Dans les Ardennes françaises, la route départementale 7, particulièrement embrumée, est régulièrement le théâtre d'accidents mortels. Au poins que les habitants d'un village voisin pensent que ce tronçon est maudit. La Section 13, appelée à intervenir, rencontre des survivants d'accidents graves, mais aussi des témoins de phénomènes étranges survenus sur cette fameuse route "maudite"...
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00:00 Ardennes, 15 août 2004. Antoine Courtin, 21 ans, Eric Loger, 24 ans et Maxime Dubois, 23 ans, rentrent de boîte de nuit et empruntent la départementale 7 dans la région de Montgérard.
00:13 Ils n'arriveront jamais à destination.
00:23 Cette nuit, la départementale 7 a fait deux nouvelles victimes entre 1h30 et 2h du matin. Deux des passagers ont été éjectés du véhicule suite à un choc violent contre un arbre.
00:35 C'est sans doute une des plus étranges et terrifiantes affaires sur laquelle j'ai eu à travailler.
00:43 C'est le dixième drame en l'espace de 8 mois sur la départementale 7. Selon nos premières informations, deux des trois passagers n'auraient pas survécu.
00:53 Je voulais pas y croire. Je voyais bien que c'était mon fils dans la lumière.
00:58 D'après nos sources, il y aurait un survivant, mais il reste actuellement entre la vie et la mort.
01:04 J'apprends que mes potes sont morts. Je savais pas à ce moment-là, je savais pas grand-chose.
01:11 A 1h30 du matin, Eric Lauget perd inexplicablement le contrôle de sa voiture qui sort de la route.
01:16 Éjecté du véhicule, Eric Lauget et son ami Maxime Dubois sont tués sur le coup.
01:21 Je suis comme dans un cauchemar, je comprends rien du tout.
01:25 Seul Antoine Courtin, 21 ans, a survécu miraculeusement à ce terrible drame.
01:30 Lorsqu'il se réveille, son témoignage sur l'accident glace le sang.
01:35 C'était loin d'être un accident de la route classique.
01:37 C'est quoi ce truc ?
01:39 Je sais pas, je vois pas grand-chose.
01:41 En 15 ans de carrière, j'avais jamais vu ça.
01:43 C'était terrifiant.
01:44 Face aux preuves, il a fallu croire à l'incroyable.
01:47 Que s'est-il passé cette nuit du 15 août 2004 sur la départementale 7 ?
01:53 Comment expliquer cette série d'accidents macabres ?
01:57 L'affaire était confiée aux enquêteurs de la section 13, une unité d'élite spécialisée dans les phénomènes paranormaux.
02:04 [Musique]
02:14 15 août 2004.
02:16 Le général Carnot de la section 13 reçoit un appel à 2h du matin du ministère de l'Intérieur.
02:21 Un accident dont les causes sont particulièrement suspectes vient une nouvelle fois de se produire sur la départementale 7.
02:29 Sur son téléphone, le ministre fait état d'un phénomène à caractère paranormal qui pourrait être à l'origine de ces nombreux crashs.
02:36 Il nous est apparu évident que la section 13 devait se saisir de cette affaire.
02:42 Mais pour des raisons internes et confidentielles, cette affaire ne nous a été confiée qu'à la suite du dernier accident en août 2004.
02:59 Si la section 13 a été dépêchée sur l'affaire, c'est parce qu'il s'agit du 10e accident mortel sur la départementale 7.
03:05 Les différentes enquêtes menées par les services de gendarmerie locale n'ont pas permis d'expliquer l'origine de ces drames.
03:12 En étudiant de près les rapports d'enquête, les membres de la section 13 vont très rapidement se rendre compte que tous ces accidents se sont déroulés de la même façon.
03:23 Écart brutal des véhicules suite à une perte de contrôle et une sortie de route fatale dans une zone sans danger apparent.
03:30 Quant au fait le plus troublant, il concerne les survivants de ces terribles crashs.
03:36 Certains affirment avoir vu sur le bord de la route une silhouette blanche quelques secondes avant l'accident.
03:47 L'homme qui le premier a enquêté sur cette affaire n'est pas gendarme, il est journaliste d'investigation et il s'appelle Michel Rosemary.
03:54 J'avais évidemment entendu parler de l'hécatombe routière sur cette départementale numéro 7, la route maudite comme il l'appelait.
04:02 Je n'ai pas cru à ces rumeurs jusqu'à ce que je me rende sur place avec mon caméraman.
04:14 Nouvelle tragédie.
04:15 Ce nouvel accident est d'une violence rare.
04:21 L'état du véhicule laisse imaginer la vitesse avec laquelle il a percuté l'arbre.
04:25 De jeunes adultes sont morts sur le coup et un troisième est entre la vie et la mort.
04:31 Monique Loger, la mère d'une des deux victimes décédées est contactée par les services de gendarmerie.
04:41 Les gendarmes m'ont juste dit qu'il fallait que je vienne tout de suite alors je me suis habillée, je me suis précipitée.
04:47 J'ai fait quelques interviews et Monique Loger, la mère de la victime est arrivée sur place.
04:55 Quand je suis sortie de la voiture j'ai vu tous ces gyrophares et tout ce monde, c'était incroyable la foule en pleine nuit comme ça.
05:03 Elle arrive, elle est en pleurs, elle crie, je veux voir mon enfant, je veux voir mon enfant.
05:09 Le capitaine Brunel, un enquêteur de terrain spécialisé dans les affaires d'accidents est arrivé en premier sur les lieux du drame.
05:15 Avec les autres membres de la section 13, ils vont devoir faire face à une situation des plus délicates.
05:22 Je voyais bien que c'était mon fils dans la lumière là-bas et je voulais aller le voir.
05:31 Je voyais bien que c'était mon fils dans la lumière là-bas et je voulais aller le parler, l'embrasser et tout ça mais je ne voulais pas y croire.
05:38 Quand le corps n'est pratiquement plus reconnaissable, on ne peut pas laisser un parent voir son enfant dans cet état.
05:51 Donc c'est pour ça qu'elle nous a demandé à la mère de patienter, de rester et nous avons pris soin d'elle.
05:56 Le gendarme m'a dit qu'ils avaient tout essayé pour le sauver et...
06:01 Le caméraman qui m'accompagnait était comme moi, sous le choc.
06:14 La vision de cette mère qui vient d'apprendre la mort de son fils, ce sont des images qui vous marquent à vie.
06:20 Là j'avoue, quand il faut expliquer à une mère qu'elle a été enceinte, c'est un peu bizarre.
06:24 Là j'avoue, quand il faut expliquer à une mère que son fils est décédé, ce sont des choses qu'on nous apprend à faire.
06:31 Mais on ne s'y fait jamais.
06:33 Le lieutenant Echebary, responsable de la cellule scientifique de la section 13, établit alors le premier rapport d'expertise.
06:50 Spécialisé dans l'analyse et l'exploitation des indices, ces constatations vont alors être primordiales dans le déroulement de l'enquête.
06:57 Eric Loger est passé à travers le pare-brise de sa voiture au moment où une partie du capot s'est brisée sous l'effet du choc de l'accident.
