est qu'elle travaille
00:28:22pour les Restos du Cœur
00:28:23étant elle-même
00:28:24précarisée
00:28:25et elle se fait
00:28:26complètement
00:28:27ostraciser par la suite
00:28:28d'ailleurs
00:28:29les Restos du Cœur
00:28:30ont décidé
00:28:31de ne plus l'employer
00:28:32parce qu'elle vote RN
00:28:33donc c'est ça
00:28:34qui est en fait
00:28:35aberrant
00:28:36dans cette histoire
00:28:37mais sur l'analyse
00:28:38sociologique
00:28:39de la composition électorale
00:28:40et de la programmation
00:28:41on va dire
00:28:42du programme idéologique
00:28:43de Marine Le Pen
00:28:44il est évident
00:28:45qu'aujourd'hui
00:28:46personne ne le nie
00:28:47Jérôme Fourquet
00:28:48l'a expliqué dans l'Archipel
00:28:49il l'explique très bien
00:28:50dans la France d'après
00:28:51il y a effectivement
00:28:52un agrégat
00:28:53de toutes les inquiétudes
00:28:54qui concernent les Français
00:28:55que ce soit l'immigration
00:28:56l'insécurité
00:28:57et surtout
00:28:58le pouvoir d'achat
00:28:59et la fibre sociale
00:29:00Marine Le Pen
00:29:01l'a très bien comprise
00:29:02et elle l'utilise
00:29:03elle la maîtrise
00:29:04en tout cas
00:29:05beaucoup mieux
00:29:06que ses adversaires
00:29:07dans son discours politique
00:29:08Il y a deux responsables
00:29:09politiques de gauche
00:29:10qui sont intervenus
00:29:11dont l'un a écrit une lettre
00:29:12à Jean-Luc Colombe
00:29:13pour essayer
00:29:14de la convaincre
00:29:15il y a le jeune
00:29:16candidat communiste
00:29:17aux élections européennes
00:29:18et François Ruffin
00:29:19etc.
00:29:20alors que Jean-Luc Mélenchon
00:29:21l'a théorisé totalement
00:29:22c'est-à-dire
00:29:23on abandonne
00:29:24ces classes-là
00:29:25pour aller vers
00:29:26les banlieues
00:29:27et essayer de
00:29:28L'effondrement du Parti communiste
00:29:29s'explique par ça aussi
00:29:30c'est-à-dire que
00:29:31le vote populaire
00:29:32est passé
00:29:33effectivement
00:29:34extrême droite
00:29:35et Mélenchon
00:29:36a convaincu
00:29:37qu'il fallait s'intéresser
00:29:38aux banlieues
00:29:39On a pu appréhender
00:29:40des années
00:29:41c'était un moment
00:29:42allégorique
00:29:43et puis même
00:29:44la réponse
00:29:45des Restos du Coeur
00:29:46était elle-même
00:29:47une allégorie
00:29:48de ce qui ne va pas
00:29:49parce qu'au lieu
00:29:50de se poser
00:29:51la seule bonne question
00:29:52c'est pourquoi
00:29:53cette dame
00:29:54qui devrait
00:29:55voter à gauche
00:29:56puisqu'elle a
00:29:57des préoccupations sociales
00:29:58vote le Rassemblement National
00:29:59et bien
00:30:00on lui donne
00:30:01comme seule réponse
00:30:02le sectarisme
00:30:03le plus absolu
00:30:04un sectarisme
00:30:05particulièrement injuste
00:30:06parce qu'elle a été interrogée
00:30:07ou débotée
00:30:08par un journaliste
00:30:09elle n'a jamais fait valoir
00:30:10c'est vraiment
00:30:11je trouve une réaction
00:30:12complètement arbitraire
00:30:13et honteuse
00:30:14des Restos du Coeur
00:30:15qui par ailleurs
00:30:16est une belle association
00:30:17qui aide énormément
00:30:18énormément de gens
00:30:19et cette dame
00:30:20qui n'avait pas de travail
00:30:21et était bénévole
00:30:22c'est vraiment
00:30:23une allégorie
00:30:24pour moi
00:30:25de ce qui ne va pas
00:30:26dans la réponse
00:30:27à la gauche
00:30:28à ce vote
00:30:29Rassemblement National
00:30:30alors beaucoup de choses
00:30:31ont été dites sur Colombe
00:30:32et je pense
00:30:33qu'il y a
00:30:34un élément
00:30:35qu'il faut souligner
00:30:36c'est aussi son âge
00:30:37voilà
00:30:3860 ans
00:30:39donc une dame
00:30:40qui ne retrouvera
00:30:41certainement pas de travail
00:30:42et 60 ans
00:30:43c'est aussi
00:30:44il faut
00:30:45on ne prend pas
00:30:46assez en considération
00:30:47le facteur démographique
00:30:48dans la politique
00:30:49en France
00:30:50et on voit que
00:30:51là où le Rassemblement National
00:30:52fait les plus gros scores
00:30:53c'est dans l'accord
00:30:54d'âge 50-60 ans
00:30:55alors ils sont
00:30:56à 40%
00:30:57pour les européennes
00:30:5840%
00:30:59donc c'est une classe d'âge
00:31:00qui vote
00:31:01quasiment
00:31:02à majorité
00:31:03pour le Rassemblement National
00:31:04et c'est un fait
00:31:05un fait majeur
00:31:06parce que c'est une classe
00:31:07d'âge qui travaille
00:31:08qui
00:31:09en l'occurrence
00:31:10elle n'a pas d'emploi
00:31:11mais elle aimerait travailler
00:31:12qui a le goût du travail
00:31:13qui est souvent d'ailleurs
00:31:14ne trouve pas
00:31:15de récompense
00:31:16à ce travail
00:31:17et c'est une classe d'âge
00:31:18aussi qui a été déclassée
00:31:19ce n'est pas celle
00:31:20des boomers
00:31:21qui ont eu
00:31:22qui sont la génération
00:31:23sans pareil
00:31:24qui ont eu
00:31:25des logements
00:31:26à bas prix
00:31:27plein emploi
00:31:28prospérité
00:31:29paix etc
00:31:30c'est une génération
00:31:31qui a été frappée
00:31:32de plein fouet
00:31:33par la crise
00:31:34et par le déclassement français
00:31:35et donc Colombe
00:31:36représente aussi
00:31:37le succès aujourd'hui
00:31:38du Rassemblement National
00:31:39c'est des 50-60 ans
00:31:40Et puis la question sociale
00:31:41a explosé
00:31:42un peu
00:31:43dans la campagne
00:31:44des heures européennes
00:31:45parce qu'on a parlé de tout
00:31:46sauf de ce sujet-là
00:31:47aussi Arthur de Vatrigan
00:31:48entre Gaza
00:31:49ce qui se passe aussi
00:31:50dans nos universités
00:31:51c'est un peu
00:31:52au retour au réel
00:31:53et la dure réalité
00:31:54par cette séquence
00:31:55Oui bien sûr
00:31:56mais après c'était
00:31:57le sujet principal
00:31:58de la dernière présidentielle
00:31:59mais là
00:32:00ce qu'on voit
00:32:01c'est une confirmation
00:32:02que la philosophie de la gauche
00:32:03fonctionne uniquement
00:32:04avec des victimes
00:32:05et des réponses aux victimes
00:32:06sauf que Colombe
00:32:07est trop blanche
00:32:08trop française
00:32:09pour être une victime
00:32:10et ça c'était théorisé
00:32:11par Terra Nova
00:32:12et on voit surtout
00:32:13les ravages
00:32:14de l'arc républicain
00:32:15pourquoi elle est exclue
00:32:16des Restos du Coeur
00:32:17c'est parce que
00:32:18on nous a expliqué
00:32:19pendant 30 ans
00:32:20que le Rassemblement National
00:32:21l'ex Front National
00:32:22c'était le diable
00:32:23donc c'est une des conséquences
00:32:24aussi politiques de ça
00:32:25une conséquence
00:32:26une responsabilité
00:32:27des responsables politiques
00:32:28mais aussi médiatiques
00:32:29qui passent son temps
00:32:30à diaboliser
00:32:31les partis
00:32:32et donc forcément
00:32:33on a l'espèce de réflexe
00:32:34un peu bête
00:32:35un peu idiot
00:32:36de dire
00:32:37ben tu votes pour le diable
00:32:38et ben t'es exclu
00:32:39alors que
00:32:40a priori quand on vote
00:32:41pour quelqu'un
00:32:42pour un parti
00:32:43c'est pour chercher des solutions
00:32:44c'est comme si on était malade
00:32:45et qu'on allait prendre
00:32:46un médicament
00:32:47et là on vous explique
00:32:48on ne dit pas
00:32:49tu te trompes d'un médicament
00:32:50on dit
00:32:51ben je te jette de l'hôpital
00:32:52en fait
00:32:53c'est ça la réalité
00:32:54c'est juste ignoble
00:32:55On va continuer à en parler
00:32:56je voudrais insister
00:32:57sur une autre séquence
00:32:58pour parler d'une personne
00:32:59en particulier
00:33:00alors là
00:33:01on va parler de la visite
00:33:02du président chinois
00:33:03en France
00:33:04c'était un contenu
00:33:05évidemment
00:33:06avec Emmanuel Macron
00:33:07mais il y avait
00:33:08une autre personnalité présente
00:33:09alors
00:33:10ça peut paraître logique
00:33:11pour certains
00:33:12pour d'autres
00:33:13on peut quand même
00:33:14s'interroger
00:33:15qui est-ce à votre avis ?
00:33:16Aucune idée ma chère Sonia
00:33:17Aucune idée ?
00:33:18Je n'étais pas là
00:33:19Qui peut
00:33:20prendre part
00:33:21au dialogue
00:33:22chino-français ?
00:33:23Jean-Pierre Raffin ?
00:33:24Ursula von der Leyen ?
00:33:25Ah !
00:33:26Eh oui !
00:33:27Non mais alors
00:33:28je l'ai vu sur l'image
00:33:29donc alors
00:33:30je m'interroge
00:33:31non pas à toute sa légitimité
00:33:32évidemment
00:33:33à la question
00:33:34de la commission européenne
00:33:35mais
00:33:36que fait-elle là
00:33:37dans le dialogue
00:33:38entre le président chinois
00:33:39et le président français ?
00:33:40Donc
00:33:41quand on parle
00:33:42à l'immense empire chinois
00:33:43la présence
00:33:44de la commission européenne
00:33:45est présente
00:33:46ça ne vous interpelle pas ?
00:33:47Vous trouvez ça normal ?
00:33:48C'est surtout un contraste
00:33:49par rapport à la
00:33:50parce que
00:33:51si Xi Jinping
00:33:52était en France aujourd'hui
00:33:53c'est parce que
00:33:54on commémore
00:33:55l'anniversaire
00:33:56de la reconnaissance
00:33:57de la Chine
00:33:58par le général de Gaulle
00:33:59et à cette époque-là
00:34:00effectivement
00:34:01le général de Gaulle
00:34:02il faisait valoir
00:34:03l'indépendance
00:34:04justement de la France
00:34:05qui n'était pas alignée
00:34:06sur les Etats-Unis
00:34:07aujourd'hui
00:34:08on voit bien
00:34:09que cette politique
00:34:10solitaire de la France
00:34:11n'est plus possible
00:34:12il faut absolument
00:34:13l'accompagner
00:34:14par la commission européenne
00:34:15et je pense
00:34:16qu'Emmanuel Macron
00:34:17n'était pas obligé
00:34:18de faire venir
00:34:19Ursula von der Leyen
00:34:20il pouvait aussi
00:34:21assumer une politique
00:34:22française
00:34:23une originalité française
00:34:24sur ce sujet
00:34:25sachant que
00:34:26d'ailleurs
00:34:27nous n'avons pas
00:34:28les mêmes intérêts
00:34:29que les intérêts
00:34:30des allemands
00:34:31c'est intéressant
00:34:32parce que c'est une cohérence
00:34:33d'Emmanuel Macron
00:34:34qui se voit
00:34:35qui se pense
00:34:36qui respire
00:34:37qui vit en européen
00:34:38et que même
00:34:39dans un dialogue
00:34:40avec la Chine
00:34:41madame Ursula von der Leyen
00:34:42est là pour rappeler
00:34:43que la souveraineté
00:34:44ne peut se décliner
00:34:45que sur le plan européen
00:34:46exactement
00:34:47il ne voudra pas échapper
00:34:48qu'il ne parle pas
00:34:49de souveraineté nationale
00:34:50mais qu'il parle
00:34:51de souveraineté européenne
00:34:52son axe
00:34:53c'est véritablement
00:34:54l'Europe
00:34:55à tout point de vue
00:34:56d'ailleurs
00:34:57il est de ce point de vue
00:34:58effectivement très cohérent
00:34:59après c'est empire
00:35:00il voit
00:35:01von der Leyen pense
00:35:02l'Europe
00:35:03comme un empire
00:35:04bien aidé par l'Allemagne
00:35:05qui réussit à faire
00:35:06au XXIe siècle
00:35:07parce qu'elle n'a pas réussi
00:35:08à faire au XXe siècle
00:35:09avec pas des mêmes conséquences
00:35:10évidemment
00:35:11donc c'est d'empire
00:35:12à empire on parle
00:35:13et Emmanuel Macron
00:35:14de toute façon
00:35:15a acté depuis bien longtemps
00:35:16et ne cesse de le répéter
00:35:17pour le coup
00:35:18s'il n'y a pas de en même temps
00:35:19et c'est le seul sujet
00:35:20où il est fiable
00:35:21et il n'a pas changé
00:35:22et cohérent
00:35:23depuis 2017
00:35:24c'est sur l'Europe
00:35:25c'est à dire
00:35:26quand quelqu'un vous explique
00:35:27qu'il veut bien
00:35:28remettre
00:35:29qu'il veut offrir
00:35:30notre souveraineté nucléaire
00:35:31à l'Europe
00:35:32inviter madame von der Leyen
00:35:33pour négocier
00:35:34avec les chinois
00:35:35c'est moins choquant
00:35:36alors vous avez
00:35:37entièrement raison
00:35:38mais moi je pense
00:35:39que quand même
00:35:40il nous reste
00:35:41une part de grandeur
00:35:42et je trouve
00:35:43qu'immédiatement
00:35:44lors de cette visite
00:35:45trouver madame Ursula von der Leyen
00:35:46je n'ai rien contre elle
00:35:47mais à la table
00:35:48des discussions
00:35:49c'est quand même
00:35:50tout de suite dire
00:35:51que tout se joue
00:35:52au plan européen
00:35:53qu'il n'y a plus
00:35:54de souveraineté française
00:35:55et nationale
00:35:56c'est clair
00:35:57c'est bien
00:35:58parce qu'il y a
00:35:59des clans
00:36:00qui veulent quoi
00:36:01qui pensent quoi
00:36:02il n'y a pas d'habillage
00:36:03mais surtout
00:36:04comme l'a dit Jenny
00:36:05il peut y avoir
00:36:06des contradictions
00:36:07et même des intérêts
00:36:08divergents
00:36:09à l'intérieur de l'Europe
00:36:10alors qui parle là ?
00:36:11il parle au nom de l'Europe
00:36:12il ne parle jamais
00:36:13au nom de la France
00:36:14Emmanuel Macron
00:36:15jamais
00:36:16c'est une cartographie
00:36:17à la fois de son échec
00:36:18et à la fois de son ambition
00:36:19c'est à dire que
00:36:20Emmanuel Macron
00:36:21est complètement
00:36:22comment dire
00:36:23la politique française
00:36:24le régalien
00:36:25l'identité française
00:36:26la culture française
00:36:27la souveraineté française
00:36:28les intérêts économiques français
00:36:29tout ça
00:36:30ça ne le concerne pas
00:36:31et le fait que
00:36:32Madame van der Leyen
00:36:33soit là
00:36:34face à un président
00:36:35le président
00:36:36d'un empire
00:36:37économique
00:36:38et bien c'est
00:36:39une façon pour lui
00:36:40de croire
00:36:41qu'elle peut lui faire
00:36:42une courte échelle
00:36:43quant à ses ambitions
00:36:44effectivement
00:36:45de ce fédéralisme
00:36:46européen
00:36:47dont on a parlé
00:36:48ces derniers temps
00:36:49notamment avec
00:36:50la dissuasion nucléaire
00:36:51etc.