07:04 Alors je ne sais pas si vous imaginez, mais un petit morceau d'acier fin de quoi, allez, 2 mm, ça devient une lame tranchante comme une guillotine.
07:12 Malheureusement, Maxime Dubois a subi le même sort.
07:15 D'après les premiers éléments de l'enquête, Eric Loger aurait perdu le contrôle de son véhicule à 1h45 du matin de manière inexplicable.
07:23 Expulsé de sa voiture, il périt sur le coup avec son ami Maxime Dubois, 23 ans.
07:30 Antoine Courtin, 22 ans, a survécu à ce terrible accident.
07:37 - Ce qui m'intrigue tout de suite en arrivant sur les lieux, c'est que le corps d'Antoine Courtin, donc le survivant du drame, est à plus de 30 mètres de la carcasse du véhicule.
07:45 - Et ce que je ne comprends pas, c'est que les experts certifient que l'endroit où l'on retrouve son corps ne correspond pas du tout à la trajectoire de l'accident.
07:52 Comment expliquer que le corps du seul survivant Antoine Courtin se trouve à plus de 30 mètres du véhicule accidenté ?
07:59 Selon toute vraisemblance, il n'a pas pu être éjecté sur une si longue distance.
08:06 - Nous savions qu'une fois qu'il reprendrait connaissance, il pourrait sûrement témoigner et nous éclairer sur l'accident.
08:11 - En attendant, on allait passer toute la zone au peigne fin pour comprendre ce qui était vraiment arrivé.
08:16 - A ce moment-là, on cherche à expliquer l'accident par les causes habituelles.
08:19 - Endormissement, état d'ébriété, évitement d'un obstacle, mais on se rend rapidement compte qu'il y a quelque chose qui ne colle pas.
08:30 - Mon équipe m'informe que très étrangement, les traces de pneus révèlent qu'en pleine ligne droite, le conducteur a délibérément choisi de foncer sur le bas-côté.
08:37 - D'après mes premières expertises, la voiture devait rouler aux alentours de 130-140 km/h.
08:44 - Ce qui est quand même extrêmement rapide sur une route aussi étroite et limitée à 90 km/h.
08:52 Quelques heures après ce nouvel accident mystérieux, l'équipe de la section 13 sécurise la zone et commence à chercher des éléments pouvant déterminer l'origine exacte de ce drame.
09:01 - Lors de nos investigations, nous découvrons des taches de sang à l'arrière du véhicule, mais aussi des mèches de cheveux d'environ 50 cm qui ne peuvent appartenir à aucun des trois occupants présents le soir du drame dans ce véhicule.
09:17 Dans la carcasse méconnaissable qui est devenue la voiture d'Eric Loget, le lieutenant Echebary utilise ses connaissances dans une technique essentielle utilisée par la police scientifique, la morphoanalyse des traces de sang.
09:28 Dans les différentes enquêtes menées par la section 13, cette technique utilisée depuis le début des années 2000 a permis de résoudre bon nombre d'enquêtes, car elle permet une analyse très précise des traces de sang retrouvées sur les lieux d'un drame.
09:46 En se basant sur des théories scientifiques, biologiques et mathématiques, le lieutenant Echebary détermine peu à peu quelle partie du corps a été blessée, avec quoi et à quelle vitesse.
09:56 On distingue trois catégories de traces de sang différentes.
10:00 Des traces de sang passives qui caractérisent des gouttes de sang tombées perpendiculairement sous le sol sous leur propre poids.
10:06 Des traces de sang projetées qui se produisent lorsqu'une force extérieure s'exerce sur un corps, comme un impact de balle ou une morsure.
10:16 Et enfin, les traces de sang de contact ou transférées qui permettent de déterminer si un corps a été traîné ou déplacé lors d'une agression.
10:23 La morphoanalyse des traces de sang par le lieutenant Echebary va permettre aux enquêteurs de la section 13 de comprendre qu'il ne s'agit pas là d'un banal accident de la route.
10:37 Selon la configuration du crash et la disposition des victimes, il n'y avait aucune raison de retrouver des gouttelettes de sang à cet endroit et sous cette forme.
10:46 Elles se trouvaient sur la poignée arrière droite de la voiture, alors que le passager arrière Maxime Dubois se trouvait lui du côté gauche.
10:53 Ces découvertes sont particulièrement troublantes.
10:56 Comment expliquer la présence de mèches de cheveux et de traces de sang sur la partie arrière droite de l'habitacle du véhicule ?
11:04 Ces trois jeunes gens auraient-ils pu prendre en charge une quatrième personne avant l'accident ?
11:09 En attendant l'analyse de ces éléments prélevés sur le lieu du drame, les enquêteurs de la section 13 vont faire une incroyable découverte qui va totalement bouleverser la simple thèse de l'accident.
11:29 D'après le dossier, Antoine Courtin a été retrouvé inanimé à l'extérieur de la carcasse.
11:34 Encastré dans l'habitacle de la voiture, on retrouve son téléphone portable.
11:40 En fouillant un peu dans l'appareil, on se rend compte que plusieurs courtes vidéos ont été prises par Antoine Courtin le soir du drame.
11:46 Et le moins qu'on puisse dire, c'est que ces vidéos sont extrêmement troublantes.
11:53 Lorsque l'on met bout à bout ces vidéos, on obtient un enregistrement de 7 minutes 40 secondes pendant lesquelles on se rend compte que ces trois jeunes hommes fêtaient un enterrement de vie de garçon.
12:04 Le jour où les enquêtes de la section 13 vont être prises.
12:08 Le jour où les enquêtes de la section 13 vont être prises.
12:14 - Vas-y passe la bouteille !
12:16 - Allez !
12:17 - Passe la bouteille !
12:18 - Eric Langeais ! Langeais ! Langeais ! Langeais !
12:22 - Tu m'en laisses hein !
12:23 - Oh ! Bonne année mon vieux !
12:25 - Mon amour !
12:26 - Si tu veux !
12:27 - Ah ! Pa pa pa pa !
12:29 - Ma vie !
12:30 - Ah !
12:31 - Depuis une semaine hein !
12:33 - Arrêtez ! Vas-y !
12:34 - Et resserre-moi !
12:36 - Gna gna gna gna !
12:38 - Et tu es où ?
12:39 - Attends ! Pas à l'eau !
12:40 - Tu bois à l'eau ?
12:41 - J'en ai plus besoin !
12:42 - Vas-y !
12:43 - Non mais merde !
12:44 - Les gars c'est la 8ème bouteille ! Arrêtez !
12:46 - C'est bon !
12:47 - Moi de prévu quoi ça sort alors ?
12:49 - Non non ! C'est bon !
12:50 - Ah !
12:51 - Hum !
12:52 - Il a surpris !
12:53 - Ah non !
12:54 - Ça va être un frère !
12:55 - Pa pa pa pa !
12:56 - Ha ha ha !
12:57 - Il a quitté la chemise !
12:58 - Ha ha ha !
12:59 - Il en faut bien du chien hein !
13:01 - Ha ha ha !
13:02 - Ha ha ha !
13:03 - Il a 40 grammes déjà !
13:05 - Qu'est-ce que tu veux ?
13:06 - Ha ha ha !
13:07 - Elle est dans chaque bois !
13:08 - Arrêtez ! Arrêtez !
13:09 - Il ne faut pas qu'elle voie ça !
13:10 - Elle ne va pas voir ça maintenant !
13:11 - Non elle ne verra pas !
13:12 - Ha ha ha !
13:13 - Elle ne verra pas !
13:14 - Elle ne verra pas du tout !
13:15 - Ha ha ha !
13:16 - Non non !
13:17 - Ha ha ha !
13:18 - Il faut que tu te débrouilles pour voir si tu tiens !
13:19 - Ouais !
13:20 - Debout !
13:21 - Pour voir si tu tiens !
13:22 - Ha ha ha !
13:23 - Ha ha ha !
13:24 - Ha ha ha !
13:25 - Ha ha ha !
13:26 - Ha ha !
13:27 - Ha ha !
13:28 - Ha ha !
13:29 - Ha ha !
13:30 - Ha ha !
13:31 - Ha ha !
13:32 - Ha ha !
13:33 - Ha ha !
13:34 - Jamais !
13:35 - Jamais !
13:37 Cette vidéo d'apparence banale montre en fait les derniers instants de vie d'Eric Lochet, 21 ans.
13:43 Dans ce restaurant, il célébrait avec ses deux amis Antoine Courtin et Maxime Dubois son enterrement de vie de garçon.
13:50 Si le début de la soirée se passe normalement, elle va quelques heures plus tard basculer dans l'horreur.
13:58 Neuf ans après le drame, Antoine Courtin, leur escapé, accepte de revoir ses images.
14:04 - C'est un chien de fidélité !
14:06 - Les vacances à Bellido !
14:08 - Ha ha !
14:09 - Ha ha !
14:10 Il témoigne en exclusivité et face caméra et revient avec nous sur les faits.
14:15 - Aaaaaah !
14:19 - Aaaaaah !
14:20 Le début de soirée se passe normalement.
14:26 Antoine Courtin et Maxime Dubois invitent Eric Lochet dans un restaurant afin d'y célébrer son enterrement de vie de garçon.
14:33 - Ha ha ha !
14:34 - Ha ha ha !
14:35 - Ha ha ha !
14:36 - Ha ha ha !
14:37 Maxime Dubois filme la séquence pour immortaliser ce moment.
14:41 - On avait prévu de faire un film pour Eric.
14:45 - Avec Maxime, on voulait faire un montage de ses interviews qu'on avait faites pendant cette soirée et lui diffuser pour le mariage.
14:54 - J'espère que tu ne verras jamais cette vidéo.
14:56 - Parce que c'est...
14:58 - Promis !
14:59 - C'est pas possible.
15:00 - C'est le divorce, hein.
15:01 - Là, moi, j'ai des flashs de la soirée, deux, trois moments, on est ensemble, on se marre.
15:05 - Vas-y !
15:06 - Dans cette semaine, monsieur Eric Lochet...
15:08 - Eric Lochet !
15:09 - Eric Lochet !
15:10 - Eric Lochet comme Bruno Lochet !
15:12 - Ha ha ha !
15:13 - Bruno !
15:14 - On s'interview, on se raconte des connons, on se dit "ouais, on va filmer ça pour le mariage".
15:20 - Interview.
15:21 - Mesdames, messieurs.
15:22 - Voilà.
15:23 - Un micro, toi.
15:24 - Un micro.
15:25 - Un micro.
15:26 - Enfin, on se marre bien, quoi.
15:27 - Les couples déjà amoureux, allez !
15:31 - Eric, on lui demande s'il peut conduire, il fait que "ouais, c'est bon, il peut insurer, et tout".
15:35 - Mets un peu de musique, mets un peu de musique, mets un peu de musique.
15:38 - OK.
15:39 - Hi hi hi !
15:40 - Wouhou !
15:43 - Ha ha ha !
15:45 - Puis on trace, on roule un petit moment.
15:48 - Ah, là, on s'en fout !
15:50 - On s'en fout !
15:52 - On s'en fout !
15:53 - Ha ha ha !
15:54 - Il y a Maxime qui filme, on continue de connerie.
15:56 - Il est là, il est là !
15:57 - Allez, allez, allez !
15:59 - Allez, allez, allez !
16:01 - C'est ta dernière vue !
16:03 - Et puis, à un moment, on passe sur la mort, pour suivre la route avec la radio à fond,
16:07 puis la radio se met à brouiller, comme ça.
16:09 - Ah, je t'adore, mec.
16:11 - Stop, stop, stop, arrête-toi !
16:13 - Putain, c'est dégueulasse, ça.
16:15 - Putain.
16:16 - Putain, merde !
16:17 - Eric, il s'arrête, il dit "attendez, vous allez voir ici, c'est un truc hyper drôle, ça bug tout le temps".
16:21 - Mais en cas, si ça part, c'est pas...
16:22 - Attends, attends !
16:23 - C'est un voleur, moi.
16:25 - Attends, attends.
16:27 - Et là, tu vois, il repart en marche arrière, la radio bug.
16:30 - Attends, vas-y, si je recule, ça fait quoi ?
16:32 - Et on s'est fait des allers-retours, comme ça, avec la voiture, pour faire buguer la radio.
16:41 - Attends, attends, attends, merde !
16:43 - C'est bien, quand j'avance...
16:44 - Tu l'as, tu l'entends, tu l'entends, tu l'entends ?
16:46 - Film, film, film, film, film !
16:48 - C'est chelou, et si j'avance, vas-y ?
16:50 - Vas-y, vas-y, avance.
16:51 - On se marre un moment, et puis, à un moment, on a le sens du désir de repartir.
16:54 - Et on repart un peu vite, comme ça.
16:56 - Et à ce moment-là, Maxime fait "Les gars, vous avez vu, il y a une pneute auto-stoppeuse, meuf !"
17:03 - C'est quoi ? C'est quoi, ce truc ?
17:05 - Il y a comme un cri.
17:06 - Ah !
17:07 - Ah !
17:08 * Extrait de "Les gars, vous avez vu, il y a une pneute auto-stoppeuse" *
17:31 Le soir du 15 août 2004, Eric Loger et Maxime Dubois sont tués sur le cou.
17:37 Que s'est-il passé le soir du drame sur cette départementale 7 ?
17:42 A quoi sont dues les perturbations radio ?
17:45 Et quelle était cette silhouette blanche aperçue sur le bord de la route ?
17:48 - C'est quoi ?
17:49 - C'est quoi, ce truc ?
17:50 Antoine Courtin est retrouvé vivant à 30 mètres du véhicule.
17:55 Il est emmené à l'hôpital en soins intensifs.
17:59 Le commandant Lournec, spécialisé en parapsychologie, a étudié de près la crédibilité des différents témoignages liés à ces accidents tragiques.
18:07 Le lendemain de ce nouveau crash, elle s'est penchée sur le cas de ce témoin rescapé du drame.
18:13 Car ce qu'il a vu va faire basculer l'enquête aux frontières du paranormal.
18:18 - Quand j'interroge Antoine Courtin, son discours est très confus.
18:23 [Musique]
18:30 - J'ai vu le rapport médical, je sais qu'il a pris du cannabis, je sais qu'il a de l'alcool dans le sang.
18:35 Mais il me parle toujours d'une jeune fille vêtue de blanc qui était sur le bas côté de la route.