00:36:52il sait très bien
00:36:53Emmanuel Macron
00:36:54que de toute façon
00:36:55en tout cas il pense
00:36:56que la France n'existe plus
00:36:57puisque de toute façon
00:36:58depuis Maastricht
00:36:59la France n'existe plus
00:37:00que tout est question
00:37:01de principe
00:37:02de subsidiarité
00:37:03tout est question
00:37:04de droit supranational
00:37:05droit européen
00:37:06supranational
00:37:07c'est dans notre
00:37:08constitution
00:37:09enfin
00:37:10tous ces ingrédients là
00:37:11sont présents
00:37:12pour prouver que
00:37:13en réalité
00:37:14Emmanuel Macron
00:37:15n'est pas un chef d'état
00:37:16qui assume son rôle
00:37:17de chef d'état
00:37:18de la République française
00:37:19et que finalement
00:37:20face à un empire
00:37:21face à Xi Jinping
00:37:22il est obligé finalement
00:37:23d'être accompagné
00:37:24de Madame van der Leyen
00:37:25pour éventuellement
00:37:26négocier des contrats
00:37:27ou en tout cas
00:37:28dans ses intérêts
00:37:29et cette image
00:37:30je la trouve très forte
00:37:31hein
00:37:32voilà
00:37:33avec les trois drapeaux
00:37:34derrière
00:37:35et c'est pas du tout
00:37:36être anti-européen
00:37:37que de le dire
00:37:38c'est de comprendre
00:37:39aujourd'hui
00:37:40enfin vous avez là
00:37:41à l'image
00:37:42un président
00:37:43de la République française
00:37:44qui vous a dit
00:37:45un jour
00:37:46il n'y a pas
00:37:47de culture française
00:37:48il est revenu
00:37:49sur ce qu'il avait dit
00:37:50ah non
00:37:51moi j'en suis pas revenu
00:37:52si vous voulez
00:37:53j'ai parfaitement compris
00:37:54il s'est envoyé
00:37:55il a eu beau revenir
00:37:56etc.
00:37:57quand vous êtes président
00:37:58de la République française
00:37:59et que vous osez dire
00:38:00il n'y a pas de culture française
00:38:01ça signe quand même
00:38:02une certaine philosophie
00:38:03mais arrêtez
00:38:04ça veut dire aujourd'hui
00:38:05que la voix de la France
00:38:06ne pèse pas
00:38:07qu'il faut avoir
00:38:08Madame Ursula von der Leyen
00:38:09autour de la table
00:38:10pour discuter avec
00:38:11l'ogre si je puis dire
00:38:12chinois
00:38:13non mais alors
00:38:14je pense déjà
00:38:15qu'Emmanuel Macron
00:38:16veut aussi
00:38:17se passer en contrat
00:38:18en contrat
00:38:19c'est parce que vous savez
00:38:20que Xi Jinping
00:38:21va faire deux autres visites
00:38:22en Europe ensuite
00:38:23pour la France
00:38:24et pour Emmanuel Macron
00:38:25puisqu'en fait finalement
00:38:26il met au même niveau
00:38:27il ne singularise pas
00:38:28sa visite en France
00:38:29mais il en profite
00:38:30pour aller voir
00:38:31deux autres pays
00:38:32la Serbie
00:38:33où il sera au moment
00:38:34je crois
00:38:35de la commémoration
00:38:36des bombardements
00:38:37de Belgrade
00:38:38et c'est aussi un signe
00:38:39envoyé à l'OTAN
00:38:40et la Hongrie
00:38:41évidemment
00:38:42de Viktor Orban
00:38:43et là je peux vous dire
00:38:44que von der Leyen
00:38:45ne sera pas convié
00:38:46qui c'est aussi
00:38:47c'est une manière pour lui
00:38:48de diviser aussi
00:38:49l'Europe
00:38:50et c'est vrai que
00:38:51c'est là où on voit
00:38:52les limites
00:38:53de la construction européenne
00:38:54c'est-à-dire que
00:38:55oui effectivement
00:38:56avoir des accords commerciaux
00:38:57développer le libre-échange
00:38:58faire même du protectionnisme
00:38:59européen
00:39:00ça a du sens
00:39:01évidemment
00:39:02mais nous n'avons pas
00:39:03les mêmes intérêts économiques
00:39:04et nous n'avons même pas
00:39:05les mêmes intérêts stratégiques
00:39:06puisque la Hongrie
00:39:07par exemple
00:39:08est beaucoup plus favorable
00:39:09à la Russie
00:39:10de Vladimir Poutine
00:39:11donc ça la dérange moins
00:39:12que la Chine aide la Russie
00:39:13l'Allemagne exporte
00:39:14énormément
00:39:15d'industries
00:39:16ce qui n'est pas notre cas
00:39:17nous nous avons peur
00:39:18des répliques chinoises
00:39:19sur le vin
00:39:20et sur le vin
00:39:21et les produits
00:39:22de luxe français
00:39:23donc on n'a pas
00:39:24du tout
00:39:25les mêmes intérêts
00:39:26au nom de quel pays
00:39:27parle Vladimir Poutine ?
00:39:28vers quels intérêts
00:39:29pensez-vous ?
00:39:30je ne vois pas
00:39:31l'unité
00:39:32l'Allemagne
00:39:33vous avez vu
00:39:34le choix de table ?
00:39:35elle a été ministre
00:39:36c'est une table ronde
00:39:37une table ronde
00:39:38à trois
00:39:39il n'y a personne
00:39:40qui préside
00:39:41au niveau de l'image
00:39:42c'est quand même
00:39:43assez effrayant
00:39:44je ne sais pas
00:39:45si c'est dans le protocole
00:39:46d'avoir une table ronde
00:39:47mais si ce n'est pas
00:39:48le protocole
00:39:49c'est un choix volontaire
00:39:51on va attendre aussi
00:39:52ce qui va ressortir
00:39:53de ces discussions
00:39:54qui ne sont plus
00:39:55bilatérales
00:39:56mais tripartites
00:39:57désormais
00:39:58avec la présence
00:39:59d'Ursula von der Leyen
00:40:00je voudrais vous faire réagir
00:40:01à présent
00:40:02à une séquence
00:40:03qui a été abondamment
00:40:04commentée
00:40:05ces dernières heures
00:40:06une séquence à Ajaccio
00:40:07en Corse
00:40:08où l'on voit
00:40:09Éric Zemmour
00:40:10pris à partie
00:40:11par des militants
00:40:12il est traité de fasciste
00:40:13de raciste
00:40:14il essuie un jet d'oeuf
00:40:15de la part d'une militante
00:40:16et il va réagir vivement
00:40:17vous allez voir la réaction
00:40:18écoutez plutôt
00:40:20par honnêteté
00:40:21je précise
00:40:22pour ceux qui ne le savent pas
00:40:23que c'est aussi sa compagne
00:40:24elle est numéro 3
00:40:25sur la liste reconquête
00:40:26mais tout d'abord
00:40:27les titres avec vous
00:40:28Michael
00:40:29deux hommes tués
00:40:30hier en pleine rue
00:40:31ça s'est passé à Sevran
00:40:32en Seine-Saint-Denis
00:40:33les victimes étaient connues
00:40:34des services de police
00:40:35notamment pour
00:40:36trafic de stupéfiants
00:40:38Gérald Darmanin veut
00:40:39accélérer l'expulsion
00:40:40des étrangers
00:40:41délinquants
00:40:42dans un télégramme
00:40:43au préfet
00:40:44le ministre de l'intérieur
00:40:45demande d'augmenter
00:40:46les cadences
00:40:47en déplacement
00:40:49il s'est également
00:40:50félicité de son bilan
00:40:51et puis au moins
00:40:526 morts
00:40:53et 35 blessés
00:40:54dans la région russe
00:40:55de Belgorod
00:40:56après une attaque
00:40:57de drones ukrainiens
00:40:58dans une zone frontalière
00:40:59de l'Ukraine
00:41:00il s'agit selon
00:41:01le gouverneur de la région
00:41:02d'une zone régulièrement
00:41:03visée par des frappes
00:41:04ukrainiennes
00:41:05il y a deux manières
00:41:06de raconter une scène
00:41:07il y a eu deux récits
00:41:08il y a même eu deux récits
00:41:09médiatiques et politiques
00:41:10ceux qui ont affirmé
00:41:11que
00:41:12c'est la réalité
00:41:13Éric Zemmour a bien été
00:41:14pris à partie
00:41:15par des militants
00:41:16d'extrême gauche
00:41:17et puis vous voyez
00:41:18cette militante
00:41:19qui lui a jeté
00:41:20un œuf sur la tête
00:41:21et puis
00:41:22ensuite
00:41:23les versions divergent
00:41:24beaucoup ont vu
00:41:25et bien à travers
00:41:26cette image
00:41:27une réaction violente
00:41:28de l'ancien candidat
00:41:29à la présidentielle
00:41:30quand
00:41:31et bien
00:41:32Sarah Knafo
00:41:33ce matin
00:41:34a la grande interview
00:41:35et qui fait partie
00:41:36de son entourage
00:41:37et qui est numéro 3
00:41:38sur la liste reconquête
00:41:39il y a eu un geste
00:41:40de légitime défense
00:41:41écoutons là
00:41:42Zemmour il n'a pas réagi
00:41:43à l'encontre d'une femme
00:41:44il s'est dégagé
00:41:45d'un agresseur
00:41:46une personne
00:41:47qui vient
00:41:48qui
00:41:49vous frappe à la nuque
00:41:50par derrière
00:41:51violemment
00:41:52qui vous casse un œuf
00:41:53sur la tête
00:41:54qui ne réagit pas
00:41:55aux sommations de la police
00:41:56et qui avec
00:41:57ses douze amis
00:41:58piétinent comme vous le voyez
00:41:59sur l'image
00:42:00les jeunes femmes
00:42:01qui étaient auprès
00:42:02d'Éric Zemmour
00:42:03ça ne s'appelle pas
00:42:04une femme
00:42:05ça s'appelle un agresseur
00:42:06au sens du code pénal
00:42:07alors c'est très intéressant
00:42:08parce qu'il y a
00:42:09la manière dont on raconte
00:42:10ce qui s'est passé
00:42:11et puis
00:42:12ne pas faire de différence
00:42:13entre hommes et femmes
00:42:14comme le font certains
00:42:15les femmes
00:42:16c'est une polémique
00:42:17qui a pris de l'ampleur
00:42:18il me semble quand même
00:42:19que c'est une revendication
00:42:20des féministes
00:42:21de ne pas faire de différence
00:42:22entre les hommes et les femmes
00:42:23on ne peut pas être
00:42:24à la fois féministe
00:42:25et dire
00:42:26les femmes sont pareilles
00:42:27que les hommes
00:42:28et demander un traitement
00:42:29de faveur
00:42:30lorsqu'une femme
00:42:31agresse un homme
00:42:32et moi je trouve
00:42:33que autant
00:42:34pardonnez-moi
00:42:35il y a quand même des débats
00:42:36parce que quand on dit
00:42:37violence sexiste
00:42:38violence sexuelle
00:42:39ou violence
00:42:40pardon j'ai vu les images
00:42:41c'est quand même d'abord
00:42:42Éric Zemmour
00:42:43qui s'est fait agresser
00:42:44je dois dire que
00:42:45pour avoir vécu moi-même
00:42:46un entartage en public
00:42:47il n'y a rien
00:42:48de plus désagréable
00:42:49voire même humiliant
00:42:50il peut se faire agresser
00:42:51en public
00:42:52par un militant
00:42:53qui vient vous jeter
00:42:54quelque chose au visage
00:42:55c'est extrêmement désagréable
00:42:56et je comprends totalement
00:42:57cette réaction humaine
00:42:58d'Éric Zemmour
00:42:59de là à dire
00:43:00que c'est un exemple
00:43:01peut-être pas
00:43:02parce que
00:43:03c'est jamais un exemple
00:43:04de céder à ses pulsions
00:43:05mais en tout cas
00:43:06c'est complètement humain
00:43:07et je le comprends tout à fait
00:43:08parce que
00:43:09encore une fois
00:43:10il a été agressé
00:43:11par une jeune femme
00:43:12c'est le degré
00:43:13c'est le degré zéro
00:43:14de la politique
00:43:15et du débat
00:43:16de vouloir faire taire
00:43:17le plan Côte d'Orient
00:43:18et de leur jeter des choses
00:43:19au visage
00:43:20les politiques ont toujours tort
00:43:21quand ils répondent
00:43:22sur la sécurité
00:43:23d'Éric Zemmour
00:43:24oui alors
00:43:25je ne connais pas
00:43:26le dispositif
00:43:27c'est l'un des hommes
00:43:28les plus menacés
00:43:29à sa disposition
00:43:30mais c'est vrai que
00:43:31l'atteindre
00:43:32comme il l'a été
00:43:33témoigne
00:43:34d'une protection
00:43:35qui mériterait
00:43:36peut-être d'être vue
00:43:37moi il ne m'appartient pas
00:43:38de réagir
00:43:39au comportement
00:43:40d'Éric Zemmour
00:43:41mais
00:43:42je rejoins
00:43:43ce que disait
00:43:44Eugénie un instant
00:43:45on a affaire
00:43:46à un agresseur
00:43:47quel que soit
00:43:48le sexe
00:43:49juridiquement
00:43:50pénalement
00:43:51c'est un agresseur
00:43:52c'était un œuf
00:43:53si ça avait été un pavé
00:43:54on aurait dit quoi ?
00:43:55quelle aurait été
00:43:56la réaction ?
00:43:57ou un couteau
00:43:58ou un couteau
00:43:59voilà
00:44:00donc
00:44:01il y a une agression
00:44:02pénalement
00:44:03c'est répréhensible
00:44:04donc voilà
00:44:05après
00:44:06le comportement
00:44:07c'est humain
00:44:08est-ce qu'un homme
00:44:09politique
00:44:10de ce type
00:44:11de cette envergure
00:44:12devait réagir de la sorte ?
00:44:13ça pose interrogation
00:44:14je pense que ça le dessert
00:44:15ça le dessert pour vous ?
00:44:16je crois que
00:44:17le problème du politique
00:44:18lorsqu'il est comme ça
00:44:19agressé
00:44:20dans l'absolu
00:44:21il ne devrait
00:44:22pour son image
00:44:23il ne devrait pas répondre
00:44:24là je pense que c'est
00:44:25ça dépend
00:44:26il y a des séquences
00:44:27dans l'histoire
00:44:28qui ont
00:44:29François Bayrou
00:44:30qui lui a fait des poches
00:44:31ce que j'ai vu là
00:44:32d'après ce que j'ai vu
00:44:33la réponse
00:44:34d'Éric Zemmour
00:44:35est une réponse
00:44:36réflexe
00:44:37c'est ce que j'ai vu
00:44:38sur l'émission
00:44:40c'est ce que j'ai vu
00:44:41sur les images
00:44:42et donc
00:44:43il n'arrive pas
00:44:44à discerner d'ailleurs
00:44:45s'il s'agit d'un homme
00:44:46ou d'une femme
00:44:47la question ne se pose pas
00:44:48il est agressé
00:44:49il a un réflexe
00:44:50il répond
00:44:51c'est tout à fait humain
00:44:52au bout de combien
00:44:53d'agressions
00:44:54on a le droit
00:44:55de répondre en fait ?
00:44:56c'est ça la question
00:44:57parce que là
00:44:58c'était pas juste une fois
00:44:59l'agresseuse
00:45:00parce que les femmes
00:45:01ont le droit
00:45:02d'être agresseurs
00:45:03on dirait
00:45:04c'est pas une femme
00:45:05c'est une agresseuse
00:45:06elle l'a fait deux fois déjà
00:45:08elle réitère
00:45:09vous avez Eric Zemmour
00:45:10qui est sous protection policière
00:45:11qui ne fait pas un déplacement
00:45:12sans se faire agresser
00:45:13et insulter
00:45:14qui est menacé de mort
00:45:15et c'est pris au sérieux
00:45:16il a peut-être
00:45:17tous les défauts du monde
00:45:18mais je ne crois pas
00:45:19qu'il ait encore des yeux
00:45:20dans le dos
00:45:21donc vous avez quelqu'un
00:45:22qui l'attaque par derrière
00:45:23pour la deuxième fois
00:45:24et lui ne devrait rien faire
00:45:25au nom de quoi en fait ?