18:41 - C'est quoi ?
18:42 - C'est quoi, ce truc ?
18:43 - Une sorte d'autostopeuse habillée toute blanche.
18:45 - C'était une femme blanche, toute blanche avec une espèce de mariée.
18:51 - C'est très fugace comme image.
18:53 - A peine le temps de voir et puis...
18:56 - On se plante.
18:58 - Aussitôt que ça puisse paraître, Antoine Courtin est persuadé que la jeune fille qu'il a vue cette nuit-là sur le bord de la route,
19:05 est bel et bien le fantôme, le fantôme de la dame blanche.
19:09 - Celle qui hante la départementale numéro 7 depuis des années.
19:13 La légende de la dame blanche est mondialement connue.
19:17 Dans le scénario le plus courant, la scène se déroule de nuit sur une route de campagne mal éclairée.
19:23 Une femme vêtue de blanc apparaît mystérieusement sur le bord de la route et fait du storm.
19:28 Après être montée dans le véhicule, elle pousse un cri strident et disparaît brusquement.
19:34 L'accident est alors inévitable.
19:36 - C'est pas une légende, tout le monde en parle, la région.
19:42 On en parle assez souvent.
19:44 - Sur le coup nous on pense qu'ils se sont fait un mauvais délire.
19:47 - On me dit "ouais vous avez fumé, vous avez bu, vous avez forcément déliré, vous avez tripé".
19:52 Alors ok, peut-être qu'on a tripé.
19:54 - Vas-y fume pas trop fort.
19:56 - En même temps moi les gendarmes ils m'ont dit que sur la vidéo on voyait quelqu'un.
19:59 - Quand j'ai découvert la vidéo, je me suis rendue à l'évidence, on voit une silhouette blanche au bord de la route.
20:06 - S'il y avait vraiment une autostopeuse sur le bord de la route, il fallait absolument qu'on découvre son identité.
20:12 - En étudiant de plus près la vidéo, on voit très bien qu'Antoine Courtin est attaché à l'avant.
20:16 - Mais ce qui ne colle pas, c'est qu'on le retrouve à plus de 30 mètres du crash, paralysé au sol.
20:23 - Alors la question qui se pose, c'est comment Antoine Courtin, aussi mal en point, a pu se retrouver là, à 30 mètres de son véhicule.
20:33 Le rapport des médecins concernant l'état d'Antoine Courtin lors de son arrivée aux urgences est tout aussi troublant.
20:41 Le jeune homme présente 16 fractures aux deux jambes et sa hanche est déboîtée.
20:45 Les hématomes qu'il présente sur le visage et au crâne ne sont pas tous dus au choc de l'accident.
20:51 Et seraient en partie le résultat d'une agression avec violence.
20:54 - Les deux gendarmes qui m'ont demandé si on s'était fait agresser.
20:58 - Alors là, franchement je vois pas du tout quoi.
21:03 - Surtout il est incapable de nous expliquer ce qui s'est passé après le choc.
21:07 - On le retrouve donc à 30 mètres de son véhicule.
21:10 - Les fractures qu'il a aux jambes, sa hanche qui doit le faire terriblement souffrir sans compter son état général.
21:15 - Tout ça ne nous permet pas d'expliquer comment il a parcouru ces fameux 30 mètres.
21:19 A ce stade de l'enquête, le cas d'Antoine Courtin reste un mystère.
21:24 La section 13 se penche alors sur les accidents qui ont précédé ce drame.
21:30 Et ils vont découvrir l'incroyable histoire de la départementale 7.
21:35 - Il faut dire que tous les rescapés ont perdu au moins un proche dans leur accident.
21:39 - Et comme Antoine Courtin, il semblait terrifié à l'idée de devoir reparler de ce qu'ils avaient vu.
21:47 - Il nous fallait du concret, des témoignages précis.
21:50 - Or nous n'avions absolument rien pour débuter notre enquête.
21:53 - C'est la raison pour laquelle nous avons décidé avec mon équipe de contacter toutes les personnes ayant survécu à un accident sur la D7.
22:01 Sylvie Bassan, victime d'un accident sur la D7 quelques mois avant celui d'Eric et Antoine, a été entendue par le commandant Lournec.
22:08 Son mari n'a pas survécu au crash.
22:11 Et avant de mourir, il a assisté tout comme elle à un phénomène des plus étranges.
22:16 Bien que toujours traumatisée par cette nuit d'août 2004, elle a accepté de revenir sur les faits.
22:23 - En fait c'était un vendredi soir.
22:26 - Il n'était pas très tard, il devait être 22h, 22h30.
22:31 - On devait aller en week-end chez des amis et on s'était un peu perdus.
22:35 - Alors mon mari a décidé de prendre la D7 pour gagner du temps.
22:39 - En fait je me suis endormie et à un moment donné, je ne sais pas pourquoi, j'ai entrevers les yeux.
22:47 - Là, je ne sais pas, la radio s'est brouillée.
22:50 - Le tableau de bord a commencé à s'allumer, à s'éteindre.
22:54 - J'ai lu qu'à l'heure, mon mari se sentait mal.
22:57 - Je crois qu'il disait qu'il voyait des taches.
23:00 - Ensuite on était en train de traverser la forêt.
23:03 - Et tout à coup, j'ai vu une femme en blanc sur le bord de la route.
23:07 - Elle m'a regardée droit dans les yeux.
23:10 - La voiture est partie sur le bas-côté de l'autre côté de la route.
23:13 - Je me souviens juste du bruit du métal qui crie, des éclats de verre dans ma peau et je me suis évanouie.
23:21 - Mon mari est mort sur le coup.
23:26 L'équipe de la section 13 prend très au sérieux le témoignage de Sylvie Bassan car celui-ci est précis et détaillé.
23:33 D'autant plus que contrairement à Eric et Antoine, Sylvie Bassan et son mari étaient totalement sobres au moment des faits.
23:40 - Je ne sais pas ce que madame Bassan a vu ou croit avoir vu.
23:44 - Tout ce que je sais, c'est qu'une fois encore, la succession des événements précédant l'accident était la même que pour les autres affaires.
23:51 - Perturbations des ondes radio, apparition d'une silhouette blanche sur le bord de la route, crisse-tridents.
23:56 - Il fallait commencer à analyser un à un tous ces éléments en commençant par les ondes radio.
24:00 La plupart des victimes qui ont survécu à ces terribles accidents affirment toutes avoir observé des perturbations électriques et mécaniques inexplicables juste avant de perdre le contrôle de leur véhicule.
24:15 - La section 13 va mettre en place une opération complexe et inédite pour résoudre cette affaire.
24:21 - J'ai décidé d'utiliser les techniques de détection des champs électromagnétiques.
24:25 - Alors le but était de se rendre de nuit sur la départementale 7 avec des instruments très spécifiques pour y effectuer des relevés.
24:32 C'est en bordure de la départementale 7, la route dite maudite, que la section 13 s'apprête à passer la nuit.
24:40 Objectif de l'opération, essayer de trouver l'origine des perturbations électromagnétiques décrites par certaines victimes juste avant les accidents.
24:49 - Je me suis donc procuré le matériel nécessaire à ce type d'investigation à commencer par un détecteur EMF.