00:45:26moi je trouve ça rassurant
00:45:27c'est juste
00:45:28protéger sa vie
00:45:29de se défendre comme ça
00:45:30et juste
00:45:31sur le récit médiatique
00:45:32qui est effrayant
00:45:33on a quand même
00:45:34une semaine
00:45:35où il y a
00:45:37une semaine assez lunaire
00:45:38ça commence avec Matisse
00:45:39on devait expliquer
00:45:40peut-être qu'il est raciste
00:45:41on a eu la journaliste
00:45:42à la carte de presse
00:45:43qui insulte la France entière
00:45:44de dégénérer de raciste
00:45:45et on nous dit
00:45:46en fait c'est elle la victime
00:45:47et là on a Eric Zemmour
00:45:48qui se défend
00:45:49et on lui dit
00:45:50c'est lui qui tape une femme
00:45:51mais dans quel monde on vit ?
00:45:52c'est complètement lunaire
00:45:53c'est contre-récit
00:45:54un contre-récit
00:45:55qui est mené de tombeaux battants
00:45:56par le service public
00:45:57parce que pour Matisse
00:45:58pour la militante
00:45:59à la carte de presse
00:46:00et pour Eric Zemmour
00:46:01il faut voir les titres de presse
00:46:02qu'ils ont fait
00:46:03c'est juste effrayant
00:46:04sur Eric Zemmour
00:46:05évidemment c'est totalement inadmissible
00:46:06et condamnable
00:46:07mais ce qui m'a intéressé
00:46:08c'est la manière ensuite
00:46:09dont le débat a été appréhendé
00:46:10par rapport au sexe de l'agresseur
00:46:11ou de l'agresseuse
00:46:12je ne sais pas comment
00:46:13il faut le dire
00:46:14Sabrina Medjéber
00:46:15je vous avoue
00:46:16moi c'est une véritable question
00:46:17d'abord un politique
00:46:18doit-il garder son sang froid ?
00:46:19quoi qu'il arrive
00:46:20on a les séquences
00:46:21mais là il avait été insulté
00:46:22c'était Jacques Chirac
00:46:23quelqu'un lui dit
00:46:24connard
00:46:25et lui dit
00:46:26moi c'est Jacques Chirac
00:46:27enchanté
00:46:28et là vous dites
00:46:29bon
00:46:30c'est une insulte
00:46:32c'est une masterclass
00:46:33quand même
00:46:34c'est une masterclass
00:46:35à la Jacques Chirac
00:46:36et la question se pose
00:46:37on ne sait pas
00:46:38comment on réagirait à la place
00:46:39mais le fait que
00:46:40beaucoup de responsables politiques
00:46:41et de féministes
00:46:42aient réagi en disant
00:46:43mais comment il peut s'en prendre
00:46:44à une femme
00:46:45c'est ça ce qui m'intéresse
00:46:46aujourd'hui
00:46:47comment la femme que vous êtes
00:46:48et puis les CI
00:46:49c'est la sociologue
00:46:50réagit ?
00:46:51bon déjà ça montre
00:46:52effectivement
00:46:53une baisse
00:46:54vraiment du niveau d'instruction
00:46:55par la manifestation
00:46:56de cette extrême violence
00:46:57mais qui en plus
00:46:58est une violence
00:46:59maléfique
00:47:00et qui en plus
00:47:01est une violence lâche
00:47:02puisque ça attaque toujours
00:47:03dans le dos
00:47:04Eugénie en a parlé
00:47:05moi quand j'ai discuté
00:47:06avec des policiers
00:47:07lorsque j'étais très menacée
00:47:08on m'a bien dit
00:47:09on m'a bien fait comprendre
00:47:10fais attention
00:47:11parce qu'ils arrivent toujours
00:47:12dans le dos
00:47:13ils tapent toujours dans le dos
00:47:14donc c'est une technique
00:47:15assez classique
00:47:16des agresseurs
00:47:17qui sont généralement
00:47:18pas très courageux
00:47:19pour affronter
00:47:20sur le plan des idées
00:47:21au moins interpeller
00:47:22et discuter
00:47:23sur le plan des idées
00:47:24un homme politique
00:47:25avec lequel
00:47:26on n'est pas d'accord
00:47:27c'était même arrivé une fois
00:47:28je me souviens très bien
00:47:29qu'il avait été insulté
00:47:30à côté du printemps
00:47:31boulevard Haussmann
00:47:32et qu'Alain Bantolila
00:47:33qui est un linguiste
00:47:34l'avait interrogé ce garçon
00:47:35et il disait
00:47:36mais en fait
00:47:37moi j'ai pas de vocabulaire
00:47:38je suis obligée
00:47:39de l'insulter
00:47:40je suis désolée de le dire
00:47:41mais de fils de pute
00:47:42parce qu'en fait
00:47:43ce type là
00:47:44ce mec là
00:47:45est trop intelligent
00:47:46et je pourrais pas
00:47:47débattre avec lui
00:47:48donc ça démontre aussi
00:47:49voyez-vous
00:47:50un niveau
00:47:51de baisse
00:47:52d'instruction
00:47:53du langage
00:47:54qui en fait
00:47:55laisse place
00:47:56en réalité
00:47:57au débordement pulsif
00:47:58au débordement pulsionnel
00:47:59à l'empêchement
00:48:00de l'élaboration mentale
00:48:01pour préparer
00:48:02ou discuter
00:48:03avec un opposant politique
00:48:04donc ça
00:48:05c'est la première chose
00:48:06la deuxième chose
00:48:07Eugénie a tout à fait raison
00:48:08et ça me fait penser
00:48:09ce qu'il y a dans le train
00:48:10je revenais de Perpignan
00:48:11je regardais
00:48:12le compte Twitter
00:48:13de Sandrine Rousseau
00:48:14qui alors aujourd'hui
00:48:15fait l'apologie
00:48:16de la prostitution
00:48:17donc il y a un article
00:48:18dans Le Monde
00:48:19qui est relayé
00:48:20de Sacha
00:48:21qui se prostitue
00:48:22et elle trouve
00:48:23que c'est absolument
00:48:24incroyable
00:48:25pour les femmes
00:48:26qui font appel
00:48:27c'est encore une fois
00:48:28la surenchère
00:48:29de ce deux poids deux mesures
00:48:30où lorsque
00:48:31certaines femmes
00:48:32sont agresseuses
00:48:33et bien bon
00:48:34il ne faut pas
00:48:35non plus les ostraciser
00:48:36parce que ça reste
00:48:37des femmes et des victimes
00:48:38mais quand ce sont
00:48:39des femmes
00:48:40qui utilisent des hommes
00:48:41pour se prostituer
00:48:42et bien là
00:48:43c'est grandiloquent
00:48:44c'est miréfique
00:48:45c'est mirobolant
00:48:46donc voilà
00:48:47il y a un double discours
00:48:48dans la substance
00:48:49du langage
00:48:50et de la réflexion
00:48:51de ces féministes
00:48:52qui est assez inquiétant
00:48:53On va continuer
00:48:54à en parler
00:48:55on va aller en Grande-Bretagne
00:48:56et on va parler
00:48:57d'autre chose
00:48:58avec des élections municipales
00:48:59alors là
00:49:00il y a
00:49:01incroyable
00:49:02quel mot
00:49:03c'est un préfiguratif
00:49:04oui
00:49:05enfin là
00:49:06c'est vraiment
00:49:07le multiculturalisme
00:49:08à l'épreuve
00:49:09c'est Houellebecq
00:49:10ah bah oui
00:49:11c'est Houellebecq
00:49:12Gérald Darmanin
00:49:13qui lance une offensive
00:49:14contre les frères musulmans
00:49:15vous êtes rassuré
00:49:16vous nous en parlez
00:49:17ah oui
00:49:18le timing est intéressant
00:49:19et les mesures
00:49:20contre le trafic de drogue
00:49:21alors là ça m'intéresse
00:49:22sur les consommateurs
00:49:23est-ce que c'est la pression
00:49:24qu'il faut mettre
00:49:25encore plus importante
00:49:26sur les consommateurs
00:49:27vous nous direz
00:49:28Denis Jacob
00:49:29si vous en pensez
00:49:30une courte pause
00:49:31et on se retrouve
00:49:32Merci d'être avec nous
00:49:33la seconde partie
00:49:34de Midi News
00:49:35on parlera de nouveau
00:49:36de Sevran
00:49:37puisque Xavier Roffin
00:49:38nous a rejoint
00:49:39et je l'en remercie
00:49:40bonjour à vous
00:49:41criminologue
00:49:42Sevran
00:49:433 morts en 48 heures
00:49:44Sevran décrit
00:49:45comme étant
00:49:46le nouveau Marseille
00:49:47d'Ile-de-France
00:49:48mais pas très nouveau
00:49:49quand on sait
00:49:50ce qui se passe
00:49:51depuis des années
00:49:52nous irons également
00:49:53en Grande-Bretagne
00:49:54avec des séquences
00:49:55qui traduisent
00:49:56une nouvelle donne politique
00:49:57et électorale effrayante
00:49:58en Grande-Bretagne
00:49:59après les élections municipales
00:50:00mais tout d'abord
00:50:01votre journal
00:50:02cher Michael
00:50:03Rebonjour Sonia
00:50:04bonjour à tous
00:50:05Gérald Darmanin
00:50:06veut accélérer
00:50:07l'expulsion
00:50:08des étrangers délinquants
00:50:09dans un télégramme
00:50:10au préfet
00:50:11le ministre de l'Intérieur
00:50:12demande d'augmenter
00:50:13les cadences
00:50:14en déplacement
00:50:15dans un centre
00:50:16de rétention administrative
00:50:17il s'est également
00:50:18félicité de son bilan
00:50:19je vous propose
00:50:20de l'écouter
00:50:21Les centres de rétention
00:50:22administrative
00:50:23permettent
00:50:24l'éloignement
00:50:25plus efficace
00:50:26des personnes
00:50:27notamment dangereuses
00:50:28j'ai eu l'occasion
00:50:29de dire
00:50:30dans la presse
00:50:31que nous avons
00:50:32augmenté
00:50:33fortement
00:50:34ces expulsions
00:50:35depuis désormais
00:50:36un an
00:50:37et singulièrement
00:50:38depuis le début de l'année
00:50:39grâce à la loi immigration
00:50:40depuis le 1er janvier
00:50:41c'est 60 personnes
00:50:42fichées
00:50:43qui ont été expulsées
00:50:44c'est 4 fois plus
00:50:45en rythme
00:50:46que d'habitude
00:50:47et nous avons
00:50:48un record
00:50:49d'expulsions
00:50:50des personnes délinquantes
00:50:51du territoire national
00:50:52c'est une des règles
00:50:53notamment
00:50:54de la loi immigration
00:50:55La parole
00:50:56est aux enfants
00:50:57dans le procès
00:50:58en appel
00:50:59des attentats
00:51:00de Nice
00:51:012 mineurs
00:51:02sont entendus
00:51:03aujourd'hui
00:51:04en visioconférence
00:51:05Noémie Schultz
00:51:06vous êtes en direct
00:51:07de la cour d'assises
00:51:08spéciale de Paris
00:51:09alors en première instance
00:51:10le président avait estimé
00:51:11que les enfants
00:51:12n'étaient pas à leur place
00:51:13dans un tribunal
00:51:14sauf que certains
00:51:15Noémie ont insisté
00:51:16pour être auditionnés
00:51:17Absolument
00:51:18c'est le cas
00:51:19de Landy et Théliane
00:51:20qui vont tout à l'heure
00:51:21en 2016
00:51:22à l'époque
00:51:23ils n'avaient que
00:51:244 et 5 ans
00:51:25et avec leurs parents
00:51:26et leurs petits frères
00:51:27de 20 mois
00:51:28et ils ont été percutés
00:51:29par le camion
00:51:30du terroriste
00:51:31les deux enfants
00:51:32ont été lourdement blessés
00:51:33Landy à la jambe
00:51:34Théliane à la mâchoire
00:51:35leur petit frère
00:51:36avait été projeté
00:51:37hors de sa poussette
00:51:38récupéré
00:51:39par une passante
00:51:40ses parents
00:51:41ont mis plusieurs heures
00:51:42avant de le retrouver
00:51:43Landy et Théliane
00:51:44vont être entendus
00:51:45par visioconférence
00:51:46depuis
00:51:47le palais de justice
00:51:48de Nice
00:51:49des auditions
00:51:51Est-ce la place
00:51:52des enfants
00:51:53de venir témoigner
00:51:54devant une cour d'assises
00:51:55il y a un an et demi
00:51:56lors du premier procès
00:51:57le président avait estimé
00:51:58que non
00:51:59il avait refusé
00:52:00d'entendre
00:52:01ces petites victimes
00:52:02et préféré donner la parole
00:52:03aux pédopsychiatres
00:52:04et aux parents
00:52:05aujourd'hui encore
00:52:06certaines associations
00:52:07de victimes
00:52:08estiment
00:52:09qu'elles ne sont pas
00:52:10favorables à ces dépositions
00:52:11elles craignent
00:52:12que cela ne vienne ajouter
00:52:13du traumatisme
00:52:14au traumatisme
00:52:15elles doutent aussi
00:52:16de la véracité
00:52:17des souvenirs
00:52:18mais certains enfants
00:52:19n'ont pas le droit
00:52:20d'entendre
00:52:21ce qu'ils disent
00:52:22c'est la vérité
00:52:23Landy et Théliane
00:52:24ont 12 et 13 ans
00:52:25aujourd'hui
00:52:26ils se sont préparés
00:52:27à cette audition
00:52:28ils ont écrit
00:52:29un petit texte
00:52:30c'est ce que m'a confié
00:52:31tout à l'heure
00:52:32leur avocate
00:52:33ils sont prêts
00:52:34c'est aussi un moyen
00:52:35pour eux
00:52:36de tourner la page
00:52:37Merci beaucoup
00:52:38Noémie Schultz
00:52:39et puis on termine
00:52:40avec cette information
00:52:41à deux jours
00:52:42de l'arrivée
00:52:43de la flamme olympique
00:52:44la métropole de Marseille
00:52:45hausse le ton
00:52:46et demande au préfet
00:52:47la réquisition
00:52:48de la ville
00:52:49sont en grève
00:52:50Voilà Sonia
00:52:51ce qu'il fallait donc retenir
00:52:52de l'actualité
00:52:53à 13h
00:52:54sur CNews
00:52:55à tout à l'heure
00:52:56Merci Mickaël
00:52:57et avec notre invité
00:52:58Xavier Hofer
00:52:59toujours sur ce plateau
00:53:00Jenny Bastier
00:53:01Vincent Roy
00:53:02Sabrina Manjeber
00:53:03Denis Jacob
00:53:04Arthur de Vatrigan
00:53:05nous avons évoqué
00:53:06tout à l'heure
00:53:07Xavier Hofer
00:53:08ce qui est en cours
00:53:09à Sevran
00:53:10qualifié de nouveau
00:53:11Marseille
00:53:12d'Ile-de-France
00:53:13alors que cela dure
00:53:14depuis des années
00:53:15nouvelle fusillade
00:53:16à Sevran
00:53:17ce dimanche
00:53:18après le meurtre
00:53:19d'un homme de 28 ans
00:53:20dans la nuit
00:53:21déjà de vendredi à samedi
00:53:22en tout
00:53:23ce sont 3 morts
00:53:24en l'espace de 48h
00:53:25écoutons ce matin
00:53:26Alain Bauer
00:53:27Ce dimanche vers 18h
00:53:332 hommes ont été tués par balle
00:53:34selon plusieurs sources policières
00:53:36dans le quartier
00:53:37Monts-le-Pont-Blanc
00:53:38près d'un parc à jeux
00:53:39pour enfants
00:53:40à un peu plus d'un kilomètre
00:53:41du lieu de la fusillade mortelle
00:53:42de vendredi soir
00:53:43Les victimes
00:53:44âgées de 31 et 35 ans
00:53:45étaient connues
00:53:46pour violences
00:53:47et trafics de stupéfiants
00:53:48selon une source policière
00:53:49les 2 hommes impliqués
00:53:50dans cette fusillade
00:53:51ont pris la fuite
00:53:52à pied
00:53:53d'après le préfet de police
00:53:54Laurent Nouniez
00:53:55ces faits sont liés
00:53:56au trafic de drogue