24:56 - En d'autres termes, c'est un appareil qui permet de détecter et de mesurer les champs électromagnétiques.
25:02 Les détecteurs EMF, aussi appelés magnétomètres ou teslamètres, sont des appareils de mesures scientifiques très efficaces qui permettent de localiser la présence de champs magnétiques et d'évaluer leur puissance.
25:12 - Mon équipe avait prévu de rester une nuit entière sur la route. Chacun était équipé d'une caméra frontale.
25:17 Le 16 août 2004, à 21h30, l'équipe de la section 13 s'apprête à effectuer des mesures sur un périmètre de 2 km² le long de la départementale 7.
25:31 Ils n'ont alors aucune idée de ce qu'ils vont découvrir.
25:34 - Je surveillais constamment mes appareils de mesure et au bout d'une heure, mon magnétomètre n'avait toujours pas enregistré la moindre perturbation électromagnétique.
25:55 - Idem pour les enregistrements sonores et vidéos. Mais il était encore très tôt.
26:00 [Bip]
26:01 [Bip]
26:03 [Bip]
26:05 [Bip]
26:06 [Bip]
26:07 [Bruit de tambour]
26:10 - Le vent soufflait beaucoup, il faisait très froid. On n'y voyait quasiment rien dans ce bois. Je vous cache pas que l'ambiance était très pesante.
26:20 - Mais je voulais vraiment aller au bout.
26:23 [Bip]
26:25 [Bip]
26:28 [Bip]
26:29 [Bip]
26:31 [Bip]
26:33 [Bip]
26:35 [Bip]
26:37 [Bip]
26:39 [Bip]
26:41 [Bip]
26:43 [Bip]
26:45 [Bip]
26:47 - Ça se déplace. On pouvait clairement suivre le déplacement des ondes qui nous ramenait vers la départementale 7.
26:52 [Bip]
26:54 [Bip]
26:57 [Bip]
26:58 [Bip]
27:00 [Bip]
27:02 [Bip]
27:04 - Par ici mon lieutenant, on a quelque chose.
27:07 [Bip]
27:09 [Bruit de moteur électromagnétique]
27:11 - Les détecteurs électromagnétiques du lieutenant Etchebary s'affolent et semble indiquer qu'une forte perturbation se trouve aux abords de la route.
27:18 - Non loin de l'endroit exact de l'accident d'Eric Lochet, Maxime Dubois et d'Antoine Courta.
27:25 - Cette nuit-là, mon équipe a clairement relevé des perturbations électromagnétiques qui étaient situées à l'endroit même où avaient eu lieu les accidents.
27:32 - L'équipe de la section 13 a-t-elle été le témoin d'une manifestation similaire à celle qui a provoqué autant d'accidents ?
27:38 - Les perturbations radio dont il a été fait état à plusieurs reprises ont-elles un lien avec les drames ?
27:44 - Autant de questions auxquelles les enquêteurs de la section 13 vont essayer de répondre.
27:51 - Oui, dans un sens, cette opération a été un succès. Les appareils de détection EMF ont effectivement relevé des anomalies étranges.
27:58 - Pour être honnête, j'étais loin d'imaginer qu'un fantôme se soit manifesté à nous ce soir-là.
28:04 - Le phénomène le plus troublant, c'est qu'en plein jour, nous avions exactement les mêmes relevés, ce qui nous laissait à penser que ce phénomène était permanent et répétitif.
28:12 - C'est assez rare un poltergeist qui reste 24h/24, 7j/7 au même endroit exactement.
28:19 - Non, par contre, j'avais plusieurs hypothèses pour expliquer ces perturbations électromagnétiques et je comptais bien les valider.
28:25 La section 13 a effectué un grand pas dans son enquête.
28:29 Elle a maintenant en sa possession une quantité importante de relevés scientifiques qui vont éclaircir en partie la situation.
28:36 - La synthèse de tous les phénomènes ayant eu lieu avant et pendant les accidents sur la D7 conduisait vers une théorie qui méritait largement d'être explorée.
28:45 - Les perturbations des appareils électriques des voitures, somnolence soudaine, trouble de la vision avec apparition de taches blanches.
28:51 - Tous ces phénomènes ont un seul et unique point commun.
28:54 - Ils peuvent tous être expliqués par des perturbations du champ électromagnétique terrestre.
28:58 - Et c'est exactement ce que nous avions mesuré à l'endroit même de l'accident.
29:02 - D'importants champs magnétiques traversent en effet la Terre de part en part.
29:06 - Ils sont engendrés par les mouvements du noyau métallique situé dans les couches profondes de la Terre.
29:12 - On pourrait comparer notre globe à un gigantesque aimant ayant pour chaque extrémité les pôles nord et sud.
29:18 - Les champs magnétiques terrestres ne sont absolument pas dangereux, bien au contraire.
29:22 - Ils sont même d'une très grande utilité pour toutes les formes de vie.
29:25 - Tenez les oiseaux par exemple s'en servent pour s'orienter pendant l'émigration.
29:29 - Certains éléments naturels ou même artificiels comme des courants d'eau souterrains, des failles géologiques ou même des réseaux électriques pourraient venir perturber ces champs magnétiques.
29:40 - Ce qui peut être la cause directe de certaines maladies ou syndromes chez les êtres vivants.
29:43 - Les explications avancées par Ejbari et Sadoum me semblaient très pertinentes.
29:47 - Mais je voulais avoir également un avis médical sur cette hypothèse.
29:51 - C'est la raison pour laquelle nous avons demandé à des médecins chercheurs de se pencher sur cette affaire.
29:56 - Les médecins nous ont confirmé l'existence chez certaines personnes d'un syndrome d'électro-hypersensibilité.
30:01 - Aussi appelé syndrome EHS.
30:05 - Alors les personnes présentant cette pathologie auraient des réactions très importantes face aux perturbations du champ électromagnétique.
30:11 - En 1980 plusieurs chercheurs ont entamé des études sur les syndromes EHS et leurs effets sur le corps humain.
30:19 - En stimulant les lobes temporaux grâce à un faible champ magnétique, les sujets de l'expérience ont eu la sensation d'une présence dans la même pièce.
30:28 - La stimulation par le champ électromagnétique pourrait être la cause de certaines apparitions religieuses ou extraterrestres apparentées à des sensations générales de terreur et de nausée.
30:38 - Les manifestations seraient des maux de tête, des malaises, des pertes de connaissances, des troubles de la vision qui se traduisent par des sensations de voir des taches blanches.
30:49 - On appelle ça des phosphènes.
30:52 - C'est la rétine ou le cortex visuel qui crée ces petites taches blanches, les phosphènes, et qui viennent perturber la vision.
30:58 - La plupart des gens peuvent donc facilement confondre ces taches blanches avec une apparition.
31:03 - Convaincu que nous avions trouvé la solution, j'ai demandé à tous mes enquêteurs de rechercher la cause de ces perturbations électromagnétiques à l'endroit précis de ces accidents.
31:14 - Données géologiques, nappes phréatiques, cours d'eau, infrastructures, nous avons tout passé au peigne fin.
31:19 - Et nous avons fini par trouver.
31:21 - Un pilon électrique qui a été installé en juillet 2002, juste quelques semaines avant le premier accident recensé.
31:27 - Bien plus tard, j'ai eu accès à une copie des conclusions scientifiques de la section 13.
31:32 - Effectivement, je pense sincèrement que plus d'un aurait simplement bouclé le dossier ici.
31:38 - Alors que la section 13 a toutes les preuves scientifiques pour expliquer les phénomènes qui ont eu lieu sur la D7, ainsi que leurs origines, le général Carnot et son équipe décident toutefois de continuer leur enquête.
31:50 - Car pour eux, ces phénomènes ne peuvent pas à eux seuls expliquer ces accidents.
31:54 - Il existe trop peu de personnes souffrant d'hypersensibilité électromagnétique.
31:58 - Et puis rappelez-vous, on avait quand même 10 accidents recensés.
32:02 - Statistiquement parlant, c'est difficilement crédible.
32:05 - Quand on connaît le déroulement de la suite de l'enquête, on ne peut qu'être admiratif de cette initiative.
32:11 - Que s'est-il réellement passé le soir du 15 août 2004, lors de l'accident ayant entraîné la mort d'Eric Loget et de Maxime Dubois ?
32:20 - La section 13 va recevoir un nouvel indice qui va totalement bouleverser l'enquête.
32:26 - La nuit de l'accident, la section 13 avait effectivement retrouvé et prélevé des taches de sang fraîche dans la voiture ainsi que des cheveux.
32:37 - Nous avons eu le résultat des analyses d'ADN prélevées dans la voiture.
32:42 - Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elles arrivaient à temps.
32:45 - Après avoir analysé en laboratoire cet ADN, le lieutenant Echebary transmet son rapport au capitaine Brunel et au commandant Lourneque.
32:52 - Les conclusions d'analyse s'avèrent être particulièrement troublantes.
32:56 - Un des chromosomes correspondrait à une certaine Chloédictus, décédée 2 ans par avant sur cette même départementale 7.
33:03 - Comment l'ADN d'une personne décédée 2 ans plus tôt peut-il se retrouver sur le siège arrière d'un véhicule accidenté ?
33:10 - On n'y comprenait rien.
33:13 - C'est impossible, c'est tout bonnement impossible.
33:15 - Un des chromosomes match avec une certaine Chloédictus, décédée le 3 mars 2002.
33:20 - En 15 ans de carrière, je n'avais jamais vu ça.
33:22 - C'est à ce moment-là que nous avons retrouvé dans les archives centrales une affaire criminelle qui datait d'il y a 2 ans.
33:28 - L'affaire de l'auberge de la Croix de Bois.
33:31 - Une affaire terrible qui va jeter un tout autre éclairage sur cette enquête.
33:36 - Elle a eu lieu aux alentours de la commune de Montgirard, dans un relais situé sur la décède et elle impliquait directement une certaine Chloédictus.
33:43 - Qui est Chloédictus ?
33:46 - Comment son ADN a-t-il pu être identifié 2 ans après sa mort dans une carcasse de voiture ?
33:52 - Serait-elle à l'origine de tous ces accidents ?
33:56 - Serait-elle le fantôme de la Dame Blanche dont tout le monde affirme l'existence ?
34:00 - La section 13 mène l'enquête.
34:05 - Cette affaire remonte à mars 2002.
34:07 - A l'époque, l'auberge de la Croix de Bois était un relais routier très fréquenté qui était situé sur la départementale n°7.
34:14 - L'auberge se situe entre Saint-Célestin et Montgirard à la borne kilométrique 15 de la départementale à l'endroit précis où ont eu lieu tous les accidents.
34:23 - L'auberge donnait sur la départementale 7 sur le territoire communal de Montgirard.
34:30 - A l'époque des faits, cette départementale est un axe routier France-Belgique très fréquenté.
34:35 - Les chauffeurs de poids lourd s'y arrêtaient presque tous.
34:38 - Dominique Cardieu, originaire de Montgirard, est à l'époque le propriétaire et gérant de l'auberge de la Croix de Bois.
34:46 - Célibataire et sans enfant, il consacre sa vie à son travail.
34:52 - A l'auberge, il y avait un bar, un restaurant, une douzaine de chambres. Et puis, il y avait aussi une vingtaine de camions, des gars qui dormaient le soir sur le parking.
35:03 - Je cherchais une serveuse qui accepte de faire la plonge et un peu de ménage, quoi.
35:09 - C'est comme ça que Chloé Dictus, 31 ans, a été embauchée à l'auberge.
35:13 - Elle avait de l'expérience et puis surtout du caractère parce que c'est important. Parce que dans ce boulot, si vous voulez, il y a des gars qui sont un peu bourreux, quoi.
35:20 - Vous voyez, elles m'emballadent, je fais comme ça, quoi. Je voulais surtout pas une gamine de 17 ans.
35:24 Il suffit de voir les photos de Chloé Dictus pour comprendre que n'importe quel patron de bar aurait aimé la voir comme serveuse.
35:31 - Elle était grande, brune, une très jolie jeune fille. Elle plaisait beaucoup.
35:36 Chloé Dictus est embauchée en janvier 2002. Elle travaille de nuit à l'auberge de 17h à 1h du matin.
35:42 Et malgré son caractère bien affirmé, elle s'attire tout de suite la sympathie de la clientèle masculine.
35:49 - Pour arrondir ses fins de mois et assurer l'éducation de sa fille, Chloé Dictus a dû accepter les avances de certains clients du relais.
35:58 Effectivement, poussant nos investigations, on constate que Chloé Dictus était connue par nos services pour des faits de racolage sur la voie publique.
36:06 - En d'autres termes, elle faisait les passes dans les véhicules de ses clients sur le parking de l'auberge.
36:12 - On savait qu'elle avait une double vie, qu'elle avait toute seule sa fille Aurélie. D'ailleurs, on la voyait de temps en temps, la gamine, le mercredi, quand il n'y avait pas cours.
36:20 Elle était obligée de l'amener. Elle n'avait pas beaucoup de revenus.
36:23 Moi, de temps en temps, j'ai essayé de l'aider. Je lui ai dit "c'est un billet". C'était pas évident. C'était une situation précaire.
36:29 J'aurais pu l'aider peut-être un peu plus, mais bon, j'ai essayé. Même d'autres gars ont essayé de l'aider. Apparemment, ça n'a pas été suffisant.
36:37 Durant la soirée du 3 mars 2002, soit 2 mois après son embauche, Chloé Dectus rentre chez elle à pied car son véhicule est en panne.
36:45 Elle longe alors la départementale 7 et fait du stop.
36:49 - Oui, oui, c'est vrai. Je me souviens très bien. C'était un soir. Elle était crevée. On avait bien bossé ce jour-là.
36:54 - Et j'avais oublié de lui donner un truc. Voilà. Donc, j'ai couru après elle sur le parking. J'ai glissé un billet.
37:01 Bon, il pleuvait à moitié. Je lui dis "bon, écoute, tu veux que je te ramène ? Je sais pas pourquoi". "Non, non, non, je vais rentrer à pied. Je vais m'assister. C'est sa vie, quoi".
37:10 A 1h45 du matin, Chloé Dectus se fait percuter de plein fouet par un chauffard roulant à plus de 140 km/h.