00:53:57Mes services vont poursuivre
00:53:58sous l'autorité
00:53:59du procureur
00:54:00de la république
00:54:01de Bobigny
00:54:02on va poursuivre
00:54:03les investigations judiciaires
00:54:04pour lutter
00:54:05contre le trafic
00:54:06de stupéfiants
00:54:07on a conscience
00:54:08que quand on fait ça
00:54:09on déstabilise le trafic
00:54:10on crée des convoitises
00:54:11et parfois
00:54:12il y a des affrontements
00:54:13entre bandes de criminalités
00:54:14organisées
00:54:15pour récupérer
00:54:16des territoires
00:54:17d'où un certain nombre
00:54:18de règlements de comptes
00:54:19qui se traduisent
00:54:20par des homicides
00:54:21Dans la nuit de vendredi
00:54:22à samedi
00:54:23un homme de 28 ans
00:54:24avait déjà été tué
00:54:25et 7 autres blessés
00:54:26lors d'une fusillade
00:54:27dans la cité des Beaudotte
00:54:28Après Marseille
00:54:29Sevran avait fait l'objet
00:54:30d'une opération
00:54:31anti-drogue
00:54:32Plasnet XXL
00:54:33en mars dernier
00:54:34afin de porter un coup
00:54:35d'arrêt au trafic
00:54:36Le deuxième
00:54:37quiste criminel français
00:54:38on en a un
00:54:39qui dure depuis 100 ans
00:54:40qui est Marseille
00:54:41qui n'arrive pas
00:54:42à se débarrasser
00:54:43de cette prise d'otages
00:54:44inventée
00:54:45par Carbone Espirito
00:54:46et qui a pris
00:54:47le contrôle de la ville
00:54:48c'est le seul exemple
00:54:49qu'on ait
00:54:50il y a des quartiers
00:54:51la ville en tant que telle
00:54:52et Sevran
00:54:53c'était la réplique
00:54:54depuis une vingtaine d'années
00:54:56vous pouvez reprendre
00:54:57l'ensemble des dépêches
00:54:58de règlements de comptes
00:54:59opérations
00:55:00tentatives de raquettes
00:55:02conflits entre bandes
00:55:04pour le contrôle des fours
00:55:06et vous avez
00:55:07Sevran et la ville
00:55:08qui arrivent en 1
00:55:09de ce triste palmarès
00:55:11Triste palmarès
00:55:12en numéro 1
00:55:13aujourd'hui
00:55:14Xavier Rofart
00:55:15Une fois de plus
00:55:16il faut parler
00:55:17topographie
00:55:18La ville de Sevran
00:55:20essaye de survivre
00:55:21comme elle le peut
00:55:22mais c'est une cité
00:55:23qui s'appelle
00:55:24les Beaudotes
00:55:25hors contrôle
00:55:26dans laquelle
00:55:27la police n'entre plus
00:55:28qu'exceptionnellement
00:55:29qui est en cause
00:55:30Deuxièmement
00:55:31il y a l'histoire
00:55:32mais il y a aussi
00:55:33l'actualité
00:55:34on est quand même
00:55:35à 83 jours
00:55:36des Jeux Olympiques
00:55:37à Paris
00:55:38il y a des sites olympiques
00:55:40à côté de la cité
00:55:42des Beaudotes
00:55:43en Seine-Saint-Denis
00:55:44on peut quand même
00:55:45être un petit peu inquiet
00:55:46de ce qui s'y passe
00:55:47Deuxièmement
00:55:48le préfet de police
00:55:49alors d'abord
00:55:50précisons
00:55:51je fais un diagnostic
00:55:52ce que je dis
00:55:53n'est pas destiné
00:55:54à faire plaisir
00:55:55ou à fâcher
00:55:56quiconque
00:55:57le préfet de police
00:55:58nous dit que
00:55:59c'est parce qu'ils ont fait
00:56:00des opérations place nette
00:56:01qu'il y a de l'agitation
00:56:02comme ça dans les quartiers
00:56:03personnellement
00:56:04je pense que
00:56:05c'est l'inverse
00:56:06que les gangs criminels
00:56:07connaissent
00:56:08l'actualité
00:56:09de la ville
00:56:10de Sevran
00:56:11les gangs criminels
00:56:12connaissent l'appareil
00:56:13policier français
00:56:14bien mieux
00:56:15que l'appareil
00:56:16policier français
00:56:17ne les connaît
00:56:18en conséquence de quoi
00:56:19ils ont vu
00:56:20l'opération place nette
00:56:21ils ont compris
00:56:22que c'était de la frime
00:56:23et donc
00:56:24ils s'en donnent
00:56:25à cœur joie
00:56:26à régler leur compte
00:56:27entre eux
00:56:28quand un ministre
00:56:29de l'intérieur
00:56:30fait peur
00:56:31au milieu
00:56:32criminel
00:56:33le milieu criminel
00:56:34s'arrête
00:56:35se tait
00:56:36se cache
00:56:37et attend que le ministre
00:56:38ait changé
00:56:39c'est le fameux effet
00:56:40c'est-à-dire
00:56:41justement
00:56:42à Marseille
00:56:43pas plus qu'à Paris
00:56:44ils n'ont peur de rien
00:56:45ils n'ont peur de rien
00:56:46et pourtant
00:56:47ce sont souvent
00:56:48les mêmes phrases
00:56:49qui sont répétées
00:56:50à l'envie d'ailleurs
00:56:51Denis Jacob
00:56:52c'est-à-dire
00:56:53la peur doit changer de camp
00:56:54il faut inverser
00:56:55la logique de la peur
00:56:56très sincèrement
00:56:57pour ceux qui nous regardent
00:56:58et ceux qui vivent
00:56:59encore plus cette situation
00:57:00est-ce que ces phrases
00:57:01aujourd'hui
00:57:02ont encore un sens ?
00:57:03Vous savez
00:57:04la peur qui doit changer de camp
00:57:05ça fait 20 ans maintenant
00:57:06que je l'entends
00:57:07ça a commencé
00:57:08avec
00:57:09à Villiers-le-Bel
00:57:10M. Rofeur a raison
00:57:11je l'ai déjà dit
00:57:12l'opération Place Net
00:57:13donne surtout du sens
00:57:14à l'action de police
00:57:15pour les policiers
00:57:162
00:57:17c'est une opération
00:57:18de communication politique
00:57:19il ne faut pas le nier
00:57:20qui a des effets
00:57:21mais des effets ponctuels
00:57:22et tant que ça ne sera
00:57:23que des effets ponctuels
00:57:24et non pérennes
00:57:25et bien
00:57:26oui effectivement
00:57:27les trafiquants
00:57:28n'auront peur de rien
00:57:29et on sera à peine parti
00:57:30qu'ils recommenceront
00:57:31mais ça
00:57:32malheureusement
00:57:33c'est un constat
00:57:34qui est partagé
00:57:35par un grand nombre
00:57:36de policiers
00:57:37qui ont été
00:57:38partagés
00:57:39par un grand nombre
00:57:40aujourd'hui
00:57:41de policiers
00:57:42mais il faut le faire
00:57:43parce qu'il y a
00:57:44une population
00:57:45qui est en attente
00:57:46d'une réponse policière
00:57:47même si elle n'est
00:57:48que ponctuelle
00:57:49elle est nécessaire
00:57:50mais je me répète
00:57:51je le disais déjà
00:57:52tout à l'heure
00:57:53derrière
00:57:54il faut de la police
00:57:55pérenne
00:57:56qui agisse au quotidien
00:57:57tout le temps
00:57:58et pas de manière
00:57:59chirurgicale
00:58:00et ponctuelle
00:58:01Qu'est-ce que vous dites là
00:58:02pas vous
00:58:03mais les autorités
00:58:04que disent-elles
00:58:05à ces populations
00:58:06qui subissent
00:58:07les autorités se félicitent
00:58:08de ce qu'elles font
00:58:09mais sur le terrain
00:58:10concrètement
00:58:11c'est un regain
00:58:12une recrudescence
00:58:13de violences
00:58:14il faut en passer par là
00:58:15avec des risques aussi
00:58:16de dommages collatéraux
00:58:17comme on dit malheureusement
00:58:18c'est pas très approprié
00:58:19Reprenez Sonia
00:58:20tous les témoignages
00:58:21de la population
00:58:22qu'on a depuis
00:58:23le lancement
00:58:24des opérations
00:58:25Place Net
00:58:26qu'est-ce qu'elles disent
00:58:27elles disent
00:58:28c'est bien
00:58:29on en a besoin
00:58:30on a besoin
00:58:31d'être assurés
00:58:32mais si c'est pour
00:58:33qu'ils partent au bout
00:58:34de 15 jours
00:58:35et que tout recommence
00:58:36ce que l'on met en place
00:58:37depuis plus de 20 ans
00:58:38à savoir que
00:58:39dès qu'il y a un problème
00:58:40dans une cité
00:58:41on envoie une compagnie de CRS
00:58:42elle reste une semaine
00:58:4315 jours
00:58:443 semaines
00:58:45pas plus
00:58:46pour faire de la sécurisation
00:58:47ça s'apaise
00:58:48ça se calme
00:58:49et dès qu'ils sont repartis
00:58:50tout recommence
00:58:51La population
00:58:52lui a menti
00:58:53on lui a menti
00:58:54puisqu'on lui a promis
00:58:55une opération
00:58:56Place Net
00:58:57XXL
00:58:58qui ne dure pas sur le temps
00:58:59donc cette opération
00:59:00Place Net
00:59:01elle n'est plus que XS
00:59:02et on envoie les résultats
00:59:04je vous le répète
00:59:05cette opération Place Net
00:59:06résultat flou
00:59:07je vous le redis
00:59:08c'est exactement
00:59:09à cette population
00:59:10on ment
00:59:11c'est tout
00:59:12alors pendant que
00:59:13évidemment
00:59:14pendant que vous êtes là
00:59:15et bien il ne se passe
00:59:16effectivement rien
00:59:17retour au calme
00:59:18c'est une aubaine
00:59:19pour cette population
00:59:20parce que pendant quelques jours
00:59:21quelques semaines
00:59:22elle est tranquille
00:59:23et puis après
00:59:24les trafics reprennent
00:59:25donc on lui a menti
00:59:26comme on ment
00:59:27à la population régulièrement
00:59:28c'est la com
00:59:29purement de la com
00:59:30il y a 15-20 ans
00:59:31j'essaye de voir
00:59:32au moment où je suis arrivée
00:59:33en France
00:59:34il n'y avait pas eu
00:59:35une nuit
00:59:36c'est incroyable
00:59:37on est en Ile-de-France
00:59:38peu importe
00:59:39dans quelle région
00:59:40on est
00:59:41mais je veux dire
00:59:42pour ceux
00:59:43qui viennent de l'extérieur
00:59:44et qui voient la dégradation
00:59:45c'est incroyable
00:59:46en une décennie
00:59:47ce qui s'est passé
00:59:48que ça y est
00:59:49remarque quand même
00:59:50oui mais
00:59:51depuis 20 ans
00:59:52on entend la même chose
00:59:53et
00:59:54il n'y a pas
00:59:55de commissariat de police
00:59:56à proximité
00:59:57des Beaudot
00:59:58pourquoi n'y a-t-il pas
00:59:59de commissariat de police
01:00:00à proximité
01:00:01des Beaudot
01:00:02pourquoi lui
01:00:038e arrondissement
01:00:04grouille-t-il
01:00:05de policiers
01:00:06qu'il n'y a pas de policiers
01:00:07à l'endroit
01:00:08où il serait le plus utile
01:00:09c'est des territoires
01:00:10qui n'ont pas perdu
01:00:11mais qu'on a laissé
01:00:12délaissés
01:00:13la base de la criminologie
01:00:14c'est enfantin
01:00:15les malfaiteurs
01:00:16ne s'arrêtent
01:00:17que quand on les arrête
01:00:18on ne les arrête pas
01:00:19ils continuent
01:00:20voilà
01:00:21à 80 jours
01:00:22des Jeux Olympiques
01:00:23vous savez
01:00:24pour rebondir
01:00:25sur ce que
01:00:26Sabrina Medjugorje disait
01:00:27tout à l'heure
01:00:28les commissariats
01:00:29dans les quartiers
01:00:30ils ont existé
01:00:31moi je les ai connus
01:00:32j'ai travaillé
01:00:33c'est les commissariats
01:00:34de quartier
01:00:35mais c'était dans les années 80
01:00:3690
01:00:37et il y a eu un démantèlement
01:00:38des services publics
01:00:39dans les quartiers
01:00:40et le gouvernement
01:00:42de Jospin
01:00:43qui a voulu tenter
01:00:44le retour à la proximité
01:00:46puisque l'ancêtre
01:00:47de la police de proximité
01:00:48c'était les îlotiers
01:00:49dont j'ai fait partie
01:00:50la police de proximité
01:00:51elle a été mise en place
01:00:52combien de temps ?
01:00:532 ans ?
01:00:542000 ?
01:00:552002
01:00:56elle a été démantelée
01:00:57même question
01:00:58et la volonté
01:00:59et la volonté
01:01:00le problème
01:01:01le problème
01:01:02de la police de proximité
01:01:03et l'échec
01:01:04qui en a suivi
01:01:05c'est parce qu'il y a eu
01:01:06une volonté gouvernementale
01:01:07non pas de mettre
01:01:08de la police de proximité
01:01:09là où on en avait besoin
01:01:10mais de généraliser du bleu
01:01:12partout sur le territoire
01:01:13en déshabillant Pierre
01:01:15pour habiller Paul
01:01:16et là
01:01:17on est un peu
01:01:18aujourd'hui
01:01:19dans la même situation
01:01:20c'est de l'affichage
01:01:21mais il y a
01:01:22une responsabilité
01:01:23c'est une forme
01:01:24de non-assistance
01:01:25à personne en danger
01:01:26quand ça se situe
01:01:27à côté de square pour enfants
01:01:28on a eu un désengagement
01:01:29politique
01:01:30quel que soit
01:01:31l'alternance d'ailleurs
01:01:32politique
01:01:33depuis ces 30 dernières années
01:01:34j'entendais aussi
01:01:35tout à l'heure
01:01:36le ministre là
01:01:37dire qu'il était
01:01:38vachement content
01:01:39du fait qu'il y avait
01:01:40plus de gens expulsés
01:01:41enfin
01:01:42sous Monsieur Hollande
01:01:43les obligations
01:01:44de quitter
01:01:45le territoire français
01:01:46étaient exécutées
01:01:47à
01:01:48en gros
01:01:4914%
01:01:50c'est quand même
01:01:51pas génial
01:01:52d'avoir 100 personnes
01:01:53qui ont fait du mal
01:01:54en France
01:01:55et qu'il faut faire sortir
01:01:56et de n'en expulser
01:01:57que 14
01:01:58mais en 2023
01:01:59c'est au-dessous de 7
01:02:00oui bien sûr
01:02:017 au lieu
01:02:02c'était peu
01:02:03et maintenant
01:02:04c'est devenu dérisoire
01:02:05oui mais à un mois
01:02:06des européennes
01:02:07il est content
01:02:08vous comprenez
01:02:09il faut
01:02:10à un mois
01:02:11des européennes
01:02:12il faut prendre
01:02:13les habitants
01:02:14les habitants
01:02:15de se prendre
01:02:16ce qu'il y a
01:02:17un droit de faire
01:02:18avec
01:02:19les ministères
01:02:20des affaires étrangères
01:02:21des pays
01:02:22d'origine
01:02:23d'où sont issus
01:02:24les délinquants
01:02:25ces réactions
01:02:26actuellement
01:02:27elles sont
01:02:2915 000
01:02:30exactement
01:02:31la surpopulation carcérale
01:02:32etc
01:02:33si déjà on expulsait
01:02:34les étrangers
01:02:35ça libérait
01:02:36de la place de prison
01:02:37si déjà on appliquait
01:02:38le principe de déchance
01:02:39de nationalité
01:02:40pour le délinquant
01:02:41ça libérait
01:02:42de la place de prison
01:02:43et la CEDH
01:02:44ne nous attaquerait pas
01:02:45parce qu'il y en a 3
01:02:46dans une cellule
01:02:47de 9 mètres carrés
01:02:48vous voulez dire
01:02:49qu'on a organisé
01:02:50notre impuissance ?