37:18 Les secours arrivent 7 minutes après le drame, mais il est déjà trop tard. Chloé Dectus est morte sur le coup.
37:28 - J'aurais dû la ramener. J'aurais dû assister.
37:31 Elle marchait seule sur la D7 en pleine nuit. Et c'est à ce moment-là que le chauffard l'a percutée avec son véhicule.
37:41 - Il a essayé de fuir en Allemagne, mais il s'est fait serrer quelques heures plus tard près de la frontière.
37:45 Chloé Dectus a été retrouvée morte dans un état indescriptible au milieu de la route. Sa robe blanche était en lambeaux et complètement recouverte de son sang.
37:54 - Quand je suis arrivé sur les lieux et avec les gars, là, et que je l'ai vue comme ça, là, allongée, j'ai bien vu qu'elle était morte.
38:01 - Moi, j'ai tout de suite pensé à sa petite fille. Je me suis dit "Qu'est-ce qu'elle va devenir, la pauvre Yamine ?"
38:06 - Et c'est... C'est injuste. C'est trop injuste, quoi.
38:10 Là où ça rejoint notre affaire, c'est qu'elle est morte exactement au même endroit où ont eu lieu tous les accidents depuis 2 ans sur la D7.
38:19 L'accident du 15 août 2004 ayant entraîné la mort d'Éric Loger, 23 ans, et de Maxime Dubois, 24 ans, a-t-il un lien avec la sortie d'affaire de Chloé Dectus ?
38:29 Antoine Courtin, rescapé du drame, affirme qu'une femme vêtue de blanc est à l'origine du terrible accident.
38:38 L'ADN de cette femme fut en partie retrouvée dans la carcasse de la voiture.
38:47 Ce tronçon de la départementale 7 est-il hanté par le fantôme de Chloé Dectus ?
38:52 - Le sang provenait d'une jeune femme et les longs cheveux bruns retrouvés à l'arrière du véhicule appartenaient à la même personne.
39:02 Mais l'ADN ne correspondait pas à 100% à celui de Chloé Dectus.
39:05 Alors, en enquêtant sur le passé de cette jeune fille, on a tout de suite compris.
39:09 L'acte de décès de Chloé Dectus est formel. Il fut établi par un médecin de Montgirard le 3 mars 2002 et rien ne pouvait remettre en cause quoi que ce soit.
39:18 - En faisant appel à mes notions de généalogie génétique, je me suis rappelé qu'une mère pouvait transmettre à son enfant le même chromosome.
39:26 D'où les similitudes d'ADN. On appelle ça d'ailleurs l'ADN mitochondrial.
39:31 Lors d'une expertise génétique, l'analyse du génome mitochondrial permet l'étude des filiations mère-enfant.
39:39 - C'était la seule piste scientifique sérieuse. On ne pouvait pas imaginer une seule seconde que l'ADN d'une personne décédée 2 ans plus tôt puisse être retrouvée dans la voiture.
39:47 En faisant le rapprochement entre la défunte Chloé Dectus et l'ADN retrouvé dans la voiture, le lieutenant Echebary va alors mettre à jour l'effroyable histoire de la département 27.
39:59 - Il n'a pas fallu beaucoup de temps au lieutenant Echebary pour comprendre réellement à qui appartenait l'ADN prélevé dans la carcasse.
40:06 Aurélie Pérez, la fille de Chloé Dectus.
40:09 Sur une scène de crime, les tiges de cheveux qui sont prélevées sont riches en mitochondries.
40:16 Ces mitochondries sont transmises uniquement par la mère et l'identification est sûre à 99%.
40:22 En plus, Aurélie Pérez est fille unique, on ne pouvait donc pas se tromper.
40:27 A ce moment-là, tous les regards se tournent évidemment vers Aurélie Pérez, la fille de Chloé Dectus.
40:33 Elle devient le témoin essentiel dans cette affaire.
40:36 Aurélie Pérez a-t-elle un lien avec le terrible accident de ce 15 août 2004 ayant entraîné la mort d'Éric Loger et de Maxime Dubois ?
40:44 - Si l'ADN retrouvé sur les lieux du drame n'était pas celui de la défunte Chloé Dectus, il y avait 99% de chance que ce soit celui de sa fille Aurélie Pérez.
40:57 Les enquêteurs de la section 13 se rendent immédiatement à son domicile afin de l'auditionner.
41:01 La jeune fille âgée de 16 ans seulement serait en couple avec un certain Johan Barzan, multirécidiviste connu pour trafic de stupéfiants et associations de malfaiteurs.
41:12 En arrivant sur les lieux, les gendarmes sont accueillis par Jean-Pierre Pérez, le tuteur légal d'Aurélie Pérez.
41:22 - Les gendarmes sont arrivés à la maison, on se souvient on était en train de regarder la télé avec Aurélie et son copain.
41:27 - On a entendu des bruits de voiture, des girofards, on s'est inquiétés. Il y a le copain qui a réagi tout de suite, il a regardé par la fenêtre.
41:36 - Tout de suite il a pris Aurélie par la main et ils se sont marrés comme des lapins, ils prennent les clés de ma voiture et ils essayent de s'enfuir.
41:43 - Aurélie Pérez et son copain ont pris la route à contre-sens. Ils ont failli me renverser.
41:48 - Moi je les ai pris en chasse avec mon véhicule.
41:51 - J'ai réussi à coincer le leurre et c'est là qu'ils sont partis à pied. Ils ne sont pas allés bien loin parce que les renforts étaient là, on les a interpellés très rapidement.
41:58 Aurélie Pérez, 16 ans et Johan Barzan, 22 ans, sont immédiatement emmenés au commissariat pour être entendus.
42:04 Jean-Pierre Pérez, tuteur légal d'Aurélie est également auditionné.
42:10 Lors de la fouille effectuée au domicile de monsieur Pérez le 20 août 2004, les enquêteurs ont trouvé des seringues souillées cachées sous le lit d'Aurélie Pérez.
42:19 - C'était loin de savoir qu'elle allait tomber dans la drogue.
42:23 Plus troublant, ils ont trouvé une boîte à chaussures dissimulée au dessus de l'armoire contenant une importante somme d'argent.
42:29 - Dans la boîte il y avait une belle case de billets, plusieurs porte-monnaies qui appartenaient apparemment à d'autres personnes.
42:37 - Je suis comme dans un cauchemar, je ne comprends rien du tout.
42:40 - Monsieur Pérez a très vite compris que c'était une histoire très sérieuse et s'est montré très coopérant.
42:46 - On avait quand même des relations par moments assez proches, surtout après la mort de sa maman, malgré que ça a été difficile.
42:55 - C'est un père de substitution, un tuteur, qui a élevé Aurélie comme il a pu suite à la mort de sa compagne, Chloé Dictus.
43:03 - Quand j'ai élevé ado, Aurélie était très calme, très responsable, une personne normale.
43:08 - Elle lui en voulait de ne pas avoir été là pour sa mère et de l'avoir laissé rentrer seul sur cette route dangereuse.
43:15 - Aurélie était très perturbée de la mort de sa maman et de là à plonger dans la drogue, je ne comprends pas.