01:02:51on l'a organisé
01:02:52mais parce que
01:02:53c'est très politique
01:02:54vous disiez tout à l'heure
01:02:55monsieur Jacob
01:02:56qu'il y a eu
01:02:57une crise
01:02:58nous avons arrosé
01:02:59les banlieues
01:03:00à coût de dizaines
01:03:01de milliards d'euros
01:03:02depuis 40 ans
01:03:03je parle sur la sécurité
01:03:04justement
01:03:05les commissariats
01:03:06de quartier
01:03:07mais bien sûr
01:03:08mais l'argent
01:03:09qu'a déployé l'État
01:03:10pour ces quartiers
01:03:11dits prioritaires de la vie
01:03:12alors après maintenant
01:03:13on a les territoires
01:03:14de reconquête républicaine
01:03:15chacun son petit gadget
01:03:16c'est celui dans les bonnes poches
01:03:17sémantique
01:03:18il faut savoir
01:03:19que c'est 40 ans
01:03:20de politique
01:03:21de séparatisme
01:03:22de communautarisme
01:03:23et comme
01:03:24et comme
01:03:25les ouvriers
01:03:26l'employabilité
01:03:27des ouvriers
01:03:28parce que les bassins
01:03:29d'industrie
01:03:30ont disparu
01:03:31de ces grandes conurbations
01:03:32et bien
01:03:33tout ça a laissé place
01:03:34à des économies parallèles
01:03:35et à des sociabilités parallèles
01:03:37qui ont détruit
01:03:38toute forme
01:03:39de structure
01:03:40de socialisation
01:03:41et comme disait
01:03:42monsieur Ruffin
01:03:43absolument
01:03:44comme il y a plus de policiers
01:03:45à Paris
01:03:46qu'il n'y en a en Seine-Saint-Denis
01:03:47ils ne comprennent pas
01:03:48et lorsque la police
01:03:49vient dans les quartiers
01:03:50elle est attaquée
01:03:51comme étant
01:03:52une rivale
01:03:53il n'y a plus de policiers
01:03:54il n'y a plus d'usines
01:03:55c'est passé par des entrepôts
01:03:56c'est la désindustrialisation
01:03:57et quand il y en a un
01:03:58qui meurt
01:03:59parce qu'il refuse
01:04:00d'obtempérer
01:04:01tout brûle
01:04:02les écoles
01:04:03les bibliothèques
01:04:04les théâtres
01:04:05les mairies etc
01:04:06et c'est encore une fois
01:04:07le français qui va
01:04:08payer la facture
01:04:09de 1 milliard
01:04:10vous allez réagir de ninja
01:04:11comme vous n'avez pas l'air d'accord
01:04:12on va continuer
01:04:13l'analyse topographique
01:04:14qui est essentielle
01:04:15et tout d'abord
01:04:16les titres avec vous
01:04:17Michael
01:04:18à deux jours de l'arrivée
01:04:19de la flamme olympique
01:04:20à Marseille
01:04:21la métropole hausse le ton
01:04:22et demande au préfet
01:04:23de réquisitionner
01:04:24les agents des 4ème
01:04:25et 5ème arrondissements
01:04:26de la ville
01:04:27sont en grève
01:04:28en prison
01:04:291 détenu sur 4
01:04:30fume quotidiennement
01:04:31du cannabis
01:04:32c'est ce que révèle
01:04:33une étude
01:04:34de l'observatoire français
01:04:35des drogues
01:04:36et des tendances addictives
01:04:37il s'agit
01:04:38de la première enquête
01:04:39représentative sur ce sujet
01:04:40à l'échelle de la France
01:04:41et puis une opération
01:04:42d'évacuation
01:04:43a été lancée
01:04:44à l'est de Rafah
01:04:45par l'armée israélienne
01:04:46environ 100 000 personnes
01:04:47seraient concernées
01:04:48de salle
01:04:49encourage les habitants
01:04:50à se rendre
01:04:51dans les zones humanitaires
01:04:52hier soir
01:04:53pour s'assurer
01:04:54que rien n'empêchera
01:04:55Israël de se défendre
01:04:56alors on va parler
01:04:57de ce qui est en cours
01:04:58à Rafah
01:04:59parce que très probablement
01:05:00cette opération
01:05:01sur Rafah
01:05:02qui je le rappelle
01:05:03est dénoncée
01:05:04par la quasi entièreté
01:05:05de la communauté internationale
01:05:06et les Etats-Unis
01:05:07pourraient avoir
01:05:08des répercussions
01:05:09maintenant sur ce qui se passe
01:05:10et les blocus
01:05:11et les rassemblements
01:05:12pro-palestinien
01:05:13ou plutôt anti-israélien
01:05:14en France
01:05:15mais tout d'abord
01:05:16je vais faire un détour
01:05:17et je reviendrai à ce moment
01:05:18par la Grande-Bretagne
01:05:19vous avez suivi
01:05:20ou pas je ne sais pas
01:05:21en tous les cas
01:05:22l'élection municipale
01:05:23et il y a eu une nouvelle donne
01:05:24politique, électorale
01:05:25et la question que je me pose
01:05:26est-ce que c'est possible
01:05:27en France
01:05:28avec malgré tout
01:05:29nos garde-fous
01:05:30on a un conseil d'Etat
01:05:31on a encore pas mal de
01:05:32enfin me semble-t-il
01:05:33de barrières
01:05:34est-ce qu'on pourrait vivre
01:05:35cette séquence
01:05:36qui se passe à Leeds
01:05:37je pense que c'est au nord
01:05:38de l'Angleterre
01:05:39où le nouvel élu
01:05:40salue sa victoire
01:05:41écoutez-le
01:05:42de cette manière là
01:05:52faire pas une révélation
01:05:53et pas une confidence
01:05:54j'ai la double nationalité
01:05:55je suis née aussi
01:05:56en Tunisie
01:05:57je sais qu'une grande partie
01:05:58du monde arabe
01:05:59je parle pas du tout
01:06:00au nom de pays arabes
01:06:01mais qui regardent
01:06:02ce qui se passe en Europe
01:06:03avec effarement
01:06:04ils disent
01:06:05qu'est-ce que c'est que ça
01:06:06alors l'Algérie
01:06:07que vous connaissez bien
01:06:08je pense que c'est le cas
01:06:09et puis on avait diffusé
01:06:10il y a quelques jours
01:06:11la mise en garde
01:06:12du ministre des Affaires
01:06:13étrangères
01:06:14Emirati
01:06:15qui a dit maintenant
01:06:16qu'il fallait
01:06:17qu'on fasse
01:06:18une révélation
01:06:19et qu'il fallait
01:06:20qu'on fasse
01:06:22les profils radicaux
01:06:23vont venir d'Europe
01:06:24vous voyez un petit peu
01:06:25où on en est
01:06:26mais là ce sont des écolos
01:06:27que vous avez montré
01:06:28à l'image
01:06:29c'est-à-dire on marche
01:06:30complètement sur la tête
01:06:31là ils se présentent
01:06:32comme des écologistes
01:06:33vous avez vu
01:06:34ça a un peu plus de gueule
01:06:35que Jadot
01:06:36vous avez vu là
01:06:37et vous avez remarqué
01:06:38également
01:06:39que derrière ces images
01:06:40vous n'avez pas
01:06:41une femme
01:06:42oui
01:06:43c'est la charia
01:06:44mais ce qui est intéressant
01:06:45c'est qu'on voit
01:06:46depuis le 7 octobre
01:06:47le Royaume-Uni
01:06:48montrer
01:06:49au grand jour
01:06:50ce qu'est
01:06:51le multiculturalisme
01:06:52de façon
01:06:53en roue libre
01:06:54on savait déjà
01:06:55qu'au Royaume-Uni
01:06:56il y avait par exemple
01:06:57des tribunaux islamiques
01:06:58que le communautarisme
01:06:59régnait à plein
01:07:00moi-même
01:07:01la dernière fois
01:07:02que je suis allée
01:07:03à Londres
01:07:04j'étais assez frappée
01:07:05puisque j'ai vu
01:07:06une classe d'enfants
01:07:07de 10-11 ans
01:07:08où la moitié des petites filles
01:07:09étaient voilées
01:07:10à 10-11 ans
01:07:11et ce qui m'avait choqué
01:07:12et qui serait évidemment
01:07:13impossible en France
01:07:14en tout cas pas à l'école
01:07:15et on mesure je pense
01:07:16le Royaume-Uni
01:07:17c'est l'immigration
01:07:18massive
01:07:19l'islamisation
01:07:20et le multiculturalisme
01:07:21aux Etats-Unis
01:07:22vous avez
01:07:23le multiculturalisme
01:07:24l'immigration
01:07:25vous n'avez pas
01:07:26l'islamisation massive
01:07:27puisque vous n'avez pas
01:07:28d'immigration musulmane
01:07:29en tout cas très peu
01:07:30et en France
01:07:31vous avez l'immigration massive
01:07:32l'islamisme
01:07:33mais vous n'avez pas
01:07:34le multiculturalisme
01:07:35en tout cas pas encore
01:07:36et pas de façon institutionnelle
01:07:37comme il est au Royaume-Uni
01:07:38donc le Royaume-Uni
01:07:39conjugue finalement
01:07:40tous ces défis
01:07:41j'allais dire
01:07:42ces menaces
01:07:43et est devenu
01:07:44une sorte d'incubateur
01:07:45de ce qu'est
01:07:46un Occident
01:07:47qui abandonne
01:07:48toute vérité
01:07:49de commun
01:07:50vous avez dit
01:07:51pied et point lié
01:07:52au communautarisme
01:07:53et on voit le résultat
01:07:54la fracturation
01:07:55y compris après la victoire
01:07:56il y a quelques années
01:07:57du parti
01:07:58dénommé
01:07:59islamiste
01:08:00Al-Nada
01:08:01il y avait des femmes
01:08:02imaginez l'inversion
01:08:03des choses
01:08:04et des valeurs
01:08:05il y avait des femmes
01:08:06et en plus
01:08:07ensuite
01:08:08elles se sont battues
01:08:09pas celles qui étaient
01:08:10Al-Nada
01:08:11mais les autres se sont battues
01:08:12pour qu'il n'y ait pas
01:08:13une constitution
01:08:14avec le charia
01:08:15et voilà
01:08:16alors expliquez-nous
01:08:17aujourd'hui
01:08:18cette inversion totale
01:08:19de ce qui est en train
01:08:20de se passer
01:08:21au cours de l'ordre
01:08:22Eugénie a tout à fait raison
01:08:23lorsqu'elle parle
01:08:24de ce qu'est l'Angleterre
01:08:25c'est-à-dire l'incubateur
01:08:26le préfiguratif
01:08:27de ce qui va arriver
01:08:28à toutes les sociétés européennes
01:08:29Suela Breiverman
01:08:30qui était l'ancienne
01:08:31ministre de l'Intérieur
01:08:32l'avait dit
01:08:33Richie Sunak
01:08:34elle avait dit
01:08:35que le multiculturalisme
01:08:36est un échec
01:08:37Richie Sunak
01:08:38est allé plus loin
01:08:39parce qu'il a dit
01:08:40les islamistes ont infiltré
01:08:41nos institutions
01:08:42il y a des députés
01:08:43qui à cause du conflit
01:08:45dans leur
01:08:46comment dire
01:08:47assemblée parlementaire
01:08:48ça c'est la première
01:08:49des choses
01:08:50la deuxième des choses
01:08:51c'est que
01:08:52l'islam
01:08:53tunisien
01:08:54l'islam algérien
01:08:55l'islam marocain
01:08:56n'est pas l'islam français
01:08:57au Maroc
01:08:58le commandeur des croyants
01:08:59il tient
01:09:00à son islam
01:09:01sunnite
01:09:02maléquite
01:09:03en Algérie
01:09:04le ministère
01:09:05de la religion
01:09:06dicte le fax
01:09:07de la
01:09:08ce qu'on appelle
01:09:09la Jumu'ah
01:09:10c'est-à-dire la prière
01:09:11du vendredi
01:09:12en Tunisie
01:09:13en France
01:09:14vous avez
01:09:15un islam
01:09:16tiktok
01:09:17fanatisé
01:09:18où il y a des imams
01:09:19qui se permettent
01:09:20par exemple
01:09:21d'insulter le drapeau français
01:09:22de satanique
01:09:23après il est repris
01:09:24enfin
01:09:25il est comment dire
01:09:26critiqué
01:09:27à juste titre
01:09:28en raison de ses propos
01:09:29absolument abominables
01:09:30et puis alors
01:09:31il fait un parallèle
01:09:32avec le drapeau LGBT
01:09:33et ça continue
01:09:34et ces imams
01:09:35ce qu'on appelle
01:09:36l'islam des caves
01:09:37qui a fait partie
01:09:38de la politique de la ville
01:09:39en tout cas
01:09:40qui a été presque
01:09:41institutionnalisé
01:09:42par la politique
01:09:43de la ville
01:09:44se dévoilent
01:09:45en totale roue libre
01:09:46c'est ça le problème
01:09:47et donc ces gens-là
01:09:48ils arrivent
01:09:49comme dit Eugénie
01:09:50grâce à quoi ?
01:09:51grâce à la convergence
01:09:52des luttes
01:09:53grâce à l'intersectionnalité
01:09:54Adam Stark
01:09:55par exemple
01:09:56il y a un maire
01:09:57qui a été élu
01:09:58grâce à la communauté
01:09:59LGBT
01:10:00qu'a-t-il fait
01:10:01le jour de
01:10:02le premier jour
01:10:03de son mandat
01:10:04il a interdit
01:10:05l'affichage du drapeau LGBT
01:10:06dans les rues de sa ville
01:10:07donc ça c'est simplement
01:10:08un préfiguratif
01:10:09de ce qui va arriver
01:10:10dans les municipalités
01:10:11ou les collectivités
01:10:12locales
01:10:13françaises
01:10:14ou occidentales
01:10:15si on laisse encore
01:10:16et on ne peut rien faire
01:10:17parce qu'ils utilisent
01:10:18la convergence des luttes
01:10:19l'interstice des lois
01:10:20etc.
01:10:21pour arriver au pouvoir
01:10:22et ça fonctionne
01:10:23donc le seul outil
01:10:24c'est la bataille politique
01:10:25idéologique
01:10:26et culturelle
01:10:27il n'y a pas de garde-fous
01:10:28institutionnels
01:10:29on ne peut pas rien faire
01:10:30parce qu'en France
01:10:31on a quand même
01:10:32le fait est
01:10:33qu'on a
01:10:34je pense à peu près
01:10:35la même migration
01:10:36et les mêmes tentatives
01:10:37d'islamisation
01:10:38mais il y a
01:10:39un peu plus de résistance
01:10:40à la laïcité
01:10:41le fait qu'on ait fait
01:10:42la loi de 2004
01:10:43sur le volet à l'école
01:10:44qui sont quand même
01:10:45des freins
01:10:46je ne dis pas qu'effectivement
01:10:47il n'y a pas de problème
01:10:48en France
01:10:49bien loin de là
01:10:50mais je dis quand même
01:10:51qu'on n'est pas dans l'état
01:10:52où est le Royaume-Uni
01:10:53et c'est là où on mesure
01:10:54peut-être aussi
01:10:55les bienfaits de notre modèle
01:10:56qui n'est pas multiculturel
01:10:57et qui est républicain
01:10:58on se console complètement
01:10:59il y a d'ailleurs
01:11:00un tâche de garde-fous
01:11:01il y a quand même
01:11:02des nuances
01:11:03la population
01:11:04ceux qu'on voit à Lille
01:11:05sont des pakistanais
01:11:06les pakistanais
01:11:07le Pakistan
01:11:08le Pakistan
01:11:09est un pays un peu factice
01:11:10où il y a quatre morceaux
01:11:11qui sont cousus les uns
01:11:12avec les autres
01:11:13un peu à la bavite
01:11:14en 1949
01:11:15et où le seul point commun
01:11:16c'est l'islam
01:11:17alors les Balouches
01:11:18alors les Pashtuns
01:11:19alors les gens du Sindh
01:11:20et puis les gens de Lahore
01:11:21on peut se dire
01:11:22ils ne parlent pas
01:11:23la même langue
01:11:24ils ne se comprennent pas
01:11:25ils se parlent en anglais
01:11:26entre eux
01:11:27voyez-vous
01:11:28et donc la seule chose
01:11:29qui les unit
01:11:30c'est l'islam
01:11:31donc il y a tendance
01:11:32à toujours un peu
01:11:33fanatiser les choses
01:11:34de manière à fournir
01:11:35une espèce de patriotisme
01:11:36de substitution
01:11:37et en France
01:11:38en tout cas
01:11:39la majorité
01:11:40de la majorité
01:11:41c'est-à-dire
01:11:42sur les musulmans
01:11:43la majorité en France
01:11:44ce sont des kabiles
01:11:45des berbères
01:11:46pour l'immense majorité
01:11:47d'entre eux
01:11:48les berbères
01:11:49ont le rapport
01:11:50à l'islam
01:11:51que les français
01:11:52ont avec le catholicisme
01:11:53on fait baptiser la petite
01:11:54mais on ne va pas
01:11:55à la messe
01:11:56toutes les cinq minutes
01:11:57voilà
01:11:58donc ça
01:11:59ça relativise
01:12:00aussi un peu les choses
01:12:01il y a un ferment
01:12:02qui est un peu différent
01:12:03un fondement
01:12:04on va découvrir
01:12:05dans quelques instants
01:12:06une autre séquence
01:12:07je ne vais pas
01:12:08vous la décrire
01:12:09parce que ça dépasse
01:12:10sauf que même
01:12:11les mots sont assez faibles
01:12:12par rapport à ce qui est en cours
01:12:13et je vous parlerai
01:12:14de l'offensive
01:12:15par rapport à cela
01:12:16contre les frères musulmans
01:12:17de Gérald
01:12:18de Darmanin
01:12:19alors il y a beaucoup de choses
01:12:20qui m'ont intéressé
01:12:21vraiment besoin
01:12:22de votre expertise
01:12:23parce qu'il y a des gens
01:12:24parfois on enfonce
01:12:25des portes ouvertes
01:12:26mais peut-être que je me trompe
01:12:27vous nous direz ce qu'il en est
01:12:28une courte pause
01:12:29et on se retrouve
01:12:30Moi j'ai été
01:12:31Nous allons continuer
01:12:35à débattre
01:12:36du sujet en Grande-Bretagne
01:12:37du sujet
01:12:38véritablement
01:12:39on marche sur
01:12:40c'est l'inversion totale
01:12:41en réalité
01:12:42de beaucoup beaucoup de choses
01:12:43et on va voir
01:12:44comment en France
01:12:45on organise l'offensive
01:12:47comme l'a dit
01:12:48le ministre de l'Intérieur
01:12:49mais tout d'abord
01:12:50les titres avec vous
01:12:51Deux hommes tués
01:12:52hier en pleine rue
01:12:53ça s'est passé à Sevran
01:12:54en Seine-Saint-Denis
01:12:55moins de 48 heures
01:12:56après la fusillade
01:12:57qui a fait un mort
01:12:58et plusieurs blessés
01:12:59dans un autre quartier
01:13:00de la ville
01:13:01Gérald Darmanin
01:13:02veut accélérer
01:13:03les étrangers délinquants
01:13:04dans un télégramme
01:13:05au préfet
01:13:06le ministre de l'Intérieur
01:13:07demande d'augmenter
01:13:08les cadences
01:13:09en déplacement
01:13:10dans un centre
01:13:11de rétention administrative
01:13:12il s'est également
01:13:13félicité de son bilan
01:13:14et puis au moins
01:13:156 morts et 35 blessés
01:13:16dans la région russe
01:13:17de Belgorod
01:13:18après une attaque
01:13:19de drones ukrainiens
01:13:20dans une zone frontalière
01:13:21de l'Ukraine
01:13:22il s'agit selon
01:13:23le gouverneur
01:13:24de la région
01:13:25d'une zone régulièrement
01:13:26visée par des frappes
01:13:27ukrainiennes
01:13:28Et au lendemain
01:13:29des élections municipales
01:13:30en Grande-Bretagne
01:13:31nous sommes allés
01:13:33nous rentrons dans
01:13:34la ville de Burnley
01:13:35je vous laisse découvrir
01:13:36la séquence
01:13:37tout ça se passe
01:13:38dans les municipalités
01:13:39anglaises
01:14:03C'est exotique
01:14:04Non mais je trouve
01:14:05ça terrifiant en fait
01:14:06Je trouve ça exotique
01:14:07Bah oui mais
01:14:08Non mais ce que je veux
01:14:09c'est derrière ça
01:14:10c'est-à-dire
01:14:11qu'est-ce qui nous sépare
01:14:12aujourd'hui
01:14:13d'un pays
01:14:14comme la Grande-Bretagne
01:14:15notre modèle universaliste
01:14:16est quand même attaqué
01:14:17il est fragilisé
01:14:18est-ce que
01:14:19dans 5 ans
01:14:2010 ans
01:14:21vous êtes sûr
01:14:22que de temps en temps
01:14:23on ne sera plus
01:14:24dans un pays
01:14:25comme la Grande-Bretagne
01:14:26et qu'est-ce qu'il y a
01:14:27derrière ça
01:14:28c'est-à-dire
01:14:29qu'est-ce qui nous sépare
01:14:30aujourd'hui
01:14:31de la Grande-Bretagne
01:14:32et qu'est-ce qui nous sépare
01:14:33dans 5 ans
01:14:34vous êtes sûr
01:14:35que de telles scènes
01:14:36celle-ci en particulier
01:14:37je trouve que celle
01:14:38qui est quand même
01:14:39plus révélatrice
01:14:40c'est celle qu'on a
01:14:41entendue au cri
01:14:42de Allah Ouakbar
01:14:43elle est quand même
01:14:44plus édifiante
01:14:45si je peux dire
01:14:46Non ce qui est intéressant
01:14:47c'est que le livre
01:14:48de Welbeck
01:14:49Sous Mission
01:14:50a bientôt 10 ans
01:14:51et en réalité
01:14:52son scénario
01:14:53ne s'est pas réalisé
01:14:54parce que lui
01:14:55imaginait plutôt
01:14:56un scénario
01:14:57d'islamo-conservatisme
01:14:58qui arriverait au pouvoir
01:14:59par des voies légales
01:15:00alors que le ministre
01:15:01du Président
01:15:02de la République musulman
01:15:03serait François Bayrou
01:15:04il n'avait peut-être
01:15:05pas prévu
01:15:06et pas anticipé
01:15:07que ce serait
01:15:08la France insoumise
01:15:09qui se convertirait
01:15:10à l'islamisme
01:15:11et qui se ferait
01:15:12le héros
01:15:13finalement
01:15:14des voies islamistes
01:15:15puisqu'en réalité
01:15:16en France
01:15:17c'est Jean-Luc Mélenchon
01:15:18qui incarne
01:15:19la représentation
01:15:20des islamistes
01:15:21et même des musulmans
01:15:22en général
01:15:23puisque 90%
01:15:24je crois des musulmans
01:15:25ont voté
01:15:26ou 80-90%
01:15:27des musulmans
01:15:28ont voté Jean-Luc Mélenchon
01:15:2969%
01:15:3069%
01:15:31mais 80%
01:15:32c'est en Seine-Saint-Denis
01:15:33dans certains bureaux
01:15:34de vote de Seine-Saint-Denis
01:15:35pardon
01:15:36donc 70% plutôt
01:15:37donc deux tiers
01:15:38des musulmans
01:15:39ont voté Jean-Luc Mélenchon
01:15:40donc il a réussi à capter
01:15:41en fait la France insoumise
01:15:42qui avait voté
01:15:43pour François Hollande
01:15:44ce qu'on voit
01:15:45au Royaume-Uni
01:15:46c'est qu'ils finalement
01:15:47ils se présentent
01:15:48sous leur propre étiquette
01:15:49en fait en France
01:15:50c'est la France insoumise
01:15:51qui incarne
01:15:52aujourd'hui
01:15:53ce courant-là
01:15:54jusqu'à ce qu'il se fasse
01:15:55peut-être dévorer
01:15:56de l'intérieur
01:15:57et d'ailleurs on voit
01:15:58la manière dont Rima Hassan
01:15:59je ne dis pas qu'elle
01:16:00c'est une islamiste
01:16:01elle n'est pas du tout
01:16:02mais en tout cas
01:16:03elle ne revendique pas
01:16:04de religion
01:16:05mais en tout cas
01:16:06elle incarne
01:16:07une obsession identitaire
01:16:08et elle incarne
01:16:10le fait que
01:16:12son problème numéro un
01:16:13c'est Gaza
01:16:14et pas la politique française
01:16:15et Rima Hassan
01:16:16est en train de
01:16:17de bouffer
01:16:18la France insoumise
01:16:19de l'intérieur
01:16:20et éclipse absolument
01:16:21toutes les autres personnalités
01:16:22de la France insoumise
01:16:23et elle est en train
01:16:24de faire un hold-up
01:16:25véritablement
01:16:26sur l'appareil
01:16:27de la France insoumise
01:16:28c'est intéressant
01:16:29quand vous dites la religion
01:16:30est-ce qu'il y a
01:16:31je vais interroger
01:16:32je sors un instant
01:16:33de ce cadre-là
01:16:34mais on va y revenir
01:16:35est-ce qu'il y a un retour
01:16:36du religieux
01:16:37dans ce cas-là
01:16:38et c'est vrai pour les musulmans
01:16:39et des français juifs aussi
01:16:40avec parfois une forme
01:16:41de comment dire
01:16:42juste on verra
01:16:43on verra le score
01:16:44de ce que fera
01:16:45la France insoumise
01:16:46aux élections européennes
01:16:47mais une chose est sûre
01:16:48une chose est sûre
01:16:49ce score
01:16:50qu'il soit élevé ou faible
01:16:51sera purement identitaire
01:16:52il représentera les gens
01:16:53qui auront glissé
01:16:54un bulletin
01:16:55Rima Hassan
01:16:56ou Manon Brie
01:16:57dans l'urne
01:16:58ils ne l'auront fait
01:16:59pour une seule raison
01:17:00c'est Gaza
01:17:01il faut être clair
01:17:02le gouvernement lance
01:17:03donc une offensive
01:17:04contre
01:17:05alors on va faire attention
01:17:06aux termes
01:17:07entre les frères musulmans
01:17:08les salafistes
01:17:09fréristes
01:17:10il y a quand même
01:17:11comment dire
01:17:12une rhétorique
01:17:13qu'il faut expliquer
01:17:14Xavier Roffeu
01:17:15regardons ce qu'a proposé
01:17:16le ministre de l'intérieur
01:17:17parce que c'est vrai
01:17:18qu'il y a beaucoup de choses
01:17:19dans l'interview
01:17:20du journal du dimanche
01:17:21donc certaines choses
01:17:22qui nous ont interpellé
01:17:23avec Arthur
01:17:24tout d'abord le sujet
01:17:25d'une société
01:17:26en utilisant
01:17:27des méthodes
01:17:28bien ficelées
01:17:29acclimater
01:17:30habituer
01:17:31acculturer
01:17:32et petit à petit
01:17:33imposer donc
01:17:34l'islam
01:17:35non pas par la violence
01:17:36mais plutôt
01:17:37par la séduction
01:17:38quand une société
01:17:39résiste
01:17:40alors on l'accuse
01:17:41de racisme
01:17:42d'islamophobie
01:17:43ce sont souvent
01:17:44les jeunes
01:17:45manipulables
01:17:46qui sont les premiers
01:17:47ciblés
01:17:48notamment lors
01:17:49des activités
01:17:50extrascolaires
01:17:51ils ont organisé
01:17:52eux-mêmes
01:17:53des cours
01:17:54d'arabe
01:17:55et du coran
01:17:56ils ont privilégié
01:17:57aussi
01:17:58ces instruments-là
01:17:59et la fragilité
01:18:00de ces populations
01:18:01pour les
01:18:02comme ils disent
01:18:03ré-islamiser
01:18:04d'autres
01:18:05sans avoir prêté
01:18:06directement
01:18:07allégeance au mouvement
01:18:08parviennent à véhiculer
01:18:09la pensée unique
01:18:10notamment jusque
01:18:11sur les bancs
01:18:12de l'école
01:18:13lorsque j'ai été prof
01:18:14en Seine-Saint-Denis
01:18:15il y avait
01:18:16dans chacune
01:18:17de mes classes
01:18:18quasiment
01:18:19un jeune homme
01:18:20qui faisait en quelque sorte
01:18:21la police des meurtres
01:18:22dans la classe
01:18:24en infiltrant
01:18:25directement
01:18:26les municipalités
01:18:27vous regardez
01:18:28l'organigramme
01:18:29et
01:18:30il y a quand même
01:18:31des signes où
01:18:32vous dites
01:18:33ah bah tiens
01:18:34tel élu
01:18:35de l'équipe
01:18:36
01:18:37et vous regardez
01:18:38et puis oui
01:18:39effectivement
01:18:40c'est très clairement
01:18:41un frérit
01:18:42ici
01:18:43comme par hasard
01:18:44s'occupe par exemple
01:18:45de la jeunesse
01:18:46et des associations
01:18:47de la vie associative
01:18:48de la ville
01:18:49un rapport public
01:18:50sur la menace
01:18:51que représente
01:18:52les réformes
01:18:53salafistes
01:18:54frères musulmans
01:18:55on a besoin
01:18:56véritablement
01:18:57
01:18:58d'un lexique
01:18:59de mise au point
01:19:00bon
01:19:01rapidement
01:19:02il y a
01:19:03un milliard
01:19:04de cent millions
01:19:05de musulmans
01:19:06il y en a
01:19:07quelques dizaines
01:19:08de millions
01:19:09qui pensent
01:19:10que la société
01:19:11doit être régie
01:19:12par les lois
01:19:13de l'islam
01:19:14et non pas
01:19:15que les gens
01:19:16vivent en musulmans
01:19:17dans une société
01:19:18régie par des règles
01:19:19laïques
01:19:20et là dessus
01:19:21les rigoristes
01:19:22ou fanatiques
01:19:23doivent être faites
01:19:24les armes à la main
01:19:25les premiers
01:19:26sont
01:19:27c'est pas le djihad
01:19:28voilà
01:19:29le djihad
01:19:30ça peut être
01:19:31le fait de faire un régime
01:19:32c'est le fait de s'efforcer
01:19:33à quelque chose
01:19:34mais le djihad militaire
01:19:35effectivement c'est ça
01:19:36donc vous avez
01:19:37dans la société
01:19:38des gens
01:19:39qui pensent
01:19:40qu'il faut
01:19:41défendre la forme
01:19:42la plus rigoureuse
01:19:43de l'islam
01:19:44les armes à la main
01:19:45al-Qaïda
01:19:46Bin Laden
01:19:47etc
01:19:48et puis d'autres
01:19:49ceux-là veulent nous tuer
01:19:50c'est clair
01:19:51il faut désintégrer
01:19:52les forces infidèles
01:19:53et d'autres
01:19:54pensent
01:19:55qu'il faut
01:19:56endormir
01:19:57j'ai eu
01:19:58de longues conversations
01:19:59avec des dirigeants
01:20:00des frères musulmans
01:20:01et quand ils me parlaient
01:20:02ils me disaient
01:20:03mais
01:20:04pourquoi tu es dur
01:20:05avec nous ?