43:25 Si le père se livre facilement, pour les deux autres suspects ce n'est pas la même histoire.
43:32 - J'ai mené des interrogatoires avec des malfrats, des assassins, mais là je ne m'attendais pas à ce qu'une gamine de 16 ans me donne autant de fil à retordre.
43:38 - Aurélie Pérez avait effectivement un caractère bien trompé.
43:41 - Bon le copain Yohann Barzan ce n'était pas de tout repos non plus, il ne lâcha rien du tout.
43:46 Concrètement la section 13 ne sait pas encore quel est le lien exact entre Aurélie Pérez, la dame blanche et les accidents de la département d'Alcette.
43:55 Mais ils ont toutefois une piste, Chloé Dictus, la mère d'Aurélie.
44:01 - Ce que la section 13 avait découvert quelques jours plus tôt, c'est que Chloé Dictus décédée dans un accident dramatique, proche du relais routier sur la départementale numéro 7, était la mère d'une petite fille qui s'appelait Aurélie Pérez.
44:13 - Il fallait qu'Aurélie a vu ce qu'elle avait fait, et comment ?
44:17 Aurélie Pérez et Yohann Barzan sont longuement entendus par les enquêteurs de la section 13.
44:22 Qu'ont-ils réellement fait le soir du 15 août 2004, lors de l'accident ayant entraîné la mort d'Éric Loger et de Maxime Dubois ?
44:31 Sont-ils responsables de la série d'accidents macabres ayant causé la mort de 11 personnes depuis mars 2002 ?
44:38 Les membres de la section 13 ne sont pas au bout de leur surprise.
44:42 - Quand on a évoqué la mort de sa mère, c'est là qu'elle s'est mise à parler, qu'elle a craqué.
44:48 - Elle avoue qu'elle ne s'est jamais vraiment remise de la mort de sa mère, et elle en voulait terriblement au chauffard qui lui a retiré ce qu'elle avait de plus précieux.
44:55 - Ils m'apprennent qu'elle est responsable, responsable de plusieurs accidents de voiture.
45:01 - C'est pas Aurélie, c'est pas possible, Aurélie c'est comme ma fille.
45:05 - Elle avait ses petits secrets, d'accord, mais bon...
45:09 - De là à tuer des personnes.
45:13 - Une vengeance. Une vengeance contre tous les automobilistes qu'elle estimait responsables de la mort de sa mère.
45:19 - Elle voulait leur faire payer.
45:22 Aurélie Pérez, assistée de son compagnon et complice Johan Barzan, avait mis en place un dispositif diabolique afin de créer des accidents.
45:30 Cachés dans le fossé, ils ciblaient des véhicules qui, selon eux, arrivaient à grande vitesse.
45:37 Toutes de blancs vêtus, Aurélie Pérez apparaissait subitement à l'approche des véhicules en faisant semblant de se précipiter sur la route.
45:45 L'accident est alors inévitable.
45:49 Ce qui est fou et monstrueux, c'est que malgré le nombre de morts qu'a causé leur horrible petit jeu, ni elle ni son copain n'ont jamais voulu arrêter,
45:58 se rendant responsable de plus d'une dizaine de morts.
46:01 Et quand on y pense, ça glace le sang.
46:03 - Les deux autres éléments troublants que nous n'avions toujours pas expliqués, c'est le corps d'Antoine Pourtin retrouvé à plus de 30 mètres du véhicule
46:12 et les traces d'ADN d'Aurélie Pérez sur la poignée arrière de la voiture.
46:17 Robert Brunel demande alors précisément à Aurélie Pérez le déroulé exact de ce 15 août 2004.
46:23 Le moins que l'on puisse dire, c'est que les aveux de la jeune fille sont absolument effroyables.
46:30 - A la fin de l'interrogatoire, j'étais seul avec elle dans la pièce.
46:35 Je l'ai mise en confiance.
46:36 Et là, c'est le mise à parler.
46:38 Après les accidents, elle avait pour habitude de faire les poches des victimes.
46:43 Lorsqu'elle s'est introduite dans la voiture par l'accident, elle s'est fait une entaille à la main gauche avec un bruit de verre.
46:47 C'est d'ailleurs à ce moment-là qu'elle a laissé du sang sur la banquette arrière de la voiture et quelques mèches de cheveux.
46:52 Ensuite, elle et son ami sont repartis sur la route pour rejoindre leur véhicule qui était garé sur un chemin forestier de l'autre côté.
46:58 - On m'a dit après ce qui nous était arrivé.
47:00 Mes deux potes, ils sont morts sur le coup.
47:03 Moi, en fait, je me sentais a priori indemne.
47:08 Et je me suis relevé, je suis retourné sur la route.
47:12 Et en fait, quand je suis retourné sur la route, la fille et le mec, ils m'attendaient.
47:16 - Là, ils sont tombés sur Antoine Courtin qui avait rejoint la route comme il a pu pour appeler du secours.
47:21 Alors, ils l'ont roué de coups pour le tuer.
47:24 Ils avaient dû s'imaginer qu'il les avait vus et qu'il fallait s'en débarrasser.
47:28 - Il s'est extrait de la voiture, il a rampé jusqu'à la route pour pouvoir demander de l'aide.
47:33 Aurélie Pérez et son copain l'ont vu.
47:35 Ils l'ont pratiquement massacré de ses secours.
47:40 Ils ne l'ont pas tué, mais ils l'ont laissé pour mort.
47:42 Imaginez qu'Aurélie Pérez et son copain qui provoquait les accidents,
47:46 s'approchaient du corps de leurs victimes pour faire leur poche,
47:51 qui des fois n'étaient pas morts, ils les achevaient.
47:54 - Elle m'a demandé pardon.
47:56 Elle m'a dit qu'elle ne pouvait pas se remettre de la mort de sa grand-grand.
48:02 Mais je lui ai dit, il ne fallait pas aller jusque là, c'était trop loin.
48:06 Il fallait m'en parler.
48:09 J'avais un rôle aussi de te prendre par la main, de te ramener un peu dans le droit chemin.
48:15 Alors ça l'a fait pleurer.
48:18 Alors comme elle a pleuré, je me suis dit, ça lui a fait du bien de se relâcher un peu, de pleurer.
48:29 Et qu'elle réalisait ce qu'elle avait fait.
48:32 De rendre des familles malheureuses parce qu'elle a rendu des familles malheureuses.
48:38 Alors je ne sais pas maintenant comment elle va s'en sortir.
48:40 Moi je suis désespéré.
48:47 Parce que mon avenir il est fini, il est fait.
48:51 Elle a son avenir à elle, mais comment elle va le reconstruire ?
48:55 Quand elle sortira de prison, je lui ai dit, tu pourras toujours compter sur moi.
49:03 On essaiera de recoller les morceaux, malgré que ces morceaux il y en aura toujours qui manqueront.
49:09 Ça ne sera jamais facile pour elle, comme pour moi.
49:14 Mais pire pour elle, il faudra qu'elle soit forte.
49:26 Après un long procès, Aurélie Pérez et son compagnon Johan Barzan ont été condamnés respectivement à 20 ans et 15 ans de prison.
49:33 A ce jour, plus aucun accident mortel n'a été recensé sur ce tronçon de la départementale 7.
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