01:20:06parce que je leur disais
01:20:07que c'était des menteurs
01:20:08extraordinaires
01:20:09et qu'on pouvait pas
01:20:10leur faire convaincre
01:20:11ils disent regarde
01:20:12et à l'époque
01:20:13ils me disaient
01:20:14tu vois madame Merkel
01:20:15alors je dis
01:20:16un peu éberlué
01:20:17je me demande
01:20:18ce que la pauvre
01:20:19elle me dit
01:20:20tu vois
01:20:21en Allemagne
01:20:22c'est des démocrates chrétiens
01:20:23nous sommes des démocrates musulmans
01:20:24on est pareil qu'elle
01:20:25alors bien entendu
01:20:26la roue dentée
01:20:27le cliquet ne marche
01:20:28dans un seul sens
01:20:29et une fois qu'on est arrivé
01:20:30là où il veut l'arriver
01:20:31le cliquet ne retourne plus
01:20:32en arrière
01:20:33mais effectivement
01:20:34ils sont non-violents
01:20:35effectivement
01:20:36leur première tentative
01:20:37c'est de vous séduire
01:20:38c'est de vous persuader
01:20:39qu'ils sont
01:20:40des gens convenables
01:20:41et tout à fait destinés
01:20:42à respecter la loi
01:20:43telle qu'elle est
01:20:44mais ça n'est pas
01:20:45ce qu'ils veulent
01:20:46ils veulent
01:20:48et dans l'histoire
01:20:49tous ceux
01:20:50hélas
01:20:51israéliens y compris
01:20:52qui ont tenté
01:20:53de jouer
01:20:54des jeux compliqués
01:20:55avec eux
01:20:56tous l'ont payé
01:20:57très cher
01:20:58le président Sadat
01:20:59en Égypte
01:21:00avait pensé
01:21:01que c'était une bonne idée
01:21:02de laisser entrer
01:21:03les frères musulmans
01:21:04dans les universités
01:21:05pour combattre
01:21:06à l'époque
01:21:07les syndicats
01:21:08communistes ou gauchistes
01:21:09il l'a payé
01:21:10de sa vie
01:21:11vous voyez
01:21:12quiconque s'accoquine
01:21:13avec les frères musulmans
01:21:14le paye très cher
01:21:15ça c'est une certitude
01:21:16il y a aussi
01:21:17l'interview
01:21:18du ministre de l'intérieur
01:21:19dans le journal du dimanche
01:21:20alors il essaie
01:21:21de préciser
01:21:22l'objet
01:21:23de son combat
01:21:24de son offensive
01:21:25et il fait bien attention
01:21:26je dis c'est le ministre de l'intérieur
01:21:27entre islamistes
01:21:28et musulmans
01:21:29même
01:21:30s'il reconnait
01:21:31qu'il faut
01:21:32lutter en tous les cas
01:21:33à dénoncer la perméabilité
01:21:34qu'est-ce que vous avez pensé
01:21:35de son entretien ?
01:21:36il y a une phrase
01:21:37qui m'a particulièrement
01:21:38agacé
01:21:39c'est
01:21:40dès l'ouverture
01:21:41il dit
01:21:42regardez à quelle vitesse
01:21:43nous avons adopté
01:21:44le mot islamophobie
01:21:45alors en fait non
01:21:46évitez de nous mettre
01:21:47tous dans votre panier
01:21:48de collabos
01:21:49parce que
01:21:50l'islamophobie
01:21:51beaucoup on le refusait
01:21:52et ceux qui le refusaient
01:21:53se faisaient traiter
01:21:54de racistes
01:21:55de xénophobes
01:21:56étaient même menacés
01:21:57et je rappelle
01:21:58qu'il a fallu
01:21:59qu'un prof soit tronçonné
01:22:00c'est-à-dire Samuel Paty
01:22:01pour que le mot islamophobie
01:22:02soit critiqué
01:22:03jusqu'à la mort
01:22:04de Samuel Paty
01:22:05on n'avait pas le droit
01:22:06c'était interdit
01:22:07alors on a
01:22:08critiqué
01:22:09expliqué
01:22:10à juste titre
01:22:11la trajectoire
01:22:12surprenante
01:22:13pour ne pas dire autre chose
01:22:14de laïcité très radicale
01:22:15à des papouilles
01:22:16aux islamistes
01:22:17mais on pourrait
01:22:18aussi souligner
01:22:19poliment
01:22:20la trajectoire inverse
01:22:21de beaucoup d'élus
01:22:22de droite comme de gauche
01:22:23encore une fois
01:22:24qui a changé
01:22:25à partir de
01:22:26après Samuel Paty
01:22:27par exemple
01:22:28le maire de
01:22:29Nessoubois
01:22:30LR
01:22:31Ono Beshiza
01:22:32qui a viré
01:22:33une de ses conseillères
01:22:34parce qu'elle avait dit
01:22:35que le burqa
01:22:36est un symbole
01:22:37d'oppression des femmes
01:22:38pour faire plaisir
01:22:39à sa clientèle islamiste
01:22:40on peut parler
01:22:41de Madame Pécresse
01:22:42qui en 2015
01:22:43a dit
01:22:44que bizarrement
01:22:45toutes ces personnes-là
01:22:46n'ont jamais fait
01:22:47un mea culpa
01:22:48n'ont jamais rien dit
01:22:49donc on critique
01:22:50à juste titre
01:22:51Jean-Luc Mélenchon
01:22:52pour son retournement
01:22:53de veste
01:22:54il faudrait rappeler
01:22:55aussi le passé
01:22:56de quelques élus
01:22:57notamment de droite
01:22:58enfin
01:22:59je pense qu'il a juste
01:23:00en effet
01:23:01comme on l'avait dit
01:23:02ouvert le livre
01:23:03de Madame Bergeau
01:23:04au Blacler
01:23:05et c'est une très bonne chose
01:23:06J'espère qu'il a fait
01:23:07plus que ça
01:23:08le ministre de l'Intérieur
01:23:09reconnaissant lui
01:23:10Vu l'interview
01:23:11je ne pense pas
01:23:12parce que
01:23:13dire que les islamistes
01:23:14les frères musulmans
01:23:15croient sincèrement
01:23:16à ce qu'ils disent
01:23:17à ce qu'ils pensent
01:23:18et mettent en place
01:23:19leur stratégie
01:23:20pour arriver à des fins
01:23:21bon nous
01:23:22ça ne nous arrange pas
01:23:23parce qu'on sait
01:23:24comment on va finir
01:23:25mais on peut les comprendre
01:23:26par contre moi
01:23:27ce qui me dérange encore plus
01:23:28c'est tous ceux
01:23:29qui sont ses alliés
01:23:30alors qu'ils n'ont pas encore
01:23:31gagné la guerre
01:23:32ils collaborent
01:23:33qu'ils n'ont pas gagné
01:23:34et par exemple
01:23:35on peut citer
01:23:36le président du général
01:23:37du CNRS
01:23:38qui a expliqué
01:23:39Antoine Petit
01:23:40qui a adressé
01:23:41une conférence
01:23:42on peut parler
01:23:43de cette conférence
01:23:44à la Sorbonne
01:23:45l'année dernière
01:23:46en mai dernier
01:23:47qui a été annulée
01:23:48on peut parler
01:23:49de tous ces médias
01:23:50qui lui collent
01:23:51une étiquette
01:23:52de polémiste
01:23:53ou alors chercheuse
01:23:54controversée
01:23:55je pense qu'il ne faudrait
01:23:56pas oublier
01:23:57toutes ces personnes-là
01:23:58Qui est extrêmement
01:23:59menacée
01:24:00elle aussi
01:24:01Florence Barjot
01:24:02Blacklear
01:24:03Mais vous pensez
01:24:04que le ministre de l'Intérieur
01:24:05passe sous silence
01:24:06tous ceux qui sont
01:24:07les alliés finalement ?
01:24:08Non je pense qu'il vient
01:24:09de découvrir ce que c'est
01:24:10et chacun sait
01:24:11ce que font les frères musulmans
01:24:12depuis 70 ou 80 ans
01:24:15ils passent
01:24:16d'un pays à l'autre
01:24:17en fonction de la menace
01:24:18et donc
01:24:19s'il y a une menace mondialisée
01:24:21c'est bien celle-là
01:24:22à la minute
01:24:23où ils ont été
01:24:24chassés
01:24:25de Turquie
01:24:26ils se sont répercutés
01:24:27au Soudan
01:24:28et ainsi de suite
01:24:29voilà
01:24:30c'est-à-dire que
01:24:31ce n'est pas quelque chose
01:24:32qui peut se combattre
01:24:33dans un seul pays
01:24:34le fait de dire
01:24:35qu'on les combatte
01:24:36dans un seul pays
01:24:37il y a un aspect
01:24:38un peu placenet
01:24:39c'est-à-dire qu'ils sont
01:24:40deux kilomètres plus loin
01:24:41et ça continue
01:24:42d'où les relations
01:24:43très importantes
01:24:44avec les autres pays
01:24:45notamment de l'autre côté
01:24:46de la Méditerranée
01:24:47c'est ce qui lie
01:24:48un peu les mains
01:24:49du ministre de l'Intérieur
01:24:50que quand il doit renvoyer
01:24:51des OQTF
01:24:52à des pays
01:24:53qui n'en veulent pas
01:24:54doit aussi maintenir
01:24:55la relation
01:24:56de lutte antiterroriste
01:24:57évidemment avec l'Algérie
01:24:58la Tunisie
01:24:59le Maroc
01:25:00donc complexité aussi
01:25:01d'une situation
01:25:02qu'on ne peut pas ignorer
01:25:03puisqu'on dit
01:25:04il faudrait faire ça
01:25:05et puis derrière
01:25:06il y a d'autres enjeux aussi
01:25:07reconnaissons-le quand même
01:25:08l'Assemblée nationale
01:25:09qui est présente
01:25:10dans plus de 72 pays
01:25:11qui a apporté
01:25:12des projets
01:25:13dans toute l'Europe
01:25:14d'environ 260 millions d'euros
01:25:15et qui utilise encore une fois
01:25:17les interstices
01:25:18de la loi de 1901
01:25:19pour créer
01:25:20des associations
01:25:21dites culturelles
01:25:22mais à l'intérieur desquelles
01:25:23on découvre
01:25:24des supermarchés halals
01:25:25des écoles non mixtes
01:25:26des écoles coraniques
01:25:27etc etc
01:25:28et tout ça passe
01:25:29sous la houlette
01:25:30de la loi de 1901
01:25:31donc si Gérald Darmanin
01:25:32veut commencer
01:25:33par lutter
01:25:34contre les frères musulmans
01:25:35peut-être que les associations
01:25:36seraient régies
01:25:37sous la houlette
01:25:38de la loi de 1905
01:25:39et pas de 1901
01:25:40ce qui permettrait peut-être
01:25:41au Qatar
01:25:42de ne pas infiltrer
01:25:43nos institutions
01:25:44à commencer par
01:25:45les associations dites culturelles
01:25:46c'est toujours réalité culturelle
01:25:47il y a aussi une autre chose
01:25:48dans l'interview du JDD
01:25:49il dit qu'il est inconcevable
01:25:50d'interdire
01:25:51les frères musulmans
01:25:52dans la mesure
01:25:53où ils n'ont pas de visage
01:25:54où ils n'ont pas de
01:25:55ils ne sont pas encore
01:25:56consécutifs
01:25:57c'est un plaisir
01:25:58mais
01:25:59d'accord
01:26:00mais je réponds à cela
01:26:01je réponds à cela
01:26:02pourquoi
01:26:03diable alors
01:26:04c'est-à-dire
01:26:05qu'il n'y a pas
01:26:06pourquoi diable alors
01:26:07sont-ils interdits
01:26:08en Égypte ?
01:26:09Donc d'un côté
01:26:10on nous dit
01:26:11peut-être
01:26:12peut-être
01:26:13mais
01:26:14enfin
01:26:15la première chose
01:26:16ça serait de s'interroger
01:26:17sur cette question
01:26:18d'ailleurs c'est le débat
01:26:19sur le salafisme
01:26:20certains estiment
01:26:21que c'est un courant
01:26:22de pensée
01:26:23style radical
01:26:24et qu'il peut s'exprimer
01:26:25les frères musulmans
01:26:26ne sont pas salafistes
01:26:27je sais bien
01:26:28mais je disais
01:26:29je crois que c'était
01:26:30Manuel Valls à l'époque
01:26:31qui avait dit
01:26:32il faut interdire
01:26:33le salafisme
01:26:34et d'autres d'ailleurs
01:26:35c'est un courant de pensée
01:26:36quoi qu'on pense
01:26:37de ce courant-là
01:26:38bon
01:26:39là c'était pas un courant
01:26:40de pensée
01:26:41malheureusement
01:26:42certains l'ont vécu
01:26:43beaucoup l'ont vécu
01:26:44dans leur chair
01:26:45je voudrais qu'on y revienne
01:26:46il nous reste quelques minutes
01:26:47c'est important
01:26:48parce que vous allez entendre
01:26:49le témoignage d'enfants
01:26:50c'est extrêmement rare
01:26:51dans le cas de
01:26:52pourvu que ça le reste
01:26:53évidemment dans le cas
01:26:54d'affaires de terrorisme
01:26:55c'est le procès en appel
01:26:56de l'attentat de Nice
01:26:57qui s'est ouvert il y a deux semaines
01:26:58la cour d'assises spéciales
01:26:59s'apprête à entendre
01:27:00pour la première fois
01:27:01donc des enfants
01:27:02de moins de 13 ans
01:27:03le président avait estimé
01:27:04que leur place
01:27:05n'était pas dans un tribunal
01:27:06sans doute a-t-il...
01:27:07enfin
01:27:08on peut comprendre aussi
01:27:09ce qu'il dit
01:27:10mais
01:27:11et c'est là ce qui est très fort
01:27:12vraiment regarder ce sujet
01:27:13ce reportage
01:27:14qui a été préparé
01:27:15par Franck Tréviau
01:27:16et Nonomi Schultz
01:27:17écoutez la maturité
01:27:18de cette jeune fille
01:27:19cette petite fille
01:27:20Kenza
01:27:21qui a vécu
01:27:22qui a vu l'horreur
01:27:23et regardez avec la maturité
01:27:24le choix des mots
01:27:25pour décrire
01:27:26elle ne le dit pas
01:27:27dans le reportage
01:27:28elle va laisser ses mots
01:27:29pour évidemment le tribunal
01:27:30mais écoutez
01:27:31le choix de ses mots
01:27:32Kenza n'a que 12 ans
01:27:33mais elle est extrêmement déterminée
01:27:34à témoigner devant la cour d'assise
01:27:35elle veut donner tort
01:27:36à ceux qui pensent
01:27:37que ces jeunes victimes
01:27:38âgées de 4 ou 5 ans
01:27:39au moment des faits
01:27:40ne peuvent pas en avoir
01:27:41de souvenirs précis
01:27:42ou que parler
01:27:43ajoutera du traumatisme
01:27:44au traumatisme
01:27:45si les parents
01:27:46peuvent parler
01:27:47pourquoi les enfants
01:27:48ne pourront pas parler
01:27:49pourquoi dire
01:27:50qu'on ne se rappelle pas de tout
01:27:51qu'on ne peut pas du coup parler
01:27:52qu'on ne peut pas dire
01:27:53ce qu'on a vécu
01:27:54dire ce qu'on a sur le coeur
01:27:55je me rappelle
01:27:56des cas où
01:27:57les enfants
01:27:58ne pouvaient pas
01:27:59parler
01:28:00ne pouvaient pas dire
01:28:01ce qu'on a sur le coeur
01:28:02je me rappelle
01:28:03des cris
01:28:04ce que j'ai vu
01:28:05ce soir là
01:28:06maman angoissée
01:28:07moi qui tremblais
01:28:08maman qui saignait
01:28:09qui avait mal
01:28:10qui n'arrivait plus
01:28:11à courir
01:28:12qui n'arrivait plus
01:28:13à parler
01:28:14qui était choquée
01:28:15moi j'étais choquée aussi
01:28:16je me rappelle
01:28:17des coups de feu aussi
01:28:18si la fillette
01:28:19n'a pas été blessée
01:28:20physiquement
01:28:21les séquelles psychologiques
01:28:22sont toujours très lourdes
01:28:238 ans après les faits
01:28:24Kenza
01:28:25a peur de bonheur
01:28:26elle ne peut pas
01:28:27parler
01:28:28elle ne peut pas
01:28:29parler
01:28:30Kenza a peur de
01:28:31beaucoup de choses
01:28:32des camions
01:28:33de la foule
01:28:34quand les gens
01:28:35ils courent
01:28:36des pétards
01:28:37des bruits
01:28:38des feux d'artifice
01:28:39un camion de poubelle
01:28:40quand il y a
01:28:41trop de monde
01:28:42quand il y a
01:28:43des cris
01:28:44quand il y a
01:28:45des pleurs
01:28:46même les pleurs
01:28:47ça me fait peur
01:28:48l'audition de Kenza
01:28:49est prévue le 14 mai prochain
01:28:50elle sera entendue
01:28:51en visioconférence
01:28:52depuis le tribunal
01:28:53de Nice
01:28:54et en attendant
01:28:55d'autres enfants
01:28:56vont être écoutés
01:28:57et c'est vrai
01:28:58que c'est un
01:28:59lourd témoignage
01:29:00Noémie Schultz
01:29:01vous êtes sur place
01:29:02et puis
01:29:03je vous le disais
01:29:04d'autres enfants
01:29:05vont être écoutés
01:29:06mais c'est vrai
01:29:07que ce reportage
01:29:08que vous avez réalisé
01:29:09moi je l'ai écouté ce matin
01:29:10dans notre matinale
01:29:11je me suis dit
01:29:12mais quelle maturité
01:29:13quelle force
01:29:14quelle puissance
01:29:15et cela va donner évidemment
01:29:16une densité
01:29:17une importance
01:29:18à ce procès
01:29:19Oui
01:29:20et quelle détermination
01:29:21on a entendu
01:29:22lors du premier procès
01:29:24le président
01:29:25de la cour d'assises
01:29:26était opposé
01:29:27et posait la question
01:29:28aux pédopsychiatres
01:29:29est-ce qu'un enfant
01:29:30de cet âge-là
01:29:31de moins de 13 ans
01:29:32parce qu'on avait entendu
01:29:33des mineurs
01:29:34mais plutôt
01:29:35des adolescents
01:29:36de 15, 16, 17 ans
01:29:37qui étaient venus raconter
01:29:38il avait demandé
01:29:39est-ce qu'un enfant
01:29:40de 11, 12, 13 ans
01:29:41peut venir témoigner
01:29:42et il était arrivé
01:29:43à la conclusion
01:29:44qu'il préférait recueillir
01:29:45les témoignages
01:29:46des pédopsychiatres
01:29:47et des parents
01:29:48des très jeunes victimes
01:29:49mais certains enfants
01:29:50ont insisté
01:29:51c'est le cas de Kansas
01:29:52c'est le cas aussi
01:29:53de Landy et Théliane
01:29:54qu'on va entendre
01:29:55dans les toutes prochaines minutes
01:29:56ici à la cour d'assises
01:29:57spéciale de Paris
01:29:58alors pareil
01:29:59ils sont entendus
01:30:00par visioconférence
01:30:01ils sont à Nice
01:30:02aujourd'hui
01:30:03ils ont 12 et 13 ans
01:30:04ce frère et cette soeur
01:30:05avaient 4 et 5 ans
01:30:06au moment des faits
01:30:07toute leur famille
01:30:08a été fauchée
01:30:09par le camion
01:30:10sur la promenade des Anglais
01:30:11le 14 juillet
01:30:12leur petit frère
01:30:13de 20 mois
01:30:14était dans sa poussette
01:30:15il a été projeté
01:30:16miraculeusement
01:30:17rattrapé
01:30:18par une passante
01:30:19ses parents
01:30:20vont mettre plusieurs heures
01:30:21à retrouver sa trace
01:30:22Landy
01:30:23elle avait été
01:30:24grèvement blessée
01:30:25à la jambe
01:30:26son frère a eu
01:30:27la mâchoire fracturée
01:30:28leur père aussi
01:30:29avait eu
01:30:30une fracture crânienne
01:30:31et ces jeunes adolescents
01:30:32qui rentrent dans l'adolescence
01:30:33et bien
01:30:34ils ont dit
01:30:35à leur avocat
01:30:36qu'ils voulaient parler
01:30:37ils ont préparé cette audition
01:30:38ils ont écrit un petit texte
01:30:39et c'est eux
01:30:40qu'on va entendre
01:30:41dans quelques minutes
01:30:42C'est basculé
01:30:43la décision
01:30:44de la cour d'assises
01:30:45vous l'avez rappelé
01:30:46le président
01:30:47avait estimé au départ
01:30:48que leur place
01:30:49n'était pas dans un tribunal
01:30:50est-ce que ce sont
01:30:51les enfants eux-mêmes
01:30:52leur insistance
01:30:53leur volonté de témoigner
01:30:54qui a fait basculer
01:30:55les choses ?
01:30:56Oui vous savez
01:30:57c'est vraiment une décision
01:30:58ça va l'être
01:30:59du pouvoir discrétionnaire
01:31:00du président
01:31:01donc
01:31:02le président Laurent Raviot
01:31:03il y a un an et demi
01:31:04avait estimé
01:31:05qu'il n'avait pas besoin
01:31:06de ces témoignages-là
01:31:07qu'il y avait suffisamment
01:31:08de personnes
01:31:09qui pouvaient raconter
01:31:10ce qui s'était passé
01:31:11le soir sur
01:31:12la promenade des Anglais
01:31:13et puis là
01:31:14un an et demi a passé
01:31:15donc ces enfants
01:31:16sont un peu plus grands
01:31:17puisqu'on l'a vu
01:31:18ils sortent de l'enfance
01:31:19ils rentrent dans l'adolescence
01:31:20ils ont
01:31:2112-13 ans
01:31:22sans doute le président
01:31:23a-t-il estimé
01:31:24c'est un autre président
01:31:25ça n'est pas le même
01:31:26sans doute
01:31:27a-t-il estimé
01:31:28qu'il était
01:31:29possible
01:31:30de leur donner
01:31:31la parole
01:31:32bien sûr
01:31:33il n'y a aucune obligation
01:31:34c'est uniquement les enfants
01:31:35qui en ont fait
01:31:36la demande
01:31:37au tout dernier moment
01:31:38un enfant peut toujours
01:31:39renoncer
01:31:40c'est-à-dire
01:31:41décider de ne pas parler
01:31:42ils sont accompagnés
01:31:43bien sûr
01:31:44de leurs proches
01:31:45de leurs avocats
01:31:46depuis le palais de justice
01:31:47de Nice
01:31:48aussi pour rendre les choses
01:31:49sans doute un peu moins
01:31:50solennelles
01:31:51difficiles
01:31:52c'est ce qu'il y a
01:31:53dans cette grande salle
01:31:54très impressionnante
01:31:55ici à Paris
01:31:56Merci beaucoup
01:31:57Noémie Schultz
01:31:58notre spécialiste
01:31:59pour les justices
01:32:00en direct et en duplex
01:32:01depuis la cour d'assises
01:32:02spéciale de Paris
01:32:03Noémie qui nous a
01:32:04brossé
01:32:05j'allais dire
01:32:06le décor
01:32:07de cette cour d'assises
01:32:08c'est vrai que c'est
01:32:09un vrai débat
01:32:10beaucoup de gens
01:32:11ne sont pas d'accord
01:32:12en disant d'abord
01:32:13est-ce que ce sont
01:32:14vraiment les mots
01:32:15des enfants
01:32:16peuvent-ils traduire
01:32:17l'horreur en mots
01:32:18à cet âge-là ?
01:32:19Moi j'avoue
01:32:20je suis assez mal à l'aise
01:32:21avec les politiques
01:32:22des mineurs en général
01:32:23et je pense que
01:32:24les parents doivent
01:32:25avant tout les protéger
01:32:26des caméras
01:32:27et ne pas les mettre
01:32:28en avant
01:32:29et ne pas
01:32:30protéger leurs paroles
01:32:31et souvent d'ailleurs
01:32:32certains enfants
01:32:33cherchent aussi
01:32:34à la visibilité
01:32:35médiatique
01:32:36et c'est un âge
01:32:37où on aime bien
01:32:38se protéger des caméras
01:32:39c'est tout à fait normal
01:32:40pour les enfants
01:32:41et je pense qu'il faut
01:32:42les protéger
01:32:43et je pense que ça
01:32:44traduit aussi
01:32:45une évolution
01:32:46où on n'a pas à juger
01:32:47ou pas de la société
01:32:48mais qui est que
01:32:49le tribunal n'est plus
01:32:50un exutoire
01:32:51aussi psychologique
01:32:52pour les victimes
01:32:53et pour la société
01:32:54on l'a vu pendant
01:32:55le 13 novembre
01:32:56où le procès du 13 novembre
01:32:57avait eu quelque chose
01:32:58de quasiment religieux
01:32:59c'est d'ailleurs
01:33:00Emmanuel Carrère
01:33:01qui en parle très très bien
01:33:02dans son livre V13
01:33:03il dit finalement
01:33:04c'était un peu comme
01:33:05une cérémonie en fait
01:33:06une manière collective
01:33:07de nous reposer
01:33:08un exorcisme
01:33:09vous avez dit
01:33:10le mot exorcisme
01:33:11quelque part
01:33:12quelque chose
01:33:13comme nous n'avons plus
01:33:14d'ailleurs de religion
01:33:15collective
01:33:16commune
01:33:17il disait d'ailleurs
01:33:18que l'espèce de salle
01:33:19de procès
01:33:20ressemblait à une église
01:33:21qui avait des travées
01:33:22etc.
01:33:23et c'était plus vraiment
01:33:24l'objet
01:33:25c'était pas vraiment
01:33:26de juger les terroristes
01:33:27même ce qui s'était passé
01:33:28c'était de témoigner
01:33:29et pour les victimes
01:33:30de réparer finalement
01:33:31ce qui s'était passé
01:33:32en s'exprimant
01:33:33et voilà
01:33:34on voit de plus en plus
01:33:35que les procès
01:33:36sur le terrorisme
01:33:37sont devenus une manière
01:33:38de finalement
01:33:39de soigner les victimes
01:33:40plus que de juger les coupables
01:33:41c'est une évolution sociétale
01:33:42je ne sais pas
01:33:43s'il faut le déplorer
01:33:44ou bien le saluer
01:33:45attention à quelque chose
01:33:46attention aux enfants
01:33:47non mais attention
01:33:48à quelque chose
01:33:49les Etats-Unis
01:33:50à la fin des années 80
01:33:51début des années 90
01:33:52ont traversé
01:33:53une période
01:33:54de dinguerie
01:33:55absolue
01:33:56où on avait
01:33:57pensé pouvoir
01:33:58reconstituer la mémoire
01:33:59des enfants
01:34:00faire revenir la mémoire
01:34:01de phénomènes
01:34:02qu'ils avaient oubliés
01:34:03et où des gamins
01:34:04de 5 ans
01:34:05disaient
01:34:06qu'ils avaient assisté
01:34:07à des messes noires
01:34:08et où ils avaient été
01:34:09violés par des diables
01:34:10dans leurs instituteurs
01:34:11les parents exigeant
01:34:12qu'on creuse
01:34:13sous l'école
01:34:14pour savoir
01:34:15s'il n'y avait pas
01:34:16un tunnel
01:34:17dans l'enfer
01:34:18et on a vu
01:34:19à l'époque
01:34:20des citoyens américains
01:34:21condamnés à des 10
01:34:2220 ans de prison
01:34:23pour des sottises pareilles
01:34:24et naturellement
01:34:2510 ans après
01:34:26ils avaient tout oublié
01:34:27alors là le mouvement
01:34:28de Valorancé
01:34:29était parti complètement
01:34:30de l'autre côté
01:34:31là nous sommes
01:34:32dans un cadre
01:34:33tout à fait différent
01:34:34mais c'est vrai
01:34:35que la question interroge
01:34:36néanmoins j'ai insisté
01:34:37parce que même
01:34:38s'il y a un débat
01:34:39je pense que la petite
01:34:40s'est exprimée
01:34:41avec ses mots
01:34:42et ce qu'elle
01:34:43semble vouloir raconter
01:34:44est important évidemment
01:34:45à ses yeux
01:34:46et le problème
01:34:47effectivement
01:34:48c'est que
01:34:49lorsqu'on l'écoute
01:34:50on est en droit
01:34:51de se demander
01:34:52ce que ça apporte
01:34:53je parle du tribunal
01:34:54je trouve que ça
01:34:55c'est tout à fait poignant
01:34:56évidemment
01:34:57que l'on est touché
01:34:58par ce qu'elle dit
01:34:59mais qu'est-ce que ça apporte
01:35:00véritablement
01:35:01au tribunal
01:35:02je reste circonspect
01:35:03En tous les cas
01:35:04on va suivre
01:35:05ces journées
01:35:06et ces prises de parole
01:35:07évidemment
01:35:08à huis clos
01:35:09et c'est Noémie Schultz
01:35:10qui nous en parlera
01:35:11on va continuer
01:35:12et avant de clore
01:35:13cette émission
01:35:14les titres
01:35:15avec vous Charles Michael
01:35:16Réunion d'urgence
01:35:17au Qatar
01:35:18face à l'impasse
01:35:19des négociations
01:35:20pour une trêve à Gaza
01:35:21les médiateurs internationaux
01:35:22tentent d'arracher un accord
01:35:23mais se heurtent
01:35:24à l'inflexibilité
01:35:25des deux camps
01:35:26La parole est aux enfants
01:35:27dans le procès
01:35:28en appel
01:35:29de l'attentat de Nice
01:35:30en première instance
01:35:31le Président
01:35:32avait estimé
01:35:33que leur place
01:35:34n'était pas
01:35:35dans un tribunal
01:35:36mais certains ont insisté
01:35:37pour être auditionnés
01:35:38deux enfants
01:35:39sont donc entendus
01:35:40aujourd'hui
01:35:41en visioconférence
01:35:42et puis après les étudiants
01:35:43c'est au tour
01:35:44des lycéens
01:35:45de se mobiliser
01:35:46contre Israël
01:35:47l'union syndicale
01:35:48lycéenne
01:35:49a appelé au blocage
01:35:50des lycées
01:35:51partout en France
01:35:52aujourd'hui et demain
01:35:53et vous le voyez
01:35:54sur ces images
01:35:55c'est notamment le cas
01:35:56depuis ce matin
01:35:57au lycée Gusto
01:35:58de Nantes
01:35:59Merci Michael
01:36:00et on verra
01:36:01si ces mobilisations
01:36:02et rassemblements
01:36:03vont aller crescendo
01:36:04à mesure que
01:36:05l'intervention
01:36:06à Rafa va s'intensifier
01:36:07puisque c'est aussi
01:36:08l'information
01:36:09de la matinée
01:36:10avec cette image
01:36:11en direct
01:36:12et cette intervention
01:36:13de l'armée
01:36:14israélienne
01:36:15à Rafa
01:36:16cela provoque
01:36:17beaucoup de réactions politiques
01:36:18notamment
01:36:19la France insoumise
01:36:20il y a quelques instants
01:36:21Jean-Luc Mélenchon
01:36:22a dit ceci
01:36:23l'armée génocidaire
01:36:24dit-il
01:36:25entre en action
01:36:26à Rafa
01:36:27chaque assassinat
01:36:28qu'elle va commettre
01:36:29est à charge morale
01:36:30de ceux qui les commettront
01:36:31et de tous ceux
01:36:32qui ont armé
01:36:33laissé faire
01:36:34et tenté d'interdire
01:36:35pensée horrifiée
01:36:36pour les malheureux
01:36:37soumis à cette
01:36:38abomination
01:36:39Le débat
01:36:40va repartir
01:36:41si je puis dire
01:36:42de plus belle
01:36:43si Gaza était au centre
01:36:44et a percuté
01:36:45la campagne des européennes
01:36:46Rafa va le faire
01:36:47également
01:36:48nous aurons l'occasion
01:36:49d'en reparler
01:36:50je vous remercie en tous les cas
01:36:51merci d'avoir été
01:36:52nos invités
01:36:53à très bientôt
01:36:54et à demain
01:36:55déjà à midi bien sûr

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